Entends nous rugir ~ Palier 1

début de l'automne - 1 an 6 mois avant (voir la timeline)

Cecilia Iole Mentina


Inventaire

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[Le rp se passe deux semaines après celui au temple de l'esprit]


La nuit commençait à tomber sur la forteresse, il n'y avait quasiment plus aucune âme vivante à l'extérieur mise à part les quelques gardes qui protégeaient l'endroit. Assise sur le rebord de la fenêtre de la chambre où elle se trouvait, Cecilia admirait le ciel étoilé, même s'il était voilé par quelques nuages, un ciel qui annonçait un sombre présage. Étant venue au début juste pour récolter quelques fleurs dans le désert, l'alchimiste avait été rapidement surprise par la tombée de la nuit et avait décidé de regagner la forteresse gerudo pour y passer la nuit, histoire d'être dans un endroit en sécurité. L'ambiance n'était pas joyeuse, toutes les gerudos pensaient encore à ces événements qui se sont déroulés il y a quelques semaines. Seul le temps pouvait effacer ces blessures.La fatigue commençait à s'emparer d'elle. Elle s'était levée et quittait désormais la fenêtre pour regagner son lit. Il ne lui fallut que peu de temps après qu'elle s'était allongée pour commencer à somnoler.

Mais avant même qu'elle ne puisse s'endormir, un bruit provenant du couloir la fit sursauter. Elle ouvrit brusquement les yeux et se releva tout en regardant l'entrée de sa chambre. Au même moment, le cor gerudo se fit entendre à l'extérieur, et cela n'annonçait pas du tout une bonne nouvelle. Elle se releva rapidement et s'approcha de la fenêtre avant de voir l'affreux spectacle qui se déroulait dans la forteresse. Sans attendre, la danseuse récupéra ses affaires personnelles avant de prendre ses dagues, il fallait agir vite et aller aider les gerudos qui combattaient. Le couloir n'avait pas l'air sûr, mieux valait trouver un autre endroit pour sortir de la chambre. Elle s'approcha de la fenêtre puis après avoir vérifié qu'il n'y avait pas de danger, elle sauta par dessus le rebord de la fenêtre avant d’atterrir au deuxième palier de la forteresse. Quelques gardes combattaient des gerudos et c'était assez impressionnant de voir des sœurs combattre entre elles, mais savoir lesquelles étaient du bon côté et celles qui étaient les traitres étaient une autre chose. L'une d'entre elles venaient justement de se faire désarmer et son ennemie allait l'achever jusqu'à ce que la danseuse sorte son fouet et qu'elle lui attrape son bras armé pour l'empêcher d'agir. Avant même qu'elle ne puisse réagir, elle se faufila derrière l'ennemi et l'assomma avec le manche de la dague qu'elle avait récupéré dans le temple du feu. Les gerudos à la solde de Nabooru ne tueraient jamais l'une des leurs, même si elle était dans le camp ennemi et c'était pour cette raison qu'elle avait neutralisé cette femme qui tentait de tuer une de ses sœurs. Elle restait néanmoins sur ses gardes, au cas où son raisonnement était faux.


"Vous me remercierez plus tard, quand tout ce bazar sera terminé !"

Elle aida la gerudo à se relever avant de se diriger vers le cadavre d'une gerudo tombée au combat et ramassa près de son corps un arc. Cela faisait depuis bien longtemps qu'elle n'avait pas utilisé son arc, n'ayant jamais été séduite par cette arme mais comme tout bon voleur, elle avait été entrainée à maitriser toutes les armes existantes et elle ne se débrouillait pas trop mal au tir à l'arc. Il suffisait juste de se remémorer les séances d'entrainement et faire exactement la même chose sauf que là, c'était la réalité et que la moindre flèche perdue pouvait toucher aussi bien les ennemis que les alliés. Elle s'approcha du rebord et regarda rapidement l'évolution du combat au niveau de la cour intérieur.

Mais Cecilia n'eut pas le temps d'observer davantage la scène car une gerudo qui était à proximité d'elle venait juste de tomber. Elle tourna la tête par réflexe après avoir entendu le cri d'agonie de la femme avant de voir sa meurtrière déjà prête à la frapper. Sans réfléchir, elle bascula en avant pour éviter le coup mortel de son adversaire et tomba sur le flanc gauche au niveau du premier palier. La chute fut lourde et douloureuse, l'alchimiste se mordit les lèvres sous l'intensité de la douleur avant de se lever difficilement. La moindre seconde de plus passée à terre pouvait lui être fatale si un ennemi passait par là, surtout qu'il y avait encore plus de danger à ce palier. Beaucoup de gerudos s'étaient repliées à l'intérieur de la forteresse et même si combattre entre 4 murs n'était pas chose aisée, c'était tout de même plus sûr pour ne pas être attaqué par surprise. Elle agrippa rapidement l'arc qu'elle avait lâché lors de sa chute avant de se précipiter à l'intérieur de la forteresse.

Le combat faisait rage, il y avait beaucoup de corps au sol et impossible de dire s'il y avait plus d'alliées que d'ennemies. La danseuse progressait rapidement dans les couloirs, elles ne pouvaient pas reconnaitre ses alliées et il était donc préférable qu'elle s'éloigne un moment en attendant que les choses s’apaisent. Pour le moment, il n'y avait pas vraiment d'ennemis dangereux et c'était à la fois rassurant et inquiétant. Le pire n'était sûrement pas encore arrivé et la soirée ne faisait que commencer, il fallait combattre encore et encore tant qu'elle le pouvait.


Songe Tristenuit


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Au fond, elle éprouvait de la peine pour ces femmes. Elle connaissait ce sentiment de communauté, de famille même, et pour en avoir fait l’expérience, elle savait combien il était difficile de voir tomber ses sœurs. Pour autant, elle ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin, si désolée qu'elle soit pour elles, elle avait sa propre famille à réintégrer. Cela signifiait devoir en sacrifier une autre ? Pourquoi pas, de toute façon il était trop tard à présent.

Restée un peu en retrait pour évaluer la situation, elle s'était écartée peu après avoir suivi jusqu'à la grande cour son nouveau Seigneur. Il lui semblait étrange de se laisser commander par un homme, mais elle s'en accommoderait. Perdue comme elle l’était, c’était loin d’être l’unique détail qui la dépaysait.
Elle jeta un regard périphérique. De là où elle était, un peu en retrait contre la roche, elle avait put repérer les archères qui s'étaient mises en place, tout comme les hordes de guerrières réveillées en hâte pour défendre leur forteresse et leurs vies qui s’en étaient échappées comme d’une ruche. Toute cette agitation lui rappelait de biens mauvais souvenirs sur lesquels elle préférait ne pas s'attarder. Sa main glissa sur le poignard en argent qui ne quittait pas sa ceinture. Dans un épais fourreau, c’était tout ce qu’elle avait emporté en partant de chez elle. Son port la rassurait. Quant à l’autre côté de sa ceinture, une épée s’était ajoutée à sa panoplie. Puisque le Seigneur Sombre payait, elle n’allait pas se priver pour s’équiper avant une attaque. C’était la même raison qui expliquait la cotte de maille cachée sous ses vêtements. Prestement, elle fila le long des murs et s'engouffra dans le premier niveau de la forteresse.


Elle aurait pu combattre à l'extérieur, mais elle n'avait aucune envie d'avoir à surveiller les flèches ni d’épuiser sa magie pour les arrêter, et elle avait du mal à distinguer ses propres alliées de ses ennemies dans la masse rousse qui s'affrontait dehors. Après tout, elle avait passé assez peu de temps avec ces dernières avant l'attaque, et leurs sœurs leur ressemblaient beaucoup trop à son goût. Elle ne souhaitait pas prendre le risque de se battre à l’aveuglette, elle tuerait sans doute, c’était indéniable, mais elle ne tenait pas à se tromper de cible.
Ses mains longèrent doucement les murs. Si on lui avait parlé de la forteresse, elle n’avait pu retenir que l’essentiel, et les couloirs restaient pour elles des labyrinthes. Elle progressait doucement, avec prudence. Le même problème se posait qu’à l’extérieur, et toutes les combattantes lui semblaient si ressemblantes qu’elle n’osa même pas en aider l’une ou l’autre en les dépassant. Elle souhaitait éviter les batailles des jeunes femmes à la tignasse rousse, et pour ça elle remarqua vite que longer les murs avec discrétion ne suffisait pas. Elle ne possédait pas le don de sa sœur pour disparaître, mais elle en avait un autre.


Elle noua ses cheveux en chignon avec le lien qui retenait son actuelle queue de cheval et retira ses petits souliers pointus, les abandonnant sur le sol de la forteresse. Elle en trouverait bien d’autres par la suite. Suite à quoi elle plaqua ses mains contre la pierre, regardant ses ongles s’allonger et se fondre avec ses doigts, avant de les glisser entre les interstices de pierre qui lui offraient une solide prise. Ses pieds subirent le même traitement, et ses serres toutes neuves se faufilèrent entre les renfoncements de la roche qui constituait la demeure des femmes du désert. Avec agilité, elle grimpa jusqu’au plafond, progressant alors rapidement par-dessus les affrontements qui continuait à éclater dans les couloirs. Les mouvements proches d’une araignée, elle semblait à son aise suspendue la tête à l’envers, à courir vivement le long du plafond. Si son avancée n’étaient pas entièrement silencieuse, à cause de sa vitesse de déplacement, elle restait discrète et peu sonore au milieu des bruits de sabres. Elle ralentirait au besoin, mais qui aurait relevé la tête en plein combat ? Elle avait tout le loisir d’admirer le carnage juste en dessous d’elle. Elle ne savait guère qui prenait l’avantage, tout ce qu’elle remarquait, c’était le sang qui maculait les murs et les corps qui jonchaient le sol. Et même si certaines Gerudos préféraient assommer leurs congénères que de les achever, les blessures n’en étaient pas moins nombreuses, après tout aucun des deux camps n’était décidé à se rendre.

Pour sa part, elle avait pris une décision quant à sa destination. Elle grimperait dans la forteresse pour en atteindre le haut, qui donnait une superbe vue pour lancer des sorts. Elle avait même vu ses nouvelles maîtresses s’y diriger, elle pourrait même mêler sa magie à la leur si elles le souhaitaient. Mais avant ça, puisqu’elle passait par là… Elle inspectait le dédale des couloirs à la recherche de proies bien reconnaissables, et la chance lui sourit.

Elle laissa doucement ses yeux s’habituer à l’obscurité de la pièce, seulement éclairée par quelques torches, empêchée de profiter de la clarté de la lune à cause de ses épais murs taillés dans la montagne. Ils lui confirmèrent sa vision première, elle qui avait souhaité une adversaire bien démarquée des rouquines n’aurait pu souhaiter mieux. Son teint pâle et sa longue chevelure lâchée aux reflets bruns suffisaient à lui faire comprendre qu’elle était bien loin des conditions de vie des Gerudos qui peuplaient la forteresse. Du peu qu’elle en avait vu, elle les savait exposées constamment à un soleil de plomb, le teint hâlé et la chevelure coupée court ou toujours attachée, guerrières dans l’âme. Elle pouvait attester n’avoir jamais vu cette fille pâlotte auparavant, ce qui faisait d’elle une ennemie toute désignée. Elle ignorait pourquoi cette dernière avait préféré prendre du recul par rapport aux combats environnants, mais c’était sans importance, elle allait se charger de lui tenir compagnie.

Apercevoir le contenu de la pièce finit de lui tirer un large sourire. Comme son Clan, les Gerudos semblaient adeptes de la sobriété. Ainsi les couloirs qu’elle avait traversés et les pièces qu’elle avait inspectées jusque là suivaient ces mêmes préceptes qu’elle avait connus enfant : à chaque objet sa fonction, pas de décorations superflues. Peut-être certaines pièces étaient-elles arrangées différemment, mais celle-ci n’échappait pas à la règle. Peu décorée, ce qui semblait être une armurerie répondait uniquement à sa fonction première. Sur les murs nus et bruts avaient été entreposées toutes sortes d’armes, de toutes formes et tailles, dont les extrémités de fer brillaient faiblement à la lueur des torches enflammées qui palliaient l’absence de fenêtres. Des lances, des épées, des arcs, des couteaux, en passant par les boucliers, les armures lourdes étaient sans doute les seules à être plus rares, sûrement peu ancrées dans la culture du peuple Gerudo. Bien évidemment, la pièce avait été dévalisée dans l’urgence, et si elle devinait une impressionnante collection, il n’en restait qu’une part minime de ce qu’elle avait dû être avant leur arrivée.

Ses gestes se ralentirent, ses muscles se tendant et se détendant dans le plus grand silence alors qu’elle glissait lentement ses ongles contre-nature entre les fentes du plafond, évitant tout bruit qui aurait pu signaler sa présence. Elle progressa ainsi jusqu’à arriver juste au dessus de la jeune femme. Ses mains se décrochèrent de la roche, et un de ses longs ongles appuya doucement dans son dos au niveau de l’épaule, d’un côté puis de l’autre, plaisanterie de goût douteux, le temps que ses mains reprennent une apparence normale. Retenue à présent uniquement grâce à ses pieds, elle se pencha pour saisir fermement le visage de la jeune femme, les mains plaquées sur les yeux, lui obstruant la vue. Seuls quelques mots furent murmurés à l’oreille de la jeune femme.

« Triste nuit, ma jolie. »

Tout s’enchaina ensuite rapidement, et les armes les plus tranchantes disposées dans la pièce et inanimées quelques instants plus tôt venaient de se lever, portées par une dangereuse magie. Ces dernières, composées de couteaux, épées et lances tranchants et effilés, filèrent alors à toute vitesse vers la jeune brune. Et Songe eut tout juste le temps de se ré-agripper au plafond, lâchant les yeux de la demoiselle pour lui laisser admirer le spectacle qui l’attendait des armes fonçant à toute vitesse sur elle.
Épuisée toutefois par cet enchaînement de magie après sa progression dans la forteresse, elle se laissa tomber au sol après leur passage, reprenant son souffle, et récupérant doucement ses membres habituels.
Elle ignorait ce qui lui prenait. Elle ignorait pourquoi son esprit venait de prendre un tournant aussi monstrueux que ce qui lui servait de griffes quelques instants plus tôt. Mais elle s’était laissée porter. Relevant les yeux, un peu assommée, son regard chercha après ce qui restait de la jeune femme. Par précaution, sa main retira l’épée attachée à sa taille de son fourreau.


[ J’espère que le choix du lieu ne te dérange pas, comme il n’était pas fixé j’en ai choisi un qui me paraissait pouvoir être intéressant :3 ( et désolée d’avoir mis tant de temps à intervenir ;.; ) ]


Cecilia Iole Mentina


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L'alchimiste continuait de progresser dans la forteresse. Elle ne savait pas où aller et ne cessait pas de se demander s'il fallait continuer de s'éloigner de la cour puisque le combat se déroulait vraiment là-bas. Par pur hasard, elle se trouvait dans la salle d'armes. Elle avait été partiellement dévalisée par les gerudos pour qu'elles puissent avoir de quoi se défendre mais il restait tout de même un attirail assez important dans la pièce. L'endroit était désert et les cris de douleur des gerudos qui tombaient étaient effrayants. Le combat faisait rage et il fallait absolument donner un coup de main. Même si elle n'arriverait sûrement pas à distinguer les gerudos, elle pouvait au moins donner un coup de main à sa manière et repousser les assaillants. Mais au moment où elle décida de faire demi-tour pour rejoindre la sortie de la forteresse, une étrange sensation la fit sursauter. Elle se retourna, constatant qu'elle était seule dans la pièce mais pourtant elle était sûre d'elle, quelque chose lui avait frôler l'épaule. Dégainant rapidement ses dagues, elle se mit en garde tout en continuant de regarder autour d'elle. Il y avait quelque chose d'anormal dans cette pièce et mieux valait rester prudent.

La jeune femme regarda à nouveau à l'intérieur de la salle, tout semblait normal. Peut-être avait-elle rêvée après tout... Elle rangea ses dagues puis s'apprêta à partir avant que quelque chose lui agrippa le visage et cacha sa vision. Par réflexe, la danseuse laissa échapper un petit cri de surprise et plaça ses mains sur celles de son ravisseur pour tenter de les lui retirer. Elle se sentait stupide, elle n'avait pas été assez attentive et elle s'était fait avoir comme un bleu. Elle garda son calme lorsqu'elle sentit un souffle près de son oreille, comme si son agresseur souhaitait lui dire quelque chose. Et les quelques mots qu'il lui murmura laissait voir une soirée assez mouvementée. Tout se passa très vite après ces simples mots car l'inconnu la lâcha subitement, laissant réaliser à l'alchimiste du danger qui s'approcher rapidement d'elle. Toutes les armes qui n'avaient pas été prises par les gerudos volaient dans les airs et se dirigeaient vers l'alchimiste.

Sans hésitation, elle se jeta sur le côté pour éviter les lames étant donné que de toute façon, elle n'aurait jamais eu le temps de lancer un sort pour toutes les repousser. Elle tomba à nouveau sur le flanc gauche en premier et serra les poings, c'était un miracle qu'elle n'ait pas encore l'os cassé étant donné que c'était la deuxième fois en peu de temps que la même partie de son corps heurtait le sol. Mais ce n'était pas le moment de se lamenter sur son sort, il y avait un grand danger en face d'elle et il fallait qu'elle se tienne prête à riposter. Au moment où elle se mit debout, sa jambe droite la lâcha et elle tomba à genoux. Comme elle le pensait, elle avait réagi bien trop tard lorsque les lames avaient foncé sur elle et l'un des couteaux qui avait été projeté sur elle s'était enfoncé dans sa cuisse. Sans attendre, elle prit le manche du couteau et enleva la lame. Elle savait bien qu'en faisant cela, le sang coulerait bien plus vite, c'était donc pour ça qu'elle avait rapidement déchiré une partie de sa tunique qu'elle enroula autour de sa jambe pour faire un point de compression et ainsi éviter que le sang ne s'écoule trop vite.

Elle avait fait tout cela assez rapidement, pour pas que son adversaire ne la prenne par surprise. Elle agrippa ensuite l'arc qu'elle avait récupéré auparavant à l'extérieur de la forteresse avant de se lever et de fixer son adversaire. Contre toute attente, c'était une jeune femme qui se trouvait devant elle. Elle ne ressemblait pas du tout aux gerudos, elle devait sûrement faire partie de ceux qui avaient lancé l'assaut sur la forteresse. Les deux jeunes femmes étaient toutes les deux sur leurs gardes.


"C'était une belle attaque, je ne m'y attendais pas du tout."

Du peu que Cecilia avait pu voir, cette femme était magicienne et elle pouvait contrôler des objets. Ce n'était pas un adversaire à prendre à la légère, surtout qu'elle démarrait déjà avec un handicap comme sa jambe droite était déjà bien amochée. Au moins, les entrainements intenses qu'elle avait reçu étant petite allaient servir à quelque chose puisque la douleur qu'elle ressentait à cause de sa blessure ne la perturbait pas. Elle devait rester très prudente car elle savait que ce combat allait être dur, mais ce n'était pas à cause de son handicap qu'il fallait que son adversaire la sous-estime. L'alchimiste avait déjà remarqué que le sort qu'elle avait utilisé auparavant l'avait un peu épuisée, il y avait donc des chances pour qu'elle n'utilise pas ou très peu la magie pendant un certain temps. Il fallait donc qu'elle en profite car ce serait pendant les premières minutes de ce combat qu'elle pourrait prendre l'avantage.

Un fin courant d'air entoura l'alchimiste, elle avait décidé de se recouvrir d'un fin bouclier de vent à peine visible pour pouvoir détourner les attaques de son ennemie au cas où ses points vitaux seraient touchés. Le sort étant faible, elle ne gâchait donc pas son énergie inutilement dans la magie. Et pour l'instant, elle allait plutôt privilégié le corps à corps pour tenter d'affaiblir son adversaire étant donné que l'agilité et la rapidité étaient sa spécialité. Elle la regarda droit dans les yeux tout en se préparant à passer à l'action.


"Mais saches que maintenant, ce sera plus facile de me toucher, je ne me laisserais pas faire aussi facilement." La danseuse se mit à sourire avant de continuer. "Et tu n'es pas la seule à pouvoir utiliser la magie..."

Sur ces mots, Cecilia fit un rapide mouvement avec sa main pour envoyer une rafale de vent sur son ennemie. Ce n'était en réalité qu'une diversion car elle avait en même temps lancé le couteau qui s'était logé dans sa jambe. La rafale de vent était assez dense, le poignard était quasiment camouflé tant que le sort ne serait pas dissipé et avec de la chance, elle verrait bien trop tard cette lame qui se précipitait vers elle. Juste après avoir lancé son sort, la danseuse s'était précipitée sur sa gauche pour attaquer son adversaire sur le côté. Elle espérait que son adversaire soit focalisée sur le sort et qu'elle ne l'ait pas vu se faufiler vers elle.

Elle se trouvait désormais à quelques mètres de la jeune femme. Elle ne savait pas si son attaque rapide avait fonctionné et c'était pour ça qu'elle s'était précipitée vers elle au cas où elle serait toujours debout. Rapidement, sa main libre vint chercher une flèche qu'elle tira en direction de son ennemie, puis une deuxième et troisième flèche. Une fois les trois flèches envoyées, elle se mit en garde et prit son fouet alors que son autre main tenait toujours fermement le manche de l'arc. Cette attaque était certes rapide mais assez simple, elle était sûre que son adversaire en sortirait vivante mais peut-être pas indemne. De toute façon, elle l'attendait, elle était prête à riposter si jamais elle venait l'attaquer directement.




[Ton rp est parfait ! Et merci d'avoir posté ]


Songe Tristenuit


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Grâce soit rendue à ses yeux habitués à l'obscurité, elle venait de repérer son adversaire et même si elle la vit déjà de nouveau sur pieds, un sourire étira ses lèvres dans l'obscurité de la pièce. Elle prêta peu d'attention à ses paroles, elle se contentait de l'observer. Sa jambe blessée avait de quoi lui laisser penser que la partie était gagnée, que son adversaire serait bientôt à terre. Elle aurait pu le penser, n'eut été cette facilité avec laquelle la jeune femme se tenait debout devant elle. Résistance à la douleur ? Une blessure moins grave qu'elle ne le soupçonnait ? Elle finirait pour le savoir, mais cette interrogation aurait dû la pousser à se méfier plus.

On ne change pas les mauvaises habitudes. L'orgueil toujours, dans sa tête elle n'avait plus qu'à rassembler ses forces et achever son adversaire. Elle s'accordait toutefois le temps de souffler. Ses sorts n'auraient pas coûté énormément d'énergie isolés, mais ensembles et au vu de la durée depuis laquelle elle était restée pendue au plafond, elle avait besoin d'un peu de récupération, comme après une course d'endurance. Elle prenait donc son temps, puisqu'elle pensait en disposer.
Elle tiqua lorsque la jeune femme face à elle évoqua la magie. Elle pouvait en faire ? On ne lui avait guère indiqué que deux sorcières dans le Royaume, et s'il y en avait peut-être quelques-unes de plus, celle-là n'y ressemblait pas. Il devait s'agir d'une magicienne, et si elle n'avait pas grande sympathie pour cette engeance de sorciers de pacotille, elle savait qu'il valait tout de même mieux se méfier. En réalité, elle n'en avait rencontré que très peu dans sa vie, ayant vécu recluse auprès de ses sœurs. C'était cependant cette même proximité qui lui valait ce mépris qu'elle n'aurait elle-même pu justifier. Quand on partage tant un même lieu, les mêmes affaires, les mêmes habitudes, on finit par partager les mêmes idées. Et puisqu'on lui en avait dit du mal, ce devait être justifié. Elle pourrait se faire une idée par elle-même cette fois.


Elle put assez rapidement voir de quoi il était question, car suite à ses paroles la jeune femme envoya vers elle une dense bourrasque de vent. Elle ne comprit d'ailleurs pas car cette rafale de vent ne pourrait pas la tuer. Tout au plus elle allait la malmener et l'aveugler, mais rien de bien méchant. Elle ne savait d’ailleurs pas vraiment comment l'arrêter, du moins pas sans déployer de magie, ce qu’elle préférait éviter pendant un moment, et à la place elle chercha son adversaire des yeux. Ce ne pouvait être une attaque isolée. Elle n'avait rien d'un château de cartes qu'un simple petit vent peut mettre à terre, alors il y avait forcément autre chose.

Elle finit par apercevoir la jeune femme qui levait son arc. Du coin de l'œil elle aperçut également au dernier moment un reflet au milieu de la bourrasque de vent. Du métal ? Une lame ? Trop tard, tant pis, elle avait repéré du mouvement à côté, et elle doutait d'avoir le temps de se protéger convenablement de ce que cette rafale de vent dissimulait, autant se concentrer sur la femme qui s'était approchée. Elle se tourna à temps pour briser les flèches avec son épée, une chance qu'elles aient été successives et non simultanées, mais elle se prit le vent en pleine face juste avant, désagréable sensation de balayement et sentit le métal fendre la chair de son bras libre.

Elle poussa un grognement de rage. Rangeant son épée elle tira d'un geste prompt le couteau enfoncé dans sa chaire et sentit le liquide chaud et carmin qui serpentait le long de son bras. La rage s'effaça de son visage à la vue du fluide qui s'écoulait de la blessure, la calmant instantanément. Sa main essaya négligemment la lame du couteau, avant de le lâcher à terre et relever la tête vers Cecilia.
Elle n'avait pas pu distinguer clairement ce qui entourait la jeune femme, tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle sentait encore un dégagement de magie qui en émanait, faible mais bien présent, et elle ne pouvait que se douter de la fonction d'un tel déploiement d’énergie constant, et de sa nature au vu de la précédente attaque. En regardant attentivement, il lui sembla distinguer des endroits où l'air semblait différent. Elle misait sur le vent.


« C'est bon, tu as gagné. Regarde, je suis désarmée. Si on discutait un peu ? »

Les mains sanglantes levées en signe de rémission, et ce malgré le bras qui la faisait souffrir, elle s'avança d'un pas lent vers la jeune femme restée près d'elle, avant de rabaisser ses mains et en glisser une sur la barrière de vent, laissant une tache rouge dont les gouttelettes furent vite répandues et diluées au sein du vent.

« Tu aimes le vent… N'est-ce pas ? C'est un peu comme ton ami ... ? Ton protecteur … ? »

Elle avait un ton doucereux, condescendant. Elle ne pouvait pas cacher son mépris. C'était bel et bien une magicienne, familiarisée avec un élément, qui jouait avec la nature sans doute en se prétendant en harmonie avec elle. La magie brisait la nature des choses, c'était ainsi, et il fallait en accepter les conséquences.
Doucement, la main continuait de glisser à la surface du bouclier, en y laissant une trainée rouge tout aussi vite effacée, alors que la sorcière tournait autour de sa proie.


« Je l'ai bien vu. Il te protège n'est-ce pas ? »

Elle s'était arrêtée, en colère. Son bras saignait toujours mais la main qui avait caressé le bouclier de vent était à présent presque lavée du sang qui la couvrait. Presque, mais pas complètement. Elle la plaqua sur la plaie qui ornait son propre bras.

« Je vais t'apprendre quelque chose petite cruche, ne donne jamais ton sang à une sorcière. »

Et alors qu'elle finissait sa phrase, la fine pellicule de vent qui entourant Cecilia se colora de rouge, et petit à petit l'air se fit plus dense, plus épais, plus étouffant. Il se resserrait autour de la femme qu'il protégeait l'instant d'avant, la pressant, et lui coupant son oxygène à force de s'alourdir. Le sang de son adversaire récupéré sur le couteau qu'elle lui avait relancé lui avait permis de prendre le contrôle du sort, et de le rendre bien plus dangereux. L’abri devenait une prison, une prison invivable.

Déloyal ? Allons, quel honneur avait-elle à salir puisqu'elle avait perdu le sien lorsqu'elle avait été chassée de chez elle ? Laissant là le papillon étouffer dans sa chrysalide, elle continua de maintenir le sortilège en place et d’augmenter petit à petit la pression alors qu’elle faisait prestement le tour de la pièce. Que la jeune femme s'en sorte ou non ce ne serait pas la dernière à tomber, alors autant être prête pour la suite. Elle en profita pour rapidement panser sa blessure en s'arrachant un bout de vêtement, non sans un point de pression plus serré qui lui éviterait de se vider de son sang. Elle écarta ensuite sans ménagement de son bras valide un tas d'armes écroulées. Rien de bien neuf : arcs, épées, lances,... Elle s'approcha une grande jarre où elle trompa son épée, pour s'assurer de ce qu'elle contenait. Nulle eau de ce côté, ça n'en était pas moins intéressant, mais elle laverait sa blessure plus tard. Jetant un dernier coup d'œil dans la salle elle repéra un bouclier à terre, simple rondache de bois, heureusement pas trop lourde, qu'elle s'empressa de ramasser pour protéger son bras déjà blessée, l’épée toujours tirée dans l’autre. Elle se tourna. Il était temps de vérifier comment s'en sortait la demoiselle, restant à bonne distance par précaution.


Cecilia Iole Mentina


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Il n'y avait pas une seule flèche qui avait touchée son adversaire, l'alchimiste était assez déçue. Mais pour se protéger de deux attaques venant de deux fronts différents, il fallait être très doué ou alors sacrifier un front et défendre le deuxième, quitte à se faire sérieusement blessé. C'est ce qui venait de se passer, la sorcière avait décidé de s'occuper des flèches et de négliger la bourrasque de vent qui s'approchait progressivement d'elle. Le couteau qui était dissimulé dans le sort avait atteint sa cible en la blessant sérieusement au bras. Un cri, ou plutôt un grognement, avait suivi la fin de l'assaut, suggérant que cette femme n'était pas vraiment habituée à la douleur. Cela pouvait avoir un avantage ou non car souvent, sous la douleur, la victime pouvait très bien se montrer beaucoup plus agressive et dangereuse. Il fallait donc que Cecilia se tienne davantage sur ses gardes, n'étant pas du tout rassurée pour ce qui allait venir.

La femme retira le couteau de son bras, et la petite scène qu'elle commença à jouer ne rassurait pas du tout l'alchimiste. Elle leva les mains en affirmant qu'elle souhaitait simplement parler. Mais le simple fait qu'elle se rapprochait doucement de la danseuse ne la rassurait pas. Sa main gauche maintenait toujours le manche de l'arc alors que sa main droite descendait doucement pour attraper le manche de sa dague. Elle était prête si jamais elle tentait de faire quelque chose. Une petite distance les séparait et l'occasion était idéale pour venir à bout de son adversaire. Néanmoins, les gestes de la jeune femme la perturbait, l'une de ses mains était sur la barrière de vent. Elle n'avait pas imaginé un seul instant que son sort avait été découvert étant donné qu'il était quasiment invisible. Cette femme devait être une mage très puissante et elle devait en venir à bout très rapidement avant que les choses tournent mal.

Mais avant qu'elle ne puisse faire quelque chose, son ennemie avait déjà agi en détournant le bouclier de vent qu'elle avait créer pour se protéger.


"Qu'est ce que tu...."

La réponse à sa question vint bien plus vite qu'elle n'avait pensé, l'air commençait petit à petit à s’alourdir jusqu'à se raréfier. Elle n'avait que quelques secondes, au mieux une minute pour se sortir de se guêpier au plus vite ou elle y resterait. Elle n'avait pas le choix, c'était elle ou son ennemie qui allaient tomber ce soir. En attendant, son adversaire s'était éloignée et semblait rechercher quelque chose. Si elle voulait agir, c'était maintenant pour mieux la surprendre. De toute façon, elle n'avait qu'une chance d'y arriver et si son attaque ne mettait pas son adversaire hors d'état de nuire, il était certain que ce serait elle qui allait mourir. Malgré la situation dans laquelle elle se trouvait, la panique ne s'emparait toujours pas d'elle. Vu le nombre de fois où elle avait souhaité qu'elle l'emporte avec elle, la mort ne l'effrayait plus. Et de toute façon, un jour ou l'autre, tout être disparait alors que ce soit maintenant ou plus tard, cela ne changeait pas grand chose.

L'alchimiste rassembla ses forces dans une dernière attaque, l'air avait totalement disparu et le compte à rebours venait de commencer. Elle ne pouvait pas se permettre de mourir maintenant, son regard se posa rapidement sur le bracelet que sa sœur de feu lui avait offert. Elles se reverraient vite, elles se l'étaient promis, il était donc hors de question qu'elle finisse dans ce lieu. Même si elle se trouvait dans une pièce éloignée de l'extérieur de la forteresse, il y avait tout de même des bribes de vent qui s'étaient faufilées jusque là et grâce à ça, elle allait pouvoir donner un effet à son prochain sort qui pourrait peut-être lui donner la victoire.

Son adversaire était toujours occupée et ne semblait pas se soucier de l'alchimiste. Elle avait commis une belle erreur que Cecilia espérait bien lui faire regretter. Son sort était prêt, tout devait fonctionner comme elle l'avait prévu ou tout allait se finir. Elle lança à nouveau une bourrasque de vent bien plus puissante que la précédente avec cette fois-ci des lames de vent qui se dissimulaient dans l'attaque. Autant la bourrasque aurait des chances de propulser son ennemie contre un mur si jamais elle se la prenait, autant les lames pouvaient la blesser facilement, voire l'achever.

Mais l'alchimiste ne pourra pas voir l'issue du combat. Le sort avait utilisé une grande partie de ses forces et sans oxygène, sa vision commençait déjà à se brouiller et elle ne sentit plus ses jambes. A bout de forces, elle tomba doucement au sol puis perdit connaissance. Le point positif dans tout cela était qu'en perdant connaissance, le bouclier de vent avait par la même occasion disparu, lui offrant à nouveau l'oxygène qui lui manquait. Mais elle était désormais à la merci de son adversaire et elle ne pouvait plus rien faire.


Songe Tristenuit


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Elle eut tout juste le temps de se retourner pour constater sa bêtise. Elle n’aurait pas dû quitter la jeune femme des yeux si longtemps, et elle risquait de le payer cher. Elle n’eut pas vraiment le loisir de répérer la demoiselle, tout juste une nouvelle rafale de vent qui arrivait droit sur elle, bien moins inoffensive que la première. Si ses yeux perçaient à peine l’air qui la composait, elle sentait la puissance qui en émanait. Elle sauta derrière une caisse en bois, espérant bien en vain qu’elle suffirait à la protéger. Loin de là, la caisse eut bien vite fait d’éclater, sans doute de conception assez peu solide. Seule sa rondache la protégea de la suite de l’assaut avant d’éclater elle aussi sous le choc. Si ses protections s’étaient avérées inefficaces, elles avaient au moins eu le mérite d’atténuer la puissance de la rafale, bien que le plus gros du vent soit passé, elle sentit tout de même une multitude de petits lames entailler sa peau, hurlant même lorsque ce fut le tour de sa blessure qui était pourtant déjà suffisamment douloureuse jusque là.

Son adversaire avait mis toutes ses dernières forces dans cette attaque. Son corps endolori suffisait à lui faire sentir combien elle avait souhaité la blesser. Tremblant de rage tant que de douleur, elle émit un nouvel grognement de colère avant de s’élancer vers la jeune femme qui gisait à présent sur le sol.

« Sale petite garce ! Salope ! Tu vas payer pour ça ! »

Elle saisit la première arme tranchante qui lui tombait sous la main, poussant un gémissement de douleur en utilisant son bras blessé pour la ramasser. Saisissant violemment les cheveux de la jeune femme de l’autre pour lui soulever la tête et exposer sa gorge. Mais alors qu’elle s’apprêtait à abattre la lame, le son d’un cor retentit dans toute la forteresse. C’était l’annonce de leur victoire avant tout, un pas de plus vers son retour chez elle, mais aussi un rappel strict des ordres. Ils étaient clairs : éviter tant que possible les morts pour privilégier les prisonniers. Elle s’était laissé emporter jusque là, mais elle ne voulait pas prendre le risque de négliger les ordres et fâcher celui qui lui offrait une porte de retour chez elle. Elle resta un instant figée avant de balancer violemment la tête de son opposante à terre. Avec ça elle resterait sonnée un moment. De toute façon elle ne perdrait rien pour attendre. Elle n’avait pas repéré de corde dans la pièce pour ligoter sa prisonnière, mais elle en ramènerait quand elle aurait pris des nouvelles de son Clan. C’était ce qui était convenu au son du cor, elle devait rejoindre les autres avant tout.


Cecilia Iole Mentina


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La nuit était tombée, laissant apparaitre un superbe ciel étoilé. Doucement, Cecilia marchait au milieu des étoiles, regardant à droite et à gauche si quelque chose changeait. Il y avait des sortes de petites orbes positionnées un peu partout, chacune arborant une image différente. Elle avait déjà vu les scènes qu'elles montraient, c'était comme si toutes ces sphères représentaient chacune un souvenir en particulier. L'alchimiste finit par s'arrêter net, se demandant pourquoi elle se trouvait dans cet endroit. Elle se souvenait de très peu de peu et avait bien du mal à remettre tous ses bribes de mémoire en place mais elle se rappelait vaguement qu'elle était en train de combattre à la forteresse Gerudo. Cette femme aux cheveux blancs devant elle était une adversaire redoutable et elle était tombée dans son piège comme une débutante. Elle laissa échapper un rire nerveux avant de regarder à nouveau autour d'elle, était-elle morte ? Elle ne le savait pas car cet endroit ne ressemblait pas du tout à l'enfer ou au paradis, si jamais ces deux lieux existaient réellement.

Après un soupire, elle se remit à marcher, espérant finir par trouver la sortie de cet endroit. La moindre seconde de plus ici pouvait lui être fatale et elle le savait. Elle avait juste l'impression de chercher une aiguille dans une botte de foin mais malgré tout, elle ne devait pas baisser les bras. Il fallait chercher, encore et encore, jusqu'à ce que ce monde disparaisse. Elle finit par arriver à un endroit où les orbes ne représentaient plus des bribes de souvenirs mais des personnes, que ce soit de la famille, des bonnes ou des mauvaises connaissances. La danseuse baissa la tête et continua de marcher tout en essayant de comprendre la raison de sa présence ici. Avait-elle une leçon à retenir, ou bien quelque chose à faire ?

Elle vit au dernier moment qu'elle venait de marcher droit vers l'une des sphères et lorsque la jeune femme aperçut l'image, elle attrapa rapidement l'objet et l'observa. Elle connaissait très bien cette personne et elle lui était énormément redevable. Elle aurait tellement aimé qu'il soit toujours en vie, qu'il ne se soit pas sacrifié pour la sauver mais le passé ne pouvait pas être changé et il était impossible de ramener quelqu'un à la vie. Elle ferma les yeux et rapprocha la sphère près de son cœur, repensant à tous les moments qu'elle avait passé avec lui.

"Réveille-toi Cecilia."

Elle ouvrit brusquement les yeux et recula d'un pas. Elle ne s'était tellement pas attendue à entendre quelque chose ici que sous le coup de la surprise, elle avait lâcher l'orbe qui se brisa sur le sol invisible. Avec elle, le monde dans lequel l'alchimiste se trouvait se fissura, et elle tomba.


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Une douleur commençait à apparaitre à sa jambe droite, puis venait une douleur à son front puis à sa poitrine. Cecilia serra fortement les poings avant d'ouvrir doucement les yeux. Sa vision était encore floue et elle sentait quelque chose couler le long de son visage. Sa main droite glissa jusqu'à son visage et le caressa avant de constater que ce liquide qui coulait était son sang. A ce moment là, tout lui revint en mémoire, cette femme aux cheveux blancs, l'attaque à la forteresse Gerudo, tout. Sous le coup, l'alchimiste se redressa rapidement mais se mordit rapidement la lèvre lorsque la douleur à la poitrine s'était intensifiée. Tout l'effort qu'elle avait fait ainsi que le manque d'oxygène avaient sérieusement touché ses poumons et son cœur et elle faillit à nouveau tourner de l’œil. Sa main droite était positionnée sur sa poitrine et elle expirait et inspirait profondément tout en toussant pour aider son corps à reprendre un rythme normal après l'immense effort qu'elle lui avait demandé.

Lorsque son état se stabilisa, Cecilia regarda autour d'elle. Elle était seule dans la pièce d'armes, ou plutôt ce qu'il en restait, il n'y avait plus aucune trace de son adversaire. Il semblerait qu'elle était toujours en vie et qu'elle ait décidé d'épargner l'alchimiste, chose qu'elle n'aurait jamais imaginé vu la détermination qu'elle avait dans son regard pour venir à bout d'elle. Enfin, tant qu'elle n'était plus là, elle devait partir et tenter de se mettre à l'abri car vu l'état dans lequel elle se trouvait, il était sûr et certain qu'elle ne pouvait plus combattre et elle ne souhaitait pas être un poids pour ses alliés. Et puis elle ne savait pas depuis combien de temps elle avait perdu connaissance, ni même si le combat faisait toujours rage à l'extérieur, il fallait donc qu'elle s'assure au plus vite que tout allait bien.

Elle se leva puis fit un pas avant de se stopper net. Sa jambe droite était en piteux état et vu le sang qui s'était échappé de la plaie, elle avait l'impression de ne plus la sentir. Elle peina à marcher jusqu'au couloir et s'aida ensuite des murs pour progresser dans la forteresse, heureusement que les couloirs étaient étroits ! Il n'y avait d'ailleurs plus personne dans la forteresse, il n'y avait que les cadavres de quelques gerudos qui jonchaient le sol. La bataille semblait avoir pris fin mais qui avait gagné ? C'est une question à laquelle elle eut très vite une réponse lorsqu'elle avait atteint une des rares fenêtres qui se trouvaient dans l'édifice : la forteresse venait de tomber et toutes les gerudos n'étant pas dans les rangs de Ganondorf, dont Nabooru, avaient été faites prisonnières. Et si elle ne trouvait pas une solution rapidement, elle allait être faite prisonnière elle aussi. Elle ne pouvait pas fuir maintenant, elle ne pouvait pas dans son état et elle serait bien vite rattrapée si quelqu'un la voyait.

Quelque chose attira bien vite son attention, il y avait encore des caisses intactes disposées un peu partout à l'extérieur et à l'intérieur de la forteresse. Elle décida de se faufiler à l'intérieure d'une d'entre elles puis attendit. Elle pouvait en même temps se reposer un peu et lorsque les choses se calmeraient, elle sortirait de sa cachette et quitterait la vallée au plus vite pour aller chercher de l'aide.


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