Posté le 29/03/2008 18:15
Brr...Le volcan du mont du péril n'était guère accueillant ce jour-ci. La brume chaude qui enveloppait tout rajoutait une sorte de lourdeur à l'atmosphère ambiante. Il faisait chaud, horriblement chaud, Et Folon aurait préféré faire n'importe quoi plutôt qu'accompagner Dun dans l'antre de l'ordre du phoenix. Surtout que ces deniers temps, le Prince n'était pas loquace -sans doutes à cause de son oeil- et le Sheikah était épuisé : l'entraînement que le Dixième lui faisait subir approchait la torture. Pire encore, au contact de Dun, ces crises, ces maux de têtes empiraient. Mais au moins se rassurait Folon, il en ressortirait endurci et plus fort. Les deux compagnons avançaient inexorablement vers une lourde porte en bois massif. Folon se sentait passablement affaibli: Son élément étant de nature aquatique, la chaleur le rendait plus vulnérable. Ses pieds traînaient sur le sol rugueux. Il espérait secrètement que la rencontre ne serait que de courte durée. Arrivé devant l'entrée, Dun frappa à la porte et demanda à ce que l'on leur ouvre tandis que Folon jetait quelques regards inquiets autour de lui. Il percevait une aura. Elle semblait très faible et lointaine bien sur, mais tout de même, il s'agissait d'un pouvoir ténébreux, de cela, le Sheikah en était certain.
Et l'apparition de Zangetsu confirma son impression. Heureusement, c'était un allié, le mage de glace n'aurait pas été de taille à lutter dans un environnement comme celui-ci. Apparemment, le démon avait un service à demander au Dixième de l'ordre. Folon ne s'en préoccupa pas: mieux valait ne pas prêter trop attention aux agissements de Dun. Quelques instants plus tard, la porte s'ouvrit, et on les conduit jusqu'à une grande pièce aménagée dans le roc. Elle était grossièrement taillée, mais bien aménagée avec sa grande cheminée naturelle. Autour de celle-ce si trouvaient, en cercle, des fauteuils à l'aspect confortable, et partout dans la pièce, des meubles, des tables et des chaises. C'était sans doute la pièce commune de l'ordre du Phoenix. Après quelques longues et pénibles minutes où le silence n'était rompu que pas le crépitement du feu, le héros du temps entra. C'était un jeune garçon, tout de vert vêtu, les cheveux blonds, coiffant un grand bonnet vert. Il avait des yeux bleus en amande et des oreilles pointues. Une allure bien singulière pour un si grand héros. Le Sheikah se sentait légèrement déçu, il s'attendait à un grand chevalier. Mais après tout, ce garçon avait son charme. Le Huitième ne dit pas un mot, se contentant d'écouter les autres.
Son rôle était très secondaire ici, il accompagnait juste Dun en tant que disciple temporaire, il n'avait donc rien à dire. Il s'assit silencieusement dans un fauteuil après l'avoir fait tourné en direction du petit groupe. Il s'y installa confortablement, défaisant quelques boutons de ses habits qui lui tenaient trop chauds. Il se sentait mieux, il faisait tiède ici, et la chaleur étouffante avait disparue. Pourtant, lorsque son regard se posa sur Link, puis sur Dun, un horrible mal au coeur l'assaillit soudainement. L'envie de se jeter sur le Prince et de le tuer, de le déchirer...Encore et encore. Il se contrôla tant bien que mal, jusqu'à ce que tout à coup, plus rien, il ne ressentait plus rien. Où plutôt, une toute légère brise...Il rouvrit les yeux, il était entendu dans l'herbe, dans une pièce entièrement noire, sans plafond, sans mur, le vide...Avec seulement de l'herbe. Le Sheikah se releva, et aperçu au fond, une silhouette fantomatique...Mais il fut tout à coup ramené à la réalité.
« Pour ma part, je suis surtout venu pour vérifier quelque chose. Tout le monde t’acclame comme étant le Héros du Temps, mais je suis toujours suspicieux… Il est dit que le Héros possède la marque de la Triforce du Courage sur sa main gauche, puis-je la voir? »
Le ton sérieux et un peu brutal avec lequel Dun s'était exprimé avait ramené Folon à la réalité. Il se gratta la tête avec sa main droite et en détacha le ruban rouge, histoire de se le passer à l'avant bras gauche, c'était un tic nerveux qu'il faisait souvent lorsqu'il réfléchissait. Mais il se força à éviter de penser à autre chose et reporta son attention sur la conversation: il voulait lui aussi voir la Triforce. De toute façon, cette pseudo vision n'était sûrement due qu'au surmenage.