Invité
Posté le 16/02/2010 22:43
Après quelques jours passés au domaine zora, Eylun se sentait beaucoup mieux. Elle avait récupéré toute sa force, et était capable d'utiliser ses pouvoirs sans trop en baver.
A présent qu'elle avait posé ses six réceptacles pour retrouver la mémoire juste au cas où elle lui serait effacée, elle avait à présent l'esprit plus tranquille. Surtout après avoir dir l'indice à Cabron qui lui ferait savoir comment retrouver ses réceptâcles d'âme :
"Hyrule est composé d'élément qu'il faut appréhender ainsi :
Affronter le Feu par le Feu,
Voler au gré du Vent,
Faire trembler la Terre,
Apaiser les mouvements de l'eau,
Pour ensuite trouver sa lumière au fin fond des ténèbres,
Et en libérant sa part sombre prisonnière de la lumière..."
Elle ne se souviendrait évidemment pas qu'elle avait prononcé de telles paroles, mais l'elfe savait comment est-ce qu'elle réfléchissait. Et elle saurait aussitôt retrouver ses réceptâcles. Cabron ne l'abandonnerait pas, elle le savait.
En sortant dans la plaine, enfin, elle s'étira, savourant l'air sauvage d'Hyrule dans lequel elle vivait en parfaite harmonie.
Sauf qu'elle eut comme...un mauvais pressentiment : son regard se tourna vers le Mont du Péril, où elle fronça le regard en voyant des éclairs ainsi que de sombres nuages...les yeux d'elfe pouvaient voir très loin...
Elle ne se fit pas prier. Plaçant deux doigts collés l'uns sur l'autre devant elle, elle invoqua :
- Sylphe, ô, Esprit du vent, emmène-moi !
Une sorte de fée verte apparut et entoura l'elfe d'un petit cyclone avant de disparaître.
Et de la faire réapparaître au village Cocorico, où Eylun aperçut des gens qui étaient en train de s'inquiter de l'étrange phénomène en cours.
Eylun s'y dirigea, rassurant d'un geste les gardes qui voulaient l'en empêcher, lui disant que c'était trop dangereux.
Et après un certain moment, Eylun put entendre des voix...elle cessa de courir.
Elle arriva vers le repaire des phénix, mais n'entra pas immédiatement. Discrètement, elle jeta un oeil à l'intérieur, de façon à ce qu'on ne la perçoive pas, et aperçut Gsix, Francis et Conan.
Les elfes ayant la capacité de ressentir les émotions des autres, Eylun détecta un phénomène assez étrange qui animait Francis et Conan. Mais quoi ? C'était si...bizarre ! Comme s'ils étaient..deux personnes en leur for intérieur ! Qu'est-ce que c'était que cette histoire ?
Francis avertit que Ganondorf était apparemment passé à l'attaque de nouveau. Il portait un curieux bijou. Bah, sûrement quelque chose appartenant à son père...
Elle allait poser sa main sur sa râpière, attendant son heure pour intervenir si jamais, car elle avait appris qu'il ne fallait jamais se révéler immédiatement...
Sauf que, à peine posa-t-elle sa fine main blanche sur son manche, prête à parer la moindre offensive, qu'elle se sentit soudainement étrange, comme violemment...frappée, transpercée par une lance au travers du corps.
Elle en eut de lourds vertiges. Non, ce n'était pas le moment de flancher !!
Elle s'appuya le dos contre la paroi, debout, mais la tête basse, soudainement très fiévreuse.
Et elle fut absente. Là, mais sans être là. Comme une coquille vide, sans vie, sans âme. ça faisait peur...
Au plus profond de son être, Eylun n'était plus là. C'était le noir complet.
Ce ne fut qu'après un certain moment que des images lui revinrent, défilant à une vitesse à en donner le vertige : et toutes ces images comportaient un personnage en commun : une jeune hybride, ressemblant à une elfe de la nuit, avec une peau mauve et d'étranges yeux d'argent qui avaient une lueur sauvage.
Ce fut un peu plus tard qu'elle réintégra son corps, un peu brusquement.
Sa fièvre s'était envolée, et son regard brillait d'une tout autre lueur : elle avait la même lueur que son ancienne personnalité sombre dans sa première vie.
Avant, elle avait deux personnalités. Celle de nuit était la plus sombre, la plus sauvage et froide. Néanmoins pas au point de rejoindre les forces du mal. Loin de là. Mais quand même pas quelqu'un qui ressemblait à l'habituelle douce Eylun avec parfois un sale caractère...
Elle tira son arme, une esquisse narquoise sur ses fines lèvres. Elle était de retour, après un très long moment d'absence...
Parce qu'en effet : Eylun avait tout oublié. Là, elle se disait qu'elle avait finalement réussi à revenir à la vie. Mais elle ne savait plus d'où est-ce qu'elle venait. A part son identité, elle ne se souvenait de rien. Bah, les conséquences d'une renaissance...on ne pouvait pas ravoir les souvenirs de sa précédente vie. En clair, elle avait perdu ceux qu'elle avait eu jusque-là, depuis son "retour" dans le monde, so "retour" face à Cabron. Elle avait les souvenirs de sa toute première vie, en tant qu'hybride, même si elle avait évidemment gardé son apparence actuelle.
Seulement, elle avait perdu tous les souvenirs qu'elle avait acquis sous cette forme.
Du coup, elle reconnut Conan et Gsix, mais pas Francis, qu'elle n'avait jamais rencontré dans sa première vie. Elle se demandait d'ailleurs bien qui c'était, celui-là...et vu ses airs idiots, ça devait être un trouble-fête quelconque, très certainement, qui fonçait dans le tas sans réfléchir. Les jeunes humains étaient souvent comme ça...
Enfin, ça, c'était ce que pensait la Eylun actuelle, celle qui avait un peu grandi dans l'adoration des champs de bataille...
***Hé, hé, je sens qu'on va s'amuser...***
Bien qu'elle n'ait plus les yeux en argent, la lueur suffisait largement pour la montrer...impressionnante. On voyait de suite qu'elle était une combattante impitoyable, qui se fichait des sentiments des gens. Contrairement à ce qu'elle était habituellement...
Elle ne ressentait même plus la peur, ni de la méfiance, ni de la haine, rien d'autre qu'une délectation face aux prochains événements qui risquaient de s'avérer...sanglants.
***Ma lame s'impatiente !***