Hyrule's Journey - Ocarina of Time : "J'ai des questions à toutes vos réponses."

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"J'ai des questions à toutes vos réponses."

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Llanistar van Rusadir

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Llanistar van Rusadir

Posté le 04/10/2012 03:34

« Vous êtes beaucoup trop aimable. »

Llanistar eut un léger sourire amusé tandis que les derniers échos de course de la princesse et du héros du temps s'évanouissaient au delà du long couloir et que la gérudo elle même partait d'un léger rire. Effectivement, il se montrait trop aimable pour que son geste fut de la simple courtoisie. Malgré la confiance que semblait lui accorder Link, le nordique se méfiait toujours d'elle. Le jeune garçon n'était il pas amnésique ? N'avait il pas disparu dans le désert ? Une partie des gérudo pouvait bien avoir quitté officiellement le camp de Ganondorf, le général ne leur faisait pas plus confiance. Cette Nabooru semblait un élément difficilement contrôlable. En une période de troubles comme celle ci, tout ce que le couronne ne pouvait aisément diriger devenait dangereux, d'autant plus des traîtres à leur premier engagement.
Néanmoins, il ne pouvait et ne voulait pas emprisonner la jeune femme. Zelda s'était montré accueillante et, au final, elle leur avait rendu Link, quand bien même il ne semblait ne souvenir de rien. De plus, il était bien placé pour savoir qu'un jugement trop rapide pouvait faire beaucoup de mal. Il continua de son bras à l'emmener au dehors de la salle de ban, laissant seul un Cerscastel toujours abasourdi parce qu'il avait vu de l'enfant qu'il avait vu naître.

« Comme si j’avais le choix, n’est-ce pas ? »

Elle le défia du regard, renifla avec une certain insolence. Il hocha la tête sans se départir de son sourire. Llanistar lui accordait d'être lucide et fine d'esprit, une qualité qui pouvait devenir un danger si elle était animée de mauvaises intentions. Avançant dans la direction opposé à celle empruntée par sa souveraine, ils finirent par déboucher dans la salle de banquet, derrière la table royale. Aussitôt, les gardes et serviteurs qui y mangeaient s'arrêtèrent, interdits, et interrompirent leurs discussion. Le Rusadir cru un instant être la source de cette attention mais il comprit bien vite que c'était le charme ravageur de sa protégée qui faisait perdre tête à ses hommes. Bien entendu, elle était belle, il l'avait lui même noté. Mais en plus, la tribu des femmes gérudo était devenu un vivier inépuisable de fantasmes pour les Hyliens, avec leur peau bronzée, leurs chevelures de feu et leur fougue indomptable. Pas étonnant que tous les regards se fusse porter sur celle qui se tenait là, presque à portée de mains. Sans s'arrêter, il emmena la gérudo vers les cuisines, d'où fumaient encore quelques marmites et où le cuistot commençait à s'endormir. Le nordique indiqua à la jeune femme un banc prés d'une table où s'installer puis frappa du poing gauche sur le bois de celle ci. Le son fut métallique et si fort que le cuisiner sursauta et manqua de tomber de son siège en se réveillant. Puis il vit et reconnu le général et tenta un garde à vous aussi ridicule que non nécessaire. Llanistar l'apaisa d'un signe de main.

- Calmez vous donc et apportez nous de quoi nous restaurer copieusement.

Le gros bonhomme s'exécuta et le nordique eut à peine le temps de s'asseoir que le serviteur avait déjà portée à leur table un menu qui aurait fait salivé la moitié d'Hyrule. Lentement, avec des gestes très étudiés, il s'étira, détacha ses cheveux qui laissa encadrer son visage et ôta ses gants noirs. Les deux. Ainsi, il dévoila sa main gauche, celle qui luisait à présent au soleil et qui remplaçait sa perte de la citadelle. Là, un darknut l'avait rendu manchot. Depuis, un forgeron doué d'une magie étrange l'avait soigné. Certes, cette main était lente et brisable mais elle remplaçait bien celle que la naissance lui avait donné. D'acier gravé et de cuir, son aspect travaillé et ornementé la rendait assez agréable au regard...Et impressionnante. Llanistar avait l'intention de paraître sous un jour élégant mais aussi terrible à son invitée. Si elle le méprisait, il n'obtiendrait rien. Il s'empara d'une cuisse de poulet qu'il entreprit de dévorer, soulageant son estomac qui criait famine depuis plusieurs heures. La chair de l'animal lui paru le met le plus divin duquel il avait pu profiter de toute sa vie. Puis, sans avoir terminé et sans même la regarder, il demanda à la gérudo.

- Mes questions ne sauraient rester sans réponse. Faites en sorte que je sache tout et vous aurez droit à votre chambre et au confort qu'elle comporte. Refusez et vous connaîtrez une autre chambre, sous le château, sombre, humide et étroite. Suis je clair ?

Ses yeux remontèrent vers ceux de la jeune femme, froids, n'exprimant rien. Elle ne le connaissait pas, ne savait pas qu'il ne pouvait pas la jeter en prison...Autant en profiter. Il s'arrêta de manger, ne quitta pas son regard et reprit la parole.

- Qui êtes vous ? D'où venez vous ? Comment avez vu rencontré le héros du temps ?

Tali N. Thorlak

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Tali N. Thorlak

Posté le 20/10/2012 02:33

Toujours dirigée par son hôte, les portes qu’ils traversèrent les menèrent à la salle de banquet. Des tables à n’en plus finir. Tournant la tête de tout bord tout côté, Tali appréciait l’architecture différente du Castel. L’endroit était exotique pour elle. Si un jour elle retournait à Aslzey, sa demeure s’inspirerait certainement des fondations du château. Détournant la tête vers la gauche, un groupe de jeunes gens les regardaient. Soldats et cuistots, d’après leurs uniformes. Ils semblaient abasourdit et drôlement, Tali se senti quelque peu le centre du monde. Probablement qu’ils ne recevaient pas beaucoup d’invitée du Désert. Se sentant d’humeur aguicheuse, la rouquine n’hésita point à fixer les hommes abêtit, un sourire au coin des lèvres, gardant la cadence de pas du général. Elle désigna même un clin d’œil à l’assemblée, avant de disparaître dans les cuisines. L’odeur de la nourriture éveilla l’estomac de la jeune fille. Son ventre se mit à crier et Tali le calma en plaçant une main ferme sur son abdomen.

Son hôte lui indiqua une table, à laquelle elle prit place, sans se faire prier d’avantage. En temps de le dire, les plats décoraient la table. Ces yeux dévoraient tous les plats avant de s’arrêter sur le général qui s’étirait. Ses gestes étaient exécutés de façon quasi mathématiquement.

La main d’acier subjugua Tali un instant : se trouvait devant elle un travail bien minutieux. Une vraie merveille. L’homme qui l’avait confectionné était un véritable génie, et la rouquine n’exagérait pour rien au monde. Bien vite, les assiettes emplis de nourritures se mirent à la faire saliver. N’ayant point mangé encore des Hyliens, elle attendit tout d’abord que le général commence à s’empiffrer, avant de s’y mettre aussi. Chez les Gérudos, on mangeait comme bon vous semblait, peut-être qu’ici, ils effectuaient une prière avant de se nourrir ou un quelconque rituel, ce qui ne semblait point être le cas.

Après avoir goûté à un peu tout ce qui était sur la table – certains mets lui était totalement inconnu – elle releva les yeux vers son hôte qui avait élevé la voix. Pas un moment il ne la regarda, à croire que ce qu’il mangeait été beaucoup trop délicieux, tant au goûter que visuellement. Le temps qu’elle avale un morceau de poulet, il avait repris de plus belle.

« Hep hep hep … on se calme, bel homme. » fit-elle d’un ton nonchalant, finissant de gober la pêche qu’elle avait entreprit quelque instant plus tôt. « Ne gâchons pas l’ambiance. »

Tali releva la tête, bien assise dans le fond de sa chaise de bois. Pas un instant il lui faisait peur. Même que, quelque part, au plus profond d’elle-même, cette mascarade la faisait rire. Mais politesse était de mise !

« Une question à la fois, la digestion rend la chose difficile. » s’enquit-elle en se posant un peu plus droitement sur sa chaise, en tapotant son estomac. « Je suis Tali Norka Thorlak, mais Tali vous suffira. »

Il n’était certainement pas nécessaire de lui mentionner qu’elle était nièce d’une Reine. Son titre pompeux n’était plus rien en terre Hylienne. Et sincèrement, même à la maison il ne lui avait pas servi à grand-chose. Beaucoup trop rebelle mais surtout beaucoup trop folle pour s’attirer l’amour du peuple. Des triangles dorés qui exauce les vœux, du grand n’importe quoi, n’est-ce pas ?

« Je viens du Nord-Ouest du Désert. Aslzey. Et non pas d’une citadelle sombre de Ganondorf située en plein désert, comme vous pouvez probablement le penser. »

Tali pris une pause, pendant laquelle elle en profita pour couper une orange en quartier, sans jeter un coup d’œil vers le général. Elle s’en doutait. Elle avait senti la méfiance. Comme une aura. Et puis les femmes qu’elle avait rencontré au désert l’avait mise en garde. Une guerre avait éclatée, en plein désert, dans une citadelle dont il semblait ne rien rester. Certaines disaient que c’était la magie du Seigneur Noir qui rendait son château introuvable, d’autres préféraient se consoler en disant que les sables avaient fini par l’engloutir et que Ganondorf s’en était allé ailleurs. Les détails s’étaient égarés dans sa mémoire avec l’aide de forts alcools.

« Peut-être que votre fameuse bibliothèque que nous avons traversé tout à l’heure possède des ouvrages concernant Aslzey, ce qui m’étonnerait énormément. Mais voyez-moi comme une pauvre aventurière qui s’est perdu dans les tempêtes de sable et qui s’est retrouvé ici par la plus grande des chances. »

Tali avait haussé les épaules et relevés les mains, paumes vers le ciel. Elle s’était ensuite avancée vers la table, ses doigts vinrent rapidement jouer avec les raisins tout près.

« Et pour votre dernière question, fit-elle en saisissant un raisins, l’approchant de sa bouche sans toutefois le consommer, quand j’ai rencontré votre Héros du Temps, je ne savais aucunement de qui il était. De mon point de vue, il s’agissait d’un homme en train de mourir au bout de ses blessures, de soif et de faim en plein milieu du désert, en compagnie d’un autre homme étrange à la tignasse d’argent.»

Tali finit par englober le fruit de la vigne. Elle reprit de plus belle, en allant chercher un autre raisin du bout des doigts : « Je leur ai tout deux sauver la vie, et comme je me suis déjà assez attirée la foudre de mes sœurs Gérudos, j’ai décidé de jouer la carte de l’obéissance en les ramenant directement à Nabooru. »

Tali jeta le petit fruit dans sa bouche pour n’en faire qu’une bouchée.

« Le reste de l’aventure qui nous a mené ici n’est que pure folie. Un hasard du destin. »

Oh oui ! Link, l’amnésie le rendant fou, avait sauté en bas du pont. Elle avait voulu le retenir, mais sa chute l’avait elle aussi entraînée. Par chance que les rapides nourries par la chute étaient assez profondes : ils auraient tout deux pu y mourir, colonnes ou crânes fracturés, pour mieux s’y noyer. Et cette histoire de loup, Tali n'avait pas encore compris cet épisode.

« Je me dois de vous retourner les questions. Un nom serait fort agréable pour débuter. Et vous êtes Hylien que par votre titre de général. Et les vrais Hyliens ont des oreilles pointues. »

Elle s’accorda une courte pause, pendant laquelle elle fixa sans ciller son interlocuteur. Ses mains vinrent s’unir sur la table.

« Vous avez dû parcourir un bon bout de chemin pour en arriver là. Vous êtes quelqu’un qui dégager quelques chose de mystérieux … Vous me fasciner. »

Elle ne le flattait pas par pur plaisir, c’était réellement sincère. En quelque sorte, elle l’invitait à raconter un peu de son histoire. Peut-être serait-elle plus encline à partager la sienne par la suite, même si elle doutait de sa pertinence comparée à celle du général. Perdre un membre avait de quoi perturber un mode de vie.

« Mais s’il vous plait, ne prenez pas la grosse tête. » enchaîna-t-elle rapidement en se recalant dans sa chaise, petit sourire aux lèvres.

Llanistar van Rusadir

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Llanistar van Rusadir

Posté le 20/10/2012 17:04

« Hep hep hep … on se calme, bel homme. Ne gâchons pas l’ambiance. »

Une manière étrange de répondre à un général, encore plus à un homme menaçant. Llanistar devait s'avouer légèrement désappointé que ni sa personne ni son comportement très étudié et maîtrisé n'impressionne la jeune femme qui, excepté un instant d'intérêt furtif pour sa main d'acier, semblait s'amuser de la situation. Etait elle donc inconsciente, franchement stupide ou bien son expérience était elle suffisamment grande pour qu'elle garde confiance en elle, même dans une pareille situation ? Le nordique aurait pu faire une impression plus forte en appelant quelques gardes à leur table mais il n'en avait pas ressentit le besoin, confiant dans sa capacité de dominer mentalement la gérudo....Il devait donc s'avouer déçu de lui même. Difficile de soutirer des informations à quelqu'un quand cette personne n'avait qu'à vous appeler "Bel homme" pour vous troubler. Cette dernière en revanche semblait parfaitement à son aise, évoquant sa digestion d'un ton calme comme si la menace de la prison n'avait pas existé puis daignant enfin lui céder une réponse.

« Je suis Tali Norka Thorlak, mais Tali vous suffira. »

Tali Norka Thorlak ? Aucun nom d'au delà de la mer ne ressemblait à celui là, ni à Hyrule. Même les Gérudos dont il avait entendu parler ne s'appelaient pas ainsi. Cela sonnait réellement étranger et intrigua fortement le général. Malgré lui, la curiosité presque enfantine envers l'inconnu le reprenait et désirait plus de détails de la bouche de la jeune femme. Il se suspendit à ses lèvres, guettant la suite, qui ne tarda pas.

« Je viens du Nord-Ouest du Désert. Aslzey. Et non pas d’une citadelle sombre de Ganondorf située en plein désert, comme vous pouvez probablement le penser. »

Llanistar resta interdit. Aslzey ? Jamais entendu parler, comme beaucoup de terres de ce continent ci. Son ignorance n'induisait pas forcément un mensonge de la part de Tali, surtout que peu d'Hyliens avaient traversé le désert et qu'aucun ne sachant écrire, il ne restait de ces voyages que des récits légendaires oraux, transmis de générations en générations chez les bardes et des scribes. Ces contes évoquaient des cités magnifiques, oasis de fontaines et de jardins splendides en plein désert aride et mortel. Le nordique ne se faisait aucune illusion sur la véracité de ces histoires. En revanche, qu'il put exister d'autres tribus Gérudo hors de l'emprise de Ganondorf l'intéressait. Mais ce qui l'intéressait surtout, c'était que cette femme se révélait encore plus perspicace qu'il n'avait pu le penser. Il n'avait fait aucune mention du lien possible entre elle et l'envahisseur et elle l'avait tout de même percé à jour. Elle coupa une orange et la dégusta. Dieux, qu'elle pouvait être belle ! Chacun de ses mouvements semblaient calculés pour attiser le désir. Son irrespect du rang militaire de Llanistar, l'agilité de son parler, la finesse de son esprit...Il ne s'y laissait pas tromper. Là où beaucoup d'hommes se seraient laissé subjuguer par leur désir, il s'en servait pour mesurer les armes de cette si jeune et si belle femme.

« ...Voyez-moi comme une pauvre aventurière qui s’est perdu dans les tempêtes de sable et qui s’est retrouvé ici par la plus grande des chances. »

Elle prit un air faussement innocent qui le conforta dans son intuition. Tali était noble, là d'où elle venait. Aucun sujet du bas peuple ne peut posséder une telle éducation, fusse t'il à l'autre bout de la terre. Les royaumes étaient ainsi fait, sur tout les continents. Bien, au moins un point pour lui. Le nordique se sentit plus en confiance mais n'abattit pas sa nouvelle carte, il gardait ça pour plus tard, tandis qu'il observait les doigts fins de la gérudo jouer avec une grappe de raisins juteux.

« Et pour votre dernière question. Quand j’ai rencontré votre Héros du Temps, je ne savais aucunement de qui il était. De mon point de vue, il s’agissait d’un homme en train de mourir au bout de ses blessures, de soif et de faim en plein milieu du désert, en compagnie d’un autre homme étrange à la tignasse d’argent. Je leur ai tout deux sauver la vie, et comme je me suis déjà assez attirée la foudre de mes sœurs Gérudos, j’ai décidé de jouer la carte de l’obéissance en les ramenant directement à Nabooru.»

Hum. Décidément, étrange inconnue que cette femme qui affirmait avec nonchalance avoir sauvé la vie du héros en titre d'Hyrule, l'un des individus les plus importants du pays. Qu'elle ne l'ait pas su à son arrivée, passe encore. Mais à présent qu'elle avait vu Link si proche que la souveraine d'Hyrule, qu'elle ne tente pas de se glorifier plus que ça était intrigant. Néanmoins, un point le rassurait : cette Tali n'était pas bien vue chez les Gérudos, bien qu'elle les appelât "soeurs".
Au final, Llanistar venait de passer plusieurs minutes à analyser au mieux cette créature superbe à l'esprit fin et qui possédait en elle quelque chose de fascinant. Peut être était ce cette insolence, où bien le mystère qui l'entourait ? Le nordique sourit à l'évocation du destin, voyant en elle le même amusement.

« Je me dois de vous retourner les questions. Un nom serait fort agréable pour débuter. Et vous êtes Hylien que par votre titre de général. Et les vrais Hyliens ont des oreilles pointues. Vous avez dû parcourir un bon bout de chemin pour en arriver là. Vous êtes quelqu’un qui dégager quelques chose de mystérieux … Vous me fascinez... Mais s’il vous plait, ne prenez pas la grosse tête. »

Tiens donc ? Cet intérêt était donc réciproque ? Llanistar eut un léger sourire, presque complice. Elle avait vu juste sur sa race et capter le détail important, ses oreilles. Un étranger au rang de général ? Cela devait paraître étrange vu de l'extérieur en effet. Avant même qu'il ait réfléchit, il s'entendit prononcer son nom.

« Je suis Llanistar van Rusadir, et je ne suis pas Hylien, comme vous avez su le deviner. »

Il montra son verre vide au cuisinier toujours terrorisé et ce dernier alla s'emparer d'une bouteille de vin aux caves qu'il amena à leur table. Puis, le nordique remplit un verre pour son invitée et un verre pour lui. Tous ces instants de silence lui permirent de préparer sa réponse. Tali avait été coopérative. Le général avait eu ses réponses, la compagnie de la jeune femme était plaisante et la fatigue déliait sa langue. Chacun de ses mots pouvait être retourné contre lui dans la journée, il aimait à parler librement la nuit. Il se demanda de quoi pouvait il bien lui parler. Surement pas de ce qui le faisait encore souffrir, ni de ce qui lui valait d'être traité en criminel sur son continent natal. Ce status même devrait rester secret...Ce qui laissait bien des choses à partager. Il leva son verre à la santé de son invitée en lui souriant franchement et le porta à ses lèvres. Le vin était doux, sucré, un vin d'été. Comme ceux de Markand.

« Je vais être franc, Tali Thorlak. Il se pencha vers elle, ses yeux gris toujours plongés dans ceux de la gérudo, un léger sourire aux lèvres. Vous me fascinez tout autant. Vous accomplissez l'exploit de traverser le désert seule, vous sauvez le plus grand espoir d'Hyrule à peine arrivée sur ces terres, vous l'amenez ici et vous allez jusqu'à me tenir tête, à dont je n'ai plus l'habitude. Vous n'avez rien d'ordinaire... »

Il se redressa, confiant. Effectivement, il avait été franc. Et sans trop savoir pourquoi, il ne désirait plus être vu de la jeune femme comme un général interrogateur et méfiant. Peut être était ce son envie de partager un moment avec une personne qui, comme lui, sortait du commun. Ou peut être avait il capté chez elle un intérêt physique pour lui même et qu'il s'amusait de cette sorte de jeu, de duel. Il s'empara d'une pêche et, sans même l'avoir épluché, mordit un grand coup, faisant couler le jus sur sa fine barbe de trois jours. Puis il poursuivit, moqueur.

« J'aime à me dire que je suis pas ordinaire. Nous pouvons donc nous comprendre. Néanmoins... Si vous voulez en savoir plus sur moi, il faudra vous plier au même jeu. Je ne donne jamais sans recevoir...Hum, si nous sommes d'accord, alors autant que je commence. Il se resservit un verre de vin et proposa d'un geste de faire de même pour Tali. Puis il se détendit, bailla longuement et ses yeux revinrent plonger dans ceux de la gérudo. Le destin est chose bien cruelle pour nous faire dériver parfois si loin de là où notre coeur voudrait nous porter. Je ne suis pas Hylien, vous l'avez deviné. Ce volcan, cette plaine, cette vallée désertique, cette forêt...Je n'y suis pas attaché comme aux montagnes enneigées qui m'ont vu naître. Les dieux m'avaient fait Duc, le destin s'est chargé de m'apprendre la réalité des humbles... Trahit, j'ai fuit au delà de la grande mer, aidé par un ami. Il connaissait une terre où jamais les traîtres ne viendraient me chercher : celle ci. Amusant n'es-ce pas ? Chez moi j'étais général, durant ma fuite je n'étais qu'un simple réfugié...Et me voici unique général d'Hyrule. A vous donc de parler ! Un seul point dans vos dires m'intrigue : vous seriez une aventurière perdue ? Allons ! Vous êtes trop subtile pour vous perdre maladroitement. Vous cherchiez Hyrule n'es-ce pas ? Oh ! Croyez bien que ce n'est pas l'officier qui vous parle. A présent que je vous crois digne de confiance, vous ne risquez plus rien à me répondre. »

Llanistar n'était plus tout à fait franc. Si la raison de la venue de Tali l'intriguait lui même, le général en lui n'accordait pas sa confiance sur une simple impression. Il avait trop subit de trahison pour cela. Et même si sa méfiance s'endormait devant le charme de la gérudo, le nordique conservait une once de cette froideur d'esprit qui portégeait si bien contre la séduction.

Tali N. Thorlak

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Tali N. Thorlak

Posté le 30/12/2012 17:12

« Je suis Llanistar van Rusadir, et je ne suis pas Hylien, comme vous avez su le deviner. »

« Ne vous inquiétez pas : je ne donne jamais sans recevoir … peu importe ce que j’entreprends. »

« Vous ne me croyez pas, Llanistar ? »

« En fait, vous n’avez pas faux : je cherchais bel et bien Hyrule, mais c’est Hyrule qui m’a trouvé. »

« D’où je viens, on m’a éduqué de façon à devenir diplomate. Ma tante est reine, voyez-vous. »

« Mais je n’ai jamais aimé la cour et les flatteries inutiles. Toutes de grosses hypocrites qui s’y trouvent. Je préférais passer mon temps avec mon père. Un pirate. »

« On m’a exilé d’Aslzey. Mon seul salut est de ramener la Triforce à sa majesté la Reine d’Aslzey. Voilà ce qui explique ma présence à Hyrule, mais jamais je n’aurais cru y arriver de sitôt, ou tout simplement y arriver. »

« Mais dites-moi, Llanistar, vous avez été trahit ? »

Llanistar van Rusadir

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Llanistar van Rusadir

Posté le 05/01/2013 03:36

A mesure que le temps passait, il semblait au général que la chaleur des cuisines lui montait à la tête, et les nombreux feux de cuisson n'en étaient sans doute pas entièrement responsables. La réalité était moins avouable : il trouvait la gérudo de plus en plus attirante et devait concentrer toujours plus de son esprit à refouler son désir naissant. Bien sur, sa chevelure rousse tombant en cascade sur ses épaules l'envoûtait. Bien sur, l'insolence de son regard et de ses lèvres avait quelque chose de fascinant. Bien sur qu'il était par instant si facile d'aventurer le regard sur cette poitrine généreuse. Mais il n'en oubliait pas moins son amant, Orpheos, et la promesse faite de ne pas le trahir. Céder serait une faiblesse, et Llanistar n'en pouvait plus d'être faible. Il fut tenter de se baffer, conscient néanmoins que ce geste lui ferait perdre du terrain dans ce duel si particulier avec la jeune femme.
A mesure que celle ci parlait, le nordique commença à assembler les pièces du puzzle. Une parenté et une éducation noble, à la cour d'un souverain. Un panier de crabes détesté, vous poussant à prendre la route. Un père qu'on aime. Excepté ce dernier point, Llanistar dut bien s'avouer qu'il comprenait Tali. Après le pire de ses crimes, il avait vécu à la cour du Kairn. Il avait apprit la fourberie, la tactique politique, l'amoralité. Il avait détesté ces armes déshonnorantes de tout son coeur mais s'était résolu à les employer, pour son bien et celui de sa soeur. Dés qu'il avait pu, il avait fuit la cour pour devenir un général d'empire auréolé de gloire, héros du peuple et aimé de son souverain. Mais il n'y a pas de gloire dans des guerres comme celles qu'il avait mené. Pas d'honneur à devoir massacrer à tour de bras. Pas de réconfort à se sentir aimé d'un peuple qui ignore tout des actes ignobles que le devoir nous a imposé de faire. Et surtout pas dans la méfiance grandissante que nous porte notre roi.

« On m’a exilé d’Aslzey. Mon seul salut est de ramener la Triforce à sa majesté la Reine d’Aslzey. Voilà ce qui explique ma présence à Hyrule, mais jamais je n’aurais cru y arriver de sitôt, ou tout simplement y arriver. »

L'exil. Oh il ne connaissait cela que trop bien. Combien de fois s'était il réveillé après avoir rêvé de son ancienne vie, croyant l'espace de quelques instants que toutes ces souffrances n'étaient que cauchemars passés, avant de se rendre compte de la réalité. Waundel était bien loin, sa demeure détruite, son héritage parti en fumée et son amour, bien loin derrière lui. Mais au moins Tali avait elle un but, une mission. Que n'aurait il pas donné pour que les dieux ne lui confie une quête, un sens à sa vie ! Quand bien même il s'agissait de dérober la Triforce. Il repensa à ce qu'il savait de cette légende : selon les hyliens, leur terre serait le sanctuaire que les trois déesses créatrices auraient choisi pour y déposer leur pouvoir. La Force, la Sagesse et le Courage, les trois grandes vertus, seraient cachées quelques part, attendant l'heure où un élu au coeur d'or les découvriraient. Alors, la terre verrait la naissance d'un âge d'or. Llanistar n'y croyait pas réellement. Bien sur, il savait que de grands pouvoirs existaient en Hyrule, pouvoirs dont se réclamait assez souvent Ganondorf et qu'aurait perdu Link à la citadelle noire...Mais il ne pouvait croire que des déesses aient été assez sottes pour laisser un tel danger aux mains des Hommes. Que Tali les recherche, cela la regardait mais il n'y voyait pas de réel péril pour Zelda et la Couronne.

« Mais dites-moi, Llanistar, vous avez été trahit ? »

La question, simple, n'était qu'une invitation à en raconter plus mais Llanistar hésita longuement. Devait il jouer franc jeu à ce point ? Se compromettre devant cette inconnue, quand bien même étaient ils seuls dans ces cuisines ? Cependant, elle lui avait fait confiance au point de lui révéler ses intentions. Il n'était pas obligé de poursuivre le jeu, mais l'honneur l'imposait. Il remplit donc une coupe de vin, puis la vida d'un trait et se resservit. Il allait lui en falloir plusieurs pour avoir le cran de révéler son passé.

« Avez vous déjà eu la chance d'aimer, Tali ? Un véritable amour, plus ardent que le coeur d'un volcan, plus puissant qu'un torrent déchaîné ? Moi, j'ai eu cette chance. Avec une femme, une unique femme au monde. J'ai eu la chance qu'elle me rende cet amour, et les moment passés ensemble sont empreints dans ma mémoire d'un bonheur que je n'ai plus jamais retrouvé et ne retrouverais jamais. Cette femme, je n'avais pas le droit de l'aimer, la loi des hommes me l'interdisait. Mais comment aurais je pu me refuser le bonheur quand je savais qu'il n'existait pas ailleurs qu'à ses côtés. J'ai vécu heureux, plusieurs années durant. Heureux, mais dans le mensonge. Peu savaient, excepté une personne, qui s'est caché de moi et que j'avais fini par oublier. A cette époque, j'étais général de l'empire d'Artensir. J'avais maté une rébellion, conquis trois pays voisins et repoussé un envahisseur. Personne n'avait jamais fait autant pour le royaume que moi depuis...mon grand père. Et tout comme le Kairn eut peur de Veren van Rusadir avant moi, la peur s'insinua en lui en me voyant auréolé de gloire. Dés lors, il chercha à m'évincer, par tous les moyens. J'avais évité tous les pièges quand la personne qui savait pour mon amour et moi reparue...Et ruina ma vie. » Il dût prendre une seconde pour se calmer, tant la colère et la peine qui montaient en lui commençaient à se voir. Sa main de chair tremblait, son regard ne décollait plus de son verre sur la table. Après plusieurs instants, il put reprendre.« Ils m'ont tout prit. Mes titres, ma fortune, ma gloire, mon honneur...Même elle. J'ai tenté de la sauver ! J'ai fait au mieux, j'ai galopé aussi vite que je le pouvais, franchit les centaines de lieux qui nous séparaient alors à la vitesse du vent...Mais ça n'a pas pas suffit. Lorsque je l'ai rejoint...Elle n'était plus. Alors, j'ai décidé de m'enfuir. L'exil, pour éviter la mort, avec l'unique et mince espoir de revenir un jour, pour faire tomber le glaive de ma justice. »

Llanistar bouillonnait à présent. Il n'avait jamais oublié cette dernière tache, cet objectif ultime qu'il s'était fixé. Seulement, ses pensées l'en avait éloigné, ces derniers temps. Penser à Hyrule, à son serment d'en être le protecteur, à comment repousser Ganondorf...Tout cela avait atténué sa douleur et sa rage. Il n'en voulait d'ailleurs pas à Tali de l'avoir réveillé : il ferait dés lors tout pour ne plus se rendormir. Pour venger Valenrya, sa sœur, la femme qu'il n'aurait pas dû aimer mais sans laquelle il n'aurait pas connu le bonheur. La venger de Jehovaren, roi sénile, dément et de leur frère, larve peureuse et sournoise...Saïon. Au fond de lui, le nordique se sentit un peu coupable de ne pas avoir révélé son péché d'inceste à Tali mais il savait que personne au monde ne pouvait le comprendre, hormis quelqu'un ayant connu le malheur de ce fardeau : se voir interdire d'aimer celle que notre cœur a choisit. Brusquement, il vida une dernière fois son verre, avant de déclarer.

« Je n'ai plus rien à vous dévoiler, Tali N. Thorlak. Et je n'exige pas plus de vous que ce que vous m'avez dit. Je vous crois digne de confiance. Honorez cette confiance et je vous promet un excellent séjour en Hyrule. Si vous le désirez, je vais vous montrer votre chambre. » Il commença à se lever avant d'ajouter. « Cherchez cette Triforce si vous le désirez...Mais posez vous cette question : Si vous réussissez, une fois de retour chez vous, votre vie sera t-elle meilleure ? »

Tali N. Thorlak

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Tali N. Thorlak

Posté le 07/01/2013 03:04

« Ne vous inquiétez pas, je suis beaucoup trop lasse pour causer du trouble. »

« Voilà une question que je n’ai pas manqué de me poser, Llanistar.»

« Montrez-moi dont le chemin jusqu’à ma chambre : j’apprécierai grandement. D’ailleurs, pour d’autres petits moments comme celui-ci, je suis toujours partante. »