Posté le 25/07/2012 15:10
Les premières heures du matin avaient annoncé un jour calme et paisible. Après plusieurs jours d'une féroce tempête, le bourg d'Hyrule et le village Cocorico peinaient à se remettre du choc, autand dû à la terrible pluie et aux vents furieux qu'aux nouvelles venues avec les rescapés de l'attaque sur la citadelle noire. D'après ce qu'on disait, la princesse Zelda avait très mal vécu la nouvelle de la trahison de son époux et le peuple d'Hyrule entier retenait son souffle, guettant la suite des évènements, une pointe de désespoir en lui. Comment aurait il pu en être autrement ? La deuxième figure protectrice du royaume qui se révèle félonne, le sois disant "Héros" du temps capturé et disparu dans l'océan de sable du désert, peut être mort...Jamais ce pays ne devait avoir connu de temps plus sombre.
Mais étais ce vraiment une heure sombre ? Pour la couronne, sans aucun doute. La pire qu'elle ait vécu depuis des décennies. En revanche, le peuple n'avait pas été visé et affecté par les derniers évènements. Pire : Ganondorf avait été l'assaillit ! Et néanmoins il avait tourné la situation à son avantage. Déjà, certaines bouches plus audiacieuses que les autres ne cachaient plus leur admiration discrète pour le souverrain gérudo, si impressionnant. N'avait il pas déjà laissé Link gravement blessé à la suite de son attaque sur le ranch ? Qu'avais donc réussit à faire la princesse Zelda pendant ce temps ? Pour l'instant, ces murmures restaient rares et discrets mais qui pouvait prévoir l'avenir ?
C'était pour faire avancer la grande roue de l'Histoire que Ganondorf avait quitté son désert, deux jours auparavant. Malgrés sa satisfaction personnelle, il était conscient que sa victoire à la citadelle n'apparaissait surement pas comme telle aux yeux des hyliens. Sans nouvelles de Link, personne pour raconter au peuple la vérité de ce qui était advenu à la suite de la capture du héros du temps. Impatient de rectifier cette injuste ignorance, il ne s'était encombré que de quelques cavalières, les plus abiles, féroces et belles de ses gérudos. Lui même avait revêtu une tenue digne de son prestige et de sa majestée. Chevauchant au triple galop, ils avaient traversé la plaine aussi vite que le pouvaient leurs montures. Si la propagande royale arrivait avant que sa vérité n'éclate, il serait dur de rétablir cette dernière.
Par chance, il avait fini par arriver à sa destination ; le village Cocorico, un jour de marché. Tout le hameau se pressait autour des étals en quête de nourriture ou de quelques raretés précieuses. Aux portes, Ganondorf eut une moue dégoutée en voyant la masse qu'il devait harranguer. Peur de la foule ? Non, il la haissait, la méprisait. Comment pouvait on accepter de se mêler à un tas de gens informe et médiocre ? De ne plus exister en sois même mais de devoir suivre le mouvement ? Il ne comprennait pas. En revanche, il savait ne pas devoir faire demi tour. Malgré la répugnance que cela lui inspirait, le roi gérudo devait s'adresser à eux. D'un geste, il fit sonner du cor par une de ses gardes.
Aussitôt, une multitudes de regards le fixèrent. La plupart étaient terrifiés, d'autres haineux, certains intrigués et les derniers, intéressés. Majoritairement, la terreur dominait cette populasse et cela lui plu assez. Quoi de mieux que la crainte pour se faire entendre ? Il avança au pas, lentement, se délectant de son effet. Puis lorsqu'il fut à portée de voix de tous, il déclara d'une voix forte :
"Peuple Hylien ! Hommes, Femmes ! Pour ceux qui ignorent encore mon visage, je suis Ganondorf Dragmire, Roi du désert, Seigneur des Ombres et de la Flamme ! Je viens à vous en paix et ne vous meurtrirait point. La raison de ma venu en ce lieu, c'est ma volonté sincère de réparer une ignoble injustice ! Vous me connaissez sans doute par les récits qui sont fait de moi depuis quelques années. Un meurtrier, sanguinaire, belliqueux, violeur et mangeur d'enfants, que sais je ! Et bien tout cela n'est que mensonges ! Mensonges d'une couronne décadente, trop faible pour vous gouverner et pour vous défendre ! La vérité c'est que depuis longtemps, Zelda a peur de vous ! Elle a peur du peuple, de votre force, de ce que vous pourriez devenir ! Peuple d'Hyrule, je ne vous veux aucun mal.Sa voix devint plus douce, paternelle. Mon unique ambition a toujours été de faire le bien. Je veux la paix, l'ordre et un âge d'or pour chacun d'entre vous. Mon règne viendra un jour et avec lui, l'Eden sur Terre. Cette Zelda, son église, ses alliés, ils veulent tous conserver leurs places dans l'ordre établit, vous priver de la jouissance qui est la leur, garder pour eux le pouvoir divin...mais toutes leurs fourberies ne peuvent rien contre CA !"
Ganondorf brandit son poing droit vers le ciel. Le symbole de la Triforce apparu alors, brillant tel mille feux. Mais au lieu d'un unique triangle d'or, deux d'entre eux brulaient d'une lumière d'or. Cette dernière envahit le village entier, eclipsant l'astre du jour lui même. Le roi gérudo pouvaient déjà voir le doute se répandre au sein de cette foule d'esprits simples. Il remarqua alors le stand du journal officiel d'Hyrule. Par malchance pour ces écrivaincs de pacotille, Ganondorf avait eu le temps de le lire. Dans sa main apparu une petite flammèche qui grandit lentement jusqu'à devenir aussi imposante qu'un oeil de dodongo. Avec un sifflement, elle fut projetée sur le stand qui s'enflamma.
"Je suis l'élu de Din et de Farore ! Bientôt le monde sera mien et mes ennemis connaîtront le sort qu'ils méritent ! Mais je ne souhaite pas le mal. Ralliez vous à moi ! Rejetez cette couronne vieillissante, choississez moi et participez à la création d'un âge d'or éternel ! Finis les guildes et autres armées, joignez vous à mon clan, à ma famille ! Soyez mes fils et mes filles et forgeons nous même notre trône, le Trône des Dragmire !
Ganondorf sortit essoufflé de sa tirade. Sa manière théatrale et passionné de s'adresser au peuple était épuisante sur la durée, surtout pour ne pas perdre le contrôle un instant de la foule mais il pensait avoir réussit. Savoir maîtriser sa voix, les silences, ses gestes, le rythme d'un discours était un exercice de roi qu'il adorait.
Le gérudo ne comptait pas trop s'attarder mais il laissa le temps à ses gardes de coller quelques affiches où il était inscrit : LA COURONNE A GANONDORF, PORTEUR DE LA TRIFORCE. Et qui sait ? Peut être certains le rejoindraient ils immédiatement.
[hrp]Pas de combat s'il vous plait.[/hrp]
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