[Brace yourself, the end of this event is coming… Oh wait, it has already come.]
"Je ferais partie du détachement qui retournera en premier à la capitale. Une fois le désert traversé je ferais de mon mieux pour rejoindre le château. Les Sheikah sont rapides, alors avec de la chance j'arriverais à temporiser la capture de la princesse. Je ne suis pas un grand combattant, mais si je peux aider la princesse à fuir ce sera toujours ça de gagné."
Tels furent les mots de l’homme qui l’avaient soutenu depuis sa libération du cristal pourpre, l’un des nombreux combattants qui s’étaient engouffrés dans la Bouche du Diable sans hésitation afin de servir leur pays, l’un de ceux qui s’étaient fourvoyés et étaient tombé dans un piège finement ficelé.
Un plan implacable, trompant ennemi comme allié afin de parvenir à son but.
Les heures qui suivirent ne furent guère joyeuses : Le râle des blessés et l’odeur de la mort emplissaient l’air, et les combattants en bonne santé enviaient presque les invalides : Il leur faudrait traverser Désert et Plaine afin d’affronter un ennemi qui osait s’en prendre ouvertement au pouvoir. Par ailleurs, Dun surveilla de loin l’organisation des préparatifs : Llanistar –l’Homme du Nord-, Kotaro –le Soutien au Cristal-, et Roshu Aaron –le magicien du Feu- s’y attelèrent et finirent par former une sorte de bataillon relativement parée pour le voyage. Il avait été décidé –Dun étant à l’origine de cette proposition dès sa sortie- que presque tous les individus tenant sur leurs deux jambes y seraient incorporés, et qu’il ne resterait qu’une demi-douzaine de soldats montant la garde à la Forteresse Sombre. Il ne put hélas pas participer au voyage en lui-même, prétextant la faiblesse provoquée par les sévices du Malin alors que les illusions faisaient encore office sur son corps. Assistant au départ de la compagnie, le jeune Prince les harangua, prédisant la fierté que ressentiraient les Hyruliens à leur égard et que bientôt les conflits faisant rage dans leur terre adorée prendraient fin.
C’est ainsi qu’une partie de la compagnie se mit en route dans une humeur morose. Cette dernière fut par la suite connue comme étant « Les Conquérants de la Forteresse Sombre » de par leur victoire contre les sbires du Seigneur du Malin, mais une autre facette de l’histoire les décrit comme « Les Dupes du Désert », notamment parce que …
- Des minutes, des heures s’écoulèrent alors que la nuit reprenait ses droits sur le Désert -
Le calme était tombé sur le camp de fortune mis en place dans le Hall. Les soldats effectuaient des patrouilles afin de repousser les monstres de la nuit et pallier à tout nouvel assaut des Croisés. Dun s’était depuis contenté de vadrouiller entre les blessés, parlant à chacun d’eux et louant leur courage. Chose étrange, certains dirent par la suite qu’il ne pouvait réprimer un étrange sourire ou faisait souvent des sous-entendus ambigus. Et ce n’est qu’après sa ronde qu’il arriva près de la tente où reposaient Link et Light, qui s’étaient écroulés à peu près côte à côte après la bataille.
Pénétrant dans cette dernière, le jeune homme eut l’impression d’avoir violé un tombeau antique : Le calme mortuaire qui l’emplissait jurait étrangement avec le crissement de ses pas sur la dalle poussiéreuse de l’endroit. Le seul bruit que l’on entendait, si subtil qu’il aurait été couvert par tout autre son, était la respiration lente des deux guerriers alités en urgence. La vie en Dun était une intruse en ces lieux où la frontière avec la mort était bénigne ; néanmoins, ces deux guerriers étaient robustes et ne céderaient pas à la Faucheuse aussi facilement.
- Dun Loireag Hyrule a écrit:
- Un échange soutenu entre deux seigneurs. Une tactique machiavélique afin d’abattre tout l'échiquier. Le roque qui mettrait Hyrule à genoux selon les ennemis de la Famille Royale.
Silencieusement, presque religieusement, le Seigneur d’Hyrule Dun s’approcha du Héros du Temps après s’être assuré que tout autre personne en état n’était aux alentours.
- Dun Loireag Hyrule a écrit:
- « … Cette diversion lui a permis de s’ouvrir la voie vers son véritable but, le Porteur d’une Triforce. Je ne suis même pas sûr que ses propres soldats soient au courant, mais mes craintes les plus horribles se confirment au vu de l’absence de Ganondorf. Vous avez vaillamment combattu face aux dix alliés du Malin établis ici, mais ce dernier en a profité pour se diriger vers le château dès votre arrivée. »
[…]
Courbant la tête, faisant fi de tous les rangs royaux du monde et parlant d’homme à homme avec ses sauveurs, le jeune homme fini par s’agenouiller
Withered, Tsubaki, Valheim, Esar, Guilia, la Prêtresse de Din, Koume, Kotake, le Spectre de Ganon… Neuf combattants pour Dix ennemis. Il en manquait un. Un Dixième. Le Dixième du Groupe.
« Quel passage de mon discours as-tu préféré, Héros ? Celui où je me suis mis au même niveau que ces simplets ? Lorsque je les ai suppliés de sauver ma femme ? Ou peut-être auras-tu pris plaisir à me voir vous remercier pour les efforts que vous aviez déployé afin de me sauver… Des efforts vains, tant en sens qu’en dénouement, au vu de la situation actuelle… »
Un sourire étrange ornait son visage, et d’aucuns diraient qu’il s’agissait là du sourire d’une folie née de la bataille sanglante, mais les plus aguerris y auraient plutôt vu les vestiges d’un esprit sain depuis longtemps brisé.
- Dun Loireag Hyrule a écrit:
- Prenant appui sur Kotaro tandis qu’il se remettait debout, le jeune homme prit la parole tout en serrant rageusement la dague paralysante qu’il portait à la ceinture, donnant ainsi l’impression qu’il était en proie à une colère sourde
Les illusions de Ganondorf qui le hantaient depuis son apparition se dissipèrent alors, et le jeune homme sentit la bouffée d’air frais qui s’en suivit avant de dégainer sa dague. Saintes Déesses, depuis quand un prisonnier était-il gardé armé, en pleine possession de ses armes ?! N’importe quel imbécile se serait posé la question !
« Tu es épuisé, empoisonné et blessé, mais seul un fou te laisserait la moindre chance de s’échapper. Et si fou je le suis, trop de pions ont été déplacés pour risquer de férir si près du but : J’ai mis toutes les chances de mon côté, et c’est pour cela que seul, je vous ai tous vaincu. »
Du pouce, il brisa la petite sphère contenant le liquide paralysant incrusté sur la garde, qui par un système ingénieux de canaux creusés sur la lame, se rependit entièrement sur cette dernière. Dès lors, plus rien ne pouvait l’arrêter, et dans un geste quasi chirurgical, enfonça tout doucement la lame dans la chair du Héros.
_________
L’esprit de Dun avait toujours été malade, blessé et marqué à jamais par les expériences sur la Sorcellerie qu’il avait subit de son père dans sa jeunesse. Outre les malheurs que cela provoqua dans sa vie –notamment le massacre de sa petite sœur âgée d’à peine 9 ans un soir d’hiver dans son village natal, alors que sa mère s’en était allée-, cela ne voulait pas pour autant dire qu’il était fou, loin de là. Pour ainsi dire, c’était plutôt comme si son cerveau se… putréfiait. Très sensible aux esprits ou pensées négatives, le jeune Prince s’était d’ailleurs retrouvé face au Seigneur du Malin au château car guidé par les esprits des morts du Temple du Temps, menant ainsi à sa capture et par conséquent à cet assaut. Néanmoins, il était véritablement sain d’esprit. L’on pouvait d’ailleurs compter sur les doigts d’une main le nombre de fois où cette « putréfaction » prit le dessus sur sa raison : Face à son maître Orpheos lors du départ violent de ce dernier d’Hyrule ; lors de ses retrouvailles avec la réminiscence de son père dans le Désert Gérudo ; ou encore à la mort de Mélodie, pendant son exil du royaume d’Hyrule et du tabou d’Hydrae Helis. Ce fut d’ailleurs à la disparition de cette fillette que le jeune homme prit une décision qui allait changer la face du monde.
Toutefois, la majeure partie du temps, une source l’aidait dans cette constante souffrance mentale : la Princesse Zelda, sa propre femme. Son calme… Sa douceur… Sa gentillesse… Tout en elle rappelait au calme l’esprit de Dun, pourtant torturé constamment. C’est d’ailleurs pourquoi le jeune homme créa le Groupe sans Nom, cherchant par la même occasion d’éradiquer tout ennemi de son épouse. Néanmoins un sombre nuage s’était abattu sur lui : Ganondorf. Nul ne saurait dire ce que ce dernier a pu faire subir au Prince lors de son emprisonnement, mais une chose était sûr : La putréfaction mentale se répandit et s’empara avidement de son être, et le changement fut radical. Un traître était né, LE traître.
La royauté était maintenant déchirée, le Prince ayant succombé aux Ténèbres, et les Ténèbres ayant succombé au Prince.
Certes, diversion il y avait ! Simplement… Il ne s’agissait pas de celle à laquelle tout le monde s’attendait, voilà tout. Tout avait d’ailleurs été prévu, et ce fut Dun lui-même qui ficela ce plan jusque dans ses moindres détails. La Croisade Sanglante elle-même ignorait tout du véritable rôle du Prince, et lorsque ce dernier clama que c’était un piège, il ne mentait pas : Il les piégeait. Tous. Jusqu’au dernier.
Croyant naïvement à un retournement de situation alors qu’il n’en était rien, contrairement à son véritable dessein, certains se démotivèrent et quittèrent les lieux en attendant une récompense promise à la clé, d’autres s’enflammèrent et poursuivirent l’ennemi ; mais peu importait à Dun bien en vérité, car son objectif se tenait inanimé devant lui : Un porteur de la Triforce, Link, champion de Farore. S’attaquer à la Princesse Zelda était inutile, sans compter que tout le monde s’attendait à de tels assauts. Non, il fallait tout simplement faire ce à quoi personne ne penserait, ne pas s’en prendre à la Princesse esseulée mais au Héros devant la secourir.
Le Seigneur Ganondorf goûterait à son dû, comme l’avait clamé Dun lorsqu’il subissait les affres de la torture devant les combattants, car le prince du royaume s’était rallié aux ténèbres et il offrirait Link comme preuve de son allégeance.
C’est pourquoi il clama que tout ceci n’était qu’un piège.
C’est pourquoi il leur demanda de suivre le Seigneur des Ténèbres, se débarrassant de tout obstacle.
C’est pourquoi ce dernier n’engagerait sûrement pas le combat avec la Princesse, mais lui apporterait simplement les nouvelles d’une nouvelle guerre.
C’est pourquoi le Dixième avait vaincu.
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Le corps meurtri, empoisonné et paralysé de Link sur le dos, le jeune homme se dirigea à l’opposée de l’entrée de la Forteresse, prenant soin d’éviter les soldats qu’il avait lui-même posté et libéré de la présence des guerriers qu’il avait su duper. Le reste n’étant qu’un tas de cloporte comateux, Dun sortit du camp de fortune sans être inquiété, et se retrouva là où tout avait apparemment fini : La salle du trône.
Les Ombres devaient guider les royalistes à cette dernière, et seul un groupe y parvint. Actionnant un levier situé à côté du trône, le jeune homme ouvrit l’un des autres chemins et s’engouffra dans le labyrinthe appartenant jadis à la Croisade Sanglante.
Car c’est en jetant un ultime regard aux ténèbres illuminées par sa torche qu’il se fit une ultime réflexion : Les Royalistes avaient tout de même vaincu les Croisés, et cette victoire serait longtemps chantée dans les tavernes. Mais ni l’un, ni l’autre de ces deux camps n’avait prévu une trahison du Prince, et encore moins décelé les indices qui auraient pu mener à cette dernière. Et dans un dernier rire étouffé, Dun s’engouffra dans les Ténèbres d’où il ne devait jamais être vu à nouveau, s’évanouissant là où le rien existait et où le tout disparaissait avec le porteur du fragment du Courage.
[Walaaaaa ! L’event est donc terminé, et je le clos ici ! Les Royalistes ont bien vaincu les Croisés, mais une Triforce est donc tombée. Je tiens à dire une chose : le HRP a joué un trop grand rôle ici à mon goût, et non, on ne prévoit aucun RP à l’avance. L’imprévu c’est le RP, et le RP c’est l’imprévu ! Il faut réfléchir par soi-même, donc désolé pour Link mais… amen :p Je reviendrai vers vous dans le topic officiel en tant qu’admin maintenant que mon perso a fait ce qu’il avait à faire, surtout concernant le temps pris par l’event. ]
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