Petite visite chez l'au-delà..

Ouvert à qui veut ! x)

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Fraise


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Le cimetière..sombre endroit qui ne connait que le calme et le repos de ceux qui ne sont plus. Triste histoire pour ce monde de connaître un tel lieu, proie à une dépression inégalable. Mordu de trépas, quémandeur d'os sales.. les petits surnoms venaient bon train au défilement des âges, parfois même à tord pour ce paysage retord. En effet, le peuple, hypocrite, lui prête sans mal nombres d'injures dans leurs moments de solitude, avant de se repentir par la suite par de lourdes flatteries. Une situation détestable que même la nature boude la plupart du temps en libérant son courroux sur ces terres, mornes de milles oraisons. L'énerver n'est en rien une solution cependant, son humeur capricieuse fait partie d'un tout. Un cycle naturel utile à tous, y compris aux jardiniers de ce secteur, souvent enclin à déraciner des herbes, rebelles par temps pluvieux. Une verdure en rien appréciée par leurs voisins les morts, désormais apte à aspirer au repos éternel. Mérité ou non n'est point la question, mais cela, les touffes verdoyantes n'en ont curent. Les derniers vivant racontent l'histoire, après tout, même si cela dérange le collectif des pierres tombales: érudits connaissant l'écriture sans pour autant la comprendre. Et oui, rien ne s'oppose aux végétaux, vous voilà donc prévenu ! Enfin, presque rien. En effet, une stèle de pierre proteste haut et fort au fin fond du cimetière afin que toute la plèbe l'entende souligner son désaccord. D'ailleurs, sa désinvolture ne laisse en rien indifférent toute chose, surtout le petit être s'avançant lentement vers cette majesté, à la fois grande et massive..

« Ici gît Jeuhn Aipaädhnon, Sheikah aux services des villageois de Cocorrico. »

* Hum, un nom pareil, ça ne s'invente pas ! *

Lentement, la douce main de l'inconnu caresse la tête de la roche fraiche, savourant au passage la lisseur de son corps, divinement sculpté. Vagabondant de gauche à droite, puis d'un coup droit en finissant en revers, la petite maline se faisait plaisir. Une tendre caresse qui peut s'éterniser si toutefois, un obstacle n'est en rien déclaré. Chose qui arriva rapidement, obligeant ainsi cette charmante scène à s'interrompre et à rejoindre le néant absolu des clichés égarés. Dans sa paume creuse, le mystérieux inconnu décèle une imperfection, une incohérence qui perturbe indéniablement son sens du toucher. A l'allure râpeuse, cette dite imperfection demeure toutefois fragile, et se déchire sous la légère pression d'un poing, gonflé pour vaincre.

« Voilà l'ami, maintenant tu peux te rendormir paisiblement.. »[/b]

Le teint grisâtre de la pierre se veut changeante, comme pour annoncer ses changements d'humeurs. Désormais la voilà blanche, de socle à sommet, exposant fièrement ses traits de sagesse. Peut être-ce là un signe de reconnaissance, humble et sincère envers d'autres êtres tout aussi respectueux les uns avec les autres et ce, malgré leurs différences? Ou bien est-ce là une simple illusion de la vie qui se joue aisément des yeux timides de ce jeune inconnu, naïf? Qui sait..Quoiqu'il en soit, cela ne semble en rien gêner Le Libre Penseur, bien au contraire. Préférant les actes de ce style, il ne lui en fallut point d'autres pour se divertir, et ainsi animer sa vie de mortel incompris. De plus, son sourire malicieux récemment apparut ne fait que confirmer ce dire, un brin véridique. Attitude ne passant en rien inaperçue pour les vils regards, dardant sa modeste silhouette au loin. Le petit être ne les remarquent aucunement cependant, il les sent doucement le parcourir, le décortiquer de pieds en cape et intensément de surcroit ! Hum..que peuvent-t-ils bien penser de lui..? A eux de le dire, dans la suite de cet écrit..


Arise


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Le cimetière..Sombre endroit qui ne connait que le calme. Le silence, le repos, le calme étaient bien tout ce qu'il demandait. Depuis qu'il avait posé un pied dans ce pays, il n'avait fait qu'enchaîner les journées mouvementés et les soucis.
Premier jour, jour de marché, seconde journée en Hyrule, altercation avec des gardes, troisième, quelques soucis à la vallée Gérudo (s'ils en étaient vraiment). Et ce quatrième jour, il le voulait totalement silencieux, pour enfin pouvoir se reposer. Et qui sait ? Peut-être même parler avec les morts...

Avoir eu cette pensée décalée le fit sourire. Ou peut-être bien que cette pensée n'est au final pas aussi folle que l'on pourrait le croire... Qui sait, personne n'a jamais su prouver que les morts n'étaient pas vivants, tout comme personne n'a jamais apporté qu'une preuve autre qu'un corps raide et blanc que les morts l'étaient bien.
Peut-être se meuvent-ils lorsque qu'aucun regard n'est sur eux, de peur de la rencontre avec le monde auquel il appartenait avant. Ou simplement que nous ne les voyons pas... Tout peut être remis en question...

Perdu dans des pensées folles, sans sens ni conclusion, il n'avait même pas vu qu'il venait d'arriver devant le cimetière. C'est l'air humide et le ciel d'un monochrome gris à l'infini qui le firent sortir de sa torpeur. Des pierres sales, moussues et poussiéreuse à perte de vue, des mauvaises herbes qui proliféraient sur tout le petit hectare qui servait au cimetière et un léger courant d'air pour le bercer.
Mais au loin, ennuis à ces plans, se dessine une silhouette, une des nombreuses âmes de ce lieu, âme de petite carrure, tranquille qui dessine de la main les contours d'une tombe un peu plus luxueuse et bien moins sale que ces congénères. Mais étant de dos, il ne pouvait le décrire plus avec certitude.

Et c'est cet être qui chassa l'idée d'une sieste de son esprit sans même que le noble déchu y fasse attention
Tous deux dans des coins opposés du cimetière, c'est les mains dans les poches qu'Angeel patientait jusqu'à ce qu'il se retourne et qu'il puisse continuer à se le décrire. Il l'intriguait vraiment, mais ne comprenait pas en quoi...


Fraise


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Les cieux sont tristes. Allègrement, leurs langues grisonnantes lèchent les vastes horizons, ne laissant plus aucun bleu jovial parcourir librement leurs traits. Les nuages, timides, ne semblent aucunement aller à l'encontre de cette scène et préfère plutôt l'assister en ce réunissant pour ne former plus qu'un. Un être grand, un être unique à l'apparence d'une vague, calme, vagabondant docilement sur une mer, à la fois douce et gracile. Une beauté céleste qui, cependant, ne trouble en rien les quelques personnes la contemplant au loin, tant habitués à la savourer du regard. Toutefois, cette vérité ne gêne en rien le Libre Penseur, éternel quémandeur de fantaisies idylliques de ce type. La simple pâleur de ce monde du dessus lui suffit à corrompre aisément son esprit afin de lui faire savourer cet irréel délice. Sans oublier la légère bise – à la fois fraîche et humide– qui tente indéniablement ses membres, frissonnant de plaisir sous le joug malicieux de cet air, enclin à trop titiller les sens de ce cher être. Une sensation charmante et loin de l'indécence, rappelant ici de sa fine prestance les plaisirs oubliés d'une simple vie d'hylien, ravit. C'est d'ailleurs grâce à elle que le jeune cerf honore cette journée dépourvue de couleur par un sourire absolu, geste ultime de remerciement envers cette maîtresse, si chère à son cœur.

*Même si les déchus ne peuvent vous voir, maitresse, sachez que nous, mortels, contemplons sans cesse votre magnificence et cela, jusqu'à la fin de nos existences.*

Son tendre regard se baisse, retombant indéniablement sur la stèle de pierre. Un dernier fixement sur son épitaphe, comme pour graver à jamais ce commun moment, avant de le déplacer une énième fois sur de nouvelles choses à lorgner. À commencer par ce mystérieux personnage qui, depuis quelques minutes désormais, le contemple au loin, savourant au passage le dos d'un adonis en rien charismatique. Du moins, c'est de cette humble pensée que le Libre Penseur démarre son raisonnement, logique ou non. En effet, peut importe les appréhensions des premiers moments, l'important reste de les savourer pleinement et cela, sans l'ombre d'un regret. C'est donc avec cette conviction forte en tête que le petit être prit la décision d'aller à sa rencontre. Après tout, il n'est noté nul part qu'être sociable et ouvert envers l'inconnu demeure symbole de blasphème ou signe évident d'hérétisme. Non, cela reste un humble acte de courtoisie, envers deux personnes civilisées, rien de plus.

« Hum, je savais bien que La Mort allait me faucher un jour ou l'autre, mais je ne pensais pas qu'elle avait l'apparence d'un beau nobliaux, et mâle de surcroit ! » dit-t-il, tentant au passage une petite flatterie pour nourrir un sourire, désireux de futurs dialogueries.

A mesure de son avancée, la silhouette si floutée par le passé s'efface, timidement, se remplaçant ainsi par les traits fins d'un bel apollon. En effet, malgré son corps soigneusement dissimulé dans de sombres vêtements, ces derniers épousent magnifiquement sa silhouette, élancée et non surfaite. Un apparence en rien déplaisante, contrastant à merveille avec les couleurs ternes de cette journée pourtant superbe. Sans oublier sa chevelure, argentée à souhait qui semble rendre jaloux les cieux eux mêmes, avide de perfection dans ce domaine. Ses mèches, miroitantes, envoûtent sans mal les yeux nuancés émeraude du jeune hylien, sans cesse à la recherche de tels trésors. Admirant ses reflets stylisés, le Libre Penseur attend avec impatience la réponse de son locuteur, proie à des compliments des plus flatteurs..


Arise


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Enfin, après quelques minutes passées à observer le paysage mort, poussiéreux et monotone du cimetière, la personne qui lui tournait le dos se retourna enfin et elle ne l’interpella pas d’une façon des plus banales. Certains avaient déjà engagé la conversation avec lui de manière polie comme impolie, de manière directe et familière -parfois trop comme d’autres l’avaient fait de manière détourné. Mais jamais d’une manière aussi originale qui fit naître un sourire fragile sur le visage de noble, il l’avait comparé à la mort pour poursuivre avec un compliment qui ne manqua pas d’aller nourrir l’égo du jeune noble, parce qu’il l’avait reconnu en tant que tel alors qu’il s’habillait des mêmes vêtements que les paysans -bien qu’il les porte de manière un peu différente-.

Et cette autre personne semblait également le décrire de la tête aux pieds, on aurait dit qu’elle portait elle aussi un intérêt à Angeel alors qu’ils ne se connaissaient même pas.


« -Eh bien, je dois m’avouer surpris. Jamais un étranger ne m’avait adressé la parole d’une tel manière. Mais ce compliment ne fut pas pour me déplaire.
Mais ta présence en ces lieu m’intrigue, qu’est-ce qu’une personne comme toi fait en ces lieux, face à la tombe d’une personne qui lui est inconnu, j’imagine ? »


Une légère brise, la même qui commençait à apporter masse de nuages qui stagnaient au-dessus du cimetière, vint balayer la longue chevelure d’Angeel sur son visage. Délicatement et avec toute la classe qu’un noble savait faire preuve pour un mouvement aussi banal, il vint passer sa main dans les cascades argentés qui lui tombaient du visage jusqu’au épaules pour se dégager la vue.

Et comme cette fois-ci l’autre homme se tenait face à lui, et qu’il pouvait maintenant décrire ce qu’il n’avait pu faire plus tôt, il le fit. Et au final, lorsqu’il y réfléchissait bien, cet homme n’avait rien de bien extraordinaire, il n’était qu’un banal Hylien.
Peut-être mis à part son regard, sur lequel il s’était un peu plus attardé était bien différent, les siens étaient comme emplis d’une réalité toute autre que celle de la majorité des mortels peuplant le globe. Elle ne semblait pas particulièrement sombre, ni blanche d’ailleurs. Non, en fait, c’était simplement et purement sa vision du monde à lui.
Il l'intriguait dorénavant encore plus.


Fraise


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Les questions..simples phrases, modestes mots, qui semblent si anodin séparés et pourtant, tous rattachés, libèrent un pouvoir peu commun. Un pouvoir qui sommeil en chacun, que l'on soit bon ou mauvais, riche ou pauvre ou encore comme ici même, noble ou vagabond. Tout être le possède, abusant indéniablement de ses attraits à longueur de temps, sans forcément en maitriser toutes ses subtilités. L'éloquence que certains pensent avoir une fois avec nargue aisément les plus modestes orateurs de la veille, trop enclin à l'humilité plutôt qu'a la vantardise. Une sempiternelle guerre de mots qui ne connait guère les effets du temps et traverse toutes les époques. Dieux, Titans, Démons, Hyliens, tous sans exceptions demeurent victimes de son magnétisme et seront à jamais ultimes martyrs de nombreux de ses vices. A commencer par le Libre Penseur lui même, étant l'un de ses premiers prisonniers depuis un passé peu avancé, jeune rouage d'une existence de vingts et un cycles. Néanmoins, cette condition de taulard ne le gêne en rien, continuant de purger sa peine entre ces charismatiques murs de sujets,verbes et d'adjectifs. Une pièce assez coquette à complimenter, cela ne fait aucun doute, pour celui sachant tirer les vers en y ajoutant des retouches, rythmés et rimés. Hélas pour le petit être, cette prestance se perd, sous l'effet austère d'un ciel amer et d'un invité, apollon originel tiré de légendes hyliennes..

* Hum, comment une simple question peut ébranler mon cœur et taire mes futurs mots? Même avec la flatterie, sa répartie reste complète..Cette personne m'intéresse.. *[/i]

Même si ses pensées semblent troublées, le beau regard émeraudé ne put s'empêcher d'être fasciné par son charmant invité. Conscient ou non de ses dires, ils restent cependant bien choisit, l'obligeant presque à s'agenouiller devant cette performance, divinement bien manœuvrée. Le simple tumulte de sa phrase argumentée plonge humblement le Libre Penseur dans ses songes, sombres, ressurgissant d'un seul homme sous cette frêle journée. Images acerbes d'une triste réalité vécue jadis et qui le hante désormais aujourd'hui. La vision de ses parentés, le rejetant lui et son identité devant la porte d'entrée demeure la plus marquante dans sa galerie récente, snobant aisément les autres vestiges de souvenirs plus ravies. C'est un fait, son interlocuteur, aussi habille soit-t-il, a le pouvoir des mots mais cependant, a-t-il conscience de toute son étendue? Une nouvelle interrogation qui ne trouvera guère de réponse, ainsi est le vie et son lot d'énigmes..

« Votre question est bien choisie, Seigneur..? »[/b] dit le petit être, laissant sa curiosité se nourrir et le parcourir. «..Et elle mérite réponse. Vous avez employé le bon terme, je ne connais nullement cette personne, étrangère à mon cœur et inconnue de mes yeux. Elle ne représente rien pour moi cependant, je n'ai pu m'empêcher d'en avoir pitié.. »[/b] continue-t-il de dire, tout en continuant son récit. « jusqu'à son nom inventé et sa race usurpée. En vérité, cet épitaphe transpire le mensonge d'une mère ravagée de haine puis d'une noire honte face à feu son descendant, ne désirant en rien la destinée qu'elle voulait lui faire empruntée.. »[/b] rajouta le jeune hylien, dont la voix tremblante ne fait que s''immiscer brutalement.

Sur son dernier dire, le Libre Penseur reste vague. Le poids de ses mots piétine encore son cœur, fraîchement brisé par sa dure histoire. Il fallait comprendre par ses mots que c'est bien de lui ou tout du moins, de son fantôme imaginaire dont il s'agit. Malgré son corps vivant et son esprit vivace, il ne put s'empêcher de jeter un regard sur son existence passé. La douleur des évènements, de ce «Jeuhn Aipaädhnon », tous ses sentiments qui veut rejeter à tout prix ne font plus que l'étouffer désormais. Cette nostalgie récente semble se retranscrire dans les reflets irisés de ses pupilles, tristes et solitaires. Sans le savoir, son interlocuteur a eu raison de son point sensible. Allait-t-il le voir..?


Arise


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Il n’était pas ennuyant mais totalement désintéressé et c’était ainsi qu’il écoutait l’homme parler de cette tombe qui ne l’intéressait point. Il n’avait jamais prêté attention à la vie d’autrui, pas même à ceux qu’il dirigeait auparavant donc pour ce qui était de cette personne rencontrée fortuitement aujourd’hui, il n’en aurait pas plus, ni moins d’ailleurs car l’on ne pouvait pas moins.
 
Malgré cela, c’est à son insu que des mots, aucune phrases, venaient percuter son esprit ainsi que les sentiments qu’ils transportaient. Le plus naturellement du monde, l’opposition de sa voix tremblante reflétait un sentiment totalement opposé au mot inconnu. Elle sonnait aussi bien qu’un paysan qui se serait improvisé barde à ses oreilles. Et c’était toujours et encore sans le vouloir qu’il captait des sentiments ou des mots mais ne désirait pas surenchérir ayant toujours pensé que s’intéresser à des gens moins nobles -bien qu’en réalité, sur ces terres, ce soit peut-être lui le moins noble des deux- était leur montrer un quelconque intérêt ce qui n’était que stupide. Pourtant ...

 
 
« -Au final, je me fiche bien de ce que tu diras vrai ou faux ainsi que de tes vies. Nous ne nous connaissons même pas, j’étais simplement venu ici pour me reposer de l’agitation du village. -Il marqua l’arrêt par un soupir et en profita pour venir s’allonger sur une des pierres triangulaires, regard vers le ciel- Je ne saurai même pas dire pourquoi je t’ai interpellé. Ville curiosité, défaut des hommes peut-être ? Où l’ennui qui me prend depuis quelque temps peut-être ? »
 
 
À ses yeux, ce n’était pas lui qui contemplait la grande plaine bleue et blanche mais bien elle qui l’aspiraient dans son immensité. À cette idée, un léger mais néanmoins pas désagréable frisson le prit, il avait l’impression qu’à tout moment il pourrait chuter d’un coup vers lui et pour toujours. Il émit un faible rire dans lequel se mêlait peur et fascination.
 
 
« -Sinon, tu mens très mal ! » -Il ricana à nouveau, au final, il avait continué la discution sans montrer directement son intérêt pour celle-ci. Puis qui sait, peut-être cela pourrait être amusant, il venait d’ailleurs déjà de rire pour la première fois depuis bien des mois.


Fraise


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« Nous sommes peut être des fils du Mensonge mais, avant toute chose, nous demeurons des hommes de Vérité.. » glissa d'un calme olympien le jeune hylien. 

Tout en savourant l'évangélisme de ses clairs paroles, ses deux prunelles jadées fixent longuement ceux de son locuteur, proie à une rigueur qui assure toute aigreur. La dureté de sa forte réaction éradique sans mal la douce véracité des dires du vagabond, relatant innocemment un temps de jadis, si douloureux à son cœur. Un sentiment de malaise le prit soudainement, avant de s'effriter faiblement dans la fraîcheur du vent renouveau, dominant lentement de sa présence invisible le lieu sacré. Malgré le récent tumulte en son sein, le visage de l'hylien ne veut en aucun cas transparaître d'émotions négatives, seulement les positives, les mêmes qu'a l'accoutumé et qui font de lui ce qu'il est : simple de sourire et réfléchit d'esprit. Cependant, seul ses yeux trahissent honteusement sa façade superficielle de joyeux lutin en brillant d'une étrange lueur. En effet le temps, lasse de sa morosité, joue les maîtres saisonniers en chassant capricieusement ses crèmes albâtre, désireuses de partir pour des cieux azurés plus accueillant mais surtout, plus clément. Curieuse scène expliquant ainsi par son artifice, le reflet stylisé de ses pupilles, teintés d'une couleur indescriptible pour le commun des mortels. Chose qui, assurément, n'échappe en rien au second visiteur ou tout du moins, c'est bien là la pensée du vagabond. C'est d'ailleurs en grande partie à cause d'elle que ce dernier continue son dialogue, mêlant drôlerie et espièglerie -sans pour autant tomber dans l'irrespectueux ni le sarcastique- afin de ce soustraire de cette vision, intense..

« Et d'ailleurs, en tant qu'homme de vérité, c'est de mon devoir de vous dire que je trouve regrettable de votre part de faire si peur aux nuages.. » s'esclaffa-t-il, tout en réprimant par la suite son léger sourire. « Les anges pourraient se fâcher et ainsi vous punir d'une grande fessée ! » rajouta-t-t il afin d'esquisser davantage le rictus du bel apollon, pas suffisamment grand à son modeste avis.

A mesure que ses derniers mots s'envolent titiller l'écoute de son compagnon de fortune, le Libre Penseur se détend à son tour. S'avachissant sur l'une des barrières qui jonche allègrement les pierres de recueillement, l'humble garçon ne put s'empêcher d'avoir de la sympathie pour ce mystérieux personnage, qui semble lui aussi aspirer à une certaine plénitude. Allongeant de tout son long son être sur l'une des pierres triangulaires présente non loin de lui, l'individu semble également être ébahit par le ciel et ses secrets. La fascination sur son immensité se fait ressentir grandement dans le domaine, ne laissant guère indifférent ses deux hôtes, un brin rêveur, peut être..? Il faut avouer que depuis le début de la journée, les cieux demeurent capricieux, comme toutes natures présentent en cette place, théâtre de mille spectacles. Commençant par un ton sombre et gris pour annoncer sa colère, puis pour ensuite devenir plus terne et triste puis, enfin, bleutés et soupirant de tranquillité. Une entité vivante qui séduit aisément, qui charme sans calomnie ni vantardise, pour sûr !

*Ainsi, je ne suis point le seul à l'avoir remarqué cette merveille du monde, de toute beauté, qui éclaire sans mal le voyageur dans la nuit et qui illumine sa route, à l'aube de la vie..*

Même si le Seigneur tait son nom, le vagabond ne peut que l'appuyer et le comprendre dans cette idée, étant donné que lui même ne lui révèle aucunement le siens et cela même en supposant que ce dernier ne lui demande. Ceci rajoute, de manière indéniable, un charisme fou à ce protagoniste, proie à élire n'importe qui au rang de fan excentrique. Hum, oui, le jeune hylien commence à bien l'apprécier, cela ne fait plus l'ombre d'un doute..


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