To Lord and Land ! - Infiltration silencieuse

Début de l'hiver - 1 an 3 mois avant (voir la timeline)

Roshu Aaron


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C'étais risqué mais l'objectif a été atteint. Malgré des résistances du côté ennemis, le jeune sorcier avait remarqué la brèche dans la forteresse dû à l'explosion de tout à l'heure et a réussi à rentrer mais avec quelques petits problèmes avant. Tout d’abord, les gérudos qui ont failli embrocher Roshu en l'ayant toucher à l'épaule droit puis il y a encore eu le problème des morts vivants qui se sont attacher à sa jambe gauche et qui ralentissait l'homme aux cheveux azur. Puis il devait faire attention à ne pas se faire remarquer par le démon en entrant car il se situait à coté de la faille. Et pour finir, encore ses maux de ventre mortel qui lui faisait cracher du sang, ses intervalles sont de plus en plus rapprocher.

Maintenant à l’intérieur, il ne savait pas où aller, il n'avait pas de plan des environs ou quoi que ce soit, le sorcier voulait entrer à l’intérieur pour attaquer l'ennemi dans sa propre base. Roshu pris seulement une baguette en précaution et mettant sa main droite sur un mur, il avança en gardant sa main gauche sur son ventre. Petit à petit, il avança lentement mais surement, en évitant de gémir de douleur. Lorsque il entendit la voix féminine mais féroce d'un des gardes, le sorcier se baissa rapidement et se cacha derrière une caisse de bois. La gérudo regarda le couloir où venait d'arriver le Solarien et vit des traces de sang par terre. Bien sûr c'étais celui de Roshu. Lorsqu'elle s'accroupi pour observer de plus prés, le sorcier en profita pour balancer une " Lance de feu " sur elle, ce qui l'a tua directement et s'enfuit rapidement.

Apres avoir accélérer sa marche, il ralentit petit à petit et reprit son souffle. La tuer n'étais peut être pas une bonne idée mais il pouvait pas l’assommer. Et s'il la laissa en vie, elle pourrait avertir les autres d'une présence inconnu. Le sorcier s'assit alors au sol, baguette en main et guettant le moindre bruit de pas ou de voix ...


Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

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La princesse s’était avérée incapable de tenir en place. Elle avait bien essayé, mais quoiqu’elle décide de faire elle était bien trop distraite pour arriver à se concentrer. Sans cesse son regard revenait vers la fenêtre. Elle aurait dû être habituée à cette attente. Les messages ne circulaient pas toujours vite, et elle ne pouvait pas se rendre sur le front : elle devait donc se montrer patiente, soutenir ses troupes uniquement par la pensée.

Il aurait été faux de dire qu’elle cherchait à protéger sa propre vie. Sans hésitations elle l’aurait donnée si elle avait pu être certaine d’apporter une paix durable et des jours prospères à son peuple. Elle n’était juste pas assez naïve pour penser que ce pourrait être le cas. La Famille Royale ne disposait d’aucun héritier et elle était la dernière à avoir un accès direct au trône. Si elle disparaissait, elle laissait place au chaos, jusqu’à ce qu’un quelconque cousin éloigné ou le Seigneur Ganondorf ne récupèrent la place vacante laissée derrière elle. Au vu du Fragment qu’elle laisserait derrière elle, le second scénario était même le plus probable. Sept années à présent effacées lui avait permis de voir de quoi l’Homme du Désert était capable avec un seul des Fragments, elle ne souhaitait pas imaginer la tournure des événements s’il prenait le trône maintenant ou s’il récupérait la Triforce complète. Elle n’avait jamais douté que ses désirs de conquête aillent sans doute au-delà des frontières hyliennes, cette dernière possédant la puissance nécessaire pour faire ensuite tomber les autres.

Mais elle n’en pouvait plus d’attendre sans savoir ce qui se déroulait exactement au désert. C’était déjà ce qu’elle avait fait la dernière fois, et le résultat lui avait porté un coup très dur, malgré leur victoire. Elle ne savait même pas si Link s’y trouvait cette fois. Avait-il appris ce qui se tramait par là ? Que ce soit ou non le cas, il y avait des soldats qu’elle avait envoyés sur place, elle devait au moins s’y rendre. Prendre des précautions, s’assurer une retraite, rester prudente, elle ferait le nécessaire mais elle ne pouvait pas rester là les bras croisés. Pas une fois de plus. Si elle pouvait apporter son aide, fut-elle minime, elle devait le faire.

La discussion avec Impa qui suivit ne fut pas longue. Elle avait décidé de la prévenir de son départ : elle n’était plus une enfant, et si elle ne jugeait pas nécessaire de prévenir tout le château au risque de répandre la nouvelle hors de ses murs, elle souhaitait tout de même que sa nourrice en soit informée. Cette dernière pourrait alors passer l’information à ceux qui étaient dignes de confiance si nécessaire. Mais de tous, c’était elle qui connaissait le mieux le déguisement de la Princesse, et que la Sheikah approuve ou non sa décision, elle choisit apparemment de la respecter et de laisser Zelda suivre la voie choisie.

Il y avait d’autres personnes de confiance à qui elle aurait voulu parler de son départ, mais elle devait faire attention aux oreilles indiscrètes qui pourraient traîner entre les murs du château, et plus grave encore le temps comptait. Si elle arrivait sur place une fois la bataille terminée, quel qu’en soit le résultat, son voyage n’aurait servi à rien. Elle fut donc rapidement de retour dans sa chambre pour se préparer. Elle n’emporterait qu’un strict minimum : l’équipement de Sheik, qui avait toujours tenu à voyager léger. C’était lui qui ferait ce voyage. Ce déguisement avait beau être connu de quelques-uns, en ce compris de Ganondorf, il n’en était pas moins toujours utile. Nombre de gens l’ignoraient encore, et elle serait tranquille au moins jusqu’à son arrivée sur le terrain. En outre, s’il l’avait si bien cachée pendant 7 ans en attendant le réveil de son ami, c’était qu’il masquait la présence du Fragment de Triforce qu’elle portait. Tout cela sans parler de sa tenue, il lui serait plus facile de se déplacer dans la tenue moulante du Sheikah que dans une des robes amples qui composaient l’essentiel de sa garde-robe.

Ce fut Impa qui se chargea d’amener à Sheik le cheval qui le porterait jusqu’au désert, afin d’éviter d’attirer l’attention sur son départ. Après l’avoir remerciée, il partit en lui confiant le château, à elle ainsi qu’à l’armée qui y était restée en plus grande part. Il doutait fort de rattraper les soldats en route vers le désert et d’arriver au début de la bataille, mais il avait l’avantage de voyager seul et vite. Il devait encore pouvoir arriver peu de temps après eux en limitant les pauses.

Comme prévu, la bataille avait déjà commencé quand il arriva à la Forteresse, son cheval laissé un peu plus loin pour rester discret. Il avait choisi de passer par les gorges, dépassant un campement apparemment abandonné, et repérant les traces d’une explosion plutôt violente qui n’augurait rien de bon.
Lorsqu'il entra dans la cour, le spectacle n'avait d'ailleurs rien pour lui plaire. Les soldats semblaient en difficulté, et cela avait aussi l'air d'être le cas de combattants qui n'en faisaient pas partie mais se battaient apparemment de leur côté. Il lui prit l'envie de se jeter dans la mêlée, pour aider de son mieux, mais il savait combien ce serait vain. Il osait espérer que les troupes n'aient pas été réduites à ce point et que le reste de l'armée, sans doute occupé ailleurs, pourrait les rejoindre au plus vite.


Dans un geste devenu si habituel chez Zelda qu’il semblait déteindre sur lui, il passa la main à l’emplacement de son oreille, pourtant couverte par ses cheveux et les bandages qui le dissimulait. Il n’avait pu s’empêcher de reprendre avec lui la boucle d’oreille qui liait la Princesse au Héros, en guise de porte-bonheur. Il ignorait même si l’initiative venait vraiment de lui. De toute façon, cette dernière était assez cachée pour ne pas l’empêcher de rester discret. Ce dont il fut cependant certain en l’instant, c’était de la présence de Link en ces lieux. C’était à la fois un réconfort et une inquiétude, car il n’ignorait bien entendu pas la présence du Seigneur du Malin lui aussi, et il n’avait besoin d’aucune boucle d’oreille ou d’aucun fragment pour le deviner. À cette pensée, il fut tenté de chercher après le jeune hylien, de parcourir des yeux la masse de combattants et de la traverser rapidement pour tenter de le retrouver. Mais il calma les désirs de la princesse. Plus tard. Nul doute que leur ami allait bien, il avait toujours su se débrouiller et pour l’instant il s’était donné une autre mission malgré le désarroi de la princesse qu’il ressentait au fond de lui.

Serrant le poing, il se contint et s'obligea à rester discret. Les entrées semblaient bloquées, mais il avait repéré une large fissure dans les murs de pierre, sans doute due à l'usage d'explosifs, et il se faufila entre les combattants, silencieux et discret à la manière des Sheikahs. Il aurait pu être malaisé de passer inaperçu, à découvert, en plein jour, au beau milieu d’une foule, il n’ignorait pas le risque qu’il prenait de s’exposer. Mais cette même foule avait d’autres préoccupations que sa présence. La bataille déjà bien entamée, chacun se concentrait sur son adversaire, n’ayant que peu de temps à prêter aux silhouettes déjà occupées tout autour, ne cherchant qu’à protéger sa propre vie. D’une danse agile, n’hésitant pas à se baisser si les circonstances l’exigeaient, il dépassa tout ce petit monde, prenant garde à ne pas prendre un coup perdu ou attirer l’attention. Il eut une frayeur lorsqu’alors qu’il touchait presque au but et arrivait à quelques pas de l’ouverture, il se sentit percuté de plein fouet. Se laissant entraîner dans le mouvement par réflexe, il se rendit compte que la pression exercée n’avait rien d’agressif. C’était un cadavre qui venait de s’échouer sur lui. Il se laissa emporter par le mouvement et simula une chute lui aussi, pour échapper à l’attention du responsable. Après quelques secondes au bout desquelles le survivant avait déjà dû se relancer dans la mêlée, il se dirigea à nouveau vers le trou ouvert dans les murs, rapidement sans se relever totalement, rejoignant l’ombre de la forteresse avec soulagement.

Arrivé à l'intérieur, redressé, il se donna un instant pour choisir son chemin. Il avait clairement senti la présence de Nabooru dans la forteresse, mais il n'en connaissait pas pour autant le dédale de couloirs qui s'offrait à lui. Il ne pouvait que se fier à son instinct, cherchant à se rapprocher de la Sage à chaque embranchement de couloirs. Alors qu’il progressait dans les sombres allées qui semblaient creusées dans la pierre, c’est par des taches de sang à terre que son œil fut attiré. Redoublant de prudence, il les suivit jusqu’au cadavre d’une Gerudo. Le sang n’était cependant pas le sien, et les traces continuaient, plus espacées, comme si leur propriétaire avait accéléré le pas. Lui au contraire ralentit la cadence. Il supposait que, vu l’effroi qui avait dû le pousser à courir, l’individu était de son côté mais comme rien ne pouvait l’en assurer il se garda bien de faire du bruit. Il restait toujours plus sûr de n’alerter personne de sa présence. Il finit par le trouver assis sur le sol, sans doute mal en point, mais surtout prêt à tirer sur la moindre chose qui bouge. Peu désireux de tester les sorts de celui qu’il identifia à son bâton comme un magicien, il attendit que le jeune homme regarde dans la direction opposée pour fondre dans son dos et lui plaquer la main sur la bouche et murmurer à son oreille.

« Chuuut. Je suis de ton côté. Pas de bruit, d’accord … ? »

Il lui sembla que le magicien avait compris et il retira doucement sa main.

« Tu es blessé non ? »


Cecilia Iole Mentina


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L'alchimiste n'avait pas hésité à fuir son combat pour entrer dans la forteresse. Au début, tout se passait bien avec l'arrivée du héros du temps car son ennemi était en très mauvaise posture. Mais ce n'était que le début du cauchemar car à peine eut-elle le temps de tourner la tête que son regard croisa celui d'un homme. Elle avait toujours entendu des paroles le concernant et elle ne l'avait jamais vu auparavant. Mais son regard empli d'une envie de tuer et son physique ne pouvaient pas tromper la jeune femme, c'était ce fameux Ganondorf qu'elle avait en face d'elle.

Il avait ordonné à son sbire de fuir, comme s'il souhaitait un duel loyal avec Link. Elle lui adressa un dernier regard alors que le combat venait de commencer puis elle fit demi-tour pour se précipiter vers la forteresse Gerudo. Tant que le Seigneur du Malin était occupé, il fallait en profiter pour libérer les prisonniers et ce n'était pas en regardant leur combat qu'elle se monterait utile. Une gerudo tenta de lui barrer le passage, mais cela ne suffisait pas à arrêter la danseuse qui l’assomma rapidement avant de continuer vers cette faille dans le mur de la forteresse tout en évitant les combattants et les projectiles qui volaient dans le ciel. Elle ne put se poser un peu qu’une fois qu’elle avait franchi ce trou béant dans le mur, sa main droite agrippa le mouchoir qui se trouvait dans sa sacoche avant qu’elle ne s’essuie le visage pour nettoyer le sang qui s’écoulait de ses plaies.

Le tissu avait désormais des teintes rouges, et il quitta les mains de la danseuse pour tomber doucement sur le sol. Elle avait pris rapidement sa dague dans sa main avant de se baisser pour esquiver l’assaut d’une gerudo qui avait tenté de profiter de l’occasion pour l’attaquer. La jeune femme fit un petit vol plané avant de se retrouver allongée sur le sol. Elle n’eut pas le temps de bouger, l’alchimiste s’était précipitée sur elle et la maintenait pour empêcher tout mouvement alors que la lame de sa dague était posée au niveau de son cou.


"Très bien... Maintenant tu vas gentiment me dire où sont les prisonniers."

Sa proie la fixait sans dire un seul mot, un petit sourire au coin des lèvres. Cecilia lui avait laissé le temps de parler mais il semblerait que la gerudo ne soit pas enclin à parler avec elle. Elle n’avait pas du tout de temps à perdre, les combats faisaient rage à l’extérieur et chaque action pouvait changer le cours des choses. L’alchimiste se mit à soupirer avant de faire de plus en plus pression sur sa prisonnière, un sourire malicieux se dessinait sur son visage.

"Tu ne vas pas jouer à ce petit jeu très longtemps, je te le garantie..."

La danseuse avait hâté le pas et parcourait les couloirs. Sa proie avait fini par lui indiquer une direction mais impossible de savoir si cela était un piège ou non. De toute façon, elle n’avait pas le temps de s’en assurer, elle avait déjà perdu des minutes précieuses à cause de cette gerudo et avant de partir, elle s’était assurée que cette dernière ne chercherait plus à nuire. Les couloirs semblaient interminables et elle commençait à douter de plus en plus des paroles que cette femme avait prononcées, il fallait qu’elle retrouve le bon chemin et sans perdre une seconde de plus.

Des bruits étranges parcoururent les couloirs, comme si quelqu’un venait d’utiliser la magie. A première vue, elle n’était pas seule et quelqu’un, ou quelque chose, marchait dans cet endroit à plusieurs mètres d’elle. Prudemment, l’alchimiste se déplaça dans cette direction puisqu’il lui était impossible à l’heure actuelle de savoir s’il s’agissait d’ennemis ou d’alliés. De loin, elle ne vit que deux personnes bien différent des autres gerudos, était-ce des dragmires ? Mais elle reconnut très vite l’un d’entre eux puisqu’elle l’avait aidé quelques heures auparavant à se sortir d’une situation assez délicate. Elle allait s’apprêter à les rejoindre lorsqu’elle vit une nouvelle gerudo derrière le blond qui semblait se préparer à les attaquer et avant qu’elle n’ait pu lever le petit doigt, l’une des dagues de Cecilia vint se loger dans son épaule gauche. La femme hurla de douleur alors que la danseuse s’approcha d’elle pour récupérer son arme puis l’assomma avant de regarder les deux inconnus.


"Je vois que vous avez pris part à la bataille. En tout cas je suis rassurée de constater que vous allez bien après ce qui s’est passé à la vallée gerudo."

Le mage aux cheveux bleus était une victime de ce sauvage et elle avait pu intervenir à temps pour soigner ses blessures. En revanche, c’était la première fois qu’elle voyait son interlocuteur, un jeune homme blond avec un accoutrement assez bizarre arborant le symbole Sheikah. Il devait sûrement faire partie de cet ancien peuple disparu, il était rare de croiser quelqu’un comme lui dans les parages. Même si elle se posait plusieurs questions sur la présence d’un tel homme dans ce lieu, Cecilia n’oubliait pas la raison pour laquelle elle était entrée dans la forteresse et elle s’empressa de mettre rapidement les choses au clair pour perdre le moins de temps possible.

"Nous ferons les présentations plus tard, il faut absolument libérer les prisonniers car la bataille fait rage à l’extérieur. Et tant que le héros du temps occupe le seigneur du malin, il faut profiter de la situation et essayer de la retourner à notre avantage."

Elle avait volontairement prononcé le nom des deux acteurs principaux de cette bataille car cela montrait bien la gravité de la situation dans laquelle toutes les personnes ici se trouvaient. Le temps était devenu l’allié le plus précieux qu’ils avaient et les choses pouvaient facilement tourner à leur avantage ou non. Autant l’économiser et éviter de le gâcher, il fallait à tout prix continuer leur chemin dans la forteresse pour retrouver l’endroit où se trouvait tous les prisonniers.


Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

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Sa question avait été purement bien rhétorique. Bien entendu qu’il était blessé, et Sheik n’avait pas eu à attendre sa réponse pour chercher de quoi l’aider. Malheureusement il ne disposait pas de grand-chose, et il dut se servir de morceaux de tissus arrachés des vêtements du jeune homme pour lui confectionner un bandage de fortune. Il était certain que ce dernier préférait avoir à refaire sa garde-robe plutôt que de ne jamais sortir de cette forteresse. À défaut de valoir de vrais soins, les bandages protégeraient au moins la plaie et la comprimeraient pour éviter de le laisser encore perdre trop de sang.
Le Sheikah ne fut pas très bavard, préférant laisser le jeune homme garder ses forces pour la suite plutôt que de l’épuiser discussions, quand bien même il mourrait d’envie de le questionner sur la bataille et la tournure des événements. Une fois fini de serrer le tissu autour de la plaie, il invita le jeune homme à continuer avec lui.


« Si tu te sens la force de marcher, il vaut mieux que tu m’accompagnes, mieux vaut bouger et ne pas rester seul, tu risques moins de t’exposer à nos ennemis… »

Il savait très bien qu’il se jetait droit dans la gueule du loup – les prisonniers étaient forcément bien gardés – mais le magicien pourrait toujours rester en arrière en temps voulu, et il risquait tout autant si pas plus s’il croisait encore un ennemi seul dans ce couloir.
Et en parlant d’ennemi… Sheik ne manqua pas de remarquer que le mage ne le fixait plus mais regardait derrière lui. Avant même qu’il n’ait eu besoin de parler, le Sheikah se retournait, se blâmant d’avoir été si peu attentif en soignant le jeune homme. Il n’avait absolument pas prêté attention aux bruits autour d’eux alors qu’ils étaient au beau milieu d’un couloir et que n’importe qui pouvait débarquer. La Gerudo était d’ailleurs à quelques centimètres de lui à peine et il craignit de ne pas pouvoir réagir à temps pour se protéger, mais au lieu de l’attaquer, elle hurla de douleur, une dague venant tout juste de se ficher dans son épaule. Il ne fallut pas longtemps pour que la responsable ne vienne assommer son assaillante et reprendre ce qui lui appartenait.


Ce geste faisait a priori d’elle une alliée, ce fut confirmé par sa réaction en voyant le magicien. De toute façon, Sheik eut tôt fait de la reconnaître une fois qu’elle se fut avancée plus près d’eux. Il l’avait déjà vue, du moins par le biais de Zelda. C’était la jeune femme qui était arrivée blessée au château pour les prévenir et qui avait demandé d’envoyer des renforts à la Forteresse Gerudo. De toute évidence, malgré son triste état à ce moment-là, elle avait choisi de prendre de nouveau part à la bataille, apparemment prête à mettre sa vie en péril. La cause devait lui tenir à cœur, et un sens, Sheik se sentit soulagé d’être venu. En l’instant, il avait du mal à s’imaginer installé confortablement au château, alors que des gens pour qui Hyrule comptait autant que pour Zelda et lui risquaient tout ce qu’ils avaient sur le champ de bataille.
Une question demeurait toutefois après qu’il l’ait entendue parler avec le mage.


« Qu’est-ce qui s’est passé à la vallée … ? »

Il avait honte de cette question. Il ignorait tout de ce qu’ils avaient traversé jusque là, il ignorait même toujours la tournure exacte prise par le combat, et quel était l’état de leur camp. Si la jeune femme ne répondit pas à la question qu’il avait posée, désireuse de les pousser à avancer, elle lui donna tout de même des éléments d’information sur ce sujet.

« Le Héros… ? »

Si Sheik avait bel et bien senti la présence du jeune homme à l’extérieur, c’était encore autre chose de le savoir en train de faire face au Seigneur du Malin. De plus, il ignorait si le choix des mots de la jeune femme était délibéré, mais elle n’avait pas parlé de combattre simplement mais d’occuper Ganondorf. S’il ne faisait que gagner du temps, c’était qu’il était en mauvaise posture. Était-elle simplement pessimiste… ?

Le Sheikah sentit ses jambes lui ordonner de bouger et son corps prêt à se précipiter vers la sortie de la forteresse. Il dut lutter pour garder contenance devant ses deux compagnons improvisés. Il ferma les yeux et entendit la princesse hurler en lui. Il la comprenait. Link était… C’était quelqu’un de précieux, pour lui aussi. Il ne supportait pas l’idée de le perdre, mais il avait choisi de lui faire confiance, pour l’aider à sa manière. Il serait d’une meilleure aide ici que s’il courait s’exposer face au Seigneur du Malin. Il prit un instant pour rassurer cette voix qui criait en lui et le sommait de bouger, lui promettant qu’elle le retrouverait bien vite. Il ne reprit la parole qu’une fois qu’il sentit son corps lui obéir de nouveau totalement, à sa seule volonté. Il allait se dépêcher, et ainsi, il aurait l’occasion de rejoindre le Héros de la Princesse ensuite.

« Vous avez raison. Je pense savoir où se trouvent les prisonniers, venez. Vous m’expliquerez en chemin comment se déroule la bataille si vous le voulez bien. J’ai comme qui dirait... raté le début… »

Reprenant sa route sans trop attendre, sans doute pour montrer à la princesse sa bonne foi et avant qu’elle ne doute de nouveau, il entraîna les deux autres le long des sinueux couloirs. De nouveau, à chaque embranchement il s’arrêtant brièvement le temps de détecter par où il ressentait le mieux la Sage de l’Esprit avant de suivre la route ainsi définie. Il lui sembla qu’ils grimpaient encore d’un étage avant qu’ils n’arrivent finalement dans un couloir qui semblait être un cul de sac débouchant sur une grande salle. Il arrêta un instant ses compagnons.

« C’est tout proche, je pense que c’est dans cette pièce. Inutile de dire que nous sommes sans doute attendus… »

Les prisonniers n’auraient pas été laissés sans surveillance. Pourtant il n’avait pas le choix s’il voulait aller au bout de sa décision, il n’avait pas d’autre solution que d’entrer à découvert dans la salle qui s’offrait à eux. Décidé, prêt à réagir rapidement, il entra dans la pièce avec prudence.
Il avait beau avoir vu beaucoup d’horreurs dans sa vie, surtout pendant les 7 années passées à attendre Link, il dut s’avouer choqué par le spectacle qui s’offrit alors à lui.


Lanre


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Il s'était assis sur l'une des caisses de bois qui faisait face aux prisonniers. A sa ceinture pendait une petite camarade que je n'avais pratiquement pas eu l'occasion de connaitre. Une nouvelle sotte avec qui je ne pouvais de toute façon pas converser : les parois de verre nous séparaient l'une de l'autre pour mon plus grand malheur. Au vu du peu de compagnie que j'avais depuis ces deux derniers siècles – peut être plus, peut être moins, qui sait réellement ? – j'aurais aimé pouvoir glisser mes mains sur ce petit cou si frêle de Fée bien portante et autrement plus chanceuse que je ne l'avais été. Et puis ainsi, n'aurais-je pas fait la plus belle des bonnes actions de toute mon existence ? Prémunir cette pauvre et stupide enfant des maux dont la bête saurait l'accabler. Ah ! Triste ironie qu'il faille deux bocaux pour deux Fées !


Tandis que ce requiem Kokiri raisonnait dans la salle ; s'échappant de la flute qu'il avait jadis chapardé sur le corps d'un Skull Kid qui avait eu le malheur de croiser sa route ; je me reprenais à penser à cette gamine qu'on lui avait apporté dernièrement. Un de ces balourds l'avait amenée ligotée et inconsciente, avant de la jeter sans ménagement sur le mur. Dès lors, nous lui étions tombés dessus. Nous attendions notre heure dans la pénombre, au dessus de lui, cachés sur le fronton, à l'entrée. Sa nuque avait craqué avant qu'il ne comprenne et son cadavre gisait toujours à deux pas du couloir.


Je ne pouvais m'empêcher de penser que cette gamine était encore plus idiote que ma nouvelle voisine de chambrée. Rejoindre un champ de bataille ; à son âge et sans arme. La jeunesse n'avait plus une once de bon sens au fond du crâne et tout laisser présager qu'il n'y aurait guère que du fer pour remplacer cet affligeant manque de raison. Du fer, ou du sang. Sur le front de l'enfant perlait ce qu'il ne supportait pas de voir tâcher les gorges, alors qu'elle tressautait dans son sommeil. Chacun des arpèges symphoniques la faisait réagir, depuis les deux ou trois heures qu'elle avait passé, collée contre le mur grillagé. Elle ; comme tous les autres d'ailleurs. Certains réagissaient aux dissonances de l'instrument depuis deux semaines. Cette femme, encerclée d'acier, allongée à même la pierre. Une véritable ivrogne. Trois bolées d'eau par jour ne suffisaient pas à calmer ses hurlements. J'ai cru comprendre qu'il s'agissait de l'ancienne maitresse des lieux. Une folle, de toute évidence. Une folle que nous avions aimé enfermer dans l'une des cages de gibets qu'il nous avait été donné de trouver. Nous pensions qu'elle hurlerait moins, mais la seule façon de la calmer rester de lui marteler le crâne (qu'elle avait déjà encadré par la cage) contre les murs. Cela faisait désormais quelques jours qu'elle ne réclamait plus rien.

Je ne supportais pas que l'animal nous emmène dans la cage où elle vivait, avec son compagnon de cellule. Celui-ci semblait incroyablement faible, à tel point qu'il n'avait pas réagi quand les carcans étaient venus lier ses pieds ; puis ses mains les attachant dans son dos et le maintenant au grillage. Et quand c'est son larynx qui s'était retrouvé écrasé par un énième collier métallique, lui aussi accrochés à un barreau, il n'y avait plus rien à faire. Mais ça n'était pas parce qu'ils me faisaient de la peine qu'il m'était impossible d'entrer (quand bien même je les aurais achevés depuis des décennies s'il m'avait été donné d'agir à la place du Chien) mais plus parce l'air était tout bonnement irrespirable. Inutile de faire un dessin. En deux semaines, ils avaient su transformer les geôles en véritable écuries d'Augias. 



Les notes s'arrêtèrent tandis que nous nous mettions soudainement en mouvement. Ma soeur dans le malheur se mit à beugler sans qu'il ne soit possible de l'entre, mais je me doutais bien de ce qu'elle pouvait dire. Ce mouvement inopiné que nous avions amorcé l'avait jetée contre le verre avec suffisamment de force pour qu'elle se blesse. A moins que la flacon n'ait été déjà rouge par le passé. Il se mit à bondir un peu partout, tandis qu'un vacarme assourdissant faisait trembler les fondations de notre toit. « Eeeeeeernh ! Vilains ! Vilains ! Méchante terre qui bouge ! » Mugit-il, avant de couvrir le crâne de cerf qui lui servait d'ornement crânien. Sans doute avait-il peur. Non... Nous avions peur en vérité. Qui pour comprendre quel spectacle se donnait au dehors ? Nous n'avions pas grand intérêt, en réalité. Pas pour les mêmes raisons, certes, mais cela m'allait tout à fait. 

Les secousses finirent par se calmer, et alors il commença à reprendre consistance. Il se mit à jeter un oeil partout dans la pièce. Les caisses de bois disposées un peu partout, aléatoirement, n'avaient pas bougé d'un iota. Six en tout qui étaient toujours parfaitement à leur place. L'énorme jarre de terre cuite qui faisait directement face à l'entrée était restée debout. Plus important encore, le plafond tenait encore débout et aucun des murs ne s'étaient effondré. Mais pourtant ; avant que je n'ai pu souffler mon soulagement de ne pas périr broyée sous les décombres, il s'était déjà rué sur l'unique meurtrière, tout au fond de la salle. Et les frissons nous secouèrent, quand bien même je ne voyais rien. « Sales petits pourceaux ! » 

Son poing rencontra le mur et nous retournions faire face à nos proies. La Gérudo nous toisa d'un regard comme elle n'en avait plus osé depuis de longues journées. Les ongles du Traqueur cessèrent de caresser doucement les feuilles hautes qui parsemaient le sol jusqu'aux prisons. L'acier marquait la fin de notre domaine boisé ; en souvenir de notre forêt. « Vilains amis du Roi de l'Eau-Rouge. Personne vient jouer... — » Lentement mais sûrement, nous nous approchions de la rousse déjà malmenée. « Nous voulons jouer ! Joues avec moi ! Joues ! Joues ! »

Nous nous envolèrent une fois de plus, alors que ses mains se refermaient contre le grillage. Son corps suivait le mouvement du balancier tandis qu'il chantait notre envie d'action. Et soudainement, alors que ses pieds partaient droit devant, il lâcha sa prise. Ses talons percutèrent de plein fouet le visage émacié de Nabooru. L'arrière de son crâne cogna violemment contre le mur. Il retomba face à elle et la gifla avec assez de force pour que j'entende sa joue claquer, malgré ma prison de verre. « Toi pas dormir ! Toi jouer ! » La gueule de la Gérudo était inondée de sang, mais ça n'arrêta pas un second coup. Et puis... Il se mit à tendre à l'oreille, avant que son sourire ne se reflète dans le topaze frontale de la vieille femme. « Eeeeernh ! » Souffla-t-il, « Voilà les joueurs ! »

Le Traqueur quitta la geôle et referma la porte d'acier, avant de la verrouiller. Puis ; sans scrupule, il glissa la clef dans sa bouche avant de l'avaler. Le Patriarche avait été suffisamment clair pour qu'il ne laisse pas les prisonniers s'enfuir vivant. Je savais qu'il n'y voyait qu'un jeu, les règles n'en étaient pas moins les règles. La seule que je posais était que sa mort soit aussi lente et douloureuse que si un unique animal le dévorait lambeau de chair par lambeau de chair, démarrant des pieds pour terminer par son faciès à demi brûlé. 
Nous nous hissèrent par dessus la cage, près de vingt pieds au dessus de nos victimes, silencieux. Discrets et cachés par le renfoncement du mur, rien ni personne n'aurait su déceler la présence qu'était la notre. Ils entrèrent, insouciants, au nombre de trois. Dès que le dernier eu passé l'embranchement du couloir, les doigts de Traqueur se refermèrent sur l'aspérité dans la pierre.


Dans le dos des trois fous qui avaient osé pénétrés notre antre (ou le terrain de jeu du monstre que Ganondorf avait lâché), un lourd alliage blindé s'enfonça dans la pierre. Nous ne voulions bien évidemment pas que nos invités s'en aille ; et si j'espérais qu'ils restent suffisamment longtemps pour prendre le Traqueur avec ses tripes, lui attendait sûrement d'eux qu'ils rejoignent sa collection.

Les deux pieds sur le mur, il s'éleva, débutant une course perpendiculaire. Sa main gauche aidant, il nous maintenait parallèle au sol tout en avançant envers les lois de la gravité. Et de la main droite, il jeta une poignée de ces noix qu'on trouvait dans les bois. Déjà, nous nous étions dans un nouveau renfoncement, au dessus de ce qui faisait office d'entrée. Nous avions toujours aimé l'altitude ; elle ne nous faisait pas peur.


La douleur. Ce fut l'unique chose qu'elle put éprouver lors de ces deux dernières semaines. L'Enfer. Ce qu'elle vivait sans transition, sans demi-mesure, sans interruption. La haine. L'unique sentiment que l'on lisait sur son visage blafard et ensanglanté. Tout du moins, jusqu'à ce que ses yeux d'or ne prennent une couleur délavée. L'on croyait presque que ses iris s'étaient simplement occultés de leur globes occulaires tant ils étaient opalescents. Cette souffrance qui l'avait fait hurler du matin au soir pendant ce temps de captivité durait et durait encore. Tant qu'au final et dès à présent, la Gerudo ne ressentait plus rien. Ses yeux vides -quoique maculés de sang- contemplaient son geôlier tristement. Était-il seulement encore plausible de penser dans cet état ? Définitivement, non. Mais la rousse qui n'avait à présent plus rien de beau sur elle, avait espéré qu'il se lasse de lui faire subir toutes ces horreurs interminables.
Le corps de la détenue gisait, complètement dénudé, dans cette cage de fer, lacéré de toutes parts, ne laissant plus visible un seul pan de sa couleur de peau originelle. Recouverte en intégralité par son sang séché, le corps lui sembla effroyablement lourd, sale, dégoûtant, à gerber. Ce fut d'ailleurs la seule et unique occasion où la vision du sang la dégoûta. Son propre sang, de surcroît. Une honte pour les Gerudos. En d'autres parts, quelques plaies fraîchement taillées laissaient encore échapper du sang qu'elle ne sentait plus couler par-dessus les autres blessures, par-dessus le sang coagulé depuis des jours, tant ce fait était habituel en ce moment.
Les premières journées d'emprisonnement étaient probablement les pires. Nabooru tentait tant bien que mal de récupérer le sang perdu comme elle le pouvait et s'empressait de l'avaler pour éviter des pertes trop dangereuses. Cela n'était que d'une faible utilité, et puis le moindre mouvement était à occire de toute imagination.
Le peu de pain qu'on lui apportait par jour -deux à trois miches de médiocre taille- ne la nourrissaient guère. La rouquine était en proie aux carences alimentaires, ce qui lui faisait tourner la tête sans cesse. Pas de quoi tomber dans les pommes, hélas. Car elle a de nombreuses fois souhaité sa propre mort plutôt que d'endurer pareil supplice.

Cet homme... ou plutôt ce monstre que l'on qualifiait de "chien" ou de "Traqueur"... aucun être en ce monde n'était comparable à celui-ci. Tous les vices possibles et imaginables semblaient avoir engendré cette créature animée des plus infâmes pulsions qu'un être vivant puisse contracter. Sa sournoiserie et son sadisme étaient sans limites. Mais ce n'était qu'un jeu, une simple distraction qui lui occupait ses journées. Chaque jour, cette chose inventait un nouveau "jeu" sanglant destiné à faire atrocement souffrir ses deux compagnons.
Car l'ancienne souveraine Gerudo n'était pas la seule à expérimenter les sombres désirs de cet aliéné. Le mâle qui s'était aventuré en ces terres arides il y a cinq semaines subissait les méfaits du Traqueur depuis aussi longtemps qu'elle, sauf que ce dernier fut enfermé trois semaines avant l'échauffourée à la forteresse, lorsque les Dragmires s'en emparèrent. Ce dénommé Lloyfell était probablement en plus mauvais état qu'elle, Nabooru ne saurait se l'imaginer.
À chaque fois que l'odieuse bête s'en prenait à l'un d'eux, l'autre espérait vivement que son "jouet" humain le captive le plus longtemps possible, car ils savaient tous deux qui était le collègue de jeu suivant. Cette impuissance désespérait Nabooru comme jamais. Elle qui se vantait sans arrêt de sa liberté, fière et indomptable... la voilà prise au piège d'un fou qui ne la libérerait qu'au jour de sa mort.

Cette pièce n'était plus qu'un dépotoir immonde. Une puanteur exécrable ruinait et assassinait littéralement les nasaux de ses deux colocataires, ainsi que de quiconque y pénétrait. La Gerudo et l'Hylien pataugeaient dans leur propre merde, pisse, gerbe et sang. De ce mélange pestilentiel résultait un parfum pire encore que celui d'un cadavre rongé par les vers depuis des mois.

Outre les supplices indénombrables que tous deux subissaient, les moments de calme n'étaient pas pour autant les meilleurs. La nuit, le sommeil ne relevait que d'une utopie fantasmagorique, tant l'inquiétude du retour du Chien demeurait, oppressante et douloureuse. Le mal que causait les nombreuses plaies y était aussi pour quelque chose.
Et lorsqu'au petit matin, depuis le bout du couloir, les deux prisonniers entendaient les cris inquiétants mêlés à un rire des plus glauques, ils savaient que leur heure était venue.
« Notre salle de jeux ! Notre salle de jeuuuuuuux ! » Rien n'était plus horrible que cette voix, parfois murmurante, parfois hurlante, changeant de ton comme une flamme oscillant sans arrêt.

Cet homme méritait pire que la mort, pire que ce traitement qu'il infligeait à ses proies démunies, affaiblies, inoffensives. Nabooru le toisait avec une haine indescriptible. Une rage folle et sans nom dont Ganondorf lui-même était loin d'avoir l'honneur. Même les soeurs Twinrova paraissaient des enfants de choeur en comparaison à cette engeance de la nature. Elle s'était juré qu'un jour, elle l'égorgerait de ses propres mains.

~

De nouveaux visages firent leur apparition dans cette pièce. La Gerudo dont les yeux à demi lactescents fixaient inexorablement ces trois têtes, ne parvenaient strictement pas à les identifier. Ce n'était pourtant pas comme si la plupart d'entre eux étaient des inconnus. Les voyait-elle seulement ou commençait-elle simplement à dépérir ? Un faible soupir s'échappa de sa bouche entrouverte d'où un liquide raisiné fuyait, d'autant plus gras par son mélange avec la salive. L'autre avait disparu au-dessus.
Si elle pouvait parler, elle aurait probablement supplié ces personnes de lui planter une lame dans la gorge, mais il n'en fut rien. Mains et jambes se contentaient de trembler faiblement, le reste était mort, immobile et raidi.

L'espoir n'était plus qu'une notion irréelle. Une fiction dénaturée par les aveugles qui désiraient la contempler.

En réalité elle ne sentait plus qu'une seule chose à présent : le goût amer de l'hémoglobine qui lui rappelait qu'elle était encore de ce monde. Mais pour combien de temps ?

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Roshu Aaron


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Assit au sol, haletant, essayant de reprendre son souffle, le jeune sorcier continua à résister à la mort. Malgré la prémonition, il ne comptait pas rejoindre l'au delà maintenant, mourir en pourrissant dans cette endroit peu accueillante, quel belle fin pour un sorcier venant d'un autre monde. Une mort parfait pour lui serait dans son royaume natal, mourant de vieillesse après une longue vie remplie de combat, de surprise, de bonheur et être en bonne compagnie lorsque son heure arrivera. Là il y a personne d'autre au alentour, mis à part peut être un corps de Gerudo plus loin et des gardes qui doivent être maintenant alertés qu'un intrus est réussi à s'infiltrer.

Roshu Aaron baissa sa tête et sa garde aussi. Alors qu'il tourna sa tête vers la gauche, pour vérifier s'il n'y a personne, le jeune homme ne fit pas attention à ce qu'il lui va arriver. En espace d'une petite seconde, un inconnu se faufila derrière lui, ce qui fut une violente surprise pour le sorcier. Cette personne mit sa main devant la bouche du Solarien, l'empêchant de crier mais un léger "Mphhh !" sortit de sa bouche. Ses yeux était grand ouvert, son visage affichait un grand effroi de sa peur, fermant fort son poing droit pour essayer de riposter, même son cœur s'étais arrêté de battre pendant une demi seconde. Mais heureusement que cette personne se trouve de son coté, il avait l'allure d'un assassin, son visage était caché par un sorte de bandage, on ne voyait que ses yeux et ses cheveux. Alors, Roshu décida de ce calmer, lâchant un énième "Aie".

Ce nouvel allié posa une question, ce que le jeune sorcier allait répondre mais sa phrase fut coupé par ses toussements. L'inconnu qui n'a pas encore dévoilé son nom déchira une partie des vêtements du sorcier pour faire un bandage de fortune au niveau du ventre, évitant de faire couler plus de sang.


"Je suis capable de bouger, merci beaucoup pour cet aide. A 2,ça va être plus facile de ... Oh merde !"

Le sorcier vit derrière le nouveau challenger une Gerudo essayant d'attaquer en traître. Le blessé s'empara de sa baguette et le pointa vers elle et prononça vite l'incantation de son attaque avant d'être interrompu par les cris de cette dernière. Surgit alors derrière elle une autre femme, l’alchimiste qui l'avait aidé quelques heures avant avec sa fameuse potion rouge. Roshu prit le mur comme appui et se leva lentement mais surement, toujours en mettant son avant bras sur son ventre. Il écouta le plan de la Sheikah, délivrer les prisonniers ainsi que l'ancienne propriétaire de ces terres arides. Ce dernier fit signe de la tête et accepta son idée.

"Je n'ai pas d'autre choix que de vous suivre si je veux rester en vie, alors : Allons-y !"

Il les suivit alors en évitant de les ralentir. Sa mine devenait de plus en plus fatigué, des cernes se sont former et forment de grosse poche, comme s'il n'avait pas beaucoup dormi et son visage devenait pâle. Mais il se dit toujours apte au combat, pour combien de temps. Le Solarien pointait sa baguette devant lui tout en avançant et de temps en temps, regardait derrière. C'es alors qu'ils arrivèrent enfin à la salle des prisonniers, ce qui était un peu trop suspect car ils avaient croisé aucun garde. Il vit dans la cage une énorme mare de sang, ce qui donna la nausée au jeune sorcier, qui alla se poser contre un mur

" Bon sang ! Elle est morte ou bien ..."

Il entendit ensuite un violent bruit, celui d'une porte en fer qui se refermait sur le sol de pierre. C'étais un piège, on était attendu, logique. Le garçon aux cheveux azur s'empara de sa 2eme baguette et lança son sort " Fire Sword " formant alors un katana de feu de sa main droite et de l'autre, il le pointa devant lui, se mettant ainsi en garde. Il regarda n'importe quel coin de la pièce pour voir d'où pourrait surgir l'ennemi, ne se doutant pas du danger qui les guettent au plafond. Lorsqu'il vit des noix mojo qui tombèrent du plafond, il essaya de s'en protéger en mettant son avant bras devant les yeux

" It's a trap !"

L'effet des noix fut estompé, le sorcier jeta un oeil en haut et vit une silhouette se déplacer mais c'était un peu flou, alors Roshu envoya plusieurs boules de feu au hasard, espérant toucher l'utilisateur de ces maudites noix


Cecilia Iole Mentina


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Le sheikah semblait ne pas avoir participé à la bataille, c’était ce que ses paroles disaient en tout cas et il était bien sûr le moins amoché des trois, ce qui étayait cette thèse. Étrangement, il avait l’air de s’inquiéter pour le héros du temps, est-ce qu’il le connaissait ? Savoir qu’il affrontait le seigneur du malin ne devait pas le rassurer mais de ce que Cecilia avait pu voir, il avait toutes les chances de s’en sortir puisque son adversaire avait l’air dans un plus mauvais état que lui. Mais cela ne signifiait rien, il pouvait y avoir rapidement un virement de situation et c’était pour cela que s’occuper des prisonniers était la première chose qu’il fallait faire avant d’aller l’aider.

Tout le monde avait compris la situation très vite. Le sheikah avait décidé de les guider dans la forteresse car il savait où se trouvait les prisonniers... enfin, d'après ses dires. Cecilia trouvait tout de même cela étrange qu'il arrive comme ça au beau milieu de la bataille et qu'en plus, il connaisse l'endroit de la "prison". Pendant qu'ils marchaient, elle ne pouvait pas cesser de se poser la même question, qui était réellement cet homme et était-il vraiment un allié ? Elle ne savait pas si elle devait parler de ce qu'elle avait vu durant son combat contre le hache-viande puisqu'elle n'avait pas totalement confiance en lui.


"Je ne peux pas vous dire grand-chose par rapport à cette bataille, c'était le chaos total dans la cour de la forteresse..." Elle baissa légèrement la tête pour tenter de se souvenir de quelques détails qui pourraient l'aider pendant qu'elle combattait le hache-viande, mais elle ne se souvenait que de ce monstre et de tous les soldats qui combattaient autour d'eux. Elle détourna le regard vers le sheikah et le regarda pendant quelques instants avant de finalement décider de répondre à sa question. "Ganondorf avait invoqué une armée de morts, l'armée a beaucoup de mal à lutter contre ces monstres. J'ai aperçu le héros du temps très brièvement car le seigneur du malin est arrivé peu de temps après pour le défier. Leur duel venait de commencer lorsque je suis partie pour tenter de libérer les prisonniers dans cet endroit."

Elle ne lui apprenait pas grand-chose mise à part cette armée de morts-vivants, mais puisqu'ils étaient concentrés surtout à l'extérieur de la forteresse, ils ne risquaient rien... pour le moment. En tout cas, le sheikah avait tenu sa promesse en conduisant le groupe là où étaient enfermés les prisonniers. La scène qui se déroulait devant l'alchimiste l’écœura, tous les prisonniers étaient dans un état lamentable, les dragmires étaient vraiment des monstres pour traiter ainsi des hommes et des femmes.

La danseuse s'approcha de cette sorte de cage où était enfermée une gerudo lorsqu’un bruit sourd la fit sursauter. Elle se retourna pour constater que l'endroit par lequel ils étaient rentrés était désormais condamné : une lourde grille métallique venait de tomber juste derrière, diminuant ainsi les espoirs de fuite. Le sheikah avait raison, même si les combats faisaient rage à l'extérieur, il y avait tout de même quelqu'un, ou plusieurs, personnes qui étaient là pour empêcher que les prisonniers soient libérés. La jeune femme glissa sa main gauche près du manche d'une de ses dagues au cas où quelque chose leur tomberait dessus et resta sur ses gardes.

Le mage qui accompagnait le groupe se mit soudain à crier que c'était un piège. La danseuse sentit quelque chose d'étrange dans l'air juste au-dessus d'elle. Elle eut juste le temps de voir quelque chose se diriger vers le sol.


"Toi..."

Elle avait espéré ne jamais le revoir, cet homme était inhumain. Elle l'avait rencontré une première fois dans le temple de l'esprit, puis il y a quelques heures dans la vallée gerudo. C'était le moment de prendre sa revanche sur lui et de le mettre hors d'état de nuire une bonne fois pour toute pour qu'il ne puisse plus blesser et tuer des innocents. Il venait de lancer quelque chose et elle n'eut pas le temps de fermer les yeux. Elle ne pouvait plus voir, ses yeux avaient légèrement viré au rouge à cause de la lumière que les noix mojos avaient provoqué. Heureusement pour elle, le vent était son élément de prédilection et même si elle ne pouvait plus voir pendant un court instant, elle pouvait toujours se baser sur ses sens pour se défendre et suivre l'évolution du combat

Cecilia ferma les yeux temporairement, le temps qu'ils se reposent. Un petit courant d'air parcourut la prison, lui permettant ainsi de connaitre tous les obstacles qui se trouvaient autour d'elle même si elle ne voyait plus rien. La bête semblait être  restée en haut et il devait sûrement avoir préparé une autre combine pour s'occuper de ses invités. Un bruit la fit sursauter, l'un de ses compagnons venait de lancer un sort, de feu d'après ce qu'elle entendait. Instantanément, la jeune femme lança une bourrasque de vent dans la même direction pour intensifier le sort du mage et ainsi laisser peu de chance à leur ennemi de sortir indemne de cette attaque.

L'alchimiste, ayant un léger handicap pour le moment, décida de se focaliser ensuite sur ses alliés. Un fin bouclier de vent vint envelopper le groupe accélérant légèrement leurs mouvements et les protégeant un peu plus des petits projectiles que cet homme pouvait leur lancer. La gerudo prit ensuite sa dague dans sa main gauche et son fouet dans la main droite avant de se mettre en garde et se concentra. Tant qu'elle ne pouvait plus voir, elle pouvait être une cible très facile à atteindre pour une bête comme cela, il était donc primordiale qu'elle se tienne prête à esquiver et à riposter si jamais il avait décidé de s'attaquer à elle.


Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

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En sept ans qu’il avait passés à parcourir un royaume d’Hyrule dévasté, il n’avait encore jamais vu pareil spectacle. Il n’aurait guère su quoi répondre à la question du jeune homme concernant leur état. S’ils lui paraissaient en vie – du moins ressentait-il l’aura de Nabooru – il ne pouvait pas affirmer combien de temps ils tiendraient encore pour peu que ce fut bien le cas.
Lorsque la grille se ferma bruyamment derrière lui et ses compagnons d’infortune, il se trouvait encore les yeux écarquillés devant les traitements infligés aux prisonniers. Le bruit des lourdes barres de fer eut toutefois pour effet bénéfique de le ramener à la réalité, et le pousser à redevenir attentif au moindre bruit ou mouvement. Il se doutait bien qu’il y aurait une protection quelle qu’elle soit pour éviter à qui que ce soit d’approcher les prisonniers, mais cette confirmation ne pouvait que le pousser à être d’autant plus vigilant.


Toutefois, il eut à peine le temps d’entendre les cris de ses compagnons, l’un mettant en garde contre le piège tendu, et l’autre semblait reconnaître leur agresseur, qu’un éclair de lumière blanche et dense vint lui obstruer la vue, le forçant à fermer et se cacher les yeux au plus vite, même si le mal était fait. Son cœur s’accéléra dans sa poitrine. Quelle idée avait-il eu de se jeter tête la première dans le piège tendu qu’il avait pourtant vu venir ? Il connaissait l’importance de la vie de la princesse unique héritière pour ce royaume, assez pour se reprocher les risques qu’il prenait. Il lui sembla toutefois que la lumière avait fini par se dissiper et retrouva un pouls plus normal en constatant que l’assaut s’en était tenu à ce qui devait probablement avoir émané de Noix Mojo, entendant ses compagnons riposter à l’aide de magie. Les yeux toujours douloureux, il se sentit désolé pour tout ceux qu’il avait pu aveugler de la sorte, quand bien même lui s’en tenait généralement à une seule noix.

Essayant péniblement de rouvrir les yeux, il avait encore du mal à voir autour de lui. Il avait plutôt bien fait de détailler longuement les cellules un peu plus tôt, il pouvait encore en deviner la direction. Espérant que les jeunes gens qui l’accompagnaient avaient bel et bien repéré leur assaillant et que leurs assauts suffiraient à le calmer un instant, il prit plutôt le parti de rejoindre les prisonniers. Si l’odeur était difficile à supporter, elle avait au moins le mérite de l’aider à se guider en addition avec ses souvenirs visuels. Il s’arrêta devant les barreaux. Il essayait de se concentrer sur un point précis, et la vue lui revenait, bien que péniblement, mais il voyait encore largement flou.

« Nabooru … ? Les clefs, où sont-elles !? »

Il ignorait si la Gerudo connaissait leur emplacement, et surtout si elle était encore en mesure de parler, mais pour peu qu’elle le puisse c’était leur chance la plus rapide de les localiser, il fallait qu’il tente le coup au moins le temps pour ses yeux de retrouver leur acuité. La prudence lui intimait toutefois de ne pas attendre trop longtemps la réponse, et il se retourna pour surveiller ce qui se passait derrière lui. Malgré sa vue toujours brouillée, il voyait assez pour deviner que la silhouette qu’il aperçut alors n’était ni l’un ni l’autre de ses deux compagnons. Ses doigts tirèrent délicatement de fines aiguilles cachées sous les rebords de son vêtement pour ensuite les lancer d’une traite à ce qui lui semblait être leur ennemi, espérant miser sur sa précision pour atteindre sa cible malgré une vision un peu floue bien qu’en nette amélioration.


Lanre


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Sots qu'ils étaient de croire qu'ils pourraient nous vaincre en braillant comme des petits pourceaux. Sots et stupides. Cette immense salle était notre domaine ; et non le leur aussi il pouvaient s'époumoner autant qu'ils le souhaitaient, ça ni changerait rien. Pas plus que ces ridicules sphères de feu qui se dispersaient aléatoirement un peu partout dans les environs. Nous les avions laissés derrière depuis un moment déjà. Et si je ne pouvais pas distinguer le sourire qui tirait les traits du Traqueur, je savais lequel déchirait mon faciès. Un piège ? Non, vraiment ? Rien que ça ? Bandes de pauvres fous ignares. Des cruches pareilles ne méritaient pas même d'avoir su gagner nos terres, celles-la même dont le Seigneur du Malin nous avait donné la garde. Mais maintenant qu'ils avaient su noter dans quel pétrin ils s'étaient fourrés... (et encore, je reste persuadée qu'aucun de ces sombres crétins ne comprendraient avant d'avoir vu l'étendu du bourbier dans lequel ils s'enfonçaient).


Là où les noix Mojos de l'animal avaient fait mouche, le sortilège ne nous frôla pas un instant. A peine la magie quittait le bois du sorcier que la bête reprenait sa course, toujours au plafond et en s'éloignant encore des geôles. Ca n'étaient de toute façon pas si simple que ça de libérer les prisonniers quand la clef des cellules dormait au fond de l'estomac du geolier. Je crois bien que même à moi, il n'avait jamais fait pareil sournoiserie. Et je m'en réjouissais tant parce que j'avais espoir de voir son ventre fendu et ses viscères encore chaude tranchées par ce sabre rouge vif que tenait le gamin, que parce que la mort de ces trois merdeux m'enthousiasmait. La perspective de voir d'autres idiots châtiés faisait de moi quelque chose d'inhumain, à mesure que mes tempes battaient au rythme de ses pieds nus, martelant en silence la pierre du mur. J'ignorais comment il parvenait à ce point à défier la gravité, mais le fait est qu'il y arrivait et que c'était grisant de voler quand les insectes qui nous défiaient peinaient à distinguer la moindre silhouette. Faibles, sots et stupides. Présomptueux. Condamnés.


Il finit par nous déposer tout au fond de cette gigantesque prison. Les trois compagnons se débattaient encore avec la fougue de la jeunesse ; luttant contre cette sensation ô combien désagréable que celle de l'aveuglement. Et bien vite j'en vint à me demander si ma voisine de chambrée appréciait aussi judicieusement que moi le spectacle. Le regard triste qu'elle me lançait ne faisait que nourrir mes envies de meurtres. Si je pouvais la tuer ; au moins n'aurait-elle pas à mourir d'épuisement à force de crier après le blond qui commettait la lourde erreur de s'approcher par trop près des grilles de fer forgé. Sans doute le connaissait-elle ? Ah ! Triste ironie. Si seulement j'avais pu lui rompre la nuque avant qu'elle ne voit sa gourde d'ami se faire charcuter comme le dernier des porcins. Fallait-il que je maudisse un peu plus le Chien pour me voler jusqu'à un acte aussi charitable que celui que je me proposais d'offrir ?


Il souffla dans le long tube de bois qui avait autrefois servi comme instrument de musique ; avant d'être recyclé pour tuer. Il n'était pas l'artisan qui avait transformé la flute en sarbacane, cependant il était le premier à en profiter, sans le moindre remord. Pourquoi en aurait-il ? Les abominations dans son genre n'étaient à même que de dévorer tout cru ; pas de regretter. Et ce pauvre Skull Kid avait fini dans le bouillon il y a des années.


La petite fléchette se ficha dans la pierre brune, non sans éclat. Elle était passée à quelques centimètres du bretteur à l'épée aussi colorée que d'apparence irréelle, sans l'inquiéter une seconde. Un second trait visa ensuite la danseuse à qui nous avions refait une beauté par le passé. En la reconnaissant, je crois que je n'ai pas pu retenir un rire mesquin. Cette demeurée devait être si longue à la détente qu'il faille qu'on répète la leçon par deux fois. J'espérais qu'elle serait plus réactive que précédemment ; mais je savais aussi qu'il ne faudrait pas lui en demander trop si je ne voulais pas pleurer toutes les larmes de mon corps. Après tout, n'avais-je pas déjà une idée bien claire de cette déception qui serait la même dès lors qu'elle aurait failli à nouveau ? Il y avait bien longtemps que j'avais cessé d'écouter ces trois déesses de joie et que j'avais arrêté de me bercer d'illusions.


Avant que je puisse continuer à m'exalter de ce doux parfum qui gagnait doucement les nues, l'ami de ma camarade de cellule avait fauté ; d'une faute suffisamment grave pour qu'il s'en rappelle à jamais — si tant est qu'il y survive. Le tapis d'humus que mon geôlier avait pris tant de temps à installer venait de démontrer son utilité. Le Traqueur grogna quand une aiguille s'enfonça dans son bras sur un peu moins d'un pouce, mais il ne cessa pas de se jeter vers le Sheikah.

Aussi subitement qu'il était possible, le piège se déclencha. La corde fut violemment tirée par le mécanisme et le noeud se resserra autour des chevilles du pauvre garçon. Sans doute aurait-il du rester bien tranquillement au chaud chez sa mère, plutôt que de se jeter dans la gueule du molosse..! Sans doute aurait-elle été plus aimable que la potence qui le soulevait dorénavant en l'air, le pendant par les pieds. En rien de temps, le Limier fut sur lui. Les fourrures avaient absorbé le peu de sang qui perlait à cause de l'aiguille qu'il avait préféré garder. Sans rien y connaitre en magie occulte ; il avait déjà remarqué que ce qui pique pouvait être aussi utile que ce qui écrase. Du moins, en avais-je le sentiment.

Il envoya brusquement son genoux vers le visage de sa proie, dans une position de faiblesse particulièrement galvanisante, pour lui comme pour moi. Sans perdre un instant, il frappa ensuite vers les entrailles, d'abord du poing puis à l'aide de cette pièce de fer que nous avions su récupérer. Et pour finir il glissa – comme de coutume – ses mains autour de la gorge camouflée par les étoffes. Si je ne pouvais le sentir pour le Guerrier de l'Ombre, je savais qu'il finirait par suffoquer, sous la pression des longuess phalanges blanches et osseuses du Chien Dragmire.
« N'aies pas peur, mignon ! Pas peur ; non, non ! Jouons ! ~ » Murmurait-il à l'oreille du captif, avant de faire rouler ses doigts autour du goulot qu'il commençait à presser.
Hurle, hurle, petit oiseau ! ~
Hurle pour ton joli cou ~
Hurle, toi qui aime nos coups ~
Hurle, vilain fou, hurle pour ton joli cou, tout beau ! ~

Sa voix raisonnait de nulle part et de partout à la fois ; tant l'acoustique de la salle était particulière. Nous l'avions choisie pour cela, et si nous avions fini par nous en accoutumer – elle nous rappelait l'univers des Bois Perdus – il serait sans doute bien ardu de se repérer à l'oreille pour les trois assaillants, si pas tout bonnement impossible. Et même une fois que la vue le serait revenu, ils risquaient fort de se retrouver décontenancés par la voix de ce foutu animal qui me trimballait partout, grâce aux Trois qu'il m'était devenu impossible de prier. 

Ses doigts se délièrent, tandis que les compagnons du pendu s'activaient. « Vilains ! » Cracha-t-il, comme l'eu fait un enfant. « Sales tricheurs ! » Avait-il repris, en se hissant à nouveau sur le haut de la cage qui maintenait Nabooru et l'autre homme prisonniers. Et même s'il semblait se plaindre, nous ne pouvions retenir ce sourire du vainqueur, à mesure que le poison ne se mêlait avec l'air. Le même que celui que nous avions utilisé plus tôt, sur les deux imprudents et insensés que le Patriarche nous avait offert le droit de châtier avant le début des affrontements.


Roshu Aaron


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(vide)

Maudite soit les noix mojo, à cause de leurs effets éclatantes, la précision du jeune sorcier était réduite mais c'est aussi dû au fait que l'ombre était agile, beaucoup trop agile. Les sorts de feu n'ont fait qu'endommager le mur en pierre marron. Lorsque son ouïe revint à la normal, le jeune sorcier entendit un léger bruit de vent se déplacer autour de lui, ce dernier regardât la paume de sa main et tourna sa tête aussitôt vers la jeune femme, qui avait aussitôt compris que cela venait d'elle, que ce n'étais pas un sort de l'ennemi. Grâce à ce bouclier de vent, Roshu se sentait un peu plus agile. Le Solarien fut ensuite surpris par un projectile sortit du plafond, qui rata sa cible.

Il garda son katana de feu dans la main, forçant ses poing, le cœur qui bat de plus en plus fort. L’adrénaline montait en lui, oubliant presque sa douleur au ventre, il se souciait plus de cette ombre flottant dans les ténèbres que sa propre santé. L'homme aux cheveux azur observait avec insistance le plafond mais ne fit pas attention à ce qu'il allait arriver aux Sheikah, qui se retrouva pendu par les pieds.
Mais bon sang, ce gars y tiens à cette salle au point de le piéger partout. Roshu s'empressa d'aller donner un coup de main à la personne piégé lorsqu'une voix résonnait dans la salle. Une vois réussit à stopper net la course du sorcier de feu, le donnant un coup de froid dans le dos. On dirait un vrai psychopathe.

On vit enfin notre agresseur, du haut de la cage des prisonniers. Il se tenais en face du groupe des royalistes. Le jeune sorcier pointa sa baguette et baissant son katana. Il ne tiens pas en place, il faut le ralentir, peut être en coupant ses jambes ça devrait faire l'affaire? Le garçon trouva une autre solution et envoya son sort " Volcano Aragna " , de petit araignées de feu sortit par centaine de sa baguette, se dirigeant vers le fou, essayant de l'encercler pour l'empêcher de bouger...


Cecilia Iole Mentina


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(vide)

[Désolée pour le retard, petits probs IRL]



Il avait évité toutes les attaques sans grande difficulté, et c'est ce qui énerva la danseuse. Cet homme était imprévisible et il fallait s'attendre à tout de sa part, vraiment tout. Pendant que ses alliés tentaient de se défaire de ses pièges, Cecilia ne put s'empêcher de repenser à toutes ces fois où elle avait rencontré ce sauvage. C'était un homme qui était du genre à se servir de tout ce qu'il y avait autour de lui pour combattre et il était très agile. Le vaincre serait une chose difficile, même s'ils étaient trois. De plus, il fallait s'assurer de la sécurité des prisonniers et les libérer le plus vite possible pour les sortir de cet enfer.

La jeune femme fronça les sourcils lorsqu'elle sentit quelque chose se déplacer rapidement dans la pièce, un objet fin comme un projectile. Il venait de frôler quelqu'un avant de se briser sur le mur. Elle eut juste le temps de faire un pas sur le côté avant de sentir quelque chose se diriger dans sa direction. Son fouet en main, elle ne prit pas le temps de réfléchir et elle donna un coup vers le projectile qui dévia de sa trajectoire et alla percuter le mur à sa droite. Même si ses sens étaient plus à l'affut, elle devait compter énormément sur ses réflexes et elle savait bien qu'elle ne pouvait pas se permettre de faire cela tout le long du combat, cela finirait par lui retomber dessus.

Elle rouvrit les yeux, il n'y avait plus aucune douleur et elle pouvait à nouveau voir parfaitement. Le sheikah était dans une bien mauvaise posture et le magicien essayait de se défendre comme il pouvait contre cet homme. Sur le coup, la gerudo n'arrivait pas à se concentrer sur le combat, il y avait quelque chose qui la perturbait depuis quelques minutes. Elle avait réussi à voir les petits projectiles que le sauvage avait lancé sur eux, mais depuis leur impact avec la pierre, c'était comme si quelque chose de sombre était en train de se répandre dans l'air. Il avait plus d'un tour dans son sac, et l'alchimiste commença à se demander si ces fléchettes étaient vraiment inoffensives, ou si elles cachaient quelque chose de bien plus dangereux qui commençait à ternir l'air de cette prison. Elle se concentra pour renforcer le sort de protection qui se trouvait autour d'elle et de ses alliés, mais aussi autour de chacun des prisonniers. Elle savait que ce qu'elle faisait était risqué car elle s'épuiserait beaucoup plus vite, mais il valait mieux se préparer à n'importe laquelle des éventualités avec ce genre d'ennemi. Cette protection faite de vent ne laisserait pas passer la moindre particule étrangère, mais elle avait du sacrifier pour cela l'effet qui leur permettait de se mouvoir plus rapidement. Leur sécurité était la plus importante.

Le mage avait abandonné l'idée de secourir leur compagnon pour se focaliser sur leur ennemi, et Cecilia approuvait totalement cette décision car il ne fallait absolument pas le perdre de vue. Dès qu'il serait hors d'état de nuire, ils pourraient aller aider leur compagnon ainsi que tous les prisonniers.


"Je vais le ralentir, profitez vite de cette occasion car je ne pourrais pas maintenir le sort très longtemps."

Et sur ces mots, la danseuse créa un fin bouclier autour de leur adversaire, une "protection" bien différente de celles qui entouraient les alliés et les prisonniers car celle-ci modifie la pression à l'intérieur du sortilège, rendant tout ce qui s'y trouve plus lourd. En faisait cela, l'alchimiste espérait que le sauvage ne puisse plus se volatiliser comme avant et avec cette pression et les araignées autour de lui, ses mouvements étaient beaucoup plus limités. Avec un peu de chance, le prochain sort pourrait le mettre hors d'état de nuire.


Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

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Il ne tenait pas vraiment à savoir ce qu’avait subit Nabooru pour être à ce point dans l’incapacité de lui répondre, mais les faits étaient là. Ils devraient se débrouiller, et comme la vue lui revenait peu à peu il arriverait peut-être mieux à trouver du regard les clefs des cellules. Au moins avait-il tenté le coup, mais alors qu’il s’apprêtait à faire demi-tour, il sentit quelque chose se resserrer autour de son pied et il fut soulevé dans les airs.

Il avait beau être d’un naturel calme, l’expérience fut soudaine et saisissante. Et s’il aurait normalement put prendre son temps pour tenter de se libérer, voir la Bête qui fonça sur lui eut de quoi lui faire perdre ses moyens. Il sentit l’effroi le saisir et la Princesse qui hurlait en lui le nom de leur ami commun. Inconsciemment bien sûr, nulle envie de le confronter au danger devant lequel elle se trouvait elle-même, mais alors qu’elle était terrifiée, c’était vers lui qu’elle se tournait, et dans les bras de qui elle aurait aimé pouvoir se réfugier.

Ce n’était malheureusement pas possible pour l’instant, elle pouvait souhaiter la sécurité de sa présence si fort qu’elle le voulait, il n’était pas là, et sans doute aux prises avec ses propres dangers. Il valait mieux se concentrer sur ce qui lui arrivait, mais c'était déjà un peu tard. Il n'eut pas le temps de détailler...  - C'était un homme en fait ... ? - l'homme aux allures animales qui lui fonçait dessus. Il chercha à décaler sa tête mais dans une telle position et ses esprits à peine récupérés il ne put pas rivaliser en termes de rapidité. Il sentit le genou cogner contre son arcade sourcilière, et un liquide chaud s'en écouler. Il ne pouvait guère se relever tant qu'il n'était pas seul, et alors que sa main cherchait à aller récupérer la vieille et petite dague qu'il portait sur lui, il ne put retenir un soupir de douleur lorsque les coups s'accumulèrent dans son ventre, l'empêchant de maintenir son geste.

"Hmf.."

Ses doigts glissèrent alors à la recherche de petites aiguilles, plus accessible sous ses manches, mais quand il en eut extrait une, il sentit les doigts de son assaillant se refermer autour de sa gorge et lâcha prise, suffoquant, peinant à retrouver son air, paniqué... La petite chanson de son agresseur n’arrangeait rien à sa frayeur, au fur et à mesure que l’air quittait ses poumons.

Ca ne pouvait pas se terminer ainsi… Il n’y avait pas que sa vie en jeu, et il pensa à toutes les conséquences de son geste et de son échec pour le royaume… C’était le plus important, même si la princesse qui partageait cette vision aurait également souhaité une occasion de dire au revoir à ses proches, avait de les quitter… Le peu de gens qu’elle aurait pu nommer « amis » et qui ne l’avaient pas encore abandonnée. Elle aurait voulu s’excuser auprès d’Impa, pour sa décision de se rendre sur place, et auprès de Cerscastel aussi, même s’il l’apprendrait par sa nourrice, peut-être plus tard… Quant à son général, même si elle ne pouvait pas prétendre actuellement en être aussi proche, elle s’en voulait de faire échouer ainsi ce pour quoi il s’était tant battu, tout comme elle se sentait coupable envers les Sages… Elle aurait aimé aussi une occasion de se réconcilier avec son dernier Chancelier et savoir ce qu’il devenait, si Orpheos avait discuté avec Sheik, il ignorait qu’il s’agissait d’elle, et n’était plus revenu la voir, ils s’étaient quittés sur une dispute, ce fait la rendait triste… Quant à Link, elle aurait voulu…

Mais le fil de ses pensées et de celles de la princesse, mélangées, quittaient le Sheikah alors que sa peur grandissait.

* Link ... ! *

Sheik avait toutefois la chance d'être accompagné, et ses compagnons arrivèrent à ses côtés, faisant fuir la Bête, et lui permettant d'enfin respirer à plein poumons. La tête lui tournait, mais l'occasion ne devait pas être gâchée. Sans trop se poser de questions, sa main repartit à la recherche de la dague.
Si en général l'acrobatie ne lui aurait pas posé problème, au delà de la douleur dans le ventre due aux coups, il avait trop peu de souffle pour prendre l'élan nécessaire à l'escalade de la corde. Tentant tant bien que mal de se redresser au maximum, il envoya la petite dague sur le haut de la corde, se rattrapant tant bien que mal au sol lorsqu'elle fut tranchée.


Heureusement, sa vue était en meilleur état qu'un peu plus tôt et il avait pu viser juste du premier coup. Tant pis pour la dague qui resterait fichée au plafond, il ne pourrait pas la récupérer dans l'immédiat. Une fois les pieds sur la terre ferme il resta un moment accroupi pour retrouver ses repères sans risquer de chanceler et le temps de reprendre son souffle. Ses yeux parcoururent la salle à la recherche de ses compagnons et de leur adversaire. Remarquant qu'ils tentaient de le coincer il comprit qu'il fallait agir vite. Leur ennemi était rapide et agile, il connaissait bien mieux qu'eux le terrain et ils auraient du mal à le blesser s'ils ne pouvaient pas le ralentir, voire mieux : l'immobiliser. Il saisit la corde tombée à terre pour nouer une extrémité,  avant de s'avancer à la suite des autres, ignorant tant que faire se pouvait la douleur au ventre que lui valaient ces mouvements, pour lancer son lasso improvisé en direction de la Bête, prêt à resserrer la corde et ramener ce dernier captif s'il réussissait son coup.


Lanre


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Ses doigts meurtriers eurent tôt fait de déchirer des filins de soie suffisamment épais pour qu'il puisse ensuite les rouler autour de ses bras meurtriers. Qui aurait cru que l'animal aurait su comprendre le principe même de magie ? Oh, permettez moi d'en douter encore et toujours ; mais ce qui est certain c'est qu'il avait compris que le bâton crachait le feu, et évidemment que le feu était douloureux. Oh, oui, le feu faisait mal, nous ne le savions que trop bien. Suffisamment pour qu'il devienne une de nos armes favorites.

Les poignets et les avant-bras protégés par de lourdes protections de tissu de Skultulla, il laissa ses longues phalanges glisser jusque entre les interstices de la cage sur laquelle nous trônions depuis trop longtemps désormais. Nous nous connaissions assez pour savoir qu'il nous était pénible de rester ainsi en place. Qui aimait à rester immobile caressait sans doute de tristes idées, et bien que j'aurais aimé que ça soit le cas, le spectacle n'était pas terminé. Oh, non, non, vraiment pas. Un instant, je regrettât même d'être aussi excitée : celui où le sang se mit à perler dans ma petite bouche, quand mes dents achevèrent de fissurer mes lèvres et ma langue. Mais, il n'en fallut pas plus pour que ce goût m'emmène dans un futur proche ; jonché de cadavres carbonisés et de grands brûlés agonisants. Un souper ô combien ragoutant : si le Traqueur n'avait jamais goûté qu'à la viande crue, j'en connaissais d'autres qui avaient plus d'appétit pour des entrecôtes saignantes ou des faux-filets cuits à points — et qui sauraient donc m'accompagner dans mes fantasmes gustatifs. Sans doute n'aurais-je plus jamais l'occasion d'avaler une once de viande – et pour cela je maudissais encore et toujours mon Geolier – mais s'il était un endroit de tous les possibles, c'était bien dans les recoins les plus sombres de mon imaginaire.



Je crois que je n'ai pas pu retenir un rire sincère mais moqueur, quand ce gamin aux cheveux d'un bleu aussi sale que délavé s'est essayé à un sortilège. Et ça osait s'autoproclamer magicien ? Après un fiasco pareil ? Allons bon ! Ce mioche avait réellement l'impression de nous effrayer avec de vulgaires araignées de feu..? Comme si nous n'en avions pas assez dressés, au fil des décennies. Si les araignées nous faisaient peur, peut être aurions nous du éviter de dompter les Skulltullas pour leur soie. 
Les épaules du Chien frissonnèrent, comme pour corroborer mes pensées. Toujours en tenant les barreaux, il se mit à bondir sur place, en attendant cette menace minime, tandis que sa voix s'élevait à nouveau pour mieux résonner entre les quatre murs qui nous faisaient tous prisonniers.
« Eeeeerhn ! Vilain ! Mauvais joueur ! Méchant petit tour ! » Avant que je ne comprenne, je m'étais retrouvée la tête en bas. Les bras tendus, le bouffon s'était lancé dans l'apanage des fous : la roue. Une agréable façon de faire le paon face à une cruche, un apprenti sorcier à peine plus doué avec une baguette qu'un manche à balais, et une autruche en vêtement moulants. Triste public pour un si grand art que celui que nous avions fait notre.



Triste public, mais public tout de même, et l'entracte s'était terminé à l'instant même ou notre ami archimage-en-herbe avait eu la splendide idée de poser le pied sur la mauvaise dalle. Avant même que celle-ci ne commence à s'enfoncer, le ressort s'enclencha. Les mâchoires d'acier se jetèrent sans la moindre hésitation sur le mollet du bambin, tandis que le piège à loup se refermait dans un craquement assourdissant. Une belle idée que d'avoir équipé la salle en piège de chasse ! Je me frottais les mains si fort que cela en devenait douloureux, quand les petits arachnides gagnèrent enfin notre repaire. Elles nous bondissaient dessus, vicieuses et malsaines. Malgré l'étoffe qui enserrait les bras du Limier, il ne contint pas un cri rageur quand l'une d'elle se jeta sur ce que je supposais être son nez. L'arrachant de son visage à deux mains, il la jeta avec fureur. « Brûûûle ! » Mugissait la Bête, tout en frappant tout ce qui s'approchait de lui. Il lia ses mains de façon à leur donner la puissance d'un véritable gourdin avant de balayer un surface de sécurité autour de nous. L'ensemble des bestioles que nous touchions s'effondraient purement et simplement. Ces pauvres sottes peinaient déjà à nous approcher à cause des trous du grillages, devenus profonds ravins pour des créatures aussi ridicules. Il ne nous fallut pas plus longtemps pour nous amuser à les expédier droit sur nos amis en cage, dans l'espoir de les tourmenter un peu plus. La coutume veut qu'il pleuve les larmes du ciel, mais aujourd'hui, les Déesses avaient préféré envoyer des araignées aussi brûlantes que rougeâtre.


Quand le rire du Chien Dragmire perça une seconde fois, une large trace rouge barrait son épaule droite. Suffisamment pour qu'il me soit donné de la voir. Si l'essentiel de ces stupides bestioles ardentes s'en était allé jouer avec la Gérudo et le brun moribond, certaines avaient apparemment réussi à percer nos défenses. Sans doute les différentes farces et attrapes que nous avions installé avaient su en faire autant : quand la dalle s'était enfoncée, quelques mili-secondes après que le sorcier se soit fait déchirer le mollet, les murs s'étaient mis à cracher les fléchettes par salves. Quatre volaient toutes les dix secondes, jusqu'à ce que les vingt premières de la salve originelle soit écoulées. Trajectoire horizontale qui incluait nos trois oisillons, sans pour autant risquer de toucher le moindre de nos coffres-forts.


Les mouvements de l'Abomination commençaient cependant à se faire plus lourds, comme si l'air tout autour de nous changeait de densité. Et s'il mourrait asphyxié ?! L'idée était presque aussi alléchante que celle du bouquet final que j'attendais. Et puis... Moins vif ou non, ses doigts s'agrippèrent fermement à la corde que nous avions monté il y a plusieurs jours. Ses muscles, saillants sous les fourrures, se contractèrent une fois de plus, tandis que ses jambes s'écartaient de la même façon que quand il avait attrapé un poisson au moins aussi pesant que lui. Il tira et la corde vint à nous. J'eu le sentiment que le dindon en bandelettes n'avait pas résisté, mais il m'était impossible de le certifier. La seule et unique certitude que je pouvais avoir, c'était bien que la rencontre avec la grille prouverait encore et toujours la supériorité du fer noir sur le cartilage, l'émail et les os. Et pourtant, il me semblait que le sol de verre de ma cellule tanguait. Un bref coup d'oeil à ma voisine m'indigna plus que tout au monde : cette garce savait encore voler.

La chute aurait pu ne pas me surprendre, si je n'avais pas eu le regard rivé sur cette flagrante injustice. Le poignet de l'animal s'était tordu de telle façon que l'os de son avant bras traverse sa chaire. Une fracture ouverte pour le chiot de Ganondorf, et pas même une fêlure sur ma prison de cristal. Pour l'amour du Néant, ces Déesses avaient-elles jamais eu la moindre notion de justice ? Pourquoi fallait-il que mon gardien souffre, si j'étais incapable de devenir la comédienne principale de ce drame ? Quel intérêt à ce qu'il hurle à s'en déchirer les poumons si je ne pouvais guère le narguer, et jeter du gros sel sur ses plaies les plus douloureuses ? La peste soit ces trois idiotes perchées sur leurs colonnes de marbre !


"... —... Vi.. — ... lains.. — Tricheurs... — Menteurs... — Fourbes... — Sournois... —" Sifflait-il, haletant et suant tout son saoul. Quand sa main glissa à sa ceinture, j'eu un espoir. Jusqu'à ce que ses doigts valides ne se referment sur l'une des ces jarres de terre cuite, pleine à craquer de souffre, de poix, d'asphalte et de naphte. Ce grégeois artisanal dont l'eau elle même ne parvenait à arrêter les flammes ; et que le vent ne faisait que renforcer. « Sooooournois ! Vilains petits tricheurs sournois ! — » 

Son bras gauche pendait ; comme mort, couvert d'un sang que je ne savais que trop chaud. Sa main droite renfermait ce qui signait à tous notre arrêt de mort, mais qui transformait la forteresse Gérudo en théâtre. Le plus grand théâtre qu'Hyrule ai jamais connu, pour le plus grand feu d'artifice de tous les temps. Un bouquet de fin que j'espérais aussi mortel que poignant ; aussi insolent que blasphématoire, et qui saurait secouer jusqu'à ces trois garces — voir révoquer des destins qu'elles auraient voulu différents.

La jarre nous quitta, et percuta la plus grande de toute, qui siégeait face à l'entrée que nous avions barré. Sans attendre, alors que les flammes jaillissaient jusqu'aux nues et léchait le plafond, il jeta les deux dernières que nous possédions. La première entre le magicien et cette courge qui s'essayait au rodéo, la seconde au visage de la cruche du Colosse. Il ne fallut que quelques secondes aux flammes immortelles pour rejoindre les six caisses que nous avions disposés ça et là.


"Héhé. Boum."

Si vous aviez un jour trouvé les noix Mojos aveuglantes, il est temps pour vous de vous retrouver face au soleil lui même. Tout n'était plus que nuances de blancs, d'oranges, de jaunes et de rouges. Le feu éternel luisait au centre de la déflagration. Les murs hurlaient, et tout semblait comme aspiré, le temps d'une seconde, par une espèce de tornade avant d'être soufflé avec une violence hors de toute conception. Plus rien n'existait, sinon le divin astre du jour et sa chaleur toute puissante, alors que les six caisses de poudres s'embrasaient.


Roshu Aaron


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Le jeune sorcier continua à sortir quelques araignées enflammées de plus, histoire d'être bien sûr de pouvoir toucher l'ennemie en face de lui. Il s'arrêta quelques secondes après pour pouvoir garder encore de la réserve magique en cas d'extrême nécessité comme par exemple pour sortir de cette pièce ou pour aider les prisonniers. Il voulait s'approcher pour aider le Sheikah, pendu par les pieds mais inutile, il s'en sortait, se servant même de cette corde, retournant peut être le piège contre le Dragmire. Roshu mit son katana de feu devant lui et visait la tête de ce fou. Le mage de feu titubait, marchant au ralentis et essayait de s'approcher de lui pour l'affronter mais il tomba sur un de ses autres pièges. Un maudit piège à ours s'est refermé sur le pied droit du garçon aux cheveux bleus.

Un grand cri sortit de sa bouche, un hurlement de douleur se fit entendre dans la pièce, la douleur était insupportable, encore plus douloureux que le maux de ventre. C'est comme si on coupait son mollet droit, ce n'est pas le cas mais ça y ressemble. Il lâcha ses deux baguettes au sol. En lâchant son katana de feu, son arme se dissipa sous forme de flammèche disparaissant vers le plafond. Il se retrouva à terre, ses mains sur sa jambe. Le spectacle ne faisait que commencer car juste après il reçoit une fléchette à l'épaule gauche. Ayant vu d'où ( à peu prés) venait les projectiles, il se mit à terre en attendant la fin des tirs.  La jeune femme se décida à contre-attaquer, en utilisant une magie aérienne sur l'ennemi mais quel attaque vicieuse, faire étouffer la cible. Il n'avait vu ce sort qu'une fois ou deux dans sa vie quand il était à Solar et ça lui faisait trembler de peur. Puis vint le tour de l’assassin qui usa de la corde pour le faire tomber.

Pendant que l'ennemi est au sol, le jeune sorcier en profita pour récupérer sa baguette et lança encore une fois Aragna Volcano sur le piège de fer. Ces petits bestioles rongeaient le fer et lui permettais de se libérer. Cette fois, ça lui annonçait la fin, sa fin. Sa blessure dans son ventre s'étais ouverte, laissant couler du sang à l’intérieur de son corps, avec le pied droit en moins, il ne pouvais pas retourner chez lui, le jeune sorcier y restera.

" Quand un homme bon et intègre s'en va-t en guerre
Les démons resurgissent de leurs terres
Et quand le chant s'éteindra
Alors le silence régnera
Quand un homme bon et intègre s'en va-t en guerre
Les démons et les anges attaquèrent
Mais à quel prix
L'assaut s'acheva et le chant du sorcier fût fini ...

Une vie est perdu mais une autre sera sauvé"


Ce n'étais pas le moment de penser encore à cette prophétie malgré le fait que jusqu'au bout, elle fut vrai. Au fil du temps, une dernière phrase fut implanté dans la tête du sorcier, est ce qu'elle parle des prisonniers ? Lui vint alors une idée afin de partir dignement. Le blessé se relève, en mettant tout son poids sur son pied gauche, il vit les prisonniers, une à terre, une autre qui ne reconnu pas immédiatement mais qui était la Prêtresse de Nayru, une personne qui l'avait oublié avant ... Puis un homme qui était attaché au barreau. Au vu de la capacité des alliés, c'est à dire une femme et un homme qui à une corpulence assez faible, il serait mieux qu'un homme porte cet homme ( Sous aucune allusion et à ne pas sortir cette phrase hors de son contexte ) Le sorcier lança une boule de feu sur la corde, ce qui le libère de ses liens. Puis il vit l'ennemi lançant deux jarres, ce qui fit allumer la mèche et fit exploser les murs de la pièce. La lumière du jour s'exposa enfin sur la salle, une porte de sortie vit le jour. A cause de la fumée, il distinguait que les silhouettes. Reconnaissant ses alliés, il leur adressa


" Vous, occupez vous des jeunes femmes. Moi je prend cet homme, on sortira par dehors puis vous vous chargerez de lui une fois dehors, avec la chute, je serais ... " Il marqua une petite pause, ravalant sa salive, il n'arrivait pas à croire qu'il dirait ça maintenant " Enfin continuez jusqu'à que vous soyez sortit de cet enfer

Roshu vit l'ombre de la cage ainsi que la porte après que la fumée se dissipe petit à petit, il lança plusieurs boules de feu, brûlant la serrure. Le jeune sorcier marcha à cloche pied rapidement vers l'homme et le pris sur le dos. Il s'approcha du bord de la brèche, regardant le sol, qui se trouvait à quelques mètres. Découvrant aussi qu'il avait le vertige, il ne pouvait pas se réceptionner avec sa magie, ni atterrir sur son pied gauche à cause de la hauteur et il n'y avais pas de corps de zombie pour se réceptionner. Le corps du sorcier pouvait servir pour le prisonnier comme amortisseur. Le jeune sorcier fixa l'horizon encore une fois puis ferma les yeux et sauta...

[ Fin de l'event pour Roshu Aaron ]


Cecilia Iole Mentina


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Légèrement sonnée par le souffle de l'explosion, la gerudo rouvrit doucement les yeux. Le sol se rapprochait dangereusement, et il semblerait qu'elle ne soit pas la seule dans cette situation délicate. Et dire que quelques secondes auparavant, elle se trouvait encore dans cette prison dans la forteresse avec ses trois alliés pour tenter de secourir les prisonniers des dragmires. Elle avait plusieurs blessures superficielles, la dernière étant une fléchette qui s'était logée dans son épaule gauche si on ne comptait pas les multiples rougeurs qui venaient d'apparaitre suite aux flammes. Qui aurait pu imaginer qu'il y avait de quoi faire une bombe dans les jarres de ce sauvage ? Surtout que si leurs sorts les avaient atteint, l'explosion aurait pu être plus mortelle.

Le souffle de l'explosion avait tout balayé sur son passage, et les trois complices avaient été éjectés hors de la forteresse Gerudo. Par chance, ce fut le même cas pour les prisonniers mais étant tous inconscients, il n'y avait aucun moyen pour eux de survivre à cette chute. Le magicien avait déjà pris les choses en main et avait rattrapé en vol l'un des prisonniers. Néanmoins, sa position suggérait un plan qui ne réjouissait pas l'alchimiste car s'il ne faisait rien, il pouvait y passer. Décidant de l'imiter, elle se servit de sa magie sans réfléchir pour attraper l'une des prisonnières, une femme aux cheveux bleus, pour l'aider à amortir sa chute. Heureusement qu'elle pouvait compter sur son agilité pour la sortir de là. Malgré la magie qui amortissait sa chute, la fatigue reprit très vite le dessus et à peine eut-elle posée un pied au sol que Cecilia tomba vers l'avant. Ayant toujours à l'esprit qu'elle avait le sort d'une personne entre ses mains, la jeune femme put de justesse se retourner pour tomber sur le dos alors que ses bras tenaient toujours fermement devant elle cette femme aux cheveux bleus. Elle n'avait que quelques brûlures, aucune blessure importante contrairement à celle qui venait de la secourir.

La danseuse posa la prisonnière sur le sol à côté d'elle avant de se relever difficilement. Son corps la faisait affreusement souffrir entre les blessures et brûlures des combats, et avec la fatigue. Elle regarda brièvement autour d'elle avant de constater que l'explosion l'avait amené jusqu'au vallon. La sortie n'était pas loin et de toute façon, vu la situation, seule la fuite était envisageable. Certes, fuir une deuxième fois la forteresse lui laissait un goût amère, mais elle n'avait pas le choix si elle souhaitait s'en sortir, elle préférait mourir plutôt que de tomber aux mains des dragmires. Il y avait plus loin ses deux compagnons ainsi que les autres prisonniers, le sheikah ne semblait pas trop amoché mais le magicien ne bougeait pas. Elle s'approcha difficilement de l'homme qu'il avait aidé et lui aussi était dans un bien piteux état. Les paroles du mage lui revinrent en tête, il voulait que ses alliés se chargent des prisonniers et avant qu'elle n'ait pu en savoir plus, elle s'était retrouvée à l'extérieur de la forteresse.

Elle n'était pas résolue à le laisser là, mais elle n'avait pas le choix. Il fallait sortir les trois prisonniers de là et vu la corpulence du sheikah et de la danseuse, cela ne serait pas une tache facile, surtout que le magicien ne pouvait plus se mouvoir suite au piège qu'il s'était prit. Cecilia se mit à soupirer, il leur serait difficile de sortir de cet enfer et de sauver tout le monde. Mais par chance, trois soldats, qui s'apprêtaient à fuir les lieux, passèrent dans le coin.


"Attendez ! Nous avons besoin d'aide pour escorter ces trois personnes hors de la forteresse" Elle prit une grande inspiration avant de continuer. "Il y a une sage parmi eux."

Elle avait parié sur le fait qu'en dévoilant l'identité de l'un des prisonniers, les soldats viendraient les aider et c'est ce qui se passa. Les hommes s'avancèrent des prisonniers, l'expression sur leurs visages faisait froid dans le dos car deux d'entre eux étaient dans un état lamentable. Sur le coup, l'alchimiste se demandait même comment cette femme aux cheveux bleus pouvait s'en sortir presque indemne. Elle baissa la tête et continua de parler, pendant qu'elle s'amusait à bouger sa main droite de façon étrange.

"Je vais utiliser un sortilège pour alléger leur poids, cela devrait nous faciliter la tâche." Elle se tût pendant un instant, elle venait seulement de se rendre compte qu'elle ne connaissait même pas le nom du sheikah, ni même les raisons pour lesquelles il était venu les aider dans cet endroit maudit. Mais l'heure n'était pas aux questions, il fallait partir coûte que coûte. "Je vais aider à porter la sage, occupes toi de cette autre femme"

Chaque soldat avait pris un homme sur ses épaules, le dernier s'occupait de la cage contenant la sage tout en étant aidé par l'alchimiste. Avec de la chance, il n'y aurait aucun soucis sur le chemin et il pourrait rejoindre rapidement la plaine d'Hyrule.


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