Rp event : Catastrophes « naturelles » [partie 1]

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Astre


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Les flammes gourmandes dévoraient avec joie les gracieuses femmes de bois, ces fines et fragiles statues naturelles qui enracinées dans la terre ne pouvaient pas fuir sur d’inexistantes paires de gambettes. Les lamentations des arbres pleuraient la mort de leurs pères, de leurs fils, de leurs frères, et se joignaient à ces cris de détresse les petits hommes des forêts. Un opéra grandiose et terrible, tragédie arrache-larmes qui faisait sangloter les spectateurs de fumée.

Le groupe avait pénétré dans le bois qui évoquait le corps autrefois gras d’un homme dont les graisses et lipides venaient à peine de disparaître à la suite d’un cancer. La mort puait, les cendres encrassaient les poumons des visiteurs. Cela sentait la chair brûlée, le charbon, mais aussi les effluves agréables d’une nouvelle ère. Koume et Kotake, ces deux vieilles garces, avaient joué un bien vilain tour aux Dragmires, aux Phénix, aux Âmes, aux habitants des forêts et ceux d’Hyrule tout entière. Leur vilenie naturelle était réconfortante, dans ce monde répugnant tout plein de chevalerie de pacotille…

Arkhams divaguait, sourire niaisement fou sur son visage parcheminé, et tandis qu’il éclatait de rire dans un déploiement de gorge grossier, le Chevalier noir aperçut un éclair blanc au loin, entre les fumées et les flammes, entre les furets et les nabots des forêts. Tsubaki. Accompagnée de crétins qui tentaient d’arrêter l’incendie volontaire. Astre tiqua, les traits marqués au fer rouge par la colère. Que faisait donc cette gueuse ?! Si ce n’était point de l’huile dans les sceaux et dans les airs, alors elle ne pouvait se prétendre être une Dame, si proche de ce bas peuple pouilleux qui s’époumonait à détruire une œuvre d’art dans un esprit minimaliste et primitiviste très brillant ! Astre accéléra l’allure et l’éclair blanc prit la forme d’un loup, maintenant que les fumées s’étaient dégagées sur le passage du Chevalier noir. La bête au pelage noir de cendres s’affairait, les yeux déterminés, et Astre n’en ressentit qu’une plus grande rage. Pour la première fois peut-être depuis qu’il la connaissait, il avait envie de la battre, et le fait qu’elle soit dans son costume de canidé le démangeait de plus belle. Battre une femme, théoriquement non, mais un chien ?! Le bras droit du Chef Phénix était si tendu qu’il crût qu’il allait éclater ; la haine lui serrait le cœur, l’estomac, le foie, chaque organe dans son corps comme s’il était plongé dans une eau à très forte pression.

« Tsubaki, que fais-tu ? » demanda-t-il d’une voix claire, trop calme pour ne pas être dangereuse. Ses yeux lançaient des éclairs partout, et il n’osait même pas regarder les autres collègues pompiers de « Dame » Tsubaki car autrement, la honte et la hargne l’auraient emporté et le carnage aurait tapissé les arbres survivants de sang épais. Les Déesses étaient vraiment des vieilles traînées vicieuses, pour mettre ainsi sa chère amie aux côtés des niaiseux filous qui pullulaient leur débilité en Hyrule. Il se maîtrisait néanmoins : son visage blafard, au milieu des flammes et des arbres noircis, luisait d’impassibilité. La tension était déjà présente tout autour pour qu’on sentît la sienne.


Eorah Vif-Argent


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Les flammes léchaient les arbres et les caillasses.
La chaine des "pompiers" luttait contre le feu.
La louve blanche et moi étions en froid bien que j'ignore le pourquoi. Malgré tout nous œuvrions mains dans la patte.

Quand tout a coup une voix surgit de derrière nous :

"Tsubaki, que fais-tu ?"[/color]

Je connaissais certains enfants de la foret ... Et aucun ne portait ce nom ci. Donc par déduction et logique .... il ne pouvait s'agir que de l'animal a coté de moi.
Par pur reflexe je me mis en travers du chemin d'Astre, entre lui et la louve, dégainant mon arc, encochant la flèche et menaçant mon supérieur.


"Elle apporte une aide la la Foret! Pour qui te prends tu as dénigrer nos lieux de résidence?"

Phénixienne de l'ancienne génération, rebuts de ma propre guilde, j'ai tout de même des principes. Le premier étant : protège et sert. C'est ce que je fis donc, bien que je sache a quel point la situation puisse être ridicule.

"Laisse la en paix, Astre."[/color]

Ma flèche était prête a filer, direction le cœur du Sheikah.


"Mets la main a la tache toi aussi! Et ouvre ta grande gueule après!"

Les sourcils froncés, je guette la réaction du Chevalier.


Kuro


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Kuro avait suivit ces hommes qui le rebutaient en tout point. La marche avait été solennellement mortelle, chaque pas faisant résonner un peu plus les doutes qui l’habitaient. Si le maître avait pour tâche de décider du chemin à suivre pour son élève, quel était donc ce chemin qu’il avait choisit et où Yae le suivait sans doute apparent. La Louve avait, comme son nom l’indiquait toujours agit de façon assez similaire à celle de l’animale : capricieuse mais digne, elle allait la où le vent la menait.Faisant toujours selon sa volonté. Elle prenait certainement toute chose située sous le ciel comme faisant partie de son « domaine ». Oui, capricieuse mais digne ! Voilà quels avaient été les traits à l’origine de cette fascination que Kuro éprouvait pour cette femme. Il fixa durant un court instant Yae, se questionnant sur les réflexions qui pouvaient bien l’habiter. Était – elle aussi victime de caprice de la part de son maître ? Il sourit alors : la réponse était évidente…

Arrivé sur les lieux, les actions des divers présents avaient été variée : Arkhams dans un moment de trouble, avait mis en scène la folie de son âme tandis qu’astre, lui, après avoir réclamé des explications concernant l’attitude de son maître, chose qui avait d’ailleurs provoqué un effleurement presque automatique du manche d’une de se lames, semblait à présent en pleine discussion « amicale » avec Dame Lenneth qui était elle aussi sur les lieux. La situation aurait pu l’amusé s’il avait cessé de fixer celle qui détenait les réponses qu’il lui fallait sur l’instant. Il murmura alors rapidement quelques mots à Yae :

« Dame Tsubaki, La Dignité et mon maître ! Je suis seul à lui avoir prêté allégeance, il serait malvenu de vous demander de plier le genou devant cette personne dont vous ignorez tout… . »

Le jeune homme sourit à Yae puis se dirigea d’un pas décidé et le visage absent de toute émotion vers la Louve. Sur l’instant, il n’avait que faire de tous ces spectateurs. Seule Tsubaki lui importait. Arrivé à distance respectable, il plia le genou en guise de respect puis se mis à parler pour que tous puisse l’entendre :

« Maître, nous revenons de la rivière Zora qui se trouve actuellement prisonnière d’un sommeil de givre. »

Puis d’une voix qui se voulait plus silencieuse :

« J’ai rencontré ces hommes qui ont laissé entendre que vous aviez rejoins leur rangs. Je suis ici pour ouïr la vérité de votre bouche ! »

Son cœur s’était arrêté. La réponse allait très certainement s’abattre comme une guillotine. Le doute l’envahissait. Il la redoutait, elle qui se ferait bientôt entendre et qui pouvait le plonger dans un trouble plus profond ou le libérer de tous soupçons délivrant sur l’instant ses désirs meurtrier à l’encontre de ces deux hommes. C’était son maître, digne… oui … mais capricieuse…


Yae


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Silence lourd et pesant seulement interrompu par leur bruit de pas sur le sol, voilà comment c'était déroulé leur trajet jusqu'à la forêt dans un silence mortel. D'un côtés cela ne la dérangeait pas, elle ne voyait de toutes façons pas quoi raconter à ces deux énergumènes. Peut-être aurait-elle put parler avec Kuro, mais ce dernier semblait préoccupé parce qu'il venait de se passer et surtout parce qu'il avait entendu, elle le laissa à ses pensées tout en ce demandant où cela la mènerait. Quand ils arrivèrent sur les lieux, ce n'était pas la forêt verdoyante qu'ils avaient devant les yeux, mais un tout autre spectacle. La forêt luttait contre les flammes gourmandes qui la dévoraient. Hyrules était-il entièrement en proie à divers maux subitement ? D'abords la rivière et maintenant la forêt....

Elle avait trouvé ridicule la façon dont Arkhams avait exposé la situation, tout en se gardant d'émettre le moindre mots. Le silence, attitude qu'elle avait adopté depuis un moment déjà. Que dire d'Astre qui semblait s'adresser à... Un loup ? La Yae ne comprenait vraiment pas. Elle ne comprenait pas plus l'attitude de la jeune femme qui s'en prit verbalement à lui avant de le menacer. Kuro lui murmura quelque chose rapidement.


« Dame Tsubaki, La Dignité et mon maître ! Je suis seul à lui avoir prêté allégeance, il serait malvenu de vous demander de plier le genou devant cette personne dont vous ignorez tout… . »

-Hum..

Ceci expliquait cela. Elle le regardait s'approcher de la louve avant de se mettre à genoux devant elle. Yae semblait perplexe devant son attitude, il semblait avoir un profond respect pour son maître autant dans son attitude actuelle que lorsqu'il lui avait parlé d'elle. Et elle, qu'elle était son attitude vis-à-vis de lui ? Elle se le demandait. Attendant que la louve ne lui réponde, elle regardait la chaine qui s'était formé pour essayer d'éteindre le feu, cela semblait si dérisoire comparé à la monstruosité des flammes. Jusqu'où s'étendait le foyer ? Elle reporta son attention sur la louve et Kuro, évitant ainsi de se poser des questions.


Aurore


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Alors qu’elle tendait les seaux successifs à la jeune fille aux cheveux argentés, une sensation envahit son être. Une sensation qu’elle connaissait bien. Plus Arkhams se rapprochait d’elle, plus son âme s’égaillait. Mais cette émotion fut très vite balayée par une foule de questionnements.

« Que venait-il faire ici ? » « N’essayerait-il pas de la dissuader ? »

Puis, alors que la fumée et ses interrogations lui donnaient le tournis, elle se rendit compte d’autre chose. Quatre odeurs se rapprochaient rapidement. Quatre odeurs qui n’allaient définitivement pas ensembles…
Que faisait Kuro avec son époux et son frère ? Elle huma alors profondément l’air et cette nouvelle bouffée la rassura. Aucune fragrance de sang. Pourtant elle n’était pas tout à fait satisfaite. Elle n’avait toujours pas pu identifier la dernière personne, ce qui en faisait donc une inconnue.


Ils ne tardèrent pas à émerger du coin de forêt qui restait nu des flammes. Arkhams le premier suivit de près par Astre et enfin Kuro et une demoiselle à la chevelure émeraude.

Astre semblait de mauvaise humeur. La teinte de ses yeux l’indiquait, pourtant il devait éprouver une profonde affection pour la Louve au point de se maitriser.
La question n’en fut que plus cinglante pour la Dame Louve qui connaissait bien son frère.


« Tsubaki, que fais-tu ? » demandât-il d’une voix d’apparence calme, dévoilant ainsi son identité à toutes les personnes qui pouvaient entendre ses dires.

Dans l’urgence de la situation, elle aurait bien eu envie de lui rétorquer « A ton avis pauvre imbécile, cela ne se voit pas ? » mais au fond elle savait que la question allait bien au-delà de savoir quelle activité elle était en train d’effectuer en ce moment même.

Elle ouvrit la bouche pour parler mais quelque chose d’imprévisible se produisit. La phoenixienne se plaçât entre elle et le Chevalier Noir, arc à la main, prête à tirer, et se mit à vociférer :


"Elle apporte une aide à la Foret! Pour qui te prends-tu à dénigrer nos lieux de résidence? Laisse-la en paix, Astre. Mets la main à la tache toi aussi! Et ouvre ta grande gueule après! "

Jamais depuis qu’elle l’avait connu, elle n’avait vu quelqu’un se permettre de parler à son ami sur ce ton. Cette jeune fille en subirait les conséquences à coup sûr.
Dame Tsubaki décidât tout de même de répondre au chef Phoenixien.

« Je préserve le seul coin de tranquillité qu’il me reste en ce bas monde : la forêt. Et peu m’importe si pour cela je dois tendre la main à cette fille vers qui tu as tendu une autre partie de ton corps. Qu’est ce qui nous différencie au final ? Pas grand-chose. Je fais les choses dans mon intérêt tout comme toi… » dit-elle avec calme sachant qu’il n’écouterait qu’à moitié ce qu’elle lui dirait après ce que la demoiselle avait fait.

Mais visiblement, l’interrogatoire n’était pas finit. Kuro s’approcha rapidement d’elle et mit un genou en terre avant de déclarer avec une certaine peine dans la voix :


« Maître, nous revenons de la rivière Zora qui se trouve actuellement prisonnière d’un sommeil de givre. »

Puis il s’approcha d’elle, pour qu’elle soit la seule auditrice de cette dernière phrase :

« J’ai rencontré ces hommes qui ont laissé entendre que vous aviez rejoint leur rangs. Je suis ici pour ouïr la vérité de votre bouche ! »

Elle posa sa patte sur son épaule et le regarda dans les yeux.


« Je ne puis me résoudre à abandonner mon frère et mon mari… J’ai quitté ma famille car mon père n’était pas Digne de moi. Je souhaite être ma propre Dignité. Je suis désolée Kuro, mais les événements se sont précipités entre le moment où j’ai décidé de renier le patriarche et l’instant présent. J’avais prévu de te contacter avant toute chose mais Astre a été plus rapide.
J’ai choisi de leur accorder à tous les deux une dernière chance…
Tu n’es pas obligé de nous suivre. Je n’ai engagé que moi seule dans cette lutte contre l’ignominie de ce monde. J’ai fait ce que je crois être juste. Donner une chance à sa vraie famille en fait partie.
»

Sans doute Kuro serait-il déçu de son comportement et cela la chagrinait profondément. Mais pour l’instant, elle ne regrettait pas son choix. Elle espérait que son disciple la comprendrait. Elle regrettait que ce soit lui qui ait été obligé de venir la trouver, elle aurait préféré lui annoncer les choses d’elle-même. Mais, plus que jamais elle c’était ouverte en toute honnêteté à lui, le regardant droit dans les yeux. Et elle espérait que cela serait suffisant pour le moment présent.


Astre


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[HRP: Je poste de suite -en passant le tour de nombreux- car vous l'aurez remarqué, il y a ici présence d'un RP dans un RP; les concernés (Tsubaki, Kuro, Yae, Arkhams, Lenneth) sont au courant, ainsi, libre à vous ou non d'y participer]

Le feu déchirait le royaume mojo comme s’il n’était qu’un vulgaire parchemin. Un tapis de cendres encore chaudes recouvrait le sol brun de la forêt ; l’air était irrespirable, passé sous le filtre grisâtre des restes des arbres morts. C’aurait pu être un bel opéra, ç’aurait pu être un très bel opéra, même.
Les passions se déchaînèrent sous l’épaisse tension qui étouffait tout le monde. Lorsqu’on libère les sentiments les plus extrêmes dans un espace confiné, une lutte sans merci se déroule alors pour savoir qui est le plus fort.


"Elle apporte une aide la la Foret! Pour qui te prends tu as dénigrer nos lieux de résidence?"
"Laisse la en paix, Astre."
"Mets la main a la tache toi aussi! Et ouvre ta grande gueule après!"

Cacophonique, typique de cette dinde farcie. Pourquoi fallait-il qu’elle se mette à brailler à chaque fois qu’il parlât ? Il la voyait, les traits congestionnés, l’allure stupidement fière, l’arc bandé vers lui prêt à libérer son enfant de fer. Trait ultime. Le Chevalier noir ne pouvait détacher les yeux du petit embout brillant de la flèche. Ce qui serait à même de le tuer. Tout est question de rapidité. Tsubaki apportait ses explications, mais il ne les entendait même pas. Il n’avait d’yeux et d’oreilles que pour cette gueuse qu’il avait détrônée de manière habile, et qui le réprimandait maintenant avec une désinvolture intolérable. Crétinerie foudroyante.

Le regard du Roi-Phénix était écarquillé, ses traits livides et tremblants ; la haine faisait fondre son visage. Dégoulinant sur le sol. Sueur venimeuse. La rage brûlait au fond de ses orbites comme un feu divin qui n’a pas besoin de combustible. Tous ses muscles étaient gonflés, ses traits plissés et tordus, fer blanc malléable et dégoûtant. Il était monstrueux. Ses pas devancèrent ses projets.
Il marcha vers la catin, cette pourriture imbécile. Le pas raide, peu ambitieux… lent et sentencieux. Son bras arracha l’arme des mains de la fille, et d’un geste terriblement violent il brisa l’arc en deux parties distinctes sur son genou droit. Le front lui fuyait du crâne, ses yeux lui sortaient de la tête et ses lèvres pincées menaçaient d’éclater. Il aurait pu se satisfaire de cela, mais il n’était plus que fureur.

Il hurla : il hurla et l’attrapa de ses deux bras d’araignées ; il lui serra les épaules, y rentra les pousses pour les broyer. Elle gémissait de douleur, attirée vers le sol tandis qu’il la faisait ployer de sa force. Maintenant qu’elle était à genoux, il arrêta la pression, essuya la bave qui lui coulait du visage, concentration oculaire toujours fixée sur la gueuse. Il y eut un instant de flottement, un instant où le piano grave se fit entendre, un instant où les oiseaux arrêtèrent de piailler de terreur, un instant où la vie s’arrêta.
Il grogna. Elle avait le menton sur le torse, genoux au sol, sanglot humain. Il se gratta du pouce l’espace entre la lèvre inférieure et le menton, comme pris d’une indécision subite. Et puis, sa main droite vint soulever cruellement une mèche argentée et rebelle de la soumise. Il la rejeta inutilement vers l’ailleurs, car la mèche revint, fidèle, à la source capillaire mère. Il arqua alors un sourcil, l’autre œil voilé à demi par une paupière tombante. Il tourna le dos à la jeune femme secouée, à toutes ces vilaines histoires qui désordonnent le monde, comme pour s’accorder un instant de réflexion supplémentaire. On devinait l’orage qui devait tonner à l’intérieur du Chevalier noir. Il inspira profondément et puis…

…Fit volte-face, le visage affichant une détermination terrible. Son poing droit s’abattit alors avec force sur le visage de Lenneth, lui éclatant la pommette. Il lui sauta dessus, devenu bête. Il frappa, à plusieurs reprises, cognant à en perdre la raison. Quelques violences gutturales s’enfuyaient de sa bouche tandis qu’il réduisait en bouillie humaine la Phénix impétueuse.

Quelques minutes après, il se releva, épousseta ses vêtements des cendres, du sang et de quelques morceaux à l’origine douteuse, joyaux de chair rouges, ornements barbares sur son vêtement de toile noire. Astre remit en place ses cheveux, comme si de rien n’était, et, alors qu’il semblait en avoir eu terminé avec la pauvre Lenneth, il balança dans le corps inerte une botte agressive.

Le Chevalier noir revint vers ses amis, calme et beau à nouveau.


« L’insolence se paye très chère, vous l’aurez tous remarqué. » Il dodelina de la tête, avant d’ajouter :

« Je n’aime pas cette impertinence ; ça commence par aboyer, et ça finit par mordre. Au moment où le chien décide qu’il n’a plus de maître, alors il ne sert plus à rien. La seule solution est de l’abattre. » Il rejeta ses épaules en arrière comme pour s’en convaincre. Et puis, au fond, il venait juste d'accomplir le contrat qu'elle avait posé sur sa propre tête...

« Kuro, Yae… Tsubaki a éclairé votre lanterne, il ne vous reste plus qu’à donner une réponse immédiate. » La mâchoire serrée, l’impatience au comble, il s’empêchait toute violence excédentaire.


Eorah Vif-Argent


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[A mon tour de sauter le tour des autres. Ceci est le dernier post de Len' ici. Merci pour vos RP avec elle.]

Je savais que ça se finirais ainsi.
Mais ce que j'ignorais c’était quelle douleur serais la plus terrible. Celle du corps, de l'esprit ou celle du coeur?
Car oui je l'avoue, j’étais tombée amoureuse de cet homme.
J'ai aimé mon meurtrier.
Et je l'aimais encore, alors qu'il me battais a mort, me brisant de ses poings, comme il avait brisé les ennemis qui menaçaient de me tuer, quelques semaines avant.
Mon corps rendit les armes bien avant qu'Astre ne cessât sa pluie de coups.

Quand il eu finit je n’étais plus qu'un amas de chair brisé au milieux d'une flaque rouge de sang. Il me frappa une dernière fois, faisant rouler mon corps hors de la vue de mes compagnons Chevaliers. J’eus pitié d'eux. J'ai été une martyr, un exemple.
Mon amant n'avait pas su me tenir ... J'avais désobéis. Normal, je suis trop fougueuse.
J’essayais de remuer au moins le bout des doigts ... Déjà la vie s’échappait de moi.
Ohhh par les Trois que cela fessait mal, la moindre respiration, le moindre battement de mon cœur, même essayer d'avaler ma salive était insupportable.

J'avais de plus en plus de mal a prendre mon souffle, des bulles de sang se formaient a mes lèvres meurtries.


"Astre ..."

J'avais même pas murmuré, j'avais simplement bougé les lèvres ... au minimum possible. J'aurais aimé simplement ajouter ce que je ressentais pour lui ... Qu'il sache au moins avant que je m'en aille ....
Il l'avait fait, il avait tenu sa promesse ...

Alors je fermais les yeux, mon cœur ralentit et le noir m'envahit .....


[PS : Ne vous en prenez pas a Astre ... C'etait mon choix. Merci]


John Doe


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Il humait fort cette atmosphère chargée de carbone. Le parfum si délicat de la cendre humectait ses lèvres ridées de rictus infâmes. Il y passait un coup de langue gourmand, le gout du fumet était délicieux. Il balança la tête en arrière, écarta les bras et tourna sur lui-même dans un tourbillon de rires gras.


« C’est un ainsi que je vous aime Kokiris, ENFLAMMES ! ! Déjections infantiles qui ont fait de moi cette crevure que je suis ! Brûlez, saletés de bois ! »


Le Lord possédé cessa sa danse hystérique. Il regarda mesdemoiselles les flammes tournoyer de leur robe écarlate et bleu ; une valse à ce chêne, un tango gérudo avec ce buisson et un chachacha avec cette cabane. Un peu plus et lui aussi, en proie aux délires et aux fantasmes, allait rejoindre cette danse. Prêt à se jeter dans le feu pour enlacer ce rêve. Au rythme du craquement du bois, son esprit malade se morcelait. Toute sa haine, sa rancœur, sa tristesse et son enfance brisée explosèrent, le libérèrent de son carcan mental, muselière de ses douleurs. Il cria alors, larmes aux yeux, mi joie mi peine :


« Que quelqu’un vienne me tuer. En vérité je désire que cette vision soit la dernière qui imprègne mes rétines misérables ! »


Un spasme du Mille-Casaques et tout fut fini. Sa nuque revint à une position plus conventionnelle, sa face bien axée vers ce tableau des enfers. Plus rien ne filtrait à travers son regard. C’était comme si Arkhams avait vomi ou déféqué tout le pue de son âme dans sa crise de folie.

Son cerveau se reconnecta et collecta les informations utiles. Il avait vu, dans son hystérique excès, un Astre mi-démon mi-charogne. Déchiquetant un être avec succulence, il semblait également être un homme qui faisait ce pour quoi il était créé. Le Chevalier Noir exécuta Lenneth. Arkhams n’était pas spécialement choqué par la mise à mort de la petite trainée. Tout cela n’était que Justice phénixienne. Toutefois ce furent les propos régaliens du Chef Phénix qui désarçonnèrent le Multiple Traitre. L’ombre qui se découpait devant les flammes n’était pas celle d’Astre. A travers le filtre nostalgique de ses yeux usés, Arkhams voyait Ganondorf.

Etait-ce la cendre ou la panique qui força le Lord à toussoter ? Il craignait malheureusement la réponse. La vieille angoisse d’avoir fait de son frère un monstre despotique fit monter la bile à sa gorge encombrée de peur ou de suie.

Boitillant, Arkhams s’approcha du corps dépecé de l’ex-Vif Argent. Un corbeau avisé manifesta sa présence au loin, il guettait déjà goulument le festin de cette dépouille tendre. Le Mille-Casaque posa sa main sur l’épaule d’Astre. A la fois pour le rassurer de la légitimité de son acte mais il le faisait surtout pour lui-même, pour se rassurer que ce dictateur mégalomane était encore son ami et qu’il était toujours …humain. Cependant le Lord du enfoncer le clou pour que son frère puisse asseoir son autorité suprême, car il en allait de la fierté de ces deux hommes, tout compte fait.



« Par la voix d’Astre, le Phénix a parlé. »


Fit calmement Arkhams, comme pour mettre fin à cette hystérie sanguinaire. Car un meurtre au milieu de la catastrophe pouvait faire éclater les pulsions et la rage des témoins, Arkhams sortit son sabre et se posta devant son ami Astre, en éventuel bouclier humain des probables représailles.


Une jeune femme et une louve. Heureusement les deux étaient passées sans encombres à priori. Saria était rassurée, mais aussi fascinée. Fascinée par ce pelage neige et ces yeux luisants d'une intelligence peu commune pour un loup. Ce que prouva l'animal en aidant Lenneth à lancer de l'eau sur les flammes, prenant le sceau dans sa gueule. La sage ne put qu'afficher un sourire pour cette partenaire peu commune.
Et voilà que le manège reprenait, la terre s’élevait, les flammes s'essoufflaient dans un bruit sourd. Il continuait quelques minutes avant que les imprévus arrivent.

Le premier, son frère, guidée par Galadriel revint, et en bonne forme à première vu. Même si elle le trouvait maigre. Il ne devait pas beaucoup manger. Une joie conséquente envahit la petite kokiri qui mourrait d'envie de courir dans les bras du héros. Du frère enfin revenu chez lui. Mais c'est l'état de ce chez lui qui la retint. Un chez lui dévoré par la flamme.
Il lui parla, lui demandai son aide. Quel bien cela faisait d'entendre de nouveau sa voix. Cela lui rappelait tant de souvenirs. Ces souvenirs la motivèrent encore pus à protéger sa forêt.
Sküll fut déposer à terre et alla s'accrocher aux jambes de Saria, la déséquilibrant un instant.


" Oulah ! du calme, tout ira bien. "Saria déposa une caresse maternelle sur la tête de l'enfant perdu et adressa un sourire chaleureux à son frère." Ne t'en fait pas, je ne laisserai rien lui arriver, comme je ne vais pas laisser plus longtemps ce fléau consumer notre forêt. "

Sa forêt, celle de Link, celle de Sküll, Roshu, Lenneth, Mido, et même cette louve, et bien d'autres encore. La liste était longue, et pour eux, elle protégerai les bois coute que coute. Elle repartit encore une fois dans son manège.

Le second.
Plusieurs minutes, elle ne saurait dire combien, peut être plusieurs heures s'étaient écoulées, quand un petit groupe entra pour admirer la scène.
Elle ne reconnu aucun des visiteurs, et les ignora, trop concentrée sur les flammes. Peut être venaient-ils aider, ayant vu la fumée ? C'était une bonne chose ! Aussi, partant sur cette idée optimiste elle retourna à sa besogne, avant que la voix de plusieurs hommes ne l'oblige à s'en détacher réellement.

Des menaces, un ton dur, et la louve parlant. La sage ne comprenait pas bien ce qui se passait là. La somptueuse bête des bois semblait menacée, par deux être qui à y regarder de plus près étaient des plus atypiques. Tout le petit groupe l'était, et apparemment ils ne venaient pas aider. La kokiri ne comprit que peu de choses à la scène, pour ne pas dire rien. Elle était perdu et ne savait vraiment pas quoi faire. Jusqu'à ce que Lenneth intervienne. S'interposant entre un homme aux pupilles rubis ainsi qu'à la chevelure ébène, et la louve, menaçant l'homme d'une flèche et lui proférant des propos plutôt autoritaire. Un problème entre amis ? Il y avait d'autres moyens que la violence pour les régler !


" S'il vous plais, du calme ce n'est pas le moment de... "

le bruit sourd de la chair contre le chair stoppa net sa réplique.
Horreur, sang, chair et horreur. Ce fou furieux aux épis noir comme des corbeaux désarma Lenneth et de ses mains la transforma en charpie. Choquée par l'inattendue de la scène et la scène elle même, Saria ne pensa même pas à intervenir. Elle ne pensa pas à appeler à l'aide. Elle ne pensa à rien, trop surprise et choquée. Elle n'avait jamais vu de véritable violence, jamais vu de mort, n'avait jamais vraiment combattu. Aussi un tel spectacle, autant de dureté, la laissèrent ébranlée.

La sage mit un temps à reprendre conscience de ce qui se passait, lorsque le chevalier noir repoussa de sa botte le corps de la jeune femme, désormais méconnaissable.


" LENNETH ! "

Saria laissa Sküll sur place et couru vers son amie. Peut être pouvait-elle faire quelque chose. Elle chantonna et ses mains brillèrent doucement. Mais point de lumière chaleureuse parcourant l'archère. Les blessures ne se refermaient pas. Elle ne bougeait plus, il était trop tard.
Une colère sourde gronda en Saria, colère contre elle, colère contre cet homme. Comment avait-il osé ? Tuer ainsi son amie, sous ses yeux, dans son domaine. Il payerai son geste au centuple. La colère et la peine l'aveuglait. C'était un des rare moment où Saria perdit calme et compassion.


"Partez... Partez... Partez !
Vous, je ne veux plus vous voir ici."
Elle inspira et expira fortement pour calmer son courroux. Ses mains frêles tremblaient affreusement." Je ne veux plus vous voir ici, je ne veux plus vous voir du tout, ne revenez pas, vous le regretteriez, la forêt se souvient, et la forêt puni ceux qui souillent ces lieux et tuent ses enfants. Partez. Et ne revenez pas."

Si ce drôle de noble excentrique ne s'était pas interposer sabre à la main, elle aurait sauter sur ce bourreau pour essayer de lui faire comprendre ce qu'avait put ressentir Lenneth avant de partir, même si avec sa faible composition d'enfant kokiri elle ne l'aurait sans doute pas beaucoup abimer. A la place elle retourna auprès de Lenneth. Cette nuit était trop forte en émotion pour elle. Il était temps que cela cesse.
La jeune femme aimait la musique, la sage en hommage pour elle lui jouerait une dernière chanson.

Un air triste, mais cependant vif, s'éleva. Le chant des tempêtes.
Comme pour accompagner les pleurs de Saria, la pluie s’abattit sur la forêt aidant à chasser les flammes.
Le chant se mua peu à peu en hymne funéraire. Pendant ce temps lianes et racines cachèrent le corps de l'archère à la vue de tous. Née de la terre, elle retournai à la terre.


[ HRP : Astre est banni jusqu'à nouvel ordre de la forêt en rp. Libre à lui de prendre en compte ou pas ce bannissement. Mais la forêt se souvient, et la forêt puni. ]

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Roshu Aaron


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Le sorcier mit ses mains sur ses jambes , le dos courbé et le souffle haletant . Sa magie l'épuisait petit à petit. Certes le feu commençait à s'éteindre mais Roshu n'en voyait pas le bout . Combien de minute , d'heure était-il en train d'utiliser le sort aérienne ? Non aucune idée de sa part. Il se rassit derrière un arbre , respirant après un marathon , reprenant ses forces . Regardant partout , il observait .

De nouveaux acteurs font leurs apparitions sur la scène enflammé . C'était une femme accompagné d'une louve. Un animal des forêts ayant une fourrure soyeuse et blanche, fait assez étonnant car les loups des forêts ont une fourrure noir et gris donnant un coté sale à ces créatures. Peut-être était-ce son animal de compagnie , en tout cas , on dirait qu'elle fut très bien dressé . Il détourna ensuite son regard sur Saria ainsi que 2 individus se tenant près d'elle . Un qui était mal en point , à terre , Roshu ne pouvait distinguer son visage de loin mais ces habits ressemblaient à celui du peuple de la forêt . Impossible que ça soit un kokiri avec sa taille . Il en déduisit que c'était le héros du temps , venu au secours de son peuple mais qui au final , se retrouve dans le rôle de la victime . Puis il y a la petite silhouette chétive se tenant debout , ne pouvant distinguer lui aussi son visage .

Ayant retrouvé une partie de ses réserves magiques , il se relevait , reprit son arme et pointait une nouvelle fois sur les flammes déchaînés . Roshu prononçait : " Aéro Pulse " un sort d'un niveau supérieur à Aéro Cinos , ce qui fit éteindre une rangée mais qui fit envolé le garçon aux cheveux bleus une nouvelle fois dans l'eau , éclaboussant et en fesant tomber les kokiris qui était dans la zone collatéral ou sur son trajectoire . Roshu retourne sur la terre ferme , se secouant comme le ferait un chien .


" Il faudrait que je trouve un sort de vent qui fera pas envoyer vers d'autres cieux "

Il le pensait en donnant la main au petit kokiri qui fessait trempette . Alors que voilà que la situation fait empirer , le groupe d'Astre fait leurs apparitions mais Roshu ne fit pas attention , il ne les vit pas , un écran de fumée le gênait . Le solarien continuait de fournir un coup de main , cette fois-ci en restant derrière un arbre de nouveau . Pendant que son Aéro Pulse fit un ravage sur les flammes et par la même occasion , vidèrent son énergie magique , une personne vint de perdre la vie. Une hurlement d’effroi qui n'avait rien à voir avec le feu résonnèrent . Elle se mélangeait entre d'autres voix des enfants . Roshu arrêta son ventilateur magique et regardât vers la provenance de ce cri . En dehors de la nuage de fumée , il vit un groupe : Astre et sa bande . Il reconnut Arkhams mais les autres individus lui étaient inconnu . Et Saria qui accourait aussitôt

" Dis donc , j'espère que vous n’effrayer pas ces jeunes enfants , ils ont as... " Il coupa net en voyant un corps inanimé au sol . Le corps était en sang , ses cheveux argentés se mélangeait à celui du rouge sanguine .
" Qu...OI?! "

Et oui , le cri d’effroi venait de la sage et ce corps était celui de Lenneth . Colère , haine , courroux , rage ,voilà ce qui se passait à l'esprit de Roshu en un éclair . En regardant les mains de son assassin , c'est à dire son chef , tachés du sang de la pauvre fille . Parce que essayer de ne pas être noyé sous la mer de flamme ne suffisait pas pour que cette nuit soit une vrai catastrophe , il fallait que Astre tue Lenneth !

" Enfoiré ! " Il avait voulu courir vers Astre pour lui asséner un coup de poing mais son bras droit s’interposèrent entre eux . C'est alors qu'il sortit de suite sa baguette , pour envoyer un sort , ce qui l'empêchait était les paroles de lança Saria

Maintenant , il les laissait partir mais une prochaine fois , s'il y a une , il défiera Astre en combat loyal pour pouvoir venger la mort de la sheikah . Maintenant , il vit son " enterrement " orchestré par Saria . Maintenant , il retournât devant les flammes , le coeur serré et ses poings sur son arme aussi .


" J'imagine que Astre sont ces flammes . Ça va me défouler ,tiens ! " Et il lança Aéro Pulse , que ces flammes éternelles s'éteignent ... Pour de bon !


Withered


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Elle avait traversé le mince tunnel, suivant la louve de très près. La chaleur lui brulait la gorge, les poumons, et tout son être. Elle suffoquait, courbée dans ce cercueil de bois chaud. En sortir ne fut pas la bouffée d'air à quoi elle s'attendait, et le spectacle qui l'attendait terrible. Elle s'éloigna de la louve pour aider d'autres Kokiris, saluant son alter-ego au passage avant de se concentrer sur sa tâche.
Mais rapidement, la présence d'autres se firent sentir. Elle jeta qu'un petit coup d'oeil, remarquant que Tsubaki semblait les connaitre. Etait-ce la famille dont la jeune femme lui avait parlé il y a quelques temps de là ...? Cela lui semblait étrange, car deux d'entre eux ne respirait ni le respect ni l'honneur qu'elle avait cru comprendre.
Lenneth se mêla même à l'altercation, mais ne pensant pas qu'elle ou d'autre aurait besoin d'elle, elle se concentra sur le feu qui restait étouffant.
Mais tout à coup, l'éclat des voix et le cri de la kokiri lui fendirent le cœur instantanément. Elle comprit avant de voir cet horrible massacra. Elle tourna la tête, et ne vit pas le groupe sans valeur. A cet instant précis, Tsubaki perdit son estime, et Katrina rejoignit la sage. Elle ne fit rien, ne connaissant pas la Kokiri. Mais elle pleura. Elle n'avait jamais eu l'occasion de mieux connaitre la jeune Lenneth, qui pourtant lui ressemblait sur certains points clés. Elle sécha ses larmes quand elle vit Roshu attaquer directement le meurtrier. La Sheikah se dirigea vers le reste des kokiris, stupéfaits sous la pluie.


"Rentrez vite, ne restez pas là. La forêt est épargnée, nous nous occupons du reste !"


[ Désolée, j'attendais la réponse du Narra. Pour le Rp dans le RP, mon personnage ni participera pas ! ]


Link

Héros du Temps

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La petite émeraude de la Forêt le rassura rapidement, en quelques mots, et il posa le bambin à terre, qui se rua bien vite entre les jambes de l'Enfant-des-Bois. Galadriel la Fée ne tarda pas non plus à retourner auprès de Saria, et c'est à ce moment là, seulement, qu'il compris l'ampleur du rôle que tenait la demoiselle de vert vêtue dans la paix et la sérénité de tout le Domaine Sylvestre. Ce qu'il avait toujours cru être une marque d'amitié indefectible, personnelle, exclusive et unique n'avait en réalité rien du traitement de faveur : c'était le naturel de la Kokiri. Il la savait d'une bonté incroyable, il le voyait et le réalisait. Il est une nuance entre savoir et voir, l'Hylien la touchait du doigt. Un petit sourire étira tristement ses lèvres l'espace d'un instant alors qu'il était partagé tant entre jalousie, fierté, bienveillance et un brin de peine. Il était à la fois heureux de voir à quel point la Sage de la Forêt était capable de gentillesse, et à la fois triste – déçu ? – de réaliser que leur amitié n'avait peut être pas la dimension qu'il lui avait toujours prêté. Cette aide qu'elle lui avait fourni, cette confidente qu'elle avait été, cette soeur et cette amie ; elle l'était pour tous ici. Il n'avait pas été privilégié, à l'évidence, et avait sans doute été sot de l'avoir cru. Ce constat le remplissait d'une amertume au moins égale à son allégresse.

"Je vais tacher de... —" Commença-t-il, avant de déporter soudainement son regard vers l'Est, et les gorges qui menaient à l'Arbre Mojo. Ses yeux balayèrent prestement toute la façade orientale du Village, et il constata avec soulagement que les flammes ne semblaient pas encore lécher cette partie des bois. Son intérêt pour la zone ne baissa pas pour autant. Le Fils-de-Personne fronça les sourcils, plissa les yeux. Il lui semblait distinguer quelque chose d'anormal, sans parvenir à en être certain. C'est à peine s'il remarquait qu'il avançait doucement vers cette ombre folle et bleutée.

Une giclé d'eau vint lui tremper le visage, et briser son attention. Link jeta un regard en direction de la petite mare dont provenait sans nul doute cette gerbe aquatique qui avait su le rafraichir, malgré l'étuve qu'était devenu la Forêt. Mais s'il n'avait rien dit, il avait conscience qu'il y avait autrement plus urgent, et qu'il ne s'agissait que d'un accident, il pestait intérieurement néanmoins. Le Faux-Kokiri ne parvenait pas à retrouver cette lueur qu'il avait entr'aperçu à peine un instant plutôt, et il restait pourtant persuadé que la chose qu'il avait vu avait un lien direct avec tous les événements qui se déroulaient en lieu et place.
« Je reviens. » Lâcha-t-il tout simplement à l'égard d'une Saria qu'il ne regardait plus, avant de se diriger d'un pas presque couru vers la Demeure de du Doyen des Bois, le très Vénérable Arbre Mojo. Plus la distance se rétrécissait, plus il accélérait.

En deux bonds, il traversa le principal point d'eau de la bourgade, passage indispensable pour accéder à là où il voulait se rendre. Et quand il atteint de nouveau les longs couloirs, – dans la même veine que le premier qu'il avait eu à surmonter pour atteindre le village – il jeta sa main devant sa bouche et son nez. Le Feu progressait par endroits, reculait par d'autres, la prudence pouvait s'avérer salvatrice. À l'évidence, son aide au sein de la Clairière n'était pas nécessaire, et il tenait à en découvrir plus sur ce qu'il avait vu, pratiquement certains qu'il ne s'agissait pas d'une simple coïncidence.

Les Mojos carnivores s'étaient toutes fanées, dans la mesure où l'on pouvait parler de ces plantes en de tels termes. Il se souvenait à quel point elles l'avaient terrorisé, il y a bien longtemps, comme il n'avait pas oublié que l'une d'elle avait manqué de lui arracher la main quand il parcourait le Temple de la Forêt et pourtant il ne put s'empêcher un pincement au coeur. Lui même avait du en faucher par dizaine depuis qu'il était parti à l'aventure, mais jamais il ne les avait considérées comme des ennemies. L'Hylien passa sans s'arrêter, fermant brièvement les yeux.

La Forêt brulait.

Un crépitement peut cacher un autre danger, comme le hurlement des flammes n'est pas nécessairement le boucan le plus menaçant. Juste au dessus de lui craquèrent les pins meurtris et endoloris. Il eu à peine le temps de se retourner pour voir qu'il se jetait en arrière. Le corps de l'arbre céda, sa masse enflammée s'effondra manquant de ne briser en deux celui aux yeux de givre, qui tomba à son tour, amortissant la chute tant bien que mal avec son épaule. « Uh.. » Souffla-t-il, sonné mais sain et sauf. La tête lui tournait un peu, son bras le lançait légèrement, mais rien de conséquent somme toute. Le passage semblait néanmoins barré, et le retour en arrière impossible.


- Link ? Link, c'est toi ?, fit une nouvelle voix qui s'élevait d'il-ne-savait-où. Il pesta, en se relevant. Il ne se laisserait pas avoir une seconde fois par un esprit pareil au précédent. Ce n'est que lorsqu'il fit volte-face, main sur la hampe de sa lame qu'il distingua enfin l'amie avec qui il avait toujours traversé toutes les épreuves. Navi la Fée. « Tu aurais pu revenir plus tôt ! » Siffla-t-elle, de l'inquiétude, de la tristesse et du soulagement dans le ton. « Je me suis fait un sang d'encre ! » Continuait la petite boule opalescente, pleins de reproches dans la voix.

Un second sourire étira ses lèvres, mais il passa rapidement un doigt dessus en lui intimant de se taire. Elle avait toujours parlé trop ; et lui recherchait quelque chose qui ne savait que trop bien se cacher. Discrétion devait être de mise, sans quoi il n'y parviendrait vraisemblablement pas. Elle comprit, mais afficha un air boudeur qui manqua de lui tirer un rire clair. La joie de la retrouver s'emparait de lui. Et sans plus attendre, la sphère de lumière s'immisça dans le bonnet Kokiri de Link, reprenant une place qui lui revenait de droit depuis des années déjà.

Avant que de sombres individus ne rejoignent les domaines boisés, avant qu'un second sinistre ne frappe la forêt, et avant que ne s'effondre un puissant déluge, il était parti en quête de cette lueur bleutée.


Kuro


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« Je ne puis me résoudre à abandonner mon frère et mon mari… J’ai quitté ma famille car mon père n’était pas Digne de moi. Je souhaite être ma propre Dignité. Je suis désolée Kuro, mais les événements se sont précipités entre le moment où j’ai décidé de renier le patriarche et l’instant présent. J’avais prévu de te contacter avant toute chose mais Astre a été plus rapide.
J’ai choisi de leur accorder à tous les deux une dernière chance…
Tu n’es pas obligé de nous suivre. Je n’ai engagé que moi seule dans cette lutte contre l’ignominie de ce monde. J’ai fait ce que je crois être juste. Donner une chance à sa vraie famille en fait partie. »


Le silence s’établit alors en maître tant sur le petit bout de chair interne que sur l’esprit. Un silence de mort duquel il ne s’extirpa que lorsque son nom fut prononcé à nouveau.

« Kuro, Yae… Tsubaki a éclairé votre lanterne, il ne vous reste plus qu’à donner une réponse immédiate. »

La réplique du serpent était comparable en tout point à de l’huile jeté sur un brasier. Kuro avait entendu comme tous les sons macabres du corps de Dame Lenneth réduit en morceaux. Et voilà que non rassasié de sa première victime, il jetait son dévolu sur eux. Il ne valait pas mieux que « l’ignoble de glace ». Kuro empoigna le manche de sa lame prêt à en découdre. Il brandirait sa lame pour son maître et son disciple. Mais une fois encore la situation ne prêtait pas au désir du jeune homme. L’acte du sauvage avait ameuté la foule. Ici se trouvait deux meurtriers, deux dragmires, et une disciple mauvaise-pousse-à-trancher. Les déesses avaient –elles décidé d’enseigner la tempérance au jeune sheikah ? A moins que cela soit la patience ? Kuro maudit sa réflexion et s’approcha de Yae l’air hésitant. La jeune femme avait le regard fixé sur ce qu’il restait de Lenneth. Il arrangea une mèche rebelle du visage de la jeune femme pour ramener son esprit auprès de lui :
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Elle le regardait, la peur était palpable dans son regard. Jusqu'où le suivrait-elle ? La réponse n'était-elle pas évidente à ses yeux ? Elle commença par ouvrir la bouche sans réussir à émettre le moindre son. Elle prit alors une profonde inspiration, ferma les yeux un court instant avant de les rouvrir.
« J’irais où tu iras... Je te suivrais quoi que tu fasses...»

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Terrible de sens, la réponse de la jeune femme lui arracha tout de même léger sourire qui disparu immédiatement lorsqu’il posa une nouvelle fois son regard sur Astre. La rage et la haine parcourait tout son être. Sujet à d'innombrable spasmes, il retenait son corps furieux qui tirait sur la bride comme un cheval fou. Il avança alors de deux pas lourds dans la direction du Phénix bavard et mit le fer à blanc. Il prit la lame par le tranchant tendant ainsi le manche vers le serpent en signe d’allégeance. C’est alors, qu’avant même que se dernier ne réagisse, il fit volt face et tendit sa lame vers Tsubaki. Il enfonça la pointe de la lame dans son fourreau attendant une simple pression de la part de La Louve. Le geste scellerait la lame et sa loyauté une nouvelle fois. Le jeune homme avait donné sa réponse dans le silence, gardant clos ce qui voulait hurler, si clos que les dents, elles, se plantaient dans la chair des lèvres.


Aurore


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Elle ne l'avait que trop bien prédit, Astre n'avait pu contenir sa haine et l'inévitable c'était produit : il avait tué la jeune fille dont Tsubaki ne connaissait même pas le prénom.

Elle eut un instant de remords. Puis après réflexion, elle se dit que de toutes manières elle n'aurait rien pu faire face à la rage de son frère. Et puis à présent que pouvait-elle faire ? Pleurer sur le corps d'une inconnue ? Cela n'aurait eu aucun sens.
Il lui était difficile d'admettre la satisfaction qu'elle éprouvait, car quelque part, par cet acte, Astre venait de prouver à Tsubaki qu'il ne tenait effectivement pas à cette fille.
Elle avait cru quelques semaines auparavant qu'Astre éprouvait quelques sentiments pour elle, mais cette pluie de coup venait de l'en dissuader.

Le Sombre Phoenixien prit la parole :


« L’insolence se paye très chère, vous l’aurez tous remarqué. Je n’aime pas cette impertinence ; ça commence par aboyer, et ça finit par mordre. Au moment où le chien décide qu’il n’a plus de maître, alors il ne sert plus à rien. La seule solution est de l’abattre..
Kuro, Yae… Tsubaki a éclairé votre lanterne, il ne vous reste plus qu’à donner une réponse immédiate.
»

Quelque chose de malsain régnait dans ses propos, malheureusement la Dame Louve ne pouvait plus rien dire. Elle venait d'affirmer à Kuro qu'elle leur laissait une chance, elle ne pouvait plus reculer et affirmer le contraire ou encore mettre des conditions.

« Par la voix d’Astre, le Phénix a parlé. » ajouta son mari.

Après quoi, les gens se mirent à réagir.
La jeune enfant la première, pleurant, criant le nom de la disparue comme si elles avaient été les meilleures amies du monde.

"Partez... Partez... Partez !
Vous, je ne veux plus vous voir ici. Je ne veux plus vous voir ici, je ne veux plus vous voir du tout, ne revenez pas, vous le regretteriez, la forêt se souvient, et la forêt puni ceux qui souillent ces lieux et tuent ses enfants. Partez. Et ne revenez pas.
"

Tsubaki se demanda si cette injonction la concernait. Après tout qu'avait-elle fait ? Ce n'était pas sa faute si Lenneth – la Kokiri venait de révéler son prénom - c'était interposée alors que la Louve maîtrisait parfaitement la situation. Elle n'avait commis aucun crime de plus que les autres qui n’avaient pas non plus eu le temps de réagir. Elle ne bougeât pas, ne se sentant pas concernée.

Un jeune homme à la chevelure bleu entrât alors lui aussi en scène ; la rage au ventre.
Tsubaki n'eut pas le temps de le dévisager plus que cela puisque déjà Katrina s'élançait en direction du cadavre, lui jetant au passage un regard qui en disait long.
La Dame Louve aurait voulu lui parler, lui dire qu'elle ne cautionnait pas cet acte et qu'elle n'avait été que le témoin de ce massacre.

Enfin, après ces quelques événements qui c'étaient déroulé à vive allure, Tsubaki reporta son attention sur Kuro ; il semblait avoir échangé quelques propos avec la jeune fille à la chevelure émeraude. Toutefois la mi-louve n'en était pas sûre.
Il ne lui avait pas répondu. Il effectua alors un geste des plus symboliques.
Il sorti sa lame, et la pinça entre ses doigts, tendant ainsi la garde d'abord vers Astre, puis il fit volte face pour la pointer vers son maître. Enfin, il en remis la pointe dans le fourreau prêt à rengainer mais laissant à son Maître le soin de le faire.

La louve fut pour le moins surprise mais à la fois fière et honorée de cette réaction.
Elle posa sa patte sur la garde en appuyant délicatement. Par cet acte, elle scella le destin de deux âmes innocentes. Elle ne savait qu'elles en seraient les conséquences mais espérait que tout serait pour le mieux...


John Doe


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Le terreau grillé s'effritait entre ses doigts et coulait comme du sable. La craie d'ébène tachait sa main qu'il regarda avec attention. Il leva la paume souillée de charbon vers le ciel pluvieux. L'eau nettoya la souillure et la boue sombre longea son bras en un mince filet entre ses cuirs. Son pectoral humide de suie liquide et son coeur sentit alors le désastre.

« Alors c'est tout ... ? »

Ses pensées amères tordirent sa bouche de crocodile, une si belle oeuvre d'art inutile. Tant de flamboyante magie pour rien. La terre de cendres renaitrait encore plus belle, Lord Arkhams le savait. Elle rejaillirait telle un Phénix Émeraude, tout vaniteux de plumes feuillues. Arrogante renaissance, gifle sur sa face de reptile manipulateur. La Sage protectrice des lieux clouait enfin le cercueil de cette ambition de braises. Astre banni. Quelle ironie. Aucun bannissement n'avait été prononcé lorsque ce petit peuple de chiasseux en pyjama vert pomme avait tué l'âme d'Arkhams. Pas même une fessée de ce vendu de Roi Mojo, pathétique buchette peureuse. Une diseuse de bonne aventure, pas plus.



« Saria, vas-tu exclure de son foyer un de tes frères de sang ? Vas-tu m'excommunier, ma soeur ? »


Le seigneur aux multiples fidélités simula une comédie dramatique où il était le héros malheureux, damné des siens, pauvre petit enfant de vert vêtu sans famille, au destin brisé et cruel, forcé à parcourir un chemin qu'il détestait. Lui ? Link ? Peut être ! Arkhams osa faire le rapprochement. Entre le Héros du Temps et lui même, il y avait peu de différence. Une divergence de niveau intellectuel et de chance aussi, rien de plus.

Il fit dérober ses genoux sous lui, les articulations heurtant le sol meurtri par les flammes, les mains suppliantes.

« Allez, vas-y, montre nous ton vrai visage Gardienne de la Forêt. Découvre toi, sois impitoyable, que tous sachent que tu es un monstre, toi aussi ! » cria-t-il en lui.

Arkhams avait peu d'espoir. Devant tout ce monde, Saria ne se risquerait jamais à être méchante. Elle serait dégoulinante de compréhension, de pitié molle et de pardon puant.


Plus loin se déroulait une scène d'adoubement révérencieuse. Trop de chichis et de noblesse clinquante, à l'image du Saint Gouvernement, mais qu'importe. Jouer les Chevaliers faisait parti de la farce. Une farce dont Zelda en serait la dinde, rose et gourmande.

Finalement, à travers cette jungle scarifiée, à partir de ce terreau de charbon, c'était le Phénix Chevaleresque qui renaissait. La guilde se parait de nouveaux atours cruels. Et lui, Lord "Mille Casaque" Arkhams, en était l'une des plumes les vils.


Astre


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Et les flammes se dispersèrent, comme si leur apparition n’avait été qu’une mauvaise blague, comme s’il était évident qu’elles seraient vaincues. Les sauveteurs, gravats de sueur, de suie et de cendres, salivaient savamment devant la victoire. La perspective que la forêt soit terrassée par l’assaut du feu magique les avait traversés tous, mais maintenant il semblait que c’était un ancien et mauvais souvenir, car déjà ils toussaient de joie dans ce lugubre environnement, et ce malgré le corps mutilé de la petite princesse de fortune qu’Astre avait expédié au Saint-Firmament. Maintenant que se désintégraient dans l’air les effluves fumées de l’incendie, la puanteur de la mort prenait place et se disséminait dans les narines délicates des combattants du feu.

« Astre ... » avait-elle agonisé. Le Chevalier noir avait entendu son nom prononcé d’une voix si faible et si anxieuse, et le pire dans ce seul mot, c’est qu’il n’y avait aucune accusation, aucune surprise, simplement de la tendresse. Le Phénix s’ébouriffa les cheveux, tandis qu’il expulsait la crasse qui entartrait ses poumons sous forme de glaviots noirâtres. Substance ténébreuse, reflet de son âme, sorti tout droit de l’intérieur maléfique de son corps.

Arkhams s’était fait chevalier-lige, dont la dignité -si elle avait été de l’or- aurait brillé à faire perdre la raison des plus avides bijoutiers, ceux-là même avilis par les richesses qui passaient entre leurs mains crochues. Le ciel, tourbillons de couleurs gazeuses, était tourmenté, et soulignait la venue d’une nouvelle ère, avec les Phénix pour acteurs principaux.

« Par la voix d’Astre, le Phénix a parlé. » La fierté fusa comme de l’adrénaline dans l’anatomie tremblante de l’assassin-paladin. Il était fier, oui, d’avoir tué cette gueuse, d’avoir propagé les ténèbres jusque dans le domaine sacré de cette vieille souche puante et mousseuse qu’était l’Arbre Mojo, vieux crétin attendri par la gentillesse polissonne de ses petits lutins couillons.
Pendant ce temps-ci, échanges passionnants entre Tsubaki et son disciple Kuro. Un langage des signes, de la débauche de gestes grandiloquents.
Le cri déchira l’air, hache terrible du désespoir. Lacérant les atomes de feu qui polluaient encore l’atmosphère saccagée.


« LENNETH ! »

Astre, le visage imperturbable mais la conscience intriguée, balaya les champs noircis de ses yeux pyromanes, et il aperçut la petite fée qui gigotait et pleurait comme une affreuse parodie de petite fille brisée. Le Chevalier en reçut un profond dégoût : cette race débile, qui parasitait les Kokiris comme de grosses mouches dorées autour d’un excrément nutritif, ne méritait pas la vie. Ce chagrin faible, qui ne blessait que les bourgeois attendris installés dans leurs fauteuils de velours, était le reflet de cette société décadente. Autrefois, les lambeaux de l’âme blessée auraient réclamé du sang, et ce même au risque de périr à l’assaut des meurtriers… voire à la recherche de cette mort glorieuse. Aujourd’hui on se confinait misérablement dans l’abattement, le « j’accepte car je ne peux rien y faire ». C’était à vomir.


« Partez... Partez... Partez ! Vous, je ne veux plus vous voir ici. », sanglotait-elle sa vindicte inefficiente. « Je ne veux plus vous voir ici, je ne veux plus vous voir du tout, ne revenez pas, vous le regretteriez, la forêt se souvient, et la forêt punit ceux qui souillent ces lieux et tuent ses enfants. Partez. Et ne revenez pas. »

Le rire froid s’éleva dans l’air, consolation cruelle pour les dégâts causés par les flammes. Astre s’époumonait joyeusement, les yeux grand-ouverts et méchants, le visage blafard et fantomatique.

« Futile colère, futile chagrin ! Tu n’es rien, misérable insecte, pour me dicter ma conduite. J’ai tué cette imbécile, et j’en ferais de même avec toi si tu persévères dans cette voie stupide. Que crois-tu ? Que je vais m’abaisser à t’obéir, mes plus plates excuses se diluant dans vos esprits pour panser les plaies mentales que je vous ai infligées ?! Une niaiserie écœurante ! Je suis maître en mon royaume, et j’entends parler de cette terre également. Je décide quand je pars, pas toi. Ta forêt, je la ferais brûler toute entière si tu continues cette insolence débonnaire. »

Le Chevalier noir, Roi-Phénix, l’un des Quatre futurs empereurs de ce monde dans sa folie du moins, soupira, la tête de côté. Il secoua ses épaules en arrière, et puis, calmé, lui lança à la cantonade :

« Je me sens las de ces braillements porcins. Enterre donc cette gueuse, fais ta messe crétine pour le salut de son âme, qu’en ai-je à faire ?! Ton désarroi me fait sourire… Je pars, mais ce n’est qu’un au revoir ma chère. »

Sourire grinçant.

[Les Phénix quittent la scène]


La suite fut simple. Aussi simple que la vie d'un kokiri.

Elle ignora, n'écouta pas un seul mot de ce qu'avaient dis les deux monstres.
La pluie tomba encore un moment avant qu'elle ne daigne bouger, les flammes n'étaient déjà presque plus rien et le jour se levait. Beaucoup des kokiris étaient rentré chez eux.
Elle les imita lorsque le soleil pointa le bout de sa face jaune. La porte de bois claqua et le silence retomba, si l'ont fermait les yeux, on entendait le vent et déjà quelques chants d'oiseaux qui avait survécu, au loin. Si l'on fermait les yeux, c'est comme si rien ne s'était jamais passé.

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