Hyrule's Journey

Eylun avait quitté la Place du Marché, le regard un peu dans le vague. Elle était là, mais ses pensées, eux, étaient ailleurs...occupés...

Presque elle ne se rendait pas compte qu'elle marchait, tiens.

Elle traversa le pont-levis, puis traversa la plaine en direction du village Cocorico, là où elle habitait, avant de faire sa vie d'errante, ce qui ne l'empêchait pas de revenir de temps en temps ici...après tout...dans son ancienne vie, elle était une Sheikah...et ceux-ci étaient les gardiens du cimetière Cocorico. Etait-ce un coup du destin pour le fait que dans sa vie réincarnée, elle habite dans ce village, même en hylienne ?

En tout cas, elle comprit avec amertume, à présent, pourquoi les déesses, lorsqu'elles réincarnaient quelqu'un, la personne ne se souvenait pas de sa première vie : car si elle rencontrait des gens de sa première vie ? Ils ne la reconnaîtraient pas, et...elle en souffrirait. Beaucoup.
La jeune elfe repensait à la jeune Sheikah qui lui avait sauvée la vie, puis adoptée, dans sa premièe vie : elle était forte, oui, mais que dirait-elle, si elle apprenait que celle quelle avait adoptée était...morte ? Qu'elle pourrait passer devant Eylun sans la reconnaître, en la regardant comme une étrangère ?
Elle, comme d'autres personnes...d'ailleurs, l'une des particularités de cette Sheikah était ses étranges cheveux blonds tranchés d'une mèche châtain...comme Eylun aujourd'hui. Alors qu'en fait, c'était une particularité de ses ancêtres, venant d'une terre lointaine, mais le point commun était là. Encore un coup du destin, certainement.

Eylun ne s'était révélée pour le moment que devant Cabron, enfreignant donc la loi des déesses, en retour, elle risquait de pas mal souffrir en croisant des gens qu'elle avait apprécié...enfin, c'était comme ça : elle était morte, et elle avait été réincarnée, devenant une toute autre personne, sans pour autant l'être, puisqu'elle vait retrouvé son âme d'avant. Enfin, en partie. Car évidemment, ses particularités d'avant, elle ne les avait plus.

Elle devrait s'y faire. Son ancienne "elle" n'existait plus. Elle repartait à 0. Pour tout.

Elle avait déjà traversé le pont, et avait déjà monté les marches menant au village. Que de souvenir...

Elle s'avança, et elle s 'arrêta pendant une seconde, devant une demeure. Elle resta là, plongée dans ses pensées.

Et tellement plongée dans ses pensées qu'elle sursauta pas mal en lâchant un cri de surprise en sentant quelque chose la frôler, mais elle fut tellement surprise et elle tomba si brusquement dans la réalité qu'elle ne put retenir sa magie qui fit littéralement exploser le toit de la maison devant laquelle elle se tenait, dans un fracas assourdissant.

Quelques secondes plus tard, alors que le brouillard de poussière retombait, Eylun était par terre, en train de grogner contre elle-même :

***Stupides COCOTTES !!! :@ ***

Et du monde se regrouper. Elle se releva, et bien entendu, affronta les propriétaires sans rien dire, après tout, elle était en tord. Dès qu'ils cessèrent leurs cris, elle répondit, grincheuse, de colère contre elle-même XD :

- ça va, ça va, je vais vous le réparer, votre toit ! Laissez-moi un moment, et je vous le fais ! Quand aux autres, allez voir ailleurs, y'a RIEN à voir ici !!

Chacun repartit à ses préoccupations, d'autres étaient surpris, d'autres rigolaient doucement, tandis qu'Eylun, qui se maudissait une fois de plus d'être un danger ambulant, commença ce qu'elle avait à faire, à commencer par nettoyer les gravats, les rassembler, et refaire le toit.

A force de faire ce genre de catastrophe, Eylun avait appris. Elle remettrait donc parfaitement comme neuf ce qu'elle avait détruit malgré-elle, comme s'il n'y avait jamais rien eu. Elle travaillerait jouer et nuit, sans s'arrêter, jusqu'à ce qu'elle ait terminé. Et cela lui prendrait deux jours et une nuit. ça allait.

Je marchais dans la tranquillité du village. L'air était doux, et entre mes vêtements amples, le vent venait me rafraichir.
Je pensais à ce qui c'était passé récemment pour moi, à ce qui m'arriverais. Je posais mes yeux sur ma main. Cadeau de Syncaria’N’Dallok Surn Taari. , l'Elémentaire de Terre, cette main d'argile.
Un coq chanta, me tirant de mes rêveries sur le passé. Je m'étais promis de ne plus passer ma vie à examiner le passé. Avancer.
Je voulais remercier le volatil pour m'avoir ainsi aider, mais, comme faisant écho à son chant, un bruit assourdissant retentit. Il était tout proche, et fut très vite suivi de cris. Intrigué, je couru vers sa source, accompagné de plusieurs villageois.
Je vis alors une jeune femme, ravissante, se relever. Elle dit clairement qu'elle comptait réparer le toit, et je compris alors avec un certain étonnement que c'était elle qui avait fait cette explosion. Autour d'elle, les poules fuyaient.
Elle semblait déterminée à réparer la maison, et les gens repartirent de leur côté, discutant de cet incident. Je la regardais un moment avant de m'approcher d'elle.

"Ma demoiselle, puis-je vous offrir mon aide? Un tel chantier vous prendra du temps. Je pourrai vous alléger d'une partie de votre travail, si vous le souhaitez."

Je lui souris, mais je ne savais comment elle allait réagir. Elle semblait furieuse, et je ne souhaitazis bien entendu pas l'offencer.

Eylun était là, déjà en train de ramasser des débris, trois longues planches sur une épaule, un marteau dans sa main libre, et deux-trois clous au bord des lèvres.

Très féminin, comme allure.

Et surtout très sexy -___-'

Et encore plus quand un jeune homme vient vous aborder (tiens donc, aet avec une main d'argile ? Première fois qu'elle voyait ça, tiens, mais bon, avec tout ce qu'elle avait pu voir, cela ne la choquait même pas XD). Eylun aurait bien souhaité être sous un angle plus...avantageux, enfin, dans le sens où elle n'était pas comme elle était maintenant XD

Et surtout devant tout le monde. Bon, surtout, ne pas céder à l'embarras. C'était encore pire.

Eylun laissa alors tomber ses clous dans la main du marteau, un clou étant entre chaque doigt (douée XD), même si ce n'était franchement pas pratique, sourit au jeune homme et lui répondit tout à fait normalement, dissimulant au mieux son embarra d'être vue comme ça XD :

- Oh, c'est très gentil à vous, messire. Puis-je connaître votre nom ? Je veux bien accepter votre aide, mais seulement si c'est de gré, et non pas par obligation. ça me permettrait de finir plus vite, oui ^^

Ellle semblait gênée, cette jeune femme. Je laissais aller mes yeux sur la mèche sombre qui ornait ses cheveux.

"Ne vous inquiétez pas, je vous assure que c'est avec plaisir que je vous aiderez.
Je me nomme Estelio, ravi de faire votre connaissance, ma demoiselle."

Je détachais ma rapière de ma ceinture, la posant à l'ombre d'un mur. Je regardais les débris éparpillés au sol, la plupart étaient détruites, mais certaines poutres restaient utilisable. Et le toit supportait encore quelques tuiles.

"Et vous, quel est votre nom, si je puis me permettre?"

Gardant le sourire, une expression agréable, elle lui répondit :

- Oh, vous m'en voyez fort reconnaissante, si vous avez besoin de quelque chose, à l'avenir, prévenez-moi, et je vous aiderai ^^

Mon nom est Eylun, tout simplement, messire Estelio, ravie de vous connaître.

***Une main comme celle-là, il doit posséder un certain pouvoir...enfin, je n'ai pas envie de le gêner en quoi que ce soit, je verrai donc ça plus tard***

- A nous deux, nous aurons terminé avant la fin de journée, je pense, merci beaucoup ! ^^

[HRP: Désolé, je n'ai pas pu répondre plus tôt...]


Je me mis au travail dès les présentations terminées. Le jour avançait, les clous s'enfonçaient, peu à peu, le toit reprenait forme. Planche par planche, tuile par tuile. Déjà, la sueur perlait sur mon dos, le soleil tapait sans relâche. Mes vêtements me collaient désagréablement. Cette Eylun n'avait pas tort, la fin de la journée signerait la fin de notre travail.

"Et bien, damoiselle Elyun, quand nous aurons fini tout cela, je serai curieux de savoir comment vous avez défait ce toit."

Si dure que fut la tâche, elle ne me dérangeait pas. Voilà longtemps que je n'avais pu aider quelqu'un, et ça me faisait plaisir de recommencer. Un nuage passa et un vent de fraîcheur souffla, je frissonnai, mais bientôt, le soleil se refit maître.

Elle lui répondit par un simple sourire.

Sourire qui dissimulait un embarra certain. Fallait dire aussi que, lorsqu'elle ne réussissait pas à contrôler son pouvoir, ce n'était souvent jamais discret...

Elle continua sa tâche, et grâce Estelio, les dégâts furent réparés dans un bien plus court laps de temps que ce qu'avait prévu l'elfe au départ, en considérant qu'elle travaillerait seule.

Le soir donc arriva, elle présenta sincèrement de nouvelles excuses à la petite famille qui vivait dans la maison, avant de s'éloigner vers un coin plus tranquille, rejoignant Estelio, devant qui elle dit :

- Je vous remercie encore une fois de l'aide que vous m'avez apporté, et encore une fois, si jamais vous avez besoin de quelque chose, n'hésitez pas, je serais là. Il suffit de demander, et, si c'est en mes pouvoirs, je vous aiderai volontiers, en retour à ce que vous avez fait ^^

Quant à l'histoire du toit, c'est une histoire qui est terminée, la façon dont il a été détruit est assez...stupide, donc, j'aimerai que ça fasse parti du passé ^^

Enfin, cette tâche était finie. Après qu'Eylun eut fait encore une fois ses excuses à la famille dérangée, nous nous installâmes sous l'ombre étendue à l'extrême d'un grand arbre.

"Et bien soit, cela sera la propriété du passé.
Vous savez, je n'ai pour l'instant que peu de chose à faire, aucun projet ne s'étend devant moi, du moins, aucun dans lequel, je le crains, votre aide serait utile. Mais je vous suis très reconnaissant de votre offre.
Ce fut pour moi un plaisir, Damoiselle Eylun. J'espère que vous n'aurez plus de tels soucis à l'avenir, mais si jamais cela devait se reproduire, je serai très heureux de réparer à nouveau un toit, ou un mur ou quoi que ce soit d'autre.
Mais que diriez-vous d'aller boire un verre, la journée fut épuisante et il doit bien il y avoir une auberge qui serait capable de nous rafraichir, ne pensez-vous pas?"

Je lui souris. Je ne connaissais pas bien ni le village, ni la réaction habituelle des gens d'Hyrule face à une invitation telle, j'étais donc un peu hésitant.

- Avec plaisir, messire Estelio, vous le méritez bien ^^

Elle lui adressa une expression bienveillante, comme pour le rassurer sur son embarra. Après tout, le village cocorico était un endroit très paisible, et les villageois étaient très accueillants.

- Venez, je connais un endroit =)

fit-elle ensuite en le tirant légèrement sur le bras pour l'inciter à la suivre, avant de se diriger en sa compagnie vers l'auverge du coin, qui était toujours aussi remplie que d'habitude.

Eylun s'avança vers le comptoir, commanda et paya, avant de tendre un verre à Estelio et lui dire :

- On ne dit rien, je ^paie, c'est normal. Et encore, c'est très peu par rapport à ce que vous m'avez offert. A votre santé ^^

J'aurais préféré l'invité, mais je ne voulais pas débattre inutilement de ça. Et ma bourse n'était pas très remplie, il faut bien l'avouer.

"A la vôtre, Eylun!"

L'endroit était agréable. Fait en pierre blanche, les boutres était apparentes. Le comptoir où Eylun avait pris nos consommations était sobrement taillé dans du chêne. Il y avait plusieurs autres tables, pour la plupart occupées, où les villageois discutaient joyeusement, autour d'un verre. Sur chaque table, une lampe à huile attendait la nuit pleine pour être allumée. Pour l'instant, le soleil mourant suffisait encore.
Au fond de la pièce, sur la gauche du comptoir, un escalier menait à ce qui devait être les chambres.
Je bu une gorgée.

"Et vous vivez ici, Damoiselle Eylun?
Oh! j'espère ne pas avoir tort de vous appeler damoiselle. Je ne voudrai pas vous offencer."

Elle but une autre gorgée de son verre, émit une seconde de silence, et répondit simplement :

- On va dire que j'ai un peu...grandi ici. Mais depuis, je voyage pas mal, je suis plutôt devenue nomade, même si j'ai une maison quelque part en Hyrule ^^

Elle croisa son regard, avant de reprendre agréablement :

- Et vous, d'où venez-vous ? Je ne vous ai jamais vu dans le coin, messire Estelio, et non, tant que je ne suis pas insultée, vos appellations ne me dérangent pas. Même si vous pouvez tout simplement m'appeler par mon nom seulement =)

Je posai mon verre sur la table, le contemplant sans trop savoir quoi répondre. Le liquide était stable, mais moi, je bouillonnais, cherchant quoi faire. Avais-je le droit de dire d'où je venais? La Loi de mon pays interdisait aux bannis de s'expliquer sr leur passé. Ils n'en avaient plus. Mais pourtant, moi, j'avais un passé, il s'était construit après mon bannissement.

"Vous savez, je viens de..."

Une serveuse vint allumer la lampe à huile, m'interrompant dans mon élan. Elle nous quitta. La flamme dansait devant les yeux. Depuis quelque temps, le Feu semblait presque nargant à mes yeux.

"Je viens de loin d'ici, je suis arrivé il y a peu en Hyrule. C'est la première fois que je viens ici. J'ai longtemps voyagé, je viens du Nord, par delà les monts et les forêts."

Mais était-ce le même monde, celui d'Hyrule et celui de ma terre natale. N'avais-je pas quitté mon monde grâce, ou à cause, de l'Elémentaire de Terre, Syncaria’N’Dallok Surn Taari.
De toutes les façons, ces préoccupations étaient stériles. Je ne comptais pas revenir à Hilard.

Pendant un moment, Estelio sembla ne pas savoir que répondre. Ou plutôt "ce qu'il devait" répondre. Eylun ne le pressa pas. Elle pouvait comprendre qu'on ne pouvait parfois pas dire certaines choses...ou qu'on ne voulait pas.

Et puis, elle ne lui mettait pas le couteau sous la gorge, non-plus. Si Estelio ne voulait pas répondre à ce qui était pour le moment une parfaite inconnue pour lui, c'était son droit, la jeune elfe ne contesterait pas.

Mais il se décida à lui répondre, très brièvement, oui, mais c'était une réponse quand même. Elle lui sourit, avant de lui répondre simplement :

- Eh bien, si vous n'êtes là que depuis peu, bienvenue à Hyrule, alors ^^ vous vous y plairez, j'en suis certaine, cette contrée est certes réputée pour sa légende, mais c'est aussi une terre magnifique, vraiment. A la vôtre ! =p

Ajouta-t-elle ensuite en trinquant, histoire de compléter son "Bienvenue à Hyrule", avant de porter ensuite le récipient à ses lèvres.

Le son de nos verres se rencontrant n'éveilla pas la curiosité des autres clients, sans doutes habitués à cela. Moi, je ne l'étais pas.

"A la vôtre, Eylun." Je lui souris, peut-être un peu timidement. Je bus une gorgée avant de reprendre. "Je suis sûr que je me plairais ici. Les gens ont l'air heureux, content de vivre. Et les paysages que j'ai vus étaient en effet splendides."

Je jetais rapidement un regarde autour de moi. Les clients semblaient paisibles, la serveuse remplissait et servait les commandes avec agilité, riant parfois avec les hommes, et je voulu rire aussi, même si je n'avais pas entendu la blague. Au comptoir, le gérant riait fort en regardant une paire d'hommes qui jouaient aux dés, et que l'un était légèrement mauvais perdant.

"Vous allez me prendre pour un ignorant, mais vous me parliez de légendes. Ça m'intrigue, quelles sont ces légendes?"

Elle reposa son verre, regarda Estelio, son visage appuyé sur ses mains croisées, ses coudes appuyés sur la table.

Avec un sourire, elle lui expliqua :

- La fameuse Légende d'Hyrule, celle du royaume d'Or, où réside actuellement la Triforce...cette source de pouvoir incroyable qui fut laissée par les trois déesses qui créèrent la terre d'Hyrule. Celle-ci est la plus importante, ici, celle qui inspire tant de monde, mais qui attise aussi la vanité de certains, malheureusement.

Il peut y avoir d'autres rumeurs, légendes, ou histoires qui se racontent, ici, mais celle de la triforce d'or reste la principale en Hyrule.

Ici, il faut savoir une chose : les légendes sont vraies. On ne doit s'étonner de rien ^^

"Ne s'étonner de rien..." Je répétais ces derniers mots à voix très basse, n sourire cynique aux lèvres, les yeux sur les verre maintenant presque vide.. "Oui, je me suis rendu compte déjà que bien des légendes sont vraies, Elyun."

Je relevais mes yeux pour regarder les siens, m'y perdant un instant. Une triforce. J'avais déjà entendu parler de trois objets, dans mon peuple. Là-bas, il ne s'agissait que d'épées. Une vague histoire, sans la moindre importance qui n'avait sans doute rien à voir avec cette mystérieuse triforce. Et les légendes, il y en avait-il aussi sur ces élémentaires qui m'avaient mêlés à leurs plans cosmiques ? Quoi qu'il en fût, je ne comptais pas l'importuner avec plus de questions, et il commençait à se faire tard. D'ailleurs, je ne savais pas où dormir. Il y avait bien cette auberge, mais mes possessions se résumaient pour l'heure à quelques vêtements et ma lame, pendant à nouveau à la hanche. Et je ne comptais me séparer d'aucun.

"Dame Eylun, je ne voudrais pas vous importuner à outrance, si ce n'est déjà fait, mais, ne connaîtriez vous un endroit où je pourrais passer la nui? Ma bourse et vide, voyez-vous. Ne croyez surtout pas que je mendie quoi que ce soit ! Mais si vous connaîtriez un endroit où je pourrai passer la nuit gratuitement, cela m'arrangerai bien. Mais ne vous tracassez pas pour moi dans le cas contraire, ce ne sera pas ma première nuit sous la voute étoilée."

De plus, le temps était dégagé, et il n'y avait que peut de vent. Il n'y aurait aucun problème pour passer une nuit dehors par ce temps. C'aurait même été agréable. Mais mes dernières nuits, je les avais passées à marcher, et mes haltes dans ma marche sans but n’avaient étés qu’en extérieur. Je ne me demandais à peine pourquoi je marchais. J’étais tout juste déclaré Hylien, et je traversais de part en part Hyrule, sans objectif, pas même celui de voir du pays. Peut-être pensais-je que la liberté, c’était d’avancer, sans poser de questions, comme me l’avait dit la Matriarche kokirie. Je croyais bêtement qu’elle m’avait dit une vérité absolue. Je saurai bientôt qu’il n’y a pas de vérité absolue…

- Mais vous ne m'importunez point, messire, au contraire, parler avec vous a été très agréable, je dois me l'avouer ^^

Et pour une nuit "gratuite", il y a la deuxième maison sur notre gauche lorsque nous pénétrons dans ce village, une charmante dame vit dans cette maison, et autrefois, elle accueillit avec sa jeune soeur le fermier Talon, lorsque le Seigneur du Malin le fit partir...elle accueille volontiers les étrangers qui ne savent pas où aller.

Sinon, il y a toujours la belle étoile, enfin, vous avez dû suffisamment passé de temps dehors de nuit comme de jour, je pense que dormir en intérieur vous conviendrait alors mieux =)

Voulez-vous que je vous accompagne ? Si jamais nous avons l'occasion de se revoir, ça sera sans aucun problème, après tout, vous m'avez bien aidée ^^


(hrp : punaise, j'en ai marre de cette connexion T_T vraiment désolée si je vous fais attendre, ceux qui font du rp avec moi T__T)

"Oh, si ça ne vous ennuie pas de m'y accompagner, je vous en serait reconnaissant. mais sachez qu'après cette soirée, vous ne me devrez plus rien. J'apprécie votre attention et je suis maintenant votre obligé." Je luis souris et inclinai la tête en guise de révérence.

J'hésitais à me lever, je ne voulais sous aucun prétexte sembler pressant ou impoli. Même s'il semblait que les coutumes de la régions semblaient proches de celles que je connaissais, je n'osai trop prendre l'initiative. J'avais lu, un jour, le livre d'un voyageur. Il avait voyagé par delà les mères, les forêts, les montagnes, les fleuves, les plaines et les déserts. Un jour, avec l'un de ses compagnons, ils étaient invité par des indigènes vivant au milieu d'un delta presque entièrement asséché. Le livre décrivait une grande salle creusée dans un arbre vivant grand comme une forteresse, où tout le peuple sauvage vivait, dans un dédal de salles sombres et froides. Son compagnon, le pauvre homme, avait eu la malencontreuse habitude de manger. Si seulement il avait su que la nouriture présentée était dédiée à leur Dieu-Arbre qu'ils habitaient. Son agonie fut longue.
Je n'imaginai pas les habitants d'Hyrule si barbares, mais je ne voulais pas poser de problème.

Estelio semblait hésiter. Eylun ne l'embarrassa pas davantage, elle préféra lui offrir son sourire habituel, et dire, tout en se levant et en lui tendant une main amicale :

- Nous allons plutôt dire que nous sommes quittes ^^ Allez, venez, on ne va pas vous manger !

Je me levai enfin, et serrai la main que me tendait la jeune femme, qui était vraiment sympathique. Ne pas me manger. Avait-elle lu dans mon esprit pour trouver cette répartie forte adéquate? je fronçais les sourcils en imaginant qu'elle lisait peut-être en moi depuis le début. Si elle pouvait ainsi détruire un toit, mon esprit devait être aussi à sa merci. J'écartais ses pensées et détendis mon front. Elle ne pouvait pas avoir de mauvaises intentions. Quand bien même elle pourrait lire mon esprit, j'étais presque sûr qu'elle ne s'en servirait pas contre moi.

Je remerciait d'un signe de tête le tenancier et nous quittâmes ensemble l'auberge. En marchant vers la maison, je posais une nouvelle question à la jeune femme.

"Vous parliez d'un Seigneur du Malin, qui est-il? Dans mon peuple, le Malin est une entité, une divinité mauvaise et sans pitié, roi damnés des Enfers brûlants. Ce Seigneur est-il terrestre? Je veux dire, est-il mortel et originaire de ce monde?"

De toute façon, j'étais déjà passé pour un ignorant, alors...