De l'histoire d'un Prince et de son enlèvement. - II

Deuxième partie : répartition des combattants.

[ Hors timeline ]

Ganondorf a écrit:
Devant lui, des silhouettes blanches et grises virevoltaient, dansaient et chantaient au rythme d'une musique qu'il avait imposé. Ses ombres s'étaient vite retrouvées en surnombre et il ne s'était pas attendu à une victoire si tôt. Valheim s'était battu au delà du raisonnable et il se trouvait là finalement, à ses côtés, observant avec attention. Guilia avait instillé la peur et l'abattement chez ses ennemis et ils sortiraient de leur aile harassés, blessés. Sa femme, dans sa beauté et sa passion avait déchaîné les flammes mortelles du désert contre la traîtresse et attendait d'assister à la suite du spectacle.
Et devant les yeux du Seigneur du Malin s'achevait le destin du dernier orbe, réduit à une sphère de verre sans intérêt puisque dépossédé de son pouvoir. Le gérudo savourait une coupe de vin, se délectant de la surprise du conseiller et de sa réponse à l'invitation. Ses lèvres se retroussèrent, formant un sourire carnassier.


"Il n'est pas de doute possible, vous apprécierez mon hospitalité..."

Il était d'ailleurs temps d'organiser l'arrivée de ces impudents. Le piège était parfaitement réglé. Après l'attaque des darknuts, rares étaient encore les combattants capables de se battre. Or la principale faiblesse du sortilège était sa tenue dans la durée. Plus il y aurait de guerriers, plus la Croisade Sanglante devrait se débarrasser d'eux rapidement... Mais Ganondorf n'était pas inquiet, comme toujours. Ceux qui se perdraient dans les ténèbres n'auraient pas une seule seconde de répit... Et la mort les guetterait. Withered et Tsubaki sortirent des ombres pour apparaître devant lui. Ils leur sourit et hocha la tête en signe d'approbation. Tous ses croisés avaient fait de leur mieux... Mais il fallait plus qu'une épée et de la force dans ce cas. Lorsque l'on vous attaque, tout doit être utilisé pour châtier les impudents...Et Ganondorf était loin d'avoir déjà tout dévoilé aux hyliens. Le Ranch avait vu la victoire d'un Ganondorf guerrier. Celle de la Citadelle Noire verrait un Ganondorf Sorcier ! Il se leva alors, dominant la grande salle.

Si haute que son plafond se perdait dans les ombres, la grande salle était un immense espace quadrillé de colonnes dont le trône du Seigneur du Malin, surélevé, occupait le centre. Impossible de se méprendre, le gérudo était bel et bien le roi en ce lieu. Déjà comme il était debout, les ombres et les flammes qui habitaient ce lieu se rassemblaient. Esprits mineurs mais légions, elles se nourrissaient les unes les autres et vivaient en une parfaite symbiose. Certains vinrent danser autour des croisés, d'autres s'aventurèrent prés de leur maître, lequel rit comme lorsqu'un père voit ses enfants jouer. Il inspira profondément puis leur présenta son poing...Et la triforce de la Force. Il était à peu prés certain que nul autre ne saurait accomplir un tel sortilège sans un pouvoir égal à celui des dieux et cela donna encore plus de force à sa voix lorsque l'incantation retentit.


"VERBUM MEUM, QUOD TENEBRAE MAGNA !"

Aussitôt les flammes disparurent, retournant dans les autres mondes et laissant la place à des ombres, toujours plus d'ombres, tant d'ombres qu'il devait être devenu impossible à un mortel de voir clairement à plus de trois pieds devant lui.
Les ténèbres étaient omniprésentes et il était devenu aisé de s'y perdre. Si aisé...
Ganondorf fit signe à Koume et Kotake d'aller attendre les intrus dans les salles prévues. Car le gérudo n'était pas fou au point d'affronter plusieurs dizaines de guerriers en même temps. De tout ceux qui pénètreraient dans la grande salle, un sur trois seulement arriverait face à lui. Les deux autres seront guidés par les ombres et amenés dans deux salles où ils encourraient la fureur de la glace et du feu. Au fond de lui, Ganondorf était impatient de voir leurs visages brisés et les larmes couler sur leurs joues. Le seigneur du malin avait soif de sang et de désespoir pour ses ennemis...Et il comptait bien l'épancher. Dans un vacarme ahurissant, le dernier verrou de la porte tomba, autorisant l'entrée aux ennemis du Haut Roi.
Un gémissement vint alors du haut de la salle, misérable. Avec un ricanement, Ganondorf actionna le levier à sa droite et les chaînes glissèrent jusqu'à ce que son prisonnier, enchaîné par les poignets, soit amené à sa hauteur. Le gérudo plongea son regard dans celui de Dun Loireag et eut ces mots :


"Qu'importe oh combien ils sont venus nombreux pour te sauver, tu ne sortiras pas d'ici...Et eux non plus!

C'est dans l'antre de l'ombre et la flamme que se ruèrent les royalistes. Tremblants, inquiets et palpitants pour certains, déterminés pour d'autres, exaltés pour les derniers.
Un à un, et sans exception – aucune – les ténèbres les avalèrent tous. Et c'est dans les ténèbres que ces soldats, ces Hyliens, et ces hommes partageraient un dernier lien. Liés par la peur..? Liés par la force, par le courage ? Par la haine ? Nul mieux qu'eux ne pourrait le dire, mais tous ici présents se battait pour un seul, un homme unique. Un homme isolé, et un homme peut être déjà mort. Le Prince Dun Loireag était sans nul doute possible le maillon qui rattachaient tous ces êtres. Une forme de solidarité ? Un appât du gain ? Un désir de reconnaissance ? Qu'importe, car dans la noirceur du Seigneur du Malin plus rien de tout cela ne ferait force.

Les Ombres. Labyrinthe vivant, qui menait ceux qui l'empruntait là ou bon lui semblait. Entité à part entière, à volonté propre, et aux milles langues, voraces, qui semblaient lécher ces pauvres fous, qui pénétraient l'antre du Gérudo. Première bouche du Diable, cercle infernal à la couleur de l'onyx, joyeux occulte. Sans ménagement, cet esprit malsain et malléable venait presque palper les inconscients, entrés en son sein. Et de sa toute puissance de maître des lieux, il décida d'en perdre, quelques uns.
Il dessina un nouveau chemin, pour quatre d'entre eux, réservant quatre autres adversaire à son Seigneur et Maître. Si Ganondorf avait de quoi faire, sot eut été le badaud que de croire Koume et Kotake en meilleure posture. Triste ironie du sort, ou humour pervers d'un corps pourri, les vieilles Jumelles Crochues retrouvaient face à elles leur ennemie de toujours. Nabooru serait la première à les rejoindre.
Le deuxième à se perdre restait un hôte de marque aussi, et les Ténèbres ne purent que se rire de sa personne. Qui ne serait pas pris de moquerie devant une Sheikah – sage, qui plus est ! – égarée par son propre univers ? Les Déesses étaient cruelles avec la pauvre Impa, et leur sort eu voulu, sûrement, qu'elle soit prise par une subite peur du Noir pour ne point pouvoir y résister.

Ce n'est que pour terminer, avec deux insignifiants combattant – qui de l'ours ou de la mouche est le plus dangereux ? L'ours, de fait – qu'elles décidèrent d'épauler les deux pauvres femmes. L'estropié qu'était ce pseudo compagnon du Héros, alcoolique et soûlard accompagné du fier Chevalier, ombre d'un chef autrement plus massif formeraient le dernier couple à ne pas trouver la sortie du labyrinthe. Light et Galastop, comme Impa et Nabooru devrait désormais compter sur le sinistre rire des Mères du Malin, comme dernière ode.


[Voici donc l'entrée en PARTIE II. Merci d'attendre les explications, qui devraient arriver dans la soirée, ou demain, avant de poster ici.]

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Link

Héros du Temps

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(vide)

Fredonnant quelque air qu'il connaissait, l'Hylien pénétra dans la Grand-Salle. Il s'accrochait à cette petite mélodie, qu'il tenait de la fermière. Si jamais Malon ne lui avait appris, et si elle même ne savait pas qu'il n'était pas étranger à ce chant, il était suffisamment attentif (et tout particulièrement à elle..!) pour avoir retenu la mélopée. Les paroles lui restaient inconnues, globalement, mais il en avait saisi l'esprit. Quelque chanson triste qui, il semblait, convenait parfaitement à la situation. Et c'était tout naturellement qu'elle avait envahi son esprit, avant de venir à sa langue. Sa voix restait timide, et la ballade de faible intensité. Sans doute avait-il besoin d'extérioriser toute son inquiétude, toute cette pression. Sans doute.

Il s'avança, parmi les vestiges et les décombres de l'antichambre. Partout des cadavres jonchaient le sol. Souvent, deux cadavres s'empilaient l'un sur l'autre. L'assaillant et l'assailli, tombé ensemble, tout deux épuisés par cette gigue mortelle. D'autres fois, c'était un véritable puzzle sanglant. Comme si la main d'un géant, encore infantile, s'était amusé à broyer, trancher, éclater tous ces hommes et toutes ces armures. Dans le ventre béant d'untel, l'on retrouvait sans doute le bras coupé d'un tel autre. Décor macabre. Qu'attendre de plus de la part de Ganondorf ? Et même en s'y attendant, le blond ne pouvait qu'être pris par les tripes. Cette rage de tout à l'heure, partiellement endormie par le chant de la rouquine, et réveillée par cette scène morbide.

Le Hall était désormais vide. Il était seul vivant dans ces lieux. Les deux lourds battants ouverts suggéraient que les vainqueurs avaient pu entrer. Mais l'obscurité qui masquait tout ce qui se cachait derrière la porte était la même que celle qui avait avalé le Croisé, sur le parvis.
Sans qu'il ne sache véritablement pourquoi, ou même qu'il puisse s'y préparer, il fut pris d'un instant de faiblesse. L'acier claqua contre le sol, tandis qu'il lâchait son arme. Le Champion de Farore se plia en deux et régurgita tout ce qu'il avait pu avaler depuis la veille. Loin de se contenter de cracher de la nourriture absorbée, il mêla quelque peu de son sang. Envers et contre tout, il courba les genoux. Une main au sol, fermée, l'autre lui tenant le ventre, il ne parvenait simplement pas à se relever. Qui du poison ou du spectacle lui retournait le plus l'estomac ? Harassé comme l'avait laissé ce seul et unique combat qu'il avait eu à donner, il était considérablement affaibli. Des spectacles ainsi, ce n'était pas le premier qu'il voyait. Et pourtant, il se retrouvait à vomir comme s'il n'avait jamais côtoyé l'horreur de la guerre, la perversité de la mort, l'atrocité de la violence.
Triste spectacle que celui d'un Héros à quatre pattes, recrachant ses boyaux. Un chien, ou un héros ? Pouvait-on réellement le considérer comme tel ? Le Cid Gris n'avait-il pas raison, au moins en partie ? Il n'était pas un héros. Il était un homme. Un homme considérablement affaibli par le poison, un homme fragilisé par la fatigue. Un être défait par la honte, détruit par la culpabilité. On ne pouvait retirer à Esar la véracité de ses propos. Il avait envoyé tout ces hommes à la mort. Et s'il le savait très bien (comme ils le savaient eux-mêmes) en le faisant, il ne parvenait simplement pas à l'accepter. Peut-on appeler Héros, celui qui arrive après la bataille..?

Haletant, et presque vaincu, il resta ainsi un instant. La température était tombée d'au moins deux degrés, dès lors qu'il était entré, et ça ne l'empêchait pas de respirer les relents de la peur qu'avait pu éprouver ces enfants qui s'étaient jeté au combat. De sentir les effluves nauséabondes de la mort, et d'être pris à nouveau d'un haut le coeur. Sans s'inquiéter un instant de dignité, d'honneur ou de gloire, il cracha à nouveau. Instinctivement, sa main chercha la lame purificatrice. Cette épée qui l'avait choisie. Le contact de ses doigts et du fer sacré le rassura quelque peu, et il reprenait un semblant de constance. Malgré la culpabilité qui le forcer à plier le genoux, il devait avancer. Pour que tout ceux-là ne soient pas tombés pour rien. D'un geste timide, et fragile, il leva l'épée, pour mieux l'abaisser et s'en servir comme d'une béquille. En aucun cas il ne pourrait se relever seul.

Allez. Debout. La journée est loin d'être terminée. De longues heures le séparaient encore du coucher de soleil. Et de toute façon, la nuit ne marquait pas la fin de ce jour. Le jour ne s'arrêterait qu'une fois Dun, en sécurité. Avant, il lui fallait tenir. Et une fois ce jour passé, il pourrait s'octroyer le luxe d'être faible. Pas maintenant.
Le fer racla contre la pierre, l'espace de l'instant ou le « Garçon de la Forêt » (comme le désignait la fermière) la traîna contre le sol. Le temps de la relever définitivement. Et se faisant violence il avança à nouveau, s'essuyant tant bien que mal.

Il s'arrêta, devant les Ténèbres qui se mouvaient. Il lui semblait distinguer quelque sourire malsain, mais il mit ça sur le compte de la fatigue qui le tenaillait. Encore une fois, il fut pris d'un frisson presque indiscernable. Définitivement, il ne supportait pas cette matière opaque et obscur. Mais sans hésitation, ni regret, il imita le Cid.

Horrible sensation, que celle que d'être jeté au sein de cette chose indéfinissable. Une espèce de chaleur perverse, l'impression d'être mis à nu par une entité par trop curieuse. Faisant appel à tout ce qui lui restait de volonté, il résista, tant bien que mal – plutôt mal – à cet être intrusif et inquisiteur. L'Hylien serra les dents, pris de douleur, quand la chose s'inséra dans ses oreilles et ses narines. Il ne put retenir un cri, une fois celle-ci installé dans son crâne. Mais cette fois-ci, il ne plia pas le genoux. Au contraire. Ses doigts s'enroulèrent sur la garde de l'épée sainte, et il lutta. Aussi fort qu'il le pouvait. Tout tenace qu'était cet être de noirceur, le Héros finit lentement par avoir le dessus. Lentement, et pudiquement, cela dit. L'Esprit avait autant de ressource que de matière, et alors que les assauts continuaient, gagnant en puissance, Link avait l'impression que sa boite crânienne allait exploser. Soumise à une pression pire encore que celle-là qu'il connaissait quand elle se démodelait pour adopter une nouvelle forme. Les mutations dues aux masques étaient incroyablement plus agréable que ça. Jamais, il n'avait rencontré pareil chose.

Enfin, l'Intrus sembla se calmer, et se rire de lui. Comme si toute victoire était remportée sur l'espoir d'Hyrule tout entière. Mais avant que l'enfant sans fée puisse réagir, l'objet de sa douleur lui donna des directives. Ou plutôt que de réelles directives, il lui indiqua le chemin à suivre, non sans raillerie. Le blond ne saisissait pas le langage parlé, mais une forme d'instinct bestial le guidait mieux que des mots.
À nouveau, dans tant d'obscurité, il s'accrocha à cet air que Malon chantait souvent.

Et son image surgit comme un rayon. Lueur brisant les ténèbres. Toujours agressé de toute part, le Porteur du Courage se ressaisît, nonobstant la faiblesse dont il devenait la proie. Ses bottes raisonnèrent contre le sol invisible, ses pas guidés par quelque lumière, il avança. À la bouche, un refrain nouveau.

Lentement, mais sans doute possible, l'Esprit pourri recula. Link continua sa route jusqu'à arriver de l'autre côté de cette brume maudite. Son premier pied dehors, et ce fut au tour de cet indiscret de hurler de toute ses forces. L'Hylien seul avait conscience de toute la souffrance qu'il provoquait chez les Ombres. C'est sans pitié qu'il les quitta, revigoré par leur action, fredonnant un air d'espoir, les yeux emplis d'une colère déterminée. Au fond de ses pupilles d'un bleu glacé dansait une valse violente. Ce regard de Héros.
Sans le savoir, les « filles » de Ganondorf avait eu un effet tout à fait opposé à leur volonté. Du mal peut découler le bien, et par le poison sont guéris les maladies les plus virulentes. Loin d'être frais et reposé, il n'en était pas moins gagné d'une énergie nouvelle que même le venin d'Esar ne saurait paralyser. Bien assis sur son trône, le Seigneur du Malin dégustait une coupe de vin, un sourire aux lèvres. L'Élu appuya (d'une façon plus instinctive que réfléchie) la pointe d'Excalibur, l'épée des Déesses contre le sol, tandis que sa propre main reposait sur le pommeau. Et en silence commença l'affrontement. Un duel qui s'ouvrait avant tout sur le regard.


Orpheos


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(vide)

Les Ombres… Dès l’instant où il passa les portes de la Grande salle, Orpheos crut pénétrer les sombres territoires d’une dimension inconnue. Il crut être mort.

Sa vue ne voyait que le noir.
Son ouïe n’entendait que le silence.
Son toucher ne sentait que le néant.
Mais son odorat percevait une odeur froide… d’outre-tombe.
Et son goût se troublait d’une impression de sang sur sa langue.
Seule son intuition le poussait à avancer. Continuer d’avancer, et ignorer ce qui l’entourait…

Les Ombres cherchaient à le perturber, en tuant ses sens, et en lui donnant l’impression d’être mort. Il avait l’impression d’avancer avec lenteur, dans un silence assourdissant où il n’entendait plus ses compagnons, et dans des ténèbres si profondes qu’il n’aurait vu aucun d’entre eux même à un mètre de ses yeux. L’air était si tourmenté de magie, et si oppressant, qu’il avait l’impression de marcher en apnée au plus profond d’un lac.
Pourtant, il crut sentir une source de chaleur à proximité de lui, ainsi qu’une agitation parmi les Ombres.

Si Orpheos nourrissait sa magie ordinaire de ténèbres, celles-ci étaient toujours bénéfiques, à côté de celles employées par Ganondorf pour l’arrêter. Le seigneur du Malin avait fait appel à des forces que le Sheikah n’espèrerait pas maîtriser. En revanche, jamais il ne les laisserait prendre le dessus sur lui… Il passerait outre. Il serait plus fort, et ne se perdrait pas dans leur royaume.

Son avancée dans le néant parut durer de trop longues minutes. Au cours d’elle, il sentit ces forces tenter de le happer, pour l’emmener dans un endroit qu’il ignorait. Mais ses pas ne dévièrent jamais de leur chemin : droit vers le trône Gérudo.

Et ce trône, il finit par le voir.


Les ténèbres se dissipèrent peu à peu comme un brouillard, et les forces maléfiques qui l’encerclaient, à leur tour, s’éloignèrent. Une gigantesque salle se dessina à mesure autour d’Orpheos, aussi ombrageuse que la bibliothèque située dans le sous-sol de l’aile ouest, et aussi démesurément haute de plafond que le grand hall. Si haute et si sombre que ce plafond, encore une fois, paraissait invisible au regard des invités royaux du vil seigneur.

Quelqu’un était déjà passé devant Orpheos. Quelqu’un dont émanait la même source de chaleur qu’il avait senti, une minute plus tôt… L’homme portait un bonnet et une tunique verts. Orpheos -lui toujours vêtu de sa cape blanche- le reconnut aussitôt. Car même de dos, n’importe qui aurait pu dire le nom de cet homme.

Le Sheikah ne dit rien, mais leva la tête vers le trône surélevé de la salle. Là-haut, confortablement installé, le regard sans doute particulièrement rusé, Ganondorf sirotait quelque liqueur dans une lourde coupe. Son siège était même entouré d’ombres. Silhouettes humaines ou illusions du seigneur, qui n’en restait pas moins sorcier ? Orpheos ne pouvait pas encore le dire. Et il ne s’en préoccupa guère. Car à la droite de Ganondorf, il y’avait…


-Dun… !

Le chancelier n’avait pu retenir une exclamation, même étouffée. Le prince était suspendu dans les airs au bout d’une longue chaîne, attaché sans ménagement par les poignets. Mais la distance par rapport au trône, et le peu de lumière présente dans la salle, firent qu’Orpheos ne put évaluer précisément l’état physique de son ami.

Il n’y avait cependant pas à tergiverser. Il fallait agir. Mais comment ?

Le musicien n’était pas stupide : il agirait après réflexion et avec l’aide de Link, ou des autres qui arriveraient peut-être jusqu’à eux. Car même s’il ne l’avait jamais rencontré auparavant, Orpheos savait pertinemment que face à lui, se dressait l’adversaire le plus dangereux qu’il aurait jamais à affronter.


Llanistar van Rusadir


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(vide)

[spoiler][/spoiler]

Un sommeil profond, sans rêves. Les ténèbres apaisantes l'entourant comme les bras délicats d'une mère, comme le souffle chaud et rassurant d'un père. Si certains étaient effrayés par les ombres, Llanistar s'y sentait bien, chez lui. Ou peut être était ce le sentiment du Vir qui se mêlait au sien, il n'aurait su le dire aisément. Tandis qu'il avançait, aveugle et sourd, il profitait autant qu'il pouvait de cette sensation de sérénité qu'il n'avait plus connu depuis des années. La mélancolie l'envahissait à mesure que les souvenirs de Valenrya lui revenaient et qu'il lui semblait presque pouvoir sentir la douceur de sa peau, l'arôme de son parfum...Ses jambes cessèrent alors de lui obéir. Et, immobile et perdu dans les réminiscences de son passé, il fut tenté de rester là. De ne pas se rendre vers la lumière, le froid, la peine, le monde. Après tout, il n'était lui même plus qu'une ombre depuis la mort de son aimée...Quel meilleur foyer pour lui que ce lieu ? Quelles meilleures hôtes que ces ombres qui le soulageaient tant ? Il se sentait comme un nourrisson refusant de quitter la ventre de sa mère. Un enfant à naître qui saurait déjà quels malheurs l'attendent au dehors. Le général, l'homme, le noble, tous avaient disparus. Et ce qui restait encore de l'homme désirait plus que tout s'étendre sur ce sol et rêver. Rêver du passé, de ce qui aurait pu être, de ce qui n'a pas été, de ce qui ne sera jamais. Imaginer un monde meilleur, plus juste et beau. Un monde qui ne peut exister que dans l'esprit d'un artiste ou d'un enfant. Un monde impossible et auquel il avait pourtant cru...Un jour.
Cette fois, même le Vir ne semblait pas le contredire. Silencieux, ce dernier murmurait une mélodie dans l'esprit de Llanistar, empreinte de tristesse mais également d'apaisement. Le parasite ne possédait pas une voix réelle et l'entendre fredonner était aussi surprenant qu'inédit pour le Nordique. Un monstre pouvait donc apprécier la beauté de la musique ? Il ferma les yeux, un instant. Puis une seconde fois, sans le vouloir. Il sentit le sommeil l'emporter...


"Debout, Llanistar. Seuls sont morts qui ne peuvent se relever. Tu as deux bras, deux jambes, et encore suffisamment d'énergie pour regretter. Si tu as perdu le droit à porter un nom, alors tu n'es plus un homme. Et si tu ne l'es plus, redeviens-le. Puissent tes Dieux, si cruels soient-ils, te le permettre."

"A..Acheleus?"

Il s'était redressé aussitôt. La voix d'Acheleus avait retentit dans son esprit comme un éclair au dessus de la mer, foudroyant sa lassitude, le renvoyant aussitôt dans le monde des vivants. "Debout". Un simple ordre qui ne s'était plus donné à lui même depuis sa chute. Oh, il pouvait s'étendre là et s'endormir à jamais...Mais l'Homme si fier et glorieux serait oublié, son nom salit et toute son oeuvre avec lui. Si il sombrait, la mort l'attendait...Avec sa certitude unique et froide : le néant. Si il se levait, c'était à la vie qu'il s'offrait. A la vie et à sa multitude de possibles.
Soudain, il sentit quelqu'un approcher derrière lui. Puisant dans ses forces, il s'arracha aux ombres qui le maintenaient à terre et tendit le bras dans la direction du nouveau venu. Sa main unique se referma sur une autre et il s'y accrocha. Apparemment, l'inconnu ne ressentait rien et ne réagit pas à ce contact, continuant sa route sans même décélérer.
Llanistar eut de la peine à se maintenir à sa hauteur mais il le suivit, peut être naïf mais désireux de ne pas rester seul en ce lieu. Et enfin, ils émergèrent des ombres.

Aussitôt, il dégagea sa main et la porta à son arme, reconnaissant en son guide un chancelier d'Hyrule. Son regard parcourut la salle, titanesque espace parcouru de colonnes noires et massives et parfaitement entouré d'ombres.
A l'opposé de lui et du chancelier se trouvait le trône du Roi du désert...et Ganondorf lui même. Llanistar sentit un frisson d'effroi le parcourir à la vision de son ennemi. Ce roi là n'était pas un incapable, envoyant ses sbires à la tâche car trop faible pour vaincre ses opposants. Ce monarque était un guerrier, puissant et sans pitié...Cela pouvait se lire dans son regard. De la confiance en lui même, de l'orgueil, un mépris pour la vie et...de l'ambition. Une ambition sans limite, brulant comme un feu sacré, le consumant en permanence. Voilà ce qu'ils devaient défaire.
Le nordique remarqua alors la présence du héros du temps, salement amoché. Ils étaient trois à se dresser, à cet instant, face au monarque gérudo. Le terrasser était impossible. Ils devaient sauver Dun et se sauver, eux même de cet enfer flamboyant et obscur à la fois. Et dans cette tâche, Llanistar implora l'aide des dieux. Car ils allaient en avoir besoin pour y parvenir.


Roshu Aaron


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(vide)

Et le jeune sorcier continuait d'avancer , de marcher , de courir ... D'ailleurs il ne savais pas s'il marchait ou courait . Les ombres obstruait ses sens . Les yeux ouverts ou fermés , c'était le même résultat : le néant infini . Mais dans ces ténèbres , il pouvait ressentir une magie distincte, une grande force magique émanant de ces ombres ou peut-être de celui qui a crée ses ombres. Le phoenixien continue malgré ces obstacles , il se battraient pour la justice , pour évincer le mal de ce monde qui est maintenant son nouveau chez lui. Â Solar , il essayait de faire de même avec plus ou moins de réussite et il avait des amis aussi pour l'aider mais dans les ombres , leurs routes sont encore séparés . Il était seul , continuant encore et encore à marcher vers l'inconnu. Puis il ressentait de plus en plus cette magie . Ou plutôt plusieurs magies . Il se rapproche !

Une petite lueur des torches , il n'était plus dans les ombres ! Mais il avait les yeux fermés pendant tous ce temps ... Il les ouvrait et il était face au Seigneur du Malin , avec un homme en cape blanche , un autre avec une armure et qui était le chef de la brigade lorsqu'ils étaient dans les halls et le chevalier à la tunique verte qui combattaient devant la citadelle noire . Il avait oublié son nom mais c'est un grand héros. En cet instant où il vit Ganondorf , il s'empara de sa baguette et se prépara à l'offensive . Mais il vit aussi un homme attaché par de lourdes chaines de fer , c'était le prince d'Hyrule . Il fallait donc le sauver et battre Ganondorf avant cela , il fallait une stratégie . Le plus grand combat allait commencer . Pour le Prince , Pour Hyrule , Pour la Justice !


Les ombres et les flammes s'étaient figées, attentives. L'attente avait été assez longue pour tous mais le Haut Roi l'avait supporté avec délectation. L'un de ses ennemis avait faillit s'étendre dans les ténèbres et y mourir en se laissant ne faire qu'un avec elles. Un autre avait avancé d'un pas décidé et sans se perdre...Sans doute les ombres le connaissaient elles. Qu'elles soient empreintes de son influence ne signifiait pas pour autant qu'elles lui obéissaient aveuglément. Là où il ne donnait pas d'ordres précis, elles adoraient ruser et aller contre sa volonté, telles des enfants. Mais il y eut un de ses ordres qui fut respecter à la lettre. L'un des assaillants fut dés son entrée amené devant lui : le Héros du Temps.
Les deux ennemis à nouveau face à face, voilà une situation dont Ganondorf se délectait. Affaiblit par son duel, le "gamin" se dressait, fier, au bas de son trône. Comme toujours, il le fixait avec colère et soif de justice. Pas de haine en lui, un coeur trop pur pour cela, mais du courage. Une bravoure sans borne et aussi grande que la force du Seigneur des Ténèbres...Une bravoure divine. Ganondorf regarda une fois encore la marque de la Triforce sur sa main. Un seul triangle brillait. Combien de temps encore avant que ne soient réunis en lui les trois fragments de la puissance divine ? Une année ? Un mois ? Une heure ? L'issue de ce jour en dirait déjà beaucoup sur la question. Si il écrasait Link en ce jour, Hyrule tomberait. Qui donc d'autre pouvait s'opposer à lui ? Une fragile princesse trop émotive ? Un simulacre ridicule d'armée ? Non...Si Link échouait en ce jour, la victoire serait acquise...A condition que Loireag ne s'échappe pas, lui non plus.

Le Gérudo leva les yeux vers son invité, toujours enchaîné et gémissant. Du sang ruisselait depuis ses poignets, torturés par le contact incessant de l'acier contre la peau, tout le long de son corps jusqu'à tomber goutte par goutte sur le sol de pierre. Triste spectacle que cet homme si fier réduit à l'état d'esclave, sujet à toutes les perversions. Encore que Ganondorf ne lui avait pas encore fait enduré la moitié de ce qui avait pu sortir de son imagination, faute de temps. Une journée de plus et l'aspect du prince se serait sensiblement dégradé. Mais déjà, le choc que cette vision procura à celui que le seigneur du malin reconnu comme étant un chancelier était très amusant. Quelle émotion allait bien pouvoir naître chez cet homme, maintenant qu'il avait vu un ancien monarque à l'article de la mort ? L'appréciait il ? L'admirait il ? Ces questions passionnait Ganondorf. Inspirer la peur et le désespoir était selon lui le plus grand des pouvoirs dont un homme pouvait se vanter. Briser un os était à la portée de n'importe qui. Briser un esprit relevait d'un art délicat et ardu dont il se targuait d'être un maître.
Son regard passa ensuite vers celui qui lui était parfaitement inconnu...Mais qui l'intéressait déjà. Cet homme qui n'avait rien d'hylien mais qui avait fait preuve d'une ténacité surprenante plus tôt, contre sa légion de Darknuts. Pourtant, il l'avait bien cru mort pendant quelques instants lorsque le meilleur de ses serviteurs l'avait débarrassé de sa main gauche...Jusqu'à ce qu'un pouvoir ancien ne le sauve...Ancien et profondément mauvais. Cet homme pouvait bien tromper ses alliés, il n'en était pas moins habité par un fragment du Vir et cela l'excluait du camp de la justice et de la vertu. Le Vir ne servait jamais que ses intérêts et ces derniers étaient liés au chaos et à la mort. L'épée de cet étranger ne saurait rester longtemps dans les rangs de la couronne d'Hyrule. Un jour, il les quitterait. Ce jour là, le seigneur du malin ferait tout pour qu'il devienne sien !
Enfin, il remarqua le dernier arrivé : un jeune sorcier qui avait combattu contre ses aspics des sables. Ganondorf devait bien s'avouer surprit. Qu'un si jeune et humble d'apparence combattant survive à son harem mortel était étonnant. Une valeur à ne pas sous estimer, sans aucun doute.

Alors, il se leva de son trône, l'allure impérial et le geste finement étudié. Comme un acteur se donnant en spectacle, Ganondorf faisait durer la scène d'entrée pour son propre plaisir, se délectant des moindres détails de ces instants, conscient qu'ils étaient historiques. Derrière lui, il sentit que ses serviteurs se préparaient au combat mais il brandit le bras entre eux et les assaillants, signifiant par là vouloir s'en occuper seul. Car il ne comptait pas reproduire ses erreurs du ranch. Là bas, il avait faillit gagner. Son acier avait frôlé le corps du héros du temps avant que ce cloporte de mercenaire ne le sauve ! Et la lame purificatrice l'avait tant affaiblit que plusieurs semaines s'étaient avérées nécessaires à son rétablissement. Il avait échoué en tant que guerrier...Une autre facette du Haut Roi qu'il était allait donc se dévoiler en ce jour. Au ranch, il était le guerrier. En sa demeure, il serait sorcier.
Il ouvrit alors les bras en direction de ses invités et fit tonner sa puissante voix dans toute la salle.[/i]
"Vous voici donc devant moi, très chers invités ! Je vous félicite d'être arrivés jusqu'ici, au coeur de ma citadelle, là où naissent et meurent les ombres et les flammes. Votre prince ne peut vous répondre je le crains mais il a grandement apprécié mon hospitalité. J'espère que vous saurez le faire également !
Link, héros du temps, je te serais grès de bien vouloir m'accorder cette...DANSE !"

Aussitôt, les ombres et les flammes qui veillaient se mirent à tourbillonner autour d'eux, se déplaçant aussitôt vite que le son en une valse effrénée du trône aux ennemis du Roi gérudo en un maelström de vie et de mort, de lumière et de ténèbres. Leur danse pouvait commencer...La dernière.
Et sans rien ajouter de plus, il chargea dans ses bras deux éclairs intenses qu'il déchargea en direction de Roshu, de Llanistar, d'Orphéos et de Link.

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Dun Loireag Dragmire


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(vide)

*Plic, ploc, plic, plic, ploc*

Le sang de ses poignets ruisselant lentement sur les monts et vallées de son corps pour s'égoutter sur le sol lui rappelait sans cesse le mécanisme d'une vieille pendule que l'on entend à longueur de journée. Encore entouré des ténèbres de son esprit et dans un état proche du coma, ce son presque inaudible était le seul qu'arrivait à réellement discerner Dun, en contradiction avec les impacts sourds provoqués par la rage de la bataille qui se déroulait au dehors. Néanmoins, au fil des minutes - voir des heures ? - la réalité tentait de plus en plus de s'imposer à lui mais sans succès jusqu’à maintenant. Aucune hallucination, aucun rêve ne hantait son esprit, tout simplement il… pensait. Seule liberté qui lui avait été laissée maintenant que son corps était entravé, Dun n'avait eu d'autre choix que de rester calme et de se réfugier au plus profond de son esprit.

*Toujours cette fichue porte.*

En définitive, tous les fils conducteurs auxquels il s’était attaché et qui le distrayait le ramenait encore et toujours devant cette simple porte en bois ; entrée d’une des nombreuses maisons d’un village enneigé. Sachant pertinemment ce qui se trouvait à l’intérieur, il restait là, hésitant comme un enfant se préparant à relever un défi lancé étourdiment à ses amis. Ce souvenir s’imposait à lui depuis des années et jamais il ne l’avait rejeté, car c’était lui et il l’assumait. Mais aujourd’hui c’était différent. Aujourd’hui, tout était terminé. Aujourd’hui, il allait mourir.
Quelle ironie ! Tant de choses à accomplir, d’autres à regretter, et voilà qu’il pensait à cette allée d’orangers où pour la première fois le sourire de sa femme avait su transpercer son cœur. Cœur asséché si l’on en croit ses actes ! Ces Déesses qu’il haïssait secrètement pour ce culte de la Triforce, objet de toutes les convoitises et source des tous les maux à ses yeux… Ces êtres de bonté sauraient-elles le pardonner ? A cet égard, le jeune Prince avait l’intime pressentiment qu’il ne verrait pas de sitôt ces déités tant redoutées.
Fi donc de ces doutes, de ces craintes, et de ces autres aspects de cette humanité qu’il avait tant chérit un jour ! Dun se trouvait maintenant à la jonction des chemins, et peu importe le prix demandé, le jeune homme arrivait toujours à ses fins : Il atteindrait son objectif, le monde lui-même devrait-il en pâtir. Bien sûr le Seigneur des Ténèbres ne ferait pas exception !
D’un pas déterminé, il poussa cette porte et s’y engouffra, n’accordant même pas un regard au sourire putréfiant de sa sœur qui l’accueillait en son sein.


-Dun… ![/color]

Une voix venue droit des méandres du passé et qu’il avait pourtant retrouvée récemment. Ouvrant les yeux difficilement de par la douleur que suscitait le peu de lumière parvenant à son crâne, le jeune Prince mit un certain temps à discerner des formes, et encore plus à réaliser où il se trouvait : Aux côtés du Seigneur du Malin. Ce dernier avait le sourire aux lèvres -un sourire carnassier- et dégustait une coupe de vin tout en se délectant de la réaction qu’il suscitait chez ses « invités ».
Tant la présence de Ganondorf était-elle imposante que Dun avait négligé la présence des autres individus dans la pièce. Le Héros du Temps, Link ; son ancien Maître et ami, Orpheos ; un homme qu’il n’avait jamais vu et lui rappelant pourtant un ancien compagnon d’arme ; et enfin un autre qu’il ne connaissait pas. Il n’eut pas à chercher longtemps : Le plan ennemi se déroulait à merveille. Après l’avoir enlevé de sa propre demeure et amené dans son repaire du désert, une troupe de combattants avait apparemment été dépêchée à son secours et s’étaient jetés dans la gueule du loup.
Calmement, prudemment, le jeune Sorcier analysa la situation du mieux qu’il put : Les combattants d’Hyrule avaient atteint Ganondorf, ce qui laissait présager que la bataille tournait en leur faveur… mais ce dernier était un Titan en comparaison du commun des mortels, et le Porteur du Courage lui-même semblait mal en point. Si combat il y avait, la lutte serait plus que serrée. Jetant un œil à son propre corps, Dun constata avec un certain dégoût qu’il était constellé de lésions, d’ecchymoses et de diverses meurtrissures. Le Seigneur du Mal n’y avait pas été allée de main morte et l’apparence miteuse du Prince devait faire peine à voir pour quiconque l’avait vu à peine quelques jours plus tôt. Ses vêtements étaient en loques, et chose qui aurait pu en étonner plus d'un, son poignard à la lame paralysante qu'il portait lors de sa confrontation avec Ganondorf était toujours à sa ceinture.
Mais étrangement, Dun ne ressentait aucune douleur et il ne tarda pas à constater qu’il ne s’agissait là que de subterfuges destinés à tromper le regard : Plus impressionnantes qu’autres choses, le sang qui perlait de ses mains jusqu’aux pieds n’était que mensonge, et l’on aurait pu qualifier ces artifices de virtuosités si Ganondorf avait été un artiste.
Manifestement le but était atteint ! Outre la vision de cauchemars que pouvait inspirer ce corps insipide et crasseux qu’était maintenant celui du Prince, les royalistes semblaient éprouvés aussi bien physiquement que mentalement par les combats qu’ils venaient de mener.
Ses sauveurs… Cette liberté… Cette salvation… qu’on lui offrait était à portée de main, mais à peine eut-il pensé à cette dernière qu’un souvenir lui revint en mémoire, aussi vif qu’un éclair !

Un échange soutenu entre deux seigneurs. Une tactique machivélique afin d’abattre tout l'échiquier. Le roque qui mettrait Hyrule à genoux selon les ennemis de la Famille Royale.

Cependant, à peine eut-il cherché à se défaire de ses chaînes que la chair de Dun est parcourue de mille douleurs, non factices celles-là ! Toutes plus horribles les unes que les autres et le corps pris de convulsions, le Prince arriva tout de même à adresser un message :

« Ainsi, c’est comme cela que tu……… œuvres, Seigneur des Ténèbres ?! ……………. SoiIiIiiIit ! Puisses-tu autant l’apprécier QUAND tu GOUTERAS à ton… dû ! »

La voix déformée par les éclairs de douleurs qu’il subissait, l’ex-Chancelier voulu adresser un message aux royalistes. Mais se tournant vers eux afin de le leur faire parvenir, il ne put qu’assister –impuissant- à la formation d’une de cristaux pourpre tout autour de lui. L’emnant et le séparant parfaitement du monde extérieur, on ne put entendre les dernières paroles qu’il destinait à l’encontre de ces derniers.

« …………………………… »

Lentement, la geôle écarlate se déplaça en hauteur afin d’offrir la plus belle vue à son nier sur le combat qui venait d’être engagé par Ganondorf. Une chose était sûre, il fallait vaincre l’Incarnation du Malin avant de pouvoir espérer le libérer.

[Youhou, je sais enfin ce qu'on ressent dans ce cristal ! °A°]


Link

Héros du Temps

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(vide)

Il était braises. Il était flammes. Il était feu ardent, il était brasier. Son regard, fixé sur les yeux d'un jaune perfide de son ennemi, brûlait d'une détermination à toute épreuve. Malgré le bleu glacial dans lequel étaient plongées ses pupilles, flambait quelque ire céleste. Menuet effréné qui se dansait derrière cet incendie, aux partenaires devenus récurrents devant Ganondorf. Avec Colère en cavalier et Justice en cavalière, l'Hylien finit par relever Excalibur. Ses doigts s'enroulèrent sur la fusée de l'épée sacrée. Son poing se ferma sur la poignée, si fort que ses jointures blanchirent, sous son gantelet de cuir (désormais, et depuis le Ranch unique).

Il dressa son épée. Si un instant plus tôt la lame pointait le sol, l'acier regardait désormais ce plafond – si immense qu'il se perdait dans les ténèbres –.
Si l'Hylien n'avait pas quitté le Gérudo des yeux, il avait néanmoins eu le temps de balayer brièvement d'un regard circulaire la salle. Grande. Haute et longue. Baignée dans une semi-obscurité qui lui conférait un aspect mystérieux et menaçant. Quadrillée de lourdes colonnes de pierre, suffisamment fortes pour soutenir cette voûte invisible. D'imposants rectangles de granit gris qui s'alignaient de part et d'autre de cette allée centrale qui menait droit au Seigneur Noir.

Après lui, d'autres étaient arrivés. Il n'en connaissait aucun, à dire vrai, et il restèrent dans son dos. Mais, il le savait, le combat serait suffisamment coriace pour qu'il ai besoin de renforts. Le Ranch le démontrait comme une fatalité inéluctable : il ne pourrait plus compter résoudre la totalité des maux qui frappaient le Saint-Royaume sans aide. Et ce, vraisemblablement car en ces temps oubliés, où il avait par deux fois défait le triste sir qui se tenait devant eux, celui-ci l'avait assez méprisé pour commettre l'erreur de le sous-estimer. L'on pouvait dire du Porteur de la Force qu'il était fou à lier – fou d'une folie géniale –, dévoré et aveuglé par l'ambition, consumé par cette espèce d'Obsidienne qu'était son coeur ; mais certainement pas qu'il ne tirait leçon des événements. Il avait évolué, et c'était au tour du blond de le faire, dorénavant, où de se trouver en retard d'une bataille.

Succinctement – sans que ce soit brutal pour autant – il se retourna sur le seul, qui derrière lui, avait pris la parole. Visage froid, renforcé par un teint immuablement clair, et encadré par une cascade ébène en guise de toison. Il lui semblait avoir déjà vu cet homme, sans qu'il eu peu dire où pour autant. De toute façon, là n'était pas le problème, et le Champion de Farore se retourna, silencieux mais non un discret signe de tête.

Pour une fois, le Héros appréciait cette ambiance théâtrale dans laquelle le maître des lieux les plongeait : elle lui offrait le loisir de se préparer à la suite. Si bien physiquement que mentalement. Toute potion qu'il avait avalé, elle avait principalement une fonction repousse douleur. Quelque morphine sans les inconvénients soporifiques, mais il savait que ça ne durerait pas. Le Garçon de la Forêt avait toujours été lucide.
Tous les sens en éveil, il écoutait, autant qu'il observait. Délivré des Ombres, il était redevenu l'entier maître de son corps. Il entendait ce bruit régulier – presque aussi bien réglé que le mécanisme de l'Horloge de Bourg-Clocher – de goutte qui venait s'éclater contre le sol, comme il entendait les respirations des trois hommes derrière lui. Étrangement serein dans son courroux, il se prit à fermer les yeux, pour mieux s'ouvrir à son ouïe. De même, il entendait sa propre respiration, plus calme qu'il ne l'eut crû, et les palpitations de son coeur, qui vinrent battre la même cadence à peu de chose près que le heurt des larmes sanguines.

Il était stoïque. Toujours aussi dévoré par sa rage, certes, mais calme pour autant. Loin d'utiliser cette force de la même façon que ne l'eut fait le Sombre Prince somme toute. Et quand celui-ci déclama une ultime réplique – parfaitement dans son rôle, une fois de plus –, c'est pour lui que l'Élu murmura.


"Avec plaisir..!"

Il s'élança. Vif comme un aigle, preste comme un serpent, il fila en ligne droite sur la décharge mortelle que lui envoyait le Boucanier des Enfers.
Violence. Vacarme. Fracas sourd. Sans essuyer le moindre dommage, l'Épée de Légende avait percuté d'une façon on ne peut plus brutal la magie de Ganondorf. Link, dans un moulinet, avait asséné un coup droit sur la foudre. Le Tonnerre s'en était retrouvé dévié, et fila sur l'une des colonnes.

Le tumulte provoqué par le choc brisa toute cette tension théâtrale accumulée. Un pan entier du pilier s'effondra dans un bruit à la mesure de l'événement. Dans la salle régnait désormais un climat de guerre, et si elle avait été préservé de la bataille jusqu'à lors, c'en était fait.
Le Héros du Temps continua sa course sans s'arrêter. Quelques mètres uniquement le séparaient du Sorcier du Désert, qui, n'était pas son objectif.

Depuis l'instant où le cristal s'était formé autour de Dun, Il avait cessé de porter son attention sur un seul homme. En dépit de ce sentiment de déjà-vu (on se demande pourquoi..?), le jeune homme savait considérer son but. Il n'était pas là pour défaire Ganondorf – pas aujourd'hui. Il était là pour ramener à Zelda son Prince, et vivant. Malgré toute malédiction qu'il avait pu proférer à l'égard de l'inconséquence et de l'irresponsabilité du jeune brun, il était hors de question de le relayer au second plan.

Il arriva face à Ganondorf. Un ou deux mètres seulement les séparaient désormais et nonobstant son état relativement critique, il leva sa lame à l'horizontale, pointant la gorge du Champion de Din.


"Dansons." Fit-il simplement.


Orpheos


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(vide)

D’apparence, et surtout face aux royalistes blessés, comme face au seigneur du malin, Orpheos resta calme. Les traits de son visage pâle restèrent presque fixes. Intérieurement pourtant, il hurlait de colère. Il avait trop peu d’amis pour accepter l’idée qu’ils soient maltraités sous ses yeux.

-Tiens bon… souffla le chancelier, si doucement que personne ne put l’entendre. Pourtant, le héros à la tunique verte se retourna brièvement, avant de lui adresser un discret signe de tête.

Le pendu s’adressa à l’empereur, mais le ménestrel ne put entendre ce qu’il se dit. Dun, conscient mais hagard, au bord de l’évanouissement, tourna sa tête ensanglantée vers ses sauveteurs… mais fut soudain emprisonné dans un cristal à l’éclat pourpre, avant qu’il ne leur ait donné le moindre mot.
De son trône, Ganondorf se leva d’une manière tout à fait théâtrale. Presque royale. Cela dit, n’était-il pas le maître en ces lieux ? Ne venait-il pas d’enfermer un prince en prison, juste sous les yeux de ses sujets ?

Un silence froid et parfait s’instaura ensuite ; d’ailleurs, le roi Gérudo parut savourer chaque seconde. Dans la grande salle obscure, la tension était palpable…


-Vous voici donc devant moi, très chers invités ! déclara Ganondorf en ouvrant les bras, la voix grave et retentissante. Je vous félicite d'être arrivés jusqu'ici, au coeur de ma citadelle, là où naissent et meurent les ombres et les flammes. Votre prince ne peut vous répondre je le crains mais il a grandement apprécié mon hospitalité. J'espère que vous saurez le faire également ! Link, héros du temps, je te serais grès de bien vouloir m'accorder cette...DANSE !"

Tout se passa extrêmement vite. Des flammes rugirent d’abord depuis le trône jusque dans la salle, mais ne s’avérèrent être que des diversions pour permettre à Ganondorf de lancer deux puissants éclairs aux royalistes. Une silhouette parmi elles bondit, puis la décharge électrique partit détruire toute un pan d’une colonne.
La silhouette, Link, menaça finalement Ganondorf de la pointe de son épée.


-Dansons, fit le héros, lapidaire.

Orpheos les observa un instant… Et soudain, il comprit. Le héros du temps comptait certainement affronter Ganondorf seul à seul, pour laisser les trois autres sauver le prince. Sinon, il serait resté parmi eux.
Bien, dans ce cas…

Orpheos se tourna à son tour vers ses acolytes. Le premier était un adolescent aux cheveux bleus, apparemment brûlé par endroits. Le second était le général qui avait perdu sa main dans le grand hall, et qu’Orpheos avait retrouvé accroché à la sienne, à la sortie du "tunnel des ombres".


-Nous devons agir vite, murmura-t-il aux deux guerriers. Profitons de cette diversion pour délivrer le prince.

Le musicien désigna Link et Ganondorf d’un bref signe de tête. Le cristal pourpre, lui, enfermait toujours Dun en son cœur.

-C’est en partie à vous qu’a été confié le commandement de cette expédition, rajouta Orpheos en fixant le général dans les yeux. Je me plierai à vos ordres s’il le faut.

Il était sincère. Car en cet instant, il valait mieux être guerrier Sheikah que dignitaire, et un Sheikah exécutait toujours les ordres de la meilleure façon, pour le bien de sa mission. Surtout lorsqu’il n’avait subi aucun dommage comme lui.
Orpheos était prêt à agir, et à réagir.


Llanistar van Rusadir


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Llanistar ne parvenait pas à décrocher son regard de Ganondorf. Jamais encore il n'avait été confronté à cet homme et en cet instant, ses certitudes s'effondraient. La simple présence du gérudo, sa simple aura était écrasante, comme si le poids du monde venait de tomber sur les épaules du Nordique. Et ce fut encore pire lorsque le regard du seigneur des lieux vint se poser sur lui. Aussitôt, il sentit l'esprit de celui ci tenter de s'introduire dans le sien et il dressa ses remparts mentaux en catastrophe. Qui savait ce qu'il avait bien pu lire en lui ? Sans doute ne le saurait il jamais mais la facilité avec laquelle l'esprit de Ganondorf s'était élancé vers le sien prouvait une chose : cet adversaire n'était pas humain. Même avec le Vir, Llanistar était dénué d'une telle aisance dans ses pouvoirs et pourtant il soupçonnait son parasite d'être une source infinie de pouvoir... Mais il remarqua alors la marque de la Triforce sur le poing du gérudo. Elle était là, cette source de puissance qui le rendait si terrifiant, si écrasant rien que par sa présence. La puissance des Dieux à portée des mortels, y avait il de bêtise plus grande que celle des Déesses d'Hyrule ? Jamais un être tel que Ganondord n'aurait dû avoir l'occasion de se l'approprier ! La place des triangles d'or était aux cieux, non sur terre ! Que pourraient les Hyliens à présent ?...

"Je vous félicite d'être arrivés jusqu'ici, au coeur de ma citadelle, là où naissent et meurent les ombres et les flammes. Votre prince ne peut vous répondre je le crains mais il a grandement apprécié mon hospitalité. J'espère que vous saurez le faire également ! Link, héros du temps, je te serais grès de bien vouloir m'accorder cette...DANSE !"

Les flammes et les ombres se mirent alors en branle, formant un maelström saisissant de beauté...Et de danger. Plusieurs fois, il sentit des griffes invisibles s'en prendre à lui, mordant sa chair. Mais ce fut le pouvoir de Ganondorf même qui pétrifia Llanistar dans l'instant. Cet homme invoquait la foudre. Pas une sorte de sphère d'énergie banale mais bien la foudre elle même, dans ses deux bras ! Il recula, en proie à une peur sans nom. Il ne voyait pas de moyens de survivre à un tel déferlement. Entrer en ce lieu était une erreur. S'opposer à Ganondorf, un suicide. Mais une voix vint à ses oreilles, faible mais amusée.

"Avec plaisir..."

Et le jeune homme auquel Llanistar ne faisait pas attention s'élança, droit devant et sans faillir, vers Ganondorf. Brandissant son épée, il était animé d'une telle rage que tout danger semblait avoir disparu pour lui. L'acier de sa lame dévia un des éclairs qui alla littéralement exploser l'un des piliers de la salle. C'est alors que Llanistar vit le triangle d'or sur sa main. Le Courage. Oui, le Courage pouvait bien faire face à la Force. Plusieurs fois le Seigneur du Malin avait fuit, acceptant sa défaite, faisant preuve de lâcheté. Ganondorf pouvait bien être fort, il n'en était pas motivé par la bravoure mais pas l'orgueil. Et cet orgueil pourrait bien être sa perte ! Et si la foudre pouvait être déviée...Et bien la bataille n'était pas perdue.
Alors que le second éclair arrivait devant lui, il dégaina sa propre lame et attendit. Au dernier instant, il la brandit devant lui et...hurla. L'acier de son arme conduisait la puissance du sort dans tout son corps, provoquant une souffrance considérable, réveillant sa blessure au poignet...Mais il tint bon et après quelques secondes, le sort fut balayé. Sans doute la lutte ne serait pas aussi aisée pour lui que pour le Héros du Temps mais lui n'était l'élu de personne. Simplement un homme décidé à se battre pour un idéal.
L'homme à qui Llanistar s'était accroché pour se sortir des ombres se tourna alors vers lui et le dernier arrivant.


"Nous devons agir vite ! Profitons de cette diversion pour délivrer le prince.

Le musicien désigna Link et Ganondorf d’un bref signe de tête. Le cristal pourpre, lui, enfermait toujours le prince en son cœur. Il s'adressa ensuite clairement au Nordique, le fixant d'un air grave et déroutant.

"C’est en partie à vous qu’a été confié le commandement de cette expédition Je me plierai à vos ordres s’il le faut."

Lui, commandant ? Il avait reprit cette charge dans l'urgence, pour éviter la mort à de nombreux soldats et la sienne par dessus le marché ! Rien de très noble et il aurait surement à s'en expliquer après cette journée. Mais cette fois encore, la situation exigeait une réaction rapide mais réfléchie. Et son expérience d'ancien général lui parlait assez bien. Toujours résoudre les problèmes uns par uns, du plus urgent au moins, c'était la base. Or ce qui les gênait le plus pour rejoindre le cristal du prince restait cette danse des ombres et des flammes.

"Nous allons avoir besoin d'être libre de nos mouvements pour rejoindre la prison du prince et ce sortilège sur les éléments nous en empêche ! Je peux user de mes glaces pour calmer l'ardeur du feu mais j'ai besoin de vous, qui que vous soyez. Vous avez su traverser les ombres sans embuche, vous, qui m'avez sauvé. Apaisez leur danse ! Vous, jeune homme !" Appelant Roshu "Protégez nous pendant cette étape. Si Ganondorf nous interrompt, nos chances de succès seront amoindries."

Il passa une main sous sa côte de maille et en sortit une gourde étrange, en cuir rouge et gravé de motifs runiques. Le peu qui lui restait des neiges éternelles de son pays natal. Cette eau mystique possédait des propriétés très utiles, pour qui savait les utiliser. Il défit le bouchon et fit couler le liquide dans sa main. Ce dernier ne tomba pas sur le sol mais s'aggloméra en une sphère parfaite. Alors, fermant les yeux et usant de toutes ses forces, il l'empoigna de sa main et tira dessus, l'élargissant, commandant à l'eau de se laisser faire, de ne pas résister. L'exercice était encore plus ardu d'une main mais il y parvint. Bientôt, il en manipula une quantité suffisante et la fit presque geler, arrêtant le froid juste à temps pour qu'elle conserve son état liquide. Il fit alors tournoyer le tout à la manière des flammes, dans le sens inverse. Après quelques instants, le feu s'apaisa puis s'éteignit.


Roshu Aaron


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(vide)

Voici donc le visage du mal qui ronge les terres d'Hyrule. Le monstre qui avait détruit le ranch. Celui qui a laissé une grande marque dans l'histoire et le détenteur de la triforce de la force , une part de la relique d'or , le trésor de ce monde .
Roshu le fixait , tous comme ses nouveaux alliés . Il restait impassible malgré l'ambiance qui régnait dans la salle en vue de l'atrocité subit par le prince et malgré qui s'oppose à un adversaire de taille . Après tous , selon les livres de la bibliothèque , le seigneur du malin avait le pouvoir des déesses , un pouvoir surhumain . Roshu se battrait pour un avenir radieux . Il fallait éliminer les vermines qui essaieront de détruire le futur de l'espoir . L'otage fût emprisonnée dans un crystal pourpre , après les chaines ,maintenant , il fallait trouver un moyen de le briser . Ganondorf se levait de son trône , tel un roi énonçant son discours devant le peuple


"Je vous félicite d'être arrivés jusqu'ici, au coeur de ma citadelle, là où naissent et meurent les ombres et les flammes. Votre prince ne peut vous répondre je le crains mais il a grandement apprécié mon hospitalité. J'espère que vous saurez le faire également ! Link, héros du temps, je te serais grès de bien vouloir m'accorder cette...DANSE !"

Des flammes rouge vif sont apparu brusquement dans la salle . Ce n'était pas ces flammes qui allait toucher Roshu et les chevaliers mais de la foudre , sortit cette fois ci de la main de Ganondorf ! Le jeune sorcier se preparait à riposter , en mettant sa baguette en face de lui et en prononçant les premières syllabes de la Soul Shiled . Mais le chevalier à la tunique verte murmurait ces paroles-ci

"Avec plaisir..."

Après ces brèves mots prononcés , il s'élança dans la bataille contrant les boules foudroyantes , détruisant un pilier . Roshu voulait se jeter contre Ganondorf lui aussi mais quelque chose l'empêchait , la peur de la mort ? En tout cas , il générait le héros , il restait donc en retrait ... Pour un court instant

"Nous devons agir vite ! Profitons de cette diversion pour délivrer le prince. "

D'un simple et clair signe de tête montrant les 2 combattants , puis il s'adressa au chevalier en armure

"C’est en partie à vous qu’a été confié le commandement de cette expédition Je me plierai à vos ordres s’il le faut."

Il devait être le mieux gradé parmi nous 3 . Si nous allons pas combattre le maître de ces lieux , il fallait donc libérer l'héritier d'Hyrule . Et c'est la que nous entrons en jeu

"Nous allons avoir besoin d'être libre de nos mouvements pour rejoindre la prison du prince et ce sortilège sur les éléments nous en empêche ! Je peux user de mes glaces pour calmer l'ardeur du feu mais j'ai besoin de vous, qui que vous soyez. Vous avez su traverser les ombres sans embuche, vous, qui m'avez sauvé. Apaisez leur danse ! Vous, jeune homme !" Puis il s'adressa au jeune sorcier "Protégez nous pendant cette étape. Si Ganondorf nous interrompt, nos chances de succès seront amoindries."

C'est vrai qu'il y a un obstacle entre nous et le prince . Il fallait donc l'écarter !

" Compris "

Il rassembla sa puissance magique pour produire un Soul Shield assez résistant pour nous protéger . Il remit sa baguette en avant et lança Soul Shield . Un dôme de lumière se forma autour des chevaliers

" Faites vite ... "

Il ne lui restait plus beaucoup de ressource , il était blessé et fatigué à la fois , il aimerai gardé encore des ressources magiques en cas d'urgence ou pour l'offensive ou pour détruire ce crystal .


-Dansons.

Un grand sourire illumina le visage de Ganondorf. L'ennemi se tenait là, immobile, sa fidèle épée brandie vers le Seigneur du Malin, accusatrice et comme empreinte d'une volonté de justice. Dans la posture héroïque et fière du héros du temps, il pouvait sentir une immense confiance en sois, une grande détermination et la volonté inébranlable typique des grands hommes, ceux qui marquaient l'histoire pour l'éternité. Et puis il y avait ce regard, ce regard qui n'appartenait qu'à lui...Link.
Et soudain une violente douleur prit l'esprit de Ganondorf. Il se prit le visage d'une main, résistant difficilement à l'envie de crier sa souffrance, soudain et intense. Il lutta pour garder contenance quelques instant puis un grand trou noir l'envahit, l'emportant dans les tréfonds de son esprit.

Des images défilèrent devant ses yeux, à toute vitesse dans un déluge de couleurs, de lumière et d'ombres, de formes diverses et variées. L'une d'elle capta son attention...Il se trouvait sur un destrier noir, au dessus du sol. Autour de lui, plusieurs tableaux identiques disposés de sorte à entourer un cercle de pierre grise...Et un jeune homme au milieu qui le fixait d'un regard étrange et inquiétant...Son arc était tendu...Ses vêtements, verts !


*Idiot ! Cesse de te perdre dans ton propre esprit ou je te renvoie au delà des seuils dimensionnels !*

La voix de son maître résonna aussi fort dans son crâne que la foudre elle même l'aurait fait et accentua encore sa souffrance. Il eut envie de crier, il eut envie de hurler à son maître de l'apaiser, de l'aider à surmonter sa douleur mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il comprit qu'en même temps qu'il s'était rendu compte qu'il n'était pas Ganondorf, tout ce qui avait pu faire de lui un humain l'espace de quelques heures s'était évanouit. Ses paroles, ses pensées, ses gestes...Tout n'avait été que Ganondorf et lui n'était que le moyen pour son seigneur d'agir, alors même qu'il était loin d'ici. Alors, il s'inclina à la volonté du véritable Seigneur du Malin et sortit de ses pensées.
Lorsqu'il rouvrit les yeux, il vit les restes de son masque sur le sol, en lambeaux. Et dans le reflet de la flaque de sang du prince, il ne vit qu'un visage osseux et empreint de mort... La marque de sa malédiction.

Link semblait avoir comprit. La confiance qui habitait à la minute d'avant son visage était partit en fumée, laissant place à une surprise naïve. Un héros restait un homme, et lui n'était encore qu'un enfant par tant d'aspect. Peut être dans sa vie le spectre avait il eut des enfants. Peut être qu'ils étaient morts...Il se força à ressortir de son esprit. Les morts avaient trop tendance à s'y enfermer, il le savait mais l'oubliait tout le temps. Se rappeler était si fatigant et il voulait tant se reposer. Mais si il était banni dans le néant, il n'y aurait plus de repos, plus de doux et lent sommeil dans la mort. Seulement la douleur, infinie et éternelle. Non ! Ca ne serait pas son avenir !

Aussi silencieux qu'une tombe, le spectre ouvrit en grand sa mâchoire et hurla en silence quelques instants...Son destrier arriva alors, surgissant des ombres. Vif comme l'éclair, il sauta en croupe et s'engouffra dans les ténèbres. Là, il fit freiner sa monture et guetta le héros. Depuis les ombres, il le voyait hésiter...L'espace d'un instant, il crut déceler un angle mort dans sa vision et il chargea depuis ce point, sa lance d'ombre brandie en avant.

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Dun Loireag Dragmire


Inventaire

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(vide)

[HRP]
Bonjour ! :p J'écris ici en HRP afin d'indiquer à ceux qui ne l'avaient peut-être pas compris que je sautais mon tour. Car dans mon cristal rouge, je ne peux pas faire grand chose d'autre à part "Il regarda." XD
Merci :) Au suivant donc :p
[/HRP]


Kotaro


Inventaire

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(vide)

Kotaro était clairement à la traine. Il avançait dans des ténèbres insondables, courant le plus vite possible, tentant de rattraper son incompétences durant son premier combat. Il ressentis alors le fer de la honte s'abattre sur lui une nouvelle fois, et le doute l'assaillir, mais le Sheikah ne pouvait pas se permettre de se décourager. Il ralentis quelques instants, marchant à bonne vitesse, mais comme saisi d'un doute. Serait-il assez puissant? Pourrait-il faire quelque chose face à ce mal qui semblait si pesant dans ce lieu? Puis il se stoppe. Il n'était pas un de ces héros dont les louanges sont chantées par les bardes, ou prophétisés comme sauveur de leurs temps. Il n'était qu'un Sheikah tout ce qu'il il avait de plus simple. Il regarda les ténèbres insondables, et une étrange pensée lui traversa l'esprit. Même dans les nuits les plus noires, une simple étoile suffit à éclairer le chemin des hommes. Pas une lune ou un soleil. Une simple étoile, sans prétention, sans constellation pour l'accompagner. Longtemps les étoiles avaient guidées les homme, mais ici les ténèbres n'avaient pas d'étoiles. Aucune lueur ne brillait. Alors Kotaro reprit sa course. Il n'était pas un soleil ou une lune. Il n'était qu'une simple étoile parmi des milliers, mais il allait briller du plus fort qu'il pouvait pour que sa lumière ait la chance d'atteindre les profondeur de ces ténèbres.

Kotaro parvint enfin dans la salle du maitre des lieux, mais celui-ci semblait bien différent des dires. Il n'avait pour visage qu'un crâne hurlant sans bruit. La créature sortie des pires cauchemars des hommes semblait faire face au jeune garçon vêtu de vert qu'il avait vu entrer. Son courage toujours flamboyant, il se sentit d'un seul coup une simple flammeche devant cet homme. Il faisait face à un monstre que nul autre n'affronterait sans garder de souvenir traumatisant mais il gardait l'épée au poing, faisant face. D'autres personnes s'affairaient à faire se taire les flammes de la salle, mais Kotaro ne pouvait rester immobile. Se propulsant des ombres avait toute la célérité des Sheikah, il se rua vers le garçon à la noble épée qui semblait en proie à un simple moment d'égarement. Ayant appeler un destrier, le seigneur sombre semblait charger, ayant perçu cet instant d'hésitation. Priant pour arriver assez vite, Kotaro plongea sa main dans une de ses sacoches et jeta aux yeux du maitre sombre deux noix mojo qui s'entrechoquèrent en l'air, s'apprêtant à créer un flash des plus éblouissant. Dans un mouvement qu'il fit le plus preste possible, il força le champion de Farore à s'écarter de la charge du cheval en le saisissant de dos et en lui faisant faire un bond sur le coté. Cette fois Kotaro intervenait sans calculer, voulant juste faire éviter au jeune hylien une attaque de front.


[HRP]
J'espère faire les choses dans les règles cette fois.
[/HRP]


Link

Héros du Temps

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(vide)

Il pesta. Satané spectre un coup moqueur, un coup perdu. Le sourire narquois qu'avait laissé voir l'esprit en les abandonnant devant les immenses marches de la Citadelle s'était désormais effacé, mais restait bien ancré dans la mémoire de l'Hylien. Ganondorf, comme son fantôme, n'avaient de cesse de se jouer d'eux.
Il fit fi de la douleur qui semblait accabler son ennemi. Point de temps pour la pitié, en ces heures sombres. Il était un passé, où il avait été miséricordieux. Un passé où il avait douté, un passé où il n'acceptait pas nécessairement sa tache. Comment expliqueriez vous à un gamin d'une dizaine d'années qu'il doit tuer ces individus, si effroyables soient-ils, pour sauver d'autres individus ? Comment apprendre à un gosse à hiérarchiser les espèces et les formes de vie ? Qui sinon les Déesses pouvaient se permettre pareille chose ? Et bien que passé le masque de surprise, était revenue sa détermination, le blond n'avait pas tant changé au fond. Il répugnait encore et toujours à tuer, regrettait de ne voir que la violence pour régler les conflits. Mais avait-il vraiment un quelconque choix face à un Cavalier du Désert aussi entreprenant qu'agressif ? L'enfant n'avait pas changé. L'enfant s'est contenté de grandir, sous le signe d'une jeunesse volée. De fait, il pouvait déposer les armes. Et condamner plus de vies encore ? Cette violence qu'il rejetait tant lui était indispensable pour éviter pire mal encore.
Alors, non, il n'allait pas douter. L'envoyé du Maître des Lieux – invisible mais bien présent – monta en selle, et fit corps avec les ténèbres. L'Élu baissa son épée vers le sol, le port droit, l'oeil avisé et l'oreille attentive.
Il n'avait réellement aucun mal à faire la différence entre le réel et la copie. S'il avait très largement progressé depuis leur première rencontre dans le temple au fond de la Forêt, ce n'était clairement pas le cas de son ennemi. Toujours aussi bruyant. Toujours aussi grossier. Toujours aussi prévisible.
Le lancier fantomatique était dans son dos, et il le savait. Il n'avait pas besoin de ses yeux pour le voir, le simple mouvement de l'animal (tout aussi spectral que son cavalier) le lui indiquait. Les hurlements du non-mort étaient peut être silencieux pour tous, mais pour une raison qu'il n'aurait su expliquer, il l'entendait. Le crissement de ses sabots irréels, le bruissement de cet air immobile (quoi de moins surprenant, dans une pièce close ?), tout et rien le renseignait sur la localisation de l'ectoplasme. Car au fond, le garçon de la Forêt ne se basait que sur une intuition qu'il eut été bien en mal de prouver.

Sans plus attendre, il se retourna sur l'ennemi, non sans une pensée pour son véritable adversaire. Nul doute que le Prince Noir faisait preuve de force – et d'ingéniosité. Mais en aucun cas, il ne faisait preuve de bravoure. Quoi présentement, sinon de la fourberie et de la lâcheté ? Tant de grandiose pour ça...?
Il n'eut pas le temps de "philosopher" plus amplement que commençait l'affrontement. L'apparition chargea, et avant qu'il ai pu faire quoique ce soit, le Champion de Farore fut presque aspiré sur sa gauche. Le flash lui força à jeter sur ses pupilles le voile de ses paupières, en espérant que les Déesses soient suffisamment clémentes pour lui accorder de n'avoir été touché. Et il lui sembla avoir la chance de disposer encore de la vue, quoique fragilisée, et partiellement floutée. Ca restait déjà ça. Être totalement aveuglé en place et lieu pareil reviendrait à signer son arrêt de mort.

Il cligna des yeux, et les frotta du pouce et de l'index, pour tenter d'améliorer la situation, sans pourtant y accorder plus de quelques secondes : il fallait faire au plus vite.
En soulevant l'épais suaire de par devant les deux billes bleutées que formaient ses iris, il distingua l'essentiel d'une nouvelle silhouette, avant de déporter son regard sur le Chevalier Noir, lequel semblait tout aussi déboussolé par les noix mojos que ne l'avaient pu être les Haches-Viandes.

L'Hylien sauta d'un petit bond rapide sur le trône, avant de s'en servir comme tremplin pour atteindre une hauteur suffisante pour une attaque plongée. A dire vrai, il n'avait pas la moindre idée quand à l'efficacité réelle de cette attaque, ne sachant si cet antagoniste était composé, ne serait-ce que partiellement, de matière. Il savait ce genre d'assaut redoutable sur un adversaire de chair et de sang, comme il savait les Esprits capable de s'immuniser contre tout contact physique.
Néanmoins, ce serait oublier la propriété même de son arme. Excalibur, épée des Trois, lame purificatrice, dont l'acier luit dans les ténèbres, et dont le tranchant chasse l'Obscurité elle même. D'un coût puissant et ravageur, le Porteur du Courage assena ce dernier droit sur le bras droit – qui maintenait cette espèce de lance-trident –.
L'enfant de Farore continua sa chute vers le sol dallé de gris, où il se réceptionna d'une roulade sur l'avant, laquelle l'amena à la droite des pattes arrières du destrier. Nouveau coup d'épée. Un genoux à terre, l'autre plié, et les bras en croix, il venait de frapper l'arrière des genoux de la bête. Sans attendre un quelconque signe de réussite, de succès, ou d'échec, il roula à nouveau. Primordial que de se mettre hors de portée.

Le Fils-de-Personne leva les yeux au ciel (ou, du moins, au plafond) cherchant le Prince. Le cristal pourpre siégeait à une centaine de pieds au dessus de son crâne. Tirer l'époux de sa princesse lui serait bien ardu. Il ferma les yeux un peu moins d'une seconde, en pensant à l'inquiétude dans laquelle elle devait se trouver (et ne put empêcher une silhouette aux cheveux de feu). Il ne pouvait en aucun cas laisser sa presque soeur dans une pareille situation, quand bien même lui fallait-il croiser le fer avec cette abomination spirituelle, puis continuer directement sur Ganondorf.
Un bref regard vers l'Est de la pièce, là où ses compagnons affrontaient l'Ombre et la Flamme.
La bataille commençait à peine. D'un signe de tête au Sheikah, il se prépara à une contre attaque en provenance du spectre.


[Nop, c'est parfait Kotaro ! Tout roule ;) ]


Orpheos


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(vide)

Tout le monde eut la surprise de voir le visage de Ganondorf se décomposer pour laisser place à un crâne, une gueule squelettique qui laissa échapper un hurlement silencieux. De quoi s’agissait-il ? Ce ne pouvait pas être le véritable seigneur du désert, alors était-ce encore une de ses illusions, ou l’une de ses nombreuses créatures maléfiques ?
Le musicien assista au commencement du duel entre Link et cet étrange Ganondorf substitué, là-haut, devant le trône, à des mètres en dessous du cristal qui enfermait Dun. Un duel bientôt garni d’une nouvelle présence, qui se déclara par une noix mojo… Kotaro, le Sheikah qui avait sauvé la vie du chancelier dans la bibliothèque, contre Withered et Tsubaki, semblait décidé à porter secours une nouvelle fois. Discret comme une ombre, Orpheos lui-même ne l’avait pas senti ou entendu arriver sur les lieux.

Les ombres… Au bas du trône, elles entouraient toujours Orpheos et les deux autres hommes, telles une brume d’un noir d’encre. Le commandant venait de geler les flammes qui dansaient auparavant avec elles, et le jeune garçon protégeait désormais ses compagnons d’un dôme de lumière. C’était au tour du chancelier d’agir…


-J’exécuterai votre ordre de dissiper les ombres, sans faillir, assura-t-il au commandant. Mais en conséquence, à tous les deux, je vous demande de rester ici. Ne me rejoignez pas…

Retenant son souffle, libérant toute sa détermination, Orpheos s’avança vers l’ombre sans se retourner. A mesure de ses pas, le brouillard de ténèbres étendit lentement ses bras autour de lui… avant de l’étreindre, et de le piéger.


A nouveau, cette sensation d’être happé dans le néant saisit son esprit, tout comme chacun de ses sens. Il faisait si noir, et si froid autour de lui… Pourtant, privé de ses sens, il ne ressentait pas son corps réagir à la faible température : les quelques poils très fins de ses avant-bras se dressèrent, à son insu.

La seule chose qu’il ressentait, dans les ténèbres, c’était encore cette impression de marcher au fond d’un lac… au plus profond, là où la lumière ne passe plus, et où la pression ambiante ralentit chaque mouvement.

Son estomac, ses poumons, et même son cerveau paraissaient s’être vidés depuis son entrée dans le noir. Son intuition et sa force psychique seules fonctionnaient encore, habituées aux forces des ténèbres qu’Orpheos connaissait quelque peu. Mais combien de temps pourrait-il rester ici ? Comment allait-il combattre ? Le commandant, derrière, avait bien neutralisé le feu… mais l’ombre serait un adversaire plus résistant. Et surtout plus vicieux, Orpheos le savait.
Il n’allait pas tarder à en avoir la démonstration.


-Tu es bien téméraire… Orpheos, murmura une voix grave et étrangement ronronnante.

Cette voix atteignait directement son esprit, sans passer par ses tympans. Le chancelier ne s’entendit d’ailleurs pas le faire, mais il sut qu’il parlait.


-Je ne suis pas étonné que "vous" sachiez mon nom… Ganondorf tient en vous des alliées puissantes…


La voix laissa échapper un ricanement.

-Dragmire est avant tout notre maître… Lui seul tient une connaissance véritable de nous. Lui seul sait nous séduire, car lui seul possède assez de pouvoir pour nous utiliser. Nous sommes des forces si redoutables que, devant son impuissance et son incapacité à nous contrôler, le monde hylien a préféré nous oublier. Puisse le courroux du désert tomber prochainement sur son peuple… Car son roi ne nous oublie pas, lui…
-Le peuple Sheikah, dont je fais partie, jamais n’a oublié les forces que vous incarnez.
-Ton peuple n’est qu’un reste de quelques survivants, répondit cette fois une voix de femme, beaucoup plus glaciale que l’autre.
-Vous, Sheikah, êtes des âmes perdues… reprit la voix d’homme. Vous mettre au service des dirigeants d’Hyrule ne vous sert qu’à vous sentir utiles, afin de tromper souvent la détresse qui habite vos cœurs assombris.
-Mais vous n’êtes plus utiles… Depuis de bien nombreuses années.
-C’est faux, rétorqua le dignitaire. Le royaume a besoin de nous. Il a besoin de moi.
-Tu crois ? murmura la voix d’homme amusée.

Enfin, les sens du Sheikah se réveillèrent. Il put ressentir le froid qui caressait sa peau, tandis que face à lui, dans le noir, quelque chose se matérialisa. Cette chose qui prit, un instant plus tard, l’apparence physique de la princesse Zelda. Mais ses yeux étaient d’un jaune vif démoniaque, et sa peau, devenue d’un blanc cadavérique, laissait transparaître des veines noires sur son visage. Sa chevelure blonde avait même viré au châtain foncé.


-Que crois-tu qu’il va arriver à cette fille ?
disait la Zelda possédée avec la voix de Ganondorf. Ta cause est perdue d’avance, tout comme elle et son prince retenu captif en cet instant ! Tu devrais abandonner une fois encore ton poste, et pour de bon cette fois, avant de mourir en vain pour eux.
-Je les réunirai, puis j’empêcherai quiconque d’à nouveau les séparer,[/b] argua un Orpheos dégouté par la vision de cette Zelda crépusculaire.
-Je vois que tu as mis plus de foi en autrui que par le passé, s’amusa "Zelda" avec un sourire narquois… C’est vrai, il y’a quelques années, tu n’étais qu’un loup vagabond fuyant ses propres antécédents.

"Zelda" changea de forme pour en prendre une autre, celle d’un homme ressurgi tout droit de sa mémoire… Un homme de grande taille, aux cheveux gris attachés en queue de cheval, mais la peau trop livide pour lui, et le regard bleu trop clair.

-Ce n’est pas en prenant la forme de l’homme qui m’a élevé, et que j’ai tué par méprise, que vous saurez me faire reculer. Je ne suis pas faible à ce point, déclara le Sheikah d’un ton détaché.

Cependant, il devait s’avouer son trouble face à l’apparition de son feu père adoptif. Et ce trouble, les Ombres devaient certainement le ressentir.


-Lorsque tu m’as tué, tu es devenu un errant pour plusieurs années, déclara le sosie de son ancien père. Un loup, comme je le disais, qui fuyait ce passé que j’incarne. Puis tu as été recueilli par le couple royal qui, auparavant, n’était pas tout à fait composé du même ménage…

Son père se mit alors à rapetisser, à voir ses longs cheveux s’épaissir et foncer, pour prendre une nouvelle forme…
Cette fois, Orpheos ne put empêcher la douleur de peindre les traits de son visage.


-C’est moi qui t’ai remis sur ce qu’on appelle communément "le droit chemin", poursuivit un jeune homme aux habits nobles de couleur bleue. Un jeune homme qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à celui dont se souvenait Orpheos, avec cette même balafre sur la joue.
-Je…
-Tu as fait preuve de tant de détachement devant ton substitut de père, à l’instant ! disait le garçon avec cette voix familière qui fit frissonner le chancelier. Mais c’est bien normal ; à l’heure présente, servir Hyrule te donne le sentiment de te racheter auprès de lui. Mais lorsque j’étais sur le trône il y’a quelques années, avant que je ne m’enfuie sans t’avertir, tu étais surtout présent pour moi. Tu ne désirais que moi.
-Assez.
-Et maintenant que je ne suis plus là, hors cette volonté de te racheter, il ne te reste plus que l’amitié de l’actuelle royauté. Il n’y a guère plus que ces raisons pour te faire gouverner en tant que chancelier. Tu n’es pas un loup solitaire, Orpheos, tu es un agneau dépendant de son berger…
-ASSEZ ![/b]

La voix du Sheikah, qui rarement s’élevait, retentit cette fois en écho dans le vide éternel qui l’entourait… L’ancien prince, lui, s’évanouit dans le noir en lui laissant un dernier rictus.

-Tu ne peux nous battre… murmura une nouvelle voix éthérée de petite enfant après un silence, davantage inquiétante que les autres.

Tout à coup, une pression s’exerça sur les épaules du chancelier pour le faire plier. Il se retrouva très vite sur les genoux, à devoir résister à une pression spirituelle particulièrement intense et maléfique…


-Ta connaissance des forces d’outre-tombe est trop faible pour cela, dit la première voix d’homme, plus forte. Tu vas maintenant mourir ici, en notre sein !

Des échos de rires éclatèrent de toutes parts autour de lui, au moment où l’esprit d’Orpheos commença à sombrer… Ses sens repartirent, et ses pensées devinrent floues. C’était comme si un profond sommeil le saisissait soudain.

Allait-il mourir ici… ? Sans jamais avoir revu la lumière ?

En tous les cas, le chancelier ne reparut pas dans la salle du trône, et les Ombres y restèrent aussi noires que denses…


Llanistar van Rusadir


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(vide)

"De quel enfer sort donc ce maléfice ?"

Llanistar fixait le spectre qui semblait à l'agonie, poussant des cris muets de douleur, déformant son visage sous la souffrance. La torture d'abord mentale devint rapidement physique et le substitut de Ganondorf offrit un spectacle terrifiant, corps désarticulé luttant pour rester debout et que son essence maléfique autodétruisait. En effet, de ses épaules à ses pieds, des visages semblaient vouloir s'extirper de son enveloppe corporelle maudite, réclamant la liberté et le repos. Le nordique ne parvenait pas à détacher les yeux de cette scène atroce, trop choqué pour pouvoir réagir. Lorsque le visage de Ganondorf tomba en lambeaux sur le sol, il comprit. Il comprit ce que coutait l'allégeance à Ganondorf et comment le Seigneur du Malin traitait ses serviteurs. Le pire des généraux ne torturait pas ainsi le plus simple soldat ! C'était...Inhumain. Une marque du démon. Llanistar frissonna en imaginant que son sort aurait pu être semblable si il avait choisit de rester parmi les ombres. Une marionnette aux mains d'un conteur brutal et sadique. C'est alors que l'homme qui lui avait demandé de prendre le commandement s'adressa à lui.

-J’exécuterai votre ordre de dissiper les ombres, sans faillir. Mais en conséquence, à tous les deux, je vous demande de rester ici. Ne me rejoignez pas…

Avant que Llanistar n'ait eu le temps de réagir, il s'enfonçait dans les ombres, en effet sans exprimer la moindre crainte. Le nordique sentit une soudaine sympathie pour cet homme si brave mais aussi une grande inquiétude. Au fond de lui, Llanistar était terrifié. A demi manchot, ayant utilisé ses dernières réserves de neiges éternelles, dans un lieu pareil...Il ne lui restait plus beaucoup de ressources...Excepté le Vir. Et aussitôt qu'il y pensa, il le regretta. Car il sentit le parasite s'agiter et ramper sournoisement dans son esprit. Le nordique érigea ses barrières mentales et pria les dieux en son for intérieur pour qu'elles tiennent, malgré sa faiblesse tant d'esprit que de corps. Tant bien que mal, il se concentrait pour éviter que le Vir ne passe et provoque en lui une crise...Quand un inconnu à l'allure étrange les dépassa, fonçant vers le Héros du Temps, et jeta des noix mojo dans l'air.

*NON !*

Le flash lui brula les yeux et le fit tomber en arrière. En un éclair, sa concentration s'envola et ses défenses aussi. Alors, il le sentit. Comme un serpent acculant un lapin dans son terrier, le Vir s'insinuait en lui, sournoisement et avec sadisme, dévorant par ci, par là. La douleur fut aussitôt présente, intense, intolérable. Après leur marché d'auparavant, Llanistar avait eu la faiblesse de lui faire confiance et il prit conscience de l'erreur que cela avait été. Quel fou avait il pu être de croire un seul instant à une sois disant bonne nature cachée du parasite. Ce dernier n'était que de la haine, son essence même n'était qu'un concentré de rancoeur et de colère...Qui amenait forcément à la soif de vengeance, de destruction. Un nouveau coup de mâchoire du Vir et il se retrouva à terre, incapable de crier tant son corps ne lui répondait plus. Son regard braqué malgré lui sur les ombres, il en vint à espérer que l'homme en ressorte, triomphant, mais il n'en fut rien. Il devrait se battre seul.

L'air était froid à présent que sa glace avait dissipé les flammes et il utilisa ce froid comme point de départ. Cette crise n'était pas la première et le nordique avait plus ou moins apprit à s'en sortir. Le Vir attaquait l'esprit, l'esprit devait donc se défendre seul et pour ça, il devait se sentir fort et apaisé. Le froid...Le froid lui évoquait la neige. Des torrents de neige, des montagnes recouvertes de ce manteau blanc, immaculé. Les montagnes lui évoquaient Waundel et sa demeure. Là où il était né et avait grandit, comme toute sa famille avant lui. Sa famille...Cela lui évoquait son père. Il se revit, jeune enfant, enchaîné et fouetté jusqu'au sang pour des raisons absurdes et fanatiques...Il devait être purgé du mal qui l'habitait peut être. Il se refusa à se souvenir de son père, le Vir n'en serait que plus fort...Alors il revit sa mère. Belle et gracieuse lorsqu'elle se tenait sur les hauts murs du château dans la brume de l'aube, lumineuse lorsqu'elle dansait avec son époux et qu'elle parvenait ainsi à lui arracher un sourire, maternelle avec son dernier fils comme si il avait été son plus précieux trésor. Il se souvint de sa chanson...

"Why do you weep?
What are these tears upon your face?
Soon you will see

All of your fears will pass away
Safe in my arms
You're only sleeping"

Et tandis que sa voix se mêlait à celle de sa mère, il sentit la détresse du Vir monter et le contrôle lui échapper. La douleur diminua et l'emprise du parasite se fit plus faible. Enfin, il le renvoya dans un coin de son crane et l'étouffa, l'endormant sur le coup. Car si il ne pouvait s'en débarrasser aisément, le forcer à s'assoupir restait possible. Alors, reprenant conscience de son corps, il prit également conscience de la fatigue qui en était ressortit. Il se remit péniblement debout et observa autour de lui. Une crainte le prit qui se vérifia bien vite : L'homme des ombres n'était toujours pas revenu. Décidé de ne plus être inutile et ignorant l'avertissement auparavant donné, Llanistar inspira un grand coup et s'engouffra dans le péril obscur à la recherche de celui qui l'en avait déjà sauvé une fois.


Roshu Aaron


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(vide)

"De quel enfer sort donc ce maléfice ?"

Ces mots fût prononcé par le général et il avait bel et bien raison , un monstre des enfers , crée par le diable en personne ? Le visage de Ganondorf laissa paraître le crâne de la faucheuse , hurlant en silence , la bouche grande ouverte. Le spectacle qu'offrait le seigneur du Malin en dégoûtait plus d'un dans la seul. La chair de sa peau mate se décomponsait ... Roshu était au bord de la nausée , sa tête commençait à tourner . La transformation du Vil et l'utilisation de sa magie était des grands facteurs de la fatigue et de l'évanouissement. Le sorcier s'agenouilla pour profiter d'un bref moment de répit . Son changement est maintenant terminé , ce n'était plus le même homme , une bête endormi dans son corps et son esprit peut-être . Ou son véritable visage ...

La dôme de lumière commence à se dissiper , cela signifie que la ressource magique de garçon était bientôt à sa limite mais les flammes de l'enfer s'était éteinte grâce à la neige du guerrier en armure et ce Ganondorf était occupé à combattre son opposant. Il a pu enlever la Soul Shield sans aucun risque . Mais quand l'homme à la cape d'argent ...


"J’exécuterai votre ordre de dissiper les ombres, sans faillir. Mais en conséquence, à tous les deux, je vous demande de rester ici. Ne me rejoignez pas…"

Roshu ne pouvais pas l'empêcher de s'enfoncer dans ses ombres mais c'était un énième piège tendu par le maître de ces lieux. Pour pouvoir sauvé le prince , il fallait bien dissiper ses ténèbres pour le sauver mais est ce qu'il pouvait les dissiper ? A moins de battre Ganondorf mais le combat risque d'être assez long ... Les flammes ont bien étaient neutralisé par l'homme en armure et cet homme allait s'en occupé d'un autre obstacle mais le nouveau arrivant de ce monde , il a fait quoi ? Rien du tout pour avancer les alliés à sauver l'héritier si ce n'est qu'un champ de force qui ne servait que de prévention. Il continuait à se lamenter de ne pas avoir été utile pour l'instant . Une ombre s'approchait brusquement . Un nouveau arrivant dans l'équipe . Cet homme lança des projectiles . 2 exactement . Roshu ne savait pas ce que c'était mais il produisait un grand flash éblouissante !

" NON "

Ce cri venait de cet homme mais il n'entendait plus rien après , le flash a produit un grand étourdissement. Comme si les nausées n'était pas assez ! Cet homme était un ennemi? Si c'en était un , Roshu peut-être considérer comme mort . Il était à terre , au bord de l'évanouissement , les yeux encore ouvertes , sa baguette encore en main . Il ne pouvais pas bouger . La dernière image qu'il vit avant de s'endormir fût celui du chevalier lutter pour quelque chose ... d'invisible ...

" Frérot ! Relève Toi !! Bon sang tu va te ... "
" Alex ... "

Il était chez lui , sur son lit , dans sa maison ... à Solar . Il se réveilla lentement et il observa avec surprise ses alentours . Sa chambre , tout était comme avant qu'il se retrouve à Hyrule . La voix de son frère venait de la salle à manger. Roshu analysa son corps , il n'y avais rien du tout. Pas de bandage improvisé dans la main droite , ni sur le bras gauche. De nouveaux vêtements et sa baguette ranger dans son étui sur sa commode en bois. Il s'équipa et sortit de sa chambre. Tous ça n'était qu'un rêve alors ? Un rêve très réaliste et surtout toute les personnes qu'il a rencontrer ... dans ce rêve , son subconscient avait crée tout ça...

" Tu continue à rêvasser ? Fini de manger et tu rejoindra ta nouvelle équipe "
" Nouvelle ? Amy et tout ...
" Ah tu connais les noms de tes nouveaux compagnons ? "

Le bol en céramique contenant son lait se renversa à cause du choc .Il est dans un rêve et c'est confirmé ... Son voyage à Hyrule est bien réel . Le combat contre Ganondorf aussi et son évanouissement pareil. Il sortait en courant en dehors de la maison . Personne dans la rue qui est censé être bondé de monde. Après tout , c'est son subconscient qui a tout crée. Maintenant il fallait trouvé un moyen de se "réveiller" . Pendant qu'il réfléchissait sur le moyen de sortir de ce rêve , il repensa à son frère et ses amis qu'il attendait peut-être son retour. Ces images permettait aussi de lui ressouvenir de ses buts principaux. Retrouver cet ancienne magie et aussi continuer ce qu'il avait commencé à son entrée chez les CIS : Eradiquer le Mal ...

Il reprend ses esprits et cet fois-ci dans la réalité. Il ré ouvrit les yeux lentement. Il avait un sérieux mal de crâne causé par le flash de ce nouveau arrivant . En se réveillant , il ne vit plus l'homme en armure , ni le retour de l'homme à la cape . Le général à du rejoindre les ombres. Usant une part de ses dernières ressources magique , il utilisa un petit Fire Ball dans les ombres , essayant de les détruire ou de leur montrer le chemin si ils se sont perdu dans le néant . Il vit sa boule de feu s’effacer dans le noir absolue .


" On se retrouvera ... "

[HRP : Désolé si je change ma couleur de discours sinon on me confondrai avec Llanistar ^^" ]


La charge d'un cavalier était craint de tout homme depuis les temps les plus anciens. Aussi tôt que les Hommes avaient dominé les chevaux, la peur de cette tactique avait persisté, viscérale. Car aucune armure ne protégeait son porteur contre l'impact d'une lance emportée par un mouvement d'une telle force, esquiver restait à la portée des meilleurs combattants uniquement et porter un coup au passage du cavalier relevait de l'impossible. La seule solution était de s'attaquer à sa monture...Ou de rompre la charge. Et ce qui arriva.

A l'instant où les noix mojos éclatèrent l'une contre l'autre dans l'air, la monture du spectre fut prise d'une terreur immense et se cabra dangereusement, forçant son maître à enserrer les rênes fermement et à relâcher la pression sur sa lance. Il lutta quelque instant pour rester en selle avant que la ruade ne s'achève mais l'animal semblait hors de contrôle et sa furie, inarrêtable. Enserrant fortement les flans de sa monture, le spectre devina que tant qu'ils resteraient dans la lumière, il ne parviendrait pas à reprendre le contrôle de la situation. Lui même ne ressentait pas cette affolement. Mort il était, mort était son corps. Ses yeux pourrissaient depuis des années dans une tombe loin de là et aucune lumière ne pourrait l'aveugler tant qu'elle ne serait pas mystique. Un instant, il parvint à diriger le cheval vers les ombres et s'apprêtait à le faire s'y élancer le plus vite possible quand il eut un soudain éclair de conscience. Le Héros du Temps ! Il n'était plus en vu ! Il n'était plus...

L'acier béni déchira sa chair monstrueuse avec autant de facilité qu'un couteau découpe du beurre. Les blessures, il connaissait, les tortures de la mort il les avait vécu mais rien ne l'avait préparé à un tel supplice. C'était comme si toute la souffrance du monde s'était assemblé en un instant dans son bras et ne le quittait plus. Comme si il venait de plonger son bras dans la plus ardente des fournaises et le plus glacial des blizzards, en même temps. Sur l'instant, il crut perdre la raison devant un tel coup mais le second fut la goutte qui fit déborder le vase. La lame ne fit que riper sur sa jambe mais cela lui suffit à ne plus en pouvoir. Abandonnant sa monture infidèle, il se jeta en arrière, dans les ombres. Là où il croyait y être à l'abri, il perçut des murmures inquiétants. Elles doutaient. De lui, de leur maître et seigneur, de tout. Infidèles, elles aussi. Tous infidèles. Tous traîtres. Elles ne voyaient pas, ne comprenaient pas qu'il ne pouvait y avoir de monde sans le grand Ganondorf. La vie n'était que douleur, même lorsqu'on ne la vivait qu'à moitié comme lui et seul le seigneur pouvait apaiser ces douleurs.
Alors rompu par la folie et la rage, il chargea à nouveau la foudre dans ses bras. Cette fois, en raison de sa blessure, le sort fut bien plus ardu à créer et surtout à maintenir. L'énergie du ciel se répandit dans sa blessure et en lui, décuplant sa haine, attisant le feu destructeur en lui. Et alors il déchargea.

Les éclairs se répandirent dans les ombres, en tuant, en blessant. L'un d'eux alla directement exécuté le cheval du spectre et d'autres se dirigèrent vers les intrus. C'était leur faute. A cause d'eux, Ganondorf serait mécontent. Et lorsqu'il était ainsi, il n'apaisait pas les souffrances. Il ne procurait pas ses bienfaits. Mal en point, le spectre avança alors dans la lumière. Un espadon gigantesque remplaçait sa lance de naguère et dans ses orbites vides brulaient deux lueurs bleues. Et tandis qu'il s'affaiblissait au cours de son combat, le cristal de Dun se craquelait, toujours plus.

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Kotaro


Inventaire

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(vide)

Le combattant à l'épée sacrée semblait bien mieux maitriser le combat qu'il n'y semblait. Il était partis à l'assaut bien vite et était parvenu à toucher le Seigneur sombre par deux fois grâce à la diversion de Kotaro qui avait stoppé la charge. La riposte ennemis se faisait maintenant imminente, mais bien qu'elle soit puissante, elle semblait bien peu précise. L'un des éclairs de rage frappa la monture du Cavalier et lui fit rendre son dernier souffle. Kotaro dut cependant faire preuve de réflexes pour ne pas se faire toucher. Même s'il n'avais jamais vu les ravages de tels éclairs, il se doutait que la force qu'incarnait cette entité ne pouvait pas être encaissée par un si faible combattant. En effet la spécialité de Kotaro n'était pas l'endurance ou même le force brute, mais la vitesse et la précision.

Une nouvelle fois, Kotaro plongea la main dans sa sacoches, mais cette fois-ci en sortis de petites étoiles de métal. Le but de la manœuvre de Kotaro n'était absolument pas de mettre à mal l'adversaire, il n'avait pas la prétention de vaincre pareil ennemi. Il voulait le harceler et détourner son attention. Se plaçant sur le coté du Seigneur du malin, il lança deux shurikens en direction des genoux de son ennemi, puis se mit à courir sur le coté pour lui faire face et envoyer des attaques au niveau du visage, puis rua de nouveau sur le coté pour tenter de viser les bras. Kotaro ne lançait pas plus de deux shurikens à la fois, gardant toujours une vitesse de déplacement élevée et une distance raisonnable de l'ennemi pour rester hors de portée d'un coup de l'imposant espadon dont venait de s'armer son opposant. Harceler l'ennemi ainsi avait deux buts: Premièrement il voulait détourner l'attention du Sombre Spectre vers lui et ainsi permettre à Link de trouver des ouvertures dans la garde de l'adversaire, et Deuxièmement d'empêcher l'ennemi de se concentrer et ainsi de lancer de nouveau ses éclairs ravageurs.

Kotaro sentait monter en lui une certaine adrénaline et une envie de combattre qu'il tentait de réprimer. Il fallait qu'il garde la tête froide. Son but était de servir de cible à l'adversaire, et il n'avait pas le droit à l'erreur car le moindre faux pas pouvait mettre ses alliés en danger, voire causer sa perte.


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