Posté le 12/09/2011 19:01
[HRP : Pardon, pardon, vraiment, je suis désolée T__T'. J'ai eu comme un vide abyssal dans la tête pour ce sujet >< ; mais bon, j'espère que c'est arrangé vu que je suis arrivée à écrire ! ]
Passèrent ensuite plusieurs instants de silence durant lesquels Aegis se demanda constamment la réaction future de l'argenté. Ce dernier, d'une voix calme, et bien moins provocante que ce qu'elle avait pu être plus tôt, mit fin à l'attente qu'il avait imposée au blond.
"Valheim, pour vous servir."
Malgré ses blessures, le dénommé Valheim s'était relevé de façon à accompagner ses paroles d'une révérence, croisant ensuite leurs regards. Celui du jeune garde royal resta fixe, presque innocent pour aller avec son sourire affable qui ne quittait pas ses lèvres. Valheim donc ? Si ce nom lui disait, ne serait-ce que vaguement, quelque chose, ce serait une chose tellement lointaine que la volonté même de s'en rappeler ne lui vint pas. Il se contenta donc de le regarder de son habituel air détaché et tellement en désaccord avec la situation, cherchant une quelconque réponse à donner. Parallèlement, il se demandait si quelque chose allait être rajouté ou non ;
En effet, le discours de l'autre n'était pas terminé. Il fallait avouer que les premières présentations n'avançaient le mage à rien, et s'il y avait plus de précisions à donner, elles ne seraient pas de refus. Pourtant, quelque chose amusait particulièrement le nécromancien, lui qui en arrivant avec une âme égarée -à laquelle il jeta un œil rapide à cette pensée- ne s'était à aucun moment vu passer pour un justicier. Enfin, son rang devait peut-être imposer une certaine impression ? En ce moment, il trouvait ça particulièrement pratique... !
"Je suis ici sur ordre de mon maître, qui se bat actuellement dans l'enclos du Ranch. Mais il semblerait que ses plans ne fonctionnent pas comme il l'aurait désiré. C'est entre-autre la raison de ma présence encore retardataire dans la plaine, par cette nuit embourbée dans le sang de ces pauvres Hyliens."
Un sbire de Ganondorf. Il aurait pu le parier ; et ainsi, tous ses soupçons s'avéraient justes. Quoique soupçon fût un trop grand mot, le fait est qu'une certaine évidence se dégageait des yeux du Sombre homme.
La question restait de savoir si nOkomis était son amie ou sa complice, quoique la différence entre les deux fût insignifiante. Un cri discontinu de l'Esprit empêcha le silence pendant un moment, et Aegis leva les yeux vers lui comme pour l'en interroger. Seulement, son mouvement ne put aller jusqu'au bout car le souffle coupé, le blond crispa d'un coup ses doigts sur son long manteau, enfonçant ses dents dans sa lèvre inférieure. Les yeux fermés, il tenta de réfléchir correctement, espérant qu'aucun des deux face à lui ne l'eût remarqué. L'obscurité jouait assez en sa faveur, il fallait l'avouer.
«-J-Je... vois. »
Sa voix tremblait à peine, mais elle était régulièrement entrecoupée par un souffle rapide, au rythme paradoxalement saccadé. Du regard, tout en reprenant une respiration ordinaire, il choisit d'explorer ce qui les entourait plus soigneusement, laissant ses yeux tomber lourdement sur les ossements disjoints, et les membres squelettiques çà et là éparpillés. Seule une magie aussi faible que celle qui relevait les stalfos les laissait aussi lamentablement retourner à la terre, pensait-il. La vérité était qu'il vouait simplement une haine viscérale à ces créatures qu'il considérait en-dessous de tout être mort-vivant ; sans grâce ni quelconque intelligence, leurs mouvements prévisibles les perdaient toujours. Cela dit, leur puissance était, à l'image de leur Sorcier, une brutalité sans sentiments. Leur Sorcier, n'est-ce pas Ganondorf, par ailleurs ?
«- Pourtant... Ces ossements asservis ne sont pas ceux de votre dit Maître ? »
Cette fois, son ton n'était pas parfaitement ce qu'il avait été, mais il n'en était plus réellement gêné. D'ailleurs, le détail qu'il avait évoqué le tourmentait curieusement ; quelle raison avait-il de les attaquer s'il faisait partie de l'opération de l'attaque du ranch ? Enfin, rien ne lui disait vraiment qu'il les avait attaqués, vu que nOkomis aurait également pu le faire, mais c'était presque de la folie à l'état pur dans le cas où cela serait l'œuvre d'une seule personne.
Conscient que sa réaction n'était point celle attendue, il ne fit rien pour se donner davantage un air de ce qu'il n'était pas. Si les deux n'étaient pas dangereux, il n'allait pas les garder ainsi ; peut-être qu'à trop éviter de tomber dans les préjugés, il avait fini par dédaigner les apparences à un point trop extrême. En même temps, il était bien placé pour savoir qu'il y avait rarement quelque chose à tirer de ce que les gens daignent vous laisser entendre.