J'adore ton idée Songe ! XD Sinon classement sans surprise ... ! Félicitations tout de même
[spoiler]Il n’y aurait pas de mort glorieuse arme à la main pour le héros qu’il était, ni de trépas tranquille et tardif. Le visage tordu par la douleur et la surprise, sa beauté envolée par ce simple rictus, il allait mourir laid dans ce piège grossier.
Les légendes racontent que les Stalfos sont les restes d’anciens combattants revenus d’entre les morts. Mais les deux qui l’avaient eu –et qui n’auraient jamais du se trouver là, les cadavres des gardes ne vous contrediront pas- n’avaient pas cette étincelle d’honneur guerrier. Perfides assassins, ils n’étaient que la dépouille de criminels exécutés sur les ordres de la cour.
Invincible le disait-on, même nu de son fragment. La Forteresse Gérudo grondant dans l’horizon du désert, il était sorti du château après une visite tendancieuse à la Régente, sûr de lui. Les rumeurs de son invulnérabilité auront causé sa perte par abus de confiance en soi.
Ils étaient là, face à lui, entourés des corps sans vie de la garde, dans la maigre bande de verdure qui séparait le château de son bourg. Le regard vide, ils défiaient pourtant de toute leur stature le frêle hylien. Comme pour répondre à leur appel, il saisit sa lame, et fondit sur eux en un cri, parfaitement dans son rôle de héros sans peur et sans reproche.
Il n’aurait pas eu à craindre la lame rouillée de ce qui leur servait d’épée. Mais s’ils n’étaient que deux à se tenir devant lui, mais ils avaient été plus nombreux à mettre en scène la mort du cabot. La lame scintillante de poison, ils n’eurent à donner qu’un seul coup chacun.
Mélange d’herbes, de racines et de venin, la toxine paralysa directement les endroits touchés, rompant le contact des nerfs avec leurs muscles cibles. L’inflammation qui suivit embrasa les terminaisons nerveuses ainsi découvertes, et le poison commença à ronger les parois sanguines. S’infiltrant dans le vaste réseau irrigateur, arrachant un cri au blond maintenant au sol. Les particules toxiques détruisirent les vaisseaux de l’intérieur, dévorant les tissus du héros qui se convulsait.
Ils le regardèrent se tordre de douleur. Recroquevillé sur lui-même, il allait mourir comme un chien, seul trépas qu’il méritait. S’il avait eu de la salive, le plus grand des deux lui aurait craché dessus. Il se contenta de ricaner sèchement, ses os s’entrechoquant dans sa mâchoire.
La question de l’origine de cette attaque était légitime, et tant futile. Nombreux étaient ceux qui le haïssaient, se dressaient contre lui, plus encore étaient ceux qui le jalousaient. L’origine de tout n’était que la haine. La haine d’un héros parfait. La haine d’un jeune homme beau comme un dieu qui faisait tomber les cœurs. La haine d’un ennemi de toujours. La haine de celui qu’on ne pourrait jamais être tant qu’il brillerait au soleil, laissant aux autres l’ombre de l’anonymat. La haine de le voir réussir tout ce qu’il entreprenait, et encore plus de haine à voir qu’il se relevait des échecs encore plus adulé. La haine de le voir mourir au combat et d’avoir une fin glorieuse, inscrivant son nom dans l’histoire.
Link. Héros du temps, mort comme un chien galeux.
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