De Castel, de princesse et de peines.

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Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

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(vide)

La Princesse sourit à la remarque de son ami. Comme un roi … Elle ne put s’empêcher de se dire que pour autant il n’en aurait sans doute jamais aimé la vie… Avec maintes obligations, la vie à la Cour, … Ce genre de choses qui l’auraient privé d’autant de liberté qu’il n’en avait à présent… Étrangement cette pensée l’attristait, sans doute parce qu’elle aimait l’avoir près d’elle, au château… Sans doute, ce devait être ça. Elle préféra cacher son trouble. Elle ne voulait pas gâcher leurs retrouvailles. Elle aimait qu’il soit si proche d’elle, elle aimait qu’il rougisse, elle avait aimé sentir le souffle chaud de sa respiration dans son cou lorsqu’elle était penchée près de lui…

Mais alors qu’elle s’apprêtait à aller se blottir à nouveau contre lui, il se releva et lui prit les mains. Prêt à lui poser une question… Ce fut à son tour de rougir sans même s’en rendre compte, elle sentit seulement qu’elle avait chaud, et se demanda si le feu n’allait pas un peu trop fort… Mais le jeune homme lui fit seulement tendre les paumes avant d’y poser son épée. Elle lui jeta un regard intrigué. Elle ne comprenait pas où il voulait en venir. Il s’agissait de l’Épée de Légende, et maintenant qu’il avait retrouvé la mémoire il le savait autant qu’elle. Cependant, elle voyait bien son air désemparé face à quelque chose qu’il ne comprenait pas… Elle savait que s’il le lui demandait c’était qu’il avait une raison. Docilement, elle ferma les yeux pour se concentrer sur l’épée, ainsi que la magie qui la parcourait depuis des millénaires… Elle les rouvrit étonnée et aussi perplexe que lui.

« Je… Link… Elle n’est pas complète… Je ne sais pas comment l’expliquer, mais même si elle semble intacte de l’extérieur, c’est comme si elle avait été brisée… Elle crie sa douleur et la perte d’une part d’elle-même… »

Elle ignorait pourquoi elle se mettait à en parler comme d’un être qui aurait pu souffrir d’être démembré, mais elle l’avait ressenti ainsi, comme si un esprit avait été détaché partiellement de l’épée et qu’il appelait à présent de toutes ses forces à être rassemblé.

« J’ignore ce qui est arrivé… Mais je crois que si les parties manquantes sont encore à Hyrule, ton épée t’y guidera, essaye de la suivre, elle n’aspire qu’à être réunie à nouveau… Même sans maitriser la magie tu l’as ressenti ; tu devrais être capable de te laisser emporter par elle. Je suis désolée, je ne peux pas te dire où chercher, mais je pense que tu trouveras. »

Puisqu’il tenait toujours l’épée, elle se permit de retirer ses mains, elle ne pourrait pas en savoir plus de toute façon. Mais alors qu’elle posait la main sur celle de Link comme pour chercher à le consoler, elle ressentit la même détresse, sans doute accentuée par leur lien.

« Tu… Tu y es encore plus sensible que je ne le pensais… Je ne savais pas que tu étais aussi lié à cette épée… Mais au fond, ces fragments te manquent aussi… Je suis d’autant plus persuadée que tu seras attiré par eux. »

Elle lâcha sa main pour le laisser réenfiler le fourreau et l’épée à sa ceinture. Elle se sentait peinée pour lui. Elle se sentait responsable aussi. Même s’il avait retrouvé ses souvenirs, et même si elle avait pu instaurer un nouveau lien entre eux, il n’en avait pas moins été brisé par ce qu’il avait vécu, et elle venait de le sentir, il lui restait du chemin à faire avant d’être à nouveau complet bien qu’elle ne sache réellement l’expliquer.

Elle l’observa un instant. Il avait toutes les raisons d’être épuisé après avoir voyagé si longtemps pour venir jusqu’au château. Mais il était tard, la plupart des domestiques dormaient, et aucune chambre à sa connaissance n’était déjà prête… Elle jeta un œil à son lit, qui était assez large. Pour éviter d’avoir à apprêter une autre chambre peut-être qu’il pouvait… Mais elle se reprit. Qu’est-ce qui lui prenait de penser ça… ? C’était tout sauf convenable. Bien qu’elle ne puisse attester que tout ce qu’elle avait fait jusque là l’était, ça dépassait de loin les limites… Même en amitié et si elle ne pensait pas à mal. Pourquoi l’idée lui plaisait-elle autant ? Sans doute qu’elle n’aimait simplement pas de devoir le quitter alors qu’ils venaient à peine de se retrouver… Mais ce n’était guère le moment d’y penser, elle chassa ces pensées de sa tête. Ils n’avaient pas besoin de réveiller un domestique, ils pourraient bien s’occuper eux-mêmes de préparer la chambre, ce qui réglait le problème.

« Tu dois être fatigué… Tu vas dormir au château n’est-ce pas ? Je sais que tu as à faire… Mais passe donc au moins la nuit ici ! Nous allons t’apprêter une chambre, celle d’à côté est libre me semble-t-il. Ca ne te dérange pas de t’en occuper avec moi pour ne pas réveiller les domestiques à une heure pareille ? »

Avec un nouveau sourire elle lui prit la main et commença à l’entraîner vers le couloir, avant de le lâcher et subitement revenir en arrière pour reprendre l’Ocarina qui était resté posé sur la table. Une fois à nouveau près du jeune homme, elle le lui glissa entre les mains.

« Attends ! Voilà… Garde-le… Je te l’ai déjà confié, lorsque tu étais venu me voir avant de quitter Hyrule. J’espère qu’il t’a été d’un bon secours… À présent je te le confie à nouveau. Je crois qu’il sera plus utile entre tes mains qu’à prendre la poussière ici. »

Elle serait rassurée que la Déesse du Temps soit à ses côtés pour veiller sur lui. Elle reprit sa main pour le conduire dans la chambre d’à côté, une bougie dans l’autre main pour y allumer les chandelles. Ils allaient avoir un peu de travail, mais une fois qu’il aurait un bon feu dans la cheminée et qu’ils auraient vérifié les draps, il aurait le droit à un repos bien mérité, et elle retournerait dormir aussi de son côté, d’un sommeil sans doute bien plus paisible qu’avant son arrivée.


Link

Héros du Temps

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(vide)

Pas complète. Deux mots qui résonnèrent si fort en lui... Il se sentait lui même divisé, et sans doute partageait-il bien plus qu'il ne semblait possible, en vérité, la peine qui frappait l'Épée de Maître.
La jeune femme avait le don pour apporter des réponses à toutes ses questions, ou presque (du moins... Toutes celles qu'il parvenait à formuler ; à identifier), quoique les réponses aient parfois l'effet d'un coup de poing. Et cette belle blonde venait de lui en asséner deux en l'espace de quelques minutes. Deux constats qu'il sentait venir sans pour autant parvenir à les dire, à les croire.

Malgré sa mémoire retrouvée, il avait tant à apprendre. Le monde avait évolué sans lui — quoi de plus normal ? Un instant, il envisagea de le laisser avancer et de rester derrière. De prendre sa retraite, quelque part. Déposer les armes, tout abandonner, et vivre une vie à laquelle il n'avait jamais eu le droit. Ce genre de vie simple et normale que pouvaient vivre la majorité des habitants du Royaume, voilà ce à quoi il aspirait. Point de Chevalerie pour lui ; point de frères jurés ; point de grade d'officier ; point d tout ces honneurs, ni de toutes les responsabilités qui allaient avec. Outre le fait qu'il n'avait jamais aimé les Chevaliers, il souhaitait simplement pouvoir vivre serein, tranquille.

Ce qu'il ne pouvait pas espérer. Sens du devoir, peut être, amour du Royaume, certainement. Il savait aussi que Ganondorf vivant ; il ne pourrait pas être en paix, c'était inévitable. Tant l'un que l'autre chercheraient à se tuer, il le savait. Cette petite étincelle qui brûlaient en lui en était l'évidence. Dès lors qu'il avait aperçu l'homme au casque de cheveux roux, il avait compris que jamais il ne pourrait ressentir qu'une quelconque colère à son égard. Parfois, il avait même l'impression – et plus encore dorénavant, après ce qu'il avait rencontré en l'absence de Zelda, dans le château – que cette rage n'était pas uniquement sienne. Qu'elle était bien plus vieille, en réalité, très nettement antérieur à la colère qui lui était propre, laquelle ne faisait que nourrir une véritable haine millénaire.

Un bâillement vint déboîter sa mâchoire et chasser ses pensées. Oui, il était épuisé, et si Belle n'avait pas lancé l'idée d'une nouvelle chambre, il se serait vraisemblablement laissé tomber sur le lit derrière lui. Il n'avait pas remarqué le regard que sa Princesse y avait lancé, trop éreinté pour rester attentif, alors que ne frappait violemment le sommeil. Sa main gauche serrait fermement la gaine d'Excalibur, alors qu'il ne fléchissait les genoux, prêt à s'affaler sur la couche. La fatigue flouait son raisonnement. L'Hylien avait à peine conscience que dormir avec Zelda était un privilège auquel il n'avait pas le droit.


"Je... Oui. Je n'ai pas la force de continuer plus loin avant quelques heures, Belle." Link agrafa son arme à sa ceinture et le fer pendait à nouveau à son flanc. Il jeta un rapide coup d'oeil à ses parures, et se sentit à nouveau gêné. Son vieil habit Kokiri lui manquait. « Bien sur ; tu n'as... » Une nouvelle fois, la souveraine le coupa, alors qu'il allait lui dire qu'elle n'avait même pas besoin de lui préparer une chambre. Le simple fait de lui fournir de quoi avoir chaud aurait amplement suffit à ce que le Poisson-Rêve se saisisse de lui. Elle prit néanmoins sa main pour l'emmener, avant de ne s'arrêter subitement.

Le blond restait sans comprendre, jusqu'à ce que la dernière Nohansen ne lui glisse l'Ocarina du Temps entre les doigts. Il se contenta d'un simple hochement de tête avant de ne chercher à sa ceinture le cadeau qu'il avait pour elle... Pour s'apercevoir que celui-ci était resté au désert, dans les poches de cuir de ses frusques vertes. Il ne put retenir un sifflement agacé. Sa langue se plaqua derrière ses dents tandis que le petit son aiguë traduisait ce sur quoi il ne mit pas de mot.


"Je suis désolé, Belle.." Lâcha-t-il néanmoins pour prévenir un quelconque malentendu. « C'est simplement que j'avais moi aussi quelque chose pour toi. » Termina-t-il, alors que la Princesse le menait jusqu'à cette fameuse chambre ou il s'apprêtait à passer sa nuit.


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