Destin quand tu nous tiens

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nOkomis


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Le combat faisait rage depuis bientôt plusieurs heures. Les alentours du ranch n'était plus qu'un champs de bataille ou s'entassait de nombreux cadavres enlacés, qui dans la douce clarté de la mort se moquaient désormais de l'appartenance de chaque race, de chaque camp. Ils étaient désormais tous égaux, baignant dans une marre rougeâtre où leur sang respectifs se mélangeaient. Frère de sang...

Ses lèvres d’un rouges sang retroussées dans rictus sauvage, la mi-félidé mi-vampire, faisait tournoyer son sabre aiguisé dans l’air, tranchant, fendant, clouant, démembrant, les ennemis qui se mouvaient autour d’elle. Sans pitié, sans hésitation face à ceux qui se délecteraient de joie si ils réussissaient à planter leur pieu dans sa chair, sans pitié face aux lames qui s'en doute avaient déjà ôtées la vie à nombre de ses amis. Chaques parcelles de ses muscles se dessinaient sous sa peau comme une peinture naissante qui détaillerait les moindres détails d’une scène sous le pinceau de son maître. Son corps sous tension, crispé sous l’intense concentration, la sauvageonne était désormais en proie avec un ennemi du camp adverse, qu’elle ne connaissait point, sans doute un des nombreux sbires du Seigneur du Malin extérieur d’hyrule. Ses yeux noirs étaient vide, et la folie se dessinait sur son visage, avide de sang, de chair, de mort. Âme inconsciente perdue dans le néant, damnés depuis déjà longtemps sans doute. Leur lame s’entrechoquaient, dans des raisonnements stridents. Bien que son corps, était strié de nombreuses zébrures dues au combat, colorié par de multiples hématomes, la jeune femme ne semblait en rien affaiblie par ses blessures superficielles, bien moins grave qu'elles n'y paraissaient.

Profitant d’une seconde d’inattention de la guerrière, qui d’un mouvement de poignet essuya le sang tiède qui coulait de sa lèvre fendue, l’homme arque son bras, fendant l’air de sa lame. Un gémissement rauque sortit de la gorge de N0komis quand un éclair de douleur zébra sa poitrine… Un doux liquide chaud et rougeoyant tâcha sa tunique s’étendant comme la peste…
Après une seconde ou le souffle lui manqua, sous la force du coup, et la lame tranchant sa chair, la guerrière se redressant et dans un cri de rage planta son arme dans le cœur de l’ennemi, qui s’effondra un lueur de surprise dessinée sur son visage. Dame la mort, Faucheuse, pouvait être surprenante et rapide parfois, rendant visite dans des moments où l'on ne s'y attend pas. Posant sa main sur son torse essayant de stopper l’hémorragie, la jeune femme se redressa prête à reprendre le combat bien que affaiblie… Elle se retourna d’un mouvement brusque, arme au poing, lueur glaciale dans ses yeux océans.


Eckard Falskord


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Maintenant parti du Lac Hylia, Valheim avait rejoint l'obscur château des Ombres. À sa grande surprise, il était seul, il n'y avait que quelques Molblins qui montaient la garde. Les festivités ont donc déjà commencé au Ranch Lon Lon ? Il s'empressa de rouvrir la brèche dimensionnelle entre ce monde et Hyrule, pour y retourner. Il apparut dans un éclat de plumes noires, son aile étant déployée. Il surplombait le ranch cherchant une proie à tuer.

Il régnait la mort en ces lieux. La fameux Ranch Lon Lon aux propriétaires les plus généreux de tout Hyrule, mit à feu et à sang. Car oui, c'était là l'expression la mieux appropriée. Tous les bâtiments composant la demeure de Malon, Talon, des animaux, tout brûlait. Les flammes étaient omniprésentes, si bien que l'on ne distinguait presque pas la clôture principale, gouvernée par un amas de formes rougeâtres dansant sans arrêt.
Au sol, jonchaient beaucoup, beaucoup de choses différentes. L'on voyait d'abord des corps mutilés, poignardés, démembrés, découpés qui étaient ça et là, partout. Mais aussi des amas d'ossements de stalfos éparpillés sans le moindre art, telle la chambre complètement dérangée et déstructurée d'un enfant qui n'aurait pas rangé ses jouets. Il y avait aussi des pièces d'armures : plastrons, casques, cottes de mailles, grèves, gantelets... Le forgeron serait bien moins cher payé en pillant ces lieux. Tout ceci baignant dans une immense marre de sang, une mer rouge sombre, visqueuse et collante. Un théâtre amusant.

Valheim qui, toujours dans les airs, commença à se poser au sol dans une lente chute verticale contrôlée, changea son visage. En effet, la douleur du tatouage de Ganondorf dans sa nuque commença à la brûler, comme pour l'avertir de quelque chose. Cela s'arrêta aussitôt. Le puissant guerrier admira cet immonde spectacle rougeoyant, avec des yeux désirant voir bien plus que ce qu'il avait au bout du nez. Il affirma un horrible rictus, un sourire qui aurait fait pleurer un gosse. Le sourire d'un sadique, un fou qui perdait ses moyens face à l'ambiance de Mort présente en ces lieux. Il matérialisa son sabre Masamune dans sa main, le leva en l'air avant de clamer :

"Les derniers survivants n'en ont plus pour longtemps !"

Il éclata de rire tout seul et se mit à courir, en pénétrant l'enceinte du ranch.


nOkomis


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La jeune femme respirait rapidement, sa poitrine se soulevant de manière saccadée tel les goulées d'air qui rentraient dans ses poumons, son cœur battant au rythme d'une danse endiablée... La main sur sa poitrine, maculée d'un liquide chaud et visqueux qui coulait entre ses doigts, la jeune femme tentait de retenir tant bien que mal le sang qui s'échappait de la brèche en dessous de sa paume, faites par le démon de folie dont elle venait à l'instant de prendre le dernier souffle de vie, dans un rictus de rage.

Profitant d'un instant d'un court répit alors que de nouveaux ennemis se ruaient à sa rencontre, son regard embrasa les alentours du ranch désormais transformés en royaume de l'enfer. Les flammes dansaient dans ses prunelles, léchant le ranch désormais en feu, et qui se transformais peu à peu en cendres. Des cadavres gisait-ci et là: ennemis et amis. Son cœur se serra lorsque que s'offrit à sa vue, le visage désormais blafard d'un petit garçon d'un peu moins de cinq printemps, gisant sur le sol, serrant dans ses bras désormais sans vie son plus précieux compagnon d'enfance, qui jappait tristement, voulant sans doute que son maître se réveille et l'emmène loin de ce chaos infernal. Une larme glissa sur sa joue, se mélangeant bien vite à son sang et la terre qui maculaient sa pomette.

Empoignant son épée plus fortement encore, elle trancha la colonne d'un Stalfos qui n'était plus désormais qu'à peine à un mètre d'elle séparant le crâne de se dernier, du reste de son corps dans un brisement d'os sinistre. Elle continua sa route, égorgeant la gorge des humains "malin" qui s'en prenaient à elle avec ses griffes, brisant les os, les vertèbres des squelettes ambulants qui la mettaient en joug, non sans elle même recevoir des coups provoquant des dégâts bien moins importants que celui de sa poitrine. Alors qu'elle finissait de serrer ses doigts autour du maigre cou de l'un d'eux elle entendit faiblement à quelques mètres à peine d'elle l'exclamation d'un homme dont elle n'arrivait pas à définir l'identité avec le vacarme, et la fumée: seulement une silhouette:

_"Les ... survivants ... plus pour longtemps !"

Un rire sinistre à glacer le sang éclata, résonnant en écho, faisant frisonner la jeune femme.


Eckard Falskord


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Le guerrier avide de sang courrait vers l'entrée du Ranch, au milieu de ce qu'il restait d'une enceinte enflammée, tombant en ruine. Tranchant alliés comme ennemis sur son passage, ne cessant sa course vers l'entrée. Quand soudain, ses jambes se stoppèrent net. Sans qu'il sache pourquoi d'ailleurs, car il s'était arrêté sans le vouloir lui-même. Il baissa la tête pensant que Ganondorf commençait à prendre emprise sur lui, et qu'il n'en aurait pour plus longtemps avec sa lucidité. Toujours inconsciemment, indépendamment de sa volonté, sa tête se tourna lentement vers la gauche, ses yeux virant au jaune, celui du regard du Malin. Dans cette direction, il aperçut vaguement une silhouette féminine, seule chose discernable au loin dans la fumée opaque. Cette silhouette, immobile, regardait également dans sa direction. Valheim s'y avançait, lentement, perdant de plus en plus le contrôle sur son corps. Qu'importe de toutes façons, il était là pour faire un massacre digne des plus grands génocides de l'histoire. Il s'arrêta, commençant à distinguer un peu mieux la silhouette qui l'observait, sans bouger. Reprenant le contrôle de ses mouvements, le guerrier sans pitié s'avança encore, pour aller abattre la cible qu'il avait en mire. En marchant, il eut à peine le temps de se demander comment Ganondorf pouvait prendre le temps de sonder son corps, alors que ce dernier devait être en plein duel avec son ennemi de toujours : Link. Le mioche, qu'il l'appelait.

Arrivé suffisamment près de cette femme qui ne bronchait pas, semblant malgré tout blessée de toutes parts, Valheim se stoppa brusquement, un regard surpris et terrifié à la fois se dessina dans ses yeux, parcouru de frissons dans chaque parcelle de son organisme. Il connaissait cette femme, l'ayant rencontrée la veille au soir au Lac Hylia. Son sabre lui échappa à moitié de sa main, manquant de tomber au sol misérablement. Il articula quelques mots, semblant porter toute la tristesse du monde en eux :

"Tu es donc ici, toi aussi..."


nOkomis


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L'homme, car l'imposante silhouette qui se dressait dans cette fournaise semblait plus masculine que féminine, c'était stoppé net dans son élan sanglant, n'ayant laissé derrière lui que sang, cadavres, et chaires sanguinolentes... Messager de la Mort. Fidèle serviteur de la Faucheuse. Tête baissée, cheveux animés par la bise glaciale, l'homme semblait faire durer se moment sadique d'attente avec plaisir. Aucunes parcelles de son corps ne bougeaient comme paralysées. Puis doucement comme dans un cauchemar au ralenti, sa tête tourna lentement vers la gauche en direction de la jeune femme. Deux points jaunes, brillaient à la place de ses yeux, tel deux flammèches de l'enfer. Alors il changea de direction avançant lentement d'un pas assuré vers la guerrière, arme au poing près à tuer de nouveau sa pauvre victime. Sa silhouette ébène se découpait dans le brasier du ranch, menaçante. Ses bottes raisonnaient sur la terre souillée, d'en un léger "Flop" quoique terrifiant.

Nokomis regardait l'homme s’avancer vers elle, une lueur d'angoisse tressaillant dans ses prunelles désormais rougeâtres. Son corps fut secoué d'un léger tremblement alors qu'elle voyait le guerrier se rapprocher dangereusement, mètres par mètre, à chaques secondes. Alors que son ennemi perdait la vie dans un dernier soubresaut dans sa poigne de fer serrée autour de son gosier, la jeune femme lâcha inconsciemment le corps inanimé de son ennemi qui glissa lentement entre ses doigts avant de s'effondrer dans une marre de boue. Son ultime demeure mortuaire. Elle empoigna alors avec force de ses deux mains son épée, laissant jaillir avec liberté le sang de sa blessure. Elle avait comme pressentiment que cet homme serait extrêmement dur à battre, et quelque chose lui soufflait dans sa tête qu'elle n'en ressortirait pas vivante cette fois là... C'est pourquoi elle voulait mettre tout ce qui lui restait de force, et capacités dans ce dernier combat, pour essayer peut être de vaincre, ou encore de mourir avec dignité.

Alors que l'homme s'approchait, un grondement sourd sorti de la gorge de la félidé, désormais prête à l'attaque. Cependant la silhouette qui s'avançait vers elle ne lui semblait pourtant pas inconnue. Ses yeux s'écarquillèrent quand elle le découvrit, son épée s'abaissant légèrement, réticente désormais. Lui même semblait hésiter. Puis ses lèvres s'entre-ouvrir:

_"Tu es donc ici, toi aussi..." souffla-t-il toute la tristesse du monde réunie dans ses quelques mots


Eckard Falskord


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Pourquoi ? Pourquoi fallait-il que ce soit elle qui se tienne en ce lieu ? Ganondorf avait donc deviné les pensées de son sujet. Non, il l'avait espionné le soir dernier, à travers les yeux vides de deux stalfos envoyés par ses soins. Le Seigneur du Malin avait donc tout orchestré pour reproduire cette rencontre en ces lieux, pour donner une finale à cette rencontre, si belle fusse-t-elle. Valheim aurait voulu crier toute sa peine lorsqu'il arriva face à nOkomis. Car il savait, il savait qu'il ne pouvait guère rebrousser chemin maintenant. Il était trop tard pour faire volte-face, maintenant qu'il se trouvait face à elle. C'est dans toutes circonstance hormis celle-ci, qu'il aurait souhaité revoir son doux visage.
Un jour s'était écoulé depuis leur rencontre, un jour seulement, et les revoilà face à face, armes en mains pour un dénouement que nul d'entre eux ne souhaitait. Tous deux s'admiraient cruellement du regard, lisait chacun la peur dans les yeux de l'autre.

Des picotements commencèrent à se faire ressentir dans la nuque de Valheim. Ça avait commencé. Impossible de rebrousser chemin, seule la résistance de son esprit sera mise à l'épreuve, puisqu'il allait tenter de résister, par tous les moyens possibles, à l'emprise du sceau du Malin.
Le belle ne disait rien, plus pétrifiée qu'une statue, plus muette qu'une tombe. Qu'allait-il se passer ? Vont-ils se contempler du regard encore longtemps ? Cela ne dépendait que de ce satané tatouage. Maudit soit-il ! La douleur se fit de plus en plus intense et entama à présent de parcourir la colonne vertébrale du guerrier, qui resserra le manche de son sabre plus fort que jamais. En poussant un cri de douleur, il tomba à genoux par-terre. En même temps, son aile apparût vivement et se déploya aussitôt, raide comme une branche, la douleur la parcourant également, jusqu'à la moindre plume.

Il ne voulait qu'entendre des mots réconfortant de la belle nOkomis. Mots qu'il n'entendra peut-être pas, au vu de la situation dans laquelle chacun d'eux se trouve, torture incessante partagée. Pourquoi encore, pourquoi ? Seule question que Valheim pouvait concevoir, être malchanceux, misérable qu'il était. Se tordant de douleur, toujours à genoux, gémissait, créature méprisable. Il relevait lentement la tête, ses yeux toujours jaunes, ceux de Ganondorf, regardaient tristement la jeune fille paralysée, comme si elle ressentait aussi le mal rongeant l'homme face à elle. Dans un dernier élan de lucidité, suppliant nOkomis du regard, une larme invisible séparée pour deux personnes.


nOkomis


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La belle le dévisageait, ses yeux trahissant l’hésitation, la peur, mais également une faible lueur d’apaisement face au guerrier qui ne lui était plus inconnu. Cependant, elle ne savait plus que faire, son cœur et son esprit voulait baisser les armes ; cependant, son devoir moral lui disait que bien des vies venaient d’être prise devant ses yeux par sa main, et qu’elle devait les venger. C’est alors que le souvenir de leur rencontre inattendu au lac hylia ressurgissait avec plus d’ardeur maintenant que l’ange ténébreux se tenait devant elle. Elle lui devait la vie, sans lui, sans doute que le Stalfos n’aurait pas hésité à embrocher son corps sur son épée… Elle savait aussi la détresse qui habitait l’âme de Valheim. Il lui avait dévoilé une partie de son être que nul autre personne n’avait vue, et décernée jusque là… Après tout qui aurait pu imaginer qu’un cœur se dissimulait derrière ce corps de glace ?

Les doigts de la jeune femme tremblaient imperceptiblement sur le pommeau de son épée. Les bouts de ceux-ci blanchis par la tension de sa poigne. Ses yeux cherchaient l’homme qu’elle connaissait dans le regard jaune du Serviteur du Malin. C’était comme-ci elle adressait une prière à « Son » Valheim, en quelque sorte, car elle savait qu’il était là quelque part l’homme qu’elle avait discernée comme nul autre personne avant elle… Le guerrier la regardait, ses yeux semblaient parfois s’éteindre dans une lueur verte avant de briller de nouveau avec plus d’éclats qu’auparavant, comme –ci un combat se jouait entre deux entités de ce même corps.
La guerrière frissonna à nouveau… Etait-ce la peur du déroulement de la suite des événements qui faisant trembler sa colonne vertébrale ? Un combat peut-être inévitable dans lequel elle ne sortirait pas vainqueur ? Où était-ce seulement la bise glaciale qui s’insinuait sous sa peau ?

Soudain le ténébreux poussa un hurlement de douleur s’effondrant sur le sol, son corps parcouru de longs tremblements, alors que son aile s’était déployée brutalement hors de son corps. Nokomis le regardait se tordre de douleur à ses pieds, gémissant comme un animal blessé. A cet instant si elle l’avait voulu elle aurait pu profiter de ce moment de faiblesse pour en finir, car c’était bien là sans doute sa seule chance. Mais elle n’en fit rien. Toujours paralysée, muette elle ne pouvait détacher son regard de celui-ci. C’est alors que les yeux jaunes se tournèrent vers elle. Suppliant ? Une larme roulant sur sa joue comme une supplication. La guerrière abaissa son arme, avançant, hésitante, sa main se tendant légèrement vers Valheim


Eckard Falskord


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La guerrière abaissa son arme, avançant, hésitante, sa main se tendant légèrement vers Valheim.
Lui, regardait cette main, d'ailleurs, c'est la seule chose qu'il voyait à présent. Une opaque brume noire se répandant aux alentours de son regard, seul lui pouvait la voir, cette obscurité, signe que le sceau gagnait du terrain sur l'emprise corporelle et mentale de son hôte. Il ne voyait que cette main, tendue vers lui, telle une intervention divine l'accueillant à rejoindre le Valhalla, le Paradis, l'Olympe ou toute autre appellation... Nappée d'un halo de lumière, cette main qu'on lui tendait, certainement serait-ce la dernière fois qu'on lui offrit un tel geste de bienveillance. Il leva la sienne, non sans difficulté car il fallait résister à l'assaut envahissant des Ténèbres. Son bras, tremblant comme une feuille morte attaquée par le vent, il parvint enfin à attraper les doigts de la belle qui voulait bien lui venir en aide. Ses yeux reprirent leur couleur originelle, ce vert, si beau, comme deux émeraudes qui scintillaient de nouveau. Son visage reprit aussi des couleurs, cette horrible torture s'était dissipée, enfin. Mais pour combien de temps encore ? Très peu, c'est sûr.

Il aurait souhaité dire à nOkomis de fuir, s'il le pouvait toutefois. Mais aucun mot ne daigna sortir de sa bouche. Il avait réussi à attraper la main qu'on lui tendait et brusquement, il se releva, prenant dans ses bras la jeune fille, stupéfaite. Il ne put s'empêcher de produire un tel élan affectif, mais cette fois, ce n'était pas l'oeuvre du Malin, bien heureusement.
Cette étreinte semblait absurde, accompagnée comme fond d'un brasier mortel, de cadavres et d'ossements, l'on ne pouvait imaginer une telle scène en ces lieux.


nOkomis


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Le regard de Valheim semblait briller bien plus encore d'une lueur envoûtante, ensorcellante, alors que la jeune femme esquissait un nouveau pas vers cet… Ennemi ?...Ami ?... Pourtant ce regard semblait étrangement vide, perdue, dans le néant, bien opposé à ce halo de lumière dorée…. Était-il déjà parti ? Lui. Le seigneur du Malin, lisait-il en elle ? Profitait-il de sa faiblesse qu’elle possédait finalement envers l’ancienne Réminiscence, pour l’attirer dans un piège, et l’envoyer définitivement dans les bras de la Faucheuse pour un long voyage éternel au royaume du néant? Tant pis ! Elle prenait le risque… Elle ne voulait pas regretter... Se demander toute sa vie ce qui aurait pu advenir si elle ne l’avait pas tenté... Si elle n’avait pas tendu sa main vers lui... Si elle ne lui avait pas donner cette ultime chance…

La main du guerrier se tendit avec difficulté pour rejoindre ceux de la belle. Son bras était parcouru de soubresauts, comme-ci il luttait pour y parvenir… Enfin ses doigts s’entrelacèrent aux siens dans un dernier effort. Alors ses yeux d’un jaune si vif s’éteignirent lentement reprenant leur couleur verte, deux émeraudes de nouveau réunies. Tout son visage, son être semblait renaître à se contact sous le regard de la jeune fille. Aucun mot ne brisait ce silence assourdissant… Aucuns sons… Juste leur regard. Puis soudainement Nokomis surprise se retrouva dans les bras de l’homme, dans une étreinte comme jamais il ne lui avait donné…
Son visage se crispa quelque peu, car une douleur lui zébra la poitrine, sous l'enlacement. Cependant elle ne dit rien, ne fit rien pour se trahir, lâchant simplement son épée, qui tomba dans un son sourd sur le sol, passant ses bras tremblant autour de la taille de l’homme.

Une étreinte d’une beauté comme nulle autre, dans un paysage d’une autre dimension. Leur silhouette se découpaient dans les hauteurs de la plaine, entourés de flammes, et du nouveau peuple du royaume des enfers. Elle savait qu’il n’aurait suffit à l’homme que d’une seconde pour la briser, sous l’ordre d’un autre. Mais elle s’en fichait. Advienne ce qu’il était destiné…


Eckard Falskord


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Le guerrier se laissait tomber dans cette romance, voulant tout abandonner, maintenant, pour rester ainsi. Il ne pouvait y avoir d'autre réconfort que celui-ci, pour lui. Être avec la deuxième personne qui lui ait tendu la main, deuxième car la première fut Ganondorf, à son grand regret. Il fermait doucement les yeux, ne voulant plus penser à rien. Rien qui puisse briser ce silence apaisant, tout du moins. Il sentait le coeur de la belle qui battait contre son torse, étrangement vite. Était-elle blessée ? Il n'eut pas le temps d'y faire vraiment attention. Mais cela lui fit rouvrir les yeux. Ceux-ci commencèrent à revirer au jaune sombre, très mauvais signe...

Valheim se mit à trembler fortement, voulant prévenir nOkomis de ce qu'il se passait, sans pour autant réussir à parler. Dans sa main droite se trouvait toujours son sabre. Il la releva pour d'un coup, entailler sévèrement l'omoplate de la jeune fille. L'homme fit un bond en arrière, pour pouvoir admirer l'oeuvre horrible de trahison qu'il venait d'accomplir, ce n'était bien évidemment pas voulu...
Il put enfin retrouver la parole, due au choc émotionnel qu'il venait de subir en se voyant lui-même, donner un coup de tranchant dans le dos de son amie.

"nOkomis ! Va-t-en !" cria-t-il.

Mais bien sûr qu'elle n'allait pas partir, et pourtant, Valheim le savait. Elle se battrait, en digne combattante qu'elle est. Et ce, jusqu'au bout. Tel était le destin de ces deux guildes : Chevaliers du Phoenix et l'ex-Profondes Ténèbres, réincarnée en Croisade Sanglante. Un renouveau qui les destinait tous à vivre dans la réalité du nom de leur guilde, car en effet, leur avenir sera sanglant, uniquement sanglant.
Il ne restait vraiment plus beaucoup de temps avant que le sceau ne refasse entièrement surface sur la personnalité de Valheim. Il n'était déjà plus maître des ses mouvements. Commençait alors l'oeuvre du sombre destin qu'ils venaient de tisser il y a peu. Peut-être n'auraient-ils pas dû se rencontrer pour en arriver à une scène les plongeant dans un si grand vase de larmes, un océan de tristesse.


nOkomis


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L'étreinte de Valheim semblait se faire soudain plus pressante, plus intense, comme-ci se raccrocher à la jeune femme était un moyen pour lui de ne pas sombrer, , rester dans un monde réel, sa propre conscience sur cette terre, bien présente. Le moyen pour lui de rester en "vie". La belle brune de son coté souriait, oubliant presque la douleur qui lui poignardait sinistrement la poitrine. Finalement elle l'avait retrouvé, peut-être, voire sans doute, pas pour très longtemps, mais là n'était pas le plus important pour elle. L'essentiel était qu'il était là, elle pouvait sentir son pouls contre son corps, à travers le sang qui coulait entre eux comme une barrière. Une barrière qui semblait vouloir être toujours protagoniste entre eux: toujours là pour à se dresser entre les deux êtres. Sans doute se faisait-elle un malin plaisir de leur rappeler la dure réalité, le fait que presque tout dans le présent les séparaient. Pourtant à ce moment là, à la seconde même, rien ne semblait pourvoir briser se moment bien que irréaliste... Ou presque...

En effet, le guerrier venait de relever la tête lentement. Son expression, celle de son visage, avait changé. Ses yeux jaunes brillaient de nouveau d'un éclat inquiétant, et un étrange sourire commençait à s'esquisser à la commissure de ses lèvres pâles. Son bras s'était levé dans un même temps, son long sabre Masamune fermement encerclé entre ses doigts, menaçants. La jeune femme n'avait rien vu venir, ou avait-elle seulement eut l'envie de le discerner... Non elle s'était enfoncée dans la douce utopie qui s'offrait à elle. Croire que le Seigneur du Malin l'avait peut-être finalement laissé en paix, lassé par cette âme rebelle, cet être sauvage, dont il avait tout le mal du monde à réussir à le faire plier à sa volonté. Peut-être craignait-il même un peu se guerrier si fidèle soit-il qui semblait être d'une force titanesque, et d'une volonté de fer... Oui elle se plaisait à se faire bercer dans cette douce utopie pendant quelques minutes, qui semblait être une belle éternité...

Soudain le sabre s’abattit brutalement, entaillant sévèrement l'omoplate de la jeune fille., la projetant au sol sous la force du coup. Valheim semblait s'être écarté d'elle horrifié...
Affaissé sur le sol boueux, elle ferma les yeux, secouée par un tremblement convulsif. Finalement un fou rire secoua son corps meurtri, interrompu par une quinte de toux qui macula de sang écarlate l’étendue verte devant elle. Elle entendit à peine la phrase que prononça se dernier. Après quelques secondes elle se releva finalement avec difficultées, arme au poing:

_"Je ne te laisserais pas le garder" souffla-t-elle péniblement


Eckard Falskord


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Sous le choc, la jeune fille tomba à terre, pour se relever après une horrible quinte de toux, crachant encore du sang, à se demander si elle tiendrait encore longtemps en perdant autant de sang. Finalement, elle se releva difficilement et s'arma de sa lame.

"Je ne te laisserais pas le garder" souffla-t-elle péniblement.

Elle était maintenant prête à endurer une souffrance mentale, en plus de sa souffrance physique qui se faisait omniprésente en elle, après ce coup en traître, porté au dos. La tournure de leur seconde rencontre prit alors un tout autre sens : les deux amis allaient à présent se battre. À mort peut-être, bien qu'ils auraient souhaité en revenir indemnes pour se rencontrer à nouveau...
Valheim, en proie à la confusion la plus totale, tentait de résister à l'emprise des Ténèbres sur son corps, son esprit, son être. Chaque seconde l'affaiblissait un peu plus, le poussant violemment à renoncer à cette lutte acharnée contre son précepteur.
Mais il n'abandonnerait pas aussi facilement, non, loin de là. Il voulait protéger à tout prix son amie, qui commençait à être en mauvaise posture avec cette autre blessure. Mais comment la protéger de soi-même ? Là est toute la problématique de la situation délicate dans laquelle Valheim se trouvait.

D'ailleurs, les jambes de celui-ci tremblèrent encore, démontrant qu'il tentait de résister par tous les moyens possibles. Pourtant, il s'avançait, accélérant sa course pour revenir à bout portant de nOkomis. Il levait son sabre tout en fonçant, paré à l'abattre verticalement sur la tête de la jeune fille.

"N... Non !"


nOkomis


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N0komis respirait avec difficulté, tout son corps était secoué par des tremblements convulsifs, la nouvelle blessure que lui avait infligé le guerrier l’avait affaibli de nouveau et de manière considérable. Son souffle désormais ressemblait à un râle rauque, comme celui de quelqu'un qui résistait à s’effondrer, recherchant le moindre souffle d'air pour continuer à tenir debout, produisant des voluptés de vapeur dans la nuée glaciale qui les entourait... C'est désormais ce son qui venait s'insinuer dans le calme plat qui se faisait présent alors que les deux individus se dévisageaient, se faisant face, se défiant maintenant. Le destin si sinistre soit-il les y obligeaient contre leur propre volonté. Les deux silhouettes n’étaient plus en rien comparables. Valheim, droit, ses cheveux argentés brillant légèrement alors que les reflets de la lune s’y mêlaient, sa cape voletant légèrement soulever par le vent. Ses vêtement étaient immaculés, comme-ci pour lui tout cela n’était qu’un jeu d’enfant : d’une ultime facilité qui ne lui demandait pas le moindre effort… Devant ses yeux la félidé se tenait droite bien que la douleur labourait son corps de toute part. Ses vêtements étaient déchirés à de multiples endroits, son corps maculé de boue et de sang, dont le plus grand nombre était le sien, et de larges hématomes violâtres commençaient à naître.

Bien que des larmes de souffrance perlaient aux coins de ses paupières, dégoulinant de ses joues en laissant de longs sillons blanchâtres, la jeune femme n’était pas prête à abandonner. Elle subirait les attaques physiques comme mentales, car elle était maintenant pertinemment consciente qu’ils se battraient l’un contre l’autre, et qu’il faudrait le blesser, pour lui redonner une « liberté. Même si la guerrière espérait silencieusement que cela pouvait changer, et que ce ne serait pas nécessaire… Belle illusion soupira-t-elle intérieurement, son cœur se serrant un peu plus… Alors que l’amazone arma de sa main son épée, elle voyait devant elle Valheim lutter, ses membres tremblaient violemment, et son visage était crispé sous la concentration, pour baisser les armes, reculer, reprendre le contrôle de lui-même… En vain…. Ses jambes avançaient malgré lui, difficilement mais plus encore à chaques secondes, sans qu’il ne puisse rien y faire. Puis soudain il s’élança !

Nokomis le vit s’avancer vers lui à une vitesse folle brandissant son épée de Damoclès près à fendre l’air. Son bras commença à s’abattre visant le crâne de la brune s’en hésitation bien que le hurlement de Valheim démontrait le contraire :

_ « N…Non ! »

Rassemblant toutes ses forces, Nokomis empoigna son arme aux deux extrémités la brandissant à l’encontre de celle de Valheim qui n’était plus qu’à moins d’un mètre de sa tête, in extremis.
Les deux lames se rencontrèrent avec violence dans un bruit assourdissant qui raisonna aux oreilles de la belle. Sous le choc la lame qu’elle empoignait de sa main droite entailla légèrement sa chaire. Mais cela n’était que superficiel… Et dans un dernier élan, la jeune femme repoussa son « ami » avec violence. Celui-ci recula de quelques pas. Mais la jeune femme soupçonna Valheim d’y être pour quelque chose, car il n’aurait pas eu de mal à résister… Elle plongea ses yeux dans les yeux jaunes du malin, prête à endurer de nouvelles souffrances.


Eckard Falskord


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L'épée de Valheim s'était abattue avec force, néanmoins moindre que celle qu'il aurait pu y mettre s'il avait la ferme intention d'en finir avec son adversaire. Mais son esprit résistait à la progression des Ténèbres dans son corps, difficilement certes, mais il résistait. nOkomis avait paré le coup, de justesse. Plaçant son épée au-dessus d'elle à l'horizontale, faisant contrepoids sur sa lame avec son autre main. La puissance du coup du guerrier la blessa quelque peu à la paume qui tenait fermement la lame, mais cela ne la fit pas broncher, au contraire. Elle repoussa son épée et Valheim fit un bond en arrière, louée son once de lucidité qu'il pouvait encore avoir. La jeune femme plongea son regard dans celui de Valheim -qui n'était pas le sien- y discernant tout le conflit qui avait lieu dans le corps de celui-ci. Ces yeux jaunes sombre laissaient transparaître quelques lueurs vertes de temps en temps, prouvant encore une fois que tout espoir n'était pas tout à fait perdu. Seul son visage restait stoïque, de marbre, sauf les rares moments où Valheim parvint à prononcer quelques mots.

Le guerrier possédé leva sa main gauche et l'ouvrit, une lueur violacée apparut comme un halo autour de celle-ci. Son poing se ferma et il ramena son bras vers lui. Des espèces de lucioles violettes et noires s'en échappaient en tout sens. Il s'apprêtait à envoyer une boule d'énergie sombre quand tout d'un coup il se mit à courir vers nOkomis pour lui frapper le torse avec la paume de sa main, au niveau d'une des blessures qu'elle s'était faite au combat précédent. La volonté de Valheim réussit à faire changer sa technique au dernier instant. Il lui avait frappé le torse avec une magie spéciale. L'entaille que nOkomis avait au torse se modifia. En effet, l'hémorragie avait arrêté sa course. C'était la seule technique médicinale du guerrier, elle avait pour effet de stopper une hémorragie en faisant coaguler rapidement le sang à l'endroit où il avait frappé. La jeune fille avait beaucoup moins mal au niveau de cette blessure, elle pourrait alors avoir un avantage plus poussé lors du combat. Le problème, c'est que cette technique ne dure que 77 secondes, ce délai dépassé, l'hémorragie recommencera...

Après quoi, Valheim lança la même attaque sur lui-même, à sa cuisse gauche. L'afflux sanguin s'arrêta alors dans cette partie de son corps, bloquant l'accès du sang dans toute sa jambe. Il s'effondra alors par-terre, n'ayant plus d'équilibre. Il profita de cet instant pour faire parvenir ces quelques mots à nOkomis :

"C'est le moment ou jamais... Attaques-moi !"

Il ne restait déjà plus que 56 secondes avant que l'hémorragie ne reparte de plus belle...


nOkomis


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En plongeant ses yeux saphirs dans ceux de Valheim, elle savait qu'il était encore toujours présent, faible mais présent. Les lueurs émeraudes qui trahissaient parfois dans son regard, telles de petites étincelles, prouvaient que tout n'était pas perdu, et que l'espoir régnait encore... Cependant son visage ne trahissait aucunes émotions, il était juste glacial, signe que le sceau derrière la nuque du jeune homme jouait son rôle à merveille. La jeune femme profita de ce faible moment de répit, pour respirer, et serrer encore bien plus fort sa prise sur le pommeau de son épée. Cependant cela ne dura pas longtemps, une lueur violette se concentrait dans la paume du guerrier du malin, de légères voluptés, comme de la fumée épaisse semblaient s'en échapper. L'ébène et le violet se mélangeaient en parfaite harmonie, ensorcelant quelques secondes les yeux de la guerrière. Puis il ramena son point contre son torse, ses yeux jaunes semblaient fixer la brune d'une lueur sadique... Ou était-ce seulement son imagination? Elle le fixa attendant, sur le qui vive, quand soudain il s'élança...

La paume de Valheim la frappa au niveau de sa poitrine sans qu'elle ne puisse tenter quoique se soit. Aucunes esquives, aucunes défenses... Il était bien trop rapide, et elle bien trop affaiblie. Seulement ce n'était pas la sensation qu'elle présumait qu'elle ressentie. Elle qui s'attendait à sombrer, voilà qu'une douce chaleur envahissait sa poitrine, et que des picotements se firent ressentir à l'endroit de sa blessure. C'est seulement lorsque l'ange ténébreux retira sa main qu'elle découvrit la vérité: sa plaie s'était refermée en une croûte rougeâtre certes non point d'un grand esthétisme, mais efficace. L’hémorragie c'était refermée, mais pour combien de temps? Alors qu'elle fixa sa plaie "guérie", son attention fut attirée par une nouvelle lueur magique venant de la croisade sanglante. Cependant il portait son attaque cette fois-ci contre... Lui-même à la plus grande surprise de la jeune femme qui le regardait les yeux écarquillés. Sous la violence du "sort" fait contre sa cuisse, il s’effondra au sol, sa jambe paralysée.

_"C'est le moment où jamais... Attaques-moi !" hurla-t-il à l'adresse de la brune

La jeune femme n'hésita que l'espace d'une seconde avant de s'élancer contre lui. Elle porta son premier coup derrière l'oreille de Valheim. Son objectif était de viser les points vitaux qui paralyseraient le jeune homme pendant de longues minutes, du moins l'espérait-elle, lui permettant ainsi peut-être de retrouver ses esprits. Ce premier coup avait pour but de sonner le guerrier. Sa deuxième attaque se porta sur son torse, en plein milieu, pour lui couper le souffle. Son ultime coup, car la force commençait à lui manquer, visait son cou, pour le paralyser. Puis à une vitesse effrayante, elle déroba le sabre masamune des doigts de Valheim. Elle savait que cela le mettrait sans doute dans une rage folle mais tant pis !! Il fallait tenter le tout pour le tout. Et au moins il ne pourrait pas s'en servir contre elle.

Une douleur recommençait à se faire sentir alors qu'elle avait repris sa place de départ. Le sang coagulé sur sa poitrine se craquelait, pour se fendre totalement dans un flot rougeâtre. Ses jambes se dérobèrent sous elle.


Eckard Falskord


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C'est dans un regain d'énergie soudain, dû à la technique régénératrice de Valheim, que la jeune femme attaqua trois fois celui-ci. Portant un coup à l'oreille, un autre au torse, et un dernier dans le cou. Le premier coup sonna énormément le guerrier, qui se mit à voir flou, perdant tout moyen de contrôle. Le second coup, dans le plexus, lui fit cracher une gerbe de sang. Enfin, la troisième attaque, au cou, lui fit à nouveau cracher une flasque sanguine, ceci en bloquant sa respiration. Immédiatement ces trois attaques effectuées, nOkomis déroba la sabre de l'agonisant, qui ne pouvait à ce moment-ci pas lutter pour sa défense. Technique judicieuse car c'est la seule arme de Valheim. Au moins, elle évitera d'encaisser des dommages physiques importants.
L'arcane magique que Valheim avait lancé tantôt cessa son effet, et la plaie de la jeune fille se rouvrit instantanément, dans une douleur incommensurable qui la fit s'écrouler par-terre.

L'autre se releva en même temps, car la magie avait cessé d'opérer pour lui également, sa jambe avait retrouvé son état initial. Malgré cela, il retomba à terre dans la seconde même. Crachant une nouvelle fois du sang sur le sol, comme s'il n'y en avait déjà pas assez comme ça. Son rythme respiratoire était énormément endommagé à cause des attaques de sa belle ennemie. Il a certainement des côtes cassées, et celles-ci doivent peut-être presque appuyer sur ses poumons. Si c'est le cas, il n'en aura plus pour très longtemps à vivre. Il parvint avec grande difficulté à se remettre sur pieds, pendant que la jeune guerrière le regardait, au sol également, de loin. Valheim vit alors son sabre dans les mains de son opposante, il venait tout juste de remarquer qu'il ne l'avait plus en sa possession. Il fronça les sourcils, la regardant avec des yeux plus perçants que jamais.

L'homme s'avança durement en direction d'elle. Il ne pouvait pas courir à cause des blessures qui venaient de lui être infligées. Il marchait lentement, d'un pas lourd. Il tendait la main droite face à lui, en direction de son Masamune, toujours présent, logé dans la paume de sa nouvelle détentrice. Il regardait sa propre arme avec de grands yeux terrifiants, oppressants. Allait-il réussir à la récupérer en s'avançant tel un zombie ? Probablement que non, même si l'état de nOkomis laissait aussi à désirer, elle ne le laisserait pas récupérer son arme. Elle savait bien sûr à quoi s'attendre, sinon. Le guerrier pouvait encore utiliser sa magie, bien que le coup qu'il avait reçu à l'oreille le maintenant encore dans un état "sonné", expliquant la raison de sa démarche toujours lente et disgracieuse. Mais lancer un sort ne servirait à rien car il raterait sa cible, inévitablement.
Il avançait toujours, la main tendue, pour arriver maintenant à 3m de son adversaire... Le danger était critique.


nOkomis


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Effondrée sur le sol, en appuie sur ses genoux, et ses paumes, le sabre Masamune de Valheim toujours en main, la jeune Nokomis tentait de ne pas sombrer bien que tout ses membres tremblaient, ne la supportant presque plus… Une légère pluie fine, une légère bruine, c’était mise à tomber, comme pour saluer sa propre défaite, sa propre chute, qui d’un premier coup d’œil semblait proche. Alors qu’elle tentait de se relever, la boue sanguine sous elle la fit glisser, l’empêchant d’avoir des prises solides pour se relever. Son corps chuta de nouveau, retombant sur le sol dans un léger chuintement visqueux, projetant la matière boueuse autour d’elle. Sa tête retomba mollement sur le sol dans un bruit sourd, la sonnant légèrement. Les yeux à peine entrouverts, la jeune femme respirait lentement, cherchant l’oxygène, le souffle de vie… De légères larmes embuaient sa vue. Des larmes de souffrance ? Des larmes de désespoir ? Des larmes de Rage ? Elle n’aurait pas vraiment su le dire, sans doute les trois à la fois : la douleur lui tiraillait les entrailles. Souffrance. La mort semblait se rapprocher de plus en plus. Désespoir. Elle ne réussissait pas à le « sauver », le libérer. Rage.

Indistinctement elle perçu le guerrier debout, à quelques mètres d’elle. Il semblait comme indemne, elle trembla légèrement. Finalement, cela ne dura que quelques instants, l’homme dégringola au sol, crachant une gerbe de sang. La jeune femme sourit : ses attaques n’avaient pas été vaines, elle avait visé les points vitaux. Ses coups n’étaient pas mortels, elle avait dosé sa force, visant au bon endroit, au bon moment, avec des gestes appropriés… Le guerrier avait l’air finalement assez diminué, bien que cela ne l’empêche pas de se relever, quoique avec une grande difficulté. Soudain il s’arrêta ses yeux fixant la main de la brune qui tenait son arme… Ses sourcils se froncèrent, et ses yeux jaunes scintillèrent de plus belle, lançant des éclairs. Un sourire moqueur bien que faible, s’esquissa sur les lèvres de la belle qui s’étirèrent en un léger rire. Elle savait que cela le mettrait dans une rage folle. Le Malin s’avançait vers elle d’une démarche lente, tel un pantin articulé, la main droite tendue vers son « précieux », un rictus mauvais sur les lèvres. De loin la scène devait être terrifiante, digne des plus sinistres cauchemars… Le guerrier était maintenant qu’à moins de trois mètres d’elle s’avançant toujours de sa démarche lourde, menaçante.

La jeune femme cligna des paupières. Non il fallait qu’elle réagisse. Elle n’avait pas fait tout ça pour rien… Se relevant péniblement, dans un dernier effort, elle empoigna le sabre fermement et le lança le plus loin possible derrière elle. Il chuta de nombreux mètres derrière, atterrissant entre les flammes. Elle savait qu’il le récupèrerait, intact, mais elle avait jugé bon que c’était la seule solution pour le moment. Elle était incapable de brandir l’arme trop lourde pour elle, qui était affaiblie, et elle n’aimait pas se servir d’un « membre » étranger. De plus, Valheim ne pouvait plus désormais s’en servir contre elle. Elle atterrit sous l’élan sur les genoux, brutalement, face au guerrier des ténèbres, qui n’était plus bien loin. Elle souriait sincèrement cette fois. Ses longs cheveux cachant une partie de son visage tuméfié.

_ « Montre moi si tu sais jouer, sans artifice bel ange » souffla-t-elle en relevant la tête

Ses yeux plongèrent dans les yeux de feu striés de verts. Elle savait qu’elle ne tiendrait plus vraiment longtemps… Oh Valheim, je suis désolé, je ne suis pas à la hauteur ! Oui, elle ne lui avait été d’aucuns secours pensa-t-elle tristement

[HRP: je trouvais qu'elle correspondait tellement bien au poste ^^]


Eckard Falskord


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[HRP : L'illustration est très belle, je trouve. ^^]

Valheim marqua un temps d'arrêt lorsqu'elle envoya son arme derrière elle. Il observait son sabre voler au loin. Il abaissa son bras pour rediriger ses yeux obscurs vers son opposante. Celle-ci venait de chuter à nouveau, à genoux, en face du possédé. Elle souriait, mais son sourire paraissait bien plus sincère que tout à l'heure. Ses cheveux voletant, cachaient une moitié de son beau visage, malheureusement sali par la terre et le sang.

« Montre moi si tu sais jouer, sans artifice bel ange » souffla-t-elle en relevant la tête.

Cette provocation fit réagir Valheim, ou du moins cet esprit maléfique qui agissait sur son être. Aucun problème pour lui, qui était sous l'emprise d'un contrôle complètement dévastateur et belliqueux. Il continuait de s'avancer vers elle, un peu plus rapidement cette fois. Toujours sonné par les coups qu'elle lui avait porté auparavant, mais toujours en état de se mouvoir, d'ailleurs il y parvenait de mieux en mieux... Arrivant à présent à sa portée. De sa main gauche, il témoigna une gifle monumentale à nOkomis, qui la fit embrasser la terre pourpre et humide, une nouvelle fois. Toujours de la même main, il la "ramassa" -car c'était l'expression qui convenait le mieux- par le cou, et la leva en l'air. Il y avait au moins un bon mètre entre elle et le sol maintenant. Valheim ressera la pression de ses doigts sur le cou de son amie, de plus en plus, celle-ci toussant du sang dans la figure de l'autre.

Contre toute attente, nOkomis laissait entrevoir encore son léger sourire, du moins c'est ce que voyait Valheim. Sa vue n'ayant toujours pas vraiment récupéré de son choc de tout à l'heure. Il jeta la jeune femme en face, la rapprochant dangereusement des flammes dans lesquelles elle avait jeté Masamune. Le guerrier s'avançait, le regard jaune empli de colère, dont on n'apercevait à présent plus de lueurs vertes. Avait-il complètement succombé au pouvoir du Seigneur ? L'esprit retors présent dans l'âme du guerrier se décida enfin à prendre la parole, lui qui n'avait encore pas eu l'occasion de se manifester à cause de la résistance de Valheim :

"Misérable femme, pensais-tu m'avoir si facilement ? Ce sabre n'est qu'un moyen de défense pour les faibles comme Valheim. Ce pauvre enfant est dénué de tout intérêt et ne mérite pas d'exister, en faible qu'il est."

Ses paroles étaient crues, dénuées de tout sentiment, provocantes, abaissantes, et sa voix était des plus sinistres. Qu'était-il advenu de Valheim...


nOkomis


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Face à sa provocation, le sang froid de l'homme ne fit qu'un tour à l'intérieur de ses veines bleutées. Nokomis le regarda, il semblait n’être plus qu’un être froid dénué de toute humanité. Et si cela était vrai, la seul réalité qui s’imposait était la suivante : Valheim avait sombré, le seigneur du malin avait prit le dessus sur son esprit, ne faisant de l’ange ténébreux qu’une marionnette désarticulée, sans cœur, une marionnette de l’enfer. Le cœur de la jeune fille se stoppa un instant, se serrant dans sa poitrine face à cette silhouette désormais inconnue… Elle le fixait toujours souriant bien que la terreur commençait malgré elle à la submerger. Oui elle lui souriait, de ce sourire qui l’exaspérerait elle en était sûre. Après tout n’était-ce pas cela qu’il détestait ? La rébellion face à lui ! Les êtres qui se dressait sur son chemin ! Les êtres qui ne se pliaient pas sous sa volonté !

Le guerrier qui retrouvait ses forces à chaque seconde s’avançait vers elle, cette fois plus déterminé que jamais, la haine brillant dans ses pupilles de feux … Arrivé à la hauteur de la guerrière, la main du démon jaillit tel un serpent, heurta sa joue avec une force titanesque. La jeune femme fut projetée à terre, son crâne heurta la boue pourpre. Les gravillons qui jonchaient le sol se chargèrent d’ouvrir son front dans une longue estafilade, ou la douce liqueur tiède commença à dégouliner. Sonnée, elle n’eut pas le temps de reprendre ses esprits, que la main dévastatrice, jaillit de nouveau encerclant son cou dans un étau puissant qui la fit suffoquer. Le sol sous ses pieds s’était dérobé, elle était désormais pendue à un bon mètre du sol. Ganondorf par le biais de son corps hôte resserra sa prise dans un rictus joyeux, étranglant la belle un peu plus. Les yeux de Nokomis se perdirent quelques instants, alors qu’un jet de sang sortit de sa gorge. Sa vision se brouillait, sa respiration s’était tu, elle était incapable de trouver la moindre parcelle d’air… Elle sombrait lentement, son sourire aussi surprenant soit-il toujours sur ses lèvres…

Alors qu’elle pensait que sa dernière heure était arrivée, le guerrier la balança à moins d’un mètre du brasier où le sabre avait atterri. L’oxygène affluait de nouveau dans le corps de la belle, lui brûlant les poumons.

_"Misérable femme, pensais-tu m'avoir si facilement ? Ce sabre n'est qu'un moyen de défense pour les faibles comme Valheim. Ce pauvre enfant est dénué de tout intérêt et ne mérite pas d'exister, en faible qu'il est."

La jeune femme releva les yeux, sa main sur sa gorge douloureuse. Elle réussi cependant à émettre un rire faible.

_ « Sans intérêt hein ? Est-ce pour ça que vous le ramenez à vous chaque fois qu’il vous laisse. Vous avez besoin de lui avouez le. Sans lui vous êtes perdu. Comme un pauvre toutou sans son maître ».

Son ton était moqueur, glaciale, narquois. Elle savait qu’elle était allez trop loin, elle s’en fichait, elle n’avait pas su le ramener de toute manière.

_ « Je sais qu’il est encore là quoique vous pensiez » souffla-t-elle. » Je sais que tu est là » s’adressa-t-elle cette fois dans un murmure à son ami.

Si seulement il l’entendait.


Eckard Falskord


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nOkomis toujours aussi courageuse, releva les yeux, affrontant du regard l'esprit démoniaque logeant dans le corps de son ami. Prenant compte de la douleur qu'elle avait subi en passant sa main sur son cou qui souffrait. Reprenant sa respiration, elle parvint à émettre un faible rire tout à fait inattendu. Puis elle répondit à la provocation du maléfique :

« Sans intérêt hein ? Est-ce pour ça que vous le ramenez à vous chaque fois qu’il vous laisse. Vous avez besoin de lui avouez le. Sans lui vous êtes perdu. Comme un pauvre toutou sans son maître. »

Elle avait raison, au détriment des paroles du démon, qui sonnaient faux à présent. Et cela le fit serrer un peu plus son poing qu'il ne le rétractait déjà. Et tout en fronçant les sourcils, il envoya un regard colérique, comme si des braises s'en échappaient, donnant paradoxalement une réduction thermique tellement ce regard était pétrifiant. La jeune femme jeta peu de temps après :

« Je sais qu’il est encore là quoique vous pensiez. Je sais que tu es là », sa dernière phrase murmurée à son ami.

Avait-elle perdu la raison ? Certainement pour provoquer ainsi cette abomination qui régentait Valheim. Mais au moins, elle gardait l'espoir que son ami puisse l'entendre à travers la domination de l'autre entité en lui. Elle espérait, peut-être en vain... Le parasite se mit à rire d'elle et s'enquit de rétorquer :

"Cesse de japper vainement, malheureuse. Je vais me faire une joie de te démembrer avec ce sabre auquel il tient tant."

À cet instant, il se déplaça avec une rapidité époustouflante jusque dans le dos de nOkomis. Ramassa le Masamune dont la lame avait grandement chauffé, à moitié trempée dans les flammes qui la dévoraient précieusement. Cette arme était indestructible de par son alliage comportant de l'adamantium. Pourtant chaud comme un brasier, le démon l'avait attrapé. Le gant de Valheim brûlait, et sa main également, il ne sentirait la douleur que quand il aurait repris possession de son corps, le parasite ne ressentant aucune sensation, il n'en avait que faire. Il fit volte-face pour retourner vers nOkomis, n'hésitant pas une seule seconde pour enfoncer Masamune dans son mollet droit. Il le retira presque aussi rapidement, sans qu'une seule goutte de sang ne vienne l'entacher. Car là était encore une des particularités de ce sabre : il ne pouvait être sali, rouillé, émoussé. Une arme magnifique demeurant immaculée à jamais.

Laissant échapper un rire sadique des plus sinistres, il s'amusait à vider la cible de son sang. Et il prendrait un long plaisir certainement, son adversaire étant tout de même très résistante. Mais il n'en fallait probablement plus pour longtemps, elle aurait beaucoup de mal à se relever après cette blessure à la jambe. Peut-être que la volonté de la jeune fille saura faire fi de sa souffrance. Car avec de la volonté, tout était possible.


[HRP : Allez, une p'tite illustration pour moi aussi. ^^]


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