Retour sur les lieux du crime...

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Ylaina Torsene


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Ylaina ne cessait de penser à ce petit homme de la dernière fois. En plus de lui empêcher de subtiliser la robe de ces rêves, il avait réussi à l'immobiliser, et l'orgueil de la voleuse en avait pris un sacré coup. Il avait même osé la menacer en lui interdisant de revenir dans les alentours du magasin, mais la jeune femme était quelqu'un de très indiscipliné... C'était donc pour ça qu'elle se dirigeait vers l'échoppe, certaine qu'hormis le nain aux cheveux bleus, personne ne la reconnaîtrait... Et elle comptait bien en jouer. Elle allait faire payer au petit homme son affront, et le pire, c'est qu'elle était certaine d'y prendre plus que son pied.

Arrivée au lieu de sa destination, elle observa un moment l'échoppe. Elle scruta même, pour s'assurer de la présence du type recherché. Elle eut un fin sourire en le voyant dans un coin, trop affairé dans ses tâches pour la remarquer. Elle se dirigea vers le comptoir, voyant que la bonne femme de l'autre jour ne la reconnaissait pas, et posa une bonne bourses bien garnie sur le bois taillé grossièrement. Ca ne représentait qu'une petite part de son butin personnel cependant. Il était temps de rentrer dans la peau de son personnage, et la belle aux courbes était passablement douée dans l'art de la comédie et du jeu.


"Bonjour ma dame. J'ai entendu grand bien de vos créations de tissus, aussi j'ai besoin de vos services pour me trouver une tenue à la fois incroyable et unique. Voyez-vous, je dois dîner avec un homme d'une certaine renommée, et j'aimerais lui faire le plus grand des effets... Hors je suis certaine de ne trouver quelque chose à mon goût qu'ici, dans cette boutique aux milles compliments. Sauriez-vous me venir en aide ? J'ai de quoi payer, comme peut vous l'indiquer le montant ici présent..."

La vendeuse ne marcha pas dans son jeu, mais courut presque ! Elle commença, l'oeil quand même bien attardé sur sa bourse, à lui proposer des tenues, mais Ylaina savait ce qu'elle voulait.

"Oh, mais il me faudrait l'avis d'un homme, et je vois que vous avez un vendeur qui pourrait faire l'affaire... ♥" dit-elle en désignant Shun, un sourire presque carnassier sur son visage. Son plan était parfait, car s'il la dénonçait, la vendeuse ne le croirait pas et rien n'irait bien pour lui. Il allait être obligé d'être à son service, et la jeune femme avait prévu de prendre tout son temps. Son égo en avait besoin !


(Privé avec Shun, mais si quelqu'un veut se joindre à nous, qu'il fasse signe !)


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J'étais occupé dans mes pensées ce jour là, donnant un coup de main dans le magasin plutôt qu'à être dehors pour rameuter le client. Il fallait replier, ranger, mettre en valeur... Un vrai boulot à l'exact opposé de mon caractère. Je rongeai mon frein de mon côté, planqué au fond du magasin pour ne pas avoir à subir les incessants bavardages de ma patronne. Avec ma petite taille, je m'occupai des vêtements les plus bas, et souvent ma patronne en profitait pour s'occuper de ceux du dessus, et ne cessait de parler parler parler... Mais aujourd'hui, elle semblait occupée vers le comptoir de vente, et je n'y prétais pas attention. Jusqu'à ce que... Je reconnaissais l'aura de la personne qui venait d'arriver, et qui bavardait avec ma chef. La voleuse ! J'allais ouvrir la bouche, mais la garce posa une imposante bourse sur le comptoir, et les yeux de la marchande semblèrent se transformer en rubis, et la sale voleuse me pointa du doigt...
"... un vendeur qui pourrait faire l'affaire... ♥"

*Nooooooooooooon* hurlais-je dans ma tête.

Mais trop tard, ma patronne se dirigea vers moi, la femme à sa suite. Elle me demanda de bien m'occuper d'elle, et que je pourrais aussi y gagner quelque chose, tout en me faisant un clin d'oeil. Je fulminais. Elle m'avait bien eu ! Ma chef s'éloigna, nous laissant vers les articles féminins et la cabine d'essayage.
"Je peux savoir à quoi tu joues ? Pourquoi avoir tenté de nous voler si tu avais les moyens ?"

Voyant que la marchande m'observait du coin de l'oeil, je fis mine de prendre une tunique et une jupe, et de lui tendre.
"Ceci devrait aller à ravir à une femme aussi belle que vouuuuus. Et si tu pouvais rester coincée dedans, ça m'arrangerait."


Ylaina Torsene


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(vide)

Le petit homme sembla enrager quand la marchande l’introduisit à la jeune femme, pour son plus grand bonheur. Elle riait intérieurement, fière de son coup. Cela ne pouvait pas mieux se passer ! Elle fit mine de regarder les vêtements, sachant très bien pour quoi elle était venue mais il fallait bien jouer le jeu. Il lui lança des regards plein de haine, et elle s’en régala. C’était elle qui avait l’avantage aujourd’hui, mage de glace ou pas.

"Je peux savoir à quoi tu joues ? Pourquoi avoir tenté de nous voler si tu avais les moyens ?"

Elle l’étudia. Certes, il était de petite taille, mais il avait un charme certain. Belle gueule, un corps relativement bien sculpté sous les haillons, il n’avait rien à faire ici. Pourquoi était-il vendeur d’ailleurs, lui qui avait réussi à l’immobiliser alors que plusieurs mètres les séparaient ?

« Allons, NOUS voler ? Ne me fais pas marcher mon chou, cette marchande t’agace presque autant que son magasin miteux, ne joue pas à l’employé loyal. »

Elle prit les vêtements qu’il lui tendait, surprise qu’il ait tout de même un minimum de goût pour les tenues féminines. Elle se glissa dans ce qui faisait office de cabine, et commença à retirer ses bottes, tandis que la jupe suivit leur parcours sur le sol. Elle enfila le nouveau morceau de tissu, beaucoup plus court que l’ancien. Il mettait subtilement ses jambes sveltes par les heures de course et d’escalade en avant, et elle s’attaqua au haut de la tenue.

« Tu m’as froissé l’autre jour, à me faire ton tour et à me laisser sans explication, les pieds au froid. » fit-elle, joueuse. La tunique glissa sur sa peau, moulant la courbe de ses seins et sa taille fine. Non vraiment, il avait eu du goût. « J’ai été prise d’une impulsion subite, certains marchands ont besoin de recevoir une leçon. A amasser les rubis, ils en oublient le prix des choses, alors je me charge de leur rappeler. Mais tu ne dois pas comprendre, je suis sur que cette gros-sous te paie rubis sous l’ongle. »

Elle écarta le pan de tissu qui masquait l’entrée de la cabine, et se présenta à lui, de nouveau le sourire carnassier sur le visage.

« Ca m’étonne d’ailleurs que tu ne t’habilles qu’avec ces guenilles, un peu de shopping ne te ferait pas de mal. » le taquina-t-elle. Elle s’ausculta, et battit des paupières tandis que la grosse vendeuse revenait vers eux, s’exclamant qu’elle était magnifique et que ça lui allait à ravir. « Oh, merci, mais je veux l’avis du jeune homme. Qu’en pensez-vous ? Je partirais bien sur quelque chose de plus… Rouge ! » Elle savait qu’il comprendrait de quoi elle parlait exactement, et elle paierait le double du prix pour voir sa tête associée à celle de la marchande.


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Elle m'envoya ses piques une à une, et je bouillonnais. Le pire dans cette histoire, c'est que je ne pouvais pas réagir, alors je me contentais de l'écouter déblatérer, et même le fait d'aller dans la cabine ne coupa pas son petit jeu. J'entendis le frottement du tissu, et je me dis que si j'avais maîtrisé le vent, je lui aurais volontiers envoyé un courant d'air pour la mettre à nue devant les yeux de tous. Mais ce n'était pas mon cas, alors je continuais de grincer des dents.
Elle finit par sortir, et il n'y a que ma fierté à l'égard de cette femme qui me fit contrôler ma bouche, car elle était bée. Cette garce avait beau avoir une langue de vipère, je crois bien qu'elle avait d'aussi belles courbes que ma déesse de glace de Dreamland. Mais j'arrêtais rapidement ma vision, ne voulant pas lui donner la satisfaction de voir qu'elle me faisait de l'effet. Je tirais sur mon col, déglutissant. Ma patronne arriva rapidement, s'exprimant avec milles et un mot. Mais j'étais occupé par les dernières piques de cette femme. Rubis sur ongle ? C'était loin d'être le cas, pourtant il était vrai que j'avais déjà constater que la marchande ne vivait pas dans le besoin, loin de là. Cette commerçante profitait-elle encore de ma mésaventure passée, et m'exploitait-elle ? Je fus interrompu rapidement dans mes pensées.
« Oh, merci, mais je veux l’avis du jeune homme. Qu’en pensez-vous ? Je partirais bien sur quelque chose de plus… Rouge ! »

Je ne pus m'empêcher d'écarquiller les yeux, et la marchande sut tout de suite quoi lui proposer. Elle alla chercher la robe volée précédemment, sans s'empêcher de faire un commentaire sur le vol précédent, comme quoi la cliente avait de la chance car sans moi, elle n'aurait jamais pu mettre la main sur cette oeuvre.
"Ca, c'est sur..." grinçais-je.

La marchande lui tendit donc la robe, tandis que la cliente retournait dans la cabine. Dans mon rôle, j'allais chercher les chaussures qui iraient parfaitement avec la robe rubis, et les fis glisser respectueusement sous le tissu, sans le relever comme dans mes précédentes intentions. Elle avait touché une corde plus sensible que je ne l'avais cru. Attendant un instant, je finis pas demander, plus neutre que précédemment :
"Cela vous convient-il ?"


Ylaina Torsene


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Son vendeur sembla perdre sa fougue, réagissant à la corde qu’elle actionnait. Elle ne perdit pas son sourire, bien que sa curiosité fût attisée. Qu’est-ce qui venait donc assombrir l’humeur de son compagnon de jeu ? Etait-ce la remarque sur son appartenance au magasin ? Ou sur son style vestimentaire qui laissait à désirer ? Elle le saurait bien assez tôt, et elle glissa dans la cabine une nouvelle fois, essayant la robe qui lui avait tant plu la dernière fois.

« Voilà un vendeur soucieux de son devoir ! Vous avez bien de la chance ma Dame, c’est un employé en or. » Même le tissu ne pouvait pas effacer l’ironie de ses propos, ironie qu’on ne pouvait comprendre que si on avait assisté à la première rencontre. La jeune femme fit glisser la jupe et la tunique dans le même temps, se retrouvant nue dans le petit espace. Une main passa en un éclair, lui apportant des chaussures. Elle ricana, puis s’observa. Si son visage était commun, elle savait les charmes de son corps. Et elle avait envie de les partager ce soir, aussi reviendrait elle peut être voler quelque chose, en espérant tomber sur le chien fidèle.

"Cela vous convient-il ?"

Elle arrêta là sa contemplation, et enfila la robe. Couleur rubis, elle arrivait à contraster avec sa chevelure tout en mettant en valeur ses longs cheveux cascadant dans son dos. La robe, fendue sur la cuisse, sculptait parfaitement sa silhouette. Elle eut un large sourire. C’était tout simplement parfait. Une vraie femme fatale, objet de tous les regards, mais qu’on ne pourrait jamais soupçonner de vols. « Tout est p-a-r-f-a-i-t- ! » indiqua-t-elle, plus qu’enthousiaste.

Mais un cri mit un terme précoce à la séance de shopping.


« Mademoiselle Torsene ! Mademoiselle Torsene ! »

L’homme, un fermier lui aussi hébergé dans le bourg, faisait les boutiques alentours avant d’arriver dans celle-ci. La jeune femme passa la tête de la cabine, inquiète. « Que se passe-t-il, Monsieur Perce ? » Sa voix trahissait son inquiétude. D’habitude, ils se tutoyaient tous les deux, Karl Perce étant un ami de la famille de longue date, il avait vu Ylaina grandir. Le fait de l’appeler par son nom de famille ne voulait dire qu’une chose. Elle sortit, encore vêtue de la robe, faisait fi des balbutiement de la marchande.

« C’est ton père, il … Il a été battu, on n’a pas vu ce qu’il s’est passé, mais on l’a retrouvé inconscient, dans un champ. On l’a ramené chez toi, et ta mère s’occupe de lui, mais il a été salement amoché. Je suis venu aussi vite que j’ai pu… »

La voleuse en perdit son souffle et ses couleurs. Son père, battu… ? Qui avait osé ? Il était un homme respecté et aimé parmi les fermiers, et.. Oh, elle sut. Il n’y avait que peu de gens qui n’aimaient pas son père, car il avait la voix plus forte que tous les autres. Il s’agissait forcément d’un marchand mécontent. Elle prit ses affaires dans la cabine, laissa la bourse sur le comptoir (il y avait largement de quoi payé tout 2 fois), et sorti du magasin. Avant de quitter la pièce, elle regarda Shun.

« Toi et moi, on se reverra mon chou ! » lui lança-t-elle, bien que ses idées folâtres soient bien derrière elle désormais. La donne avait changé, et le bellâtre avait des dons dont elle aurait besoin. Intérieurement, elle préparait sa vengeance.


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Je sombrais dans mes pensées tandis qu'elle essayait les vêtements à l'abri des regards. Elle répondit avec enthousiasme, et je me mis à songer. Elle n'avait pas l'air d'avoir de capacité particulière autre que son charme ou sa tchatche, et pourtant, elle roulait sur l'or grâce à ses larcins (car je soupçonnais qu'elle n'en était pas à son coup d'essai). D'ailleurs, si je ne l'avais pas arrêté avec la glace, elle serait repartie sans problème avec cette robe. Est-ce que je ne méritais pas, moi non plus, d'avoir ma part du butin ? Et ce n'était surement pas en travaillant pour quelqu'un que je l'aurais.
Mais quelqu'un déboula en trombe dans la boutique, à la recherche de notre cliente. Cette dernière avait donc un nom de famille, que j'enregistrais dans ma mémoire. J'étais aux aguets, ne sachant pas trop à quoi m'attendre, surveillant toujours du coin de l'oeil la cabine. Elle ne tarda pas à sortir son joli minois, mais ce n'était plus la même femme que j'avais en face de moi.
« Que se passe-t-il, Monsieur Perce ? »

Il y eut soudainement quelque chose d'humain chez elle, qui la rendait tout de suite plus attirante que mille robes à mes yeux. Elle avait aussi ses inquiétudes, et de la voir laisser tomber son masque devant nous me fit éprouver de la compassion sur elle. Et ce ne fit qu'empirer, quand le vieil homme expliqua ce qui se passait. Je ne pouvais que constater. Elle sortit, reprenant son assurance. Quelle femme étonnante, si elle m'avait d'abord agacée, j'étais presque déçu de ne pas avoir passé plus de temps avec elle aujourd'hui, et surtout que ça s'interrompe de cette manière.
« Toi et moi, on se reverra mon chou ! »
"J'espère bien..." ne pus-je m'empêcher de sourire.

Elle fila, et je pus alors voir avec dégout que cette histoire n'avait pas touché mon employeuse, qui comptait maintenant avidement les rubis. Il devait y en avoir plus de 100, de toutes les couleurs, pourtant elle ne me donna que 5 petits rubis verts, en me félicitant de mon affaire. Mon sang ne fit qu'un tour, et ma décision était prise. De rage, je propulsais ma magie sur la vendeuse, la figeant dans sa posture de gloutonne. La pellicule était mince, elle fondrait rapidement, mais elle me permit de saisir la bourse. Je méritais bien ça, pour avoir subit les piques de cette Damoiselle Torsene. Je me dirigeais vers la sortie.
"Je vous donne ma démission très chère, je pense avoir trouvé plus intéressant." fis-je avec un sourire carnassier, et en quittant cette boutique pour la dernière fois.


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