Hyrule's Journey

Le soleil se levait sur la plaine du fameux pays : Hyrule. Cela faisait deux jours qu'Haruka errait, sans but. Elle n'osait pas se rendre au château et sa timidité la mettait en péril. En effet, elle n'avait presque rencontré personne, mis à part quelques ménestrels se rendant au château et à sa citadelle. Elle n'avait également pas osé retourner à la maison dans laquelle elle avait fait irruption quand elle s'était retrouvée ici.

Son chat miaula ; il avait faim. Haruka guida sa main jusqu'à son pelage immaculé et le caressa. Il se mit à ronronner bruyamment. Amusée, Haruka sourit mais elle perdit bien vite sa 'joie'. Elle était errante et ne savait pas où aller. La jeune femme se leva, déterminée à aller de l'avant. Si elle souhaitait trouver un moyen pour retourner chez elle, il fallait bien qu'elle se rende au bourg.

Haruka s'accroupit pour prendre son chat entre ses bras et quitta l'ombre de l'arbre où elle était s'était terrée pendant la nuit. Elle souffla doucement, la peur faisant vibrer son souffle. Elle se rendrait à la citadelle. Peut-être. Mais quand elle croisa le regard de son pauvre chat, elle se dit qu'il fallait trouver quelqu'un au plus vite, pour le nourrir.

Ses pas la guidèrent d'eux mêmes vers un autre arbre. Sa timidité était envahissante. Ne sachant que faire, elle s'assied entre deux racines et posa son chat au sol. Il se roula en boule contre sa cuisse, triturant sa longue jupe avec ses fines griffes.

"Arrête, tu vas l'abîmer !"

Le chat arrêta immédiatement son geste et mit une patte sur sa truffe chaude. Haruka haussa les épaules et ferma les yeux, se laissant bercer par le ronronnement de son animal.

J'y avais repensé hier en parlant à Melancholia, une jeune fille aux cheveux blancs mystérieuses, d'aller dans la fameuse zone où les combattants se battirent pour une quelconque raison. J'y allais pour connaitre un peu plus les magies de ce monde. Chez moi, nous étions limités, avec l'utilisation des objets magiques et de rune pour pouvoir renforcer notre puissance magique. Ici, on dirait que des personnes avaient accès à une grande magie, par le biais de divers catalyseur ou un don donné à notre naissance. C'était bien étrange.

Donc du coup, je préparai mes équipements pour aller là bas. Avec même un petit sac, que je portais sur mes épaules, avec de la nourriture. Je plaçais mes deux épées sur les deux cotés de ma hanche et j'étais prête pour partir vers l'inconnu ! Toute contente de pouvoir faire de nouvelle découverte, j’accélérais ma marche pour arriver plus rapidement. L'un des gardes à l'entrée m'avait montré le chemin pour aller là bas.

La plaine était bien différente que Lunastra. Le vieil homme m'en avait parler, c'était une grande terre vaste. Chez nous, on avait plein de colline, quasiment pas d'espace plat. Je n'avais toujours pas l'habitude d'être dans un autre royaume, j'avais toujours dû mal à le croire. Mais il ne fallait pas que je me détourne de mon objectif premier: retrouver l'Ombre. Je n'arrêtais pas de l'appeler comme ça, je n'avais aucun information sur lui, à part pour sa magie. Et depuis que je suis arrivé ici, mes recherches n'avaient rien données. Toujours à la case départ.

Alors que je marchais sur l'étendue de la plaine, je vis une personne près d'un arbre à la longue chevelure rose. J'étais curieuse de savoir pourquoi elle restait toute seule dans une si grande plaine, au lieu d'être dans un village. Pour se reposer ? On dirait bien. J'avais marché depuis une trentaine de minute, je devrais faire une pause aussi. Autant se reposer en bonne compagnie

"Excusez moi, je vous dérange ?"

Je lui fis un sourire, à elle et à son animal de compagnie. Je m'assis donc à coté d'elle, m'adossant sur l'arbre et souffla quelques secondes. J'en avais fait de la marche, de la citadelle jusqu'ici, je la voyais au loin. Je me tournais vers la jeune femme, qui semblait ne pas être en bonne santé.

"Est ce que tout va bien ?"

Haruka fut tirée de sa rêverie par une voix inconnue et féminine. Au moins, ce n'était pas la vieille femme d'il y a deux jours, tant mieux, elle n'avait aucune envie de la revoir. Elle ouvrit les yeux, se demandant qui venait l'aborder. Elle vit que son chat commençait à dérouler son échine et venir se frotter aux jambes de l'inconnue. Doucement, elle le reprit et adressa un sourire gêné à son interlocutrice. Comment réagir ? Était-elle hostile ? La jeune femme remarqua les deux épées ; son regard ne put se détacher des lames. Haruka ne savait pas vraiment si elle devait lui répondre mais par politesse et lui déclara, bégayant légèrement, de peur.

"Vous ne me dérangez pas."

Lana déglutit et tenta de trouver les mots appropriés. Est-ce que la jeune femme allait croire à son histoire ? Haruka était amnésique, l'inconnue profiterait-elle de sa faiblesse pour l'attaquer ? Perdue dans ses pensées, elle en oublia presque de parler. C'est son chat qui miaula, comme pour la presser de répondre. Elle se secoua la tête et répondit, la voix un peu rauque.

"Je viens d'arriver il y a deux jours ici. Je ne me rappelle de rien... j'ai perdu la mémoire."

En avait-elle trop dit ? Elle pensait que non.

J'enchainais les rencontres étranges. Me voilà face à une amnésique se reposant sous un arbre avec un chat. En ayant des problemes de mémoire, elle ne devrait pas rester ici. C'était un endroit dangereux, dehors, pour amnésique. Enfin j'avais une image d'eux de personnes faibles et fragiles. Je ne voyais aucune arme en sa possession ! Est ce que elle se sentait en sécurité ici ?

"Amnésique et vous venez d'arriver ici ... ça devait être dur ..."

Enfin c'était inutile de dévoiler qu'elle avait perdu la mémoire à un inconnu comme moi. Je la fixais, les jambes pliés, le sac par terre, mes armes embrassant le sol. Elle aussi venait d'arriver dans ces contrées. J'avais donc une autre personne dans le même cas que moi. Je ressentais de la peine pour elle, toute seule, on dirait, avec seulement son chat comme compagnie. Personne pour l'aider dans sa quête de retrouver la mémoire, personne pour l'accompagner ici.

"Tu as personne ? Pas de proche, pas de refuge ?"

Je continuais à la regarder, l'air soucieuse. On ne pouvait pas vivre dans cet état là éternellement. Je devrais peut être l'aider à retrouver la mémoire. Je n'avais pas de métier, j'ai des comptes à rendre à personne. J'étais libre de faire ce que je veux. Et je compte bien en profiter pour aider la jeune fille aux cheveux roses. Je lui tendis la main en signe d'amitié.

"Aria, et toi ?"

Haruka releva la tête pour observer le soleil montant, qui dardait de ses rayons la Plaine. Hyrule était quand même un beau pays. D'un geste mécanique, elle rapprocha son chat d'elle et regarda la course d'une feuille morte. Elle s'écrasa sur le sol, telle une plume. Haruka se secoua la tête et porta son attention sur l'inconnue. Elle lui répondit, le sourire aux lèvres.

"Personne."

Sa confiance gonflait au fur et à mesure du temps. Cette jeune femme ne lui était pas hostile, elle avait posé ses armes et avait pitié de Haruka et de son chat. La jeune femme déporta son regard vers le château et alors qu'elle s'apprêtait à demander qui résidait dans le palais, la jeune femme tendit une main amicale vers Haruka et prononça son nom.

Hésitante, Haruka tendit également sa main mais se figea. Minute. C'était son chat qui lui avait révélé son nom. Elle est censée être amnésique, elle ne peut pas s'en souvenir. Haruka se dit qu'il fallait peut-être mentir, la magie était peur être condamnée ici ? La jeune femme préféra mentir.

"Je ne connais pas mon nom."

Le chat lui jeta un regard qui en disait long.

*Pourquoi ne lui as-tu pas dit que tu t'appelais Haruka ?
- Je suis amnésique, je suis censée ne pas me rappeler de mon nom.*

Le chat fit une moue... particulière et se retourna pour se dresser contre l'arbre. Il sortit ses griffes et s'y accrocha vivement afin de monter en haut de l'arbre. Il semblait contrarié. Soudain, le ventre de Haruka gargouilla. Elle se mit les mains sur le ventre et adressa un petit sourire gêné à Aria.

[Note : ce qui est entre astérisque est par pensée, Aria ne peut donc pas y entendre =)]

Il y avait quelque chose qui clochait en ce qui la concerne. Quand elle me serrait la main, on dirait qu'elle préparait un mensonge. Parce qu'elle avait pris quelques secondes pour donner sa réponse. Comme si elle avait peur de quelque chose ou qu'elle cache son vrai nom. Du coup, j'avais un léger doute à propos de son amnésie. C'était facile de mentir sur une maladie qu'on ne voyait pas. Enfin bon, je vais éviter de trop réfléchir. Peut être que je pensais trop, une amnésique ne se souviendrait sans doute pas de son nom. Non, c'était sûr et certain, qu'est ce que je peux être idiote.

Le chat avait un comportement étrange. Comme s'il était contrarié par sa réponse. J'imaginais plein de truc. Puis j'entendis le ventre de l’amnésique crier famine. J'avais mangé mon petit déjeuné il n'y avait pas une heure, il était pas l'heure du déjeuné. Je levais ma tête pour regarder le soleil, qui n'avait pas atteint le zénith. Je me tournai vers mon sac de repas, il devait y avoir assez pour nous deux. Je le saisis et sortis ce qu'il y avait : deux sandwichs.

"Attrape"

Je lançai le sandwich emballé vers l'affamée, elle n'avait peut être pas mangé ce matin. En fait, est ce que elle habitait en ville ou elle avait dormi en pleine nature ? Il y avait plein de mystère autour d'elle que j'ai envie de découvrir et des problèmes que j'avais envie de résoudre. Une jeune fille qui habitait en pleine nature, c'était triste à voir. Pour qu'elle soit amnésique, elle avait dû subir un événement traumatisant. Attend, calme toi un peu, Aria. J'espère que je ne tombe pas dans le panneau. Une personne qui n'a pas de toit, essayant de me prendre par la pitié...

Et puis zut, si c'était un piège, tant pis. Je n'aurais qu'à la tuer sur le champ mais là :

"Je sais que c'est soudain mais ... Tu ne voudrais pas habiter avec moi ? C'est un appartement assez grand pour deux personnes et un chat."

Je m'arrêtai quelques secondes, le temps qu'elle finit son morceau de sandwich avant de reprendre de plus belle

"Moi aussi je viens d'arriver ici et je ne connais personne. Sauf une personne que je ne vois pas souvent. Tu ne voudrais pas m'accompagner ?"

Haruka regarda la nourriture et fit une petite grimace :était-il empoisonné ? Et quel goût avait cette chose ? Haruka ne fit pas la difficile, son ventre gargouillait trop pour l'ignorer. Son chat la fixait, ayant seulement ouvert un oeil pour observer les deux jeunes femmes. Elle lui fit signe de s'approcher et trancha le sandwich en petits morceaux. Elle en donna un peu au chat et lui massa la gorge pour le faire avaler. Il se roula devant Aria, comme pour la remercier et s'étendit contre sa maîtresse.

Amusée, Haruka concentra son regard sur la nourriture, puis sur son chat. Il semblait normal, n'avait aucun vomissement. Ce n'était donc pas empoisonné. Ce fut la conclusion de la jeune femme. Elle amena doucement la nourriture à sa bouche et ne pouvant résister plus longtemps, croqua dedans à pleines dents. Après quelques secondes de mastication, elle se rendit compte que ça avait bon goût. Elle en fut sûre, cette jeune femme n'était pas dangereuse.

Alors qu'elle mangeait, Aria prit la parole et dit un propos assez saugrenu. Tellement étonnée, Haruka eut un frisson et dit après avoir avalé.

"Est-ce bien sérieux ? Je veux dire... nous nous connaissons à peine, et... j'aurais peur de vous importuner."

Le chat miaula à ses paroles. Amusée, Haruka sourit et continua.

"Vous accompagner ? Où donc ?"

Il était vrai que ma proposition était très vive. Je venais à peine de la rencontrer et là je lui propose de venir chez moi. Cette fois ci je ne me ferai pas avoir, je devais rester vigilante. Mais elle ne semblait pas plus étrange que ça, elle avait des yeux normaux. Sauf que sa situation me faisait vraiment de la peine. Je n'étais pas une personne patiente, j'allais droit au but. C'était brutal pour elle, d'entendre qu'une inconnue veuille d'elle dans sa maison.

"M'accompagner jusqu'à chez moi, tu as pas de refuge, tu ne va quand même pas dormir à la pleine étoile à chaque fois. Et je suis très sérieuse.

Je rangeais mon sac près de moi, en le fermant bien. Mon ancien boulot consistait à aider les citoyens, de servir et protéger. Je pouvais remplir cette fonction ici aussi. C'était mon état d'âme, ma nature. Je ne pouvais certainement pas la laisser ici, pourrir la gueule ouverte. Et puis, un peu de compagnie me ferait du plus grand bien, je ne pouvais pas rester seule définitivement ici. Je devais m’intégrer dans cette nouvelle société. Je n'avais plus rien à perdre désormais.

"Je sais que ça peut paraître étrange comme proposition mais je peux t'aider à retrouver la mémoire."

Je m'allongeais, le dos contre l'arbre et regardant le ciel en m'étirant. Étais-je trop gentille ? Non, je faisais ça pour éviter que mon autre moi resurgisse. Il n'y avais pas de raison, elle était inoffensive, je n'allais pas lui faire de mal. Je me tournai vers elle, en faisant un sourire et en penchant ma tête vers le coté.

"Je viens d'arriver ici et je n'ai pas encore trouver de travail. J'ai beaucoup de temps libre, ici."

Haruka ne savait pas quoi dire. Pourtant, Aria semblait inoffensive, elle ne voulait aucun mal à la jeune fille aux cheveux roses et à son chat. Partagée, elle se tordait les doigts et regardait son chat d'un air inquiet. Lui commençait doucement à s'endormir. Il ne lui était donc d'aucun secours. Haruka avisa une seconde fois les épées de Aria et soupira. Elle n'avait pas vraiment le choix.

"Merci beaucoup. Hyrule a l'air accueillant."

Le chat ouvrit un oeil et s'étira une patte. Dans sa maladresse, il tomba au sol, sur les jambes de Aria. Horrifiée, Haruka le prit entre ses bras en toute hâte et rougit soudainement. Elle toussota et jeta un regard qui en disait long à son chat. Il comprit bien vite ses paroles cachées. De ce fait, il s'éloigna un peu et se roula en boule dans l'herbe verte.
Haruka ferma les yeux mais les rouvrit aussitôt aux paroles de Aria.

"Retrouver... la mémoire ? Ça va te paraître étrange mais... je ne souhaite pas la retrouver. Peut-être que mon passé est horrible, cela me tourmenterait. Oui, je voudrais me créer mes propres souvenirs, ici à Hyrule !"

Elle ne jouait pas la comédie. Tout était sincère dans sa manière de parler, son comportement envers moi. Elle avait l'air de ne pas me mentir. En tout cas, j'avais envie de l'aider à traverser ce moment difficile. Mais l’amnésique ne voulait pas retrouver sa mémoire maintenant. Je pense qu'elle devait avoir une bonne raison de ne pas ressouvenir de son passé, une tragédie à oublier. J'avais donc raison avec ma petite déduction, un événement traumatisant était la cause de sa perte de mémoire. J'imaginais le pire.

"Je sais pas trop si Hyrule est accueillant mais je ne suis pas d'ici, je ne suis pas une hylienne"

Je fis une pause entre mes paroles en fermant les yeux. Je ressentais l'air frais que parcourait la plaine, un drôle de sensation. J'avais un moment de pause et j'en profitais. Dans mon royaume natal, normalement à ce moment là, je serais en pleine patrouille dans une place publique, surveillant les citoyens. Je n'étais pas faite pour une vie monotone et ennuyeuse, il fallait qu'il y ai beaucoup de rebondissement et d'action avec plein de combat. Ma vie idéale. Sauf qu'un peu de répit ne faisait de mal à personne, de la douceur dans ce monde de brute.

"On s'y habitueras plus rapidement à la vie d'Hyrule. C'est plus facile quand on connait certaines personnes.

Haruka ferma les yeux à l'odeur enivrante de fleurs. Ce pays semblait magnifique, un vrai paradis. La terre était fertile, l'air pur et de magnifiques zones entouraient cette plaine aux arbres florissants. Désormais, Haruka souhaitait vivre là, et la pensée de retourner chez elle n'était plus. De plus, comment pourrait-elle retourner chez elle ? Elle ne savait même pas comment elle avait atterri ici...

"Hyliens ? C'est donc le nom pour les habitants d'Hyrule, me trompe-je ?"

Milles questions se bousculaient dans la tête d'Haruka mais elle se contenta d'y aller doucement, pour ne pas perturber Aria. La jeune femme aux cheveux roses tourna son regard vers son chat qui se roulait sur le sol, laissant le soleil darder de ses rayons la douce peau de son ventre. Lui aussi semblait bien à l'aise ici.

Haruka attendait le moment propice pour révéler son secret. En revanche, si Aria apprenait qu'elle lui aurait menti, Haruka espérait que la jeune femme serait assez clémente et indulgente et que son petit mensonge serait pardonné. Aussi, n'aurait-il pas été étrange de savoir son nom alors que l'on est amnésique ? Si.

J'étais maintenant comme une nouvelle amie pour elle. Je suis la personne qui allait l'aider dans sa lourde quête appelée la vie. La jeune femme aux cheveux roses venait d'arriver ici à Hyrule, moi aussi. Je n'avais pas toutes les informations nécessaires pour pouvoir lui parler plus de ce royaume. Alors lorsqu'elle me posa la question, je lui acquiesça avant de continuer.

"Oui, des hyliens. Il parait qu'il y a d'autres races aussi. Mais je viens d'arriver alors je ne pourrais pas apporter plus de réponse."

Je finis sur un sourire, en penchant ma tête sur le coté. J'observais la tête de l'amnésique, on dirait que quelque chose n'allait pas. J'avais déja posé cette question tout à l'heure, sauf que maintenant, nous avons tissé des liens d'amitiés. En espérant qu'elles ne seront pas détruite dans les minutes qui vont suivre ! Je crois que j'étais encore en colère à propos d'hier que des petits étincelles sortaient de ma main droite.

"Il y a toujours quelque chose qui ne va pas ? Ne vous inquiétez pas pour les étincelles, ça m'arrive souvent ..."

Haruka se sentait tiser des liens avec Aria. Tant mieux. Elle était très sympathique et hospitalière, elle était heureuse d'être tombée sur elle et pas sur un barbare qui l'aurait agressée. La jeune femme jeta un regard nonchalant à son chat et déporta finalement son regard sur la main de Aria. Apeurée, elle recula un peu, se coinçant encore plus contre l'arbre. S'était-elle trompée sur cette femme ? Avait-elle abusé de sa confiance ? Haruka ne put s'empêcher de prendre son chat entre ses bras, comme pour le protéger et déclara.

"Ne nous fait pas de mal."

Malgré tout, Haruka analysa les paroles de Aria. Plusieurs races ? La jeune femme aux cheveux roses était assez curieuse de voir ces créatures au physique et pensées différente de ces Hyliens.

Je pense que mes éclairs avaient fait peur à la jeune femme. Elle était inoffensive, les éclairs parcouraient ma main. Après quelques secondes, lorsque je me suis calmée, les lueurs s'éteignirent. Je devais vite rassurer ma nouvelle amie.

"Désolé. J'étais en colère à propos d'un événement qui vient de m'arriver et je peux m'emporter rapidement. Quand ça m'arrive, j'expulse un peu d'éclair. C'est ma magie ! La magie de la foudre."

Après ce quiproquo, je me levai donc pour m'étirer un peu. Je pense que j'ai passé suffisamment de temps ici et que je devais continuer mon chemin. Sauf que je n'allais pas la laisser toute seule et puis je n'allais pas l'emmener dans la zone de combat. Il fallait que je lui montre mon appartement puis qu'on fasse le tour du marché d'Hyrule. Je suis sûr que je n'avais pas tout découvert, pas tous les quartiers en tout cas. Je m'avançai vers elle en lui tendant la main

"Une petite promenade dans le monde urbain, ça vous dit ?"
Puis je rajoutais avec une pointe d'humour  et un sourire : "Ne vous inquiétez pas, j’électrocute seulement mes ennemis."

Haruka attendit que la main d'Aria redevienne normale et soupira. Elle porta une main sur son cœur et reposa son chat à ses côtés. La magie ? Alors celle-ci était acceptée à Hyrule ? Le "pouvoir" de Lana n'aurait plus de raison d'être caché dans ce cas !

"Excuse-moi."

Haruka regard la main qui se tendait vers elle et mit la sienne dans celle d'Aria.

"Au monde urbain ? Là.... là-bas ?"

Haruka jeta un coup d’œil apeuré vers le château et sa citadelle.

L’amnésique semblait être inquiète à propos du monde urbain que je lui montrais. Est ce que il y avait un rapport avec son événement traumatisant ? Je tournais ma tête en direction du château avant de reposer mon regard sur la femme aux cheveux roses. Je posai ensuite mes deux mains sur ses épaules, elle n'était pas confiante, ça sautait aux yeux. Elle avait peur de se jeter de l'inconnu, je pouvais voir dans ses yeux. On dirait moi quand j'avais 10 ans.

"Tu n'as pas à avoir peur. Si tu évites les problèmes, tu auras une vie tranquille."

Je finis ma phrase en lui faisant un clin d'oeil et un petit sourire. Mais Je mentais un peu, parce que personne ne pouvait avoir une vie tranquille. Un jour, il y aura forcément des imprévus, des grains de sables qui se glisseront sur le chemin. Il fallait se montrer fort pour surmonter les obstacles

"Tu sais te défendre ? Des aptitudes de combat ou magique ?"

Haruka soupira et regarda la citadelle. Elle tenta de paraître le plus neutre possible mais elle respirait la peur. Si jamais Aria l'attirait dans un piège ? Si ces fameux Hyliens la tueraient où la prendraient en esclave ? Milles et pires scénarios horribles s'imaginaient dans la tête de Haruka. Pourtant, elle se décida à faire confiance à son amie.

"Très bien, j'accepte de te suivre."

Haruka ferma ses yeux et tenta de s'imaginer dans la citadelle. Elle, se faufilant dans une foule déchaînée. Les cris des passants lui hurlant dans les oreilles. Non, décidément, la jeune femme aux cheveux roses préférait de loin l'isolement. Pourtant, il fallait bien qu'elle découvre ce nouveau pays.

"Des aptitudes ? A vrai dire... non."

Lorsque j'entendis le soupir de l'amnesique, j'étais en train de réfléchir sur son cas. Si elle n'était pas en train de se forcer à aller dans la citadelle avec moi ? Si elle n'aimait pas ce genre d'endroit, je ne la forçais pas à y aller. Je penchai ma tête sur le coté et caressant mes cheveux avant de prendre la parole

"Tu ne veux pas y aller c'est ça ?"

Puis je récupéra mon sac avec mes sandwichs, portant mes épées sur la hanche. Donc elle ne savait pas se défendre. Est ce qu'il fallait que je lui apprenne à manier une arme ? Je ne savais pas comment expliquer à une autre personne comment je me bat. Je pourrais imiter mon ancien professeur, sauf que le programme était adapté au soldat et pas au civil. Pour cette femme chetive, ce qu'il fallait c'était une arme avec une lame plus courte et plus facile à manier. Une dague ?

"Pas de magie non plus ? Pourtant, on dirait que tu communiques avec le chat..."

Cela devait être mon imagination mais j'avais l'impression que les deux communiquaient par télépathie. Il y avait quelques signes ou de regards qui ne trompaient pas.

Haruka guetta le regard de Aria et se tortilla les doigts. L'avait-elle déçue ? La jeune femme soupira à nouveau et jeta un oeil à son chat. Il commençait à s'approcher à pas légers, étirant son échine, se délectant du soleil.

"Si, je vais quand même y aller. Je ne vais pas avancer si je reste ici."

Haruka regarda les gestes de Aria et déglutit difficilement. Son refus allait-elle la faire changer d'avis ? Allait-elle l'attaquer, la tuer dans l'ombre. Non, finalement. Elle ne fit rien. Haruka allait commencer à parler mais son amie prit la parole en première. Haruka tomba de haut. Avait-elle découvert son secret ? Allait-elle la tuer, la dénoncer ?

"Je considérais ça plus comme de la télépathie, un don."

Excuse ! Haruka souhaitait quand même faire mine de ne pas avoir menti.

Un sorte de don qui permettait de parler avec les animaux ? Cela avait du sens. C'était une magie étrange, très rare. Par conséquent, je haussais les épaules avant de poser mon regard sur le chat, puis je me retournai vers le chemin de la citadelle et respirai un bon coup d'air frais. J'étais contente d'avoir une nouvelle amie, je commençais à me sentir seule dans ce royaume. Hier, je pensais me faire une nouvelle connaissance qui s'était avérais être une voleuse qui ne voulait que ma bourse.

"Bien alors direction: la citadelle ! "

Je pris sa main et l’entraînai vers ma direction pour la forcer à prendre le premier pas, le saut dans l'inconnu. Je pouvais ressentir de l'hésitation, des tremblements dans sa main. Je pense qu'elle ne me faisait toujours pas confiance mais qu'elle ne voulait pas le dire, de peur des représailles. Ce n'était que des suppositions alors je préférai ne rien dire et continuer le chemin vers la ville...