To Lord and Land : Assaut sur le Vallon

Début de l'hiver - 1 an 3 mois avant (voir la timeline)

Llanistar van Rusadir


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Lorsque Llanistar arriva, en tête de ses troupes, au large ravin qui coupait la vallée en deux, comme si le glaive d'un dieu s'était abattu là, il il ne put retenir un juron bien senti. Le pont de bois qui devait lui permettre de passer avait été détruit, incendié même, d'après l'aspect noirci des quelques poutres qui tenaient encore. Ganondorf avait fait les choses bien, comme on pouvait en attendre de lui. Le général vit également que plusieurs personnes ne l'avaient pas attendus et s'étaient avancées imprudemment de l'autre côté. Détruire le pont était peut être plus un moyen de leur couper la retraite que d'empêcher l'armée de parvenir à la forteresse, ou peut être bien un peu des deux. Si le gérudo pouvait se couper un front entier, il était logique qu'il le fasse, le nordique s'en rendait bien compte.

Llanistar descendit de cheval et se rendit sur le bord du précipice. Au dessous de lui, une falaise à pic d'une hauteur impressionnante. Bien qu'il ne fut pas particulièrement sujet au vertige, il s'écarta bien vite de ce vide saisissant et prit un instant pour réfléchir. Il ne pouvait clairement pas donner à son ennemi, en ordonnant la construction d'un nouveau pont, le temps de se retrancher. Les Dragmire devaient subir l'assaut le plus rapidement possible ou bien il serait impossible de les déloger. Bien que n'aimant pas l'idée de ne pas avoir le choix, le général fit appeler le jeune soldat qui connaissait le chemin à travers ces collines rouges escarpées jusqu'à la forteresse. Ganondorf lui avait surement préparé un comité d'accueil, mais dans sa situation, Llanistar se devait bien d'agir. Lorsque le soldat fut face à lui, impressionné d'être ainsi convoqué seul, le nordique fit appeler un porte bannière et donna au jeune guide un étendard de la famille royale. En recevant la tâche de lui guider, il recevait les honneurs qui y étaient attachés. Acte superflu, vu d'en dehors, geste primordial pour qui connaissait mieux l'armée et ses codes. Juste avant de remonter à cheval et d'en donner un au soldat, il lui confia,


"Dés lors que tu verras du danger, retrouve ton régiment en arrière. Une bannière est une cible facile en première ligne."

Dés lors, l'armée prit un chemin détourné, sinueux. Plongeant parfois dans la terre pour en jaillir peu après, la route naturelle était trop discrète pour être trouvée facilement. Seuls les curieux explorant au hasard pouvaient la connaître. La chance de Llanistar avait voulu que l'un d'eux s'engage son armée.
Finalement, ils arrivèrent sur une pente qui semblait monter sur l'un des sommets de la vallée rouge. Assez large pour une bataille rangée et pentue donc avantageant ceux qui avaient prit position au sommet. Le guide s'était arrêté et il finit par déclarer,


"Nous y sommes, ser."

Llanistar leva les yeux, éblouit par le soleil qui amorçait sa descente vers l'Ouest. Il resta là, quelques instants,son intuition lui commandant de ne pas avancer. Puis finalement, il cria en direction du sommet.

"Ennemis d'Hyrule ! La princesse Zelda m'envoie vous bouter hors de ses terres ! Rendez vous, retirez vous dans le désert, relâchez vos prisonnières et le sang ne sera pas versé !"

Llanistar savait pertinemment que son offre serait balayée, et lui même n'y croyait pas. Mais l'art de la guerre imposait la recherche du compromit avant la recherche de la mort de l'autre. C'était ce qui différenciait un soldat d'un bandit, un général d'un assassin à grande échelle. Quelques instants, il n'y eut que le bruit du vent qui soufflait sur cette pente. Puis, des silhouettes apparurent au sommet. Dix puis vingt puis bien plus. Des gérudos, en armes, qui avançaient en ordre régulier : l'armée des soeurs de Ganondorf. La bataille allait avoir lieu. C'est là que le Rusadir vit celui qui allait être son adversaire. Calmement, il descendit de sa monture et tira son épée. Derrière lui, les soldats avaient formé leurs lignes, épées et bouclier au premier rang, puis lance au deuxième pour jaillir du mur d'acier sur les premières ennemis. Les archers se tenaient plus loin, la majorité d'entre eux sur des hauteurs.

Il y eut un de ces instants de silence où on peut avoir l'impression que le temps suspend son cours. Où la roue du destin marque une pause. Puis finalement, les gérudos se lancèrent à l'assaut, dans un hurlement féminin mais pas moins effrayant que celui que les hyliens leur renvoyèrent. Le coeur de Llanistar s'accéléra, jusqu'à ce que son calme le quitte définitivement. Ses ennemies arrivaient, lances et sabres à la main, tandis que les premières flèches heurtaient le mur de boucliers.


"N'ayez aucune pitié mes frères ! Ne doutez jamais ! Car elles ne le feront pas ! Pour Hyrule ! Pour Zelda !"

Il avait hurlé les derniers mots et fut suivit par tous. Son épée dans la main droite, un bouclier accroché autour de son bras mutilé, Llanistar prit sa place parmi la première ligne, au centre, là où l'assaut serait le plus rude. Les piques furent abaissées. Et d'un coup, le chaos éclata. Des gérudos entraînées par l'élan de leur course ne purent éviter les piques tandis que d'autres s'écrasaient sur le mur d'acier sans pouvoir le disloquer. Mais déjà, des flèches touchèrent des soldats qui ployèrent sous la douleur. Llanistar sut que le terrain ne permettrait pas de tenir la ligne, et il chargea.
Après lui, ses hommes le suivirent. Très vite, il n'y eut plus d'ordre ni de stratégie dans cet affrontement. Les hommes et les femmes se combattaient, au corps à corps, en y mettant toute leur force et leur technique. Certains hyliens s'extirpaient de la mêlée pour se rendre directement à la forteresse et attaquer les archères au sommet de la pente. Le nordique avait plongé dans l'ivresse du combat. Sans y penser, instinctivement, il tranchait, paraît, assommait avec son bouclier, et transperçait ce qui venait à sa portée. Dans sa lourde armure, et face à des armes inefficaces contre elle, il parvenait à encaisser certains coups, grognait sous la douleur de certains autres, mais ne souffrait encore d'aucune blessure. Il n'avait pas encore rencontré son adversaire le plus redoutable. Pas encore.


Sepoh


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Le voyage fut relativement court et sans embuche. L'armée d'Hyrule s'était frayée un chemin, traversant les immenses plaines du Royaume jusqu'aux étendues de terres dorées du domaine Gérudo. Malheureusement, aux portes de la forteresse, un précipice leur bloqua l'accès. L'épéiste espérait que ses compagnons ambrés étaient sains et sauf. Car déjà, l'amulette – qu'il gardait le plus souvent sur lui depuis la réunion – avait réagi. Il avait à peine eu le temps d'ouvrir sa sacoche à sa ceinture et de s'apercevoir que la pierre brillait, que déjà, la lumière verte s'était éteinte. Ça ne le rassurait guère.


Le Général Rusadir, à l'aide d'un de ses homme, trouva bien vite un itinéraire alternatif. L'armée emprunta alors un chemin bien moins habituel que tous les autres qu'elle avait sans doute pu traverser auparavant. La route était escarpée, mais pas assez pour stopper ces hommes déterminés. Le moment arriva enfin. Ils étaient tout près de la forteresse.


Le Général ordonna, les soldats se mirent en position, et Galastop prit place en première ligne. Rusadir leur somma de se rendre. Les Gérudos chargèrent ...


Les deux troupes se rencontrèrent enfin. Les premières giclés de sang jaillir, autant des artères des royalistes que des veines des femmes du désert. La bataille venait de débuter. Ces femmes guerrières étaient de vraies furies. Rarement il avait vu autant d'ardeur chez un combattant. Elles étaient prêtes à mourir. Pourquoi les faire attendre ?


L'épéiste dégaina deux de ses sabres, et se lança dans la mêlée. Avec son armure, il n'était pas aussi rapide qu'il l'aurait voulu, mais il était bien plus résistant. Une lance vint s'abattre sur son plastron d'acier, égratignant l'emblème royal. Contre attaque immédiate, l'acier du vert chanta et alla se loger dans le coeur de l'attaquante. De son autre arme, il para au même instant une lame courbe qui en voulait à sa tête, puis délogea sa propre lame de la chair de la gérudo pour couper la carotide de celle qui avait voulu le décapiter. D'autres combattantes se lancèrent sur lui, mais elle furent interceptées par une douzaine de flèches. Cependant, le garde trouva bien vite d'autres adversaires. Il se traina aussi vite qu'il le pu vers un camarade en détresse, sauvant la mise de ce soldat en difficulté. Il rengaina rapidement un sabre, arriva dans son dos et attrapa par le cou, d'une seule main, la guerrière qui malmenait le royaliste. Le garde la fit basculer en arrière et le crâne de la femme vint s'écraser contre la terre qu'elle défendait avec tant de vigueur. Le choc fut si brutal que sa nuque se brisa sur le coup. Une flèche siffla à son oreille gauche, il se retourna prestement, et vit qu'une autre furie rousse l'attaquait. Il se protégea instinctivement avec son bras non armé. Le cuir de son long gant s'entailla ainsi qu'un peu de sa chair. Ce même bras blessé, comme vengeur, se dirigea tout naturellement vers le visage de la femme de sable. Le poing vint percuter violemment le nez proéminent de la guerrière. Sonnée, le lion en profita pour mordre à plusieurs reprises avec son acier. Plusieurs aller-retour de lame la mutilèrent avant qu'elle ne tombe. Des gerbes de sang tâchaient dorénavant son armure, ainsi que sa cape. Il dégaina de nouveau sa deuxième arme, et se jeta de plus belle dans la bataille. Qu'importe qui se dresserait devant lui, qu'importe le nombre, qu'importe son état, il les tuerait tous ... pas seulement pour Hyrule, mais aussi pour lui ... Il avait soif de sang.








Swann

Cygne Noir

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Le brouhaha des combats retentissait déjà avant que l'Ombre n'arrive au Vallon en longeant les parois des falaises, lentement. La masse noire se déplaçait, parfaitement visible sous ce soleil de plomb, puis disparut lorsque le corps reprit une forme plus humaine, lui correspondant davantage. Au milieu d'archères gérudos placées sur le flanc de l'armée ennemie, elle observa calmement et en silence les combats qui se déroulaient sous ses yeux. L'armure noire était statique, le corps recouvert d'une longue et fine cape obscure retombant jusqu'à même ses bottes de fer. Elle n'était pas à sa place ; assassin sonnait comme une anomalie dans une bataille rangée. Elle se distinguait de tout le reste, par son armure, par sa posture, et elle était pourtant plus discrète et plus fondue dans la masse de guerrières gérudos qu'aucune autre. Comme si les ombres de ses alliés venaient se poser naturellement sur elle pour la dissimuler, ne laissant ressortir que le faux-brillant de ses deux yeux, l'un gris et l'autre ambre.

Elle descendit de ce petit poste surélevé par rapport au reste de l'armée, les guerrières du désert composant les lignes les moins proches du front s'écartant, l'une après l'autre, pour lui laisser une voie royale. Encore quelques foulées, et elle allait se retrouver dans le tumulte de la bataille, là où n'y voyait plus rien, là où vous aviez autant d'ennemis devant vous que derrière. Un endroit où elle saurait se fondre en toute discrétion jusqu'à atteindre sa cible, la seule personne qu'elle voulait voir morte parmi toutes les autres. Un obstacle auparavant, devenue proie d'un jour, et seulement d'un, peu importe la façon dont la bataille tournerait.

Llanistar Rusadir l'avait empêché partiellement d'embrasser son destin lors d'une nuit de tempête, et ce n'était pas la raison pour laquelle elle se dirigeait vers lui pour autant. Simplement, quitte à tuer un homme, il valait mieux que ce soit lui plutôt qu'un autre. Par rapport à ce qu'il représentait, non pas pour elle, mais pour tous les hyliens.
« Regardez, ma Dame, par-là. » Elle le voyait, aux côtés de vaillants soldats, sûrement des guerriers d'élite prêts à protéger sa proie. Elle n'avait pas le temps de les éliminer un à un, aussi valait-il mieux suivre la petite troupe qu'elle lança à leur rencontre. D'un signe de main, elle avait recentré le front sur eux, juste assez pour que les guerriers qui entouraient Llanistar soient assez occupés pour qu'ils ne se montrent pas trop gênants. En un instant, les combat avaient redoublés d'intensité au centre de l'arène de sang, et Swann Dragmire s'avança, chaque pas un peu lentement posé sur le sable rouge.

Invisible jusqu'à ce qu'elle ne s'offre à la vue du Général en guise d'adversaire, enfin. Le soleil frappait son armure de plein fouet sans que rien n'en scintille, comme si les rayons étaient absorbés par les ténèbres de cette armure de fer et d'acier. Les Larmes du Clan tirèrent l'épée-émaille hors de son fourreau, tandis que l'autre main venait sur les épaulières pour défaire les petites lanières qui servaient d'attaches pour la cape noir, qui s'écrasa sur le sol poussiéreux. Le sable se soulevant sous les pas lourds des combattants, on n'y voyait presque plus, comme si tout ce petit monde s'affrontait dans une tempête. Une aubaine pour elle.

Il n'y avait pas une seule seconde à perdre, car plus tôt cela finirait et mieux ce serait. Ses jambes se mirent en route, puis prirent leur impulsion une fois arrivée tout près de Llanistar. Le saut légèrement décalé sur la droite du défenseur d'Hyrule, elle tenta un coup d'estoc au niveau de son cou, sa main gauche tenant fermement le pommeau. Elle espérait qu'une manœuvre aussi directe qu'inattendue le surprenne. Son saut s'acheva à trois quart à droite dans le dos de l'ennemi. Pas question de le laisser respirer pour autant. Elle reprit aussitôt d'un coup à l'horizontale au niveau de la taille, puis un en diagonale partant du bas. Puis, changement de main, elle saisit son arme avec la droite et tenta un coup d'estoc au cœur.
Elle voulait en finir vite, profiter de la relative fatigue de son ennemi accumulée lors de ses premiers combats. Et puis après tout, elle frappait toujours pour tuer directement. Elle était toujours très pressée, comme tout assassin.


Llanistar van Rusadir


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Le sang lui jaillit sur le visage, poisseux, collant, et porteur d'une odeur que Llanistar trouvait puante. Il venait d'abattre la lame des Rusadir si violemment sur le crane d'une gérudo que ce dernier avait éclaté. Après plusieurs mois d'entraînement, le nordique avait retrouvé la force qui lui avait manqué à la citadelle, alors qu'il menait une vie de déchet. Non seulement la frénésie commençait à l'atteindre, mais il se sentait plus fort et endurant que jamais. Et l'absence d'alcool dans son sang lui permettait d'user au mieux de son don d'empathie. Dans une mêlée pareille, avoir conscience de ce qui vous entoure est un avantage démentiel, tant le chaos peut faire jaillir un coup venu de nul part.
Dégageant l'arme du cadavre sanglant, le général prit conscience d'une lance pointée dans sa direction et fit un brusque pas de côté. La pique passa largement à côté de lui tandis que sa porteuse vit avec effroi et surprise la large épée bâtarde lui détacher une moitié du corps de l'autre. La dernière possession à laquelle Llanistar tenait comptait parmi les plus fines lames du monde, forgée par un maître comme on n'en trouvait plus depuis longtemps. Avec assez de puissance et d'élan dans un coup, on pouvait trancher l'acier adverse alors la chair...
Une flèche se ficha dans son bouclier, que le guerrier se hâta de briser d'un coup d'épée. Ne pas pouvoir manier correctement une telle protection pourrait l'handicaper. Déjà qu'il maniait son arme à une main ! Une combattante se rua à nouveau sur lui, en tentant un coup horizontal de son fin sabre recourbé, efficace contre du cuir mais dérisoire contre de la plate et de la bonne maille. L'arme vint se coincer entre le flan et le bras de Llanistar sans franchir l'armure et une tête de plus vola. Dans cette lutte, le général était la cible prioritaire et en avait conscience. Ainsi, il se contentait de se défendre, tandis que ses soldats continuaient plus ou moins à former la ligne autour de lui, autant qu'on pouvait admettre qu'une ligne existât dans un tel chaos. Tournant la tête, le nordique vit qu'un de ses officiers avait été mit au sol et allait y passer. Rompant alors avec sa position protégée, il fonça vers l'assaillante. Elle ne le vit pas avant que ses tripes ne fussent répandues sur le sol. Tendant alors la main vers son homme à terre, Llanistar lâcha avec un sourire,


"Evite de les laisser t'allonger ! Tu n'en profiterais pas longtemps !"

L'officier rit de bon coeur, soulagé de ne pas connaître immédiatement sa fin, et son général se retourna vers le combat. C'est alors qu'une épée passa si près de sa tête qu'elle érafla le heaume d'acier. Surprit que son don ne l'ait pas averti, il recula et se remit en garde. Là, il comprit. Son adversaire n'était plus humain. Il n'était plus vivant. Un frisson lui parcouru le dos à l'idée de devoir affronter des morts mais la fureur de la bataille l'empêchait de se laisser aller. Avec un cri de rage, il bondit en avant, envoya le bouclier percuter l'ennemi et planta l'épée dans l'abdomen ouvert... Mais seul un rire accueillit son attaque. Le mort semblait ignorer son coup et leva son épée. Celle de Llanistar restait coincée mais il lui restait un atout. Usant du bord tranchant de son bouclier, il décapita d'un geste ample mais vif le revenant, qui tomba en poussière.

Le général jura, devant s'avouer n'avoir rien de prévu en cas d'attaque massive de ces choses. Leur simple présence pouvait faire basculer la bataille en faveur de Ganondorf. Il combattait encore tout en pensant aux conséquences de ce nouvel élément quand son instinct lui glaça le sang. Ce qu'il n'avait pas sut sentir dans les instants qui précédaient se dévoila soudain. Il prit conscience d'une forme noire, à l'aura plus que mauvaise et qui se mouvait vite. Très vite.

Ses réflexes le sauvèrent.
La première lame, il la para avec son bouclier. Sans vraiment y penser, comme plongé dans un état mystique, il se servit de sa conscience élargie pour sentir les épées plus que de les voir. Elles fusaient, rapides et parfaitement bien maniées. L'une d'elles parvint à passer en dessous de sa garde et elle perça légèrement l'acier sur une petite diagonale. Mais ce coup subit fit aussitôt reculer le nordique, qui esquiva ainsi l'attaque la plus mortelle. Un instant mort suivit, où la distance entre les deux était trop grande pour qu'ils se rejettent aussitôt à l'assaut. Llanistar ne reconnu pas son adversaire, encore que son aura lui rappelait quelque chose mais de manière vague. Ca ressemblait à quelque chose qu'il connaissait, mais en déformé... corrompu. Néanmoins, sous sa visière, il souriait, d'un sourire de guerrier, de ce sourire frénétique qui s'impose à ceux qui sont empreint de cet état mystique que certains appellent "Fureur divine" ou "Ivresse du combat". Le Rusadir se positionna, bouclier relevé et largement en avant, épée presque collée mais plus basse. Une garde très protectrice, pour lui laisser le temps de souffler, et de lancer, d'un ton bravache mais presque amical,


"Si j'avais su que j'aurais droit à pareil morceau de choix...J'aime les tigresses !"

Et il fit un pas en avant. Contre une adversaire pareille, aussi souple et rapide, s'élancer en courant aurait été un suicide. Un pas suffit à réduire la distance qui les séparait et, tandis qu'il conservait sa garde, à mettre son ennemie à portée de sa lame. Alors, puisant réellement dans ses forces, il lança un coup horizontal puissant suivit d'un violent coup vertical. Puis comme l'épée était entraînée par l'élan, il lui fit faire un moulinet et usa de cette force de mouvement dans un violent coup d'estoc qui visait la poitrine, et les poumons.


Swann

Cygne Noir

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Quel instinct. Quelle réactivité. Là où Swann s'attendait à un adversaire lourd et trop peu mobile pour lui mettre la main dessus, il n'en était rien. Pour avoir sous'estimé ce soldat, elle pestait, sans pour autant en tomber dénue. Après tout, il était rare de tomber sur un ennemi qui avait d'aussi bons réflexes, et elle avait plutôt à expédier des combats dits faciles, ces dernières semaines. Son épée avait pourtant entaillé l'ennemi, puisque de fines gouttelettes de sang perlaient au niveau de la pointe, mais elle ne savait pas où. Peu lui importait de le savoir, à partir du moment où son ennemi était toujours debout sur ses deux jambes.
Le bouclier levé, l'épée en embuscade Rusadir se montrait prudent, sans vouloir l'admettre, en témoignait cette brève phrase lancée à l'encontre de la tueuse, qu'elle ne releva pas. Son combat exigeait une grande concentration, et comme toujours elle n'était pas très bavarde dans ce genre de situation. Discrètement, elle fit des moulinets avec sa main droite ; son bras avait reçu un choc lors de la dernière attaque, et elle le sentait : son os n'était pas tout à fait remis d'aplomb. La guérison de ce dernier était encore jeune, et elle prenait de gros risque dans un combat direct. Prudente, elle aussi, elle préféra le laisser venir à elle pour qu'il se découvre de lui-même. Patience était aussi de mise, bien qu'elle n'en faisait jamais preuve.

Il fit un pas pour casser la distance et se mettre à portée. Elle sentit venir le premier coup, et fit un pas en arrière. La lame frôla le fer de son armure, avant que la seconde attaque ne soit lancée, un coup à la verticale puissant et rapide. Prévoyant sa contre-attaque, elle se résigna à prendre le coup, alors que son bras droit alla chercher le bras d'un soldat de la Princesse, qui venait d'être bousculé en arrière par une gérudo pleine d'énergie et de vivacité. L'attaque lui défonça l'épaulière gauche et l'entailla à ce niveau, peu profondément mais assez pour qu'elle en tire une grimace derrière le Heaume du Cygne Noir. Vînt le coup d'estoc, un prolongement du précédent mouvement. Elle tira avec son bras droit et amena le soldat devant elle pour lui servir de bouclier. Son armure fut percée, la lame se logeant dans son poumon droit, et il hurla de douleur. Le cri de l'homme qui meurt sans savoir pourquoi et sans comprendre comment.

Elle frappa derrière les genoux pour le mettre par terre, puis contre-attaqua dans la foulée. Son pied gauche alla se poser sur l'épaule du malheureux homme pour l'élever un peu plus haut. Elle sauta, puis balança sa botte de fer droite d'arrière en avant, en plein dans le casque de Llanistar. Elle se laissa tomber derrière lui, et fit ce qu'il faut pour éviter de chuter maladroitement, alors que l'une de ses jambes lui fit mal lorsqu'elle toucha le sol. Son armure n'était pas faite pour se genre d'acrobatie, et elle se sentait puiser un peu trop pour attaquer de la sorte. Son épaule gauche semblait s'être déboîtée lors de la précédente attaque de l'adversaire, ce qu'elle n'avait pas sentis sur le coup. Elle n'accueillit la douleur qu'avec un bref soupir, comme si de rien n'était, et sa main droite alla saisir l'épaule pour la replacer. Elle contint comme elle le pu un violent cri de douleur pour ne laisser qu'un gémissement de glisser à travers son heaume, puis se saisit de l'épée-émaille avec la main droite, histoire de laisser son épaule se reposer quelques instants.

Le combat avait à peine démarré qu'elle se retrouvait momentanément handicapée. Pas grave. Il fallait d'or et déjà lancer un nouvel assaut. Elle alla chercher deux petites sphères d'argent dans une sacoche située dans son dos, puis les lança sur Llanistar. Instantanément, un intense écran de fumée se forma entre lui et elle, peu durable mais suffisamment pour permettre à l'assassin de lancer son attaque. Désormais en pleine course, elle passa par le côté et balança son épée à l'horizontale, niveau poitrine. Puis elle fit revenir l'épée plus bas au niveau de sa jambe, afin de lui retirer une mobilité et des appuis précieux pour ce genre de soldat au style de combat assez classique.
Dans le même enchaînement, elle ne pu s'empêcher de lancer un dernier coup, par habitude de le faire, et elle lança sa jambe pour un coup de pied à l'estomac. Sa botte, taillée en pointe, la lui percerait éventuellement...


Llanistar van Rusadir


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L'expression de la victoire s'afficha un instant sur les traits du nordique, masqués par le lourd heaume d'acier. Il l'avait atteint à l'épaule et avait sentit son adversaire ployer sous la force du coup. Néanmoins, l'armure noire semblait n'avoir subit que peu de dégâts comparé à ce qu'elle aurait dû. Sans perdre un instant, il avait continué son mouvement et porté un coup d'estoc violent vers les poumons de la Dragmire...Qui transperça un de ses hommes, ce dernier ayant au moins la chance de mourir sur le coup. Encore une fois, il y eut un instant de vide dans cette déferlante de violence. L'ennemie parce qu'elle avait prit un coup puissant, et Llanistar parce qu'il venait de trancher la chair d'un de ses hommes. Il savait pertinemment qu'il n'était pas responsable de sa mort mais le choc le frappa aussi durement qu'un coup de massue sur le crane et il manqua tituber. Son regard vint vers la salope qui avait osé user d'un coup bas, tentant de percer les fines ouvertures de ce casque noir comme l'obsidienne, sans succès. Mais déjà, l'intuition du général le travaillait. Il avait déjà vu une telle méthode révoltante, même pour un homme de guerre. Une méthode d'assassin. Mais il n'arrivait pas à mettre un nom ou un visage sur cette impression de déjà vu, tant il avait vu de meurtriers professionnels dans toute sa vie.

Mais déjà, la Dragmire repartait à l'assaut, usant d'une agilité confondante et presque surnaturelle étant donné l'armure qu'elle portait. Prenant appuis sur l'épaule de sa victime, elle sauta plus haut que Llanistar aurait cru possible et lui asséna un coup de pied bien senti. Le heaume du nordique était fixé au plastron mais la visière se releva et le coup fut suffisant pour le déstabiliser. Le temps qu'il se ressaisisse et qu'il se retourne lourdement à cause de son armure, le bouclier prêt à parer, l'assassin s'était réceptionnée et venait de se remettre l'épaule en place. Retrouvant un peu d'entrain, le général pensa que son coup au but allait lui servir mais à cet instant, son adversaire lui lança deux sphères argentée qui explosèrent devant lui en un écran de fumée aveuglant. Avant qu'il n'ait pu réagir proprement en s'en écartant, elle avait foncé sur lui. Il n'avait qu'un maigre avantage : la fumée le masquait à elle autant que l'inverse. Ainsi, le coup à la poitrine qu'elle porta sur son côté gauche se heurta à son bouclier. Mais elle avait pour elle l'avantage de la surprise. Et lorsque l'épée descendit du bouclier vers sa jambière, Llanistar n'eut que le temps de pivoter pour qu'elle ne puisse trancher les jarrets. La douleur fut néanmoins foudroyante, tandis que l'épée perçait la chair et attaquait le muscle. Heureusement la lame ne fit que glisser sur la jambe et les articulations ne furent pas touchées.

Alors pourquoi ais je si mal ? Pensa Llanistar avant de se rendre compte que la Dragmire venait de percer le plastron de son armure et traverser la cotte de maille avec la pointe de sa botte. Aussi expérimenté qu'il pouvait être, le Fléau de Markand venait pour la première fois de subir ce type d'attaque et il eut un instant de choc. Puis, la rage le reprit. Ce coup, il le trouvait fourbe et déshonorant. En un sens, il ne l'acceptait pas et cela lui donna une poussée de fougue et une envie de violence décuplée. Elle voulait sortir des règles du jeu ? Elle allait être servie. Personne ne pouvait offenser le dernier des Rusadir et s'en tirer indemne, s'indignait il.
Après avoir planté soudainement son épée dans le sol, il s'empara du pied qui ne s'était pas dégagé de la maille étroite de sa cotte et tira son ennemie à lui. Et là, il frappa, de sa main de métal, cette main qui remplaçait celle que Ganondorf lui avait prise. Le prix de son sacrifice pour Hyrule. Cette main qui s'abattit vers l'épaule auparavant frappée puis trois fois vers le casque. Enfin, Llanistar reprit l'épée et s'écarta. Il sentait le sang couler de son ventre depuis cette blessure semblable à une plaie de flèche, et sa jambe était plus raide qu'avant. Un état difficile, alors que le duel ne durait que depuis moins de deux minutes. Mais le nordique savait que contre un tel adversaire, il ne pourrait y avoir de victoire aisée. Une fois de plus, il sentit l'aura noire émaner d'elle et son intuition lui hurla de se rappeler, mais de quoi, il l'ignorait. Et cela l'enrageait toujours plus.

Avec un cri de fureur, il prit son épée à deux mains et lança un coup horizontal qui aurait décapité un ours, tant le Rusadir y avait mit de force.


Orpheos


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Le soleil était déjà haut dans le ciel, illuminant la plaine qui s’étendait à perte de vue autour de lui… jusqu’à prendre fin au pied des montagnes. Le mont du péril était entouré d’un nuage gris sombre. Etait-ce un présage pour cette bien étrange journée ? N’importe quel Hylien ne pourrait s’empêcher de le penser.

Là-bas, le château… qui aurait dû être sa première destination. Mais en guise de retour sur ces vertes terres qu’étaient Hyrule, il devait partir ailleurs. Il devait se rendre là où l’oiseau envoyé par Zelda lui avait indiqué de venir.
Son cheval s’était arrêté à proximité du ranch Lonlon, et pourtant à quelques kilomètres de la vallée Gérudo, on pouvait clairement distinguer la rumeur de la bataille qui s’élevait dans les cieux. Des hommes mourraient déjà au combat, là-bas. Et il n’était pas encore avec eux…


-Mène moi droit devant… murmura-t-il à son cheval qui se remit au galop.

Il parvint aux abords de la vallée Gérudo en peu de temps, mais découvrit que le pont avait été détruit. Cela l’obligea à passer par un autre chemin plus tordu, moins commode, mais qui gardait le mérite d’être secret. Ses longs voyages à travers le royaume d’Hyrule lui avaient fait connaître de nombreux sentiers dissimulés…
Comme ce pays lui avait manqué… et quel dommage de le retrouver pour de si funestes affaires.

Petit à petit, le claquement des armes, et les hurlements de rage lui parvinrent de plus en plus fort. Son cœur se serra sur lui-même, mais il n’accéléra pas. Il le retrouverait certainement au beau milieu de la bataille…


Orpheos descendit de son cheval lorsque le sentier creusé dans la roche prit fin. L’odeur du sang lui frotta les narines, et un peu de sable piqua ses beaux yeux verts. Ordonnant au cheval de repartir, le Sheikah s’avança en catimini sur les derniers mètres du sentier, recouvert d’une cape tissée dans un pays lointain… avant de se retrouver devant une authentique scène de guerre.

Le vallon qui servait d’espace d’entrainement aux Gérudos était complètement occupé par plus d'un millier de personnes. Plusieurs d’entre elles gisaient… blessées, à l’agonie, ou bien trépassées. Sur leurs corps mutilés se jouait une gigantesque bataille rangée où soldats masculins croisaient le fer avec guerrières féminines.
Orpheos s’avança sur son rocher, et retirant sa capuche pour laisser sa crinière noire voler au vent, il contempla un instant cette énorme scène. La forteresse se trouvait derrière la montagne sur laquelle les bâtiments s’élevaient… Il devait l’atteindre à tout prix, en ne prêtant pas attention au gros du combat. L’occupation par les forces noires, ou par les forces royales, serait déterminée à cet endroit.

Les forces noires… Il était bien mal placé pour en parler. Mais s’il s’était exilé, c’était pour mieux les apprivoiser. Si "apprivoiser" était le terme qui convenait…

Mais à présent, avec elles, il revenait.
Et avec elles, il vaincrait.


-Llanistar, Zelda… Je suis revenu.

Orpheos descendit lentement de son rocher en étudiant minutieusement la situation. Mais une flèche tirée par un archer Gérudo lui signala qu’il ne le pourrait pas longtemps. Le trait vint percer la roche juste entre ses pieds.
Ses yeux se levèrent, et il crut repérer la Gérudo qui l’avait visé. A peine était-il arrivé que le Sheikah était donc déjà repéré.


-Un accueil chaleureux, commenta le chancelier. Quelqu’un d’autre veut-il bien venir pour moi ?
-…YAAAAAH ! cria une Gérudo derrière lui.

Une dague Sheikah surgit de sous sa cape, et para le sabre de l’enragée. Puis il se contenta de la repousser avant de lui jeter sa cape à la figure pour l’aveugler.
Délesté de son habit étranger, il profita de cette ouverture pour fuir le combat rapproché, et se faufiler entre tous les combattants qui l’entouraient.


-REVIENS, LÂCHE ! hurla la Gérudo derrière qui l’avait attaqué.

Mais Orpheos, Sheikah par excellence, se trouvait déjà hors de son champ de vision. Le combat avec ces amazones ne l’intéressait pas… Il devait à tout prix l’éviter pour se rapprocher de leur forteresse.

Orpheos ne s’arrêta qu’un court instant pour admirer Llanistar. Même entre mille, même dans cette guerre, et même de dos, il le reconnaitrait. Le général saignait du ventre et paraissait en proie à un adversaire difficile, mais Orpheos ne se fit aucun soucis pour lui. Il put lire, en une seconde, toute la rage de vaincre qui empreignait son visage.


-Il n’est pas l’heure de bailler aux corneilles !

La Gérudo qui l’avait agressé venait de le retrouver. Son sabre fendit l’air, et Orpheos ne l’esquiva que de justesse. La femme du désert, dès ce moment, n’arrêta plus de l’attaquer en criant. Puis dans l’action, la main d’Orpheos se referma un instant sur sa longue chevelure de feu et lui arracha quelques précieuses mèches. La jeune femme donna alors un coup horizontal qui effleura la peau de son bras ; contact qui suffit à le faire saigner.


-Je n’ai pas de temps à perdre.

Orpheos frotta les cheveux roux de la Gérudo contre les cordes de son instrument, une lyre dorée qu’il portait à sa ceinture. Ses doigts jouèrent une note -unique son de cristal dans ce brouhaha digne des pires massacres- et dès cet instant, la jeune femme ne bougea plus comme avant. Elle voulut frapper le Sheikah à la verticale, mais elle manqua sa cible d’un mètre.

-Que… ?! bredouilla-t-elle, avant de se faire transpercer par la dague du chancelier.

Llanistar s’était déjà éloigné, et la Gérudo agonisait… Il ne devait pas rester.
La guerrière tenta une dernière fois de l’attaquer, pourtant au sol, mais la même dague d’Orpheos la fit taire à jamais.

Le magicien reprit sa course en se mettant hors d’atteinte des combats le plus souvent possible, mais les Gérudos le ralentirent à plusieurs reprises. Dès que possible, néanmoins, il opta pour la fuite. Il n’avait pas le choix, il devait économiser toute son énergie… Son obsession n’était pas de combattre, mais de servir son pays… Il devait atteindre cette forteresse, et permettre depuis l’intérieur à Llanistar de la reprendre.

Le royaume et la vie de Zelda en dépendaient !


Swann

Championne d'Aegis

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Sa dernière attaque avait semblait-il percé sa garde pour l'entailler à un endroit douloureux. Finalement, l'armure du Général n'était pas si impressionnante qu'elle ne l'aurait cru, et cette pensée la soulagea quelque peu. Mais elle l'avait mis en colère, et à peine avait-elle senti sa rage qu'elle s'exprima. D'abord, il y eut ce coup de poing vers son épaule blessée. Parfaitement lucide encore, elle rabattit son poing contre son épaule, ce qui amorti assez le choc pour qu'elle n'en souffre. Puis elle vit le poing de son adversaire se diriger droit dans son heaume ; le premier assaut, elle l'affronta d'un coup de boule, sans peur. Pour une raison évidente, cela la sonna carrément, et les deux autres coups finirent le boulot, sans quelle ne les voit venir ni ne les sente tout à fait. Titubant, elle tomba à genoux, les gantelets sur un bouclier de fer étalé sur le sable, dos au Rusadir qui lui laissait étrangement quelques instants de répits pour se remettre.

Puis elle le sentit s'approcher. En vérité, elle entendit surtout son cri de rage, son sens de l'anticipation embrumé avec le reste de son esprit. Heureusement qu'il criait, tiens. La rage du guerrier l'envahissait, exactement comme elle pouvait l'attendre de n'importe quel soldat ; l'ivresse du combat, comme ils l’appelaient si bien... Une grande différence avec la dragmire. Elle ne prenait pas son pied dans un affrontement, elle ne se laissait pas envahir par ses instincts guerriers. De fait, elle n'en avait pas. Elle n'avait que celui du tueur, froid, imperturbable en toute circonstance, même dans la Mort.
L'acier siffla l'air bien assez tôt pour qu'elle anticipe l'assaut de Llanistar. Elle attrapa le bouclier de ses deux mains et fit un demi-tour sur elle-même afin de prendre de l'élan, d'y mettre toute la force possible et imaginable pour contrer la puissante attaque. Le bruit de l'acier de l'épée contre la plaque de métal fut assourdissant. Cette dernière plia littéralement, mais ne rompit heureusement pas. Si elle n'était pas tombée, elle le devait à sa prise d'appuis et à son équilibre à toute épreuve, bien qu'elle ait sentit le choc se répercuter dans tout son frêle corps. Elle enchaîna aussitôt : la distance cassée par le Rusadir lui-même, elle se rapprocha au plus près avec un seul pas, et envoya son bouclier avec puissance dans le torse de Llanistar d'abord, puis droit dans son casque. Profitant de l'occasion, elle se saisit d'un couteau de lancer accroché à sa ceinture, et tenta de le planter dans l'aisselle la plus proche, la plus accessible, avec force. N'ayant pas le temps de tourner le couteau dans la plaie, elle le retira aussitôt et s'écarta rapidement, de quelques pas.

Passant dans le dos du nordique, elle ramassa l'épée-émaille, laissée tomber lors des violents coups de poing de son ennemi, puis l'empoigna de sa main droite. De nouveau, elle fit quelques pas en arrière, laissant une distance raisonnable entre elle et lui. Histoire d'avoir le temps d'esquiver ses prochains coups, si possible, et reposer son épaule douloureuse. Sur un terrain pareil, avec tant d'espace, il lui fallait user de sa mobilité, et éviter l'affrontement direct. Elle ne commettrait plus l'erreur face à lui... il le fallait, pour rester en vie.


Llanistar van Rusadir


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Le poing de métal n'avait pas pu déboiter à nouveau l'épaule, mais il atteint trois fois le casque noir. Et puis Llanistar sentit à travers la vis dans son bras la résistance de la Dragmire lors du premier impact, les deux derniers furent bien plus efficaces et il vit le métal sombre se déformer sous les coups. Visiblement sonnée, le cygne noir était tombée au sol mais le Rusadir était trop occupé à reprendre son arme et tourmenté par son intuition pour profiter de cet instant de faiblesse. Sa blessure au ventre le tiraillait mais il avait assez fait de batailles et subit de pareilles douleurs pour savoir qu'elle ne serait pas mortelle. Le coup de Swann n'était pas décisive mais elle avait réussit à percer son armure et rien que cela démontrait ô combien elle pouvait être dangereuse.

Le général le découvrit à nouveau lorsque son attaque enragée fut parée par le bouclier. Qu'elle se montre assez agile pour l'esquiver était quelque chose, mais qu'elle parvienne à se protéger d'un tel assaut digne d'un taureau en était une autre. Aussitôt, Llanistar comprit qu'il avait commit une erreur en brisant ainsi la distance entre eux. L'assassin projeta le bouclier sur lui mais le nordique s'écarta et il ne reçut pas réellement l'impact. C'est alors que, alors qu'il aurait dû être préparé au prochain geste, son attention fut soudainement happée. A proximité de lui, son don venait de percevoir une aura connue...Et même plus que cela : aimée. Ses lèvres prononcèrent le nom d'Orpheos tandis que la surprise le pétrifia. Qu'es-ce que son amant pouvait bien venir faire ici, dans un tel chaos ?! Le chancelier s'était absenté un certain temps et aucun messager ne pouvait avoir déjà eu le temps de le retrouver. Puis soudain, une douleur intense ramener Llanistar à la réalité. Incrédule, il vit la Dragmire retirer la dague de sous son aisselle et s'écarter. Les yeux écarquillés, le nordique observait le sang couler sur le côté droit de son flanc, sans encore y croire. Avait il pu réellement laisser passer un coup aussi insensé, sans pouvoir le punir ? Tout cela pour une ombre qui venait de s'évanouir ?

La rage s'empara de lui mais il s'écarta encore un peu, laissant un espace imposant entre lui et son adversaire. Palpant la blessure, il comprit que la brusquerie du geste et le fait qu'il ne s'agissait pas d'une véritable dague de poing avait permit à la maille de ralentir le geste et de bloquer la pénétration de la lame. Néanmoins, la souffrance était assez grande pour qu'il ait de quoi s'inquiéter. Une main sur la poitrine, il réalisa qu'il n'était pas passé loin de perdre le combat et la vie. Tout cela pour un geste d'inattention. Presque honteux, le nordique ne se pardonnait pas une telle erreur, que sa colère incontrôlée avait provoqué, et s'efforça de se calmer. Contre un autre guerrier, la furie était utile mais contre une froideur aussi précise et mortelle, elle ne servait à rien. A présent qu'il se trouvait à un peu distance de l'assassin, qui devait tenter de retrouver ses sens après les chocs sur son crane, il s'efforçait de se concentrer sur le moyen de finir au plus vite ce combat. Malgré son endurance, il sentait l'essoufflement arriver à lui et il ignorait l'état de fatigue de son ennemie. D'ordinaire, ce genre de chose se lit sur un visage mais là... Il ne pouvait pas continuer ainsi. A peine quelques instants s'étaient écoulés depuis qu'il avait prit le coup sournois mais c'était bien assez pour qu'il prenne conscience que la situation exigeait de lui qu'il risque beaucoup.
Prenant son épée à deux mains, le bouclier toujours fixé sur son bras mais moins à même de le défendre, Llanistar releva ses barrières mentales, en partie. Il perdit conscience du ciel, des collines environnantes, de la majorité de la bataille, de ce qu'il l'entourait qui n'était pas essentiel. Bientôt, il ne perçu plus que dans un cercle très restreint : lui, son ennemie, et ce qui les séparait. Sa voix s'éleva, grave et calme, où la colère n'existait plus.


"Nos destins entre nos mains."

Ces mots, ceux de sa famille, l'aidaient à se concentrer, à amasser la force dont il avait besoin. Là, il lança l'assaut, par l'esprit et le corps. Le Rusadir avait jaillit vers l'esprit de son ennemie et venait de le forcer, brutalement, sans aucun ménagement. Il ne pourrait y entrer ainsi, les instincts de celle ci l'en empêchant à coup sur. Mais subir un tel assaut pouvait provoque un choc, voir traumatiser. Il savait qu'elle serait trop résistante pour cela mais il savait aussi que son attaque la perturberait assez pour qu'il puisse enfin l'atteindre ! Llanistar arriva enfin au contact, arma son coup à deux mains, à l'horizontale et manqua de l'abattre. Mais au dernier moment, il fit un mouliner de plus, se servit de son élan pour balancer sa jambe blessée de manière à faucher celles de son adversaire. Enfin, l'épée, achevant de tourner autour du général, revint dans la direction de sa cible.


Swann

Cygne Noir

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Son épaule lui faisait moins mal, mais elle commençait à se figer, à refroidir. Elle fit quelques tours de bras, histoire de ne pas trop être handicapée, tout en continuant de surveiller le Rusadir d'un œil distrait. Elle allait lancer un assaut, préparant déjà dans son dos une carte avec sa main gauche, grâce à laquelle elle pouvait user de sorts mineurs. Rien que le fait de devoir se résigner à utiliser de la magie, ça l'agaçait ; il était rare qu'elle se sente contrainte d'y venir, mais là, les ouvertures dans la garde de son ennemi était bien trop peu nombreuses, trop succinctes, pour qu'elle puisse en profiter pleinement. Sinon, il serait déjà mort.
Puis ce fut le vide. Elle connut un étrange moment d'absence inexplicable et inexpliqué. Elle sentit quelque chose dans sa tête, et même plus profondément encore, comme elle en avait déjà ressenti en de très rares occasions. Il s'en prenait à son esprit même, mais ce n'était pas une illusion comme c'était coutume de l'être. Il forçait, ou du moins tentait, de pénétrer jusqu'à l'essence de ce qu'elle était. Elle ne fit qu'un trait lumineux, foudroyant, qui se perdit bien vite dans les ténèbres les plus obscures, jusqu'à disparaître et que tout redevienne tout à fait normal. Jusqu'à ce qu'elle revînt à la réalité, maîtresse de ses pensées et de ses mouvements, alors que Llanistar avait déjà suffisamment avancé pour la mettre à portée de sa lame.

Par réflexe, sa main envoya son épée rencontrer celle du nordique pour parer le coup. Mais celui-ci feinta, et sans qu'elle ne comprenne, elle perdit ses appuis. L'une de ses jambes fut accrochée et elle se retrouva sur un genoux, presque sans repères, perdue et dénuée de toute réactivité. Elle ne voyait que les bottes de métal du Général pour situer sa cible, et sans même tenter de lever les yeux pour voir ce qu'il tentait, elle le repoussa. La main tenant la carte magique se leva, et dans l'instant d'après s'en expulsa une bulle d'air salvatrice. Elle ne l'avait pas clairement vu, mais elle sentait être passée tout près d'un coup mortel. Une défaite. Inimaginable jusqu'à ce jour.

Elle mit un certains temps pour se remettre de ça, puis une fois les idées au clair elle se releva. La façon dont cet homme avait lancé son assaut l'avait déconcerté, mais lucide, elle accepta, pour le moment. Elle n'avait jamais été attaqué de la sorte, dans les tréfonds de son esprit, et doutait même voir quelque chose de ce genre un jour. Ne s'était-elle pas assez méfiée de lui sur ce coup ? Réservait-il de nombreux autres talents cachés ? C'était probablement ça qui la dissuadait de relancer un assaut direct, à l'instinct. La main gauche levée à hauteur d'épaule, l'épée tendue en prolongement de son bras, elle le regardait sans savoir quoi faire. Elle n'aimait pas tellement ceux qui attaquait directement l'esprit de son adversaire ; elle ne trouvait pas ça lâche, mais ça la dérangeait parce qu'elle ne pouvait rien y faire.

Avec le temps, elle reprit conscience des combats qui entouraient le duel que se livraient le soldat et l'assassin au style si différent l'un de l'autre. Et tandis que sa main droite était aller chercher une autre carte, elle réfléchit au meilleur moyen de vaincre. Sa faible magie pouvait lui servir, pour le coup, mais c'était au risque de s'en priver pour le reste des combats de la journée. Par contre, elle n'avait pas subit de trop dégâts sinon dans son moral : absolument sûre d'elle à l'orée de cet affrontement, elle était à présent en proie au doute quant à la victoire qu'elle avait imaginé trop belle, trop tôt.

Elle n'avait pas le choix, il fallait qu'elle la joue agressif. Elle avait cette chance de n'avoir pas combattu avant de venir l'affronter, aussi disposait-elle de plus de souffle. Il fallait le travailler, l'épuiser, et attendre dans le même temps qu'il perde son sang. Il allait falloir se montrer patient, et attendre l'erreur de jugement. Elle cala sa carte de combat entre les plaques de son armure, de sorte qu'il lui soit facile de la saisir en cas de besoin, puis elle empoigna le couteau de lancer déjà rouge du sang de Llanistar.
Swann s'approcha, à pas lent, puis accéléra soudainement au moment de lancer le couteau vers le cou de sa proie. Une première estocade surgit alors, en direction du cœur, puis une seconde, plus vive, plus rapide, vers son bras. Quelques pas de côté pour tourner autours, tenter de le déstabiliser certes par un moyen très classique mais toujours efficace. Deux nouvelles estocades, puis elle tournait. Tout en gardant une certaine distance, une mobilité, un pas léger qui lui permettrait de lui éviter de manger de plein fouet un coup trop violent pour s'en relever.

Elle n'avait plus que ça à faire, l'user, attendre la faute. Sans prendre de risque si possible.


Llanistar van Rusadir


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Tout avait parfaitement fonctionné. L'attaque mentale, la feinte, le croc en jambe... Alors pourquoi s'était il retrouvé éjecté au point de presque chuter en arrière ? Il fallut quelques instants à Llanistar pour réaliser qu'on avait usé de magie contre lui. Ce qui pouvait paraître logique et habituel à certains sur cette terre ne manquait pas de le surprendre et il se maudit d'avoir sous estimé l'arsenal de son ennemie. L'oeil noir, il vit la carte encore fumante d'énergie tomber sur le sol et comprit que, comme lui, la Dragmire ne maîtrisait pas réellement de magie. Néanmoins, il était plus que juste de dire qu'elle avait su conserver un as dans sa manche et s'en était servi au bon moment. Le nordique commençait à estimer grandement son ennemie, en même temps que sa rage de vaincre montait en lui. Rares étaient les adversaires de cette qualité, il en avait à présent conscience. Tout comme il venait de réaliser qu'user de son esprit n'aurait plus le même impact dés lors que l'effet de surprise n'existait plus... Et cela s'appliquait aussi à ces cartes magiques, si la guerrière noire en possédait encore.

Cette dernière se releva, lentement et prudemment. Sa garde, très tendue, montrait bien qu'elle désirait garder une distance entre eux deux. Un détail attira l'attention de Llanistar : son épée, plus raide. Le coup qu'il lui avait asséné à cet endroit portait il enfin ses fruits ? Pour l'instant, le nordique avait la sensation d'une impunité de son adversaire. Par trois fois elle l'avait atteint et lui n'avait pu que frapper cette armure noire comme l'enfer. Mais il savait pertinemment que si il parvenait à passer en dessous de ces plaques sombres, le corps de la Dragmire ne soutiendrait pas un seule coup de l'épée des Rusadirs. Tout le temps qu'elle passait protégée n'était que du répit. Dés lors que l'acier du nord transpercerait son armure, le duel serait fini. Cela, ils le savaient surement tous les deux.

Et Llanistar gardait une confiance en lui intacte. A présent que son don s'était resserré sur leur duel, il se savait prêt à lui faire face encore un moment. Vétéran de trois campagnes militaires, il était bien placé pour savoir que l'endurance était le meilleur allié du soldat à pied et ce type de combat était sa spécialité. Il avait ça dans le sang. Sa famille avait taillé sa noblesse dans le sang, et il était bien un Rusadir. Le dernier véritable d'entre eux.
Elle fit un pas vers lui, et il comprit son intention. L'aura de la Dragmire était devenue plus sombre, plus opaque, plus menaçante. Enfin, avait elle décidé de cesser ses tours ? Vrai ou faux, il était décidé à ne plus se laisser surprendre par une de ses cartes, mais surtout, à ne plus la laisser trouver de failles. Et pour cela, il fallait aller sur son terrain. Celui de l'agressivité. Alors, Llanistar planta un instant son épée et ramassa une autre lame qui était restée plantée dans le sol. De sa main de chair, il la coinça dans sa main de métal et reprit son héritage dans sa main d'épée. Deux armes pour trancher, deux lames pour parer. Il allait la rejoindre sur son terrain : l'attaque, la meilleure des défenses. Un large sourire s'étira sur son visage tandis que son coeur battait au rythme des tambours et qu'il la voyait s'approcher. Lentement, elle avait l'air d'un fauve en pleine chasse. Sa démarche était souple, assurée. Décidément, c'était un adversaire estimable.

Soudain, elle jaillit vers l'avant, pointant sa lame vers le gorgerin renforcé de Llanistar, en une feinte que le nordique ignora tant elle était évidente. Il fit mine de se protéger et para d'autant mieux le premier coup dirigé vers le coeur tandis que sa seconde lame déviait la seconde attaque. La visière toujours ouverte, le guerrier ne la quittait pas des yeux et tournait en même temps qu'elle, comme un cerf garde ses bois en direction du loup qui tente de lui sauter à la gorge. La rage s'était atténuée, sans qu'il s'en rende compte. Déterminé à ne plus être le seul à prendre des coups, le nordique conservait une garde agressive qui le faisait se sentir confortable face à une adversaire rapide et agile. Il n'était plus la tour du jeu d'échec, mais le cavalier : imprévisible.

Leurs lames dansaient à intervalle régulier, comme une musique. Elle tentait deux attaques, qu'il parait. Puis trois et il s'adaptait. Puis soudain, il avançait et la harcelait de quelques coups, sans lui laisser d'ouverture et sans s'approcher assez pour s'exposer à un contournement. Seulement, la musique du combat ne pouvait rester indéfiniment semblable. Et en un instant, il fit un pas, trancha de manière à être esquivé puis, dans le même mouvement il porta au fer, en écartant la lame de la Dragmire et porta un coup en estoc, au flan. Il n'avait depuis le début visé qu'aux points vitaux. Mais la musique ne pouvait rester semblable. Elle se devait parfois d'être imprévisible.


Swann

Championne d'Aegis

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Comme Swann le pensait, le nordique parvenait sans mal à repousser ses attaques, ainsi affublé d'une lame dans chaque main. Elle manquait d'inventivité sur ce coup, ce qu'elle trouvait dommage. Son truc, c'était les assassinats, les attaques furtives, pas ce genre de duel. D'un côté, c'était la première fois qu'elle "laissait"  une chance de s'en tirer à son ennemi, et cela la mettait en échec. Les armures jouait pour beaucoup dans l'affaire, mais ce n'était pas une excuse ; elle n'était juste pas au niveau. Si sur les premiers assauts elle avait pu lui faire si mal, c'est par sa fougue et sa vitesse, et elle en manquait sur les derniers échanges. Comme une fausse note dans une partition. Sauf que le Cygne Noir n'avait jamais eu à jouer une musique aussi longue, car la plupart du temps elle s'était arrêtée après quelques notes.

Ses tentatives étaient des échecs cuisants, inutiles, inefficaces, sans saveur. Comme quelque chose de désespéré, lorsque l'on combat un adversaire trop fort pour soi. A cette simple pensée, le sang de la dragmire ne fit qu'un tour, furieux et sauvage. Incapable d'admettre la moindre défaillance, c'était à son tour de rager, mais intérieurement. Elle se promit qu'elle ferait quelque chose de dingue, qu'elle laisserait son instinct la guider dès qu'elle sentirait le moment venu. Et celui-ci vînt dans les instants qui suivirent.
Llanistar fit un pas, amorçant une contre-attaque. Sans réfléchir, elle l'avait imité, et affronta le métal de son épée lorsqu'il pénétra sa chair au niveau de son flanc. Elle n'en avait plus rien à faire. Elle laissait sa fougue, et toutes les folies qui allaient avec, se déchaîner. A son tour, elle se fit moins lucide. « Rien à carrer » cracha-t-elle avec un peu de sang qui lui était monté à la gorge, « J'en ai putain de rien à carrer ! » finit-elle dans un excès de vulgarité qui lui allait si bien. Cela faisait bien longtemps qu'elle se montrait trop polie, à son sens.

Elle était aussi proche de lui que la fois où elle lui avait percé l'aisselle. Mais elle était moins réfléchie, plus sauvage, plus animale. L'une des épées du Général coincée dans son armure, l'autre bloquée par l'épée blanche immaculée, il ne pouvait pas réagir. Elle envoya son point gauche rageur dans l'abdomen, vers l'endroit où elle avait percé l'armure. Puis un coup dans son heaume, pour lui rendre la pareille. « Tu crois que la Mort me fait peur, hein ?! » Brailla-t-elle en donnant un nouveau coup de poing dans le casque. Pour la première fois, elle ne frappait pas pou tuer, mais juste pour frapper. Pour une fois, elle n'était plus un assassin. La voix qui traversait son armure, qui résonnait à l'intérieur, avait quelque chose de menaçant, de dérangeant. De terrifiant. « Je suis la Mort ! » Conclu-t-elle par un violent coup de boule.

Elle s'écarta d'un pas, puis frappa en direction du torse. L'épée s'éleva dans les airs, et redescendit très vite, l'air sifflant si fort qu'on n'entendait plus les combats alentours. Elle ne devenait pas folle, mais presque. Furieuse de se voir en perdante.


Llanistar van Rusadir


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Llanistar avait touché. Le sensation qu'il avait depuis un certain temps de dominer son adversaire sur le mental et la confiance s'avéra fondée. Pour la première fois, il avait véritablement percé la défense et la chair de son ennemie. Mais à l'instant où son coup porta, il eut le sentiment que quelque chose n'allait plus, comme si la Dragmire aurait pu l'éviter, comme si elle s'était en partie laissé blesser. Ses gestes s'étaient auparavant fait plus nerveux, moins assurés, moins précis mais avec une force qui tenait de la colère. Le coup qu'il avait porté à son esprit lui avait il fait chuter sa volonté ou bien était ce sa nouvelle tactique qui se montrait trop payante aux yeux de son ennemie. Le nordique fut d'autant peu rassuré quand il entendit la voix passer à travers les fines ouverture dans le métal noir du casque et le sang suivre les mots.

« Rien à carrer »

A ces mots, le Rusadir se pétrifia, comme frappé par la foudre. Cette voix ! C'était ça. C'était elle. Cette aura, cette agressivité, cette manière qu'elle avait eu de mettre le soldat entre elle et l'acier du général ! Aussi aisément que l'aube se lève, le voile se leva sur ce qu'il ne parvenait pas à voir et il en eut la certitude. Le Cygne Noir avait survécu et il lui faisait face.

« J'en ai putain de rien à carrer ! »

Soudain prit aux tripes par la révélation, il essaya de se dégager, de rompre la proximité dangereuse qu'il avait provoqué entre eux en l'attaquant, mais son épée était bloquée dans l'armure noire, tandis que l'autre était occupée par la lame de la Dragmire. Mais elle, Dragmire ?! Rien ne permettait de le penser avant qu'elle ne tente de tuer Zelda. Le Cygne Noir ne faisait pas partie des fidèles de Ganondorf lors de l'attaque de la citadelle du gérudo, d'après ce qu'il savait. Comment ? Pourquoi ? Décontenancé, Llanistar ne parvenait plus à penser, et il ne parvint pas non plus à éviter le coup de poing dans son visage. Un choc dans son armure aurait pu l'avertir de l'uppercut à venir mais ce qu'il venait de découvrir l'avait sonné, plus que le coup qu'il reçu alors. Elle le frappa à nouveau, et le nordique sentit la douleur déferler sur lui. Ce fut comme un seau d'eau au visage d'un homme endormi. Cette douleur le ramena à la réalité. Il ne comprit pas pourquoi le Cygne lui hurlait avec autant de haine et d'intensité, mais il s'en fichait.

« Tu crois que la Mort me fait peur, hein ?! »

Elle lui asséna un méchant coup de boule, qu'il eut la chance de voir venir. Autrement, il se serait sans doute laissé assommer. Oh, il ne doutait pas qu'elle n'eut pas peur de la mort. Lui même ne la craignait pas. Il ne craignait qu'une chose : qu'elle survienne avant que sa vengeance soit faite. C'était pour cela qu'il ne pouvait pas se laisser aller à cet instant, et qu'il retrouva la fermeté de sa volonté.

« Je suis la Mort ! »

Une bien grande arrogance. Mais qui allait bien avec cet assassin qui s'attaquaient aux reines. Cependant, elle pouvait bien être la déesse des morts en personne, contrairement à elle, Llanistar avait gardé son calme, et c'était là son plus grand atout. Ses oreilles sifflaient encore des coups sur son heaume et il devait saigner au dessus du nez car il sentit le sang couler sur son visage, mais il était encore en état de se défendre.
Le Cygne Noir se retira, permettant ainsi à l'épée du Rusadir de se dégager de l'acier sombre. Celui ci ne prépara pas de garde. L'aura de la Dragmire avait décuplée d'intensité et il se maudit de ne pas l'avoir reconnue plus tôt. Ainsi en rage, elle avait tout de l'assassin qui avait voulu tuer la souveraine de Llanistar. Tout de la femme qu'il avait juré de tuer. Elle semblait décider à en finir, et lui même sentait que la fatigue le menaçait. Sa blessure au ventre le faisaient souffrir, de même que ses plaies plus légères à la jambe et à l'aisselle... Mais cette souffrance ne faisait qu'affiner sa concentration. Elle le maintenait droit.


« Alors, je t'ai déjà vaincue. »

Répondit il à son affirmation arrogante. A dire vrai, le Rusadir avait passé sa vie à échapper à la mort. Toujours, il avait survécu au pire. Ce jour ne ferait pas exception. D'un geste, il se débarrassa de son bouclier, qui tomba lourdement dans la poussière. C'est alors qu'elle attaqua.
La finesse l'avait abandonné. Le Cygne frappait fort, avec une rage décuplée mais sans cette expertise dans son bras qui avait tant impressionné le nordique auparavant. Un tel coup vertical, avec autant d'élan et autant de colère, pouvait transpercer un buffle... Mais Llanistar n'était ni un animal ni un novice. Il tendit l'épée de sa main gauche pour amortir. Cependant, l'arme forgée dans un mauvais acier, céda sur le coup, et tomba de la main d'acier. Le nordique tendit alors la seconde épée, selon un angle particulier. Lorsque la lame du Cygne atteignit la lame des Rusadirs, elle atteignit en même temps l'épaulière, et la force de l'impact fut repartie entre l'arme et l'armure.
Néanmoins, Llanistar sentit son adversaire pénétrer à travers l'acier et atteindre la chair. Surprit par une telle force, il sentit son épaule subir l'assaut et la douleur se répandre dans tout son buste et son bras... Mais largement moins violemment qu'elle ne l'aurait fait si il n'avait agit ainsi. Le Cygne venait de laisser passer sa chance. Mettant toute la force qu'il pouvait dans le coup, le général fit jaillir sa main d'acier vers le poignet de la Dragmire, afin de lui faire lâcher son arme. Et tandis que son coude s'avançait vers elle, il l'envoya percuter le casque de l'assassin, espérant qu'il finirait par céder. Enfin, dans l'espoir de profiter de son avantage au maximum, il lança son épée vers le flan gauche déjà amoché de son ennemie.


Swann

Championne d'Aegis

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Vaincue ? Oui, c'était le mot qu'il avait utilisé. Et aussi bizarre que cela puisse paraître, Swann était redescendue d'un cran lorsqu'elle l'avait entendu, se rendant compte que son égo l'avait rattrapée bêtement et au pire moment de leur affrontement. Là où elle aurait dû planter son épée dans son buste, et frapper un grand coup au niveau de l'articulation de sa jambe défaillante. Quelques petites erreurs qu'elle n'aurait pas commises si elle n'était pas monté aussi haut dans sa colère, dans sa haine. Le Général avait gagné, soit ; mais à quel prix ?
Le Cygne Noir esquissa un court sourire sous son casque noir lorsque son épée frappa le Rusadir de plein fouet. En vérité, elle se serait bien abstenue de frapper une dernière fois, mais emportée dans son élan de haine, elle n'avait pas su s'arrêter. Son sang en bouillonait encore, car même en relativisant une défaite reste une défaite. La sensation que dans ce genre de condition, en combat de mêlée, vêtue d'une armure lui empêchant d'éxécuter certains mouvement, elle était un adversaire presque commun. Il suffisait de frapper fort pour la faire plier. Ajouter à cela un peu d'audace, et elle s'en retrouvait impuissante. Elle était encore énervée, mais elle avait déjà réussie à comprendre pourquoi, ce qui en soit rendait la défaite moins cuisante.

Lorsque le poing s'élança vers son arme, elle était déjà en train de reculer, et s'il toucha bel et bien son poignet il ne le frappa pas violemment pour autant. En revanche celui qui frappa son casque, elle le sentit, et bien comme il faut. Elle en tomba à la renverse, sonnée, l'armure noire chutant entre les soldats hyliens et les guerrières du désert. Swann avait volontairement abandonné ses appuis en même temps qu'elle abandonnait le combat. Llanistar, qui ne l'entendait visiblement pas de cette oreille, frappait à terre pour une dernière attaque qui ne vînt jamais rencontrer le corps de la dragmire, car déjà une dizaine de gérudos avaient acouru pour lui porter secours. L'une de leur lame stoppa l'attaque, les guerrières se ruant soit sur le vainqueur, soit sur les soldats royaux les plus proches, tandis que deux dernières s'occupaient d'aider l'assassin à se relever pour l'emmener en lieu sûr, derrière leurs lignes.

Sous son casque déformé par les coups de poing, elle souriait gentiment, repensant encore à ce combat intense. Elle repensa aux dernières paroles de cet homme faisant écho à sa victoire, dont la jeune femme n'avait que faire au final. C'était bien quelque chose de guerrier que de se réjouir d'une victoire, chose qu'elle ne se serai jamais permise de faire de son côté. « La fiole ! » cria-t-elle subitement, mais sans donner l'impression de vouloir presser la chose. « Donne-la moi », dit-elle en se dégageant des deux gérudos qui la portaient au niveau des épaules. Une femme du désert s'approcha d'elle, un minuscule flacon dans le creux de sa main.

Il n'existait pas grand-chose à considérer à l'issue d'un combat pour la jeune dragmire. D'un côté, il y avait la réussite, de l'autre l'échec. Elle n'engageait pas un combat sans se fixer des objectifs particuliers qu'elle se devait d'atteindre, quitte à perdre sans les honneurs. Et Llanistar ne le savait certainement pas, mais il avait beaucoup donné lors de cet affrontement, beaucoup plus qu'il ne l'aurait dû.
Les gouttes tombèrent de la pointe de son épée jusqu'à remplir la petite fiole qu'elle tenait entre son index et son pouce. Si elle n'avait pas su le tuer, elle savait Ôh ! combien ce précieux liquide carmin pourrait précipiter sa perte une fois entre de bonnes mains. Que ce soit le jour même ou d'ici un mois ou même une année, il paierait le prix fort pour avoir vaincue le Cygne Noir. Car il pouvait bien la vaincre autant de fois qu'il le voulait, il n'y avait que dans la Mort qu'il était possible de l'arrêter. Et elle en souriait toujours, derrière son heaume de fer ébène.

Sa mission ici était achevée : ralentir le Général et son armée. Elle avait su avoir un impact, en empêchant le soldat de beugler ses ordres à tout va. La victoire qu'il avait obtenu avait sûrement dû remotiver ses troupes, mais il n'était à présent presque plus en état de se battre... tout comme elle. Swann se dirigea donc en direction de la Forteresse en compagnie de quelques gérudos, où des combats étaient déjà entamé depuis un moment.


Llanistar van Rusadir


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Elle se déroba à lui.
Llanistar avait sentit que son ennemie reprenait le contrôle d'elle même. La colère de son aura avait faibli et ses mains ne tremblaient plus. Mais lorsqu'il l'avait mit à terre, le nordique avait cru en avoir fini. Malheureusement, alors que son coup devait venir mettre un terme à l'existence de l'assassin, une gérudo vint se placer entre elle et lui...et ne fut dés lors plus que moitié de gérudo. Mais d'autres affluaient déjà et la Dragmire en profita pour s'enfuir. Ainsi, celle qui donnait la mort aux autres n'osait pas affronter la sienne. Elle fit ce que le Rusadir n'avait jamais fait qu'une seule fois : elle fuit devant l'ultime péril et s'en alla rejoindre son maître.
Ses yeux gris brûlants d'une haine froide, Llanistar l'observa monter la pente. Souple, rapide, implacable... Elle avait faillit le tuer, il en prit réellement conscience à cet instant. Pendant des mois, il s'était inquiété de la force et de l'endurance de ses soldats sans jamais s'inquiéter pour lui même. Comme si reprendre son entraînement de jadis et compter sur son expérience suffirait pour tout affronter. Il n'avait jamais craint que Ganondorf lui même, persuadé de lui résister aussi longtemps que le pourrait un fétu de paille. Et pourtant, cette femme venait de lui prouver que le clan des Dragmire, ce Trône, comme ils l'appelaient, possédait en son sein des combattants plus que redoutables.

Ca ne l'empêchait pas de penser qu'il avait gagné. Quel qu'ait été le but de cette assassin, encore qu'on pouvait le deviner rien qu'à ce mot, elle venait d'échouer sur un semi-manchot qui, quelques mois auparavant, se vidait la tête puis l'estomac dans les plus immondes tavernes du bourg d'Hyrule. Même avec une main en moins, Llanistar venait de se prouver à nouveau sa valeur, et il en avait sacrément besoin. A présent, il avait besoin que le général ne trébuche pas.
Ses hommes se rallièrent alors à ses côtés, pour faire face aux gérudos qui avaient protégé la Dragmire. Le nordique sentait en eux une motivation et un respect qui n'existait pas aussi fort la veille. Avaient il vu le combat ? Qu'en avaient ils pensé ? Il ne fallut que les mots du plus loquace d'entre eux pour que le Rusadir ait sa réponse.


"Vous avez eu le courage de combattre en première ligne. Vous avez défait un enfant de l'Ennemi... Nous vous suivrons, Ser. Où que vous alliez."

Sous son heaume en mauvais état, Llanistar sourit. Avec sa blessure au ventre et ses trois estafilades à peine moins sérieuses, il n'irait plus très loin aujourd'hui. Ce qui comptait à présent, c'était de tenir. Le général n'imaginait pas pouvoir prendre la forteresse elle même sans Link, et il ne l'avait toujours pas vu. Ignorant des événements de la cour, il sentait la pression du combat redescendre et la fatigue l'étreindre pour la première fois du jour. La Dragmire l'avait épuisé, c'était certain. Mais qu'importait, il restait victorieux et c'était elle qui venait de fuir.
Alors, le Rusadir se redressa. Son armure rutilante sous la lumière du soleil, sa stature fière comme un défi aux gérudos devant lui, il déclara aux hyliens à ses côtés,


"Si j'ai presque réussit à baiser le Cygne Noir, on va bien réussir à buter celles là, non ?"

Et tandis qu'un ricanement général accueillait sa petite phrase, il se lança à nouveau dans la bataille. Les combats n'étaient pas encore finis au vallon, et Ganondorf n'y était pas victorieux. L'armée hylienne se battait comme jamais et gagnait du terrain, à son allure mais inexorablement. Ce que Llanistar ignorait encore était que chaque pas qu'il faisait le rapprochait d'une troupe de corps mutilés mais vivants qui commençaient à arriver sur la pente.


Tali N. Thorlak


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    La jolie demoiselle aux yeux d'émeraude avait pratiquement évité tous les coups mortels lancées par la bête de fonte. Malgré sa vision floue - et qui ne semblait guère s'améliorer - le Hache-Viande avait su distinguer la jeune femme se détacher du sol parmi les nuages de sable causés par le combat. Son pied s'appuyant même à la naissance de sa nuque fit vibrer son heaume doucement grillé par l'explosion. La bête prit appuie sur son pied, agrippant dangereusement à deux mains son arme redoutable et fit un rapide arc, tendant l'arme au bout de ses bras afin d'augmenter son champ de dégât. L'ennemie qui s'était retrouvée dans son dos ne fut point fauchée : tout ce qu'elle avait réussi à toucher fut quelques-uns de ses « compatriotes » qui allèrent rouler et s'écraser au sol. La bête grogna, voyant que la demoiselle avait été assez prudente pour se décaler de plusieurs pas.

    Allait-il foncer sur sa proie que le Hache-Viande senti une force le frapper. La bête n'eut pas le temps de comprendre de quoi il s'agissait que la lourde masse perdait l'équilibre, alors que la nouvelle menace prenait avantage de la situation pour glisser une épée – pas n'importe laquelle, même si le Hache-Viande ne la voyait pas, l'arme de l'attaquant dégageait une aura de puissance – sur son flanc droit. Retrouvant son équilibre, la bête sentie l'une des lanières de l'imposant plastron se détacher. Agressée, elle balança sa hache qui ne happa que le vide : l'individu en avait déjà profité pour sauter loin des coups de la bête.

    Le Hache-Viande fit à nouveau demi-tour, trouvant finalement le fautif de cette attaque surprise. L'Armure en avait pratiquement oubliée sa toute première proie, maintenant fascinée par le petit homme vert. Peut-être était-ce cette lame métallique qui lui conférait cette prestance et qui, par le fait même, avait attirée toute son attention. Mais l'Amure avait-elle fait deux pas, après avoir jugé son nouvel ennemi du regard, qu'elle se stoppa, comme si le temps en était responsable.

    L'Armure de Métal s'était redressée, tel un chien qui entendait son maître l'appeler. Le Monstre resta figé dans le temps, alors que son Seigneur Noir s'était avancé dans l'affrontement. Après un bref instant, la main du Roi s'éleva et en celle-ci le Hache-Viande y trouva ses nouveaux ordres. Tel un automate, le Hache-Viande fit demi-tour : il accomplirait avec grande servitude les ordres de son maître.
    __________________________

    Les forces royalistes restaient surprenantes. Jamais le Hache-Viande n'aurait pensé pouvoir rencontrer encore autant de résistance tout en se dirigeant lourdement vers le Vallon. Ses doigts qui agrippaient et balançaient la hache causait au corps une douleur vive, mais l'esprit maudit continuait tout de même à avancer. Malgré une main grillée par l'explosion de la demoiselle aux yeux d'émeraude - ainsi que le devant du plastron et le heaume de la bête - le Hache-Viande avançait toujours. Son armure clignait à chacun de ses pas, ayant une lanière coupée par l'épée des légendes, alors qu'une seconde commençait à céder - le feu de l'explosion avait dû l'atteindre. Sa vision était restée floue, mais lui suffisait à distinguer ses ennemis et à les écraser. Mais la petite colline qui menait au Vallon était bondée et avec le sable qui s'était infiltrée dans son armure et leLe Hache-Viande posa l'une de ses mains sur l'épaule d'une des gérudos de son sombre Seigneur qui se trouvait juste en face. Si pendant un moment la femme du désert aurait pu croire à un geste de compassion de la part de la bête de métal, ce fut bien le contraire : elle fut saisie et balancée dans la foule de combattants. Le Hache-Viande se saisit de sa hache pour la faire tourner, dessinant dans les airs un grand huit couché qui s'étendait jusqu'au flanc de la redoutable bête, alors qu'elle continuait à avancer. Tel un moulin géant, gérudos, morts-vivants et soldats royalistes furent prit dans ce « tourbillon » infernal. La bête ne faisait point de différence. Certains volaient dans les airs tandis que d'autres étaient réduit à l'état de chair à pâté. Même que l'un des soldats de sa majesté d'Hyrule se retrouva la gueule accrochée sur l'une des chausses pointues de l'Armure, tel un poisson prit dans un hameçon. Mais le Hache-Viande n'en prit point compte, bien au contraire, des dégâts précédemment subit, il était pratiquement impossible de piquer une course et foncer dans le tas.

    La bête arriva finalement à l'entrée du Vallon, son armure tâchée de sang. Le grand huit ralentissait : malgré l'enchantement maudit, l'épuisement physique pouvait se faire ressentir. La bête grogna, mais si elle avait pu, elle aurait rugit tel un lion.



Llanistar van Rusadir


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Sa blessure lui faisait atrocement mal, mais il s'efforçait de l'ignorer. La chaleur devenait insoutenable dans ce carcan d'acier et de cuir, et pourtant il ne s'accordait aucune pause. La fatigue rendait chacun de ses coups moins féroce, néanmoins tous ses adversaires trépassaient. Ca faisait déjà plusieurs heures que Llanistar combattait en première ligne de ses hommes, l'épée à la main. Si sa pire ennemie s'était enfuie depuis peu, le nordique avait senti ses forces décliner rapidement depuis lors. Elle ne l'avait pas raté, la catin ! Le général tirait une satisfaction toute guerrière de savoir qu'elle souffrait sans doute plus que lui et qu'il était sorti vainqueur de leur duel... Mais l'euphorie qu'avait provoqué chez lui cette joie ne suffisait plus à présent que la seconde armée de Ganondorf Dragmire le harcelait, lui et ses hommes.

Car si le nordique s'était évidemment attendu à affronter un grand nombre de gérudos, la surprise que lui avait réservée le seigneur du désert ne lui plaisait pas le moins du monde. Depuis le premier revenant qui était passé par le fil de son épée, plusieurs centaines avaient dévalé la pente du vallon pour fondre, aussi rapidement que leurs jambes décharnées le leur permettaient, sur l'armée royale. Si la situation s'était calmée après la fuite du Cygne Noir, Llanistar se serait surement permit quelques instants de repos à l'arrière mais à présent, il savait que le moral de ses troupes ne tenait qu'à un fil contre des créatures aussi effrayantes. Ainsi donc, il faisait ce qu'il savait faire le mieux : Il se battait.

Même fatigué, même une blessure ouverte au ventre, même sous une chaleur aride, Llanistar van Rusadir tenait bon, soutenu par ceux qui l'entouraient. Il avait depuis longtemps remplacé son bouclier par une seconde épée courte, et enchaînait des duels de quelques secondes contre chaque ennemi assez téméraire pour se confronter à lui. Son éducation militaire et son expérience des combats lui permettait de prendre l'ascendant sur presque tous ceux qui se jetaient sur lui. Du moins en était il certain. Encore prit dans la furie de la bataille, il ne remarqua pas la sombre silhouette qui parvint sur la pente.

La lame des Rusadirs faisait s'envoler une tête de plus lorsqu'il sentit l'aura approcher. Sombre, très sombre...Et pourtant familière. Déconcentré de son combat durant un instant, il esquiva de justesse l'épée rouillé d'un revenant et lui fit décoller le crâne d'un revers de son gantelet. Aussitôt, il revint vers la ligne de ses hommes et profita de l'accalmie que lui offrait le rang protecteur pour observer celui qui venait à sa rencontre. Plissant les yeux pour tenter de discerner la forme de la silhouette malgré le soleil, il ne parvint à voir qu'une armure, noire et impressionnante. Cependant, son intuition lui intimait de prendre garde, et son don lui faisait voir une aura aussi sombre que le métal qui enserrait cet adversaire. Alors, Llanistar fit signe d'un geste du bras à ses hommes de ne pas avancer tandis que lui même montait la pente de quelques pas. Là, dressé fièrement dans la lumière du soleil, en attitude de défi, il attendit que son ennemi ne se décide de le rencontrer.
Même blessé et éreinté, un Rusadir ne fuyait pas devant sa propre mort.


Tali N. Thorlak


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    Le Hache-Viande avait cessé de faire tourner sa hache comme un tourbillon mortel. Il s'était même immobilisé, profitant d'un regard presque paisible les combats qui se déroulaient tout autour. Il n'avait toujours pas remarqué le pauvre cadavre accroché à sa botte, mais c'est après avoir envoyé balayer d'un revers de main le soldat le plus proche, que la bête reprit son chemin, d'un pas plus décidé que jamais. Fauchant fantassins, gérudos et mort-vivants, l'animal de fer et d'acier s'avançait aussi vite que possible quand l'on porte une armure aussi lourde et immobile que la sienne. C'était pourquoi personne ne pourrait la renverser tandis qu'elle prenait un méchant plaisir à infliger ce « fabuleux » traitement à qui rencontrait son regard.

    Alors que sa hache se fichait dans le sol, au pied d'un soudard à la chevelure de jais, l'ensemble de ses hommes étaient aux prises avec les soldats du Seigneur du Malin. L'acier ayant fendu un rocher, elle eut beau tirer tel un taureau aux cornes de bronze, pas une seconde elle n'eut espoir de la récupérer. Son arme ne voulait pas retrouver sa paume. Elle releva donc la tête pour apercevoir le dit soudard de tout à l'heure. Sans réfléchir à la suite des choses, le Hache-Viande, se laissant guider par son instinct, envoya le tranchant de son gantelet dans le flanc du guerrier. Un assaut de cette violence aurait su scinder un bœuf en deux. Ce n'était pas un petit soldat de pacotille qui y résisterait. Sa seconde main, quant à elle, se dirigea dangereusement vers le visage de son pauvre ennemi. Si le premier coup n'avait pas su percer sa cuirasse, la gifle que la bête de fonte lui assénerait lui mordrait la joue.

    L'Armure écarta les bras pour mieux les refermer sur les épaules de sa victime, soulevant le soldat de terre comme s'il pesait autant qu'une plume. Elle compressa le petit homme avant de lui asséner un coup de boule, sans le lâcher d'un poil.
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Llanistar van Rusadir


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Llanistar n'avait pas eu peur de la bataille à venir, ni des gérudos, ni des morts ni même du Cygne Noir. Parfois à ses dépends, il s'était toujours efforcé de repousser ses craintes et de ne pas se laisser abuser par elles. Ne pas estimer à leur juste valeur les dangers était inconscient, se laisser déborder par ses émotions, suicidaire. Même enragé, il gardait sa lucidité et faisait tout pour ne pas céder aux appels de son coeur plutôt que ceux de son esprit.
Pourtant, lorsqu'il vit son adversaire arriver à lui, sereinement, tranchant aveuglément ceux qui lui faisaient obstacle, alliés ou ennemis, sans afficher la moindre émotion, il sentit son coeur commencer à s'emballer. Quelque chose chez cette... chose lui rappelait les armures vides qu'il avait dû affronter à la citadelle et contre lesquels il avait perdu une main. Pourtant, il ressentait dans l'aura de celle qui l'approchait qu'elle n'était pas de la même nature. Lorsque Llanistar avait projeté son don contre les Darknut, seul le vide lui avait répondu. Dans cette armure là, il captait la signature de Ganondorf, celle là même qu'irradiait le Spectre du Seigneur maléfique. Mais il y avait aussi quelque chose de familier, une aura plus faible, comme étouffée, qu'il connaissait. Etait ce là une illusion du Roi Dragmire ? Un tour de passe passe destiné à l'abuser ? Le nordique savait qu'il ne pourrait pas retenir ses coups. Etant donné l'état dans lequel il se trouvait, il devait tout faire pour rester en vie et arracher la victoire coûte que coûte ou bien... Il perdrait plus qu'une main.

Une peur naissante au ventre, il eut un mouvement de recul instinctif lorsque la gigantesque hache vint se ficher dans un rocher, juste devant lui. N'osant en croire sa chance, il observa son adversaire essayer de l'en retirer, en vain. Un sourire lui vint. A présent, il avait toutes ses chances, pensa t'il.
Mais cet éclat d'orgueil était de trop dans un pareil affrontement. Avant qu'il ne pense à un assaut, son adversaire fut sur lui en un instant et projeta un violent coup de son gantelet de métal sur le flan de Llanistar. Obéissant à son instinct, ce dernier vint placer sa propre main d'acier sur le trajet du coup.

Le choc fut si rude qu'il crut un instant son épaule déboîtée. La douleur remonta dans tout son bras, et fut intense au poignet, là où le membre artificiel était fixé. Tétanisé par la douleur, le nordique ne vit pas venir le second coup, pas plus qu'il ne put en atténuer l'impact. Le gantelet de metal lui parut aussi violent qu'une gifle d'ours. Ce qui devait être du sang coulait sur sa joue et il tituba sous la force du coup.
Alors qu'il essayait de se dégager du corps à corps rapproché, l'armure vint alors le saisir contre elle, l'enserrant dans un étau métallique. Compressé, encore sonné par l'assaut violent de son adversaire, il tentait de ses bras entravés de donner des coups vains sur son envahissant ennemi.

La peur n'était alors plus une simple boule dans son estomac. Elle irradiait tout son corps, paniquant son esprit, emballant son coeur. Le souffle court et la respiration rendue ardue par l'étreinte brûlante sous le soleil ardent, Llanistar n'avait plus le contrôle de lui même. Seuls ses instincts le commandaient.
Mais contre un pareil adversaire, rien ne sert de penser comme un homme.
Lorsque le coup de boule arriva sur lui, il alla à la rencontre. Au lieu de le sonner et sûrement de lui briser le crâne, l'impact atteint également l'armure, qui desserra légèrement l'étreinte. Le Rusadir en profita aussitôt pour se dégager. En retombant sur le sol, il retrouva ses appuis.

La rage rugissait autant en lui que la peur l'avait auparavant pétrifié. Sans marquer la moindre pause, il poussa un violent hurlement qui n'avait rien d'humain, et se lança à l'assaut.
Aussi proche qu'il était de son ennemi, il risquait gros... Mais pouvait aussi mieux esquiver les gestes forcément plus lents de son ennemis intégralement recouvert d'acier. Aussi vif qu'il en fut capable, Llanistar porta un violent coup d'estoc dans le ventre de la créature de son épée courte, et sauta aussitôt sur le flan de son adversaire, abandonnant dans l'armure son arme secondaire. Profitant de son élan, le général arma un violent coup qu'il abattit à la jointure entre les protections du bras et de l'épaule, espérant percer plus facilement cet acier maudit en attaquant l'articulation. Enfin, il remarqua une série de lanières qui tenaient le plastron en place. D'un coup de bas en haut rageur, il s'élança vers cette cible, espérant pouvoir en trancher une sur les trois qu'il avait vu.


Tali N. Thorlak


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    Le Hache-Viande senti son heaume vibrer lorsque les têtes des opposants se fracassèrent l’une contre l’autre. Elle n’eut aucun mal, mais elle doutait que son adversaire puisse en dire autant. L’armure de fer et d’acier sombre sentie sa victime couler entre ses doigts comme le sable savait si bien le faire, sans qu’elle ne puisse resserrer sa poigne à la toute fin. S’en suivit d’un cri de guerre auquel le sombre monstre répondit par un puissant rugissement. Le premier coup d’estoc se fracassa contre le poitrail de l’armure noire, pénétrant l’armure sans toutefois en atteindre la pauvre âme qui y vivait à l’intérieur. Avant que le Hache-Viande ne puisse se saisir des petits membres du soldat royaliste, ce dernier se déportait vers son flan. À nouveau la bête sentie un coup métallique lui être porté sans en ressentir les méfaits. Cependant, une vive douleur la prit de court à la naissance de son bras lorsqu’une autre lame s’infiltra dans la jointure. Le Hache-Viande avait beau tourner en rond, il était trop lent pour jouer à ce jeu de chat et de souris.

    La bête de fonte sentie son plastron se décoller légèrement : une autre lanière, celle touchée par l’explosion de la jolie demoiselle aux yeux d’émeraudes, venait de céder totalement sous la lame du soudard. C’est exactement à ce moment, lorsque l’ennemi fini ses acrobaties en tout genre que le Hache-Viande finit par lui faire face une nouvelle fois. Laissant la rage s’emparer de tous ses mouvements, comme depuis le tout début des duels auxquels elle avait participé, l’armure envoya son massif genou dans le ventre du soldat, alors que son tibia frappait les bijoux de famille. Sans attendre plus longtemps, la sombre bête du Seigneur Noir agrippa la tête coiffée d’un casque de l’homme pour la coller violemment sur son plastron. Le Hache-Viande en extirpa ensuite la lame qui avait pénétrée l’armure quelques secondes plus tôt. En l’arrachant de son corps, le pommeau vint frapper le foie du pauvre malheureux, juste avant que sa propre lame ne se retourne vers lui, visant la jugulaire.  



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