De l'histoire d'un Prince et de son enlèvement. - II

Deuxième partie : répartition des combattants.

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Link

Héros du Temps

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(vide)

Douleur vive. L'éclair, dans sa toute puissance, vint cogner l'acier. Violence inouïe, si brutale que l'Hylien ne put réprimer un grognement. Le Monstre frappait avec l'énergie du désespoir, et à l'aveugle. Sot qu'il avait été de jeter son épée en travers de la foudre ! Pourquoi avait-il fait ça, par la grâce des Trois ? Les traits de son visage s'étirèrent en un masque de souffrance, tandis que le tonnerre invoqué par l'Esprit courait le long du fer. La garde le brûlait, et une chance qu'il portait toujours le cuir, sans quoi, il aurait vraisemblablement les doigts noircis par la décharge.
Il poussa un râle presque silencieux, faisant glisser le tranchant tant bien que mal, la magie opposant une résistance farouche au métal, tout béni soit-il. Sans doute l'état de fatigue dans lequel il se trouvait jouait beaucoup sur sa capacité à résister, qu'il s'agisse de la peine, ou de l'opposition. Même si la température avait considérablement chutée, il sentait perler sur son front une sueur nouvelle. Dans une dernière grimace, le blond décida de changer de stratégie : plutôt que de dévier au hasard...

Prenant un peu plus sur lui même, il assura sa prise sur la fusée de la Lame Sacrée. Ses doigts, semblables à quelques serpents vorace et constricteurs, s'enroulèrent autour de la fusée, ignorant la brûlure des éclairs. A l'instar des doigts, ceux-là aussi se trouvaient voraces, léchant d'une langue ardente et électrique la main du garçon. L'acier toujours pointé vers le sol, et un brin masochiste, sans doute, il jeta sa deuxième main dans la mêlée.
Cette fois-ci, il lui fut impossible de retenir une exclamation. Cette main-là était dénuée de toute protection, depuis que Ganondorf lui avait fracturé le poignet, un peu plus d'un mois plus tôt, au ranch. Le gantelet de cuir était resté sur place, et l'enfant des bois n'avait pu se rendre sur les décombres de ce qu'il n'avait su protéger. Et l'absence de toute cuirasse autorisaient les traits bleutés à lui dévorer la main, tandis que la nudité de celle-ci lui évoquait son précédent échec, et... l'inquiétude qui le consumait.
Sans plus attendre, et dans un cri, il porta un coup dans le vide. Excalibur fendit l'air, en droite ligne vers le Spectre.
Quand bien même celui-ci aurait pu se réjouir, l'espace d'un instant, en voyant le Champion de Farore faucher à trois bon mètres de la cible, son éventuel sourire ne serait pas resté bien longtemps.
L'assaut mené par son adversaire revenait une fois de plus droit sur lui, et à la similitude de leur dernier affrontement, allait sans doute commencer une partie de passe-passe. Si, toutefois, le fantôme était suffisamment en forme pour se lancer dans ce genre de combat.

Link s'autorisa une seconde pour souffler. Puis pour jeter un oeil, à l'état de sa main. La douleur le prenait, presque intenable. Il lui était nombre de douleur connue, mais l'intensité électrique avait déchiré sa main, brûlé ses doigts, attaqué son épiderme. Désormais noire sur la quasi-totalité de sa surface, et parsemé de plaies rouges de chair et blanches de pus, sa poigne droite le torturait comme rarement. La gauche avait été plus épargnée, protégée par le cuir, mais les extrémités de ses doigts présentaient des aspects tout aussi repoussants.
Il lui fallut se faire violence pour ne pas poser genoux à terre. La peste soit ce Croisé, et son poison ! En temps normal, défaire cet adversaire là était loin d'être la plus ardue des épreuves. Pour autant, il lui était difficile de tenir debout sans chanceler. Le Porteur du Courage ferma les yeux, en proie à une fatigue rare. Il avait besoin de repos, il le savait. Sheik le lui avait bien souvent répété, mais ce n'était pas un luxe qu'il pouvait s'offrir. Pas maintenant, la nuit n'était pas tombé. Et s'il ne savait s'il s'agissait d'une image, dans cette chansonnette, il préférait l'interpréter comme tel.

Il lança un regard à son compagnon dans la bataille. Un Sheikah, à n'en point douter. L'Hylien plissa un instant les yeux, surpris par les armes de son allié : jamais il n'en avait vu de pareilles. Une question qu'il pourrait poser à son ami, une fois le prince sorti d'affaire.
Ses yeux continuèrent leur course derrière. Il ne restait plus que le garçon aux cheveux bleus, et les deux autres acolytes semblaient avoir disparus. Le Chevalier fit jaillir d'un morceau de bois une boule de feu. Au même instant, au dessus de son crâne, retentit un bruit sourd. Le cristal craquait.
Il tenta de bouger les doigts de la main gauche, mais se rétracta bien vite. Il lui était impossible de faire quoique ce soit avec cette main. Par les Déesses ! Ganondorf et son ectoplasme avait le chic pour faire de lui un estropié !

Le tout de vert vêtu leva les yeux au plafond. Ce plafond qui se perdait dans des hauteurs abyssales, pour s'assurer de l'état de la prison de Dun. Il était impératif qu'elle ne se brise pas dans l'immédiat, ce serait par trop suicidaire. L'état de Loireag ne lui permettrait pas de s'enfuir seul, et l'escorter avec des poursuivants se révélerait vite être une mauvaise idée : comment sprinter avec un Prince incapable de marcher, dans un labyrinthe vivant ?
Fort de cette conviction, et sans perdre de l'oeil le combat que menait l'homme de l'Ombre, face à un spectre désormais armé d'un espadon, il plongea dans la rixe.
De sa seule main restante, il porta trois coups : le premier, horizontale, visait à faucher les jambes au niveau des genoux, le deuxième avait pour objectif de taillader l'épaule blessée, et le dernier ouvrirait sur une diagonale dans le dos de l'adversaire. D'une roulade, le bretteur se déporta jusque derrière son antagoniste, et frappa. D'abord les genoux, puis de nouveau l'épaule, pour enfin terminer par une diagonale, laquelle risquait fort d'ouvrir une plaie courant de la hanche droite à l'omoplate gauche, si son assaut faisait mouche. La peste soit cette obscurité qui l'empêchait de distinguer !


Orpheos


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(vide)

-Zelda… Je meurs…

L’esprit du chancelier de la princesse s’en allait, pour toujours. C’était terminé. Les ombres invoquées par Ganondorf avaient gagné.
Au moins, il mourrait pour avoir tenté de sauver une personne chère à son cœur. Ce cœur qui cesserait bientôt de battre, arrêté par les ténèbres.

Dans le noir et dans ses dernières pensées, il était certain d’être en train de tomber…
Alors, en dernier lieu, il adressa ses excuses à tous les autres. Ainsi qu’à son père défunt, pour ne pas avoir été à la hauteur de sa tâche.


-Pardon…

Il crut là que ce serait son dernier mot prononcé. Mais soudain, une source de lumière jaillit au sein des ténèbres, et passa juste au-dessus de sa tête. C’était une boule de feu, qui dissipa un instant les ténèbres.
Et alors, ce fut comme si elle avait aussi dissipé celles qui embrumaient son esprit.


-Non… attends une seconde… se dit le musicien à lui-même. Tu ne vas tout de même pas abandonner si vite… !

Difficilement, son corps se redressa dans l’obscurité. Mais son cœur battait très fort, comme un signe de défiance aux Ombres qui tentaient de le tuer.
Elles ne tardèrent d’ailleurs pas à se manifester une fois encore.


-Tu refuses de mourir ? susurra la voix de petite fille à son esprit, dans le noir. Ton trépas se fera alors dans de plus grandes souffrances !

Soudain, son corps se tordit de douleur, et son cœur fut comme serré dans un étau à la force impitoyable. Le chancelier ne posa, toutefois, aucun genou à terre cette fois-ci.

-Ce n’est ni en vous attaquant à ma mémoire, ni à mon corps, ni à mon esprit, que vous réussirez à me détruire !
cracha le Sheikah avec hargne. Je suis venu ici pour quelqu’un, et je ne repartirai pas sans n’avoir rien fait !
-Tu es impuissant, abandonne. Personne ne peut nous occire.
-Nous sommes des entités qui accompagneront ce monde jusqu’à sa fin, poursuivit la voix grave. La tienne est proche, accepte-le.

La douleur infligée par les Ombres était intense… Orpheos ignorait ce qu’avait dû faire Ganondorf pour s’assurer de leur obéissance, mais les choses ne lui avaient sans doute pas été faciles. Ce qu’avait dû faire Ganondorf… Tout à coup, le chancelier fut saisi d’une idée qui lui sauverait peut-être la vie.

-Vous n’avez pas nécessairement… à me tuer !
tenta le dignitaire, passant outre la souffrance physique qui lui était donnée. Ganondorf, lui… a su vous faire accepter une alliance par la magie !
-Le seigneur Gérudo est porteur d’un morceau de la Triforce : la force, fit remarquer la voix sinistre d’un jeune homme des Ombres.
-En l’occurrence, il est assez fort pour être notre allié…
-Mais vous…
suffoquait leur victime, dont les yeux s’embuaient de douleur. Vous êtes apathiques ! Vous vous contentez… de lui rester soumises sans agir par vous-même !

Pour la première fois, les Ombres ne lui répondirent pas. Orpheos continua.

-Je peux vous offrir plus de liberté… !

La douleur disparut alors entièrement et en un instant. Le chancelier se reprit, repassant de guerrier à diplomate.

-Avec moi, vous pourrez reprendre un peu plus de droits d’action dans le monde de la Lumière, qu’avec Ganondorf.
-Tu crois pouvoir nous acheter ? Bien naïf tu es,
se moqua la voix grave.
-Je n’ai certainement pas cette prétention. Mais je suis prêt à vous échanger n’importe quoi, afin que vous puissiez libérer le passage à mes compagnons, qui tentent de sauver le prince de mon royaume en ce moment même.
-N’importe quoi, tu as dit ? ironisa la voix de fillette.
-Oui, n’importe quoi. Je n’ai qu’une parole.

Il sembla alors à Orpheos que les Ombres se condensaient, et que leurs échos de voix se mettaient à tourner autour de lui.

-Tu es un homme qui n’a pas peur des risques qu’il prend… Courage, témérité ou folie, peu nous importe, mais nous lisons dans ton cœur que tu es sincère devant les forces que tu invoques.

-Cependant, émergea la voix glaciale féminine, réalise que tu ne seras jamais supérieur à notre actuel maître. Nos forces resteront dans leur plus grande partie avec lui.
-Mais ton marché est honnête, conclut la voix grave.
-Très bien… se réjouit le Sheikah. Libérez le passage dans la salle du trône Gérudo, et je vous offre mon allégeance.

L’air se mit à vibrer autour de lui… et curieusement, sa lyre aussi.

-Orpheos…
déclara la voix de femme. Tu jures donc allégeance…
-Mais par-dessus tout ta soumission…
-Aux forces que nous sommes ?
-…Je jure.

Un grondement surgit alors d’entre les ténèbres, et le corps du dignitaire se mit à bouger sous l’emprise des forces obscures : en même temps qu’une génuflexion forcée, ses bras s’étendirent brusquement en croix. Sous sa cape, la lyre vibrait plus fort que jamais.

-Par le pacte que nous allons signer sur ton corps, et en échange de notre disparition ce soir, tu engages ton âme à se lier avec nous.
-En ayant connaissance que ton ennemi reste notre plus puissant allié…
-Et qu’en utilisant nos forces comme il le fait, avec ta moindre puissance, tu nous seras plus soumis que lui.
-Pour que vous puissiez tenir votre promesse : j’accepte chacune de ces conditions.

A peine ces mots furent-ils prononcés, qu’une douleur intense s’établit dans chacune des moindres fibres de son corps, et dans chacun de ses membres immobilisés. Orpheos hurla à pleins poumons comme jamais. Il avait la sensation que quelque chose ouvrait sa poitrine, et que l’on chauffait son crâne au fer blanc. Il ne résisterait pas, il allait s’évanouir…

-En faisant de toi l’un de nos maîtres…

-Nous te confions donc une part de notre force… Mais ne l’oublie pas !
-Le nocturne de l’Ombre !

Les voix poursuivaient et riaient aux éclats, pendant que leur maître et esclave subissait les plus douloureuses tortures afin de leur survivre. Au milieu de la douleur et de ses hurlements, il crut sentir ces forces l’enserrer jusqu’à l’étouffer. Le pacte se scellait. Dans le supplice…

Puis, l’air cessa de vibrer, les voix de rire, et les ténèbres de l’entourer.

Les Ombres tinrent effectivement leur promesse. Tout le brouillard noir qu’elles formaient jusqu’alors se dissipa, laissant peu à peu la faible lumière de la salle du trône Gérudo reprendre ses droits.
Orpheos ne supporta pas la douleur assez longtemps pour le voir. Le nouvel allié des Ténèbres perdit définitivement connaissance, et s’effondra de tout son long sur le sol dallé, son instrument contre lui, sa cape immaculée recouvrant son corps, qui était sauf de toute injure. Comme si ce même corps avait voulu tromper les autres sur l’état véritable du chancelier.


Llanistar van Rusadir


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Dés l'instant où Llanistar pénétra dans le manteau obscur, il ressentit leur présence. Malgré son affinité naturelle avec l'eau et la glace, le nordique possédait également dans ses veines le Netheliak, le sang des anciennes lignées de l'empire d'Artensyr. Nombreux de ces héritiers ignoraient l'existence même de ce pouvoir en eux mais pas un homme tel que lui. Lui en avait prit conscience jeune et ne l'avait jamais négligé. Plus qu'une magie ou un pouvoir, il s'agissait d'une sensibilité exacerbée aux forces surnaturelles, une proximité hors du commun de son âme avec le monde des esprits. Et lorsque l'enfant apeuré voyait la nuit des fantômes déambuler dans son château familial, la certitude de posséder un don s'imposait déjà à lui. Depuis, il s'était habitué à ce genre d'expérience étrange, en ayant vécu des centaines...

Mais rien ne le préparait à cela. A son entrée dans la grande salle, les ombres ne formaient qu'un manteau épais et surnaturel sapant ses forces et affaiblissant son esprit. La majorité de ces entités semblait ne pas exister en dehors d'une masse compacte et informe...A présent, elles s'étaient réveillées. Llanistar les sentait. Sitôt qu'il était entré en leur sein, des milliers de regards s'étaient porté sur lui et le dévisageaient à présent. De la colère. De la rancoeur. Et une soif immense, de tout. La base de toute ambition : le désir, l'envie. Et si la lumière se complaisait dans sa propre lueur, les ombres désiraient s'étendre toujours plus. Là où la lumière se faisait faible, vacillante, elles la harcelaient, la rongeant autant qu'elles le pouvaient. Pas étonnant qu'elles servent un homme comme Ganondorf. Ce genre d'homme était une flamme immense se comportant comme une ombre et jouant avec les ombres qu'elle créait. Le Seigneur du Malin ne se cachait pas, comme la lumière. Mais il ne serait jamais satisfait, comme les ombres.

Le nordique se rappela subitement que le dénommé Orphéos devait se trouver seul et isolé au sein de cet univers sombre, coupé du monde. Sans doute aurait il besoin d'aide. Un instant, Llanistar avait pensé que l'homme savait ce qu'il faisait en entrant dans ces ombres mais...Trop de temps avait passé sans qu'il ne montre signe de vie. Trop de temps pour que la situation soit rassurante. Surtout que les yeux qui le fixaient reflétaient toujours des émotions sombres et l'influence de leur maître. Prit d'une sourde angoisse, il avança en leur sein, les yeux fermés. Les ouvrir ne l'aurait pas aidé, entouré qu'il était par cette brume obscur. Au contraire, il se devait de faire abstraction de ce qu'il voyait. Le Netheliak était un don de l'esprit et les sens n'avaient rien à faire là dedans. Après quelques pas, il se stoppa. Il sentit une ombre glisser dans son dos...Comme joueuse. Il s'éclaircit alors la voix et parla gravement.


 « Qui se tient là en mon arrière ? »

L'ombre ne répondit pas, se contentant d'un long et sinistre grincement. La colère l'habitait, sans aucun doute. Elle ne l'écoutait même pas, alors qu'il s'efforçait de parler à la manière des esprits. Et si on ne pouvait discuter avec elle, il fallait l'affronter...ou la fuir. Et Llanistar se sentait encore trop faible pour se battre. Soudain, un impact dans son ventre lui coupa le souffle et vida l'air de ses poumons. Il suffoqua quelques instants avant de sentir l'ombre lui revenir dessus. Aussitôt il se jeta à terre, sans réussir à amortir sa chute. Il avait trop forcé sur son corps, il le sentait. La douleur revenait dans sa blessure au poignet et de violentes crampes le prirent dans ses muscles. Avec horreur, il sentit l'ombre passer au dessus de lui et lui tourner autour... Puis disparaître !

La foudre passa quelques pouces au dessus de lui à peine et calcina dans l'instant son adversaire. Le spectre de Ganondorf ! Sans le savoir, ce dernier venait de lui sauver la mise. A présent, Llanistar sentait les ombres hésiter, douter. Lorsqu'il se releva, elles s'écartèrent avec prudence. Et alors qu'elles perdaient du terrain, en proie à un conflit intérieur, il sentit Orpheos. L'homme était en difficulté, le nordique le percevait également. Il marcha aussi vite qu'il le pouvait en direction de l'aura perçue. La douleur ne s'était pas dissipée mais le danger lui se faisait plus distant. Et à l'instant où il vit son compagnon, les ombres se retirèrent. La salle fut vidé de l'obscurité surnaturelle qui l'habitait auparavant, en quelques instants et sans résistance...Comme si les ombres elles mêmes acceptaient cela. Llanistar accourut alors vers Orpheos, ignorant ses souffrances et sentit aussitôt le pouls de l'homme inconscient...Il vivait, puisse ses dieux être loués ! Avec une dernière pensée pour les ombres et la manière étrange avec laquelle elles avaient déserté le lieu, Llanistar prit un bras de son compagnon et le hissa sur son dos après avoir rangé la harpe de ce dernier. Enfin, il entreprit de le ramener vers les autres combattants de la couronne.

Le trajet fut rude et lui parut une éternité mais il déposa finalement le chancelier sur le sol prés de l'entrée de la grande salle, à l'abri d'une attaque du spectre. C'est là qu'il vit la fissure dans le cristal du prince, encore haut au dessus d'eux. Si il se brisait complétement, le pauvre pourrait chuter et se tuer sur le coup. Alors, il interpela le combattant qui était intervenu en lançant les noix mojos.


« Toi ! Regarde le cristal ! Les chaînes qui le retiennent sont reliées à un levier prés du trône de Ganondorf ! Actionne le ou bien le prince pourrait ne pas survivre à sa libération ! »

Il rageait de ne pouvoir s'en occuper lui même mais c'aurait été folie, il en était conscient. A bout de forces comme il était, il ne serait qu'un poids. Aux autres de faire le nécessaire, il avait fait sa part du travail.


Roshu Aaron


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Toujours à terre , Roshu se releva lentement , avec l'esprit toujours embrouillé dû à son voyage dans les limbes. Les images qu'ils virent , ce sont les ombres qui font toujours obstacles . Sa boule de feu a eu aucun effet sur les ombres . Le jeune mage ne savait pas ce qu'il devait faire . Foncer dans les ombres et risquer une fois de plus sa vie ou rester sur place à attendre un autre évènement . Roshu a prit quelques seconde pour réfléchir et vu les circonstances , il allait dans les ombres . Mais une foudre venant tout droit des ténèbres fonçant sur Roshu . Et il esquiva de justesse avec quelques cheveux brûles au passage . Ce sort foudroyant n'empêchait pas la détermination de Roshu d'entrer dans les ombres pour essayer de les sauver . Quand tout à coup les ombres disparaissent de la salle. Il revit le général avec dans ses bras , l'homme a la cape d'argent évanoui

Roshu marcha vers eux. Son esprit recommence à s'embrouillé , sa vision devient flou. C'est une des conséquences quand sa réserve de magie atteint sa limite . Il s’assoit à terre , mit sa main sur sa tête. Il commençait à avoir une grosse migraine . Les toutes dernières images qu'il vit son le chevalier en tunique verte combattre Ganondorf , le cristal où est enfermé le prince en train de se fissurer et le nouveau arrivant allant vers un levier ...


[HRP : Je poste pendant que je suis en pleine forme ( pour l'instant ^^") et pour annoncer que Roshu est hors circuit ]


La fureur du spectre se déchaîna lorsque le Héros du temps lui renvoya son attaque. A nouveau un souvenir vint s'imposer à lui, le torturant par sa persistance. Cette fois là, il avait faillit. Il avait usé d'une magie trop puissante pour lui et que le gamin avait su retourner contre lui. La défaite avait alors été humiliante...Et douloureuse. Car son maître l'avait abandonné. Et même pire : banni par delà les dimensions de l'ordre, dans le chaos. Là, les forces terrifiantes qui y régnaient lui avait fait connaître un enfer pire qu'il n'en avait jamais connu. Sans temps ni espace, il ne lui restait alors plus que la souffrance...Et l'espoir mince que son maître reviendrait.
C'est ce qu'il avait fait. Ganondorf l'avait retrouvé et lui avait donné une seconde chance. Le spectre en avait été si heureux qu'il avait promit de faire tout ce que son seigneur lui demanderait, sans poser la moindre question. Mais il était si proche d'échouer à nouveau...De le décevoir une nouvelle fois.

Non ! Ca n'était pas possible.
Il tendit le bras lorsque le trait de foudre arriva sur lui et l'aspira en lui sans difficulté. Cette fois il n'userait pas de magie. L'erreur avait été faite une fois, pas plus ! Il saisit à deux mains son épée à deux mains et se tint en garde, face au héros du temps. Le reste n'avait pas d'importance. Rien n'existait à ses yeux hormis leur duel. Un duel dont il sortirait vainqueur. Ainsi, Ganondorf serait content de lui et il le protègerait de toutes ses souffrances ! Rien que cette pensée l'emplissait d'impatience et d'excitation. Il était sur d'en pleurer de joie lorsque cela arriverait. Plus de souffrance, plus de voix dans sa tête et de monstres à l'intérieur de son corps. Il serait sauvé par son roi.

C'est alors que Link attaqua. Le premier coup fut prévisible et le spectre rabattit aussitôt sa lame le long de sa jambe pour parer l'épée de légende visant ses jarrets. Mais ensuite le héros se décala sur la droite et trancha vivement à l'épaule déjà blessée. Meurtrie par sa plaie, le non-mort ne fut pas assez rapide et l'acier béni le brula à nouveau de sa pureté...Le laissant sans réaction pour le troisième coup. Ayant poursuivit son décalage à la droite de son adversaire, Link trouva l'ouverture vers son dos et frappa. La lame ouvrit une plaie tout le long de la colonne du Spectre qui hurla toujours silencieusement. La mort s'approchait à nouveau. Pas celle du repos et de l'apaisement. Celle de la douleur et des tortures sans fin. Refusant cette idée, il se retourna vivement et envoya un violent coup de tranche de son épée...Dans le vide. Link avait roulé de sorte à se trouver derrière lui. Il estoqua dans les tendons du genoux gauche qui céda sur le coup. Ainsi chutant, le spectre n'eut pas le loisir de se retourner et sentit à nouveau la lame purificatrice passer en lui, deux fois. Des larmes de sang lui vinrent tandis qu'il sentait sa vie le quitter et son âme s'éloigner à nouveau de ce monde. Et dans un dernier acte de foi envers son maître, il se retourna et se précipita sur la lame de légende. L'acier béni le transperça au coeur mais la propre lame s'abattit vers l'épaule du héros du temps...Et il chuta.

Gisant sur le sol, ses dernières sensations furent celles d'un feu destructeur et de son sang qui s'écoulait, encore et toujours. Sa vie le quittait en même temps que ses dernières forces et tandis que le cristal achevait de se briser, annonçant la chute du prince quelques instants plus tard, le spectre sentit la présence spirituelle de son maître.


"J'ai essayé maître."

"Tu as fait ce que j'attendais de toi."

Et en un soupire, il disparu.

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Kotaro


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Les attaques de Kotaro n'avaient absolument aucun effet contre le combattant à l'espadon. Ses attaques n'attiraient même pas l'attention du Cavalier du désert. Il savait que sa stature ne lui permettrait pas de recevoir un coup du Gerudo et qu'il ne pouvait donc se permettre de passer au corps à corps. Alors qu'il pensait de nouveau être inutile, il vit le combattant en vert continuer son assaut. Il parvenait à toucher et trancher leur ennemis, et Kotaro savait qu'il pouvait compter sur lui pour le finir. Alors qu'il s'apprêtait à retourner à la charge, espérant toujours détourner l'attention du Seigneur du Malin, une voix lui parvint de l'extérieur du duel.

« Toi ! Regarde le cristal ! Les chaînes qui le retiennent sont reliées à un levier prés du trône de Ganondorf ! Actionne le ou bien le prince pourrait ne pas survivre à sa libération ! »

C'était l'un des trois hommes qu'il avait dépassé tantôt, d'ailleurs celui qui venait de l'appeler tenait sur son épaule le joueur de harpe à la cape blanche qu'il avait vu dans la bibliothèque, et qui semblait en bien piteux état. Il voulut lui porter secours, cependant il ne pouvait se permettre de perdre trop de temps.

Kotaro se mit à regarder autour de lui. Son masque ne permettait pas aux autres de suivre avec précision son regard, mais Kotaro trouva le prince dans son cristal fissuré. Il suivit alors les chaines qui le retenaient jusqu'au levier et s'y précipita en tentant de garder une distance raisonnable avec le combat qui faisait toujours rage. Il agrippa alors le levier et le fit basculer pour faire descendre le prince des hauteurs de la salle. Ne voulant prendre aucun risque, il se posta sous le cristal, prêt à saisir le prince si celui-ci venait à tomber. Il se plaça simplement en coin de la salle, afin de pouvoir suivre la descente de la chaine sans tourner le dos au combat, mais alors qu'il y jetait un rapide coup d'oeil, il vit le Gerudo tomber. Laissant échapper un soupir, il releva alors les yeux, préférant garder le prince en vue au cas où celui-ci tomberait. Kotaro avait bien regardé autour de lui et savait qu'il pourrait prendre appui sur le trône pour attraper le captif en l'air si le cristal se brisait trop tôt. Il espérait juste ne pas se faire attaquer alors qu'il sécurisait la descente du prince.


Dun Loireag Dragmire


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Complètement isolé du monde extérieur et dans l'incapacité même de se faire comprendre, Dun n'était que simple spectateur de l'affrontement épique prenant place sous ses pieds. Il montrait toutefois un calme étonnant, semblant déjà connaître l'issue de cette folie sanglante : Aussi puissant que voulait l’être le Spectre de Ganondorf, il était désavantagé contre tant de royalistes, et la présence du Héros du Temps suffisait à réduire à néant tout espoir pour le Reflet du Malin. Etant donné le grand nombre de ses sauveurs, le jeune Prince s'était attendu à un combat désordonné où chacun porterait ses coups dès qu'il l’aurait pu, mais il n'en fut rien.
En effet deux groupes se formèrent rapidement : Dans un premier temps, Link et Kotaro firent face au Fantôme; tandis que le reste mené par Orpheos s'acharna à éteindre les flammes et repousser les Ombres afin de s'approcher du Prince. La présence de son ancien maître avait d’une certaine façon surpris Dun, tandis que l’ombre d’un remord – néanmoins non suffisante au point de lui faire regretter ses décisions - naissait en lui en constatant les efforts déployés par ces guerriers : Sa vie valait-elle la peine de s’engager dans une lutte si désespérée ? D’une certaine façon, il était sûr que tous ici se poseraient la question tôt ou tard. C’est d’ailleurs à cause de cette culpabilité qu’il suivit attentivement le Chancelier des Beaux-Arts s’avancer vers les ombres, tout en délaissant temporairement le combat qui se tenait entre le Champion de Farore et l’Envoyé du Malin. Qu’allait-il faire, tenter de repousser les Ténèbres ? Cette barrière de malignité était emplie de mystère, même pour Dun : Il ignorait de quoi elle était constituée, ce qu’il se passait si on entrait en contact avec elle, et pire encore, s’il était possible de la détruire avant de l’être soi-même. Ce fut pourtant sans hésitation qu’Orpheos s’y enfonça et se coupa du monde extérieur, d’une certaine façon semblablement à son disciple. Ce qui s’y déroula resta un mystère pour tous, et le Prince ne l’apprendrait sans doute qu’après la bataille, de par la bouche même du musicien - ou de Ganondorf, si les royalistes s’avéraient vaincus-.
Quoique cette éventualité se réduisait fort heureusement pour la Famille Royale de minute en minute. En effet, le masque du Spectre était tombé et l’affrontement avec le Héros du Temps et son compagnon avait redoublé d’intensité. Néanmoins, la rage sourde que ressentait l’ennemi contrastait merveilleusement avec la colère froide du garçon de la Forêt, et ce dernier reprit peu à peu l’avantage. Ainsi donc voilà un combat mené par Link ! Blessé, affaibli, et épuisé, ce dernier trouvait encore et toujours le Courage de combattre, ce qui d’ailleurs semblait faire enrager encore plus son adversaire qui multipliait les erreurs et les étourderies. Et même s’il semblait loin d’être au meilleur de sa forme, Dun comprit pourquoi le Héros du Temps portait un tel titre, car sa dextérité au combat ne faisait que confirmer ses faits déjà accomplis. Frappant du poing le cristal qui le cloîtrait comme un vulgaire prisonnier, Dun donna l’impression -vu de l’extérieur- qu’il désirait s’échapper, chose improbable au vu de sa position dans l’affrontement actuel. L’explication était plus simple, il avait été surpris : Les Ombres se retiraient soudainement de la salle, redonnant à cette dernière un souffle de lumière.
Du reste, c’était l’action conjuguée de Llanistar et de Roshu Aaron qui leur permirent de ramener Orpheos saint… et sauf ? Le prix à payer afin de dissiper la brume maléfique fut fort lourd : Portant son maître sur son dos, le guerrier du Nord alla se réfugier dans un coin de la salle, visiblement à bout de force, alors qu’Orpheos semblait presque mort. Ils avaient atteint leur but, comme tout défenseur d’Hyrule se devait de le faire, bien qu’au risque de leur vie.
Soudain, un éclair de foudre frôlant le cristal rappela Dun à la réalité : Link continuait inlassablement de multiplier les assauts face à l’ennemi apparent du Malin, et la lame purificatrice arrachait des cris horribles à l’apparition ! Cette dernière semblait désespérée, triste, et en colère… Elle ressemblait presqu’à un humain à vrai dire. Mais le jugement de la lumière fut implacable et bien qu’il put dans un dernier souffle blesser le Héros, celui-ci lui avait transpercé le cœur, à supposer qu’il en eut un.
Un soupir, un dernier râle, et le corps du Spectre disparut. Dès lors, les choses changèrent pour Dun. Comment l’expliquer… ? Ce fut comme si la salle s’emplissait tout d’un coup d’air frais maintenant que les Ombres étaient bannies par la Justice apparente des royalistes. Et puis… La chute. Oh oui, la chute. Fort heureusement, Kotaro avait pris les devants,et le cristal n’était plus aussi élevé qu’avant : Dès que sa prison écarlate se brisa, le cœur de Dun manqua un battement tandis que plus rien ne le soutenait, jusqu’à ce que soudainement il soit rattrapé par l’homme masqué.

Les débris plus légers de sa prison leur tombant toujours dessus, l’ex-prisonnier ne laissa toutefois pas à Kotaro le loisir de souffler. Car lui saisissant soudainement le col et n’attendant même pas d’être sur ses deux pieds, le Prince pu enfin parler librement… hurler plutôt :


« C’EST UN PIÈGE ! »


Son cri raisonna dans la salle comme le clocher du Bourg d’Hyrule : Fort et puissant. Essoufflé comme s’il venait de faire un grand effort, le Sorcier remarqua que les artifices du Seigneur du Malin faisaient encore office sur lui malgré la disparition du Fantôme : Son corps était recouvert d’ecchymoses et du rouge teintait ses vêtements en loque. Prenant appui sur Kotaro tandis qu’il se remettait debout, le jeune homme prit la parole tout en serrant rageusement la dague paralysante qu’il portait à la ceinture, donnant ainsi l’impression qu’il était en proie à une colère sourde : Contre le Seigneur du Malin bien sûr, mais aussi contre lui-même. Cet emportement apparent s’accentua encore alors qu’il parla de nouveau.

« Je n’ai ni le temps, ni la force de vous expliquer en détail cette machination orchestrée par le Seigneur du Malin. Mais tout le temps où j’ai été séquestré ici, j’ai été témoin des desseins de Ganondorf, d’un plan qu’il a mis au point aux côtés d’un autre Seigneur. Je suis désolé… Je suis sincèrement désolé, mais toute cette bataille n’avait qu’un but et ce depuis le début : Créer une diversion. Il s’est ri de moi. Il s’est ri de vous. Il a joué avec nous. »

Reprenant son souffle tandis qu’il avançait en prenant appui sur Kotaro, Dun s’approcha des combattants victorieux de la feinte de Ganondorf.

« … Cette diversion lui a permis de s’ouvrir la voie vers son véritable but, le Porteur d’une Triforce. Je ne suis même pas sûr que ses propres soldats soient au courant, mais mes craintes les plus horribles se confirment au vu de l’absence de Ganondorf. Vous avez vaillamment combattu face aux dix alliés du Malin établis ici, mais ce dernier en a profité pour se diriger vers le château dès votre arrivée. »

Cette annonce devait sans doute faire l’effet d’une douche froide aux guerriers présents ici, mais toute cette mascarade prenait vraisemblablement tout son sens : Le Prince n’était qu’un leurre. Mais alors…

« Je vous en supplie. Je réalise fort bien que vous avez donné tout de votre courage afin de parvenir ici… Mais par pitié. Sauvez-la. Sauvez ma FEMME ! »

Il trébucha et s’étala par terre sur ces derniers mots, apparemment incapable de bouger alors que les illusions agressantes qui l’ornaient suintaient de toute part. Respirant lourdement, la nouvelle désastreuse dont il était le porteur était lourde de conséquence : Dépouillé de ses soldats, mais aussi maintenant de ses guerriers les plus fougueux, la Princesse était désormais abritée par un château sans défense. Se relevant péniblement, le jeune homme continua.

« Vous, guerriers inconnus à la recherche de gloire, ou protecteurs d’Hyrule dans ses heures les plus sombres, je vous le demande solennellement. Venez à l’aide de celui que vous avez libéré, et portez maintenant secours à celle qui vous a mandaté. Car si le bastion de votre propre capitale tombe, je gage que l’espoir mourra dans le cœur de beaucoup. Vous êtes leur lumière, vous êtes leur futur, vous êtes… notre seule salvation. »

Courbant la tête, faisant fi de tous les rangs royaux du monde et parlant d’homme à homme avec ses sauveurs, le jeune homme fini par s’agenouiller : Il ne serait pas des sauveurs de sa propre femme. Pathétique. Les vices du Seigneur semblaient ancrés trop profondément en lui et cela, il ne saurait s’en guérir en si peu de temps. Incapable de mener l’ultime assaut contre Ganondorf, il s’adressa toutefois une dernière fois à Link.

« Néanmoins, Héros de la Forêt, je ne puis vous demander de prendre part à cette ultime rempart. Je gage qu’il vous en coûte autant que moi qui ait subi les vices de ce Seigneur Putride, mais faites preuve de sagesse : Vous avez enchaîné les affrontements avec Ganondorf ou ses plus forts serviteurs ces derniers temps, votre corps est tout aussi las, sinon plus, que ceux qui vous ont accompagné. Dans ces conditions, il serait folie que de vous laisser vous engager dans un affrontement divin où votre adversaire aurait l’avantage, au vu du pouvoir que vous vous devez de protéger. »

Ils n’avaient en effet plus le choix. Prince enchaîné ou Héros porteur d’un pouvoir qu’il ne pourrait protéger, le seul « espoir » - si l’on peut dire ça – subsistait dans les combattants inconnus de tous. De plus, Dun regardait gravement Link dans les yeux. Bien sûr, il avait entièrement confiance envers les autres combattants –son propre maître était même là, inconscient !-, mais le Prince se devait de lui apprendre une nouvelle. La pire de toutes. Celle qui faisait trembler Dun alors qu’il attentait la réponse de ces guerriers déjà exténués, que l’heure passait, que la chute de sa femme approchait, et que le Seigneur des Ténèbres devait à tout pris être rattrapé.

[AW FUCKING SHIT, DEUX POSTS EN UN ET LA PAROLE ENFIN ACCORDEE AU BOUT D'UN RP AUSSI LONG, CA M’A FAIT MAL ! TT_TT]


Link

Héros du Temps

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Son épaule supporta le poids du Spectre, alors même que l'acier avalait le tissu, scindait les mailles et déchirait sa chair. Il se plia légèrement en deux, soutenant tant bien que mal le cadavre de son ennemi, empalé sur la lame sacrée. L'étreinte mortelle qui liait les deux combattants ne l'autorisait pas à voir quoique ce soit d'autre que le corps pourri (et en lambeaux) de l'émissaire. Sublime grimace que celle qui ornait le visage du Héros. Sa main, noircie par la foudre, s'était de nouveau enroulée contre la fusée de son épée, en dépit de cette douleur austère. Son sang, chaud, coulait doucement. Il le sentait, mouillant son épaule, comme son torse, tâchant sa tunique de traces carmins, qui sur le vert-espoir, se teintaient d'un rouge plus proche du noir. Sale plaie, il le savait là.

Il avait l'impression de s'enfoncer, plus l'ectoplasme s'affalait sur lui. Comme s'il traçait un véritable sillon, à chaque centimètre qu'il reculait, ployant sous la masse de ce cadavre, pourtant supposé fantomatique. Ses pieds, en appui sur la pointe uniquement, il contenait aussi bien qu'il lui semblait possible les restes de son ennemi.
Le blond savait qu'il perdait du terrain, doucement, mais sûrement. Il était cambré, et luttait pour ne pas chuter, s'appuyant sur la Créature autant qu'elle ne s'appuyait sur lui, et profitant de la garde de son épée comme d'une poignée, pour se maintenir debout.

Le combat silencieux et quasiment immobile qui se donnait entre un mourant et un estropié était sans doute tout aussi éprouvant que le reste de leur affrontement, voir peut être même plus violent que tout ce qui avait eu lieu auparavant.
L'Hylien était déjà trempé de sueur, et dorénavant, sur son corps et ses vêtements (désormais presque guenilles) se mélangeaient en un dosage subtil, mais sans doute peu agréable à l'odorat, l'hémoglobine et le produit de cet effort associé à cette chaleur. Ses muscles bandés pour résister, il décela enfin une faille.

Celui qu'on avait parfois appelé Fils-de-Personne joua des épaules. Percutant du plus fort qu'il pouvait avec la droite, il recula la gauche, pour mieux s'arracher à cette embrassade fatale. Le sosie de Ganondorf parti vers l'arrière, avant de disparaître dans un dernier murmure que le Courage n'avait eu loisir d'entendre.

Le fer raisonna contre les mornes pavés de cette sinistre salle du trône. Ses mains n'avaient su tenir plus longtemps l'Épée de maître, comme ses jambes ne le portèrent pas plus. Il s'effondra, ses genoux heurtant avec violence la pierre, en proie à une douleur sourde. Les yeux rivés sur le sol, l'échine brisée, le dos courbé. La dextre droite tenue par la gauche comme pour soulager une souffrance qu'il ne parvenait déjà plus à supporter. Le regard vidé, et l'espace d'un instant, absent.

Le Garçon de la Forêt ne savait pas que derrière lui les trois hommes en avait fini des flammes et des ombres. Pas plus qu'ils en avait payé le prix. Il ne savait pas non plus que sous peu, Dun poserait pied à terre. Tout ça lui était visible et invisible à la fois. Sans avoir à être prisonnier du cristal, ou d'être victime de l'obscurité pour être réellement coupé du monde. Cette douleur – qui l'assaillait à la mâchoire, puis frappait à l'épaule, avant de courir jusqu'à la main opposée pour enfin attaquer sa jambe – semblait ériger entre lui et l'extérieur une sorte de mur imperméable.
Bientôt, ses chausses elle même furent imbibées de sang. Gouttant au sol, le liquide carmin rencontra la seule résistance de ses bottes de cuirs, là où tous les autres tissus ne manquaient pas de se colorer d'un nouveau ton rouge.

Un piège, hein ? Comme s'il n'avait pas compris, ça. Le Champion de Farore se surprit à sourire discrètement (quoiqu'un poil moqueur), son visage toujours pointé sur le sol, en silence. Depuis le départ c'était l'évidence même. Le Seigneur Noir n'avait d'autre objectif que d'affaiblir le Royaume et la Couronne, et c'était bien chose faite. Il n'aurait su dire combien étaient tombés pour porter secours au Prince (et peut être était-ce mieux comme ça, au vu de sa réaction dans la Grand-Salle.), mais nul doute qu'ils se comptaient par dizaines et en suffisance pour porter à la Sainte-Terre des Déesses un coup comme rarement.
Le reste des mots lui échappa magistralement, tandis que s'effaçait son sourire, au profit de cette grimace qui tordait son faciès.
Il parvenait à peine à saisir la fébrilité du Prince, dans ses propos. Tout juste à sentir son angoisse. Rien ne semblait pouvoir le tirer de cette léthargie. Pas plus la crainte du monarque que sa colère, somme toute.


« Sauvez ma FEMME ! »[/color]

Link ne releva pas la tête, mais ces trois mots surent l'atteindre mieux que n'importe quel discours. Sa main gauche eu tôt fait de lâcher la droite (toujours aussi douloureuse) pour venir chercher la poignée de l'Épée de légende. La pointe de l'acier béni posée sur le sol troubla la marre de sang, au pieds du Héros, tandis qu'il écoutait désormais sans plus rien manquer la moindre miette.
Ganondorf, dans toute sa bassesse, et toute sa lâcheté, ne put-il s'empêcher de penser, mais aussi dans son génie. Car tout aussi fou et – parfois – couard qu'il pouvait être, le Gérudo restait un stratège militaire sans équivalent. Chaque assaut était si bien préparé, que c'en était effrayant.
Et, pour autant, ce qui scotcha l'enfant de la Forêt plus encore que toute la vilenie du Seigneur Noir restait le discours que Loireag lui destinait à lui seul. Il... Il lui était impossible d'accepter... Non..! D'imaginer accepter abandonner la Princesse, sa presque-soeur, aux mains de la Force. Il ne pouvait tout simplement pas y penser, et pourtant, malgré cette fureur qui dansait au fond de son regard, force était de reconnaître que le monarque Hylien avait raison. Tout en écoutant, (encore, toujours) il contemplait dans la flaque le reflet de son impuissance, guerrier estropié, combattant affaibli, homme saigné. Rien ne pouvait contredire cette évidence, et même avec tout le Courage du monde, il n'aurait pu sauver Zelda des griffes de personne dans cet état.


"Je..." Commença-t-il, sans pouvoir terminer, interrompu par un nouvel instant de faiblesse. Les Ombres, semblerait-il, n'avaient pas supprimer la totalité du poison d'Esar...


Llanistar van Rusadir


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Llanistar s'adossa à l'un des piliers, exténué. Il savait que rien de plus ne pourrait être exigé de lui en ce jour. Le guerrier et le mage avaient trouvé leur limite et ils sentaient leur corps commun se vider de ses forces, alors qu'il se relâchait à côté d'Orphéos et de Roshu, tous deux inconscients. Le sommeil appelait le nordique mais il s'y refusait. Même si il n'y pouvait plus rien, le combat se poursuivait à l'autre bout de la salle de trône. La situation restait trop périlleuse pour prendre le risque de s'assoupir. Cela ne lui plaisait pas mais il savait que les vies de ses compagnons évanouis lui revenaient. Comme lorsqu'il était soldat et se battait avec des frères d'armes. Des hommes d'honneurs ne se laissent jamais tomber, qu'importe le danger. La vie était le bien le plus précieux d'un guerrier sur le champ de bataille et la préserver imposait aussi d'aider son prochain. C'était à cette école qu'il avait grandit, c'était la façon avec laquelle il traitait ces hommes, de ses débuts en tant que capitaine à son heure de gloire en Maréchal. Il saisit le poignet de cet homme qui avait chassé les ombres et garda ses doigts sur son pouls. Il vivait, pas en excellente forme mais il pourrait survivre...Si le Héros du Temps gagnait son duel.

Llanistar releva alors la tête et observa les combattants encore debout. Le Spectre se démenait comme un possédé mais il semblait avoir souffert de nombreuses blessures sérieuses. Dans un dernier espoir dément de terrasser son adversaire, il se jeta sur la lame du Héros qui l'acheva sur le coup mais subit également un coup lourd.
La chute du chevalier noir provoqua la rupture du cristal du Prince mais ce dernier fut sauvé autant par ses propres moyens que par l'intervention salvatrice du Sheikah. Et pendant qu'ils se remettaient du choc, le nordique fut terrifié par une vision infernale. Au dessus du spectre se dressait Ganondorf, sous la forme particulière des avatars. Le Seigneur du Malin n'était pas là...Mais il savait tout. Ca ne pouvait signifier qu'une chose !


"C'EST UN PIEGE !"


Le prince s'était relevé et malgré les tourments qu'il avait subit, il se tenait droit pour annoncer à tous ce que Llanistar venait d'entrevoir. Comment avaient ils bien pu se laisser duper ? Toute la troupe était entrée dans la citadelle, aucune soldat n'était resté pour garder la porte du désert ou la plaine. A présent que la troupe de Darknut avait réduits leur nombre, le château serait désarmé face à un assaut du seigneur gérudo ! Mais comme pour le Héros du Temps, le nordique dut bien s'avouer incapable de reprendre la route. Physiquement, il en était incapable, l'évidence s'imposait à lui...Mais son devoir l'empêchait également de s'en aller.
Avec une grimace de douleur, il se redressa et alla à la rencontre du trio. Le long d'un mur de la salle, une porte s'ouvrit en grand, dévoilant les combattants qui s'étaient perdus dans les ombres. Ils avaient donc pu entendre la supplique de Dun. Le héros du temps venait de s'évanouir, dans les bras du prince. Llanistar l'observa avec une pointe de compassion. Un enfant presque, par quel jeu sadique des dieux se trouvait il être la pièce maîtresse d'un jeu d'échec qui le dépassait totalement ? Un tel destin sur des épaules si frêles, se pouvait il plus grande injustice en ce pays? Le nordique releva la tête et fixa Kotaro, l'air grave.


"Secourir la princesse est notre priorité à tous. Sheikah, tu te trouves en assez bonne forme pour poursuivre Ganondorf et tenter de l'arrêter ! Que chaque homme ou femme en ce lieu qui s'en sente les forces agisse de même !"

Il avait conscience de prendre le pas sur le prince et sur les autres chefs de l'expédition...Mais les décisions devaient être prises rapidement. Et Llanistar le déplorait mais ce pays ne semblait pas compter d'hommes d'action, de militaires formés à la guerre et à réagir la tête froide à des situations brulantes. Peut être pourrait il essayer de changer cela si ils survivaient à ce jour ! Du moins, il l'espérait.

"Prince, rejoignez moi à l'hôpital de fortune dans le hall dés que possible. J'y emmène mes deux compagnons."

Sans attendre plus de réactions de Dun Loireag, il se rendit vers les deux blessés et, l'un après l'autre en raison de sa main manquante, les transporta sur son dos dans le hall. Heureusement, peu d'hommes avaient quitté ce monde pendant le duel, ce qui lui redonna un semblant de volonté. Tout n'avait pas été fait pour rien. La princesse était en danger mais le prince était sauf. Sans doute n'avait il pas tarder à les rejoindre.


Kotaro


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Le cristal avait commencé sa descente lorsqu'il se brisa dans les airs. Kotaro parvint à saisir le prince qui chuta, mais il n'eut pas une seconde de répit que le prince ce mit à lui hurler dans les oreilles. Un piège? C'était à prévoir, mais il fallait bien avouer qu'il avais été très bien ficelé. Le Sheikah aida le prince à se mettre sur ses jambes, et celui-ci leur expliqua alors ce qu'il avait vu depuis sa prison, et les supplia de partir pour sauver la princesse Zelda. Kotaro laissa le prince finir son discours, mais tenta toutefois de l'aider à se relever lorsque celui-ci trébucha. Le prince interdit ensuite à l'homme en vert d'aller combattre, et Kotaro en comprenait la raison. Enchainer les combats ne pouvait qu'être préjudiciable au garçon des forêts. Alors qu'il aidait une nouvelle fois le prince à soutenir son propre poids afin de l'emmener en lieu sûr, l'homme qui lui avait ordonné de descendre la prison du souverain s'adressa à lui.

"Sheikah, tu te trouves en assez bonne forme pour poursuivre Ganondorf et tenter de l'arrêter ! Que chaque homme ou femme en ce lieu qui s'en sente les forces agisse de même !"

Kotaro savait qu'il devait faire vite, mais il ne voulait pas tout abandonner ici. Il devait au moins aider le prince à rejoindre les soins.

"Bien reçu. Je partirais pour le château dès que possible. Cependant il faut d'abord connaitre toutes les forces pouvant me rejoindre. Partir trop vite n'aidera en rien. De plus la traversée du désert ne sera pas chose aisée sans aide. Rejoignons d'abord le hall. Certains ici ont besoin de soins."[/b]

Kotaro soutint alors le prince et s'assura qu'il était en état. Même s'il ne savait pas si le prince pouvait marcher de lui-même il valait mieux ne pas prendre de risques.

"Majesté, laissez moi vous aider à rejoindre le hall."[/b]

Kotaro attendit quelques secondes, que le prince puisse s'y préparer avant de commencer à l'emmener. Il ne fallait pas que dans la précipitation du moment on en oublie que le prince aussi était affaiblit par tout ceci.


[[HRP]] Veuillez excuser mon retard, des gens avaient coupés les cables internet dans ma rue. Tout le quartier a subi une coupure internet jusqu'à ce matin. [[/HRP]]


Dun Loireag Dragmire


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Dun avait attendu la réponse des royalistes alors qu'il était là, à genoux, le souffle haletant de par le long discours qu'il avait prononcé dès sa libération. L'urgence était au goût du jour : A l'heure qu'il était, le Seigneur des Ténèbres était sans aucun doute déjà en route pour atteindre le château, chevauchant son destrier noir dans les méandres du Désert. Néanmoins, le jeune Prince était fort réaliste : Outre Link, nombre de combattants devaient avoir souffert dans ces combats les plus obscurs au sein de la Forteresse Ennemi, et tous ne pourraient aller au château afin de porter secours à sa femme. Ce fut à ce moment-là que ses yeux se posèrent sur Roshu et Orpheos, tous deux inconscients et au plus mal, alors qu'ils étaient là à discuter de la suite des évènements. Par "chance", l'homme qui lui rappelait vaguement un vieux compagnon d'autrefois pris la parole.

"Prince, rejoignez moi à l'hôpital de fortune dans le hall dès que possible. J'y emmène mes deux compagnons."

Ainsi donc il y avait bien un hôpital de fortune qui se constituait... Cela ne faisait que confirmer ses doutes quant à l'état désastreux des troupes de la Famille Royale. Les affres et conséquences de ce tragique évènement auront sans doute marqué pour longtemps les combattants, mais c'est avec curiosité que Dun releva ce que dit l'inconnu : "Mes deux compagnons". Ainsi la motivation des présents n'était pas l'argent, ou tout du moins pas en totalité, car des liens semblaient s'être établis.

Néanmoins il devrait les rejoindre, leur faire face, et se retenir de ne pas laisser les sentiments qui l'habitaient prendre leur dessus alors qu'il se mêlerait à eux : Ces aventuriers étaient venu lui porter secours et tout gâcher maintenant friserait l'imbécilité. En attendant, tous se devaient de célébrer leur victoire temporaire afin de préserver le moral des troupes, et Dun s'y plierait aussi malgré sa situation.
Ayant pris cette décision, il put à nouveau se concentrer sur le Héros du Temps qui semblait lui-même au bord de l'évanouissement. Outre les combats qu'il avait enchaîné, la nouvelle de la mise en danger de la Princesse avait sans doute fait s'effrondrer le peu d'énergie qui lui restait. Fort heureusement pour Dun, la Sagesse avait sans doute déteint sur le Courage puisqu'il ne se précipita pas sur les traces de Ganondorf, bien que l'envie ou le devoir devait l'y pousser. Sans succès, il tenta d'articuler une phrase alors qu'un voile passait devant ses yeux.


"Majesté, laissez-moi vous aider à rejoindre le hall."

Le jeune homme qui l'avait sauvé et soutenu jusque-là. Sa gentillesse n'égalait que son courage, et c'est avec un léger sourire forcé que le Prince se dégagea délicatement de ses bras.

"Je te remercie, mais je vais beaucoup mieux que ce qu'il ne parait. Néanmoins, cet homme - Link - semble à bout de forces. Je te saurais gré de plutôt l'aider à rejoindre le Hall. Nous n'avons plus grand chose à faire ici pour le moment... Partons. Tu pourras faire ce que tu as à faire lorsque nous serons aux mains de nos alliés."

Urgence n'était point Précipitation selon Kotaro, et il avait raison bien que le temps était leur ennemi. C'est pourquoi ils se dirigèrent tous vers le Hall, lieu temporaire de repos après la bataille qui s'était déroulée.

[ C’est pas grave du tout ^^ Pis j’ai posté vite pour compenser !]


Llanistar van Rusadir


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Llanistar s'assura que ses deux compagnons étaient prit en charge par les rares médecins de la troupe avant de se laisser aller à sa fatigue. Du moins, avant d'essayer de le faire. Car sitôt qu'il fut reconnu, les hommes encore valides se pressèrent autour de lui pour le questionner et savoir ce qui avait bien pu se passer dans cette grande salle. Le nordique put constater combien ils étaient peu nombreux et affaiblis. Voilà ce qui restait de l'armée d'Hyrule, une troupe blessée et hagarde après avoir essuyé une violence inédite pour leur pays mais dérisoire au regard de ce que Ganondorf pourrait déployer si il déclarait une guerre ouverte. Restaient debout une vingtaine d'hommes, tout au plus. Les blessés étaient nombreux, un nombre conséquent ne sortiraient pas entiers de la citadelle et beaucoup trop d'hommes avaient fermé une dernière fois les yeux. Effaré par tant de morts, Llanistar fit signe qu'il devait d'abord s'asseoir et reprendre ses esprits, ce qu'il fit avant qu'on le lui tende une gourde. Sans demander ce qu'elle contenait, il but goulument et reconnu la saveur du vin. Un vin fort, très amer mais qui l'apaisait plus que n'importe quelle eau n'aurait su le faire.

Après quelques instants, il inspira et raconta aux hommes le détail du combat, le sauvetage du prince et finalement le piège de Ganondorf. Il vit leurs visages se contracter sous le coup de la colère en même temps que la surprise. Tous devaient s'en vouloir de s'être fait berner...Mais comment leur reprocher ? Aucun chef militaire, personne pour les coordonner et prévoir ce genre de situations ! Faire appel aux bonnes volontés était charitable de la part de la princesse mais aux yeux de Llanistar, élire des chefs compétents aurait été la moindre des choses. Ce Link pouvait être un bon orateur et un combattant hors pair, il n'en restait pas moins un enfant ignorant la stratégie et la manière de diriger des soldats.


"Il faut aller au château !"

"En effet. Votre devoir vous l'impose, pour autant qu'il vous reste assez de forces. Moi je veillerais sur les blessés ici et préparerait le départ."

"Mais enfin, vous ne pouvez pas rester ici ! Nous avons besoin de vous !"

"Je n'ai aucun devoir envers la couronne. Mon rôle s'achève ici."

"Que vous le vouliez ou non, c'est vous qui avez commandé aujourd'hui."

Llanistar jura intérieurement. Pour qui se prenait il cet imbécile ? Ne voyait il pas que plus jamais le nordique ne voulait entendre parler de commander ! Il avait fait ce qui devait être fait mais il se refusait à aller plus loin. Commander des troupes pareilles ? Et puis quoi enco...
Tous les regards étaient braqués sur lui. Tous attendaient, patiemment. Et soudain ca n'était plus des soldats en uniformes Hyliens et aux bras frêles mais des hommes de sa propre légion, les troupes d'élites du Nord d'Artensyr, réunies autour de lui, attendant qu'il prononce les mots qui enflammeraient leurs coeurs et leur donneraient le courage de se battre le lendemain. Le même espoir dans leurs yeux, à tous. Se pouvait il que ces hyliens lui fasse à ce point confiance ? Sans plus chercher à comprendre, il se leva. Tous l'imitèrent.


"Toi. Je te charge de diriger les hommes valables vers la citadelle d'hyrule. Sitôt que mes forces me le permettront, je prendrai les blessés remis de leurs maux et je vous rejoindrai. Nous ne pouvons nous permettre de laisser Ganondorf gagner !"

Les soldats saluèrent et s'en allèrent préparer leur départ. Llanistar resta là, à se maudire d'avoir été aussi stupide. Il reprit une gorgée de vin.


Lloyfell


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Portées disparues, les marâtres du désert déclenchèrent un peu plus tôt l'effondrement du plafond de la pièce.
Light releva la tête, pointant son regard vers ce même plafond. La voyant s'écrouler lentement, il pensa une dernière fois aux actes qu'il n'avait pas accompli et aux habitants d'Hyrule à qui il n'a pu faire ses adieux. Il ferma les yeux.
Quelques secondes passèrent sans qu'il ne perde conscience ou ne ressente quoi que ce soit de plus que les douleurs de ses maux causés auparavant.
Il rouvrit lentement ses yeux, de peur de se retrouver au Paradis.
L'Immaculé observa les alentours... La salle dans laquelle il se trouvait possédait un plafond d'une hauteur inimaginable et était aussi noire que l'onyx.

Conscient qu'il était revenu dans la pièce qui l'avait fait chuté dans la salle où se trouvait les deux sorcières un peu plus tôt, il tenta de se relever. Tremblant et peinant, il prit la fiole à sa ceinture et en observa l'intérieur... Par les Saintes Déesses ! Il restait un fond de sa potion-morphine, qu'il envoya dans son gosier sans attendre. Boire une certaine quantité de ce breuvage plus d'une fois en vingt-quatre heures affectait ses sens, rendant l'épéiste comme ivre. Cependant, le peu de potion qu'il a ingurgité ne lui permettait de se déplacer que pendant un très court instant.

Titubant, il se dirigea vers la salle du trône, là où se déroulait très certainement le combat contre Ganondorf. Link devait s'y trouver, accompagné d'autres Royalistes.
La porte étant déjà ouverte, il entra dans cette grande pièce. Il y vit quelques guerriers à terre, mais ses yeux furent portés sur l'un d'eux en particulier : Link. À genoux s'appuyant sur sa grande épée, non loin du Prince Dun fraîchement libéré. Link, le héros qu'il avait retrouvé il y a quelques années de ça, dans la Forêt Kokiri... Pendant longtemps un frère d'armes chez le Phoenix, mais avant tout un grand ami. Il lui avait déjà juré protection à cette époque, et aujourd'hui, il était trop tard... Le Héros du Temps était de nouveau dans un état hors du commun.

Light s'approcha, titubant, de l'Hylien tout de vert vêtu. Il tenta de l'interpeler, mais toujours dans l'incapacité de parler, il ne produit qu'un son presque inaudible.
L'effet de sa potion s'atténuant, il s'écroula au sol comme un arbre ploierai face à la tempête, tendant sa main droite vers le Héros du Temps.



[HRP : Excusez-moi, j'avais oublié un passage à la fin de mon post... C'est un peu mieux maintenant. ._.]


Link

Héros du Temps

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Le chemin est bloqué. Paupières closes, et les yeux sont les portes de l'âme. Derrière ces deux suaires qui couvraient ses yeux, il ne distinguait rien qu'un noir intense. Gouffre profond, vide infini, dans lequel il ne chutait néanmoins pas. « Point de bougie, point de vie. Nulle chandelle, déchéance mortelle. » Chantonnait une petite voix dans sa tête.
Il n'était pas plus inquiet que cela. Cette obscurité lui semblait autrement plus naturelle que celle qui rodait un instant plus tôt dans la salle, et que ses compagnons avaient su défaire.
Ses compagnons ? Quels compagnons..? Il ne parvenait plus à se souvenir. Rien n'était plus clair, tout se mélangeait. Et tandis que le quittait sa mémoire, se dessinait sous ses yeux les contours encore flous d'une silhouette, loin dans la nuit.

Il chercha à se retourner mais se rendit bien vite à l'évidence : il était entravé, bloqué, fermement maintenu en place. Et plus passait le temps (quoiqu'il n'en ai plus la moindre notion, à bon entendeur), moins il se sentait apte à lutter. La mémoire n'était pas la seule chose qui le fuyait, semblait-il.
Sphère aux traits anguleux, globe à la courbe brisée. Lune d'ivoire, polie et massive. Des arrêtes pointues qui soulignaient un air pourtant neutre de cet orbe gigantesque.
L'Hylien se sentait petit face à l'astre funèbre qui le contemplait. Qui se serait senti grand face à un être dont la seule dent est plus haute qu'un homme ? Les yeux bleus, rivés sur ce trou noir (jumelé à un autre, un poil plus à droite), il lui semblait être irrésistiblement happé. Fosse béante, orbite vide d'un crâne géant.

Immanquablement s'approchait cette masse osseuse qu'il avait d'abord pris pour la lune. Étrangement ressemblante avec celle de Termina, d'ailleurs. Mais, il n'aurait su dire en quoi ni pourquoi : il ne savait plus ce qu'était Termina. Le mot rebondissait à l'intérieur de son propre crâne, comme un écho douloureux, sans jamais rencontrer de réel retour.
Il n'avait pas peur mais il courba la nuque. Le regard de cet oeil inexistant et sans émotion pesait si lourd qu'il le balaya sans ménagement. Le Champion de Farore (Farore..?) s'envola comme une feuille.
Il ne retomba pas. Il n'y avait ni plafond, ni sol, juste cette ombre qui semblait le porter. Le crâne lui même avait disparu.

‘Petit homme harassé, triste destiné ;
Obscurité chérie, jeunesse cueillie.’

La voix s'élevait de nulle part et de partout à la fois. Douce, et tranquille, elle l'apaisait, sans qu'il ne comprenne réellement pourquoi. Il ne préférait pas réellement se poser de questions, dans l'immédiat. À nouveau, il tenta de s'avancer, flottant comme il l'eut fait dans un rêve. Sans qu'il parvienne à mettre le doit dessus, il était pris par une forte impression de déjà vu. Comme si, de ce noir irascible, il s'apprêtait à voir surgir une créature d'autant plus immense que le crâne-lune. Une sorte de Démon des Anciens-Temps. Quelque gueule immense et pourvue de dents plus tranchantes les unes que les autres. Couvert d'écailles d'un onyx insondable. Blessé. Vaincu et humilié, assoiffé de liberté et de vengeance, et pourtant maintenu prisonnier par un pilier de pierre.
Il fut pris d'un frisson, alors que l'effroi le gagnait soudainement. Cette vision lui glaçait littéralement le sang (pour peu qu'il en restât encore), et son premier réflexe fut de chercher son épée.

Il constata enfin qu'il était plus démuni qu'un nouveau né. Et le chant repris.

‘Gouffre profond, ténèbres inexpugnables.
Gouffre profond, tréfonds abyssal.’

Les images se bousculaient les unes devant les autres. Il voyait sous ses yeux défiler une vie dont il ignorait tout. Une vie ? Plusieurs ? Comment savoir ? Ici, une épée scintillante tirée d'un piédestal par un gamin en vert, là, une amie aux-cheveux-d'or enfermée dans un cristal d'un orange vermeil, plus loin un masque aux formes de coeur – hérissé de pointes, mais passons –, plus proche une mer sans fin. Un sorcier malsain au visage drapé de carmin, accompagné d'une baleine ailée aux couleurs de l'arc-en-ciel.
Lui parvint un flash. Combat violent entre l'enfant de vert, armé de l'épée retirée du piédestal, contre un homme à la carrure de géant, et aux pouvoirs impressionnant. Nouveau flash. Le même gosse récupérant son épée, piégée entre deux armures aux haches terrifiantes. Cette fois, l'Hylien couvrit les yeux de sa main gauche et n'eut pas à être aveuglé une troisième fois. Le même ennemi que la première fois – un combat différent. Un cavalier désormais volant dont les doigts crachaient la foudre.
Il recula, apeuré par les éclairs qui lui fonçaient dessus, sans réaliser qu'ils n'étaient pas réels. Il ne comprenait plus rien.
Dans sa hâte, il s'effondra sur le coccyx, avant de s'allonger, fatigué. Il lui semblait pourtant n'avoir été là que l'espace d'un instant, et toutefois, il était épuisé comme s'il était celui qui avait mené tous ces combats qu'il venait de voir. Sornettes !

Le garçon (il pensait en être un, du moins) roula pour se trouver sur le ventre, position dans laquelle il lui semblait plus aisée de se relever. Son regard se stoppa sur sa main gauche. Un triangle d'Or y brillait avec plus d'intensité que ne l'aurait fait le soleil l'aveuglant de nouveau. Frappé par la peur, et la panique il se frotta convulsivement, comme pour atténuer la lueur. Il donna tout ce qu'il avait pour lutter contre cette chose qu'il ne parvenait pas à identifier.
Fourbu et éreinté, il abandonna. Que la lumière brille, après tout, s'il ne pouvait l'en empêcher.

Il fut de nouveau pris de surprise quand défilèrent de nouvelles vision. Un homme aux trois sabres, et à l'oeil gauche fermé. Un autre au visage scarifié, et à la masse de fer étrangement plate. Une jeune femme, aux cheveux de feu, et à l'air triste. Son visage peina l'enfant, lequel eut envie de la prendre dans ses bras, ne serait-ce que pour la réconforter. Sans pour autant savoir pourquoi.
Et l'Ombre cessa de le soutenir. Le chant, d'abord une toile de fond, devint plus puissant et s'accéléra.
‘ ...
Gouffre profond, vers le vide aspiré ;
Gouffre profond, pour l'éternité.
Gouffre profond, nulle chandelle ;
Gouffre profond, chute mortelle.
...
Noir Néant, Inlassablement.’

Avec lui tomba la pluie. Un instant il se prit à penser que cela pouvait être les larmes de cette femme qu'il avait vu dans le joyaux ambré. Ou celles de la jolie rousse. Peut-être celles des deux ?
L'eau trempait sa tunique verte, tout particulièrement son épaule et son torse. Chaude, étrangement. Forte d'un quelconque message, sans doute. Suffisamment explicite pour lui rappeler un brin d'herbe courbé sous le joug de la goutte.

"Sois comme le brin d'herbe qui ploie mais jamais ne tombe."


Dun Loireag Dragmire


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Difficilement, lentement, Dun s'était faufilé entre les blessés de l'attaque de la Citadelle Sombre. A son apparition, un léger regain de vitalité s'empara des soldats du Château : Leur objectif était atteint, ils avaient réussi, ils rentreraient et seraient couverts de gloire et de louanges ! Mais soudain, brutal retour à la réalité. Le Seigneur du Malin s'était joué d'eux, et à l'heure qu'il était, il se dirigeait vers le château à bribe abattue telle une tempête se préparant à ravager une cité, à détruire une civilisation durement élevée. S'en suivit un phénomène intéressant : Certains s'avouaient vaincu, trop las de continuer et croyant que d’autres allaient combattre pour leur propre avenir; tandis que d'autres s'enflammaient à nouveau -telle la dernière flamme d'une bougie sur le point de s'éteindre?- afin de continuer. Alors des cris et des paroles inconsidérées furent prononcées, jusqu'à ce que l'Homme du Nord ne s’impose et n'haranguent les troupes. Pouah ! La suite des évènements ne l'intéressa point, et il laissa toutes ces opérations militaires à qui le voudrait bien, car pour l'heure il avait autre chose en tête.
Ainsi, c'est en s'asseyant près du Héros du Temps qu'il respira profondément et se détendit pour la première fois. "Rien ne sert de courir, il faut partir à point" disait le dicton... Et bien soit. Tout en fermant les yeux afin de s'imprégner de l'ambiance fiévreuse ambiante, le jeune homme se laissa aller pour la dernière fois à un repos bien mérité.


Soldat lambda : "Que fait-il celui-là? Ne voit-il pas qu'il n'est pas en état de se déplacer ?"

Ouvrant les yeux et tournant le regard vers les voix qui éveillèrent sa curiosité, Dun vit un combattant s'approcher en titubant dans leur direction. Non. En direction du Héros du Temps. Interloqué par son attitude, le Prince ne savait s'il devait l'admirer pour son courage ou rester spectateur de sa stupidité. Ne sachant que dire, c'est vers Link qu'il chercha une réaction appropriée avant de constater que celui-ci avait lui aussi cédé à la fatigue. Pour ainsi dire, il parlait même dans son sommeil.

"Jeunesse... Gouffre... mortelle... éternelle..."

Saintes Déesses, l'homme de la Forêt envisageait-il de jeter un enfant dans un gouffre? Se rappelant où ils étaient et les effets néfastes de la Forteresse de Solitude du Malin, le Prince s'amusa de sa réaction et se dit qu'au fond on ne contrôlait pas ses rêves, lui-même ne le savait que trop bien.

*PLAF*

Misérablement, le combattant inconnu s'effondra au sol, la main tendue vers le Héros. Dun ne pouvait dire avec certitude à quelle guilde il appartenait, mais manifestement ses compagnons n'étaient pas aux alentours : Personne ne daignait l'aider. Et c'est ainsi, sans doute pour la dernière fois au vu des circonstances actuelles, que le jeune homme décida d'accomplir une ultime fois son devoir de Prince. C'est pourquoi il se releva et s'approcha du guerrier... A première vue ce dernier était salement amoché, et outre les nombreuses blessures qui l'ornaient, sa mâchoire piteuse témoignait d'un mauvais coup au combat.

Passant un bras sous son épaule, le jeune homme le souleva et l'amena alors près du Héros du Temps qu'il tenta de réveiller du pied -faute de pouvoir utiliser ses mains-.


"Héros, je gage que cet homme voudrait vous voir, peut-être même une dernière fois avant de s'enfoncer dans les doux bras des Déesses. Je suis confus mais il me faut vous réveiller, vous devrez hélas vous reposer une autre fois, comme bien d'entre nous."

Et déposant simplement le corps flasque de Light près du Héros, prenant le soin de tourner sa tête vers ce dernier, le Prince attendit la fin de leur entrevue avant d'aborder un sujet qui serait -il en était certain- bien moins agréable puisque déterminant pour l'avenir d'Hyrule.

[Désolé du retard XD]


Kotaro


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Kotaro s'avançait parmi les soldats blessés. Alors qu'il regardait le spectacle désolant des plaintes, il soupira légèrement. Et dire que cette bataille était un leurre. C'était impressionnant de voir les ravages d'un simple piège, alors que dire d'une réelle attaque? Beaucoup de soldats semblaient chercher un peu d'espoir. Le prince fit sensation quelques instant avant que la dure réalité ne retombe sur les épaules des rescapés. Cependant dans ce chaos il restait quelques personnes qui luttaient. Pas nécessairement des héros élus des déesses, mais parfois de simples soldats voulant sauver leur pays. Les hommes valides se regroupèrent sous la bannière du nordique et celui-ci commença à intimer quelques ordres afin de préparer une contre offensive de fortune. Kotaro s'approcha de lui et lui fit face, se tenant bien droit.

"Je ferais partie du détachement qui retournera en premier à la capitale. Une fois le désert traversé je ferais de mon mieux pour rejoindre le château. Les Sheikah sont rapides, alors avec de la chance j'arriverais à temporiser la capture de la princesse. Je ne suis pas un grand combattant, mais si je peux aider la princesse à fuir ce sera toujours ça de gagné."

Kotaro savait qu'il ne pourrait faire face à lui seul. La raison pour laquelle il ne voulait pas d'empressement était simple: si trop peu de forces faisaient face à Ganondorf, ils seraient écrasées. Il fallait un minimum de structure et de puissance, et pour cela il fallait que les soldats se regroupent, pas qu'ils partent de façon désordonnée. Malgré tout Kotaro se doutait que les combats seraient difficiles à suivre. Un grand nombre de soldats avaient perdus la vie, et même une partie des survivants ne pouvaient plus suivre par manque de force ou de motivation. Kotaro pensait aider la princesse à fuir, et non à faire face vu le manque de forces du coté d'Hyrule.


[[HRP]] J'en ai marre. C'est la deuxième fois ce mois-ci que des gens coupent les câbles internet qui desservent mon quartier. Encore désolé pour le retard... [[/HRP]]


Llanistar van Rusadir


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Lloyfell


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À présent inapte de se mouvoir, les effets de la potion en plus de la fatigue provoquée par les évènements invitèrent Morphée à s'emparer du corps de l'Immaculé. Il gisait inerte sur le sol, tendant sa main en direction du Champion de Farore. Ce dernier en fit rapidement de même : il s'écroula aussi sec que son ami. Les deux frères d'armes étaient cloués au sol, comme deux hommes morts au combat. Un soldat les remarqua promptement, réagissant de suite.

« Emmenez-les à l'hôpital de fortune ! Aidez-moi ! »

Quatre soldats se précipitèrent sur les guerriers et les emmenèrent dans cette petite infirmerie. Leur état respectif confirmait les difficultés qu'ils allaient éprouver à retrouver une condition normale.

[HRP]Link et moi-même sommes, comme décrit plus haut, incapables de faire quoi que ce soit. Nous entamerons un RP (certainement privé) qui se passera quelques jours plus tard.[/HRP]


Roshu Aaron


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(vide)

Le vide absolue , l'obscurité , le noir complet , comme dans les ombres sauf que il se sent plus ... apaisé. Dans le néant du malin , c'était l'anxiété, la peur de l'inconnu , la peur de la mort aussi. Mais la , il tombait dans un vide absolue , certainement dans un rêve étrange ... Ou un cauchemar . Roshu ouvrit les yeux et vit défilé devant ses yeux toute sa vie : Son entrée dans l'école de magie , la mort de ses parents , son intégration chez le CIS et dans son équipe . C'était peut-être une coïncidence que son ami d'enfance , Amy , se sont retrouvé dans cet équipe puis un nouveau venu : Myst qui , au départ, n'était qu'un simple inconnu mais qui est devenu , un nouvelle allié et ami. Et Eria , la dernière recruté lors d'une mission dans les Montagnes de Solar .

Dans sa chute , il senti derrière lui une chaleur d'une personne. Et il le reconnu tout de suite mais il pouvais pas parler . Il sentit la main de cette personne et le serra chaleureusement .


" A ...My..." Pensa-t-il

Maintenant il entendit un tapage assourdissant. Il était encore sonné mais il pouvais distinguer certain mot comme :

" Bandage ... Presser ... Mort ... Relever ... Emmenez ...

C'est alors qu'il ré ouvrit doucement les yeux . Son esprit encore embrouillé par son rêve assez étrange , sa vue embrouillé . Il vit un médecin utilisant un sort de soin sur Roshu . Ce dernier se réveilla précipitamment , coupant ainsi la concentration du toubib et arrêtant le sort de soin . Le sorcier blessé observa son corps , ces vêtements était plié à sa droite , sa baguette aussi . Il ne ressenti à peine sa blessure au bras gauche et il vit une grande cicatrice sur sa main droite , encore douloureuse. Il observa les lieux , le garçon était de retour dans les halles de la Citadelle . A nouveau , Roshu vit les cadavres des soldats , les corps inanimé de son nouveau compagnon Light , le chevalier à la tunique verte . Le prince sain et sauf et le mystérieux guerrier se préparer pour une nouvelle expédition mais où et pourquoi ?

" Monsieur , nous avons pas encore terminé nos soins ! "
" Ça suffit , merci "

Ces soins lui suffisait , il voulais savoir ce qui se trame . Roshu remit ses vêtements et prit sa baguette . Le sorcier ne ressentait plus de magie en lui , il essayait le sort Fire Sword , rien ne se passait . Le garçon allait se renseigner parmi les soldats encore en vie

" Hyrule est en péril . La princesse est en danger "

Et ça à fait un tilt dans la tête de Roshu . Le Ganondorf qu'il avait vu n'était qu'un simple illusion ou une autre magie de ce genre . Il fallait la sauver . Pourtant , un sorcier sans magie n'était rien . Ce dernier vit plusieurs armes blanche au sol . Il se souvient de son entrainement pour son sort Fire Sword

" Un sorcier utilise des sorts à longue portée mais il se doit d'utilisé un ou deux sorts de corps à corps si son opposant attaque en mêlée "

C'était les paroles de son instructeur , l'un des paroles de son père lorsque il était jeune . Roshu s'était entraîné au sort Fire Sword avec , au départ , une épée en bois . Le maniement ne doit pas changer , sauf la taille et le matériau qui change passant du bois , du feu au fer . Roshu prit une des épées des victimes et un fourreau , l'équipait derrière son dos et ai maintenant prêt pour la 3eme phase non prévu de l’expédition , le sauvetage de la princesse .Plus de magie mais encore des forces vitales , il s'engagea .

" Prêt ... "


Link

Héros du Temps

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Ses yeux bleus fixaient cette tache verte dans cette mer de noir. Malgré toute l'obscurité qui l'entourait, son regard était accroché à ce pauvre petit brin d'herbe – comme s'il s'agissait là du plus persistant des souvenirs.

Il se sentit décoller à nouveau, avant d'être pris d'une violente douleur à l'épaule. Ses genoux lâchèrent, et son corps (ou du moins, cette espèce de réceptacle qu'on devinait être à l'image de son corps) s'affala. Les mains amortirent sa chute, tandis qu'il sentait la pluie chaude continuer de se déverser. Il lui semblait presque assister à une crue, tant l'eau montait.
Il chercha du regard un quelconque cour d'eau. Une rivière, un fleuve, qu'importe, qui puisse expliquer toute cette réaction en chaîne. Mais il ne trouvait rien.

Et l'obscurité persistait. Il n'y avait rien que ce noir profond. Absence totale de lumière, désormais. Autour de lui, il sentait le niveau de l'eau continuer de monter. Sans la voir, l'Hylien la sentait. Les bras immergés jusqu'aux coudes – environ – et les jambes plongées jusqu'à mi cuisse, le gamin fut soudainement pris de peur.
Ce lieu l'oppressait.
Inconsciemment, il se roula en boule, malgré la crue qui montait. Position foetale. Quelque chose l'écrasait, le broyait presque.

Il se replia un peu plus sur lui même. Assailli par une peur qui n'avait rien de vraiment naturel.
Le blond s'attendait à voir revenir le crâne géant de tout à l'heure, ou ces images qu'il avait pu voir. Il espérait, pour être tout à fait honnête, les voir revenir. Comme si l'arrivée d'un tiers (ils étaient – à ses yeux, au moins – des êtres tout aussi vivants et réels qu'il ne l'était lui) pourrait rompre cette atmosphère.

Rien ne vint. Juste cette eau rouge et chaude qui montait sans cesse. L'élévation ne s'arrêta pas quand il fut totalement immergé. Il ne voyait de toute façon rien, et ça n'y changeait pas grand chose. Car le Silence et l'Obscurité étaient. Deux partenaires splendides, qui menaient ce ballet avec grâce et délicatesse.

C'est à peine si l'enfant avait remarqué qu'il était noyé dans ce bain sanguin. Le seul indice était cette sensation de légèreté – il était à nouveau porté –. Sensation en fait due à l'effort de soldats, dans un monde fait de chair et sang. Et tandis qu'on le déposait sur un lit de fortune, il lui sembla revoir ce brin d'herbe, illuminant la marée carmin. Un brin d'herbe rayonnant. Un brin d'herbe vert espoir.


[Je clos la participation de Link à l'évent, celui-ci est plongé dans un "coma artificiel" par son fragment pour cause de "maintenance" ]


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