De Donjons en Dangers - Rp libre.

[Chasse au trésor - course a l'équipement]

[ Hors timeline ]

Elle soupira. Six semaines avaient passées depuis que Swann Dragmire et ses troupes avaient dévasté le village de Cocorico. Flora serra la main du Héros. Link et elle s’étaient retrouvés, La prêtresse était soulagée. Elle avait passé quelques semaines loin du jeune homme, a interroger son cœur et son esprit, a se mettre d'accord avec elle même. Flora avait récemment quitté sa retraite, pour retrouver son ami et continuer a veiller sur lui.

Le blond lui murmura de faire attention, une pierre lui faisait obstacle. Flora hocha la tête et resta vigilante, le temps de franchir le dit objet. Elle se laissa ensuite absorber par le murmure de la cascade qui tombait juste devant eux.

« Est elle belle ? » murmura l'enfant de foi a son compagnon. Malheureusement Link n’eut pas le temps de répondre car un grand cri s’éleva. Flora sursauta, s'accrochant au bras du Héros qui tentait de dégainer son épée.
Mais heureusement pour eux deux, il ne s'agissait que d'un Zora, qui venait a leur rencontre. Flora ne le vit pas, mais le visage du pauvre était un masque de terreur. La peur dévorante, la prêtresse de Nayru l'entendit dans la voix de l’être des eaux.

Celui ci leur conta qu'un malheur s’abattait sur son peuple, depuis les cavernes de glaces. Il n’était pas sur, mais on racontait qu'un monstre avait pris domaine dans le repaire gelé. Et que toutes les nuits il venait se repaître de la chair tendre des villageois Zoras.

Flora porta les mains a son visage, pour cacher son trouble. Le Héros, lui fronça les sourcils. Il lui était douloureux de laisser le peuple Zora a son sort, quand bien même se retrouver nez a nez avec Ruto ne lui faisait pas plaisir. Aussi, l'Enfant de Nayru sentit son partenaire danser d'un pied a l'autre a coté d'elle. Flora se tourna alors vers l’Élu de Farore pour lui dire d'une voix douce :


« Je peux y aller, en compagnie de quelques guerriers.
-Bonne idée, et je prendrais un autre chemin pour vous rejoindre. »

Ainsi fut scellé l'accord entre l’Élu et la Fille de Foi.
Le lendemain, un placard fut affiché a tout les coins de rue, au bourg d'Hyrule, suppliant pour l'aide nécessaire a chasser ce monstre.

Ils furent quatre a répondre a l'appel. Flora les attendais a l'auberge du Bourg. Elle pria longuement pour qu'on lui réponde, qu'on la croie, et qu'on la suive.
Quand tous furent assis autour d'elle, que le silence ce fit, Flora se racla doucement la gorge. Elle conta alors l'histoire de la veille, les raisons pour lesquels le Héros ne pouvait directement faire face a cet ennemis. Flora insista sur le fait que le travail d'équipe était plus que nécessaire et que des récompenses pouvaient être trouvées en chemin.

Une fois son discourt achevé, l'Enfant de Nayru se leva, les mains posées a plat sur la table, et murmura :


« Etes vous prets ? »

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Perla


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La porte derrière elle claqua et l'air chargé des puanteurs des ruelles mélangé au parfum des filles de marchands et des petites bourgeoises venues faire leurs courses laissa place au léger brouhaha de conversations confuses et à une atmosphère pleine de chaleur humaine. L'air du Bourg était lourd, bien plus que tout ce que Perla avait connue jusque là: trop de monde, trop de bruit, trop d'odeurs pour elle qui était habituée au calme des rivières et, maintenant, aussi aux cris des poules de Cocorico. Ici, au Bourg, tout était de trop, elle la première.

La jeune Zora resserra sa cape autour de ses épaules. Les vêtements frottaient contre ses écailles, elle avait l'impression d'être prisonnière de tous ses habits: tunique sobre, pantalon, bottes, gants noir complétés d'une cape sombre dont le capuchon lui cachait presque entièrement le visage. Elle n'était vraiment pas à l'aise, non. Mais, hélas, elle devait cacher la maudite peau bleue avec laquelle elle était née et qui, maintenant, la rendait dépendante, incapable de quoi que ce soit, inutile. prisonnière....

Il y a quelques jours de cela, elle avait presque été capturée sur la route par de drôles d'énergumène, des vendeurs de bijoux. Ou des voleurs de peau. Enfin... heureusement qu'une rivière coulait à proximité. Depuis, elle faisait en sorte de cacher le plus possible sa vrai nature, pour éviter tout ennuis. La technique marchait plutôt bien, à vrai dire. Bon, toujours mieux que cachée que chassée, n'est ce pas?

Bien sûr, elle aurait pu rester à Cocorico... mais la jeune Zora ne pouvait tout de même pas rester indéfiniment à trainer là en vivant de petits boulots! Il fallait qu'elle trouve un vrai travail, et on lui avait conseillé de venir ici, car la main d'œuvre ne manquait pas. Le problème étant que pour trouver un travail qu'elle serrait capable de faire, ce n'était pas vraiment gagné. Elle avait aussi cette idée qui lui trottait dans la tête, mais comme ces chances de réussite étaient très proches de Zéro, elle avait préférée attendre d'avoir un peu plus d'appuis sûrs.
Et puis, il y avait eut l'annonce. Et comme un déchirement en elle. Foudroyée, elle était restée planté sur la rue avec le petit papier à la main, longtemps, à relire et relire les lignes fatales ; un mal sordide et vicieux... trop tard...danger...mort. Ces mots tournaient et retournait depuis lors dans sa tête, sans trouver de lien entre eux, ni d'issu.
Coupable. Elle avait abandonné son peuple. Ce malheur devait être envoyé à cause d'elle. Alors, la moindre des choses était de tout faire pour réparer ses erreurs. Si elle ne pouvait même pas protéger les seules personnes qui s'était occupés d'elle... elle n'avait qu'à tout abandonner, tout de suite.

Elle vit tout de suite la prêtresse de Nayru. Elle était là, à une table, comme un joyau, un saphir au milieu de pierres brutes. Elle ne devait pas s'en rendre compte, mais elle était entourée d'une aura qui semblait faire resplendir tout autour d'elle. Perla s'assit, en essayant d'attirer le moins d'attention possible sur elle ; de toute façon, elle était certaine que Flora sentirait sa présence aussi certainement qu'elle était Zora et le resterait jusqu'à la fin de sa vie. Trois autres personnes les rejoignirent, mais Perla ne leva pas la tête pour voir de qui il s'agissait.

En écoutant le récit de la jeune femme, elle jouait des doigts sous la table, nerveuse, tiraillée entre l'envie de se bouger les oreilles pour ne plus entendre, et les ouvrir le plus possible pour tout savoir. Comment cela a-t-il pu arriver ? Mais surtout, Qui? La réponse était comme une brûlure, évidente. Flora fini son discours en insistant sur le travail d'équipe nécessaire à la réussite de l'entreprise. Oui, peut être que pour une fois elle ne serrai pas qu'un poids, comme sur terre ; Le but de l'aventure était de sauver le Domaine...le seul lieu où elle était en pleine position de force. Elle pouvait aider, et à cette pensée, pour la première fois depuis la veille, elle se sentit un peu mieux.

La jeune Zora releva un peu le menton, et regarda Flora en face, même si elle ne pouvait le voir. Prête?

"Je suis capable de tout donner pour... pour détruire cette horreur. Je ne connais pas trop la Caverne de Glace mais, quand même..."Son ton était presque tremblant, comme si elle avait à ce justifier. Elle secoua un peu la tête, et reprit, plus ferme:"J'ai confiance en vous, prêtresse... pouvez-vous nous expliquer votre plan?".

[ Voilà, je m'incruste. Je pensais pas être la première à répondre, mais finalement j'ai pu finir mon message rapidement. Allez, venez ! EDIT: Et, décidément, je suis pas capable de faire court ><]


Keith Lyne


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La jeune femme fit sauter dans sa main les rubis gagnés avant de sortir une bourse de cuir pour les y ranger. La chasse avait été bonne, et elle venait de vendre ce qu’elle avait pu mettre de côté. Elle hésitait encore sur la façon dont elle pourrait dépenser cet argent quand elle passa devant le panneau d’affichage de la place du marché. Elle y jetait toujours un coup d’œil, au cas où. Parce qu’elle n’était pas bonne qu’à chasser, et que d’autres travaux la changeait un peu de sa routine. Elle avait le goût de l’aventure.

Son regard passa rapidement d’une annonce à l’autre, avant de s’arrêter sur l’une d’elles dont le ton était urgent et alarmiste. Un monstre ? Dans le Domaine Zora ? Et pourquoi pas ? Elle devrait se couvrir un peu plus si elle se rendait dans les cavernes de glace mais elle avait justement de quoi s’acheter une tenue un peu plus chaude. Sa curiosité était piquée, et il aurait été faux de dire qu’elle n’avait pas la moindre pensée pour les Zoras apparemment terrorisés. Elle n’avait pas eu tellement de contacts avec ce peuple, mais si elle pouvait leur filer un coup de main, elle ne se ferait pas prier. Elle n’avait rien à perdre, tout à gagner, puisqu’elle ne doutait pas d’en ressortir vivante.

Elle connaissait l’auberge mentionnée comme point de rendez-vous, et n’eut donc pas de mal à s’y rendre après quelques achats, remarquant au passage que le panneau d’affichage n’était pas seul à avoir été couvert par cet appel à l’aide, des affiches parsemaient les rues. Elle passa les portes de l’auberge en se demandant combien ils seraient, et si son aide serait nécessaire. Elle fut surprise de ne pas voir plus de 2 personnes. La jeune femme tout de bleu vêtue semblait être celle qui avait lancé l’appel, assise face à la porte, plusieurs chaises prévues de l’autre côté de la table. Sur l’une de ces chaises se tenait une autre personne dont le visage était caché et qui avait sans doute répondu à l’annonce. Sans regard indiscret, elle alla s’asseoir à ses côtés pour patienter avec elle.

Deux autres personnes les rejoignirent avant que celle qui s’avéra être la Prêtresse de Nayru ne prenne la parole et ne leur raconte plus en détail ce qui l’avait conduite à mander leur aide et ce qu’elle savait de ce qu’ils pourraient rencontrer. Si Keith n’avait pas vraiment l’habitude du travail en équipe, elle s’en était tout de même toujours tirée jusque là.

La jeune femme termina son discours par une question dont la réponse ne faisait pas le moindre doute dans son cas.

« Si je n’étais pas prête, je ne serais pas là. »

Elle savait ce qu’elle faisait tout de même. Une fois qu’elle s’était mis une idée en tête, il était difficile de la faire renoncer.


Blanche


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    Depuis la mort de Brielle et l’attaque au village Cocorico – la belle y passait le plus clair de son temps même si elle n’y vivait pas spécialement – Blanche ruminait du noir. Ses amis étaient morts et tout ce qui lui restait maintenant à Hyrule, c’était le pauvre bambin de Brielle qu’elle avait dû mettre dans un orphelinat et à qui elle rendait visite dès qu’elle en avait l’occasion. C’est-à-dire, souvent. Si par le passé elle et sa bande donnait l’argent en plus récolté dans leur diverses aventures aux plus démunis, maintenant, la jeune femme donnait pratiquement tout à l’orphelinat qui avait vu ses fondations détruites lors de l’attaque précédente. L’Enuraan ne gardait que le nécessaire qu’il lui fallait pour manger, se réchauffer et s’armer.

    Si elle n’avait pas déjà de la difficulté à veiller sur elle-même et prendre soin d’elle, probablement que le petit garçon de Brielle aurait trouvé en Blanche une nouvelle mère, mais elle doutait fortement de son côté maternel et de sa capacité à s’occuper d’un ci petit être. Elle était d’une nature égoïste quand il le fallait. Et rancunière : tôt ou tard, les Seigneurs du Royaume payeraient pour la mort de ses anciens camarades – que leur âmes soient avec les déesses.

    Mais pour le moment, rongeant du noir et sachant que le temps n’était pas encore venu pour la vengeance, Blanche profita du début de printemps chaud pour parcourir les rues du village qu’elle avait vues des centaines de fois. La jeune femme à la chevelure corbeau, dont la silhouette était couverte d’une cape de lin blanche tachée de poussière, arrêta sa marche furieuse devant un panneau de bois : peut-être que quelqu’un pourrait lui donner une besogne afin d’occuper son esprit et son corps. En effet, ses yeux violacés s’arrêtèrent sur un petit bout de papier. Peut-être était-ce parce qu’il était empreint d’une magie, ou d’une aura unique qui avait réussi a touché la curiosité de la belle. Au delà des plaines, au delà du domaine des hommes et des femmes poissons, se trouvait un « monstre » qui ne demandait qu’à être terrassé. Point de rendez-vous pour les plus courageux (ou stupide): l’auberge.

    Blanche passa la porte de la dite auberge. Des yeux, elle retrouva bien vite ceux venu remplir la quête donnée : l’aura qu’elle avait décelée sur le petit morceau de papier se trouvait assise à une table. C’était une dame de bleue vêtue et Blanche n’arrivait toujours pas à trouver ce qui lui était si spécial. Blanche s’était assise aux côtés de ses futurs camarades, auxquels, pour le moment, elle ne prêta aucune importance. Ils étaient au nombre de trois, ou de quatre, avec celle qui avait appelé à l’aide. Une autre personne les rejoignit, et c’est à ce moment que la dame en bleue exposa son plan. Par chance qu’ils n’étaient pas plus : Blanche préférait de loin travailler seule, mais était tout de même prête à sacrifier un peu de son « intimité » pour achever une quête. Son discours fut suivit d’une brève question à laquelle Blanche ne répondit pas : après tout, le silence pouvait devenir tout aussi approbateur que des mots.


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Je dus batailler longtemps avec mon employeuse pour qu'elle se décide à me laisser partir. Selon elle, les ventes n'avait jamais étaient aussi hautes que depuis que j'étais là, et me laisser partir pour affronter le danger la mettait mal à l'aise. Je devinais son malaise : qu'allait-il arriver à son magasin si le montre de l'annonce m'avalait comme un morceau de saucisson servi à l'apéritif ? Je réussis à la convaincre en avançant l'argument que revenir victorieux serait la meilleure publicité qu'elle pourrait avoir, et elle avait accepté.

De mes petites jambes je m'étais donc dirigé vers l'auberge, lieu de rendez-vous. Des cavernes de glace... Etait-ce le destin ou Hyrule était vraiment fait pour moi ? Je serrais le poing, le recouvrant de mon élément, avant de faire disparaître la glace. J'avais juste hâte d'en savoir plus, et j'espérais secrètement être le seul à avoir envie d'en découdre avec un monstre mangeur de chair de poisson. Mais je me doutais que ce monde devait aussi receler de son lot de héros en quête de gloire.

Et je ne m'étais pas trompé. Quand je poussai la porte, reconnaissant de loin la jeune femme de la place du marché, elle était déjà bien entourée. Je m'assis dans le cercle, faisant l'effroyable constatation qu'en plus d'être le plus petit, j'étais encore le seul homme du groupe. Ma fierté en prit un coup, mais je ne dis rien, écoutant attentivement la prêtresse bleue. Je crus reconnaitre ce qu'on m'avait appris être une zora, mais les deux autres femmes n'avaient pas de signe distinctif. Puis, je tiquais légèrement sur les explications de la dame : le travail d'équipe. Je failli grommeler, peu enclin à m'adapter aux autres. J'avais toujours fonctionné seul. Mais quand elle nous posa sa question, je ne pouvais pas me défiler. J'espérais juste que les autres femmes ne se perderaient pas en bavardages inutiles.
"Plus nous resterons ici, plus il y en a qui se feront croquer. Autant se dépêcher non ?"


« Je suis capable de tout donner pour... pour détruire cette horreur. Je ne connais pas trop la Caverne de Glace mais, quand même.. »

« Si je n’étais pas prête, je ne serais pas là. »

"Plus nous resterons ici, plus il y en a qui se feront croquer. Autant se dépêcher non ?"


Trois réponses pour quatre souffles. La prêtresse de Nayru se tourna vers la quatrième personne et murmura :

« Je comprends votre silence, mais comme vous pouvez le constater, Nayru m'a faite infirme et je suis incapable de savoir qui vous êtes et de quoi vous avez l'air. Si je vous demande de vous présenter c'est simplement pour pouvoir, plus tard, reconnaître votre voix. »

L'enfant divin sourit, un peu gênée : « il serait un peu idiot que je vous envoie un peu de ma magie a la figure si je venais a m'effrayer a cause d'une ignorance. »

Sur ces mots, Flora Del Carmen se tut, se racla un peu la gorge. Ses doigts s'agitèrent, un peu de magie vint s'écouler de sa paume, sur la table, mimant des ondes sur la surface lisse d'un lac. De là quelques sons se firent entendre, se modulant jusqu'à ce que la voix du Zora prenne forme sous les yeux de l'assistance. La voix affolée de la créature aquatique s’éleva, reformula les craintes et la supplique que Flora avait déjà entendue.
L'enfant Divin ferma les yeux, le message se dissipa, l'eau disparut.


« Nous devons donc aller chasser une créature dont nous ne savons rien, si ce n'est qu'elle est dangereuse. Je me suis renseignée auprès des Zoras. Ils nous laisseront passer et nous aiderons. Jabu-jabu, lui même s'est porté volontaire pour nous porter jusqu'à la caverne. »

La Prêtresse se leva. « Reposez vous, nous partons demain aux aurores. J'ai pris la liberté de payer une chambre pour chacun d'entre vous. »
*************************************

Il était midi quand la troupe arriva devant la cascade masquant l'entrée du Domaine. Un garde les attendait. Il siffla quelques notes (pas celles de la berceuse de Zelda mais un autre chant de passe), l'eau sembla un instant cesser sa course folle vers le sol. On aida la Prêtresse a passer, on fit signe au autres de bondir a la suite de la jeune fille de foi. Flora tendais l'oreille, a la recherche du moindre souffle qui puisse la guider, le moindre son de voix de la Sagesse, a même de l'aider dans cette tache. Elle avait longuement prié durant la nuit et s’était guère reposée. Son visage en attestait, lourdement marqué par des cernes ternes. Sa bouche était pincée en une ligne sévère.

Un Zora prit la main de la jeune femme et la guida a travers le dédale qui faisait du Domaine le lieu de vie de tout les Zoras. Il la fit passer devant le magasin, et a sa demande couru acheter trois poissons qu'il donna aux compagnons de la fille de foi. Puis il les mena vers le Roi Zora, lequel se poussa sur son trône afin de leur faire un peu de place. En guise de payement, la jeune fille se fendait toujours d'un beau sourire a chaque fois qu'elle s'adressait au jeune homme en écaille, et a aucun moment elle n’eut l'impression de l'avoir blessé.

Il la quitta quand elle fut montée sur le promontoire. La fille de Nayru sentit le souffle glacé du Dieu Poisson alors que son pied se posait sur la dernière marche. Elle mit genoux a terre terrassée par la présence de Nayru en ce lieu. Flora pria une minute, pour la réussite de leur quête, avant de trouver en elle la force de se lever a nouveau et de faire face. Dans sa main droite, elle tenait un des flacons contenant un poisson. Une fois que tout le monde fut rassemblé prêt d'elle, la Prêtresse prit la parole :


« Le Dieu des Eaux ne peux tous nous porter sur son dos en un seul voyage. Nous allons devoir faire trois trajets. J'irais la première, seule, ainsi vous pourrez voir comment je fais, et vous pourrez faire de même. »

Elle voulait se montrer courageuse et sur d'elle. Effet gagné? Ou passait elle pour une fille qui se prends pas pour de la mauvaise herbe? Elle n'en saurait jamais rien. Et de la, elle fit volte face et grâce a son odorat, capta la présence saline de Jabu. Elle fit un pas en avant, ouvrit son flacon, disposa son offrande au creux de ses mains. En un rien de temps le poisson fut dévorée, Flora éclaboussée et trempée. Une nageoire gigantesque vint se placer devant ses pieds. Une intuition divine éclaira la prêtresse qui fit un pas en avant, et grimpa lentement et laborieusement sur l'échine de la divinité.

Flora fit un petit geste de la main a ses compagnons, tandis que le poisson l'emportait au loin.

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Perla


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La roche s'effrite...
La Zora ne dit plus rien ce soir-là. Fut-elle impressionnée par la performance de Flora, qu'elle ne le montrât pas. Oh, pour sûr, elle tiqua en entendant parler de Jabu-Jabu. Le demi-dieu poisson, le protecteur de la fontaine, l'envoyé de Nayru... inconnu à présent. Mais elle, elle le connaissait. Elle l'avait... rencontré, déjà, une fois. Deux?
Ah, bon dieux ! Combien de temps avait passé? peu...beaucoup... non, peu. Un grain de sable dans l'éternité. Des mois écoulés. Mais encore? Avait-elle changée? Non, toujours la même idiote et triple buse. Oui, avec moins d'innocence qu'alors. Un petit peu plus mature ? Non, juste plus conne. Comme si s'était possible. Non, toujours aussi peu confiante.

Et si on en revenait au présent? Elle s'était égarée, une fois de plus. Pour changer, tiens. La prêtresse leur offrait d'aller se reposer. Mais à quoi bon, si on ne pouvait pas dormir? Oh, elle était certaine de ne pouvoir sombrer dans les méandres des rêves. Ce poids qu'on appelle culpabilité était trop grand pour cela. Bien trop lourd était ce poids qu'on appelle culpabilité.

Et pourtant, un sommeil agité vint la trouver, dans la petite chambrette, de rêves cependant agités.
~~~~~~~~~

Mmh, les vêtements chauds, c'était bien pour cacher son identité, et surtout sa peau et ses écailles mais... pour une expédition, ce genre d'accoutrement n'était pas vraiment pratique. Surtout pour une Zora qui, admettons le, comme tout les Zoras, dépend horriblement de l'humidité et du confort. Flûte. Elle essaya de tenir jusqu'à la caverne, mais la tentation, une fois arrivée à la rivière, elle n'y tint plus. Laissant ses compagnons de route aller de l'avant, la petite Zora enleva tour à tour toutes ses couches, jusqu'à pouvoir -enfin- retrouver les douces eaux natales d'un plongeon digne d'une Zora.

Oh, que ce monde sous-marin lui avait manqué! ici, les sons de la surface devenaient confus, mais la moindre ondulations animait la vie cachée sous les rochers. Ici, elle glissait, nageait, tournait, revenait. Nul barrage, nul restriction. Plus de terre pour la tenir, ni de poids pour l'attacher. Elle était libre.
Tant pis pour les bagages, elle continua sous l'eau le chemin jusqu'à la cascade, en restant près de la prêtresse.

Le doux euphorisme ne dura pas longtemps. Dès qu'elle franchit les eaux, retrouvant ainsi cette caverne où elle avait vécu tans d'années finalement paisibles, même si étranges. Même en se croyant détestée et vouée à mourir, elle y avait vécu à l'abris du monde extérieur. Le domaine était un paradis de justice, de sagesse et de douceur. Et elle l'avait quitté pour une réalité dominé par l'intangible loi du plus fort. Elle voulait voir le monde, découvrir tous ses merveilles? Aider les "autres" ? Mensonges ! Elle voulait jouer à la plus forte, montrer de quoi elle était capable, recevoir aussi un peu de reconnaissance égoïste. Misérable poissonne. Petite écervelée. J'ai abandonné mon peuple...Peut être n'est-il pas trop tard pour me racheter?

Elle baissa les yeux pendant le trajet jusqu'à la fontaine, évitant ainsi les regards surpris, consternés, outrés? Ou alors ne firent-ils même pas attention à elle, concentrés sur leurs Prêtresse? Elle l'espérait. Perla risqua juste un coup d'œil sur le Zora qui les accompagnaient. Elle le connaissait, il avait passé son "initiation" peu de temps avant elle... quel était son nom, déjà? Gutor? Lorash? Flenet? Ah, et puis merde.

Arrivés à la fontaine, la jeune Zora risqua juste un coup d'œil sur ses compagnons. Deux femmes, un homme. Les deux femmes dégageait une aura guerrière, ou peu pacifiste en tout cas. L'homme était... de glace? Oui, il était froid, un peu petit? Question de point de vue. Après tout, elle était très grande, comme tout les Zoras.

Elle leva les yeux vers Lui. Si FLora pria à genoux, la fille-de-l'eau n'en eut pas besoin. Elle fixa juste le Demi-dieu, une prière murmurée en son cœur, et une partie de ses doutes s'envolèrent au vent qui jouait dans ses cheveux algueux.

La prêtresse de Nayru, montrant l'exemple, alla la première engager la traversée. Une digne avatar, assurément. Elle n'en avait jamais douté, depuis sa première rencontre avec la fille bleue. Quand le passeur provisoire revint vers eux, Perla lui offrit son poisson, mais se refusa à monter. Elle ne pouvait tout simplement pas. Question de croyance, et puis elle préférait nager encore un peu. La jeune amphibie sourit à ses compagnons et, d'une voix légèrement timide, chevrota ;

"Je pense traverser à la nage... Un de vous peu monter sur Jabu-Jabu... je ferait attention à ce que vous ne tombiez pas....

Au moins une chose qu'elle pouvait faire, en effet. En espérant qu'ils ne prennent pas ombrage de sa remarque, elle plongea, tête en avant, vers le fond, puis remonta en flèche, et crevant la surface, elle jeta un coup d'œil en arrière. Qui allait tenter la traversée en deuxième?


Keith Lyne


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Ainsi c’était donc acté, ils allaient au Domaine Zora. Elle n’aurait pas eu à batailler pour obtenir le job puisqu’ils n’étaient au final que quatre à avoir répondu à l’appel de la Prêtresse. Ils partiraient seulement le lendemain, et outre une bonne nuit de sommeil tout frais payés dans l’auberge, ce délai laissa le temps à Keith d’acheter de quoi ne pas finir frigorifiée dans les cavernes de glace. Elle qui connaissait bien Hyrule, c’était pourtant un endroit où elle n’avait jamais pu aller. Et pour cause, les Zoras avaient beau être sociables, leur cité était fermée aux étrangers sans une bonne raison d’aller les voir. Elle en avait bien croisé au Lac Hylia, ou même en déplacement dans le Royaume, mais jamais elle n’avait été invitée dans leur Domaine. À la fin de la journée, sa bourse était presque vide, et elle espéra que cette expédition serait aussi enrichissante que prévu. Rien de vénal là-dedans, elle avait seulement besoin du minimum pour vivre, mais dans le cas contraire elle pourrait toujours revendre les fourrures une fois de retour au chaud.

Elle fut prête aux aurores le lendemain, habituée à se lever tôt. Ils marchèrent plusieurs jours avant d’arriver aux portes du Domaine Zora. Si l’on pouvait parler de portes, c’est une cascade qui s’ouvrit devant eux pour leur laisser l’accès au passage. Elle avait bien remarqué la fatigue de leur guide, et magie ou non, elle s’étonnait que la jeune femme, aveugle, veuille les accompagner. Elle respectait sa décision, et ne lui en ferait pas la remarque, mais ils ignoraient les dangers auxquels ils auraient à faire face et la cécité était un inconvénient non négligeable. Même si elle-même ne s’en dispenserait pas que ce soit le cas ou non, elle se demanda si leur « contrat » impliquait de veiller sur la demoiselle et de la ramener à bon port.

Un Zora les accompagna à travers le Domaine, et après avoir perdu de vue l’une de ses compagnons de voyage, sans doute la plus emmitouflée au point qu’elle n’avait même pas vu son visage, elle eut la surprise de voir une Zora les rejoindre à sa place. Pourquoi s’être autant couverte si c’était à peine pour le trajet jusqu’au Domaine ? Elle se demanda si le peuple Zora était aussi sensible au froid que les Hyliens. Ils firent ensuite un arrêt pour acheter du poisson. Juste trois poissons en fait, voilà qui était bien maigre comme provisions pour cinq personnes. Mais ce n’était pas la raison pour laquelle ils les emportaient, et elle allait bientôt le découvrir.

Ils finirent par pénétrer dans la Fontaine Zora, un lieu qu’elle avait cru comprendre être comme un sanctuaire pour ces derniers. Elle n’avait jamais qu’entendu parler de Jabu Jabu, le Dieu vénéré par les Zoras et qui vivait parmi eux. Elle fut légèrement surprise de trouver un poisson, géant certes mais un poisson tout de même. Elle comprit en voyant faire la Prêtresse que les petits poissons emportés seraient finalement un genre d’offrande. Heureusement qu’un si petit poisson suffisait, c’était sûrement le geste qui comptait. Elle avait beau ne pas être aussi transportée par le côté religieux de leur traversée que leur amie Zora, elle n’en craignait pas moins ni l’eau ni les poissons. Après que la Zora ait annoncé préférer faire le trajet à la nage par elle-même, elle s’approcha du poisson divin. N’ayant pas de prière particulière à formuler elle se contenta d’un petit geste de salut pour le poisson avant de monter sur son dos, prête à effectuer la traversée.

Il lui suffit d’un rapide calcul pour comprendre que s’ils avaient trois poissons, et que la prêtresse en avait déjà offert un, il ne leur restait que deux voyages pour trois personnes qui ne nageraient sans doute pas. S’il fallait travailler en équipe autant commencer dès maintenant. Elle se tourna donc en tendant la main pour inviter l’un des deux suivants à monter à ses côtés. Un si gros poisson supporterait bien le poids de deux personnes pour un trajet.


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Une nuit payée, voilà qui commençait bien. Cela faisait une éternité que je n'avais pas dormi dans un vrai lit, et mon sommeil fut aussi lourd qu'un goron obèse. Je me demandais même si je ne m'étais pas mis à ronfler. De fait, j'étais parfaitement en forme le lendemain, ce qui était parfait.
Mais quand nous nous mimes en route, je pus constater que je n'avais pas prévu une chose : le froid. Deux des femmes étaient chaudement couvertes, et je faisais un peu tâche avec mes habits légers. Mais si nous allions bien dans une caverne de glace, je savais que je n'aurais pas besoin de fourrures et autres fioritures des femmes.
Je me laissais guider tout le long du trajet, totalement inconnu à ces terres. C'était la première fois que je partais réellement, autre mes courtes excursions à la plaine. Perdu dans mes pensées (comment le roi zora pouvait-il être aussi gros en mangeant du poisson ?), nous arrivâmes bien vite devant le fameux "Jabu-Jabu". Voilà qui donnait déjà le ton au reste de la quête.
"Bordel de..." ne pus-je m'empêcher de laisser échapper de ma bouche. J'étais sifflé.

La prêtresse nous montra comment faire, mais nous n'étions pas dupe non plus, et nous remarquâmes qu'il manquait un poisson (j'improvise, vu le départ de Blanche, mais j'imagine que c'était l'idée de départ !). Bien que la zora de leur groupe décida de traverser à la nage, il allait falloir s'adapter. Ce que fit le jeune fille avant moi, en me tendant la main. Voulait-elle qu'on traverse ensemble ? Pensait-elle que ma petite taille voulait systématiquement dire que j'avais besoin d'assistance ? J'eus un sourire noire.
"Trop aimable !" fis-je, sarcastique.

Aussi je grimpais tout de même grâce à son aide, et nous traversâmes comme nous le purent.


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La buée formait de petits nuages de fumée, en dépit de la fourrure qu'il avait jeté sur son nez. Ça et là, il avait su renforcer l'usuelle tunique qu'on lui connaissait, pour mieux affronter les gelées de la caverne de glace. Et s'il n'avait pas assez d'argent pour prétendre à une véritable cape, il restait autrement plus préparé qu'il n'avait pu l'être. Cela n'était pas, pour une fois qu'il disposait de quoi lutter efficacement, qu'il lui viendrait à l'idée de se plaindre. Qu'importait le vent qui se plaisait à s'insinuer jusqu'à son os, et qu'importait la poudreuse qui lui montait parfois jusqu'aux genoux.  Le premier l'aveuglait presque et la seconde le ralentissait assez pour qu'il s'inquiète effectivement pour le Domaine. La dernière fois que l'hiver avait frappé si fort et si prématurément, c'était l'oeuvre du Roi-Paria. L'Enfant-des-Bois leva plus haut sa torche, comme pour en faire un phare au milieu de ce presque blizzard qu'il traversait. Au loin, au Sud du bassin de Jabu-Jabu, il pouvait distinguer la demeure de celle a qui il avait promis sa vie. Pas par amour, loin de là, mais par sens du devoir. Celui, exacerbé, qui avait toujours été le sien. Il avait promis à Belle de lui ramener les pierres ancestrales, et s'il n'avait pas bien compris ce sur quoi il s'engageait à l'époque, ni Ruto ni lui n'auraient su l'oublier.

L'Hylien remonta un peu plus la fourrure sur son museau, de telle sorte à ce que seuls ses yeux percent à travers de l'averse enneigée, comme un écho au givre qui les habitait. Secouant ses bottes, il s'accorda une seconde pour regarder les flocons qui sommeillaient sur le cuir et qui plongeaient désormais. Bientôt, Flora devrait arriver, si ça n'était déjà le cas : la divinité mineure qui l'avait jadis avalé avait disparu et si tout se passait comme la jeune femme l'espérait c'était bon signe. Sans plus attendre, il se remit en route. Le chemin qu'il avait décidé d'emprunter était sans aucun doute plus dangereux que celui que prenait ses futurs compagnons mais il lui épargnait une rencontre qui, somme toute, l'effrayait plus que de se rompre le cou. Enfin... Sans doute préférait-il la retrouver avec autre chose à lui annoncer  que ce qu'il pourrait lui dire en l'état. Le blond ruminait des situations qu'il souhaitait éviter mais qu'il savait néanmoins fatidique. Toute sa vie durant, il ne pourrait pas continuer cette mascarade, et même s'il n'avait pas eu besoin de cela pour s'en souvenir, Sheik le lui avait déjà fait savoir. Plus d'une fois. Trop de fois.

Les falaises se déchiraient, et le gouffre qui séparait les deux rives était trop large pour qu'il ne puisse simplement bondir. S'il avait encore eu son grappin, cela n'aurait pas été un problème, mais il y avait bien longtemps qu'il n'avait plus mis la main sur un pareil outil. Ses doigts vinrent caresser la pierre, froide et saillante. Dans un réflexe, il eut un mouvement de recul qui manqua de le jeter à l'eau. La traversée ne serait pas longue, mais les arêtes couvertes de givre avaient su le surprendre. Il soupira, et un nouveau nuage ignora le pan de fourrure qui barrait son visage, du bas de son menton jusqu'à la cicatrice qu'il dévorait doucement. Éteignant la torche qui l'avait guidé jusqu'ici, il laça la lanière de cuir à sa ceinture, de façon à pouvoir utiliser ses deux mains. Une seconde fois, il effleura la paroi, avant de se lancer. Ses doigts trouvèrent les accroches sans trop de mal - la Forêt lui avait tant appris à ce niveau - et en dépit du froid, de la glace qui rendait tout plus incertain, il posa bientôt pied-à-terre. Et sous peu, il gagnerait le petit groupe composé par la Prêtresse de Nayru. D'ici-là, il lui restait à parcourir un dernier bras de terre. Moins d'une heure de marche.

A ceci près qu'il ne comptait pas marcher.

D'un oeil vif, il jaugea la pente. La neige recouvrait les crevasses et les nid-de-poules, sans le moindre doute. En lissant toute la surface, elle gommait aussi les dangers — sans pour autant les effacer. Il haussa les épaules. Qu'importe la façon dont il descende, il les rencontrerait dans tous les cas... Alors autant gagner un maximum de temps. Une nouvelle fois, le Sans-Lignage décida de mettre à contribution les enseignements des Bois Perdus : il se jeta en avant de la même manière qu'il le faisait enfant pour naviguer entre des arbres souvent trop raides. Et bientôt le cuir de ses bottes dérapait contre une poudreuse fragile, mais qui parviendrait à le porter au moins temporairement.

En moins d'un quart d'heure, le Fils-de-Personne avait parcouru l'essentiel du chemin qui lui restait à faire. Tant et si bien qu'il arrivait derrière son amie. Et si celle-ci l'avait sans doute déjà entendu, il n'hésita cependant pas à l'appeler. « Flora ? » Tonna-t-il, alors que la fourrure étouffait un tant soit peu sa voix.  « Tu en sais un peu plus sur ce qu'il se passe ? », s'enquit-il ensuite, tout en s'interrogeant — en son fort intérieur cette fois-ci — sur la pertinence de sa participation à une telle expédition. Il était loin d'avoir oublié le fin mot de l'attaque sur la Forteresse aux Portes du Désert, et sur l'erreur qu'il avait fait en l'emmenant à ses côtés. Et si la situation était ce qu'elle lui semblait être, il aurait milles fois souhaité qu'elle reste à l'abris ; en compagnie des Zoras ou de n'importe quel autre gardien qu'ils leur était encore possible de trouver.


La prêtresse se laissa doucement glisser au sol. Une gerbe l’éclaboussa une fois de plus tandis que le poisson divin retournait chercher ses compagnons de voyage.
Oh que l'air était froid par ici. La jeune fille soupira et regretta un instant de ne pas être l’Élue de Din. D'un point de vue pratique ça aurait été plus simple de faire sécher ses vêtements plutôt que de grelotter ainsi.

Un bruit parvint a ses oreilles depuis les hauteurs.

« Un chamois sûrement … » murmura la demoiselle aux yeux blancs. Quoi que, il y en a dans les environs ? Puis soudain, l’inquiétude la saisi et la jeune fille se mit a tourner la tête a droite puis a gauche. Et si c’était la créature de la caverne ?

Flora ? Tu en sais un peu plus sur ce qu'il se passe ?

Le cœur de la demoiselle faillit un instant cesser de battre tant sa surprise était grande. D'ailleurs l'homme vêtu de vert du lire cela dans la crispation soudaine de ses épaules et du mouvement figé que Flora entreprit alors. Oui c'est vrais qu'il était prévu que le Héros les rejoignes … mais dans le fond elle ne s'y attendait plus vraiment. Pas que Link l’eut laissée tomber. Noooon, c'est qu'il est occupé a sauver Hyrule le jeune homme et sans ironie. Flora était contente de le retrouver néanmoins et se para de son sourire « spécial Link » quand elle lui fit face. Voila un moment qu'elle avait renoncé a cacher ses sentiments, mais elle essayait de rester toute fois discrète surtout quand d'autres les accompagnaient.

La prêtresse posa deux doigts sur ses lèvres, le temps que Perla, Keith et Sun débarquent – Elle entendit l'un d'eux parler de la défection de Blanche et en fut un peu attristée – puis tendis la main vers son ami.


Elle posa l'un de ses doigts sur le front -C'est qu'elle le connaît maintenant, et sans palper d'abord- « Pour l’âme ... » puis sur les lèvres « Pour le cœur ... » du jeune homme «  Veille sur cet homme, Dame Bleue ... »
Et en redevenant celle qu'elle avait toujours été : « Non je ne sais rien de plus a l'heure actuelle. Nous devons avancer et constater par nous même. »

Les bras le long des flancs, les mains qui reposaient au niveau de son ventre, la jeune enfant de Nayru semblait sure d'elle. Bien sur, ça n’était qu'une façade et ceux qui la connaissaient bien savaient lire entre les lignes et les mimique de la jeune femme.

« Allons y ... »

Et elle se dirigea a pas lents vers l'entrée, posant ses doigts ganté sur la paroi de glace et faisant attention a ne pas glisser sur celle ci.

« Oops .. »

Enfin, plus facile a dire qu'a faire.
Mais ses pieds bottés trouvèrent le chemin, et elle avança, pas tout a fait première de file, mais la pas la dernière non plus. Flora se heurta d'ailleurs au dos d'un de ses comparses …

« Que se passe-t-il ? »

Mais c'est une voix inconnue qui lui répondit. Pour ceux dont les yeux ne leurs faisaient pas défaut, il s'agissait d'un vieux Zora, a l'aspect pas très attirant (tout tordu et sale) et a l'esprit un peu – totalement -  confus. Il s’était fait le prophète de la bette et hurla sur les intrus dès qu'il le put.

« La porte est gelée, je l'ai scellée, pour que vous aillez le temps de sauver vos âmes, car quand Il viendra, même les Trois ne pourront l’arrêter !! »

Le tout dis avec la voix d'un dément … mettons le contexte.

Flora se tourna vers son équipe et demanda : « L'un de vous serait il un mage de feu ? Ou saurait il simplement en allumer un pour dégeler cette porte ? »

Ce qui fit hurler de rage et de terreur notre ami Zora bien sur … mais a tenir compte du bénéfice risque, la prêtresse de Nayru ne pouvait pas s’arrêter la …

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Perla


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En traversant ainsi à la nage, Perla eut le plaisir de voir la beauté sous marine une nouvelle fois, de sentir la liberté avant la froide caverne de glace. L'eau fraiche glissait sur sa peau conçue pour cette sensation si extraordinairement apaisante et agréable ; elle ne pouvait pas voler haut dans le ciel comme les oiseaux mais pour rien au monde elle n'échangerai ce qu'elle avait pour elle. Nager était vivre pour elle, et ne pourrait survivre sans.

La jeune Zora était très anxieuse en arrivant près de la caverne, car déjà l'air devenait froid. Elle ne Supportait que mal les changements de température... Allait-elle geler sur place ? Ou alors sont sang deviendrait-il glacé au point de geler? Elle n'avait pas très envie de rentrer là dedans. Mais, en même temps... elle ne pouvait pas renoncer maintenant alors qu'elle s'était engagée dans cette aventure de, hum, "sang froid" si on puis dire... Si elle renonçait maintenant elle ne pourrait plus jamais regarder personne en face, surtout pas la prêtresse, ni son peuple. Ce serrait une trahison pire que ce qu'elle avait déjà fait. Non elle devait continuer. Avec autant de courage que possible, elle se hissa sur la plateforme et... faillis tomber à la renverse en constatant qui y avait rejoins Flora. Lui? Ici? Encore? Déjà la première fois qu'elle l'avait vu, elle n'osait en croire ses yeux. Tout de même. Un héro. Pour elle qui rêvait de servir à quelque chose d'utile il représentait presque un idéal ; elle n'aurait jamais cru le voir un jour et voilà qu'elle le rencontrait de nouveau. C'était pour le moins déconcertant.

Passant outre la surprise, -d'ailleurs, d'où est-ce qu'il arrivait comme cela?- Elle se leva et vérifia que les deux autres arrivaient de ce côté de la fontaine sans encombre. La dernière semblait avoir disparu... dommage, Perla aurait bien voulu mieux la connaitre, mais elle devait avoir ses raisons pour partir aussi vite.

Pendant ce temps Flora expliquait la situation à son ami, et ensuite ils avancèrent. Vers l'entrée. Désormais, il n'y aurait plus de retour possible. Zora dans l'âme, elle était très effrayée, mais faisait de son mieux pour ne pas le montrer devant les autres qui semblait pour le moins naturels et dans leurs milieu (surtout le garçon un ... petit? ), elle avançait les yeux aux pieds en se frottant les épaules. Un peu, pas trop non plus, elle n'était pas si frileuse. il ne fait pas froid, il ne fait pas froid, il ne...

AAAAAH

Perdu sur sa petite lune privée, Perla n'avait pas fait attention à ce qui se passait autour d'elle. Encore. Toujours elle à la ramasse, pourtant elle n'était pas la plus "distanciée" du groupe.

« La porte est gelée, je l'ai scellée, pour que vous aillez le temps de sauver vos âmes, car quand Il viendra, même les Trois ne pourront l’arrêter !! »

Le vieux croulant ! Le même qui lui donnait toujours des leçons quand elle était petite, mais... complètement fou ! Il n'était pas comme cela auparavant, pourtant. Le froid lui était-il monté au cerveau ? Perla voulu s'approcher de lui mais il ne faisait que hurler et tout ce que la jeune fille pouvait dire était noyé par ses jérémiades. Alors elle essaya de le trainer dans un coin, sortant une couverture de son sac elle fit en sorte de la lui poser sur les épaules. Il faudrait signaler qu'il était ici aux autorités Zora quand ils sortiraient d'ici. Enfin si ils sortaient.

D'une demi oreille la nacrée entendit la question de Flora, et se sentit très inutile, car elle ne pouvait pas lui venir en aide, la magie n'étant pas son fort, de même pour le côté pratique d'un voyageur. Elle se leva et voulu revenir vers le groupe mais, les pieds nus sur la glace, c'est, disons, glissant et, comme le veux l'ordre du monde, ce qui est glissant... glisse en mouvement. Elle perdit pieds et, soudain ne voyant plus rien, entraina quelqu'un dans sa chute jusqu'à ce que les deux personnes percutent la-dite porte.

Perla vit au-dessus d'elle le plafond de glace épilée et se dit que c'était joli, ça au moins.


Keith Lyne


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De toute évidence, l’homme à qui elle avait tendu sa main n’appréciait pas vraiment son aide. Ceci étant, l’essentiel était qu’ils traversent, et elle se contenta de le lâcher une fois qu’il fut sur le dos du poisson géant et de chercher du regard leur destination, bien décidée à découvrir ce qui ce cachait par là.

Puisqu’ils n’avaient pas dû faire plusieurs allers et retours, ils arrivent peu après Perla. Elle sentit que l’air s’était refroidi et posa précautionneusement le pied sur la pierre qui se transformait en glace au fur et à mesure que son regard avançait. Heureuse d’avoir pris soin d’acheter des fourrures avant le voyage elle les resserra autour d’elle. Elle finit par repérer la prêtresse, et d’après ce qu’elle leur avait dit, ce devait être le Héros qui se tenait à ses côtés. Le peu qu’elle en savait sur sa description tendait à le confirmer. Leur guide semblait d’ailleurs plutôt tactile alors qu’elle faisait sans doute le point avec le jeune homme, mais elle aurait eu tort de s’en priver. Keith ignorait les interdits exacts qui étaient posés aux prêtresses, mais les occasions intéressantes devaient rarement se présenter au temple du temps.

Ils se remirent finalement en route et Keith avança pour remonter en tête de groupe. Elle n’avait pas l’habitude de devoir attendre, pas plus qu’elle ne craignait ce qu’ils pourraient trouver. Trop sûre d’elle ou pas, l’avenir le dirait. Ils durent néanmoins faire arrêt devant une entrée complètement gelée, interpelés par un vieux Zora fou qui en endossait la responsabilité. Quoi qu’il se cache dans cette grotte, elle n’avait jamais compté sur les Trois pour s’en charger. Son regard s’arrêta un instant sur le Héros du Temps qui les accompagnait. Si les légendes avaient toujours plusieurs visages, elle était certaine d’une chose, ce n’était pas les Trois qui s’étaient manifestées quand Hyrule avait eu besoin d’aide. Sans nier leur existence, ni en être persuadée, elle n’attendait pas le moindre coup de main de leur part.

Toujours déterminée à entrer, la question de la prêtresse la surprit tout de même. Le feu pour elle c’était la vie, qu’il s’agisse d’une caverne de glace ou d’une simple nuit passée dans la plaine. Sans feu pas de repas chaud, pas de moyen simple de repousser les bêtes sauvages, pas de possibilité de se réchauffer.

« Il y en a vraiment ici qui ignorent comment faire un feu ? »

La question ne se voulait pas être un reproche mais elle en était réellement étonnée. Tout en parlant elle avait ouvert la petite sacoche qu’elle transportait avec elle. Le minimum vital à emporter, c’était de quoi en allumer un, outre de quoi se défendre. Elle sortit la pierre de silex et l’outil de fer qui ne la quittaient jamais, ainsi qu’une petite plaque de bois couverte d’amadou. Concentrée et sans plus trop prêter attention aux autres, elle entreprit de râper l’amadou avec un petit couteau. Avec ça, ça s’enflammerait rapidement.

« Je ne mettrai pas longtemps à l’allumer, mais il faudra du bois pour qu’il tienne vraiment et soit suffisant pour faire fondre cette porte de glace. »

Elle était habituée à être seule, non pas à diriger un groupe ou donner des ordres, mais le message était clair. S’ils voulaient un feu rapidement, il faudrait que quelqu’un aille chercher du bois. Il devait bien y en avoir quelque part dans les environs, et ils gagneraient du temps si ce n’était pas elle qui s’en chargeait.

[HRP: Vraiment désolée pour le retard ><]


Link

Héros du Temps

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Il ne recula pas, quand bien même il y pensa. L'attitude de la Prêtresse le surprit sans doute plus qu'aucune des scènes qu'elle avait déjà pu lui monter. Sans avoir à répugner les Déesses, il ne désirait aucune de leur bénédiction, et le simple fait d'être ainsi "protégé" – il doutait fortement que les mots de Flora lui procure une quelconque protection – de la sorte le mettait mal à l'aise. Des Trois, il ne voulait rien. Ni aide, ni affection, ni intérêt, ni quoique ce fut d'autre. L'Hylien avait déjà eu à faire avec (ou contre) elles et leur volonté. Par trop souvent pour les adorer comme le faisaient la fille de foi, ou la Souveraine. Par trop souvent pour ne pas les mépriser, peut-être. A défaut d'avoir gagné son coeur, elles pouvaient prétendre à sa colère, souvent. Sa rage, également. Et tant d'autres émotions qui feraient blêmir les plus joyeux des sacerdoces. « Ca va, Flora, merci.. — » Murmura-t-il alors, dans l'espoir de mettre un terme à tout cela sans blesser l'Enfant-des-Trois fraîchement devenue femme. Les fourrures qui masquaient son nez et ses lèvres parviendraient de toute évidence à cacher aussi son mal-être. Du moins... Il souhaitait que ce fut le cas.

Il n'eut pas à esquisser une manoeuvre évasive : bientôt Jabu-Jabu s'éloignait les laissant seuls, et la jeune femme invita la petite troupe à s'avancer. Plus qu'aucun, sans doute, il était ignorant face au mal qu'ils étaient supposés affronter. D'un rapide coup d'oeil, non sans s'arrêter sur l'unique Zora qui avait choisi de les accompagner et de prendre les armes pour son peuple, il détailla l'accès à la Caverne de Glace. Depuis la dernière fois, elle lui apparaissait d'ores et déjà... changée. Une grande porte, gelée ça et là barrait l'unique route – à sa connaissance – vers les entrailles de ce qui lui avait semblé être un tombeau pour souverain amphibie, enfant. Il n'avait pourtant jamais eu à franchir ce genre d'obstacles pour s'avancer dans les profondeurs terrestres du lac. Il fronça les sourcils, tandis qu'un vent d'est, froid, chargé d'embruns et de neige soufflait dans leurs dos. Toujours silencieux, il préféra laisser à la jeune Del Carmen le soin de s'expliquer avec un second Zora vraisemblablement plus rongé par le temps et la solitude que par le givre.

Doucement, il se sépara du reste de la petite compagnie réunie par l'émissaire ecclésiastique qu'était son amie. A petits pas, il s'approcha de la porte massive. La glace dormait sous ses pieds, aussi bien qu'elle escaladait la pierre, le fer ou quelque matière qui ai pu composer cette trappe vers un enfer polaire si différent de celui qui brillait au fond de ses yeux. Du bout des doigts, sans prêter une véritable attention au reste, il vint effleurer le verglas qui grimpait comme une feuille de vigne. Quelques échardes gelées s'agrippèrent à sa chaire, tandis que du regard, il suivait désormais le lierre mesquin qui fissurait la roche, par endroits. Et il réalisa qu'il s'était trompé. De toute évidence, les boyaux qu'il pensait avoir exploré en long et en large regorgeaient encore de secrets qu'il n'avait pas découvert. De l'ongle, il gratta doucement les charnières et les gonds de fer qui permettaient surement au bloc de pivoter, jadis.

Tandis que ses camarades de route s'inquiétaient de comment passer et de comment allumer un feu suffisamment puissant et tenace pour venir à bout de la stèle de glace, un demi sourire étira ses lèvres sous les pans de fourrure blanc-sale qui lui couvrait si bien le bas du visage qu'elle n'entouraient une partie tout entière de son crâne. Il était, à ses yeux du moins, des solutions bien plus simples que celle suggérée par la jolie rouquine. Allumer et tenir un véritable feu de camp serait long, et vraisemblablement inutile. Surtout par un temps pareil où le plus probable restait que la bruine, la neige et le vent le tue dans l'oeuf. Mais il avait néanmoins le même besoin : un peu de feu. Jetant un oeil par dessus son épaule comme pour s'enquérir de la façon dont évoluait les recherches, le Sans-Lignage eu tout juste le temps de se retourner tout à fait pour stopper l'amphibie qui patinait tant bien que mal. Tendant un bras, il lui barra la route, cherchant à amortir le choc. « Doucement ! » Souffla-t-il, de sa voix étouffée par le cache-nez qu'il portait, tout en stabilisant la jeune fille. « Tout va bien ? » L'interrogea-t-il alors, une fois arrêtée et à peu près sûre de ne pas tomber. Mais la question n'appelait pas véritablement à une réponse : elle n'avait pas l'air blessée et ne portait pas les marques d'une contusion. Cette chute arrivait à un moment ou elle ne mettait personne en danger, aussi il y avait peu matière à s'inquiéter véritablement.

Le Fils-de-Personne détacha la lanière de cuir qui maintenait sa torche accrochée à sa ceinture. D'un geste bref, il retira le lin déjà trop partiellement brûlé pour qu'il puisse servir. De sa sacoche, il tira une nouvelle bande de linge préalablement imbibée de soufre, de salpêtre et de résine. Et tant dis que la jeune femme à la crinière de sang tâchait de mettre feu à un petit tas de bois mort. Sans vraiment s'annoncer, il glissa sa torche sous une gerbe d'étincelle qu'elle venait de provoquer. Très vite, le combustible dans lequel le tissu avait baigné s'embrasa. Et il songea à combien il avait été complexe de réunir tous les ingrédients nécessaire à la réalisation de ce flambeau. « Merci beaucoup. » Lança-t-il à l'inconnue, encore penché vers elle en cherchant à allumer le feu. Sa main droite monta jusqu'aux fourrures qu'il portait, pour que ses doigts les rabattent sous son menton un instant. « Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de t'échiner plus encore. » Souffla-t-il dans un petit sourire, avant de remonter son passe-montagne, et de se relever.

Link retourna alors vers la porte qu'il avait quitté un peu plus tôt. La fourrure lui tombait dans le dos, recouvrant son épaule et son flanc droit, jusqu'à mi-cuisse environ. Il posa à nouveau le plat de la main, gantée, sur la barrière d'hiver, l'observa un instant, puis porta la torche au plus près des charnières et des gonds. Ca n'était sans doute pas grand-chose, mais c'était mieux que rien. Le fer noir finit par se dégivrer, suçoté par les langues avides et rougeoyantes qui émanaient du petit brasier. Une fois que chacune des attaches eut retrouvé un semblant de liberté, le vagabond posa alors son épaule sur la surface plus lisse qu'un miroir. Il frappa une première fois, sans que rien ne bouge, sinon les os qui composaient son bras. Le Faux-Kokiri grinça des dents, mais recommença. Son épaule percuta la pierre et la glace une deuxième fois. Ses lèvres s'entrouvrirent alors qu'il expirait douloureusement, tachant d'ignorer la douleur qui commençait à le lancer. Une troisième fois, il s'en prit à ce qui lui semblait être une forteresse inébranlable. Et une troisième fois la pierre resta muette.

Il grogna, l'ensemble du flanc meurtri, avant d'assurer une fois de plus ses appuis. La douleur s'était suffisamment installée pour qu'il en vienne à songer, l'espace d'un moment, qu'il allait finir par s'exploser l'ossature sans avoir fait bouger quoique ce soit. Et pourtant, il frappa de nouveau, conscient que ses compagnons ne devraient pas tarder. L'acier grinça lourdement, tandis que la pierre commençait à pivoter, découvrant des abysses plus sombres que les cryptes de Cocorico.


Aalis


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[HRP : Coucou, v’là deux nouveaux venus dans ce RP ! Contente d’être de la partie, et merci de nous accueillir ! ♥ Vu qu’on doit justifier notre arrivée et qu’on n’a pas envie de faire deux posts de 25 pages Word chacune, nos deux premiers ne sont pas à lire comme deux points de vue différents : le post de Luka est la suite du mien. Pour cette arrivée, j’ai décidé de poster avant lui, mais dans la suite, ce sera lui qui postera avant moi. Voilà pour les précisions !]
« Tu trouveras la clé chez le voisin, sers-toi en vêtements chauds : le propriétaire est bien trop loin pour s’en plaindre, et je ne tiens pas à ce que tu perdes tes orteils. »

Aalis se demanda si son frère réalisait pleinement quelles conséquences son autorisation à piller sa garde-robe allait engendrer. Même si les vêtements qu’elle avait empruntés étaient trop grands pour elle, elle avait délicieusement chaud, malgré le vent glacé et la neige qui virevoltait autour d’elle et de son ami. Elle jeta un coup d’œil à Luka : étonnamment, ses mesures et celles du frangin coïncidaient presque parfaitement, deux grands dadais, qui n’avaient quasiment que la peau sur les os. Elle se dit qu’avec leurs cheveux noirs, leurs peaux pâles et leurs airs égarés, les deux jeunes hommes se ressemblaient.

Leur requête auprès du peuple Zora avait abouti, au-delà de leurs espérances : peut-être que ce public, sûrement peu habitué aux mêmes distractions que les hyliens, avait été piqué de curiosité, toujours est-il qu’ils avaient obtenu leur audience, au sujet d’une possible représentation théâtrale alla hylienne, suite à leurs petits succès sur les pavés de la Citadelle. Et ils étaient alors partis, bravant vent, froid et tempêtes, à la conquête des cœurs de ce peuple aquatique.

Rencontrer le roi Zora fut assez éprouvant. Un roi ! Foutre-Din ! Un vrai de vrai, qui acceptait de les recevoir, eux, pouilleux de saltimbanques ! Si un jour on lui avait dit… Certes, ce n’était pas le plus majestueux des souverains, certes son charisme n’égalait pas celui de leur Princesse à eux. Mais quand même. Malheureusement, Luka ne partageait manifestement pas son enthousiasme : Aalis se dit qu’il se donnait sûrement un genre.

Mais un roi est un roi. Quand il leur déclara qu’il devait reconsidérer leur proposition, ils se sentirent quelque peu découragés. Le Zora qui les avait accompagnés jusque-là, bonne âme, les conduisit dans ce qui semblait-être la cour intérieure royale. Il y avait de l’eau partout. Mais, du coup, l’humidité rendait bien plus perçant le vent glacial qui les entourait.

« Qu’est-c’qu’on fait, maintenant, hein ? » demanda la jeune femme à son compagnon. Elle se sentait fatiguée du voyage, et ses cheveux d’un brun chaud, presque roux étaient à présent poisseux contre son visage.

Luka, comme d’habitude, semblait pensif. Il claquait des dents.


« Ils nous ont assez fait attendre. S’il veulent pas de nous, on rentre. »

Aalis se sentait frigorifiée, et elle commençait à avoir faim : aussi, quand il proposa de s’en aller, elle ne pensa pas à s’agacer du fait qu’ils avaient fait tout ce chemin pour rien. Elle commença à rebrousser chemin, mais s’arrêta net, et se retourna vers son ami.

« Attend… Va falloir repasser par devant le roi. S’il voit qu’on s’tire sans dire au revoir, y va se vexer, non ? » Et elle rajouta, pragmatique : « J’tiens pas vraiment à vexer un roi. »

Luka semblait approuver son point de vue. « Peut-être qu’il y a une autre sortie ? »

Le Zora qui les accompagnait était retourné à la Salle du Trône. Mais des Zoras, ici, c’était pas c’qui devait manquer. Elle en aborda un autre, le seul à vrai dire qui se trouvait à portée : un type qui semblait un peu grognon, mais qui pourrait sûrement les aider.


Luka

Le Changelin

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Le Zora qu’Aalis avait choisi d’aborder n’était pas des plus avenants. Tout du moins, Luka ne parvenait pas à faire confiance à un être qui les observait avec tant de précaution depuis qu’ils avaient posé les pieds dans ce qui semblait être un bassin (un jardin ?) sacré pour les habitants de la rivière. Il n’avait pas eu l’occasion de côtoyer beaucoup de Zoras par le passé, mais il lui semblait que celui-ci leur lançait des coups d’œil presque mauvais. Mais il suivit sa compagne malgré tout, car elle était débrouillarde et saurait se défendre verbalement si jamais les choses s’envenimaient. Après quelques brèves introductions, que le Zora ne leur rendit pas, ils furent informés que la seule autre manière de quitter le domaine résidait dans la traversée du bassin lui-même : d’après celui-ci, en effet, de l’autre côté se trouvait apparemment une caverne qui débouchait quelque part… Luka n’était pas sûr d’avoir compris, déconcentré par les pensées peu accueillantes de l’individu, qui frôlaient son esprit contre son gré.

Mais les voilà partis à l’aventure, tous les deux comme au bon vieux temps, comme avant la fondation de leur petite troupe théâtrale. Luka manqua de glisser pour la énième fois sur la poudreuse et se mordit la langue pour ne pas pester inutilement. Le froid s’insinuait entre les couches épaisses de leurs vêtements pour mordre leur peau déjà engourdie, rendue poisseuse par l’humidité environnante ; ses cheveux noirs coupés courts étaient à la fois une bénédiction et une malédiction, car s’ils ne collaient pas contre son visage, ils ne protégeaient pas non plus ses oreilles de la bise impitoyable. Le chemin escarpé que le Zora leur a indiqué contournait le bassin mais au bout de trois-quarts d’heure de marche, le jeune Hylien commençait à se dire qu’ils auraient dû partir de l’autre côté.


« T’es sûre que c’est la sortie au bout, au moins ? »

Son amie ne se retourna même pas, et lança d’un ton bien trop jovial au vu de leur situation (et des conditions climatiques des environs) : « Ecoute, c’est un type qu’habite ici, y doit bien savoir, non ? »

Luka n’avait rien à répondre à ces propos. Plus ils marchaient, plus le chemin semblait s’effriter sous leurs pieds, pour ne laisser qu’une longue bande étroite découpée au couteau. Aalis se démenait bien devant lui, elle progressait plus rapidement, au point où il en vint à se demander si elle n’allait pas continuer sans lui. Mais elle revenait toujours sur ses pas pour s’assurer qu’il n’avait pas perdu un orteil ou un doigt depuis le temps. Fort heureusement, les affaires qu’ils avaient volées… non, empruntés au frère de la jeune femme les protégeaient suffisamment. Les bottes étaient presque à sa taille.

Cela devait bien faire deux heures déjà qu’ils pataugeaient dans la neige, trempés jusqu’aux genoux, lorsque le chemin disparut pour laisser place à un long pan escarpé qui n’annonçait rien de bon. Luka sentait le découragement raidir ses membres. Il ne saurait pas descendre ici. Mais leur moment d’inaction ne dura guère, car Aalis (il la soupçonnait d’avoir été acrobate dans une vie passée) retira une corde épaisse du sac de voyage solidement campé sur ses épaules, et les attacha tous les deux par la taille à l’aide d’un nœud savant avant de le pousser à entamer la descente. Ses bras maigres ne parvinrent pas toujours à garder prise sur la roche déjà rendue glissante par la poudreuse, mais Aalis assurait solidement au-dessus et arrivait à le soutenir en tirant sur la corde. Ils arrivèrent en un seul morceau au pied de la falaise, Luka tremblant de fatigue et tenant à peine sur ses jambes comme un poulain nouveau-né, et Aalis le souffle court mais toujours enthousiaste. S’il n’en tenait qu’à lui, il se serait allongé dans la neige pour ne plus se relever. Mais la jeune Hylienne l’encourageait sans cesse et le tirait par le bras pour l’obliger à avancer. Elle n’avait pas décroché la corde pour pouvoir l’entraîner à sa suite. Luka ne comprenait pas pourquoi elle ne voulait pas le laisser mourir ici, épuisé comme il l’était.


« Attends, mais regarde là-bas, y’a des gens ! Y vont bien dire où on est, si ça peut t’rassurer. »

Ça ne le rassurait pas le moins du monde. Déjà que ce Zora les avait mené à leur perte, ça se voyait qu’il l’avait fait exprès, ils n’auraient peut-être pas dû faire autant de bruits devant le bassin sacré du gros poisson qui leur servait de divinité… Qui sait quels genres d’individus traînaient dehors, dans un lieu pareil, sous un tel climat. Luka se méfiait.

« Hé regarde Luka, ils ont fait un feu ! »

Tiens. Peut-être devrait-il reconsidérer son point de vue. Ce pouvait être de chics types, après tout. Il cessa de traîner les pieds et suivit son amie d’un pas allégé. Au moins l’effort physique avait-il pu le réchauffer un peu.

Alors qu’Aalis s’apprêtait à aborder le petit groupe qu’ils pouvaient apercevoir de plus en plus nettement, quelque chose dans l’air sembla changer. Luka eut un frisson qui ne devait rien au froid. Il avait comme un mauvais pressentiment, comme si tout à coup quelque chose d’immense se terrait dans la caverne de glace dont il voyait l’entrée. Il tira sur la corde pour stopper l’avancée de sa compagne, et prit les devants.


« Bien le bonjour, ici. Puis-je savoir ce que vous vous apprêtez à faire ? »

Ces hommes n’étaient pas là par hasard. Ils ne semblaient pas vouloir libérer la chose qui se dissimulait dans la pénombre de la grotte, mais Luka ne pouvait en être sûr. Cependant, il n’était pas guerrier, ce pour quoi il se tint à distance, méfiant, le bras écarté pour empêcher sa compagne d’avancer.


[spoiler]
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L'enfant recula un peu, se blotti dans les ombres. Le froid de la caverne lui glaçait jusqu'aux os. Mais il y avait un autre froid qu'elle avait ressentit. Ce froid la, il lui fit mal, mais elle le laissa passer sur elle, repoussa la souffrance. Elle secoua la tête, tendis l'oreille aux bruits et aux conversations.

Je ne mettrai pas longtemps à l’allumer, mais il faudra du bois pour qu’il tienne vraiment et soit suffisant pour faire fondre cette porte de glace.

Keith … Flora l'enviait. Elle savait se débrouiller, survivre, et n'avait besoin de personne. Elle représentait un idéal que l'aveugle ne pourrait jamais atteindre. Et ce a cause d'une erreur divine. Erreur ou volonté ?? Elle plissa la bouche. Ses oreilles perçurent plus qu'elle n'aurait voulu. Flora inspira plusieurs fois et se composa un visage neutre.

Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de t'échiner plus encore.

La jeune femme aux cheveux bleus fronça les sourcils, aux quatre coups sourds qui résonnèrent alors. Ses mâchoires se serrèrent fermement, pour ne pas laisser échapper les mots qui lui viennent a l'esprit. « imbécile », « Idiot » sont des mots doux comparés aux noms d'oiseau qui hante l'esprit de la religieuse. Crise adolescente sûrement. Frustration certaine. Solitude absolue. Une solitude qui la rongeait, l'oppressait, l'étouffait.

Mais il y avait aussi une colère un peu sèche et puérile qui prenait la demoiselle a la gorge. Elle se sentit un moment inutile, ou non plutôt trop utile. Oui, car quoi de mieux que de se fiche en l'air si on avait une magicienne pour vous soigner au moindre bobo ?

Mais en fin de compte la porte grinça et elle s’approcha du Héros, non pas comme une groupie qui irait féliciter son idole favorite. Plutôt avec un léger reproche dans le regard. Elle se sentait inutile dans cette troupe de guerriers et de mages. Et dire qu'elle avait choisi de mener cette expédition.

Une voix s'éleva, souvenir emplit lui aussi de souffrances :
« Ces gens là te détournent de ce que tu dois être : une porte vers la Lumière de la Très Sainte Église des Déesses... Le reste ne relève pas de tes fonctions, pauvre enfant. »

Le cruel pontife souriait dans son souvenir.  Flora avait envie de faire demi-tour et de s'en aller, loin, très loin d'Hyrule et de ses règles religieuse insensées « pauvre sotte ? Infernale ! Bacchanale ! »

La main tremblante de l'enfant divin rencontra l'épaule de son ami, comme si elle avait toujours sut où trouver ce que ses doigts cherchaient. Elle dut inspirer deux fois pour faire disparaître toute tension qui pourrait troubler sa voix. « Tu n'as rien ? »

Bien le bonjour, ici. Puis-je savoir ce que vous vous apprêtez à faire ?

Elle pivota vivement sur elle même, cherchant la source de cette voix ci. Dans son dos, le gouffre ouvert par Link … il en sortait comme un courant d'air, absolument glacial. La jeune femme grelotta et resserra son manteau autour de ses frêles épaules. Elle ouvrit la bouche, un nuage blanc quitta ses lèvres.

« On va sauver le peuple Zora. L'hiver qui s'est installé ici est anormal. »

Oui anormal, voilà le mot parfait pour définir l'ambiance de l'endroit. Peut être était ce dut a son affinité a l'eau. La jeune femme avait l'impression que chacune de ses cellule durcissait, se muait … en glace. Elle porta la main a son cœur, comme s'il allait d'un instant a l'autre cesser de battre. Un frisson la secoua, douloureux, comme pour bien lui rappeler qu'avec la vie venait la douleur, une fois de plus, cette amie constante et inflexible.

Ses oreilles tintèrent, comme si les cloches du Temple avait migré jusqu'à elle et lui imposaient ses obligations célestes, lui coupant le reste de la conversation s'il y en avait une. Elle se détourna un instant, pour cacher la faiblesse soudaine de ses jambes et tenta de recomposer son masque neutre et pur de religieuse. Elle prit appui sur le chambranle de la porte, son souffle se gelant a peine il quittait ses poumons.

Ses pieds maladroits traversèrent la nouvelle pièce ouverte, tandis que la magie a l’œuvre se heurtait a la sienne. L'enfant de la Sagesse tendait les mains devant elle et glissait fréquemment en se rattrapant de justesse. Enfin pas toujours car elle tomba en avant, une fois, sur les genoux, ce qui lui arracha un gémissement.

Elle ne savait pas si on l'avait suivit ou si on lui parlait tant le sifflement était perçant. En plus elle avait l'impression qu'on la regardait, mais pas d'un regard bienveillant, non. Plutôt comme un maître regarde son esclave tandis qu'il s’échine sur ses chaînes. Elle se sentait souillée par cette sensation.

Bientôt ses mains touchèrent le mur d'en face. Elle avait compté pas moins de cent pas d'un bout a l'autre de la vaste salle. Son souffle résonnait en écho sur les murs de glace. Elle crut entendre quelqu'un dire :


« Mince y'a pas de porte ! On est coincés ! »

Suivit presque aussitôt d'un horrible craquement. Ce que Flora et ses comparses ne savaient pas c'est que le sol était en fait une vaste couche de glace, qui céda sous leur poids a tous.


Ce furent 6 mètres de poudreuse qui amortirent leur chute. Flora n'avait pas crié, trop chamboulée encore par son malaise. Elle était embourbée dans la masse blanche jusqu'à la taille et du creuser de ses mains-yeux-sur-le-monde. Elle tremblait encore et on dut venir l'aider a s'extirper de là. Ses doigts la brûlaient, elle avait perdu moufles et chaussures dans la chute. Sa peau virait au rouge tant le froid était intense en cet endroit.


« Ou sommes nous ? Est ce que tout le monde va bien? » demanda-t-elle d'une petite voix qui se répercuta tout de même dans le long couloir qui s'ouvrait devant eux. Le groupe se mit donc en devoir d'avancer, jusqu'à parvenir a un pont de glaces suspendu au dessus d'un torrent en furie. La prêtresse de Nayru eu un haut le cœur en entendant ses flot enragés ; tomber la dedans, se serait périr noyé et geler.

Mais tout ne fut pas rose pour notre groupe car deux Freezards leur barrait la route, leur yeux de givre et leur souffle glacé ajoutant encore au froid ambiant.

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Perla


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Perla battit un instant des paupières, les contours flous autour d'elle s'estomperont puis devinrent à nouveau aussi nets que d'habitude. Elle se tenait sur ses pieds -ou les échasses qu'on pourrait appeler partie de son corps- ce qui était certes une bonne chose. Certainement qu'avachie à terre elle n'était pas bien utile- moins encore que d'habitude même! Elle leva les yeux et vit QUI l'avait secouru, ce qui lui fit remonter le rouge sur les joues de gêne. allons, secoue ta pomme! Dis merci au moins...
Elle sourit, et c'était un grand sourire.

Bon, entre temps elle avait froid, très froid même et décida donc de bouger ; elle observa la jeune femme à l'œuvre et admira son talent, puis, intriguée, observa link s'échiner contre la paroie, jusqu'à la faire finalement céder et se sentie parfaitement inutile. Qu'est ce que je fais ici?

Elle laissa la question en suspension dans son esprit, car voilà que de nouvelles têtes se ramenaient ! La prêtresse expliqua bien rapidement la situation, puis de détourna, visiblement accablée. A ses quelques mots, Perla ne pouvait qu'ajouter:

"c'est une longue histoire. Venez avec nous si vous ne craigniez pas le froid et on vous expliquera en route."
Elle leurs sourit et ajouta à cela son nom, ainsi que celui des autres, les invitants a se présenter en retour. Autant faire des présentations convenables!

Puis ils avancèrent et la jeune Zora s'approcha de la prêtresse. L'aquatique jeune fille était attirée par un étrange sentiment d'éloignement, comme si on la tirait. Elle avançait toujours vers Flora, et ce ne fut qu'arrivée près d'elle qu'elle compris pourquoi. Elle essaya immédiatement de séparer ses émotions de ceux de la prêtresse, inspirant plusieurs fois -le bourdonnement et l'étrange surréel disparut. Elle avait cependant compris que quelque chose n'allait pas avec la jeune femme et fit signe aux autres d'êtres silencieux en posant un doigts sur ses lèvres.

Et voilà qu'il étaient arrivés au bout de la salle... Sans portes! Allons bon, quoi encore? Ils n'avaient certes pas fait tout ce chemin pour des coquilles vides? Elle fit un pas pour voir s'il n'y avait pas une fissure dans cette paroi de roche glacée, mais voilà que le sol tremblait ! Ou plutôt, tombait... Et eux avec! Prise de panique en voyant qu'il n'y avait rien en dessous d'elle -voilà qui lui rappelait son Épreuve tiens!- elle poussa un cri inodible et s'accrocha a la première chose à proximité, ce qui fut un bras. De qui, elle ne le voyais pas.


Ce fut un peu plus bas qu'il finirent ce cours voyage en l'air, si on puis dire. Perla était toujours accrochée à la personne, qu'elle lâcha enfin et fit un geste, comme pour s'excuser. Ils se donnèrent ensuite à sortir du tas de poudre qui leurs avait sauvé la vie, et la jeune Zora, grelotant, ouvrit la bouche pour répondre à Flora. Elle n'arrivait pourtant pas a parler et dût s'y prendre à plusieurs fois, tellement elle tremblait. Peste soit de ce vent qui s'engouffrait dans la moindre de ses pores, gelait tout en elle, certainement! Elle devrait rester la, en statue de glace pour l'éternité !

"B-Ben a...a-a-a-a part le froid, ç-ç-ça va! E-et toi ? "

Elle devait certainement avoir l'air très étrange, à sautiller à travers la pièce pour se réchauffer un peu, mais qu'importe! Elle était glacée.
Ils avancèrent encore, et Perla de retrouva tout à la fin de la file d'où elle ne vit pas tout de suite, heureusement, pourquoi ils s'arrêtaient. Elle qui se demandait déjà si ils allaient jamais sortir de ce ... Glacier à la fin!

[ rédigé entièrement à la tablette, excusez du peu ^_^ ]


Keith Lyne


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(vide)

Elle s'échinait encore à allumer le feu quand elle sentit quelqu'un s'approcher et remarqua la présence du Héros au dessus de son épaule. Avant qu'elle ait eu le temps de lui faire la moindre remarque il avait glissé une torche au dessus des étincelles qu'elle commençait à faire jaillir. De toute évidence le tissu qui recouvrait le bout de bois devait avoir été bien préparé puisqu'il s'enflamma quasi-instantanément. Surprise, elle releva un regard étonné vers lui alors qu'il la remerciait. Ce n'était pas vraiment ce qu'elle avait prévu mais ça fonctionnait aussi...

« Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de t'échiner plus encore. »

Elle lui répondit avec un sourire en s'apercevant qu'elle avait machinalement continué son geste et cessa de frapper le silex contre l'outil de fer. Elle n'avait plus qu'à ranger son petit matériel, elle pourrait toujours réutiliser l'amadou.

"Je pense aussi. Il fallait le dire tout de suite que tu avais une torche, cachottier."

Héros ou pas, elle ne s'adressait pas moins pour autant à lui avec familiarité. Elle n'avait jamais été habituée à vouvoyer, ni même à côtoyer des seigneurs de façon générale, et puisqu'il ne semblait pas vraiment à cheval sur la proximité physique, elle en déduit qu'il ne lui en voudrait pas.

Il repartit avec la torche et elle entreprit de ranger ses affaires avant de le suivre jusqu'à la porte. Mais alors qu'elle se relevait et que de son côté il avait fait fondre les gonds de la porte, elle s'aperçut qu'il était en train de jouer les béliers humain contre la porte. Si la porte était encore coincée, elle ne pensait pas que le poids du jeune homme suffirait à la faire céder, il risquait sans doute de se faire mal. Elle entreprit de le rejoindre, mais avant qu'elle ne soit arrivée à sa hauteur, et après avoir cru qu'il rendait les armes, il frappa un quatrième coup et elle vit la porte céder sous l'assaut et leur dévoiler enfin le passage. Décidément il lui plaisait.

Alors que la Prêtresse posait la main sur l'épaule du jeune homme en s'enquérant de son état, Keith arriva de l'autre côté et glissa la sienne sur son autre épaule, se penchant légèrement pour se rapprocher, sourire aux lèvres.

"Tu es plus costaud que tu en as l'air ~"

Contrairement à la Prêtresse qui semblait inquiète, elle ne se faisait pas de soucis. Elle admirait la détermination plus qu'elle ne la condamnait. C'était un grand garçon, capable de gérer son corps et la douleur. D'ailleurs si ce qu'on racontait était vrai il en avait vu d'autres.

Une voix retentit alors derrière eux et elle laissa de côté le jeune homme pour glisser une main sur son arc, méfiante. Une fois tournée elle s'aperçut toutefois qu'il ne semblait pas s'agir de guerriers, plutôt de jeunes gens perdus et qui n'avaient pas l'air menaçants. Elle attendit toutefois un peu avant de lâcher son arc, mais bien vite la Prêtresse et la Zora qui l'accompagnaient accueillirent les nouveaux arrivants en leur expliquant la raison de leur présence et en les invitant même à les suivre avant d'enchaîner sur les présentations.

Elle se contenta d'un vague geste de la main quand Perla en arriva à son nom, ayant du mal à croire que les deux individus fassent le souhait de les suivre. Si "sauver le peuple Zora" était assurément une noble cause, le froid et le danger n'étaient pas très engageants pour qui n'en avait pas l'habitude. Ceci étant, elle ignorait comment ils pouvaient repartir sans retraverser l'eau gelée ou escalader les montagnes enneigées qui les entouraient, alors mourir seuls perdus dans le froid ou risquer leur vie entourés, peut-être que le choix restait entier. Après tout elle-même ignorait toujours ce qui se cachait derrière la porte qu'ils venaient d'ouvrir, et aucun malheur n'était encore arrivé.

Ils allaient vite le découvrir de toute façon, puisqu'il était temps de franchir la porte si durement ouverte. Si elle n'avait pas la moindre sensibilité à la magie, elle pouvait tout de même sentir le froid qui se renforçait à mesure qu'ils s'enfonçaient dans la pièce où ils avaient pénétré et dont la lueur de la torche ne lui permettait pas de voir le bout. Elle se consola à la pensée que s'ils cherchaient la source du froid anormal qui avait touché le domaine ils allaient sans doute dans la bonne direction et tira un peu sur la fourrure qui la couvrait en cherchant bien vainement à se prémunir du froid. Au moins elle ne regrettait pas son achat. Elle n'avait jamais connu d'hiver aussi froid dans les plaines d'Hyrule, surtout sans un bon feu que leur torche ne pourrait pas égaler.

Elle crut remarquer que leur guide avait quelques difficultés pour avancer, et la vit même chanceler et chuter une fois. Pas étonnant, le terrain était glissant au possible. Elle-même prenait soin de progresser méticuleusement pour ne pas goûter au sol qu'elle imaginait encore plus froid que l'air autour d'eux. Cependant à la vue de Perla leur faisant signe de ne pas faire de bruit, elle se demanda s'il n'y avait pas autre chose de moins tangible qui lui échappait.

Ils finirent par arriver en bout de parcours. Du moins le voyage semblait s'arrêter là, elle ne distinguait pas d'autre voie possible, juste les murs qui les entouraient, à l'exception faite de l'endroit d'où ils étaient venus. Elle ne se sentait pas coincée puisqu'ils pouvaient toujours faire demi-tour, mais l'idée d'avoir fait tout ce chemin pour rien ne lui plaisait pas vraiment. Le froid autour d'eux attestait bien de quelque chose d'anormal dans cette caverne, et ils devaient bien avoir un moyen d'en rejoindre la source. Elle s'approcha du mur qui les bloquait pour cogner quelques coups tout du long, cherchant un endroit qui sonnait creux.

"Il doit pourtant bien y avoir un passage ! Un endroit où la paroi serait plus... fine..."

Elle venait de sentir un craquement sous ses pieds, suivi d'un tremblement plus général du sol sur lequel ils s'étaient naïvement reposés jusque là. Ce n'était pas vraiment le passage qu'elle avait espéré. Ses doigts cherchèrent par réflexe une prise sur le mur mais il était trop lisse et glissant pour qu'elle arrive à grand chose. Comme les autres elle fut happée par le vide, et son cri de surprise se mêla aux leurs.

Ils eurent l'énorme chance d'être accueillis par un épais tapis de neige. Certes, une matière plus chaude aurait été beaucoup plus plaisante que la poudreuse dans laquelle ils s'enfoncèrent, mais après une chute pareille ils avaient de la chance d'être en vie. Après avoir repris ses esprits elle s'extirpa au plus vite de la couche de neige et se frotta le corps dans une tentative désespérée pour se réchauffer. L'air était encore plus froid, mais était-ce parce qu'ils approchaient de leur but ou parce qu'elle était à présent couverte de neige et trempée ?
Ce qui était sûr, c'est que là elle se sentait coincée. Et pour quelqu'un qui avait toujours vécu entourée de plaines à perte de vue et qui appréciait déjà assez peu les grottes, la sensation était désagréable. Ils n'avaient plus vraiment le choix et à présent le retour en arrière n'était plus possible, alors autant avancer avant de mourir de froid sur place.
Elle aida toutefois avant tout les autres à sortir leur guide frigorifiée de la neige. La pauvre avait perdu ses gants et une chaussure dans la poudreuse, mais il était hors de question qu'elle aille nager dedans pour les récupérer. Elle eut un petit rire nerveux lorsque la Prêtresse s'enquit de leur état. Comment aurait-elle pu aller ?


"On ne peut mieux, j'ai toujours rêvé de patauger dans la neige glacée, coincée sous terre."

En ce qui concernait le froid, tout le monde était logé à la même enseigne. Elle n'osait même pas imaginer le calvaire que ce devait être pour la Zora qui les accompagnait, la peau humide et séparée de ses vêtements. Elle grogna en apercevant que la torche s'était même éteinte. Il leur fallait toutefois reprendre péniblement leur route. Au moins ils risquaient moins de geler sur place en bougeant, même si la différence était mince. Elle se rapprocha toutefois de la prêtresse pour étendre sa fourrure sur les épaules de la Prêtresse dont le corps était rougi de façon inquiétante. Elle avait de toute façon froid, elle pouvait bien partager le peu de chaleur dont elle disposait.

Au fur et à mesure qu'ils avançaient, elle entendait un grondement sourd se rapproche. Et elle comprit d'où il venait quand ils arrivèrent finalement devant un pont. En bas un véritable torrent d'eau passait en dessous d'eux. Nul doute que la chute était mortelle, et pour couronner le tout, le passage avait l'air bloqué par deux blocs de glaces. Deux blocs de glace aux allures de statues taillées et qui semblaient bouger doucement. Elles étaient constituées d'une glace trop fine pour être naturelles, et il était hors de question de traverser ou se rapprocher trop tant qu'elles étaient là. Le pont de glace avait l'air suffisamment glissant pour constituer un risque lors d'une traversée sans heurts, alors un combat dessus c'était de la folie. Elle espérait toutefois qu'il s'agissait aussi d'un avantage parce que si les statues pouvaient glisser aussi, elles seraient plus faciles à pousser dans le vide.

Elle s'éloigna un peu du petit groupe pour sortir son arc et avoir une vue dégagée, elle encocha une flèche et tendit la corde. Elle sentait son bras trembler légèrement avec le froid, mais elle rassembla tout son courage pour l'immobiliser avant de tirer, elle aurait encore tout le temps d'avoir froid ensuite. Elle enchaîna directement avec d'autres flèches, cherchant à voir si elle arrivait à pousser les statues vers le vide ou au moins à les blesser.


Link

Héros du Temps

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(vide)

Sa main droite vint faire face à son nez, tandis que perlait la sueur sur son front. Son épaule s'écrasait, accompagnée de tout son flanc, sur la porte qui commençait à bouger. Une goutte se logea nonchalamment sur un sourcil, perlant au dessus du bleu verglacé de ses yeux. Ses lèvres s'étirèrent, comme si quelqu'un de tenter de les fendre, mais le silence demeura. Un instant, du moins. Lentement, à mesure que ne pivotait l'immense bloc de glace, il commença à pousser un râle sourd. Les muscles de son bras le brûlaient. Il tâcha d'ignorer la violente impression qu'on fermait un cerceau de fer à blanc sur son biceps, se concentrant sur l'effort qu'il lui restait à accomplir. Sur ses tempes poissées se collaient ses cheveux, et la fourrure qui lui dévorait le visage commençait à s'humidifier. Il inspira, et frappa de nouveau. La neige sous leurs pieds freinait sa progression : elle entravait le mouvement qu'il imprimait tant bien que mal. Mais il parvenait à avancer. Il ne gagnait que centimètre par centimètre, certes, ce qui représentait déjà une petite victoire en soi. Il n'ouvrirait de toute façon pas la porte en entier : dès que le plus volumineux de ses compagnons pourrait passer, il mettrait fin à son calvaire. Mais pour l'heure... Un second râle s'échappa de ses lèvres gercées.

Un vent froid — gelé, le gifla avec une force qui aurait pu être celle d'une houle de mauvais temps. Il grinça des dents, en s'arrachant à la paroi verglacée, espérant secrètement que la rafale qu'il avait accusé de plein fouet ne présageait rien de mauvais. S'il avait encore été un enfant, sans doute aurait-il cru que le Géant d'Hiver lui même venait de souffler du givre sur les yeux, pour lui dérober la vue. Il y avait bien longtemps qu'il ne croyait plus à ces contes légendes Hyliennes, mais il n'aurait guère été surpris de se retrouver avec tout un pan de la gueule cristallisé sous une fiche couche de glace. Secouant la tête, il se débarrassa des frimas qui parsemaient les pointes de sa crinière, avant de ramener sa main jusque son épaule, lourde, douloureuse et engourdie à la fois. Sous son passe-montagne il grimaçait. Le chape de glace qui surplombait tout le Domaine n'avait rien de normal, définitivement. Et pas uniquement parce que l'intégralité du Royaume connaissait un été verdoyant. 

Tout en se massant la cime du bras, il laissa son regard vagabonder vers la porte et le gouffre qu'il avait su ouvrir, à la sueur de son front. Un frisson remonta le long de son échine, il ne tarda pas à ramener le blizzard qu'était le sien sur la Compagnie réunie par Flora. « Ca va. Ne t'inquiète pas. » Glissa-t-il doucement à son attention, non sans remarquer le malaise de son amie. De toute évidence, il l'avait froissée, bien qu'il ignorait ce qui avait pu attiser son courroux. Il soupira en silence... Les femmes restaient de complètes énigmes à ses yeux. Plus encore, sans doute, quand elles avançaient avec l'attitude de la rouquine qui lui avait fourni de quoi allumer sa torche. « Je... Euh... » Grommela-t-il, content que son cache-nez masque son visage, et les rougeurs qu'il avait du prendre. « Merci... je suppose ? » Lâcha-t-il simplement, un brin hésitant. 

Il laissa les deux femmes s'éloigner, encore un peu fiévreux de son effort. Désireux de goutter à un peu d'air frais, maintenant qu'il avait retrouvé un peu de solitude et d'intimité, il abaissa la fourrure qui lui dévorait le menton et les joues. Le vent caressait doucement sa peau, glacial mais vivifiant, quand Flora présentait les motivations de leur expéditions à deux inconnus. L'enfer polaire qui tournoyait au fond de ses yeux s'arrêta sur les deux individus. Flanqués de vêtements tantôt trop grand (de peu), tantôt un brin trop larges, ils avaient l'air de vagabonds. Une espèce dont il avait appris à se méfier, avec le temps. Certains n'étaient que d'honnêtes baroudeurs, mais il avait également l'habitude des maraudeurs, des bandits de grands chemins, des arrivistes ou des opportunistes. A la lueur de la torche qu'il tenait haute comme pour couper la déferlante de neige qui pleuvait sur eux, son visage restait sévère. Il n'était pas de ceux que l'on choisissait pour accueillir les délégations, fussent-elles princières en provenance des bas-fond d'Hyrule ou d'ailleurs. La jeune Zora les invita à entrer, et il jeta de nouveau sa pelisse sur son nez, tournant talon sans attendre que son nom soit donné. Sa main droite retournait à la rencontre de la roche-de-gel, tandis que la gauche faisait briller la glace. Il en arracha un morceau pour l'effriter entre ses doigts. Les Pics de Termina eux-mêmes lui semblaient plus naturels... Moins malsains. Il arqua le sourcil, loin d'être rassuré. Il n'était pas effrayé pour autant - les âges lui avaient appris à faire face à la quasi-totalité des situations - mais il ignorait ce qui se terrait dans l'Ombre.

L'Hylien ne leva pas les yeux au ciel quand le vent porta son nom à ses oreilles, mais il s'en fallut de peu. Il avait cessé de décliner son identité il y a si longtemps que cela lui semblait se compter en siècles plutôt qu'en décennies. En un sens, il était attaché à l'anonymat dont il se drapait le plus souvent, et à tout ce qu'il lui apportait. Flora se présenta devant lui, sans le voir. il tenta de jeter son bras sur le chemin de l'aveugle, pour mieux la guider, mais elle était comme absorbée par quelque chose qui lui échappait. « Milles épées brisées... ! » Jura-t-il tout bas, tandis que la jeune femme lui passait devant. Quelque chose les dépassait, là dedans, et il n'aimait pas ça. Vraiment pas. Pendant qu'il restait derrière à chercher à comprendre ce qui pouvait être à l'origine d'une glace si bleutée que certaines Zoras auraient pu tomber jalouse de son teint, les autres s'avancèrent dans la cavité. Il les laissa progresser jusqu'à entendre s'élever une voix de l'intérieur, sans parvenir à l'identifier.  Les plus gros problèmes se rencontraient souvent à peine entré. Il ne put s'empêcher d'avoir une pensée pour une jeune monarque, avalée par un énorme poisson... Et se dépêcha de glisser le fragment de glace dans sa sacoche.

Il se glissa à l'intérieur, en courant presque, à mesure que les cris commençaient à percer dans l'obscurité. Ses dents grincèrent, alors qu'il regrettait déjà de s'être laissé distancer. S'il avait été présent, tant la torche qu'il portait que son acier auraient pu servir...  Mais il avait beau avancer dans le long corridor, il ne trouvait aucun signe d'eux ou de leur passage. Les voix s'étaient éteintes aussi subitement qu'elles n'avaient osé monter. L'Enfant-des-Bois força l'allure, maudissant quelques excès de confiance qui avaient mis l'intégralité du groupe en danger. La peste prenne les Trois ! Il n'avait jamais aimé travailler en groupe et plus il s'y essayait, moins il parvenait à se faire à la nécessité de s'ouvrir à des compagnons. Seules ses bottes résonnaient encore contre les parois que la torche peinait dorénavant à illuminer. Il avait l'impression que le froid cristallisait tout autour de lui, alors qu'il balançait son regard à l'Est, persuadé d'entendre quelque chose. Son souffle se changeait en buée, ses jambes se figeaient comme s'il commençait à se transformer en une statue de glace pérenne. Au loin, devant lui, tout lui semblait plus noir encore. Et c'est d'urgence qu'il cessa de courir. Le verglas manqua de l'emporter, tandis qu'il dérapait tant bien que mal. Il glissa et le vide se substitua au sol. Le flambeau lui échappa des mains et la sueur perlait sur son front, alors que ses doigts à semi nus accrochaient durement la pierre givrée qu'il avait foulé du pied. Un masque d'effort et de douleur se brossait sur son visage alors qu'il débutait doucement la traction d'un seul bras. Dès qu'il lui fut possible de le faire, le second rejoint le premier et il se hissa sur le sol, avant de s'effondrer lourdement. Le souffle lui manquait.

Bientôt, Link se remis sur pied. De la manche, il épongea son front, craignant presque que la sueur qui avait perlé ne gèle sans autre forme de procès. Son regard plongea au plus profond du gouffre qu'il ne lui était possible de le faire, en l'absence de son unique source de lumière. Il ferma le poing, avant de laisser les ombres l'envahir, jetant deux suaires sur les fenêtres de son âme.

D'un bond, il s'enfonça vers les ténèbres.

La neige stoppa sa course. Elle ne tint pas son poids, néanmoins, et il fut rapidement enterré sous plusieurs décimètres de poudreuse. Luttant tant bien que mal, il parvint à s'arracher à la blanche nasse dans laquelle il s'était jeté. Ses dents claquaient, tandis qu'il gelait plus que jamais. S'il était une chose dont il fallait se méfier c'était bien de l'eau... Et il savait pertinemment que trempé comme il était il ne pourrait tenir longtemps avant de finir mort hypothermie. Il ne pria pas, mais espérait vivement que ses compagnons avaient survécu à la chute - les traces dans la neige étaient on ne peut plus claires -  et qu'ils avaient pensé à allumer un feu pour se sécher d'avantage que pour se réchauffer. Au cours de ses pérégrinations il en avait croisé plus d'un qui, loin d'être frileux, avait succombé aux assauts conjugués du froid et de l'eau.  Il grimaça en repensant au jeune fils de Jared. 

Il avança tant bien que mal, ramenant ses bras contre son torse et soufflant bien vainement dessus, il manqua de chuter en marchant sur les restes de sa torche. Éteinte, mais intacte. « Louées soit les... Non. Certainement pas », pensa-t-il presque tout haut. Elles pouvaient bien aller se faire foutre qu'il ne les prierait pas, pas plus qu'il ne leur accorderait la paternité d'un des rares événements relevant un tant soit peu de la chance. Il se baissa pour ramasser l'objet mais alors qu'il s’apprêtait à le glisser dans son baluchon, il réalisa que la roche-de-givre qu'il avait ramassé un peu plus tôt brillait d'une lumière forte. « Funérailles... ! » Souffla-t-il, particulièrement surpris. Quand il avait arraché le petit morceau de porte, il n'avait pensé à quel utilité lui trouver. Et s'il n'avait besoin de lumière en l'immédiat, il était peu probable qu'il s'en retrouve privé désormais.

Doucement, il s'avança dans l'unique couloir qu'avaient pu emprunter ses compagnons d'infortune. Le froid l'assaillait toujours, mais au fond il doutait qu'il puisse y mettre fin autrement qu'en venant à bout de l'entité qui avait établi tanière dans ces cavernes reculées. Il grelottait et souhaitait retrouver un bon feu plus que tout, mais une certaine forme de pragmatisme peut être défaitiste l'invitait d'ores et déjà à ne pas se faire trop d'idée. La plus probable des situations qu'il pouvait envisager invoquait de tirer le fer et de rejoindre une bataille contre il-ne-savait-quel-genre-d'opposants qu'ils étaient susceptibles de croiser au détour des galeries. A nouveau il frissonna, tandis que ses pas l'emmenait jusqu'à une espèce de pièce ouverte. Au bruit, il imaginait déjà une énorme chute qui ne manquerait guère de le geler un peu plus sur place. L'air lui semblait déjà plus frais. Mais plus que le vacarme des chutes, ce qui attirait son attention, c'était le sifflement particulièrement virulent que l'écho portait jusqu'à lui. Son talon s'ancra dans le sol et il commença à courir.

Excalibur s'illumina d'une douce lueur bleutée quand les arrêtes de glaces brillantes renvoyèrent les reflets de la cascade sur sa lame, lui conférant une aura presque surnaturelle. L'Hylien continuait de courir, cherchant après les golems de glaces qu'il ne connaissait que trop bien. « Flora ! » Cria-t-il, espérant un retour, autre que l'écho qui lui revenait. Si ces couloirs ne ressemblaient pas encore à un véritable dédale, il ne pouvait pas encore percevoir ses camarades. Le verglas manqua de le jeter au sol, mais il persista. Bientôt, après un virage un peu serré, il regagna la troupe. « Flora ? » S'enquit-il, encore éloigné du reste du groupe. La jeune femme demeurait en arrière. Il s'arrêta quelques secondes pour prendre le temps de souffler et surtout de se renseigner sur la situation. Les Golems barraient la seule route que la Prêtresse avait pu trouver. L'un deux avait d'ores et déjà perdu ce qu'il avait désigné comme étant leurs oreilles, enfant. La glace avait été fissurée de façon nette. « Flora, tu va bien ? » Reprit-il, une fois près d'elle. Le bourgeon de femme tremblait comme rarement, et il remarqua qu'elle avait perdu gants et bottes depuis la dernière fois qu'il l'avait vu. « Ne bouge pas... D'accord ? » Lâcha-t-il alors, retirant d'abord la fourrure qu'il passa à la demoiselle de foi comme une écharpe. Après quoi, il se défaussa de la paire de gantelets de cuir qu'il gardait depuis des années, puis, après un instant d'hésitation, de ses bottes. Tout cela serait sans doute trop grand pour son amie, mais au moins elle ne tomberait pas de froid. Du moins... Il l'espérait.

Il planta son regard dans le sien, même si elle ne le voyait pas, sans rien ajouter. Le sifflement des Golems continuait de faire rage, tandis que la rousse encochait un nouveau trait. Il tourna la tête, laissant la boucle de Zelda briller de milles feu, pendue à son oreille. Il s'éloigna alors de la Dame Bleue et s'avança à petits pas sur le pont de givre. La glace épousa la plante de ses pieds, mais il retint ses frissons tandis que le froid brûlait ses chaires nues. Il grimaça. Ses doigts serrèrent l'Epée de Légende plus fort encore, comme si la pression qu'il imposait à la fusée de la lame était proportionnelle à la froideur qui le prenait d'assaut. Lentement mais sûrement, il approchait les êtres-miroirs cracheurs d'un feu gelé. Il plia les genoux, encore hors de portée, et grinça des dents. Empoignant son arme un peu plus, le Fils-de-Personne poussa un profond soupir, cherchant à se vider de tout l'air qu'il avait gardé jusqu'à lors, avant de sauter droit sur l'un des Golems et leurs souffles mortels. De sa main d'épée, il balaya ce qui lui faisait front, brisant le feu de glace de son adversaire. La glace sembla s'enrouler autour de sa lame, d'abord intangible, pour ensuite se fixer, durcir. Solide et létale. Retombant sur ses pieds, le Héros déchu se saisit d'Excalibur à deux mains. Le froid qui le reprenait le cloua presque sur place et son visage se fendit d'une moue qui trahissait son mal. Il oublia bien vite ses jambes, comprenant qu'il ne pourrait pas compter dessus tant qu'il n'aurait trouvé de quoi se chausser, pestant silencieusement contre tout ce qui lui venait à l'esprit. Jouant des épaules et des hanches, il asséna un violent coup de taille à la bête, tâchant de la fendre sur ce qui ressemblait le plus à un flanc. L'épée s'enfonça profondément, brisant presque entièrement l'armature de la créature. Tant et si bien qu'il dut s'y reprendre à deux reprises pour délivrer l'alliage céleste, avant que le Golem ne contre-attaque. Il grogna, jetant son dos en arrière, à la manière de certains athlètes tâchant de changer leur abdomen en pont. Il grimaça, cherchant à se soutenir de ses mains. A quelques centimètres de son nez, le souffle avait repris.


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