Destin quand tu nous tiens

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nOkomis


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(vide)

La jeune femme retomba sur le sol rougeâtre, lestement, sans bruits, avec la grâce d'un félidé, un genoux à terre, ses deux lames aiguisés planter dans le sang et la boue. Des éclats d'ossements, s'éparpillèrent autour d'elle tel de petits confettis festifs, alors que les deux squelettes s'affalaient sur la terre boueuse, la demeure où ils auraient du rester. Ceux qui doit être à la terre retournera à la terre tôt ou tard. La jeune femme souriait cruellement, satisfaite. Elle se releva lentement, sortant ses coutelas de leur étau visqueux, avant de se baisser pour les essuyer sur les tuniques des sacs d'os. Puis d'un cou de pied, elle envoya valser un des crânes au pied de leurs semblables toujours en vie qui se ruaient sur elle pour les venger. Vivant pour le moment pensa-t-elle un sourire sinistre dévoilant une ranger de dents et deux crocs pointus.

Alors qu'elle s’apprêtait, à se lancer à l'assaut des trois derniers survivants du carnage, Valheim la devança sans qu'elle ne s'y attende,. En effet, pendant qu'elle faisait joujou avec ses tout beaux osseux, le guerrier s'était relevé, reprenant possession de son sabre, bien qu'il semblait faible. Elle le regarda passé, il semblai soudain beaucoup plus lent, plus faible. De légère gouttes de sang perlaient sur sa tunique précédemment immaculée. Sans doute que le sort qu'il avait lancé contre leurs assaillants l'avait considérablement diminué... Oui! Sans doute! Tué en une seule fois une vingtaine d'ennemis devaient avoir provoqué bien des dégâts bien qu'invisible de l'extérieur.

_"Depuis quand n'obéissez-vous plus à votre général ? J'exige des explications !" leur hurla-t-il

Sans doute voulait-il combler le vide qui c'était installé. Se donner du courage? Elle ne saurait le dire, elle même. Oui elle trouvait ses paroles futiles. Et les stalfos aussi car ils le chargèrent sans hésitation. Mais Valheim plus rapide fendit la tête du premier, mais ne fut pas assez rapide pour les autres car il se retrouva avec une épée en travers de son épaule, déchirant sa chair sans pitié, dans un jet de sang. Avant de chuter, le guerrier eu juste le temps de le démembrer de ses deux jambes d'un vif coup de sa lame tranchante, le laissant, agonisant. Cependant Le dernier sac d'os s'avança, brandissant son arme au dessus du corps de l'ange ténébreux.

Nokomis réagit au quart de tour. Vif comme l'éclair, elle déroba masamune le plantant au milieu du front du "cadavre", et se positionna dos au Stalfos qui menaçait la vie de son ami. Sa main fendit l'air, encerclant dans un étau de fer le cou maigrelet ou plutôt la colonne vertébrale de ce dernier. Ses doigts se serrèrent, l'élevant au sol, le laissant mourir doucement , cruellement dans des soubresauts désespérés...


Eckard Falskord


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(vide)

Le stalfos s'apprêtait à achever Valheim d'un coup de lame dans la tête, mais nOkomis intervint au moment opportun. Elle déroba Masamune, le faisant pénétrer dans le front de celui qui gisait au sol, avec une rapidité des plus impressionnantes. Aucun temps mort, elle attrapa le dernier par ce qui lui restait de son cou, pour le broyer efficacement, retombant un squelette sans tête, qu'elle lâcha également après.
Valheim soupira de soulagement, il n'en restait aucun. Il adressa un regard désolé à son amie qui avait dû lui sauver la vie .

"Désolé..." dit-il faiblement, à peine discernable.

Ce petit mot prononcé sans grande conviction paraissait désespéré. Il regrettait vraiment d'avoir du en arriver là pour pouvoir échapper tous deux à la méprise que leur guilde respective aurait pu leur témoigner. Il regrettait aussi de n'avoir pu être plus fort en cet instant, pour protéger nOkomis des blessures qu'il lui avait lui-même infligée, il aurait souhaité qu'il en soit autrement. S'excusant indéfiniment, encore et encore.

Le guerrier affaibli tenta de se relever, appuyant son bras sur la terre pour y parvenir. Sans succès, il chuta à nouveau, pitoyable situation. Il s'allongea donc sur le dos, écartant les bras de part et d'autre de son corps. Valheim admirait le ciel, d'un regard triste. Un opaque nuage de fumée noire surplombait le Ranch Lon Lon tout entier et se propageait dans la plaine, devenue plus obscure encore en cette nuit de tortures incessantes.

Il soupira encore, un vent chaud lui caressant le visage.


nOkomis


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(vide)

Elle serra ses doigts doucement, cruellement, alors que le Stalfos se débattait, se voyant, sans doute, mourir à petit feu, en sachant pertinemment qu'il n'y pouvait rien. Oh triste sort que lui avait réservé là le destin... Ce petit manège dura quelques secondes, puis dans un dernier soubresaut convulsif, dans un dernier espoir pour tenter de reprendre de l'oxygène, le sac d'os retomba inerte entre ses doigts. Ou plutôt dans un craquement de vertèbre le tronc se détacha de la tête s’effondrant par terre. Nokomis regarda les orbites vides de son trophée avant de le jeter sans ménagement derrière son épaule. Imbécile pensa-t-elle en souriant satisfaite. Puis soudain elle reprit conscience de l'homme à ses pieds, son regard retourna se poser sur lui. Dans sa folie, elle l'avait oublié l'espace d'un instant, dans un état "second". Effondré sur le sol, le jeune homme semblait mal en point, il la regardait d'un air triste, comme désolé de la situation...

_"Désolé..." dit-il faiblement.

Sa voix était, à peine discernable tellement il était épuisé autant physiquement que mentalement d'ailleurs. Elle soupira, peut-être allaient -ils enfin être tranquille... Elle ne comptait pas vraiment sur ce faible espoir cependant. La tentative de Valheim pour se relever, la fit revenir sur terre brutalement. Jamais elle ne l'avait vu ainsi... Jamais elle n'aurait pu l'imaginer ainsi d'ailleurs... Après une tentative vaine pour se relever. Il s'allongea au sol, bras et jambes légèrement écartés, comme pour créer un ange des neiges... Elle soupira, son coeur commençait à ralentir alors que sa transformation s'amenuisait jusqu’à s'éteindre totalement. La douleur revint alors brusquement en lui arrachant une grimace de souffrance. Tant pis elle avait connu pire, elle résisterait. Elle s'agenouilla près du bras de Valheim. Le silence s'éternisa un instant avant qu'elle ne le rompe.

_"Je ne pensais aucunement tout ce que j'ai pu te dire... Mais j'étais obligé avec eux..." Elle balaya du regard les reste d'ossement qui les encerclaient.

Elle entendit Valheim soupirer tristement. Sans doute ne la croyait-il pas. Après tout, elle avait mi tellement de conviction dans ses mots... Et puis n'était-elle pas maître dans l'art de la manipulation?Et ça depuis sa plus tendre enfance ? Comment aurait-il pu discerner le vrai du faux ... Son sourire s'affaissa tandis qu'elle posa sa main dans sa nuque qui la lançait douloureusement... De son autre main, elle sortit une légère gourde, dont elle retira le bouchon avec ses dents. Une lueur bleuté s'en échappait, ainsi qu'un légère odeur fruité... Cette mixture de son pays natale ne guérissait certes pas, mais les douleurs s'envolait instantanément... Elle pencha la gourde vers Valheim, posant le goulot sur ses lèvres bien pâles


Eckard Falskord


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(vide)

"Je ne pensais aucunement tout ce que j'ai pu te dire... Mais j'étais obligée avec eux..."

La jeune femme passa sa main dans la nuque, qui la faisait encore souffrir, elle laissa échapper un petit rictus de douleur. De son autre main elle alla chercher une petite gourde dont elle arracha le bouchon à l'aide de sa dentition, ayant récupéré son apparence normale, tout comme le reste de son corps. On pouvait remarquer une sorte de fumée assez étrange, de couleur azur qui s'en échappait une fois ouverte. Cette lueur semblait dégager une odeur sucrée, ce qui faisait énormément de bien aux naseaux, qui ne respiraient jusque là que cendres et sang. Elle approcha lentement son breuvage de la bouche de Valheim, qui en bût deux petites gorgées, minimes mais efficaces. La douleur paraissait s'affaisser de secondes en secondes maintenant. Efficace comme mixture. Le guerrier releva son buste, arrivant au même niveau que son amie.

"Je le sais... Tu n'as pas à t'en faire. J'avais un mal fou ne serait-ce qu'avec l'idée de devoir t'attaquer."

Il la remercia du regard, effectuant un petit sourire l'accompagnant. Prouvant qu'il ne lui en voulait aucunement. Ses yeux tombèrent ensuite sur la blessure qu'il lui avait administrée, au niveau de l'épaule/nuque. Il fut immédiatement prit d'un sentiment de remord et de culpabilité. Ce n'était que maintenant qu'il se rendit compte de la gravité de la blessure qu'elle avait reçue tantôt. Quel idiot ! Pensa-t-il. Il aurait très bien pu effectuer immédiatement son attaque sur les stalfos plutôt que de l'attaquer vainement pour faire diversion... La seule chose qu'il pouvait faire désormais, c'était se morfondre sur lui-même d'avoir sérieusement blessée son amie. Valheim plaça sa main sur son front, comme pour prendre compte de l'horrible migraine qui était en train de lui retourner la tête. Il porta ensuite un bref regard sur la gourde, puis sur la blessure de nOkomis.

"Il en reste pour toi...?"


nOkomis


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Alors que le liquide bleuâtre coulait lentement dans son gosier dans un léger clapotis mélodieux, Valheim semblait reprendre des couleurs, à chaque seconde. Bien que cela soit chose inhabituelle chez lui, car son teint restait toujours de porcelaine immaculé habituellement. Mais après tout cela était une bonne chose, cela prouvait qu'il se rétablissait. Elle esquissa un petit sourire sur ses lèvres. Puis, elle éloigna le récipient sachant que cela serait suffisant, de toute manière c'était les dernières gorgées. Il faudra qu'elle retourne là bas pour s'en procurer de nouveau, cette pensée la fit grimacer. Le guerrier, lui, sembla soudain aller beaucoup mieux. Il releva son buste se retrouvant désormais à sa hauteur, fixant ses yeux bleus océan intensément, comme pour y déceler quelconque message.

"Je le sais... Tu n'as pas à t'en faire. J'avais un mal fou ne serait-ce qu'avec l'idée de devoir t'attaquer."

Elle releva les yeux pour lui sourire, découvrant une ranger de dents blanches. Il avait été obligé lui aussi d'agir, et elle en était heureuse. De toute manière il n'avait pas eu vraiment d'autre option... L'ange ténébreux lui rendit son sourire, sans aucune rancune. NOkomis reposa délicatement ses mains sur ses cuisses. Elle était recouverte de boue et de sang de la tête au pied. Quelle spectacle devait-elle offrir !! Un régale, délicat et ravissant... Elle haussa un sourcil. Puis sentant le regard de Valheim plus qu'insistant sur elle elle releva les yeux. L'homme regardait, les sourcils froncer la blessure qu'il lui avait administré quelques minutes plus tôt, sans doute était-il ronger de remords. La jeune femme se demanda comment pouvait-il être aussi différent avec elle, alors que les gens le voyait à l'opposé de sa vision... Avait-il seulement prit la peine de le connaître? De l'écouter? De l'observer?

Après avoir passé sa main sur son front il lui demanda:

_"Il en reste pour toi...?"

La guerrière secoua quelque peu la petite gourde qui sonna... désespérément vide. Elle se força à lui sourire pour se donner bonne contenance.

_"Je ne ressens pratiquement plus aucunes douleur de toute manière" mentit-elle pour le rassurer

Appuyant ses paroles elle se releva, serrant les dents, un sourire légèrement crispé sur ses lèvres charnues, époussetant inutilement ses vêtements. Oui ! Il n'y avait pas été de main morte...


Eckard Falskord


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nOkomis secouait la gourde, le silence brisa les espoirs du jeune homme qui désespérait. Pourtant, elle souriait toujours.

"Je ne ressens pratiquement plus aucune douleur de toute manière."

Il serrait les dents, marquant un visage presque colérique, sans pour autant l'être réellement. Quoique si, en fait. Il était en colère contre lui-même, de n'avoir su réfléchir assez rapidement pour maintenir son amie dans un état convenable, du moins, tout faire pour ne pas l'érafler. Il s'en voulait.
Elle, se releva époussetant ses vêtements déchirés, sales, maculés de terre et de sang de long en large. Il tenta lui aussi de se relever tant bien que mal, la douleur n'ayant pas fini de se dissiper. Et puis il valait mieux se lever tout de suite avant de finir complètement anesthésié pour ne plus y parvenir. Arrivant tout de même rapidement sur ses jambes, il sentit une douleur qui le tiraillait encore au niveau de ses côtes, fêlées pour la moitié d'entre elles... Il eu quelque vertige, s'appuyant inconsciemment sur son amie pour faire un pas en arrière tout de suite après. Il cracha un flot de sang sur le sol, à l'endroit où il s'était couché tout à l'heure. Il s'enquit ensuite de placer une phrase pour le moins inattendue, faisant comme s'il ne s'était rien passé à l'instant.

"Ça devrait aller un peu mieux maintenant, je suppose. Nombre de guerriers se battent à l'intérieur. Pouvons-nous nous permettre de pénétrer l'enceinte du Ranch dans notre état ?"

De toutes façons il répondit lui même à sa propre question dans sa tête, Ganondorf le lui avait déjà dit : sa mission était d'atteindre l'intérieur du Ranch Lon Lon en guidant un groupe de stalfos -qu'il avait perdu depuis qu'il était arrivé sur les lieux en apercevant nOkomis- jusque aux alentours de l'enclos pour en protéger l'accès. C'était malheureusement déjà trop tard et il serait réprimandé avec soin par son seigneur lors de leur retour au château. Valheim serra le poing avec force, serrant toujours les dents, regardant les bâtiments du ranche pris par l'incendie qui les dévorait. Devaient-ils se séparer maintenant ? Il serait mieux oui, s'ils ne veulent pas prendre de risques inutiles. Pourtant, le guerrier voulait rester en sa compagnie, au cas où elle se retrouvait en désagréable posture, comme à l'heure de son arrivée, où elle était déjà sacrément blessée... Il désirait protéger son amie contre ses propres alliés, ne pouvant malheureusement pas le faire. Et le seigneur du Malin devait probablement déjà se douter que quelque chose n'allait pas avec Valheim. Sa mission faillissant chaque seconde qui passait, le plongeant encore plus dans le doute et l'incertitude. Il regardait encore nOkomis, sa blessure lui faisant un mal atroce, il le voyait. Ne pouvant s'empêcher de compatir à sa douleur, il lui posa doucement une main sur l'épaule.


nOkomis


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Le visage de Valheim changea brusquement en la regardant. S’animant d’une forte colère retenue, facilement trahissable cependant, bien qu’il serrait les dents pour la retenir… l’empêcher d’exploser… Nokomis aurait bien voulu essayer de l’apaiser d’un manière ou d’une autre, cependant ne sachant l’origine de celle-ci elle se contenta d’effleurer sa main doucement du bout des ses doigts fins, lorsqu’il se releva à son tour à ses côtés. Soudainement, il ferma les yeux, sans doute sa tête lui tourna-t-il car il fut pris de vertiges, et il posa alors par réflexe sa main sur l’épaule de son ami pour ne pas flancher, reculant d’un pas titubant. Nokomis le retint de tout la force qu’elle put, le regardant inquiète. Ce sentiment ne tarda pas à se renforcer alors qu’un nouveau flot de sang jaillit de la bouche de celui-ci. Mais il ne fit comme-ci il ne c’était rien passé.

_"Ça devrait aller un peu mieux maintenant, je suppose. Nombre de guerriers se battent à l'intérieur. Pouvons-nous nous permettre de pénétrer l'enceinte du Ranch dans notre état ?"

Elle le regarda surprise. Croyait-il vraiment qu’elle était dupe ? Les sourcils de la belle se froncèrent légèrement, contrariés face à cet entêté qui ne voulait montrer aucunes faiblesses. Jamais. Valheim la regarda un nouveau, un sourire à peine dissimulé sur ses lèvres comme pour la détendre. Elle soupira. Le pire c’est que cela marchait. Une nouvelle douleur dans son cou, lui sortit un gémissement. Le guerrier posa doucement sa main sur son épaule, compatissant, et pleins de remords.

_ « Ce n’ai rien, je m’en remettrais » lui assura-t-elle.

Elle leva sa main essuyant une goutte de sang qui perlait à la commissure des fines lèvres de la Croisade Sanglante.

_ « Effectivement je crois que tu n’es pas en état ! Ne joue pas à ce jeu là avec moi ancienne réminiscence d’ambre » lui reprocha-t-elle. « Je suis loin d’être dupe, alors cesse de faire le dur à cuire ».

Elle se dit bien qu’il n’avait jamais du entendre quelqu’un lui parler sur ce ton. Les gens étaient bien trop effrayés à sa vue. Alors le sermonna mieux valait-il ne pas y songer une seule seconde. Cette pensée la fit sourire intérieurement. Mais cela devait se voir à ses yeux rieurs. Souffrir ne voulait pas dire gémir après tout…


Eckard Falskord


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« Ce n’ai rien, je m’en remettrais »

Elle leva sa main essuyant une goutte de sang qui perlait à la commissure des fines lèvres de la Croisade Sanglante.

« Effectivement je crois que tu n’es pas en état ! Ne joue pas à ce jeu là avec moi ancienne réminiscence d’ambre. Je suis loin d’être dupe, alors cesse de faire le dur à cuire. »

Les yeux de Valheim changèrent à l'entente de ces mots, ils devinrent plus sérieux malgré le mal qu'il se donnait déjà pour rester le plus lucide possible. Il laissa tomber sa main le long de son corps, comme un pantin désarticulé. Il répondit, comme avec une once de sévérité dans ses mots :

"En effet, je ne suis pas en état. Je ne cherche à impressionner personne, seulement, j'ai une tâche à accomplir..."

Mais le guerrier n'en pouvait plus, il ne voulait surtout pas entrer dans cet enfer. Car il avait déjà assez souffert en dehors du Ranch, alors qu'est-ce que ce serait dedans... Il savait qu'il y avait pourtant presque la totalité des membres de la guilde qui commençait leur infiltration, et lui, la Main Droite du seigneur, n'a même pas pu y entrer. Quelle ironie. Son honneur allait s'entacher à coup sûr s'il n'y pénétrait pas immédiatement. Il deviendrait la risée de la Croisade Sanglante, et ça, il ne le permettrait pas ! Il s'avança vers la palissade dévorée par les flammes, dont on ne voyait qu'elles d'ailleurs. C'est au bout de seulement trois pas qu'il se remit à vomir du sang, se tordant de douleur, n'en pouvant plus. Manquant de chuter comme une feuille morte, il matérialisa son sabre en vitesse pour le planter dans le sol et s'appuyer dessus, à l'instar d'une personne âgée avec sa canne. Il se dit au fond de lui qu'il ne pourrait vraiment pas y aller dans cet état, c'était tout bonnement de la folie pure. Affichant un rictus des moins commodes, il serra les dents, ne pouvant rien faire dans l'immédiat. Il jeta un regard furtif à son amie qui semblait désespérée de la voir ainsi.

Damnation. La seule solution était belle et bien celle qu'il avait envisagée. Entrer par tous les moyens possibles dans le ranch. Et s'il se retrouvait en danger de mort, la parasite ferait irrémédiablement surface dans son corps en tant que réflexe de survie. Mais il ne pouvait se permettre un tel revirement de situation, qui l'avantagerait certes, car il aurait atteins le but qui lui a été fixé, mais que ferait-il de nOkomis ? Il ne pouvait pas non plus la laisser seule avec ses blessures... Valheim n'était pas du genre a abandonner ses amis comme ça. L'ancienne "Réminiscence Cauchemardesque" est devenue bien pitoyable depuis son retour. Mais que pouvait-on attendre après deux années d'errance dans le vide complet ? Pas grand chose... Il fit volte-face, retournant vers nOkomis pour lui prendre la main lentement, du bout de ses doigts gantés. N'osant plus croiser son regard, il ajouta tristement :

"Je n'arrive pas moi-même à discerner toute l'étendue de ma personnalité..."

Aussi compliquée soit-elle.


nOkomis


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(vide)

La main, de Valheim se sépara dans son épaule, son bras retombant sans vie le long de son corps. L’avait-elle blessé ? Elle essaya de chercher la réponse dans son regard… En vain. Le guerrier semblait beaucoup plus sérieux lorsque ses lèvres s’animèrent :

_ "En effet, je ne suis pas en état. Je ne cherche à impressionner personne, seulement, j'ai une tâche à accomplir..."

La brunette le regarda tristement. Il était désormais déchiré entre ses propres désirs, et les tâches qui le répugnaient, qu’il devait accomplir en tant que proche serviteur du Seigneur du Malin. Elle en souffrait pour lui qui tant qu’il serait sous son joug ne serait jamais libre de faire ce qu’il souhaite. Il avait un rang à tenir malheureusement… L’homme la quitta à contrecoeur sans doute avançant vers la bouche de l’enfer fumante, l’abandonnant dans ce désert de morts. Mais au bout de seulement trois pas il s’arrêta. Son corps rejeta à nouveau le liquide tiède et rougeâtre sur le peu d’herbe non souillée qui restait. Valheim flancha sous la douleur. La brune voulait se précipiter pour l’aider, mais elle n’en fit rien, elle pensa que son ami prendrait peut-être mal son geste, penserait-il sans doute qu’elle le trouvait faible. Elle resta donc immobile, bien que ses jambes la démangeaient de plus en plus. Le ténébreux tituba, se rattrapant sur Masamune qu’il venait juste de matérialiser, le plantant in extremis dans le sol comme soutien. La souffrance c’était frayé un chemin sur son visage alors qu’il jeta un regard sur la belle, qui le regardait avec désespoir.

_"Je n'arrive pas moi-même à discerner toute l'étendue de ma personnalité..." fini-t-il par dire revenant à sa hauteur non sans difficulté.

Il prit les doigts de la jeune femme de sa main gantée. Nokomis la serra. Elle prit son ami dans ses bras avec affection, se voulant réconfortante. De loin le spectacle en aurait choqué plus d’un. Deux ennemis enlacés sur un champ de bataille jonchée de cadavres des deux camps. Impensable ! Trahison ! En fait elle s’en fichait. Elle n’avait que trop connu l’étroitesse d’esprit de certains êtres. Mais son passé prouvait que chaque opinion pouvait changer, chaque situation comprise, chaques choix différents soient-ils respectés. Puis elle s’écarta doucement.

_ « Ne te fais pas dicter ce que tu dois faire. Chacun est libre de faire ses propres choix. Je me fiche bien de ce que peuvent penser les gens de toi, je sais, moi qui tu es réellement. Ecoute juste ce qu’il te dicte » dit-elle posant sa main du côté gauche de son torse


Eckard Falskord


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nOkomis lui serra alors la main, pour finalement le prendre dans ses bras, acte qui l'étonna. Mais il profita de la chaleur de son amie, il se sentit mieux l'espace d'un instant. Court instant en effet, si bienfaisant, si agréable. Durant ce petit moment de douceur, il se sentit comme transporté vers des landes lumineuses, semblant flotter dans un océan apaisant. La jeune femme s'écarta doucement de Valheim, le regardant de toute sa franchise.

« Ne te fais pas dicter ce que tu dois faire. Chacun est libre de faire ses propres choix. Je me fiche bien de ce que peuvent penser les gens de toi, je sais, moi qui tu es réellement. Ecoute juste ce qu’il te dicte » dit-elle posant sa main du côté gauche de son torse.

Elle avait entièrement raison, et le guerrier perdu dans ses propres tourments voulut la croire de toutes ses forces, le peu qu'il lui restait, tout du moins. C'était la première fois qu'une femme s'adressait à lui de cette façon, aussi sincère, ne cachant aucune parole. N'ayant aucunement honte de ce qu'elle affichait ouvertement, une personne vraiment importante pour lui. Il la regardait, affichant inconsciemment un petit sourire qui répondait automatiquement aux paroles de nOkomis. C'était vrai après tout, quel intérêt à remplir ce genre de mission ? Ce vieux rouquin maléfique aurait certainement dressé une barrière magique autour de l'enclos pour empêcher les petits malins de s'introduire dans l'enceinte de son combat avec le lutin vert. Et puis même, un combat d'une telle ampleur serait bien trop impressionnant pour que quelqu'un ose intervenir, auquel cas cette tierce personne serait folle, et rien d'autre.

Valheim sentit la chaleur de la main de son amie se diffuser dans son coeur, qui battait un peu plus vite à présent. Il releva les yeux, les plongeants dans les deux magnifiques saphirs oculaires de la belle. Il entrouvrit sa bouche pour lui répondre, laissant un vague moment de silence, comme s'il ne trouvait pas les mots. Au bout de quelques secondes semblant être une éternité, il parvint à lui souffler :

"Je ne te remercierai jamais assez, je crois..."

Il plaça ensuite ses deux mains sur celle de nOkomis, elle-même plaquée sur son torse.


Aegis


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Seulement éclairée par la lanterne fantomatique de l'esprit qui le guidait, sa route restait plongée dans une obscurité opaque, littéralement percée par ces quelques rayons lumineux. Ses pas avaient perdu de leur vitesse, mais restaient tout de même bien rapides tant que bientôt, au loin, toujours autour du ranch, lui apparurent quelques silhouettes sombres dont les mouvements entrecoupés lui inspiraient un spectacle fantasmagorique, au nombre précis de deux, d'ailleurs. Aegis ne cessa de presser le pas dès lors, tandis que son allié forcé s'efforçait de suivre ce rythme, répandant sur le chemin une clarté sinistre.

Le jeune garde royal pour sa part gardait un air grave ; il semblait se demander ce qui se passait d'aussi sérieux parallèlement à l'attaque du ranch. Bien qu'il lui semblât abandonner son devoir, et plus principalement sa motivation première, il ne put que se convaincre que dans une situation pareille, les agitations d'opportunistes en dehors du champ de bataille étaient à faire cesser d'urgence. Quoiqu'il ne fût pas certain que ce qui arrivait était dangereux d'une quelconque façon, l'intuition du spectre lui était toujours justifiée.

L'horizon était encore noir, au dessus d'une plaine vide que rien ne meublait. L'avancée du blond touchait à son objectif, car plus que quelques mètres le séparaient encore du dit lieu qui posait problème, mais en aucun cas il ne s'attendait à voir autant de sang tacher l'herbe, ni encore moins à voir qu'un carnage n'avait été causé que par deux personnes. L'âme s'immobilisa selon sa volonté, car il en fit de même. Ses yeux s'attardèrent sur les deux corps voilés par les ténèbres, et peu à peu il put distinguer des blessures, même des armes, un véritable ... drame ? Lui-même ne savait pas comment il se devait de définir cette situation. Mais il ne les interpella pas encore, reconnaissant soudainement la jeune femme. Il s'agissait de nOkomis, qu'il avait personnellement rencontrée à plusieurs reprises et qui s'était jointe à la guilde des Chevaliers du Phénix, quelque temps auparavant. Le visage de l'homme par contre ne lui disait rien, ou tout du moins, rien de bon. De ce dernier, il se méfia dès le premier regard ; il ne semblait pas particulièrement rassurant, et des soupçons ne tardèrent pas à se former dans ses idées.

Seulement, leur état était plus qu'ambigu. Il y avait même un énorme contraste entre leurs blessures probablement causées par eux-mêmes et leur comportement, ou au moins leur position très amicale. Le mage noir crut même entendre des paroles échangées, de tons bien loins de l'hostilité. Cependant, trop loin pour en comprendre la signification, il ne pouvait que déclarer d'un air ferme, même légèrement contrarié.

«-Ici la garde royale. Puis-je savoir ce qui se passe par là ?

Il supposait paraître bien étrange de faire une telle déclaration avec un fantôme juste devant lui, mais définitivement, l'homme aux cheveux d'argent ne lui inspirait pas confiance.

[HRP : Bon, pour faire vite, je poste ici d'abord xD. Désolée pour le retard ><]


nOkomis


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Les secondes passèrent sans que n’y l’un n’y l’autre ne parlent… Le guerrier du Malin se contentait simplement de la regarder comme –ci il l’a voyait alors pour la première fois. Ses yeux hivers pétillaient d’une lueur étrange qu’elle avait du mal à déchiffrer. Ses lèvres fines étaient légèrement entrouvertes comme soufflées par ce qui venait de se passer. Ebahies. Puis soudain il sembla émerger, lentement, mais sûrement de l’étendue bleutée, semblable à l’océan, de ses yeux où il s’était noyé. Ses cils battirent l’air plusieurs fois avant qu’il ne réussisse à articuler dans un murmure :

_ "Je ne te remercierai jamais assez, je crois..."

La brunette lui sourit, d’un sourire chaleureux, alors que « l’ange déchu » posa ses deux mains sur les siennes, entrelaçant leurs doigts. Sans doute que jamais personne, n’avait eu la sincérité de lui ouvrir ses pensées de cette manière. Sans doute que jamais personne non plus ne lui avait jamais montré d’affection. Sans doute qu’il n’avait jamais eu l’impression ne serait-ce qu’une infime parcelle, de compter au yeux de quelqu’un… Il n’était aux yeux du commun des mortels qu’un être vil, méprisant, qui n’inspirait que terreur et dégoût au plus profond de leur cœur. Damné ! Mais cela semblait changer… Elle était l’amie qui lui manquait… La vérité qu’on lui avait toujours dissimulée… Il savait qu’il ne serait plus seul…

_ « Je te dis seulement ce que je pense être vrai Valheim. »
lui sourit-elle avec douceur

Puis soudainement, un coup de vent lui refit prendre conscience de leur situation, lui amenant jusqu'à son nez des senteurs de sangs aigres. Elle baissa les yeux, jetant un regard vide de tout sentiments dans la plaine désormais sans vie… Silence mortel. Pas même un hululement de chouette ou le bruissement des ailes d’un criquet… Il fallait se l’avouer, il avait engendré un véritable carnage. A peine quelques centimètres de verdure étaient encore visibles, sous le monticule des cadavres ou des sillons de sang. Finalement elle haussa les épaules. Ceux qui jonchaient le sol ne valaient rien. Ce n’était même pas des ennemis dignes de ce nom. Juste des marionnettes bonnes à faire les plus basses besognes de leurs supérieurs. Aucun intérêt finalement. Ils avaient même plutôt rendu un grand service en les rayant de la carte des vivant. Si l’on pouvait les qualifier de tel…

Dans l’obscurité de la nuit, elle discerna une lumière spectrale étrange venant de la hauteur de la colline qui surplombait le champ de bataille. Celle-ci semblait flotter dans l’air, bercée légèrement au rythme du vent qui soufflait. La lueur blanchâtre était accompagnée d’une personne qu’elle n’arrivait pas à reconnaître, encore trop lointaine, et trop sombre. Inconsciemment, elle laissa glisser ses doigts hors de l’étau de la pression des mains de Valheim, scrutant, les yeux plissés ce nouvel arrivant. Elle ne savait pas pourquoi, mais ce bouleversement ne lui disait rien qui vaille. Pourquoi cette silhouette lui semblait familière ? L’inconnu se stoppa alors net les contemplant un instant avant de lancer d’une voix forte et d’une certaine fermeté

_«-Ici la garde royale. Puis-je savoir ce qui se passe par là ?

Aegis ! Voilà pourquoi elle semblait connaître cette silhouette ! C’était un des ces frères de la guilde des chevaliers du phoénix. Elle tressailli légèrement.

_ « C’est un phoénixien » souffla-t-elle à l’adresse du ténébreux

Cela commençait à se compliquer de plus en plus…


Eckard Falskord


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"Je te dis seulement ce que je pense être vrai Valheim."

Lui sourit-elle, d'une voix douce emplie de chaleur. Ce petit moment de réconfort ne dura malheureusement pas car au loin, derrière Valheim, se dessinait progressivement la silhouette d'un nouvel arrivant, inconnu pour le moment. nOkomis retirait ses mains petit à petit, se concentrant sur ce qu'elle essayait tant bien que mal de percevoir devant ses yeux concentrés. L'homme à la chevelure d'argent n'avait pas fait attention au regard de nOkomis qui déviait du sien, étrangement. C'est alors qu'une voix inconnue résonna dans les oreilles des deux amis.

"Ici la garde royale. Puis-je savoir ce qui se passe par-là ?"

Le ton ferme et assuré de cette voix sortant de nulle part donna quelques frissons à Valheim. Son regard changea immédiatement, il avait ouvert ses yeux plus qu'ils ne l'étaient déjà et n'eut pas encore le temps de se retourner, que son amie lui annonça d'office de qui il s'agissait :

"C'est un phoenixien."

Un phoenixien ? Membre de la Garde Royale qui plus est... En effet, les choses se compliquaient bel et bien avec ce nouvel arrivant. Valheim aquiesa d'un signe de tête, non sans masquer un clin de ses deux yeux synchronisés. Ravala la salive qu'il n'avait pas pu utiliser pour répondre à son amie et se retourna d'une traite, faisant voltiger sa veste avec classe. Ses cheveux, effectuant un mouvement tout à fait similaire, il cachait à présent légèrement la vue à nOkomis qui regardait également en direction du Garde qui faisait son apparition. Celui-ci avait une étrange petite masse lumineuse qui lui collait au train, mais il n'y fit guère attention. Valheim tendait son bras droit vers le sol, ouvrant légèrement sa main, se préparant à matérialiser son arme en cas de besoin, mais la laissant tout de même dans la dimension où elle logeait. Il leva les yeux comme pour chercher à démasquer le visage du phoenixien qui trônait toujours dans l'ombre, seule sa silhouette était perceptible. Ne pouvant pas discerner plus que cela dans l'obscurité qui régnait, malgré pourtant ces flammes omniprésentes, il se décida à effectuer une révérence de présentation, se baissant largement, il sentit le sang qui lui montait extrêmement vite à la tête. Sa remettant droit tout aussi rapidement, il se décida à répondre à l'étrange inconnu...

"Puisque vous venez d'arriver, que dites-vous de vous présenter d'abord, monsieur de la Garde Royale ?"

Le guerrier laissait transparaître un petit sourire narquois, et une lueur de malice sur ses yeux. Mais que lui prenait-il de lui parler ainsi ? C'en était presque de la provocation, alors qu'il savait maintenant sa place hiérarchique au sein de la famille royale d'Hyrule. Il ne pouvait pourtant pas s'empêcher d'avoir cette attitude hautaine auprès des personnes qu'il ne connaissait pas... Etant né dans la fourberie, c'était peut-être un réflexe défensif, ou tout simplement un automatisme pur et dur, si l'on puis dire. Quoi qu'il en soit, sa réponse était donnée, attendons de voir la suite...


Aegis


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Ses lèvres s'étirèrent dans un sourire énigmatique lorsque les mots de Valheim parvinrent à ses oreilles, violents en ironie ; une telle fierté démesurée dans sa position aurait pu lui coûter, si le responsable qu'il avait en face n'était pas Aegis. Et pourtant, ce dernier, très calme, aucunement piqué, se contenta de déclarer d'un ton affable :

«-Veuillez excuser mon impolitesse... ! Voyez-vous, dans ces circonstances que vous n'ignorez pas, mon devoir parvient quelques fois à me faire perdre ma doigté. »

Ses paroles furent accompagnées d'un léger signe de tête en guise d'excuse, bien à l'image de ses paroles doucereuses. L'autre semblait simplement vouloir éviter de répondre, et le fait qu'il soit accompagné de nOkomis ne rendait pas l'identité du garde royale bien difficile à découvrir, loin de là. De toute évidence cherchait-il à parvenir quelque part à détourner ce sujet sensible, mais même si le ton du mage s'était fait moins dur, son fond, lui, était le même. D'ailleurs, dans son dos, le fantôme venait de disparaître dans l'ombre, laissant dans l'obscurité le blond seul face aux deux jeunes gens. Les yeux rivés vers la silhouette du ténébreux, il volait quelques rapides coups d'œil sur les alentours de temps à autre, surveillant l'avancement des choses.

«-Je suis Aegis, des Sheikahs. Auriez-vous à présent l'obligeance de répondre à ma question précédente, Messire l'inconnu ? »

Son sourire s'élargit un peu plus à cette déclaration ; d'ironie ou de malice ? D'aucune des deux, puisqu'il n'était que de surface, et quand bien même une quelconque émotion fût visible son visage, il ne s'agissait probablement pas du véritable reflet de sa conscience. Quoiqu'il en fût, si, par contre, ses orbes bleues se mirent à pétiller, ce fut sûrement à cause de l'esprit qui, face à lui, refit progressivement son apparition, de façon à encercler les blessés ; une mesure bien inutile en apparence, du moins pour les intentions qu'il disait avoir. Après tout, il était payé pour cela, et ce, peu importe à quel point il n'était personnellement pas impliqué.
D'ailleurs, plus il regardait l'homme face à lui, plus il se convainquait qu'il était d'une façon ou d'une autre du camp opposé à la couronne. Mais, en sa compagnie, que pouvait faire une phœnixienne ? Il pourrait penser qu'ils se combattaient, mais leur position lui inspirait de plus en plus une situation inverse.


[HRP : Désolée pour le retard TwT". Mais j'ai ENFIN réussi à écrire :3. Oui je sais, pas de quoi êt' fier avec ça... XD]


nOkomis


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A peine eut-elle prononcée ses quelques mots que le ténébreux lui tourna le dos dans un ample mouvement de cape qui fendit l’air dans un léger sifflement. Le silence se faisait désormais glacial dans le triste spectacle de la plaine. Valheim cachait légèrement la vue de la brunette, mais celle-ci voyait encore bien clairement son congénère de guilde. Un coup d’œil vers le bras droit du Seigneur du Malin lui fit comprendre qu’il lui faudrait sans doute intervenir pour l’empêcher, dans un proche avenir, de faire un geste qu’il regretterait face à cet ennemi naturel. Main droite ouverte, paume tournée vers le sol. Son attitude était, elle le savait, loin d’être des plus joviale. Une seul imperceptible mouvement de doigts et Masamune apparaîtrait, annonçant l’ouverture d’un nouveau combat. N0komis cilla.

"Puisque vous venez d'arriver, que dites-vous de vous présenter d'abord, monsieur de la Garde Royale ?" demanda-t-il dans une large révérence des moins respectueuse, un sourire narquois bien visible sur ses fines lèvres pâles.

La belle ne pipa mot bien qu’elle se retenait de ne pas donner un coup de coude dans les côtes de son ami, pour qu’il veuille bien éviter d’ouvrir les hostilités… Elle soupira intérieurement, serrant les dents, attendant la suite des évènements quelque peu inquiète : c’était Aegis, mais un garde royale avant tout... Elle fixa le ténébreux, son attitude avait changé en à peine quelques secondes face à ce nouveau visiteur… Le silence perdura quelques instants avant que le garde n’étire de nouveau ses lèvres :

«-Veuillez excuser mon impolitesse... ! Voyez-vous, dans ces circonstances que vous n'ignorez pas, mon devoir parvient quelques fois à me faire perdre ma doigté. »

Il avait prononcé sa phrase d’un morne, alors que le fantôme à ses côtés avait soudainement disparu les replongeant dans la pénombre, qui sciait bien à cette ambiance mortelle… Avant de réapparaître soudainement de nouveau à ses côtés comme un gardien de lumière. Défenseur.

_«-Je suis Aegis, des Sheikahs. Auriez-vous à présent l'obligeance de répondre à ma question précédente, Messire l'inconnu ? »

Nokomis se déplaça d’un pas pour se tenir près de Valheim son bras effleurant le sien. Elle attendait sa réaction, la tête tourné vers lui sur le qui vive. D’un autre coté elle jeta des coup d’œil à Aegis, faisant marcher son esprit le plus vite possible, pour trouver une excuse valable face au regard suspicieux de celui-ci, qu'elle savait assez conciliant. Mais celui-ci avait des limites...


Eckard Falskord


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Le guerrier plaça un long instant de silence, réfléchissant dans le vide à un plan impossible à structurer dans son esprit embrumé par la présence d'un Garde, membre des Chevaliers du Phoenix, qui plus est. Il soupira longuement avant de se dire intérieurement que de toutes façons, seule l'improvisation serait de mise dans un conflit tel que le futur laissait envisager, par la présence de ce nouveau venu, ce dénommé Aegis.
Son amie s'était approchée de lui pour arriver à ses côtés. Cela rassura Valheim qui avait senti l'espace d'un instant se retrouver seule face à l'adversité. Il soupira une nouvelle fois, comme soulagé, et regarda un instant nOkomis, lui offrant un petit sourire de conciliation avant de répondre au garde qui semblait s'impatienter. Il effectua à nouveau sa révérence.

"Valheim, pour vous servir."

Il avait abandonné son "cynisme" de la première approche avec cette personne. Le guerrier décida de garder son sérieux, tout du moins, il s'efforçait de le faire, tant bien que mal. Car il avait toujours la fâcheuse tendance d'avoir ce ton avec les inconnus. Se relevant, il jeta ces yeux dans ceux du garde, qu'il ne voyait guère. Le regard de Valheim était affaibli, tout comme le reste de son être, physiquement. Il sentait des picotements désagréables dans tout son corps, nul doute que la seule destination dans laquelle il aurait voulu se rendre en cet instant était sa chambre, au château. Il ne voulait que du repos, mais il sentait pourtant la tension monter, et ne savait pas ce qu'allait faire cet Aegis. De plus, des troupes rôdaient encore dans les alentours, encore heureux que ce ne fusse que le premier Phoenixien qu'ils croisèrent...

Il jetait encore un regard à nOkomis, comme pour lui demander de l'aide, bien qu'il savait toute tentative futile. Bien sûr, tout se jouerait avec la réponse d'Aegis. Allait-il réagir en mal, ou en bien ? Peut-être connaissait-il Valheim pour ses méfaits involontaires ? Cela ne serait guère étonnant tout du moins... Mais qu'importait ? Il n'était plus possible de faire marche arrière maintenant qu'il avait dévoilé son nom. Le rideau était levé, comme s'il faisait à présent jour en ces lieux, et que les masques tombaient. Alors maintenant qu'il était trop tard pour se voiler la face, le guerrier continua sur sa lancée, s'enfonçant lui-même tout seul.

"Je suis ici sur ordre de mon maître, qui se bat actuellement dans l'enclos du Ranch. Mais il semblerait que ses plans ne fonctionnent pas comme il l'aurait désiré. C'est entre-autre la raison de ma présence encore retardataire dans la plaine, par cette nuit embourbée dans le sang de ces pauvres Hyliens."

Encore une erreur de faite. Le garde va certainement se mettre à penser que Valheim n'était pas arrivé jusqu'à Ganondorf pour tuer des Phoenixiens ou autres personnes en masse, alors qu'il n'avait qu'attaqué des stalfos et son amie...


Aegis


Inventaire

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(vide)

[HRP : Pardon, pardon, vraiment, je suis désolée T__T'. J'ai eu comme un vide abyssal dans la tête pour ce sujet >< ; mais bon, j'espère que c'est arrangé vu que je suis arrivée à écrire ! ]

Passèrent ensuite plusieurs instants de silence durant lesquels Aegis se demanda constamment la réaction future de l'argenté. Ce dernier, d'une voix calme, et bien moins provocante que ce qu'elle avait pu être plus tôt, mit fin à l'attente qu'il avait imposée au blond.

"Valheim, pour vous servir."

Malgré ses blessures, le dénommé Valheim s'était relevé de façon à accompagner ses paroles d'une révérence, croisant ensuite leurs regards. Celui du jeune garde royal resta fixe, presque innocent pour aller avec son sourire affable qui ne quittait pas ses lèvres. Valheim donc ? Si ce nom lui disait, ne serait-ce que vaguement, quelque chose, ce serait une chose tellement lointaine que la volonté même de s'en rappeler ne lui vint pas. Il se contenta donc de le regarder de son habituel air détaché et tellement en désaccord avec la situation, cherchant une quelconque réponse à donner. Parallèlement, il se demandait si quelque chose allait être rajouté ou non ;

En effet, le discours de l'autre n'était pas terminé. Il fallait avouer que les premières présentations n'avançaient le mage à rien, et s'il y avait plus de précisions à donner, elles ne seraient pas de refus. Pourtant, quelque chose amusait particulièrement le nécromancien, lui qui en arrivant avec une âme égarée -à laquelle il jeta un œil rapide à cette pensée- ne s'était à aucun moment vu passer pour un justicier. Enfin, son rang devait peut-être imposer une certaine impression ? En ce moment, il trouvait ça particulièrement pratique... !


"Je suis ici sur ordre de mon maître, qui se bat actuellement dans l'enclos du Ranch. Mais il semblerait que ses plans ne fonctionnent pas comme il l'aurait désiré. C'est entre-autre la raison de ma présence encore retardataire dans la plaine, par cette nuit embourbée dans le sang de ces pauvres Hyliens."

Un sbire de Ganondorf. Il aurait pu le parier ; et ainsi, tous ses soupçons s'avéraient justes. Quoique soupçon fût un trop grand mot, le fait est qu'une certaine évidence se dégageait des yeux du Sombre homme.
La question restait de savoir si nOkomis était son amie ou sa complice, quoique la différence entre les deux fût insignifiante. Un cri discontinu de l'Esprit empêcha le silence pendant un moment, et Aegis leva les yeux vers lui comme pour l'en interroger. Seulement, son mouvement ne put aller jusqu'au bout car le souffle coupé, le blond crispa d'un coup ses doigts sur son long manteau, enfonçant ses dents dans sa lèvre inférieure. Les yeux fermés, il tenta de réfléchir correctement, espérant qu'aucun des deux face à lui ne l'eût remarqué. L'obscurité jouait assez en sa faveur, il fallait l'avouer.


«-J-Je... vois. » 

Sa voix tremblait à peine, mais elle était régulièrement entrecoupée par un souffle rapide, au rythme paradoxalement saccadé. Du regard, tout en reprenant une respiration ordinaire, il choisit d'explorer ce qui les entourait plus soigneusement, laissant ses yeux tomber lourdement sur les ossements disjoints, et les membres squelettiques çà et là éparpillés. Seule une magie aussi faible que celle qui relevait les stalfos les laissait aussi lamentablement retourner à la terre, pensait-il. La vérité était qu'il vouait simplement une haine viscérale à ces créatures qu'il considérait en-dessous de tout être mort-vivant ; sans grâce ni quelconque intelligence, leurs mouvements prévisibles les perdaient toujours. Cela dit, leur puissance était, à l'image de leur Sorcier, une brutalité sans sentiments. Leur Sorcier, n'est-ce pas Ganondorf, par ailleurs ?

«- Pourtant... Ces ossements asservis ne sont pas ceux de votre dit Maître ? » 

Cette fois, son ton n'était pas parfaitement ce qu'il avait été, mais il n'en était plus réellement gêné. D'ailleurs, le détail qu'il avait évoqué le tourmentait curieusement ; quelle raison avait-il de les attaquer s'il faisait partie de l'opération de l'attaque du ranch ? Enfin, rien ne lui disait vraiment qu'il les avait attaqués, vu que nOkomis aurait également pu le faire, mais c'était presque de la folie à l'état pur dans le cas où cela serait l'œuvre d'une seule personne.
Conscient que sa réaction n'était point celle attendue, il ne fit rien pour se donner davantage un air de ce qu'il n'était pas. Si les deux n'étaient pas dangereux, il n'allait pas les garder ainsi ; peut-être qu'à trop éviter de tomber dans les préjugés, il avait fini par dédaigner les apparences à un point trop extrême. En même temps, il était bien placé pour savoir qu'il y avait rarement quelque chose à tirer de ce que les gens daignent vous laisser entendre.


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