Dans la brume, ils se cachent.

[ Hors timeline ]

Swann

Cygne Noir

Inventaire

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Cela faisait des jours que le convoi s'était mis en route. Une dizaine de jours, pour être plus précis, que les chevaux tiraient les cinq chariots recouverts de toile à travers la plaine d'Hyrule ; sans aucune pause, ou presque. Par chance ils n'avaient rencontrés personne sur leur longue route jusqu'à Cocorico. Personne qui ne puisse les gêner et entraver leur progression s'entend, puisque évidemment quelques croisements avec de véritables caravanes de marchands ou quelques pauvres paysans avaient rythmé leur voyage. Et voila qu'enfin ils arrivaient aux portes du village, alors que la fin de la nuit se faisait sentir et que le ciel se mettait doucement à s'éclaircir. Cela aurait pu être dommageable pour la petite surprise qu'allait découvrir la populace sans cet épais brouillard qui empêchait de voir à plus de cinq ou six mètres à la ronde. Il ne rendait la situation que plus parfaite, au contraire.

Dans le chariot de tête, la dragmire patientait. Assise en compagnie de volontaires pour cette mission suicide, dont notamment les Soleils Rouges survivants de la bataille de la Forteresse, elle observait l'épée-émaille, s'assurant même de son tranchant en passant un doigt sur l'un des tranchants de la lame pour en faire couler une fine en minuscule goutte. Le Cygne Noir portait une longue cape blanche immaculée la recouvrant de la tête aux pieds ; même sa tête l'était, par une large capuche. Elle s'était même couverte une moitié du visage, pour l'occasion, avec un masque qu'elle avait eu l'habitude des années durant lors de ses nombreuses nuits d'assassinats. Ce même masque, une moitié inférieur du crâne d'un homme, qu'elle avait pour la dernière fois porté lors d'une traque en compagnie du Vieux Lion.

La caravane s'arrêta ; des voix retentirent en dehors. D'après le ton employé, il devait s'agir d'un représentant de l'ordre, autrement dit le convoi était arrivé à destination. Swann passa en revue d'un simple regard chacun des guerriers et guerrières assis en sa compagnie ; les nerfs venaient de se tendre en même temps que chacun compris que le moment approchait. Elle était la plus sereine, et de loin. Il est vrai qu'affronter une garnison de l'armée royale en compagnie d'une cinquantaine de camarades et frères d'armes était une perspective peu rassurante. Pourtant, si chacun se débrouillaient comme il le fallait, et si les imprévus se faisaient les moins nombreux possibles, une bonne partie d'entre-eux arriveraient sans doute à s'en sortir. Mais elle savait bien que tout ne se déroulerait pas selon le plan... pour la simple et bonne raison qu'il n'y en avait pas vraiment.

Dans ce silence de mort, on entendit un premier corps chuter sur le sol à l'extérieur, puis un deuxième. Les discussions avec l'ennemi venaient de rompre, et les caravanes entrèrent dans le village aux rues désertes, couverts par une épaisse couverture de brume bienvenue. « On y va », souffla la jeune femme, une fois que les chariots se soient arrêtés devant les étroites ruelles du village.
Aussitôt, chacun se leva, puis descendit se perdre dans le brouillard. Les cliquetis des armes et des armures s'éparpillèrent ; les premières portes enfoncées se firent entendre. Puis les premiers cris. Et enfin les premiers chocs de métal.

Les femmes, les vieillards et les enfants furent traîner hors de leurs habitations par la force puis emmené dans la rue pour être enfermé dans les chariots. Quelques minutes après le début de cette attaque surprise, un cor résonna. Les soldats de la garnison s'organisaient déjà... mais leur nombre ne servirait pas à grand chose dans une telle purée de pois. Swann ne les redoutait aucunement. Bien au contraire, c'était d'un tout autre adversaire qu'elle se méfiait.
Alors qu'un chariot déjà remplis de prisonnier s'apprêtait déjà à quitter la ville, les Larmes emprunta l'allée principale à grandes enjambées, en compagnie de quelques Soleils Rouges qui formaient une sorte de garde personnelle, ou quelque chose s'en rapprochant. Le petit groupe s'enfonça dans les ruelles, l'objectif de leur visite clairement établi. Et ils espéraient tous, un peu au fond d'eux-mêmes, ne pas faire de mauvaises rencontres en chemin, alors que les affrontements pullulaient à présent à chaque coin de rue.


[ Ceci n'est pas un évent. Pour autant, du fait de son impacte sur le jeu - après tout attaqué la deuxième plus grande ville du jeu, ce n'est pas rien - le topic est ouvert à toutes et à tous. Il n'y a pas de timer ni de règles particulières, aucune obligation de participation ou quoique ce soit ! Je précise que si beaucoup de monde rejoint le topic, nous trouveront un moyen pour diviser les combattants en deux topics pour que ça ne charge pas de trop celui-ci :3 Si vous avez besoin de précisions, envoyez moi un MP ^^

EDIT : le RP se passe 3 semaines après la fin de l'évent "To Lord and Land" ]


Wolfy


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L'imposante carrure de la bête sortie de la brume, du sang s'écoulant déjà d'une lame du prédateur, celui-ci ce dirigeai vers l'assassine malgré l'ambiance chaotique de l'opération il restait calme.

Il avait reçus l'ordre bien avant d'épauler la Dragmire lors de cet asseau, bien que n'aillant pas le choix, il n'avait pas l'habitude des attaques frontales et préférait la sournoiserie depuis son faible contrôle sur l'ombre.

Wolfy essuya ça lame avant d'annoncer "malgré leur nombre plus faible que prévu il sont bien entrainer et nous donnerons du fil a retordre. Mais je pense que vous le saviez déjà, l'opération commence plutôt bien. Je retourne chauffer ma lame"

Il s'inclina devant la Dragmire avant de faire volte-face.

[spoiler="HRP"]j'espère ne pas faire tâche, je débute encore du coup mes RP serons courts et moins jolis que les vôtre^^'[/spoiler]


Fallavier de Monmouth


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« Conquise qu'on m'a dit, cette Vallée Gerudo. Par ce nobliau de Ganondorf, même. On m'a toujours rassuré, n'aie pas peur de lui par ci, il ne fera aucun mal à ton auberge par là... mais maintenant, chais plus où donner de la tête.»

C'était sans grande attention que le Chevalier au Loup écoutait les propos du tavernier. Trempant pour la centième fois ses lèvres dans cette bière si âcre et immonde sans pour autant boire la boisson, certainement pour ne pas risquer de vomir par dessus le comptoir et froisser le jeune homme qui tenait le bar. Fallavier de Monmouth ne portait guère attention à ces rumeurs alarmantes au sujet de la chute de la Forteresse Gerudo, le bastion de ces femmes guerrières quelque peu barbares. Il avait consacré bien trop de son temps à sa Quête que, maintenant qu'il en détenait sa récompense, ses jambes n'avançaient que par le désir de vanter à la noblesse hylienne ses exploits. Que Ganondorf ait pris un vulgaire château d'un désert dont tous le monde évitait d'approcher, en quoi cela l'empêchait d'aller à la Citadelle d'Hyrule ? En rien, il en était convaincu, et, une fois là-bas, la Princesse se dépêchera bien d'acquérir les services du chevalier preux qui a triomphé de la Quête. Les vertus chevaleresques prônaient l'humilité, mais rien n'empêchait un chevalier de se présomptueuse quelques jours, en tous cas dans sa tête.

« Le Village Cocorico se trouve à des lieues de la Vallée Gerudo, et toute une plaine découverte les séparent. L'armée hylienne n'hésitera pas à attaquer de front, si Ganondorf ose avancer, je n'en doute pas. »
« Mmouais, z'avez raison messire. Mais si y s'approche de ma taverne, j'lui fais sa fête au Seigneur du Malin... »

Quelque dieu moqueur entendit-il à ce moment-là le tavernier aux cheveux d'or ? Sur cela, Fallavier miserait sa main d'épée. Des hommes armés défoncèrent soudainement la porte à coup de pieds et d'épées (sans doute l'ouvrir devait être trop dur) et enjambèrent ce qu'il en restait pour entrer dans la taverne. Plusieurs « Je me rends » retentirent dans la salle, mais ces soldats n'en avaient cure. Quiconque esquissa le moindre geste de résistance se vit trancher un bras, voir sauvagement exécuté. On pouvait entendre dans toute la ville désormais monter les cris. La panique générale s'empara de la taverne, et certains ivrognes cherchèrent à fuir, renversant une ou deux bougies de-ci de-là, avant qu'une lame ne leur soit plantée dans la gorge. Le feu gagnait désormais la pièce, et les intrus traînaient de force des jeunes hyliens et hyliennes en dehors de la taverne.

Dépassé par les événements, le chevalier ne remarqua pas approcher un assaillant. Le cri du tavernier l'alerta suffisamment tôt pour balancer l'immonde bière qu'on lui avait servie dans les yeux de l'ennemi. Ni une ni deux, il plongea sans plus de cordialité son épée dans le torse de l'homme, après l'avoir dégainée. Heureusement que Fallavier garda son armure ce jour-là, sans quoi il ne put bloquer la lame qui le vint dans le dos. Il retira son arme d'un coup sec du corps du ravisseur pour se retourner et l'abattre violemment sur l'épaule d'un autre imprudent. Des corps gisaient dans la salle, mais la plupart des gens présents auparavant avaient disparu avec les attaquants.


« Fermez votre auberge et restez bien sagement derrière votre comptoir... »
« ... Et... et vous ? »
« Il est temps de me battre contre quelqu'un d'autre que moi-même. »


La brume n’avait pas inquiété la Sage. Parfois, le brouillard faisait parti du paysage hylien, et après l’assaut de la forteresse dont elle avait eu les échos, elle ne pensait pas que son propre fief pourrait devenir le lieu d’un nouvel affrontement. Elle était chez elle, pansant les plaies qu’elle avait récoltées en défendant le château. Toutes légères, mais qui devaient le rester. Se bandant un bras, elle arracha le tissu avec les dents et finit de l’attacher pour cacher la plaie saine et propre. Elle devait retrouver Link après leur entrevue avec la princesse, afin de préciser avec lui le rôle de la Fraternité. Mais un sifflement interrompit ses soins.

Le sifflement retentit de plus belle, les cris et les chocs métalliques le suivant dans la foulée. Ils avaient osé. Qui qu’ils soient, ils avaient osé venir s’en prendre à Cocorico. Dans son imperturbable caractère elle contint sa rage et se mit à réfléchir froidement, mais son cœur était déjà gagné par l’adrénaline. Elle n’allait pas les laisser faire.

En quelques mouvements, elle se saisit de ses dagues et de ses aiguilles. Les bruits se firent de plus en plus violents, rapides, aussi elle ne prit pas le temps d’enfiler l’armure de cuir aux couleurs des sheikahs. Elle prit tout de même une fiole sur l’étagère et l’avala promptement, afin de faire taire les douleurs à ses nerfs. Il lui faudrait toute sa concentration.

Elle sortit rapidement, et n’attendit pas plus avant de grimper aux murs de sa propre maison. Cocorico était son terrain, et même la brume ne pourrait l’empêcher de se mouvoir avec aisance. Elle s’avança prudemment, accroupie, et siffla à son tour, d’un de ses codes sheikahs qu’elle connaissait par cœur. Malheureusement pour elle Selina était restée au château, mais elle disposait encore de bons nombre des siens. Et bientôt, les sifflements vinrent percer dans la brume. Tantôt courts et stridents tantôt longs et envoutants, les informations s’échangeaient. Le plan se dessina dans sa tête, et la Nourrice eut vite fait de propager ses indications. Un groupe tiendrait l’entrée de Cocorico, portant secours aux éventuels survivants. Les autres devraient prendre part aux affrontements, protégeant les habitants. Un instant Impa pensa à la jeune Marine, mais elle n’eut pas le temps d’y songer plus longtemps. Elle se mit en route vers le point qui l’intéressait.
De toit en toit, elle accéléra la cadence, et croisa rapidement une des siennes.


« Dame Impa ! Une femme couverte de blanc a été repérée. Sa tenue se dissimule trop bien dans la brume pour qu’elle ne soit qu’un soldat comme les autres. Elle se dirige dans les ruelles, mais nous n’avons pas encore identifié son but. »

« Parfait, je m’en charge. Essaie de faire parvenir un message à nos voisins gorons, autant avoir trop de renforts que pas assez. Préviens ensuite les autres ombres de protéger les habitants, c’est la mission principale. »

Les deux silhouettes se séparèrent aussitôt, et la Sage de l’Ombre se fondit dans la brume pour suivre la Dame Blanche. Elle devait savoir ce qu’elle préparait, et fondre sur elle le moment opportun.

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Link

Héros du Temps

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(vide)

Il jouait doucement avec ses doigts, en repensant à la soirée de la veille. Tout avait été si... Brusque. Mais un petit sourire tirait ses traits, quand bien même il n'aurait pas cru cela possible après la cuisante défaite du Désert. La Forteresse était tombée, par deux fois. Ganondorf avait failli mettre la main sur le Fragment de Zelda ; et s'il était aujourd'hui en meilleur état que lui, il ne doutait pas que son meilleur ennemi n'allait pas tarder à embrayer à nouveau. Ne l'avait-il pas surpris de la même façon, lors de leur affrontement ? Il avait su se jeter sur lui une fois de plus, alors même que son torse déchiré par Excalibur suintait et trahissait sa souffrance. Nulle doute que sous peu le Gérudo frapperait à nouveau — c'était pour cela qu'Impa lui avait donné rendez vous, il en était certain.


L'Hylien repoussa le drap de lin blanc et s'assit sur le lit, avant de se frotter les yeux, la tête encore embrumée. Il fit jouer l'épaule que les événements avaient aimé martyriser, pour s'assurer que les soins qui lui avaient été prodigués lui assuraient une mobilité parfaite ou quasi. Content du résultat, il se tira à l'emprise pourtant si attirante des édredons et des couettes. Un petit regret s'empara de lui quand il songea qu'il ne profiterait pas de tant de confort avant des lunes, si pas des cycles. Doucement, il s'avança vers une espèce de long bol d'argent massif et ciselé emplie d'une eau clair. Il y plongea les doigts avant de se débarbouiller sommairement, s'interrogeant sur l'éventualité de recroiser Malon au détour d'une ruelle. Une espèce de gaieté ne le quittait plus, même quand il pesta contre lui même, alors qu'il cherchait sa lame pour se raser. C'était le cadeau qu'il avait fait à Llanistar, alors qu'il l'avait trouvé brisé après l'échec de leur offensive. Pour une fois, le Garçon-des-Bois prit le parti de ne pas se défaire de cette barbe de trois jours qui venait lui manger les joues.


Après s'être séché rapidement, il enfila une chemise blanche, puis passa une cotte de maille par dessus. Il enfila ensuite son pantalon, puis ses bottes, avant de terminer par la tunique devenue célèbre. Il récupéra ensuite l'Épée de Maître qui dormait, appuyée sur la tête de la table de nuit, et l'Écu que Belle lui avait offert. Avant qu'il n'ai le temps d'approcher la porte, celle-ci s'ouvrit à la volée devant lui ; comme si quelqu'un avait tenté de la défoncer. Et avant qu'il n'ai pu prendre le temps de réfléchir, une femme en armes se jetait sur lui. Il n'agit que par instinct. Tandis qu'elle bondissait en avant, dague en main, il brandit son pavois en se laissant chuter sur le lit. Elle s'écrasa lourdement sur le fer enchanté et il joua de l'élan, en accompagnant le mouvement. Le vol fut bref, mais pas assez pour lui éviter de passer au travers de la fenêtre dans un cri strident. Lorsque le verre se brisa en milles éclats, le vagabond sut qu'il n'entendrait plus parler de la demoiselle : la chute ne pouvait que lui être mortelle.


Il s'arracha une seconde fois au lit, non sans une grimace, alors qu'il massait son poignet un peu douloureux. La porte grande ouverte, il eut tout loisir de voir une autre chambre victime de la même attaque. Encore une fois, sans réfléchir, il s'engouffra dans le couloir. Il ne devait pas y avoir plus d'une dizaine de mètres en l'homme et lui, mais il les franchit sans se faire remarquer... Ou presque. « Feorah, c'est toi ? » Lâcha le chauve, avant qu'un bras ne passe devant sa gorge tandis qu'un autre venait moduler la pression, sous les yeux d'un couple tétanisé. « Pas vraiment, susurra le blond, mais tu va m'expliquer ce que c'est que ce carnaval, j'en suis certain. » Termina-t-il, avant de tirer brusquement son adversaire en dehors de la pièce sans le moindre ménagement. 

Quand bien même l'homme n'avait pas parlé énormément, il en avait dit suffisamment pour que le Sans-Lignage comprenne un peu mieux la situation. Il avait déjà rencontré ces hommes : huit étaient morts de sa main à la Forteresse. Neuf, en comptant leur chef. Tout ce que l'homme avait bien voulu lui dire, c'était que la Mort les guettait tous, car le Cygne Noir en avait ainsi décidé. Ce qui ne l'avait évidemment pas empêché de se laisser dévorer par la brume dès qu'il avait quitté l'auberge. Qui que fut ce Cygne Noir, il ne le craignait pas. Il s'en méfiait, mais il n'en avait pas peur pour autant. Certains hommes de mains de Ganondorf étaient effrayants, mais aucun nom ne l'avait jamais fait trembler, et ça n'était pas prêt de commencer. 

L'Acier Sacré brilla d'un éclat foudroyant à travers le brouillard, quand il s'échauffa le poignet d'un moulinet, à la recherche des combats. De toute évidence, l'escouade qu'il venait d'affronter n'était qu'un petit contingent détaché du reste. Ceci étant... Il ne comprenait toujours pas pourquoi les Dragmire se lançaient dans un assaut direct sur Cocorico. Quels espoirs avaient-ils de prendre la ville, ou même de la tenir, quand... —

Tout autour de lui s'élevèrent les sifflements qu'il n'avait jamais eu le temps d'apprendre, mais qu'il savait propres aux Sheikahs. Impa et son Clan étaient dores et déjà sur le pied de guerre. Si lui ne voyait pas à plus d'une petite vingtaine de pieds, il savait que ce temps serait l'allié le plus prometteur des Insaisissables. Ils étaient peu à pouvoir rivaliser avec un Sheikah dans son élément. Si peu. Ce qui dérangerait la garnison royale ne saurait avantager des mercenaires comme ceux qu'il avait déjà affrontés. Attaquer les Portes-de-la-Montagne par ce temps là, c'était comme les attaquer de nuit. C'était se rendre vulnérable au courroux du peuple de l'Ombre.

Il se mit à courir vers la Grand-Place, dans l'espoir de gagner ensuite l'auberge où il avait recroisé Flamboyante. S'il pouvait y arriver avant les troupes du Roi-Voleur, il pourrait éviter de la perdre alors qu'il la récupérait tout juste. Une certaine forme d'angoisse lui nouait les intestins, quand bien même il la savait suffisamment pleine de ressources pour avoir survécu là où il fallut qu'on le sauve lui. Sans doute pourrait-elle s'en sortir seule, mais il préférait ne pas prendre le risque de s'en retrouver à nouveau séparé pour une durée qu'il serait incapable d'estimer — car si la mort avait ce côté définitif si terrorisant, il se refusait à l'imaginer une seule seconde dans les bras d'un squelette drapé de noir. « Je la préfère dans les miens... — » Ne put-il s'empêcher de penser.

Le Fils-de-Personne arriva enfin aux écuries. Tandis qu'il rangeait ses armes, son amie rua, consciente de tout le chaos qui frappait la Cité. L'air s'était chargé d'une odeur de fer, d'une odeur de sang. La poussière des combats venait alourdir l'atmosphère et rendre le brouillard plus gênant encore. Une bataille dont il peinait à comprendre l'utilité, mais une bataille qui s'ancrerait dans la poussière et le sang.
« Là, tout doux... — Calme toi, ma belle. Je te promets qu'il ne lui arrivera rien. On va y veiller tous les deux. Viens par là, tu veux..? — » Sa main droite vint caresser le chanfrein, juste au dessus des naseaux, comme pour la rassurer, alors que la gauche l'invitait à avancer. Dès que la jument fut assez éloigné du portique, il se hissa sur la selle et tira le fer à nouveau. « Yah ! » Lâcha-t-il, en lançant l'animal au galop.

Link ne se souciait pas, ou peu, des quelques mercenaires qui croisèrent sa route, alors qu'ils tachaient d'enfoncer des portes. Le sabot d'Epona les cueillait souvent là où cela faisait le plus mal. Et s'il tachait de les piétiner, c'était d'avantage pour ne pas risquer de perdre l'équilibre que par bonté de coeur. En un instant, il avait gagné le Centre de Cocorico ; le coeur de la vie du fief d'Impa. Il arrêta la jument, avant de tourner la tête de façon à avoir l'aperçu le plus complet qui soit des lieux. Les combats faisaient rage, mais il les entendait plus qu'il ne les distinguait clairement.
« Milles épées brisées ! » Siffla le Héros du Temps, pourtant on ne peut plus serein. Mais de toute évidence, aucune crinière rousse ne volait au vent, et il en fut rassuré ; un instant. Encore lui restait-il à la rejoindre.

Pourtant, alors qu'il voulait s'engager dans l'allée qui lui semblait être la bonne, une large silhouette se détacha soudainement de la brume, à quelques mètres. Sans savoir comment il avait pu la manquer lors de son inventaire de la situation, il su que ça n'était probablement pas un ami. La créature, il n'aurait su dire de quoi il s'agissait, mais il savait qu'il n'y avait là plus grand chose d'humain, avait quelque chose de dérangeant sans qu'il ne parvienne à identifier décemment de quoi il s'agissait. L'Hylien serra les dents, avant de lancer sa monture en avant.


Swann

Cygne Noir

Inventaire

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(vide)

Quelqu'un - ou plutôt quelque chose - se présenta à la dragmire et son escorte de fortune. C'était un étrange mélange entre la bête, de par sa fourrure et sa constitution anormale, et l'homme, duquel il en avait hérité de la voix. Si l'assassin ne recula pas face à la terrible apparition qui lui était donné de voir pour la première fois, il n'en était pas de même pour les mercenaires, qui avec leurs yeux débordant d'incertitude se concertèrent. L'un des hommes avait sa main peu assurée sur le pommeau de sa dague. « Chhht... », souffla calmement sa supérieure, alors que ses doigts venaient effleurer ceux du garçon avec une telle sensualité qu'ils lui firent oublier ce pourquoi même il avait empoigné cette fichue arme. Non pas que le désir venait de le transcender subitement, bien au contraire : c'était la manière de faire qui le dérangeait. Aussi lorsqu'il vit son regard, luisant d'une étincelle provocatrice et folle, il se détendit aussitôt.

Dans cette brume, il était distingué ses amis de ses ennemis ; pourtant le fait que cette bête inhumaine se jette subitement sur eux pour les pourfendre n'effleura pas le moins du monde l'esprit de Swann. Les mots qui suivirent, prononcés par une sombre voix caverneuse, la confortèrent dans sa première impression. Elle ne répondit rien car il n'y avait nul besoin de mots pour approuver les paroles de l'homme-loup. Ou du loup-homme, peu importe. La révérence qu'il fit à la fille du Trône lui arracha un haussement de sourcil ; comme quoi les bêtes avaient parfois plus d'éducation que les hommes eux-mêmes.
Il n'avait fais que signaler sa présence, sans se présenter, puis était parti tout aussi vite qu'il leur était apparu. Le bougre devait avoir hâte de s’atteler à la tâche ! En voila un qui avait le sens des priorités, et ce n'était pas pour lui déplaire. Elle qui se sentait bien seule au milieu des pauvres siffleur de whisky, rhum, ou tout autre boisson du même ordre, venait de se trouver un soutien de poids en cette toute fin de nuit. Et ce n'était pas peu dire vu la carrure du bestiaux.

Des sifflements se firent entendre ; fins, à peine audibles, mais elle les entendait malgré les cris et les épées s'entrechoquant non loin. « Ecoutez », dit la jeune femme, qui retira la capuche, sa chevelure ébène dégringolant alors en cascade le long de sa cape blanche. La véritable menace était déjà près, et finalisait sa préparation. A cette heure, ils devaient déjà les avoir repéré. « Ils doivent être là. Fascinant... » Murmura-t-elle dans un souffle que tous ses hommes comprirent. Loin d'être aussi sereins que pouvait l'être le Cygne Noir, chacun se mit à jeter un coup d’œil dans chaque direction pour déceler les Invisibles. Peine perdu, et la Belle le savait. « Ça ne sert à rien », leur dit-elle d'un ton un brin plus ferme. « C'est eux qui lanceront l'assaut, pas nous. Allons-y. » Joignant le geste à la parole, elle disparut presque aussitôt dans le brouillard, bientôt rejoint par ses hommes lui emboîtant le pas.

Pour quelle raison ne les attaquaient-ils pas, d'ailleurs ? Des guerriers de leur trempe eut tôt fait de décimé la moitié de ses guerriers dès la première attaque quand les autres auraient aussitôt coulés sous le nombre. Si elle n'avait pas compris ce que signifiait ces sifflements, elle eut été pourtant stupide de penser que ce n'était pas pour eux. Mais elle n'allait pas se plaindre de cette retenue à son égard ; elle s'en sentie à minima flattée, même, car cela ne pouvait que provenir d'un profond respect teinté de crainte. La retenu dont ils faisaient preuve alors que leur ville était mise à sac les honorait. Cependant, s'ils n'agissaient pas, l'Honneur serait la seule chose qu'il leur resterait, et la dragmire doutait que ce mutisme continue encore longtemps. Fort heureusement, elle arrivait à destination.

C'était une petite chapelle presque laissée à l'abandon, la seule de tout le village sans doute, et à la vue de la façade on pouvait deviner qu'elle accueillait peu de visiteurs depuis quelques années. Dans ce village ou régnaient les poivrots de bar et les criminels, peu devaient avoir gardé la foi. Et Swann ne pouvait que les comprendre. Qui pouvait encore croire que ses prières allaient être entendues lorsqu'on prenait hommes, femmes et enfants en plein dans leur sommeil ; Si une entité supérieure à l'écoute du peuple hylien existait, l'assassin ne serait même plus de ce monde, la guerre n'aurait même pas éclatée et la populace se noierait dans une joie abondante. Optimiste que celui qui prie encore les Trois ; idéaliste celui qui croit être entendu par elles ; et stupide celui pensant qu'elles allaient agir en leur faveur.

L'intérieur n'était que ruines et poussières. Les bancs ne paraissaient plus très solide et le bois avait perdu de son éclat, les chandeliers ne portaient aucune bougies et le plafond menaçait à tout instant de s'effondrer. Pourtant, la bâtisse tenait toujours miraculeusement sur ses quatre murs. Le Cygne Noir avançait au milieu de l'allée - si l'on pouvait dire ainsi vu l'étroitesse du passage laissé entre les bancs - tandis que derrière se dispersaient son escorte, certains se risquant à poser leurs deux fesses sur les bancs avant de se retrouver le cul par terre comme des cons. Et les voila qui riaient, tout en contenance, alors qu'à quelques rues se déroulaient de sanglants combats. Mais comme si cet endroit était coupé du reste du village, on n'en entendait pas plus les cris de douleur que les cors de guerre. Quelques bancs plus loin, le Cygne Noir ouvrit un livre.

Lent fut le temps qui s'écoula comme un long fleuve tranquille, mesuré par unité à chaque page que la Belle tournait. Les Soleils Rouges restaient tranquilles, eux, ne sachant trop comment tuer les minutes. Sans trop se mouiller, Swann devinait aisément qui les tuerait, eux, lorsque chaque fois qu'elle tournait une page ses yeux allaient se balader sur ses troupes, peu concernés par la situation semblait-il. A mesure que l'attente avait grandi, ils avaient baissé leur garde. Était-ce justement ce qu'ils attendaient avant de se mettre à l'oeuvre ? Si tel était le cas, alors cette prudence légitime de la part de l'ennemi ressemblait de plus en plus à de la paresse.
Sous son masque, un sourire se dessina. Son doigt survola le vieux papier du registre avant de se poser sur un nom. Elle mit la page à plat avec l'index et le majeur venu en renfort ; elle s'assurait de correctement lire le nom ainsi. Plus aucun doute sur ses origines à présent.

Le vent souffla dans le dos de la femme aux yeux vairons, un frisson la parcourut. Son attention se reporta sur son hostile environnement. Elle avait bougé ; elle était seule. « Sors de ton trou, Sheikah », lança-t-elle à leur hôte. Aussitôt ses hommes revinrent à leurs esprit, et posèrent d'instinct leurs mains sur les pommeaux, prêts à dégainer. Elle leur fit signe de la tête ; ils sortirent dehors à la recherche de l'ennemi. Tandis qu'elle, assise sur son banc avec le registre ouvert dans sa main gauche, les jambes croisées, elle espérait que le fait d'éloigner ses hommes aide à décider l'inconnue de sortir de l'ombre et venir à sa rencontre.


Wolfy


Inventaire

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(vide)

Repartant dans la bataille le semi-loup fit quelques victimes avant d'entendre un hennissement venant de l'autre côté le la ruelle dans la quelle il était. La jument lui fonça dessus, avec sont cavalier vêtus de vert le héro du temps? Wolfy se jeta sur un mur qu'il traversa pour ne pas ce prendre la charge.

"Combattre une telle personne est impensable pour le moment..." Wolfy regarda le mur qu'il venait de traverser sans toute fois l'avoir voulut, "je ne maitrise pas encore cette force en moi..."

La fumée avait envahie les lieux et seul le font de la pièce était net, il pouvait distinguer des lits superposer, une table au milieu dans la quelle il se cogna le petit orteil avant de l'envoyer voler "raaaah! Même pas mal!", le reste de la pièce était vide, il sortit donc la tête par le trous qu'il venait de faire, le cavalier et sa monture semblaient l'attendre déterminer a en découdre, Wolfy éclata une fiole sur ces lames un paralysant, j’espère qu'il va aimer il se jeta en suite sur la monture pour tenter une entaille au flanc droit

[spoiler="HRP"]je ne me suis jamais battus contre d'autres joueurs, j'espère ne pas être trop...entreprenant^^'[/spoiler]


Fallavier de Monmouth


Inventaire

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(vide)

Trois. Non, quatre. C'était bien quatre affrontements qui se déroulaient devant la taverne. Les clients restants de la bataille dans l'auberge restaient, apeurés, dans leur coin. Seul un certain magicien hylien avait eu l'intelligence d'éteindre les feux de sa magie. Ces sorciers se trouvaient-ils donc partout ? Fallavier commençait à le penser, effectivement. C'était derrière une fenêtre qu'il observait l'avancement des combats.

Les gardes peinaient à repousser les ennemis, mais leur expérience arrivait à faire l'écart et, pour un garde tombé, on pouvait en compter deux de ces étranges hommes rouges qui attaquaient le Villages Cocorico. Mais il était bien difficile pour eux de combattre l'ennemi sur un bord, et de chercher à libérer les villageois enfermés dans des chariots sur un autre. Et le Chevalier au Loup commençait à douter de son utilité dans un tel combat. On acclamerait volontiers les sorciers, les mages, les êtres spéciaux... mais un vulgaire chevalier errant qui, de surcroît, n'était pas des plus forts et des plus adroits ?

Lorsqu'une flèche vint briser la fenêtre et se ficher dans une table près du chevalier, ce dernier se décida enfin à sortir de la taverne. Un homme mort au combat était plus respectable qu'un autre mort en songeant dans une auberge. Des quatre affrontements, il n'en restait désormais plus que trois. Fallavier courut porter son aide à un garde qui combattait contre trois attaquants. D'un coup d'estoc, il transperça la hanche de l'un d'eux, avant de l'envoyer d'un coup de pied gêner les deux autres. Cela laissa le garde le temps d'abattre un ennemi, tandis que le dernier prenait déjà ses jambes à son cou. L'archer qui parvint à lui décocher une flèche dans le dos du fuyard était bien adroit, dans tous les cas.

Le chevalier et le garde renforcèrent les rangs de deux autres soldats du Village Cocorico et ils eurent bien vite réussi à défaire les quatre attaquants qu'ils combattaient. L'un d'eux tenta de se relever du sol sur lequel on l'avait envoyé, mais un des gardes lui enfonça sa lame dans la nuque, et on n'entendit qu'un cri étouffé.

Bien plus forts et nombreux furent les cris qui suivirent. Fallavier n'eut pas le temps de voir l'imposante bête qui écrasa l'un des gardes, avant de balayer les autres, ainsi que le chevalier, d'un revers du bras. Du sang perla de la tête du Chevalier au Loup et tomba goutte après goutte dans la terre. Sonné, Fallavier de Monmouth ne voyait rien d'autre que les lueurs orangées des feux. Les quelques silhouettes tombées auprès de lui ne bougeaient désormais plus. Ils étaient morts. Et lui seul était encore en vie.

Il tenta de se relever, avant de s'écraser sur le sol lourdement. Non, il ne pouvait rien. Lui, le vulgaire homme ordinaire. Des forces bien trop puissantes se tenaient aux côtés de l'ennemi.

Un coup de pied vint alors lui charger les côtes, et le ramener à la réalité. Un homme armé, ensanglanté de haut en bas se tenait devant lui, épée dans la main.


« De quel côté ? »
« ... Cocorico... »
« C'est qu'y s'prend pour un coq, çui-là. Allez, debout et bats-toi »

Le Chevalier au Loup repoussa avec un soupir d'agacement la main que lui tendait l'homme et se leva par ses propres moyens.

« Je sais ce que je dois faire... »

Bouclier dans la main gauche, épée dans la droite, il s'engagea dans une ruelle environnante, sans adresser d'autres mots au combattant. Il trouvera cette bête, et même les Dieux entendront le hurlement d'agonie du monstre.


Lloyfell


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(vide)

Une bruyante nuit. Sur un lit absolument inconfortable, ces nuisances parvenaient à ses oreilles sans arrêt, pour l’ennuyer toujours plus et lui rappeler l’endroit où il se trouvait. Un lieu qui ne lui plaisait guère, où la patience et la lassitude se devaient d’aller de pair. Un hospice, tout ce qu’il y avait de plus banal, dans une paroisse de la petite bourgade de Cocorico. Il avait été déporté ici suite à une rapide guérison plutôt miraculeuse.
Bien plus tôt encore, il prit l’habitude de peu se nourrir faute de moyens, mais ces deux semaines furent pires que les vingt-septièmes années de sa misérable vie. Un homme plutôt jeune dont il ne se rappela que le ridicule accoutrement l’attacha puis l’étrangla dans une sombre cellule. La dernière chose qu’il vit fut un éblouissement particulièrement puissant.

Le brouhaha était toujours présent : des hommes se plaignant de diverses douleurs, qu’elles soient abdominales, d’os fracturés, membres amputés… Le vagabond, lui, n’avait rien de tout ça. Des traces de métal oxydé ainsi que des marques rouges se situaient sur la totalité du pourtour de son cou, de violentes migraines lui martelaient la tempe droite comme si un Goron creusait les roches des mines, et quelques brûlures parsemées sur son corps lui rappelaient chacun de ses mouvements brusques. Ses seuls moments de repos véritable étaient les heures à lesquelles il s’assoupissait : il avait toujours eu le sommeil lourd, et finissait inévitablement par s’endormir sans se réveiller par intermittence. Ses tympans ne percevaient plus les geignements –même bêlements pour certains- et la phase de récupération pouvait enfin commencer.
« Souffrez en silence, merde. », murmura-t-il dans sa barbe -qui maintenant n’était plus de trois jours mais de deux mois, arrivant à hauteur de ses aisselles- avant de s’endormir, n’ayant pas bougé de son lit.

Un nouveau bruit le réveilla. Il n’était cependant plus question de gémissements plaintifs, mais d’agitation et de cris de terreur mêlés aux bruits du choc de l’acier, des lames traversant les organes et du sang coulant abondamment sur le sol. Lloyfell faisait le mort, attendant que tous les hommes armés se retirent. Dès leur départ, il se leva en sursaut, récupéra l’épée ensanglantée d’un présumé soldat au sol et parti d’un pas vif vers l’extérieur.
Une nuit fraîche et humide, comme toutes celles qu’il n’avait jamais pu apprécier. Une atmosphère peu rassurante, mêlée à une épaisse purée de pois masquant tout élément au-delà de dix mètres.
Il vivait un nouvel enfer. Une nouvelle bataille était engagée, cette fois-ci dans un hameau sans réel intérêt, qui ne présentait pas un avantage stratégique comme la Forteresse Gerudo. Souhaitant attendre la levée de la brume, il se réfugia dans un bâtiment à proximité.

Haletant, rires et paroles qu’il entendait au fond de ce bâtiment masquaient les bruits de ses pas et sa respiration irrégulière. Une voix se fit remarquer lorsque tous les autres hommes étaient sortis du bâtiment. Une voix de femme, légèrement menaçante.


« Sors de ton trou, Sheikah. »


Comme à son habitude, le Goron-en-chef partait pour sa promenade nocturne, toujours à la même heure. Il aimait beaucoup le fouettement du vent dû à l'altitude, et l'atmosphère silencieuse et sereine qui régnait sur la montagne en pleine nuit, en contraste avec la proximité du volcan. Darunia était assit au bord d'une falaise, contemplant le ciel.
Un bruit se fit entendre soudainement. Le son des gravats sous de légers pas furtifs. Le Roi de la montagne se retourna brusquement, se demandant qui cela pouvait être. Une Sheikah apparut de nul part, devant les yeux ébahis de l'être de pierre. Que pouvait-il bien se passer pour qu'un Sheikah, peuple de l'ombre et race quasiment éteinte, rejoigne l'ancien Sage du Feu en une nuit si paisible ?


« -Que se passe-t-il pour que tu viennes me voir ici, Sheikah ?
-Dame Impa m'envoie vous prévenir que le village Cocorico vient d'être attaqué, Darunia ! Nous avons besoin d'aide. »

Le Goron-en-chef réfléchit un instant. Son visage impassible afficha soudainement un mécontentement très prononcé qui lui valait une certaine réputation pour ceux qui ne le connaissaient pas.

« Bon, je vais prendre quatre de mes plus braves frères avec moi. Retourne vite au village pour annoncer notre venue à Impa, mais en toute discrétion. C'est bien compris ? »

Fort heureusement, Darunia n'était pas loin de la caverne. À allure de Goron en course, deux ou trois minutes suffisaient à rejoindre la grande alcôve. Il appela donc quatre de ses frères : le premier faisait une tête de plus que lui, le second était de gabarit Goron lambda, le troisième était tellement gras qu'il peinait à traverser tous les passages du domaine, qui étaient plutôt larges, et le quatrième était le plus mince et le plus agile d'entre tous. À eux quatre, ils formaient une sorte de "garde personnelle" de Darunia, bien qu'il n'y en existe pas réellement.
Ils étaient prêts à partir. Pas besoin d'armes ou armures, les Gorons se suffisaient à eux-mêmes de manière générale : un corps dur comme le roc et une force inégalable. Écraser les ennemis de leur corps de près de deux-cent kilogrammes était chose aisée.
Ils se rendirent sur le flanc de la montagne. Les cinq Gorons se changèrent en boule l'un après l'autre, puis dévalèrent la pente avec une vitesse exceptionnelle.

Après une course effrénée d'une dizaine de minutes, ils étaient tout près du village. Ils se situaient à peu près à une quinzaine de mètres plus haut. Darunia se dirigea subitement dans le vide, non loin de la grille reliant le village à la montagne. Il était évident qu'il allait alerter tout les soldats ennemis et même les innocents de leur venue : cinq Gorons de deux cents kilogrammes chacun s'écrasant de quinze mètres de haut sur un sol rocailleux ne pouvait que faire du bruit. Remuant par la même occasion la poussière, il épaissit encore plus le brouillard déjà oppressant.


« Bien, vous êtes là ? Frappons cette paroi de la montagne, frères. »

Ensemble, ils se mirent à frapper la montagne de toute leur force. De nouveaux tremblements se firent donc ressentir suite aux divers éboulements qu'ils provoquèrent. Le Roi de la montagne prit un de ses éboulis, puis commanda à ses frères de faire de même et de les déposer de l'autre côté de la grille. Ils la passèrent par la suite, puis la bloquèrent grâce à ces rochers aussi gros que leurs corps.

« Bon, maintenant, allez bloquer la sortie du village en priorité. Ensuite, bloquez un maximum d'habitations. Je veux qu'ils soient coincés dans leur propre traquenard ! »

La sortie vers la montagne était donc close, ainsi personne n'irait déranger son peuple pendant cette bataille. Ses frères était sur le point de bloquer l'entrée, pour que les attaquants ne puissent pas fuir. La stratégie semblait à priori parfaite pour coincer et exterminer les assaillants. Le Goron gardait même quelques rocs plus petits afin de les lancer sur les ennemis, s'ils se présentaient à lui. Avec cette brume, il se doutait aussi qu'il n'allait pas forcément différencier ennemis et alliés... Tant pis, les innocents ne s'en sortent jamais indemnes.

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Elle observa l'étrange cortège avec la Dame Blanche. Ils se glissèrent dans un de ces lieux qu'elle pensait oubliés de tous, parfaitement confiants. Ce n'était pas le fruit du hasard, mais peut-être bien l'un des seuls buts de cette expédition contre le village. Un autre homme se dessina dans la brume à proximité du bâtiment, mais son allure et son attitude finirent de la convaincre qu'il ne faisait pas parti des assaillants. Néanmoins le brouillard était trop épais pour qu'elle reconnaisse Lloyfell, qui avait aussi fait partie des assaillants de la citadelle de Ganondorf.

Alors qu'elle s'approchait de l'entrée du bâtiment, une voix s'éleva de l'intérieur.


« Sors de ton trou, Sheikah »

Suite à cela, les hommes sortirent, et la Nourrice resta dans son manteau de brume. Elle n'avait pas tellement envie de se jeter dans la gueule du loup, et de rester coincée lorsque les hommes reviendraient. Elle choisit donc de s'approcher d'abord de l'homme, et posa sa main sur son épaule. Elle serra fermement un court instant, posant un doigt sur ses lèvres pour lui intimer le silence. Elle reconnut alors le guerrier, et lui indiqua l'intérieur du bâtiment d'un air interrogatif. Il était armé comme elle. Elle désigna aussi les alentours, et murmura dans un souffle : "Il y a des hommes tout près, et je dois aller à l'intérieur."
Elle se faufila, s'armant de quelques aiguilles. Qu'étaient-ils venus chercher ici, dans cette chapelle délaissée ? Elle s'enfonça encore plus, et vit enfin la Dame Blanche sans son manteau de brume. Elle était assise sur un banc, parfaitement tranquille, un livre dans les mains. La Sage en fut presque vexée : comment pouvait-on avoir l'air aussi tranquille ? Etait-elle persuadée de la réussite de leur assaut ?

"Me voilà, Hylienne. A qui ai-je l'honneur ? Et qu'êtes vous venu faire ici, défiant les sheikahs dans leur domaine sans l'ombre d'une peur ou d'un doute ?"

Elle ne cachait pas sa main armée, appuyant ses derniers mots. Elle ferma son visage, fronçant légèrement les sourcils et restant au début de l'allée. Si elle devait affronter les hommes, elle devait les entendre au plus tôt et aviser.

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Swann

Championne d'Aegis

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(vide)

Le temps s'était arrêté dans cette bâtisse en ruine. On n'y entendait pas le moindre bruit des affrontements qui se déroulaient en dehors, tant et si bien que les courants d'air en devenant bruyant dans de telles conditions. Il fallait dire que l'endroit était assez éloigné de la zone où la Dragmire avait déployé ses troupes. Un coup de chance, en somme, puisque peu nombreux seraient les opposants dans cet endroit qu'aucun ennemi ne s'attendait à l'y voir. Même si elle savait que dans ce genre de cas elle tomberait forcément sur un ou deux téméraires préférant s'occuper d'elle en occultant la priorité absolue de ces précieux instants : protéger le peuple. Car ce n'était pas en s'en prenant à la Fille de Ganondorf qu'ils allaient préserver ces innocents en cette fin de nuit nuageuse.

Les bruits de pas d'un de ces courageux guerriers se firent entendre même si avant tout on ressentait surtout sa présence sans pouvoir la situer très exactement dans la pièce, ce qui était un véritable exploit ; ou une aptitude, tout simplement. Le peuple des ombres approchait, tranquillement, jusqu'à ce que le timbre d'une voix se fit entendre sur sa gauche. Swann ne se serait pas douter qu'elle puisse être aussi proche d'elle en ce moment, et bien que son visage de souffrit d'aucune déformation liée à son étonnement, elle ne pouvant que reconnaître le formidable talent de tueur silencieux que l'on prêtait à ces hommes et femmes. Cela ne pouvait que faire l'affaire pour la suite des événements. Et si d'aventure elle avait émis quelques réserves quant aux qualités de ce peuple, toutes étaient à présents balayé par la démonstration d'une de ses plus grandes représentante.

Sous son demi-masque, l'hylienne souriait finement ; comment ne pas reconnaître la Nourrice de la Princesse, Impa ? La figure de proue des sheikahs, que ses ennemis se devaient de connaître absolument. Swann avait un sacré avantage là-dessus, pour avoir souvent espionner au Château Royal pour le compte de l'Ordre des Quinze. Et ça lui permettait d'être particulièrement à l'aise et sûre de son fait dans de telles conditions. « Dragmire. Juste Dragmire », souffla-t-elle tout bas lorsque, toujours assise, son regard allait rencontrer celui de son hôte. Ce n'était finalement pas un simple téméraire qui venait à son encontre ; c'était la Chef elle-même, et parce qu'elle ne pouvait dire son prénom au cas où elle ne parviendrait pas à la tuer, la Dame n'aurait que le nom de sa nouvelle famille pour la désigner. Il était préférable de ne pas trop se dévoiler tout de suite.

L'ambre et le gris se plongèrent dans le carmin profond des yeux de la Sage de l'Ombre tranquillement, sans qu'aucun grincement ne se fasse entendre, sans qu'un homme ne vienne l'interrompre, sans que le moindre souffle ne ruine cette précieuse seconde essentielle à tout combattant pour jauger son ennemi. Rien qu'avec cela, on pouvait lire et en apprendre davantage sur celui que l'on affrontait qu'en deux heures de parlotte ou cinq minutes de combat. L'assassin y vit tout le dégoût qu'elle lui insufflait, mais plus que tout une colère si débordante qu'elle crut s'y noyer de prime abord. Parfaitement légitime, d'ailleurs, et sans doute aurait-elle ressenti cette haine si on venait menacer tout le peu qui comptait le plus pour elle. C'était aussi pour ce genre de chose qu'elle devait se montrer plus discrète que par le passé sur son propre compte.

Mais au fond, Les Larmes du clan était parfaitement indifférente à cette colère portée à son encontre. Alors, lorsqu'elle eut l'impression que la seconde - qui en vérité avait plongé la pièce dans un silence d'au moins une dizaine - avait suffisamment duré, sa main droite alla se poser sur les extrémités de son masque pour le retirer, et, d'une voix désinvolte, elle lança : « Je prie pour ton peuple ». Derrière ce naturel révoltant pouvait-on voir une subtile provocation. Son accent hispanique se remarquait comme toujours, mêlant à sa douceur une forme de sensualité que l'on pourrait facilement prendre comme une délectation de l'effet produit par son attaque. Mais il n'y avait là en vérité nulle offense ; juste pure moquerie, malgré l'absence de sourire.

" Te joindrais-tu à moi pour prier, Impa ? "


Link

Héros du Temps

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S'il avait lancé sa monture au triple galop sur l'énorme masse qu'il avait peiné à distinguer dans le brouillard, ce n'était pas – au fond – la priorité qui lui occupait l'esprit. Avant que les choses ne tournent vraiment mal, il avait encore à faire : mettre la main sur Malon et la tirer loin hors d'ici. Quand la montagne s'écarta de son chemin, il eu beau être surpris, il ne ralenti pas la cadence. Sur sa droite, un pan de maison s'effondrait sous le poids de ce qui semblait être un homme-loup, et venait ajouter un peu plus de confusion à une mêlée déjà particulièrement chaotique. Partout autour de lui, le monde semblait s'écrouler sur lui même. Comme à chaque bataille qu'il avait connu. Chaque affrontement semblait jeter à bas la surface, en faire trembler les fondations enfouies ; tant l'anarchie régnait en mettre sur les rixes et les combats. Et ce qu'ils fussent de maigre ampleur, ou au contraire sans autres limites que l'ambition d'hommes comme Ganondorf. C'était de ces griffes-ci qu'il devait tirer la si jolie fermière qu'il refusait de perdre à nouveau.


La jument hennit brusquement, et rua. Ses doigts se refermèrent sur les crins de l'animal, alors qu'elle se cambrait. Un instant il crut qu'il allait chuter, mais parvint à maintenir un équilibre salvateur. Après tout... N'avait-il pas eu la meilleure cavalière de tout Hyrule pour lui apprendre les bases et les nuances de l'équitation ? Tandis qu'il se calait du mieux qu'il pouvait, le sabot d'Epona percuta violemment le crâne de l'un des deux hommes qui avaient décidé de faire mur de leurs êtres. Et malgré le vacarme ambiant, il grinça des dents quand l'ossature du visage de l'homme craqua, au deuxième coup.


D'un moulinet, il sectionna net le poignet de celui qui montait à l'assaut sur lui. Sans attendre plus longuement, tandis que le brigand contemplait son moignon en hurlant, l'Hylien envoya son pied gauche le cueillir au nez. La gueule-ensanglantée chuta à terre sans bruit, alors que le cavalier s'autorisait un bref halètement. Il n'avait pas avancé de quelques mètres que déjà il ne voyait plus rien. Ses traits se déformèrent. Foutu brouillard, songea-t-il, tandis que d'une main il contraignait l'équidé à un virage forcé. S'il s'enfonçait plus avant dans ces ruelles, il aurait tôt fait de se retrouver pris dans un coupe-gorge. Grand bien lui en pris : un énième surin filait vers lui.


D'un revers de la main, le Sans-Lignage dévia l'acier tant bien que mal. Pris au dépourvu par un assaut qu'il n'avait pas pu anticiper, il n'avait guère le choix que de faire confiance à son instinct, se fier à ses réflexes. Ce qui lui avait de si nombreuses fois sauvé la vie lui évitait dorénavant une entaille sévère au mollet. Le fer criait sa douleur à chaque fois qu'il rencontrait une lame-soeur, et une fois de plus il n'y prêta pas attention. Il n'avait pas le temps. Jouant du tranchant et de la portée de l'Épée de Maitre, Link dégagea son arme avant de riposter. L'alliage céleste de l'Épée de Légende traça une courbe glacée dans un univers rongé par les flammes, le sang et les éboulis.


Le Héros du Temps porta son assaut sur le flanc gauche, entre l'épaule et le coude de la bête. Immédiatement ensuite, il frappa à nouveau, ramenant sa lame vers le flanc opposé, dans une offensive sans aucune pitié. Excalibur glissait sur l'air, cherchait la gorge. Il n'avait jamais aimé tuer, pas plus qu'il n'y avait pris goût avec le temps. Indéniablement ; il s'était habitué et ne s'en formalisait plus comme il y a des années, et pourtant il cherchait toujours à ce que cela soit aussi prompt que faire se peut. Désireux d'éviter un nouvel échange de passes comme celui qui avait failli lui couter un genoux, le Garçon-des-Bois fit claquer les brides de cuir. Bien plus rapidement qu'il n'aurait su le faire à pied, il avait pris assez de distance pour considérer la situation d'un oeil neuf, avec un recul renouvelé.


Il darda l'animal-au-traits-d'homme d'un oeil de givre au fond duquel se reflétait les presque-friches de Cocorico. Le bagne ardent du village faisait écho à l'Enfer Polaire à l'origine des blizzards de son regard. Son visage tout entier, serein, contrastait avec la rage qui animait ses yeux. Cette même colère qui s'emparait de lui à chaque bataille, cette même fureur qu'il peinait à contenir dès lors que ses pensées le menaient devant Loireag, ou ces Déesses qu'il ne saurait plus aimer. Cette même ire, l'unique qui lui permettait de tirer le fer au clair encore et toujours. Cette colère qui n'était, en réalité que l'image de la détermination et du courage dont il avait maintes fois fait preuve ; de l'amour qu'il portait à un monde que trop s'évertuaient à vouloir détruire.


Il laissa retomber son bras à mesure que la réflexion prenait le pas sur le reste. Il savait que la lame du Loup avait manqué une cible pour mieux en atteindre une autre. Superficiellement, certes, mais il savait aussi qu'il n'y avait jamais eu besoin d'arracher un bras pour empoisonner quelqu'un. La plaie n'était pas profonde – il se serait de toute évidence fait autrement plus mal en chutant de cheval – et la substance qui ornait les armes de l'abomination ne saurait le contaminer avant de longs moments. Ca n'empêchait pas le froid de gagner doucement ses doigts. Tôt ou tard (et sans doute plus tard que tôt), il peinerait à lever ce poing sur lequel coulait déjà quelques lignes vermeilles. Le tout était de mettre fin à cet affrontement le plus vite possible.


Excalibur avait beau avoir le doux avantage de l'allonge, elle revint dormir paisiblement dans le dos du Fils-de-Personne, peu avant que la jument à la robe de feu ne se lance dans un galop qui tenait presque du ballet. L'Hylien se pencha jusqu'à ce que son menton ne frôle le cou de l'animal, comme pour offrir le moins de résistance possible au vent. Ses doigts se glissèrent, quant à eux, jusqu'à l'une des poches de la selle, fixée sur la lanière qui serrait le poitrail de sa monture. Avant qu'ils n'arrivent au contact de la créature, cinq aiguilles Sheikah filèrent sans bruit, en droite ligne, prête à percer les moindres chairs qu'elles rencontreraient.

Dès lors que les projectiles quittèrent sa main, elle remonta chercher la Lame Purificatrice. L'acier sacré chanta de nouveau, alors qu'Epona ne ruait.



[HRP : Mes sincères excuses pour ce sacré contre-temps. J'espère que ça ne se reproduira plus (j'aimerais vous en assurer, mais dans l'état actuel des choses, je ne tiens pas à promettre ce que je ne suis pas sûr de pouvoir tenir...) et m'arrangerait pour éviter de vous faire ainsi patienter. Bon jeu à tous, et merci d'avoir attendu aussi longuement !]


Wolfy


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voyant la monture s'enfuir Wolfy ne le pourchassa pas et de toute façon il ne pouvait pas, un homme plutôt costaud a l’allure chevaleresque ce dressais sur la route, il avait une étrange cicatrise ensanglantée sur le face, et avait déjà pris les armes, La bête qu'est Wolfy voulait en découdre il fit un sourire fou avant de s'élancer vers l'homme du quel il sauta par dessus pour lui infliger une blessure a l'épaule gauche, rien de bien méchant, juste assez pour que le poisons fasse effet.

tu m'a l'air plus en rogne qu'autre chose chevalier! lâcha Wolfy avec sa voix caverneuse, tu devrais te calmer, la concentration est le meilleur atout dans un combat, surtout quand le danger peut venir de n'importe où...

voila qu'il conseillait un ennemis, la rencontre avec la Zora l'avait vraiment changer, il ne pouvait mourir ici, il concentra un moment sa rage dans ces muscle qu'il contracta a ce les faire presque exploser.

tu va goûter a la fureur de la bête! hurla Wolfy a l'homme qui ne lui avait jamais rien demander.

Mais quelqu'un ce mis entre l'homme et lui...


Necrisys


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-arrière grosse brute! lâcha la petite magicienne au canidé, je pense que tu a mieux a faire, je m'occupe de celui ci assassin, va retrouver la Dragmire, elle a surement une mission pour un "homme" tel que toi!

La petite mage brandie sa baguette-hache vers l'homme bien plus imposant qu'elle

-je suis ton adversaire, je suis petite mais ne me sous-estime pas!

Elle fit apparaitre une sphère noire dans sa main et la lança en direction d'un rocher qui implosa pour prouver ces dires. Elle magnais bien sa baguette unique en son genre mais la magie était son point fort, si elle tenait l'homme a distance elle gagnerais sans effort, heureusement pour elle, sa magie pouvais faire cela

-Distorsion!

A ce mot une petite crevasse apparut entre elle et l'homme ce n'est pas bien grand mais cela suffira, cette puissante magie est aussi prenante en énergie

-Il va falloir jouer la distance si tu veux m'avoir mon grand!


Fallavier de Monmouth


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Les rues et les ruelles du village étaient jalonnées des cadavres de guerriers. On pouvait dénombrer autant de pertes dans la garnison de Cocorico que dans le camp ennemi. La bataille était sacrément indécise, et ce n'était pour plaire au Chevalier au Loup. Car même si les ennemis menaient cette attaque en infériorité numérique depuis le début des hostilités, ils arrivaient néanmoins à tenir tête aux soldats du village. Et ce n'allait pas être Fallavier qui pouvait y changer grand chose. Ils possédaient un atout de taille, dans le camp adverse, et c'était bien cette monstrueuse bête mi-homme mi-loup qui laissait derrière lui un sentier rouge de sang et de cadavres. Mais si Fallavier de Monmouth pouvait jouer un rôle, même le plus insignifiant dans cette bataille, c'était bien de ralentir le monstre. Il avait combattu des hordes de sorciers. Il avait mené des sorties désespérées lors de nombreux sièges. Il avait tenu tête au Dragon Rouge qui menaçait tant de contrées en dehors d'Hyrule. Ce ne sera pas cette horrible créature sortie des Enfers qui l'arrêtera.

Le chevalier errant n'eut pas du mal à trouver un chemin qui le mènerait au monstre. Car les nombreux corps écrabouillés, tripes éparpillées voire soldats éviscérées lui indiquaient gentiment la position de la bête. De tels « œuvres » étaient sans aucun doute signées par lui. Bientôt, elles menèrent le chevalier à une rue entourées de maisons en flammes. Le monstre combattait un cavalier vêtu de vert, et Fallavier fut tenté de crier à ce dernier de faire attention, mais l'incroyable dextérité et la magnifique épée de l'homme lui intimèrent de se taire. Profitant d'un moment de répit entre deux attaques de ce jeune homme, le loup se tourna vers Fallavier, dévoilant ses crocs rouges de sang.


« Tu m'a l'air plus en rogne qu'autre chose chevalier! Tu devrais te calmer, la concentration est le meilleur atout dans un combat, surtout quand le danger peut venir de n'importe où... »

Fallavier de Monmouth n'eut guère le temps de répondre aux provocations de la bête. Cette dernière bondit en sa direction, griffes en avant. Le son crissant des griffes rencontrant l'acier du bouclier firent grimacer le chevalier. Le loup passa derrière lui, tandis que Fallavier lui tenait face, courbé derrière son bouclier et lame en avant. Heureusement qu'il portait son armure ce jour-là, car il ne porta de cette première attaque qu'une vulgaire éraflure sur son ailette. Il était prêt à encaisser un deuxième assaut lorsqu'une petite fille se positionna entre eux deux.

« Va-t-en gamine ! »

Mais au lieu de faire ce que le chevalier lui gueulait de faire, cette fille vêtue comme la plus dévergondée des catins murmura quelques mots à la bête avant d'enfin se tourner vers Fallavier. Le monstre avait pris la fuite. Le lâche...

« Je suis ton adversaire, je suis petite mais ne me sous-estime pas! »

Le Chevalier au Loup eut bien envie de lui rire au nez et d'aller de nouveau partir à la recherche du loup, mais lorsque la fille fit éclater un rocher de sa magie, il n'en fit rien. Une sorcière... encore une sorcière... Et ce n'était pas parce que ce n'était qu'une gamine qu'il allait s'empêcher de lui trancher la gorge. Car si cette fille n'avait rien fait pour s'attirer la colère du chevalier à part être une vulgaire sorcière, elle s'était permise d'interrompre son combat contre le monstre. Et en cela, elle avait volé ce rôle minime que Fallavier aurait pu jouer dans cette bataille...

« Tu aurais mieux fait de rester jouer à la poupée au lieu de toucher à la magie, sorcière... Mais sache que je ne me retiendrai pas contre toi, alors je te laisse une dernière chance de t'en aller. »

Mais elle n'en fit rien. Elle lança un sort juste en face du chevalier et la terre se sépara en deux. Une crevasse la séparait maintenant de son chevalier. Les sorciers n'étaient que des lâches qui n'oseraient jamais attaquer de front un adversaire, après tout. Cela limitait bien les actions de Fallavier, lui qui ne portait rien d'autre qu'une épée, un bouclier et une vulgaire dague. Mais il devait bien agir. Le Chevalier au Loup rengaina son épée et dégaina la dague. Il n'avait qu'une seule chance. Et il se devait de toucher la jeune fille. Alors, il lança.

Il priait désormais pour le cas où il raterait sa cible que le jeune cavalier qu'il avait vu autrefois combattre contre le loup se trouvait encore dans les parages...


« Dragmire. Juste Dragmire » lui répondit l'insolente, ce qui aurait pu faire tiquer la sheikah. Mais même si cela n'était pas de bonne augure pour Hyrule, elle n'était pas surprise que cette famille maudite soit à l'origine de l'attaque contre son fief. Elle allait toujours plus loin enchaînant les victoires les unes après les autres. Il fallait les arrêter.

Un court silence plana sur la pièce, et Impa en oublia le jeune homme à l'entrée, ou même les autres hommes à la solde de la Dame Blanche. Elle bouillonnait toujours, et du prendre sur elle pour ne pas se ruer immédiatement sur l'étrangère qui avait osé fouler ses terres. Elle rencontra l'ambre gris de ses yeux, et elle sut qu'elle avait trahi ses sentiments. Peu importait, elle désirait maintenant simplement en savoir plus sur le but de cette escapade au village. Mais sa curiosité n'allait pas être satisfaite.


« Je prie pour ton peuple. Te joindrais-tu à moi pour prier, Impa ? »

La garce connaissait donc son nom, mais plus que ça, elle osait se rire d'elle et la narguer de toute sa hauteur. S'en était assez pour la Nourrice, qui laissa son calme légendaire de côté -bien que consciente de l'absurdité de son comportement actuel- et céda à la colère qui lui tendait les bras.

"Meurs, impie." lâcha-t-elle en même temps que ces aiguilles.

Elle saisit ses dagues, et courut en zigzaguant vers l'hispanique. Elle sauta sur un des bancs fragilisés par le temps et il se brisa net sous sous poids et la force qu'elle avait généré par le saut. Un des morceaux de bois vola en l'air, et elle en profita pour l'envoyer d'un coup de pied vers la Dame Blanche. Elle s'insinua dans la foulée du projectile, et lorsqu'elle fut à proximité de l'insolente, elle visa son visage de ses lames avant de s'élever en l'air pour atterrir derrière elle. Elle scruta alors l'arrière de la salle, se remémorant Lloyfell. Un peu de soutien ne serait certainement pas mal venu.



[ Lloy' j'ai continué sans attendre tes réponses mais n'hésite pas à rejoindre au cas où ! ]

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Lloyfell


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(vide)

Le vagabond lâcha un grognement suivi d'un soupir, qui résumaient largement son mécontentement. Il savait qu'il allait encore une fois devoir se battre... Alors qu'il se remettait à peine de ses blessures. Une nouvelle épée en main, il observait la scène depuis sa cachette, un vieux confessionnal partiellement détruit. La porte de cette dernière tombait presque sur l'Hylien, l'ayant déplacé afin de se cacher. Dégondée, elle tomberait dans un fracas assourdissant si elle venait à tomber. Il la tenait de sa main gauche, attendant le moment propice pour se montrer aux deux femmes qui discutaient froidement.
La Sheikah se rua sur son adversaire après lui avoir envoyé une poignée d'aiguilles, armes de jet communes à ce "peuple de l'ombre" comme on les appelait si souvent. Race quasiment éteinte, Lloyfell n'en connaissait pas -ou si c'était le cas, il ne le savait pas-, et n'aurait certainement pas su en reconnaître une comparée à une Hylienne.

Le paladin n'arrivait pas à suivre les actions de cette Sheikah. Ce qu'il savait en revanche, c'est qu'elle avait fait beaucoup de bruit, et c'est tout ce dont il avait besoin pour intervenir. Ainsi, le bruit provoqué par la chute de la portière choquerait moins les deux femmes. Cependant, une idée venait tout juste de paraître : pourquoi ne pas garder la porte comme bouclier ? Elle n'était pas bien lourde, et bien que le bois était fortement abîmé par l'âge, elle pouvait encore retenir quelques coups. Lloyfell fonça droit devant lui, avec cette épée déjà ensanglantée.
« Peut-être qu'elle finira bien pire que ça. », se disait-il. En vérité, il savait que ce "peut-être" n'avait pas lieu d'être. Il allait se battre une fois encore, en condition physique déplorable. Cette épée finira souillée, il en était certain. Mais de quel sang ? La Dragmire devait être de haut-rang et plutôt coriace pour diriger une troupe, aussi petite soit-elle. Le vagabond avait pourtant l'impression de l'avoir déjà vu, cette seconde femme... Sa silhouette, bien qu'étant une des plus magnifiques d'Hyrule qu'il ait pu voir, ne lui permettait pas de reconnaître son adversaire, bien trop éloigné. Sa voix en revanche, à l'accent étranger fortement prononcé ne le trompait pas, il l'avait déjà entendu à plusieurs reprises, mais ne pouvait se rappeler où.

Dans sa course, il plaça deux de ses doigts dans sa bouche et siffla, espérant une aide de son compagnon d'infortune. Se trouvant dans le dos de son adversaire, il lui porta un violent coup de pied dans l'arrière de son genou gauche et leva sa lame pour l'abattre sur la nuque de la belle brune. Il devait en finir vite, ou sinon rien.


Swann

Cygne Noir

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(vide)

[ Désolé du retard, j'me suis accordé une petite pause sans prévenir. Merci de comprendre :3 ]


La réponse ne fut qu'un souffle, une menace qu'elle avait pu deviner sans l'entendre de la bouche de la sheikah rien qu'en se plongeant dans ses yeux noircis par la haine et le chagrin. Et de toute manière, au regard de son alignement et de l'endroit où elle se trouvait, elle ne pouvait que tomber sur une personne souhaitant sa disparition rapide et définitive. Il n'y avait rien d'étonnant, aussi le regard de la dragmire resta de marbre tandis que d'un geste vif elle surélevait son épaisse cape blanche pour stopper les aiguilles, pas assez efficaces pour transpercer le tissu.
Avec sa retenue habituelle, elle observa sans bouger davantage les mouvements de la Sage de l'Ombre jusqu'à ce qu'elle brise un banc, puis, dans son déséquilibre, parvienne à propulser un des morceaux droit sur le bras gauche de l'assassin. Il se brisa quasi instantanément au contact de son épaule ; dans la foulée, elle se baissa, tête en avant, pour esquiver le coup de dague. Elle l'observa ensuite de soulever dans les airs ; une excellente opportunité de contre-attaque. Et ce n'était pas la silhouette inconnue qu'elle entrevit du coin de l’œil qui allait l'en empêcher.

Sa cape masqua sa prise d'appui ainsi que sa jambe droite qui s'élevait déjà à hauteur de genoux. Tout alla très vite ; alors qu'Impa allait poser ses deux pieds au sol, celui de la Belle de Villarreal surgit de son habit pour frapper directement à la taille de son adversaire avec assez de puissance pour lui faire rappeler la douleur de ce coup deux jours plus tard par un beau bleu. Cependant elle s'abstint de plus à cause d'une troisième présence en ces lieux qui - si elle avait fais preuve d'intelligence autant que de témérité - avait du s'approcher d'elle pour lui porter un coup en traître.
Elle se retournant aussitôt qu'elle le pu pour surveiller ce nouvel entrant ; bien lui en pris, car l'homme s'était déjà bien approché, au point de l'avoir frapper dans l'arrière du genoux pour lui faire perdre l'équilibre. Sa jambe céda aussitôt et elle commença à s'affaler vers le sol jusqu'à ce que la droite lui redonne un semblant de stabilité. Ses deux mains allèrent ensuite droit vers l'épée que brandissait le garçon. Et alors que la lame s'abattait sur elle, elle parvint à stopper l'élan meurtrier de ses bras en attrapant un poignet et une main avant de bloquer tout le mouvement avant de finir le crâne fendu en deux. « "Bonjour" à toi aussi, garçon, » souffla-t-elle en même temps que son soulagement.

Mais hors de question de rester dans une telle position de faiblesse plus longtemps. Ni une ni deux, elle se dépêcha de forcer sur ses jambes pour se redresser. Une fois que la gauche retrouvait ses appuis, ce fut plus facile et elle pu produire un peu moins d'effort pour rivaliser. Elle ne pouvait néanmoins pas attaquer ainsi, alors la suite se résuma à un bref chassé avec sa jambe droite sur la cuisse gauche de l'inconnu pour l'empêcher de fondre sur elle aussitôt qu'elle eut lâcher prise. Elle fit alors trois pas en arrière, et se positionna de façon à pouvoir suivre les mouvements de deux adversaires. « Vous perdez votre temps ici », dit-elle à leur attention. Elle n'avait pas dit cela par arrogance, ou alors un tout petit peu. Le fait était que les ordres avaient déjà été donné depuis longtemps et que sa défaite personnelle ne saurait engendrer l'échec de cet assaut. Ce n'était plus qu'une question de temps pour qu'ils le comprennent...

" Tu n'imagines pas la menace qui plane, Impa. Je suis là pour sauver ton peuple ", dit-elle avec une assurance et une conviction sans faille et déroutante.


Link

Héros du Temps

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(vide)

[Je suis peut être à côté de mes pompes, mais je ne suis pas sûr d'avoir bien saisi les enchainements entre vos posts, Wofly et Necrysis. Je sais aussi que Link ne s'est pas enfui, mais qu'importe ! On va faire comme on peut !]

Les projectiles filaient, et il s'approchait dangereusement de son adversaire. Il ne restait guère que quelques mètres à parcourir avant que sa lame ne morde les chairs de ce loup presque humain. Ses propres crocs, de fer et d'acier, goutteraient bientôt au sang de cette abomination qui se dressait entre Malon et lui. La pression que ses doigts maintenait sur la fusée de son épée s'accentua alors qu'il ne refermait un peu plus sa poigne sur l'arme. Courbant légèrement le dos pour offrir moins de résistance au vent, et ainsi gagner en vitesse de pointe, il s'apprêta à éperonner une seconde fois la jument.


Et il l'aurait fait, si le feu ne lui avait pas léché la joue.


D'un geste aussi brusque que vital, il se releva, tirant de toute ses forces sur les brides, forçant Epona à freiner aussi drastiquement qu'il lui était possible de le faire. Il pesta alors, agacé et inquiet que l'animal n'ai jamais porté aucun fer, conscient de la douleur qu'il devait provoquer chez elle. Ses dents grincèrent tandis qu'il grimaçait, le bras droit rendu douloureux par l'effort qu'il s'infligeait. Il aurait voulu l'encourager mais savait qu'il ne serait pas foutu de desserrer la mâchoire avant que le danger n'en soit plus un. Il se cambrait involontairement, ramenant les épaules le plus loin possible en arrière. Une nouvelle flammèche passa à deux doigt de son oeil, qui ne cilla pas. S'il fermait les yeux, c'était fini.


Le flanc du bâtiment s'effondra enfin, brisant définitivement le moindre espoir d'avancer. Au vacarme des combats et au chaos engendré par la mort qui frappait aussi brutalement que soudainement vint s'ajouter une poussière aussi lourde que l'éboulement.  Les flammes qui rongeait une bonne partie des bâtiments avaient fragilisé la structure d'une majorité d'entre eux. La bicoque n'avait pas pu soutenir son propre poids après que la créature en ai enfoncé l'un des murs principaux.


Epona renâcla, et il porta sa main jusqu'à l'encolure pour flatter et réconforter l'animal. « Là... C'est fini. » Lâcha-t-il doucement à l'oreille de la jument, pour la calmer, regrettant de ne pas avoir les mêmes affinités et facilités que Malon avec les chevaux. Si elle avait été là... — Si elle avait été là, il n'aurait pas eu à la chercher. Et puisque son amie équidé ne pourrait pas franchir le nouvel obstacle qui s'était dressé entre elles eux, il mit pied à terre, avant d'adresser une tape ferme, mais pas violente, on ne peut plus claire sur la croupe de l'animal. « Va... — » Murmura-t-il alors, en la regardant s'éloigner.


Sans attendre plus longuement l'Hylien débuta son ascension vers les toits. S'il voulait progresser, il allait falloir se hisser au dessus de ce barrage malheureux, sans compter que de haut il aurait indéniablement une meilleure vue de l'ensemble du conflit. Cette bataille était aussi tortueuse que les sinueux chemins qui jalonnaient les Bois Perdus, et aussi tumultueuse qu'une rixe. Une rixe à l'échelle d'un village. Il grinça des dents, tandis qu'il continuait de s'interroger sur l'utilité de cette attaque. Il avait bien compris qu'il était indispensable aux Dragmires d'inspirer une certaine forme de terreur, mais de là à lancer un assaut semblable, la logique lui échappait. Dans le pire des cas, ils ne pourraient infliger qu'une petite balafre de plus au Royaume... Mais une balafre de plus tout de même.


Alors que ses doigts effleuraient la pierre, un son l'arrêta à nouveau. Sans avoir la moindre certitude, il avait l'impression que des gens respiraient encore, sous les gravats et les décombres. Arrêtant son mouvement, il resta un instant immobile, partagé entre deux nécessités : d'un côté hurlait en lui le désir de se battre – pour mieux faire régner la paix, sans doute – tandis qu'un autre lui intimait de déposer sa rage l'espace d'un instant et de venir en aide aux gamins en pleurs qui suffoquaient sous des kilos de pierre grise et poreuse. S'il s'arrêtait ne serait-ce qu'un unique instant, il mettait l'ensemble du village et Malon tout particulièrement, dans un danger potentiel... Et, en toute honnêteté, son bras le démangeait. Sans avoir envie de tuer, il s'y était résigné et sans doute, avait-il l'envie de venger les maux dont souffrait dorénavant Cocorico.


Immobile, comme perdu dans un espace temps différent, il contemplait sa main, qui effleurait la pierre. Son souffle lourd les martelait sans cesse, tandis que tout autour de lui, tout se passait comme au ralenti. L'Enfant-des-Bois rejeta la tête sur sa gauche – à l'opposé du combat qu'il cherchait à rejoindre – pour mieux voir les affrontements comme les fuyards comme embourbés dans il ne savait quoi. Comme si le temps n'avait plus la même valeur.

"Mama..! —" Criait l'enfant encore enterré. Aussi subitement que le monde ne lui semblait freiné, il ramena son regard sur cette main qui avait le pouvoir de sauver une vie ou d'en prendre une. « A l'aide ! » Ses doigts se saisirent d'une roche qui barrait la route de la lumière du jour. Ses paumes se firent pelles, et il se mit à creuser les débris, ignorant tant bien que mal la fumée qui montait et lui piquaient les yeux ; comme les flammes qui ne lui rougissaient pas que les joues. 


Sa main plongea enfin au travers du trou qu'il avait réussi à ménager au travers de ce qui ressemblait presque à une carrière, dorénavant. « Attrapes ! » S'époumona-t-il, en espérant que le gosse l'entendrait au travers des roches. Et quand deux bras s'agrippèrent au cuir qui bardait le sien, ses traits se déformèrent en une grimace. Pour mieux lutter contre le poids, il plaqua le flanc de son visage contre un des pavés qui composait jadis la structure. «Umph... — » La sueur perlait sur son front et la fumée envahissait ses poumons. Les flammes dévoraient avidement chaque once de chair qu'il avait eu le malheur, ce matin-là, de laisser découverte. Mais il n'abandonna pas. Ses phalanges blanchissaient dangereusement, à mesure que ses ongles ne s'ancraient dans les blocs de tufeau et qu'il soulevait l'enfant à la seule force de son bras — et de sa volonté.


La pression sur son avant-bras diminua petit à petit qu'il parvenait à hisser le gamin, terrorisé, et que celui-ci s'aidait des aspérités de ce qui restait de sa demeure. Pourtant quand la petite fille – les couettes et la forme du nez tendaient à prétendre qu'il s'agissait non pas d'un gamin mais d'une gamine – le lâcha pour tenter de se sortir elle même de ce guêpier, le vagabond ne s'accorda pas de répit : saisissant la petite aux aisselles, il la tira finalement loin du trou qui ne demandait qu'à la happer de nouveau. La tête lui tournait quand il la déposa sur la terre ferme, mais il tâcha d'avoir l'air fort, conscient qu'il ne la rassurerait absolument pas en se laissant lui même abattre. « Ca va allez, petite. Cours te cacher et il ne t'arrivera rien. » Il passa la main dans les cheveux de la petite et les ébouriffa, non sans une pensée pour Jared qu'il n'avait pas réussi à sauver du glas du trépas. Un genoux à terre, il se laissa le temps d'haleter une seconde et de reprendre ses esprits. Son regard de givre rencontra la falaise de pierre, de tuiles, de chaume et de bois qu'il lui restait à escalader.


Malgré la fatigue, le Héros du Temps fut en haut en un rien de temps. Il pouvait non seulement compter sur une expérience toute particulière de la grimpe, mais aussi sur une détermination sans faille. Chaque coup porté au Royaume serait rendu, au centuple s'il le fallait. L'Enfer Polaire qui brûlait au fond de son coeur et de ses pupilles ne tarda pas à retrouver la créature viciée qui se battait encore, en contrebas. Un pied surélevé par la bordure du toit, il l'observa, aussi haut que les montagnes et aussi droit que les doyens des bois Kokiris, alors qu'un vent chaud soufflait dans les cheveux qu'il avait collés aux tempes et au front par l'effort.


Link se mit alors à courir, vers le vide. Tirant au clair l'acier sacré, qu'il avait du ranger un peu plus tôt, il laissa la lame se noyer dans l'orange et le rouge vif de l'incendie qui grignotait les masures. Et quand vint la fin du toit, il s'envola spontanément. Comme si, toute une vie durant il avait fait ça. Atterrisant en douceur sur le toit qui suivait sa course, il roula tout de même pour mieux s'assurer que tout ne s'effondrerait pas sous le cuir bouilli de ses bottes, et se retrouva camouflé par une caisse déposée sur ce toit heureusement plat. Posant Excalibur un instant, le Sans-Lignage souleva la masse de bois en même temps qu'il ne se relevait, et du haut du toit l'envoya de toute ses forces sur cet homme qui n'avait d'humain que la façon de se tenir debout. 


D'un mouvement du pied, et avant que le cageot n'ai parcourut assez de distance pour percuter quoique ce soit, il projeta sa lame en l'air, avant de sauter à son tour. Quand le fer passa devant ses yeux, ses doigts s'enroulèrent à nouveau autour de la fusée, tandis qu'il ne se laissait chuter vers les combats. En coordonnant ainsi son lancer et son atterrissage, le Fils-de-Personne comptait d'avantage sur la surprise que provoquerait le bois en se fracassant au sol que sur les dégâts qu'il pourrait causer à son adversaire. S'il parvenait à dérouter la Bête, il savait qu'il serait tout à fait à même de briser sa garde et passer outre ses défenses. L'Épée de Maître, dont la lame, gorgée par l'incendie, brillait d'un feu aussi brûlant que celui qui s'attaquait au Fief d'Impa saurait faire ce qu'il fallait pour en venir à bout. Il ne doutait ni de la vigueur ni de l'allonge de son bras. — Pas plus qu'il ne doutait du tranchant de son arme.


Au moment ou le caisson explosa, il se réceptionnait. De toute évidence, et bien qu'il n'ait pas de certitude, un homme instruit dans le maniement des armes faisait face à une enfant qui n'hésitait pas à le menacer d'une arme particulièrement impromptue. Aussitôt qu'il le comprit, il n'y pensa plus. Un ennemi identifié ne représentait plus qu'une menace moindre. Le givre de ses yeux se dirigea plutôt vers l'Homme-Animal qu'il avait pris en chasse, un peu plus tôt. L'Épée de Légende brillait d'un feu nouveau, tandis que dans ses yeux la rage et la colère s'offraient le luxe d'un ballet. L'image de la petite lui revint en tête. Puis celle de Jared. Il revit le Ranch, s'embrasant comme si des Dragons surgit d'un autre temps avait décidé de s'amuser un peu. Il n'oubliait ni le massacre de la citadelle, ni le sac de la Forteresse. Ses deux mains se refermèrent sur la garde d'Excalibur, et il s'élança sur le monstre. Ca n'était pas Ganondorf ; pas plus que Loireag, et il ne paierait pas pour eux : il paierait avec eux. L'Alliage céleste fendit l'air à nouveau, alors qu'il ne portait un coup empreint d'une vigueur et d'une haine indigne d'un coeur pourtant empli d'amour pour Hyrule. Link frappa d'abord sur le flanc droit, avant de ramener sa lame sur la gauche de son adversaire.


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