La place du marché d'Hyrule. Cela faisait six mois que le petit groupe marchand n'avait pas foulé de leurs pieds et pattes les pavés de ce lieu toujours aussi vivant. Reconnaissant le groupe, quelques personnes se retournèrent à leur venue, tandis que d'autres les dévisagèrent, interloqués par cette étrange compagnie.
Quel groupe que voilà :
Une peste marchande volant au dessus du groupe, deux lourds baluchons dans ses pattes. Trois pestes mojos dont deux identiques, et une dernière plus petite. Et un Hylien, un lourd sac démesurément grand sur son dos. Le groupe traversa la place, attirant l'attention par le bruissement des feuilles provoqué par le déplacement des Peste Mojo. La peste marchande commença elle à diminuer son altitude. Près d'une taverne se trouvait une fleur, espace réservé à tout Mojo commercial qui se respecte, et détenteur d'un bon de propriété. C'était le cas de Stanivlaski, la peste marchande et chef du groupe.
Déjà, les membres de la compagnie se mirent au travail. Marcus ouvrit le sac, après en avoir retiré les planches qui se trouvaient attachées au sommet. Il les embriqua de manière à monter une table solide. Déjà, les Pestes vidaient le sac et étalaient les marchandises qu'il contenait sur la table. Au choix, de nombreux éléments utiles pour l'aventure.
Des noix mojos, des bâtons mojos, quelques lance-pierre de qualité moyenne, et des graînes mojos comme munitions. Deux, trois boucliers mojos, dont l'un d'eux était fragilisé par un choc passé. Ces éléments étaient de construction artisanale, par les Pestes du groupe.
Accompagnant cela : quelques fioles d'eau pure de la rivière. Une potion rouge, permettant de retrouver efficacement la santé. Du papier à écrire, de l'encre, des pinceaux. Quelques tissus de soie pour la couture, et même du matériel à coudre. Des flûtes et ocarinas en bois, ainsi qu'un lot de trompettes Mojo d'excellente qualité.
Marcus venait de monter la banderole qui se dressait au-dessus de la table. Il avait opéré cet exercice des dizaines de fois. C'était un geste devenu presque machinal, et son exécution ne lui prenait que peu de temps.
"Aux bonnes affaires de Stanivlaski"
y était inscrit. Quelques curieux se rapprochèrent de l'étalage, accueillis de vive voix par la peste marchande qui vantait la qualité de ses produits de provenance certaine. Marcus vint rejoindre le patron en se positionnant d'un autre coté de la table. Un grand sourire s'affichant sur son visage, il invitait les enfants à essayer les lance-pierres.
"Avec ça, tu seras le caïd de ta rue."
"Si tu l'utilises, plus personne ne t'embètera."
"J'ai terrassé un Dodongo avec celui-ci."
Des promesses à tout va adressés aux enfants naïfs. Certaines de ses affirmations étaient vraies, d'autres non. Et les dernières étaient embellies pour former une belle histoire ravissant l'imagination de ces gosses peu habitués aux dangers du monde extérieur.