Posté le 29/07/2007 23:02
Il faudra que... je te parles après ça... Que tu puisse te faire une réelle opinion de ma personne...
Dun ne pu pas répondre à cette phrase, car Lliude s’était occupé d’une ombre placée derrière eux. Toutefois, la phrase avait laissé Dun songeur et celui-ci se demandait bien ce qu’il pouvait lui dire. Mais, avant même de s’en préoccuper, le jeune homme pensa à ce qui les attendaient à l’intérieur : Il commençait en en effet à se demander pourquoi cette tombe n’avait jamais été pillée alors qu’elle recélait quelques richesses données en cadeaux par les peuples d’Hyrule. Peut-être y avait-il des pièges ? On pouvait en effet le supposer, vu l’importance de cette crypte… Ne marquait-elle pas la fin d’une guerre ?
« C’est entendu, mais il faudra déjà qu’on ressorte vivant de ce tombeau… »
Oui, un tombeau, en espérant qu’il ne devienne pas le leur par la même occasion. Un peu comme ces bâtisses en pyramides qu’il avait eut l’occasion de voir dans les pays désertiques ; ceux qui y entraient ne revenaient en général jamais. Pourtant, tout en suivant Lliude en ayant permit à la Princesse de passer devant lui, Dun se demandait s’il n’aurait vraiment pas mieux valut la laisser dans ce château. Bah, il n’était plus temps de penser à ça.
Toutefois, lorsque enfin les jeunes gens arrivèrent dans une pièce assez grande et de forme cubique, un comité de réception macabre les attendait. Les cadavres dont Funkymonkey trépassait, mais déjà, plusieurs autres surgissaient comme par magie des murs, comme si ces derniers n’étaient qu’illusions. Il n’en avait jamais vu jusqu’ici, et pensait que ce n’était qu’une légende. Mais quelle découverte pour lui, qui pensait ne jamais en apercevoir… Les hommes sont souvent attirés par ce qui n’est pas sain pour eux, et Dun ne fit pas exception… C’est pourquoi, en poussant doucement Zelda sur le côté, il lui murmura :
« Désolé, je ne peux pas m’en empêcher, tu ne m’as pas défendu de le faire cette fois. »
Alors que l’un des cadavres s’approchait de lui, Dun ne pu s’arrêter de garder les yeux ouverts, et ce, afin de croiser son regard. Il ne pouvait pas s’en empêcher, et l’interdit l’attirait. En quelques instants, le regard de l’effroi se posa sur lui, il ne restait plus que quelques secondes… Ca y est, ils se croisèrent ! Quel froid ! Quelle sensation de vide ! Pire encore que la toundra, Dun ressentait pour la première fois un sentiment de… mort. Tout était noir, tout était froid, et lui, il criait… pourtant, dans la réalité, pas un son ne s’échappait, son corps restait immobile.
Mais alors que l’effroi s’avançait lentement vers lui, et que Dun aurait dû rester comme une statue, son pied remua, pour finalement faire un pas. Il s’avançait, oui, il s’avançait vers l’effroi, en fait, on pouvait même dire qu’il avait la même démarche que lui. Une personne extérieure à la scène aurait d’ailleurs pu penser qu’il s’agissait d’un monstre se tenant face à un miroir dans la pénombre.
« En… foiré… »
Parlant comme si un interlocuteur invisible se tenait dans la pièce, les deux êtres en vinrent à se croiser, et l’effroi, ne pouvant s’accrocher à Dun, lui fit une étreinte pour l’empêcher de bouger, pour plonger ses dents acérées dans sa chair. Le jeune homme ne pu d’ailleurs réprimer une grimace de douleur, mais, toujours avec cette sensation de froid et de mort, il étreint à son tour le monstre, contre toute attente. Ce geste arrêta ce dernier par ailleurs, car c’était sans doute la première fois qu’une de ses victimes le serrait plutôt que de gesticulait pour s’échapper.
Mais il n’était même pas question de ça.
Ouvrant la bouche grandement, laissant un filet de salive couler le long de cette dernière, Dun plongea à son tour ses dents dans la chair putride de l’être maudit. Celui-ci poussa un cri perçant par ailleurs, car même parmi les effrois, s’attaquer entre eux n’arrivait pas. Et être dévoré vivant –ou mort dans le cas présent- était bien pire que de recevoir des quelconques coups d’épées. Pourtant, aucune des deux personnes, du monstre ou de l’homme, ne s’arrêta bien longtemps dans leur œuvre : Et chacun continua ainsi de dévorer l’autre.
Fort heureusement, Dun possédait une épaulière sur le côté où l’Effroi lui avait infligé une morsure, et ce dernier ne pouvait pas atteindre la chair facilement ; ce qui n’était pas le cas de Dun, pour qui les vêtements déchirés par le temps et l’usure n’opposèrent aucune résistance. C’était une question de vitesse, à celui qui perdrait le plus rapidement le plus de chair jusqu’à ne plus pouvoir le supporter. C’est pourquoi le monstre finit par s’écrouler sur le sol, après avoir reculé de quelques pas et en gesticulant. Pourtant, le ‘jeune homme’ ne lui laissa même pas le loisir de disparaître, et se mit à quatre pattes, avant d’avancer comme une créature sauvage, jusqu’à arriver au cadavre, qu’il continua à dévorer avant que ses restes ne s’évaporent dans des flammes azurées.
« Gnrp… Krak…………………… Gurgh ?! »
Le bruit macabre de mastication s’était interrompu lorsque le regard de Dun redevint normal. Depuis le croisement avec l’Effroi, il était en effet froid et vide comme la glace, mais alors que l’apprenti-Chancelier reprenait conscience de ces actes, il découvrit avec horreur ce qu’il faisait. Tombant à la renverse, il plaqua sa main sur la bouche en sentant des bouts de chair et le sang du monstre sur ses lèvres. Ne se préoccupant même pas des autres cadavres qui restaient, le jeune homme ne pu retenir une nausée qui le fit vomir ce qu’il venait d’engloutir.
Hélas, ce n’était pas une très bonne idée, car, voyant ce qu’il avait ingurgité quelques secondes plus tôt, Dun avait encore plus envie de régurgiter. C’est est de cette façon qu’il dû prendre quelques minutes, en ne se préoccupant même pas de ce qui se passait autour de lui, pour de ne plus rien avoir en estomac. S’éloignant au plus vite des bouts de viande qu’il venait d’expulser, le Chancelier s’adossa contre le mur l’air épuisé. Pourtant, à la fatigue vint se mêler la colère, et pour lui, encore une fois, il ne pu s’empêcher de dire :
« Pauvre pourriture de Kuroi… Tu es allé jusqu’à maudire tes propres descendants… ! »
*Mais au fait… Que deviennent les autres ?*
Levant la tête crédulement, en ne voyant rien dans cette pénombre qui voilait ses yeux, Dun cru un instant avoir recroisé le charme d’un effroi, jusqu’à voir l’éclat des torches, sans pour autant arriver à distinguer les personnes dans l’obscurité présente. Ses yeux devaient en effet se réhabituer. Il porta par la même occasion sa main droite à son épaule gauche, là où l’Effroi avait dévoré sa chair, et sentit que là où cette dernière manquait, on pouvait maintenant toucher l’os, urkh, ce n’était guère encourageant.
[Désolé d'en avoir fait apparaître d'autres, mais le temps de poster, Funkymonkey l'avait fait, et comme je voulais pas effacer ce que j'avais écris.. XD]