Retour à la civilisation, honte et regrets [RP non-libre]

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Dun Loireag Dragmire


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[L'un de nous deux ne pouvant continuer à faire de RP dans très peu de temps, ce topic marquera une pause dans l'histoire, ce qui fait que nous ne pouvons en engager d'autres pour le moment]

Alors que Dun et Zelda apercevaient à nouveau le village Cocorico, le jeune homme n’arborait pas un sourire triomphant. Pourquoi ? Il se le demandait lui-même à vrai dire. N’avait-il pas cherché comme un fou le dernier volume, celui qui lui permettrait d’avoir enfin la réponse à ses questions ? Alors, quelle était la raison qui l’empêchait de sourire, de rire, d’éprouver le sentiment d’être enfin si près de la fin ? L’inquiétude sûrement, et il venait de le comprendre. En effet, la Princesse n’avait pas parlé beaucoup sur le chemin du retour, depuis le cimetière. Et même là bas, elle avait arboré un sourire si… fragile, beaucoup moins enjouée que les fois précédentes. Par ailleurs, la jeune femme avait serré sa main d’une façon peu habituelle, et Dun eut l’impression pendant un instant qu’elle tremblait. Décidemment, tout avait dégénéré aujourd’hui… Dire que c’était lui qui lui avait demandé de l’accompagner, pour fuir l’ennui du Château !
Sentant la culpabilité qui l’envahissait alors que les maisons du village se rapprochaient, il se mit lui-même à caresser la main de la jeune fille, doucement, comme s’il tentait de la rassurer. Ce n’était pas vraiment son fort à vrai dire, de parler à une personne, et surtout si c’était pour s’excuser en reconnaissant ses fautes. C’est pourquoi il s’était contenté de ce geste si simple et complexe à la fois pour la personne qu’il était.


« Euh... J-Je… »

Déjà, on pouvait entendre le léger tumulte des villageois qui parlaient alors que la journée de travail avait touché à sa fin. Ici, c’était le soleil qui régulait tout, et la nuit, personne ou presque n’entreprenait de travaux durs ou légers. Pourtant, sans même se soucier de ces derniers, l’apprenti Chancelier s’était arrêté, en continuant à tenir la main de Zelda, pour lui dire de ne plus avancer non plus.

« Je suis… désolé, je ne pensais pas que cela allait se dérouler ainsi… »

Lui-même n’avait pas apprécié ce qui s’était passé dans la tombe, alors, qu’est-ce que cela avait dû être pour elle ! Réalisant que de simples excuses ne suffiraient sûrement pas, Dun regarda tout autour de lui. Que fallait-il faire dans ce genre de situation ? Raaah, si seulement il y avait pensé auparavant ! Mais non, tout ce qui occupait son esprit avait toujours été la magie, les sciences, et l’Histoire. C’est pourquoi il ne savait pas vraiment comment réagir avec d’autres personnes ; et c’est aussi pour cela que l’ex-mercenaire ne voulait pas que la fragile relation qu’ils avaient tissée jusqu’à présent se brise aujourd’hui : C’était la première fois qu’une personne avait cherché à le connaître.
Soudain, alors que son esprit commençait réellement à paniquer, Dun arrêta les recherches du regard, et parla à Zelda :


« … Attends-moi là, je reviens, je fais le plus vite possible ! »

S’engouffrant dans les ruelles du petit village, plusieurs minutes s’écoulèrent avant que le jeune homme ne revienne. Il avait cherché un présent à offrir en guise d’excuse, mais hélas, dans ce petit patelin, ça avait été impossible. Néanmoins, en arrivant essoufflé et s’arrêtant devant la jeune femme, Dun finit par tendre les mains, pour y dévoiler une petite boule jaune.

« Cui.. ? »

La boule en question venait d’émettre du bruit, et bougea légèrement avant de se retourner : C’était un petit poussin, encore très jeune, dont le duvet ne suffisait sans doute pas à le protéger du froid. Il regarda la Princesse avec ses yeux de couleur aigue-marine, et fit d’autres petits piaillements légers et joyeux, comme s’il voyait sa maman. Dun, sentant qu’il devait fournir des explications, finit par parler :

« Je… Une jeune fille qui semble élever des cocottes me l’a confié. Elle m’a dit que son propriétaire l’avait abandonné dès qu’il avait éclot, mais qu’elle ne pouvait pas s’en occuper. Alors je me suis dit que comme tu te sentais seule parfois, tu pourrais avoir un petit compagnon, et qu’il se plairait mieux dans la cour du Château que dans ce village la nuit… »

Sa voix s’était faite de plus en plus petit, honteux de dire ces paroles. De toute façon, lui-même garderait le poussin dans le pire des cas. Mais étant une Princesse, elle avait sans doute déjà reçu de bien meilleurs présents…


Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

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Plusieurs fois Zelda voulut parler pour briser le silence mais les mots ne venaient pas, et elle n'osait pas poser le regard sur le jeune homme. Elle se contentait de marcher en espèrant que la situation s'améliorerait dès qu'ils seraient rentrés au château, mais elle en doutait, et cela lui faisait peur...

"...?"

Il venait de s'arrêter tout en continuant de lui tenir la main, pour .. S'excuser? À nouveau elle souhaita prononcer quelques paroles qui auraient pu le rassurer, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Elle traîna tellement qu'avant même que le moindre mot ait pu sortir de sa bouche, elle finit par se retrouver toute seule à l'attendre. Elle croisa les bras et attendit en fixant le sol. Quelques instants plus tard, elle entendit les bruits de pas du jeune homme qui revenait en courant et releva la tête. Il lui tendait ses mains, dans lesquelles se trouvait... Une petite boule jaune qui émit un piaillement, avant de se retourner et d'en émettre d'autres.

« Je… Une jeune fille qui semble élever des cocottes me l’a confié. Elle m’a dit que son propriétaire l’avait abandonné dès qu’il avait éclot, mais qu’elle ne pouvait pas s’en occuper. Alors je me suis dit que comme tu te sentais seule parfois, tu pourrais avoir un petit compagnon, et qu’il se plairait mieux dans la cour du Château que dans ce village la nuit… »

La jeune femme continua à fixer un instant avec surprise la petite boule de plume, puis tendit les bras pour le prendre doucement dans ses mains à elle et le porter plus près de son visage. Elle souriait, c'était un vrai sourire cette fois, pas un masque comme elle devait parfois en porter, l'expression d'une réelle joie qui venait de la traverser toute entière et qu'elle ne savait contenir. Ses yeux, qui avaient retrouvé leur éclat, se posèrent sur Dun et, tenant toujours délicatement le poussin au chaud dans ses mains, elle s'appuya contre le jeune homme, posa sa tête contre son épaule.

"Merci.. Merci vraiment... Je crois que c'est le plus beau cadeau qu'on m'ait jamais fait... Il va falloir que je lui trouve un nom..."

Elle se sentait bien là, détendue, soutenue... Elle osa enfin poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis tout à l'heure, sur un ton beaucoup plus calme qu'elle ne l'aurait fait si elle avait réussi à la formuler plus tôt.

"Dis.. Le Temple de l'Ombre, c'était.. Encore pire que ça...?"


Dun Loireag Dragmire


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Dun n’osait plus dire un moment, car en vérité il se trouvait ridicule. Sans forcément l’être réellement, à vrai dire, c’était la première fois qu’il faisait un cadeau à une personne depuis des années. C’est dire combien il avait dû prendre sur lui pour surmonter l’épreuve de ce geste. Toutefois, alors qu’il avait fermé les yeux de honte, le jeune homme sentit que la Princesse recueillit l’oisillon dans ses mains. Et alors même qu’il soulevait à nouveau les paupières pour voir ce qu’elle faisait, Zelda s’appuya contre lui, en posant la tête contre son épaule.
Cela surprit réellement le nouveau Chancelier qui en eut la parole coupée. Etait-ce réellement normal qu’elle fasse cela ? N’y avait-il pas des règles à la Cour qui interdisaient ce genre d’attitude pour une personne de la royauté ? Pourtant, à cet instant précis, Dun oublia qui elle était, ou plutôt ce qu’elle représentait. A vrai dire sans trop savoir pourquoi, il aurait aimé la prendre dans ses bras, mais alors qu’il essayait de se convaincre de ne pas le faire, la jeune femme posa une question qui fit voler en éclats ses pensées.


"Dis.. Le Temple de l'Ombre, c'était.. Encore pire que ça...?"

Aussitôt, Dun fut prit d’une nausée, semblable à celle qu’il avait éprouvée dans l’illusion de la tombe. Le regard perdu dans le vague, il se remémorait la silhouette d’une fillette ensanglantée se tenant devant lui, alors qu’il était dans le Temple de l’Ombre. Tremblant légèrement pendant quelques secondes, le jeune homme revint à la réalité grâce au contact chaleureux du corps de Zelda et aux petits gazouillis du poussin. Réfléchissant pendant quelques secondes pour essayer de ne pas dire à nouveau des bêtises comme il avait pu le faire en prison, le Chancelier parla après quelques secondes, sans changer de position. Après tout, il se sentait bien comme ça…

« Le Héros du Temps aurait rencontré des pièges et des illusions car sa quête était pleine d’embûches et de tromperies qu’il devait surmonter. Nous avons plutôt rencontré des monstres car nous étions mercenaires… Mais au moment où nous avons tous été séparés, il semblerait que nous ayons dû affronter nos plus grandes peurs ou notre passé. Ce que j’y ai vu, c’était… »

Il s’arrêta net, pour pouvoir reprendre son souffle, et marquer une pause dans son récit. Son air était un peu plus grave, mais toujours détendu ; toutefois, il n’aurait sans doute pas dû aborder le sujet du Héros du Temps, car cela trahissait le fait qu’il avait un peu plus fouiné qu’il ne l’aurait dû dans la bibliothèque. Néanmoins il se disait que la jeune femme ne lui en voudrait pas. N’arrivant pas à parler de ce qu’il avait rencontré dans le temple, Dun se dit qu’il avait suffisamment répondu à la Princesse pour qu’elle puisse se faire une idée de la mission qu’ils avaient traversée.

« En l’occurrence, je pense que si tu devais t’y rendre un jour, tu n’aurais rien à craindre, tu ne sembles pas être une mauvaise personne. »

Dun avait dit cela en souriant, et en se décalant légèrement pour regarder la Princesse dans les yeux. Néanmoins, avec ce qu’il venait lui-même de dire, cela ne signifiait-il pas qu’il était lui aussi… ? Toutefois, se rendant compte qu’il était resté ainsi pendant tout ce temps, le jeune homme se dégagea brusquement en rougissant et bégayant quelques mots à Zelda :

« B-Bien ! Je pense que nous pourrions retourner au Château, à moins que tu ne veuilles faire encore d’autres choses dans ce village ? Ce poussin ne devrait pas rester au froid extérieur trop longtemps, et la jeune femme aux cocottes m’a donné une notice en ce qui concerne sa nourriture et où le placer pour qu’il dorme. Sauf si tu ne le désires pas, nous pourrions aller tout préparer pour lui ce soir ? Cela te laissera le temps de lui trouver un nom, avec le chemin qu’il y a à faire aussi. »


Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

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Zelda se sentait encore et toujours responsable d'avoir envoyé Dun dans un endroit horrible, et le fait de vivre une expérience du même genre lui avait rappelé sa cupabilité. D'ailleurs d'après ce qu'il lui racontait maintenant, ce qu'il avait vécu là-bas était encore pire... Elle espèrait qu'il l'avait pardonnée, ou qu'elle trouverait l'occasion de se faire pardonner si ça n'était pas le cas.
Elle ne releva pas le fait qu'il mentionne le Héros du Temps, étant habituée à en entendre souvent parler, elle aurait plutôt été étonnée de remarquer qu'il ne le connaissait pas avant son séjour à la bibliothèque. Elle se demanda d'ailleurs ce que devenait Link, il était parti en voyage depuis plusieurs mois déjà, et il pourrait bien ne pas tarder à refaire son apparition...
Par contre, le détail qui l'interpella fut cette phrase :


« En l’occurrence, je pense que si tu devais t’y rendre un jour, tu n’aurais rien à craindre, tu ne sembles pas être une mauvaise personne. »

Elle était lourdement chargée de sens, parce que si une personne qui n'était pas mauvaise n'avait rien à y craindre, qu'était-il en train d'insinuer sur lui-même qui avait apparement subi quelque chose qu'il n'avait même pas envie d'évoquer...
Mais avant qu'elle n'ait fait la remarque, il évoqua le petit poussin, et la princesse oublia ce qui pouvait la préoccuper. Elle caressa à nouveau la petite boule de plumes qui piaillait dans sa main, et acquiesça à la proposition du chancelier.


"On devrait rentrer le mettre au chaud... Et rassembler tout ce dont il peut avoir besoin, il est notre hôte!"


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