Le Fléau de Din - L'ascension du Mont du Péril [Zone 3]

début du printemps - 1 an avant (voir la timeline)

« On a tort de dire « la nuit tombe » ; on devrait dire « la nuit monte » ; car c'est de terre que vient l'Obscurité. »

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Le frisson d’excitation descendait lentement son dos, s’arrêtant au creux de ses reins avec chaleur et froideur mêlées. Ce sentiment si étrange s’emparant de lui était comparable à la douce étreinte d’un soir avec l’être aimé. Enfin, si seulement il en avait un jour fait l’expérience, sans doute aurait-il pu associer cela à autre chose que le chaos imminent dont les prémices lui parvenaient déjà faiblement. Sa toute première mission. Toutefois, autrement qu’en souvenirs des plus déplaisants, non… Cette fois, il allait pouvoir montrer ce dont il était réellement capable pour son Seigneur et Maître. La possibilité d’accomplir quelque chose pour lui… Un long soupir presque énamouré passa ses fines lèvres. C’était de l’amour. Comme celui d’un fils pour son père, d’un serviteur pour son maître, d’une créature pour son créateur. Grâce à lui, il avait une vie. Et toute celle-là n’aurait pas été suffisante pour lui exprimer toute sa gratitude.

Ne laisser personne passer. Voilà ce qu’ils devaient faire, lui et les autres. Les autres, oui, car il n’était évidemment pas seul. Cela ne l’aurait pourtant pas dérangé, mais s’il fallait un peu de travail en équipe pour satisfaire le Roi, alors il ne rechignerait en rien. Il ferait tout pour lui, sans nul doute possible et imaginable. Son regard rouge se posa sur ses « coéquipiers » d’un jour, s’arrêtant sur une tignasse rousse, quelques centimètres plus bas. La Prêtresse de Din était à ses côtés. Cette enfant était peut-être un peu jeune pour se trouver sur un champ de bataille, et elle risquait même de le ralentir. Pourtant, il se sentait l’obligation de l’ôter de tout danger. Il ressentait pour elle une forme d’affection toute particulière, comme s’il avait le devoir de veiller sur elle lorsqu’il le pouvait. Elle asseyait définitivement le fait que la Déesse Flamboyante soutenait corps et âme le parti du Maître du Désert, preuve vivante de ce lien entre lui et l’Eternelle des Flammes. De plus, il appréciait tout simplement son tempérament à l’image du Feu divin qu’elle représentait. Indépendante et fière comme une guerrière, frêle et fragile comme une petite fille. Cassable si facilement qu’elle devait être pourvue d’une force intense pour ne pas encore s’être éparpillée en mille morceaux. Il la trouvait si mignonne… Un spécimen rare d’Hylien dans toute sa splendeur. C’était là une personne importante, sur pleins de points tous très différents, l’avatar d’une créature des Cieux, une alliée des plus féroces. Une petite lionne. La perdre serait bien mauvais.

« - Votre Sainteté. » l’interpella-t-il, son ton légèrement enjoué trahissant son humeur joviale et son excitation malsaine. « Je vous prierai de ne pas vous éloigner de moi, afin que je puisse assurer votre sécurité. Ne voyez là aucune offense, je vous sais parfaitement apte à vous défendre seule, mais je m’en voudrais tant s’il vous arrivait quelque chose. »

Son sourire rayonna comme la lune dans la nuit. Par les Déesses, qu’il adorait cette soirée… Elle allait être si délicieuse dans les Ténèbres. Peut-être même qu’un adversaire de premier choix se présenterait à lui. Il n’avait encore eu aucun combat digne de ce nom – de lui-même, bien évidemment, ses « anciennes » incarnations ne comptaient pas –… Alors il espérait que cela serait l’occasion d’enfin s’amuser un peu. Le jeune homme resserra un instant sa prise sur sa lame déjà sortie, de même que son bouclier. L’épée dans la main gauche… Cela pouvait autant être bénéfique qu’un problème quand la plupart des opposants étaient tous droitiers ! Certains mouvements devenaient plus complexes de par leur sens, mais les assauts contre des adversaires peu protégés devenaient aussi simples que d’attraper un bébé pour un prédateur affamé. Heureusement, tous les passés dans sa mémoire, de même que son expérience personnelle, permettaient d’éviter des situations trop inconfortables. De toutes manières, le ciel nocturne lui donnait tout l’avantage dont il pouvait rêver. L’ombre, c’était son domaine, après tout, non… ?

Il lui fallait se concentrer. Ne pas se laisser envahir par des émotions trop fortes.

Défendre à tout prix. Il ne fallait en aucun cas céder. Céder, c’était perdre. Perdre, c’était décevoir le Maître. Et décevoir le Maître… Une mimique d’enfant boudeur passa complètement sur le visage de l’être de Ténèbres, le temps de quelques secondes, avant d’être remplacée en un instant par son sourire tout excité de plus tôt. Tout allait bien se passer. Rares étaient ceux qui pouvaient rivaliser avec les fidèles du Roi. Il fallait être fou pour se lancer dans la bataille sans plus de talents qu’un bretteur inexpérimenté ou qu’un mage connaissant à peine ses formules. Et il ne doutait pas que sa lame suffirait à en défaire certains. Les autres, les plus faibles, il laisserait la Prêtresse se faire les crocs et les griffes dessus. Les chatons devaient bien grandir eux aussi, non ?

« - Je me demande qui seront les imprudents qui oseront grimper par ici ! »

Son rire résonna, teinté de cette cruauté enfantine qui lui allait si bien.

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« Félicitations mes filles. Swann, Prêtresse, est il temps de déchaîner notre colère ? »

Ainsi interpellée, la jeune fille debout à côté des Larmes du Clan sentit ce sentiment nouveau germer à nouveau en elle, cette chaleur dont elle ignorait encore la force. C'était absurde, mais elle était fière, en un sens, d'être là. Etre? Quelle chose sans importance.

Encore une exclamation, et désormais il ne fallait plus attendre. Avec la vivacité des esprit du vent, la fille de l'enfer suivit le mouvement frénétique. Elle fut l'une des premières à quitter le village, sans jeter un seuls coup d'oeil en arrière. Ils n'étaient pas de ceux qui s'occupaient tout le temps des autres, car ils avaient appris à agir avec confiance. C'est ainsi que les Gerudos pouvaient agir, même sans dirigeant pour les guider. C'était inscrit dans leurs sang.

Juste avant de quitter l'enceinte de Cocorico, où un garde gisait déjà sur le côté, elle s'arrêta devant un gros tas de bois laissé sur le côté. Ce qu'il restait de la tentative d'Inquisition de l'autre vipère ; excellent combustible. Elle prit juste le temps d'invoquer l'harmonie, puis laissa l'énergie couler en elle. Elle claqua ses mains, dans cette seconde d'une éternité, et envoya l'étincelle qui s'y était formée dévorer le bois: elle avait faim. L'air était sec. Le feu prendrait si facilement...

Par ces routes de terre, ces chemins de misère
Parcourant la voie tracée
De la Déesse enflammée,
Un nouveau Jour s'achève
Et la nuit s'installe
Pour renaître en une aube nouvelle.
~



Les mots venaient tout naturellement à son esprit et ses lèvres s’ouvrir pour murmurer ce semblant de prière dans la nuit noire ; la froideur d’une nuit d’acier fit se former une buée légère quand elle libéra les mots. Elle ne craignait pas le froid ; elle était bien couverte : une tunique de cuir légère, découpée au dessus de genou, protection sur les avant-bras, légère cotte de maille, mais surtout gantelets de combat ; des braies de lin pour lui laisser sa liberté de mouvement et des bottes, légère et imperceptible. Ses cheveux flamboyant dissimulés par un foulard au couvert de la nuit. Ces vêtements communs garantissaient à la prêtresse de Din une certaine flexibilité : pour quiconque n’étant pas du clan, elle était méconnaissable.

Quelque part dans le lointain, un bruit sourd se fit entendre. Elle n’y fit pas attention. Il fallait faire vite. Vite et bien. Ils n’étaient pas nombreux, juste de quoi tenir les chemins sinueux du Mont du Péril et peut-être atteindre une plus grande hauteur. Les Gérudos eurent également un peu de mal pour se répertorier  dans un environnement qu’elles connaissaient à peine, et ils perdirent un peu de temps quand l’une ou l’autre butait sur un obstacle. Cependant, il n’en restait pas moins que les meilleurs guerrières de tout le royaume se retrouvait rassemblé là, de grandes lionnes, nullement petits félins.
La petite prêtresse se trouvait parmi elles, prête à utiliser toute ses ressources. Certains auraient pu lui reprocher sa présence sur un champ de bataille, mais elle n’en avait cure. Elle pouvait en présent état être très utile à la mission. Et surtout, elle avait les ressources suffisantes pour survivre, même sur un champ de bataille.

Le destin se mettait enfin en route, avec elle à son bord. La terre tourne, le temps coule. Les choses changent. Il était temps que cette ère de corruption et de malheurs s'achève, il était temps d'apporter à ce pays quelques temps de gloire. Les âmes qui cette nuit là trouveraient leurs chemin jusqu'aux brasier de Din serrait les heureux à voir s'achever leur peine humaine. Qu'ils soit des justes ou malsains, Dragmire ou communs mortel, elle ferrait en sorte de leur offrir la libération de la mort.

Helrym bougea. Dans l’obscurité, elle étudia les alentours et chaque contour rocheux. Se relevant, elle porta machinalement sa main à sa ceinture, tâtonnant. Sa dague y était toujours glissée, et les deux bourses solidement attachées. L’une était toute pleine, l’autre ne contenant que deux objets… tout était là. Il ne restait plus qu’à attendre la…


« - Votre Sainteté. » Elle se retourna, la mine agacée, face à la nuit complète ; il avait utilisé exactement la formule qu’elle appréciait le moins. « Je vous prierai de ne pas vous éloigner de moi, afin que je puisse assurer votre sécurité. Ne voyez là aucune offense, je vous sais parfaitement apte à vous défendre seule, mais je m’en voudrais tant s’il vous arrivait quelque chose. » Néanmoins, il ne la prenait pas complètement pour une écervelée. Et bien qu’elle cernait sa diplomatie, la fille des flammes appréciait sa tournure, ce pourquoi elle suivit l’ombre. Elle souffla dans l’obscurité :

« Je te suis, ainsi tu n’auras pas t’en vouloir… Veille cependant à ne plus utiliser ce terne, Noir, je ne suis nullement une sainte, mais un être bien faible. Et une envoyée du Destin. »

Un léger sourire écarta ses lèvres tandis qu’elle se plaçait prêt de l’inverse noir. Puis son expression reprit son habituelle immobilité. Il était, assurément, un être plein de surprise ; enfantin et méticuleux, curieux et dévastateur. A l’instar de leur maitre à tous, la créature des ténèbres se formait sur des contrastes et des opposés. Vraiment intéressant. Elle le regarda rire dans la nuit –peu importe si les autres l’entendait, ils viendraient bien les trouver à un moment ou un autre… L’enfant quand à elle avait l’étrange impression que le noir et elle partageait cette curiosité intéressé pour l’humanité et ses bêtises.

La nuit allait être passionnante. Et alors même qu'aucune lueur n'éclairait leur chemin, rien n'aurait pu  éteindre son ardeur en cet instant. Que les périls commencent.


[ hrp: Le personnage est donc totalement méconnaissable. Impossible aussi de dire avec certitude s'il s'agit d'une fille ou d'un garçon. Merci de respecter ce choix ^^ ]

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Sana Qhamar fixait le village, d'où montait déjà d'épais volutes de fumée. Le Seigneur projetait certainement d'incendier tout Hyrule, faire table-rase des siècles et des années passées sous le règne d'une dynastie faiblissante. Elle n'aimait de toute façon pas celle qu'on nommait Reine. Pas plus qu'elle n'aimait Nabooru, l'usurpatrice. Et si elle n'aimait pas non plus Ganondorf, au moins respectait-elle sa légitimité. Parce qu'elle la comprenait, qu'elle admirait cette détermination à porter son peuple au plus haut de sa gloire. Non, définitivement elle n'aimait pas Ganondorf – c'était un homme, après tout – mais elle ne pouvait s'empêcher de lui être plus loyale que ne l'est le chien vis-à-vis du berger.

Or, le berger du Désert avait été on ne peut plus clair. Si les ordres émanaient dorénavant des deux intrigants personnages avec qui son escouade gardaient l'unique chemin vers le Cratère, elle réagirait avant qu'ils n'aient l'occasion d'en donner. Le Lion avait demandé la tête de chaque imprudent qui aurait assez d'audace pour tenter l'ascension. Elle laissa ses doigts glisser le long de la hampe de sa lance, avant de commencer à faire les cent pas.  Installées sur un petit fronton de pierre, ses soeurs et elle-même patientaient. Plus que tout, ce qu'elle haïssait à la guerre, comme la majorité des Gérudos, c'était cette attente sordide qui ramollissait son bras et brisait sa vigilance. La jeune femme siffla, à la manière d'un serpent, calant sa langue juste derrière ses deux incisives. Tôt ou tard, certains de ces preux défenseurs de la Princesse défileraient au pied du Volcan. Elle le savait pertinemment : les hommes dont s'entourait le Haut-Roi étaient vantards, plus qu'ils n'étaient vraiment dangereux. C'était là le propre des hommes, et ceux qui se battaient à Cocorico ne parviendraient pas à le tenir pour jamais. Si jamais ils parvenaient seulement à le tenir quelques instants, ce dont elle doutait déjà.

Autant que l'attente, ce qu'exécrait la jeune femme dans ce genre de situation qui impliquait de tenir un arrière-poste semblable au sien, c'était de n'avoir pas – ou peu – de nouvelles du front. Elle n'avait que peu de confiance dans les capacités du sorcier posté au cimetière, ou dans celles de l'espion à la Cour, mais elle savait que davantage de soeurs qu'elle n'en savait compter se battaient à leurs côtés. Sans compter l'immense squelette qui marchait de nouveau, sous la bannière ocre et vermeil de son Seigneur. De confiance, elle ne savait accorder dans l'immédiat, mais d'espoirs – et en nombre ! – elle nourrissait sur le cour que prenait la bataille. Sans doute, les colonnes de fumée noire qui montaient vers les cieux indiquaient-elles la réussite de leur entreprise. Elle n'ignorait pas que c'était d'ores et déjà la troisième attaque surprise que menait le Trône sur cette citée et gardait à l'esprit que n'importe qui aurait commencé à se préparer passé la première. Pourtant, elle savait que ceux qui portaient l'emblème d'Hyrule sur le poitrail incapables de la moindre prouesse. Fussent-ils nommés héros ou général.

Son regard dévia vers l'ouest quand il lui sembla entendre Jala, qu'elle avait envoyé en repérage un peu plus tôt. Sana n'avait jamais été réputée pour sa patience et elle préférait milles fois risquer une vie pour savoir quand passer à l'action plutôt que de rester les bras ballants. « Parle, ma soeur. Qu'as-tu vu pour le Clan ? » Siffla la Gérudo, parfois affublée du délicat sobriquet de castratrice. Un surnom qu'elle aimait porter plus qu'aucun autre. Fronçant les sourcils – qu'elle avait roux – elle fixa Jala, qui haletait encore et suait comme un boeuf. La course n'avait pas été de tout repos, à l'évidence. « Je ne sais s'ils m'ont repérée, Qhamar... » Souffla-t-elle, la respiration pénible et les yeux fatigués. « J'en ai aperçu trois, dont deux masqués et vêtus de la même façon. J'ai cru voir une femme avec eux. J'ignore s'ils travaillent ensemble. » Poursuivit-elle, à bout de souffle. L'officière détourna le regard, cherchant les trois silhouettes qu'elle ne parvint pas à distinguer. D'un coup sec de l'extrémité de sa hampe, la Gérudo fit chanter le roc.

"Armez les arcs, mes soeurs. Quelques lapins à tirer, dirait-on." Murmura-t-elle, dans un sourire presque vicieux. La lune demeurait camouflée par de lourds nuages de suie et elles ne pourraient profiter de ses éclatants rayons. Mais la nuée de flèches qui s'apprêtait à pleuvoir sur ces petits lièvres assez rapides et agiles pour s'arracher à la fournaise les aurait tout de même. Un trait perdu suffirait, après tout. Avant que les guerrières ne décochent, Qhamar déporta son regard de cendre sur Jala. « Toi, accueille-les comme il se doit. », Grinça-t-elle des dents. Jamais, elle n'avait aimé cette femme. Faiblarde, maladroite, pâle, mais jolie. Elle n'avait rien d'une fille du désert. En vérité, elle ressemblait plus à une de ces Hyliennes enfermée dans son palais qu'à une de ses soeurs. Et pour cela, elle la méprisait plus que tout. Pour rien au monde, elle n'aurait envoyé une autre soeur en éclaireur auparavant. Car, au fond, plus qu'avoir des nouvelles de la bataille, c'était des nouvelles de sa mort qu'elle attendait.

Jala s'éloigna de Qhamar, un frisson lui parcourant toute la nuque. Cette femme lui faisait plus peur que l'ombre. Sans un mot, elle déglutit, se dirigeant droit vers le promontoire qu'elles avaient installé, ses soeurs et elle. Une longue perche sommeillait sous de larges rochers. La jeune fille la contempla une seconde, presque découragée par la tâche qu'on lui réservait. Puis, après un profond soupir, elle s'appuya de tout son poids sur la tige. Le bois cria autant qu'elle, soumis à une torture bien singulière. Mais peu à peu, les pierres bougèrent. Une à une, elles commencèrent à rouler, jusqu'à glisser du surplomb et dévaler l'ascension. Cinq immenses roches roulantes qui filaient droit vers le village. Sans attendre, Jala déterra deux des choux-péteurs du plant le plus proche – la place n'était pas tout à fait choisie au hasard – et les expédia avec le reste. « De quoi tuer un régiment au complet... — » Grimaça-t-elle en se frottant les mains, non sans mal. Ses paumes, fissurées par l'effort et la sueur, laissaient perler le sang. Celui qu'elle donnait pour son Roi.

L'explosion résonna longuement contre les parois de la montagne, délogeant plus de pierres encore. Un seul choux-péteur avait éclaté, quand elle discerna le bruit distinctif de la corde qui épouse le bois. Des dizaines de carreaux s'envolèrent dans les cieux noircis par la fumée et illuminé par la déflagration. La Montagne elle même semblait hurler sa douleur, alors que son flanc ouvert suintait le pus, aux alentours du Village Goron, un peu plus bas. De larges piliers blancs grimpaient, bloquant les portes de la demeure de Darunia. Jala écarquilla les yeux, saisie d'incompréhension. Les Déesses elles-mêmes leurs venaient en aide.
... Alea Jacta Est ...
Sept dés à trois faces (D3) seront utilisés pour clarifier ce premier stade du RP laissés au hasard. Six d'entre eux concerneront les trois valeureux défenseurs qui cherchent à gravir le Mont du Péril (« La nuée de flèches » et « Pluie de pierre ») quand le dernier concernera exclusivement les habitants du Village Goron (« Geysers »). Chacun des jets de dés concernant les trois défenseurs sera décliné par défenseurs.
D3 : La nuée de flèches, Roshu Aaron

Si le résultat est 1 :
Bien qu'habiles, les Gérudos ne parviennent pas à blesser le magicien. L'absence de lumière ne permet pas de viser avec précision, et le garçon se rit des flèches qui semblent presque l'éviter.

Si le résultat est 2 :
Roshu Aaron comprend que les Dragmires postés sur le mont tentent de les canarder. Sans attendre, il tire sa baguette et la lève au ciel, pour conjurer un bouclier magique. Malheureusement, un trait fauche son arme. Le sorcier doit chercher sa baguette, sans aide de la lune, avant de pouvoir continuer.

Si le résultat est 3 :
Roshu Aaron ne voit arriver les traits que tard et panique. De toute urgence, il conjure un bouclier magique, mobilisant autant d'énergie que nécessaire pour parvenir à passer outre la pluie de flèches. Malheureusement, le sortilège prend un certain temps avant d'être effectif, et un trait passe outre les défense du sorcier. L'acier mord la chair de Roshu juste au dessus du genou, et se fiche non loin de l'articulation. Le garçon est blessé et a dépensé de l'énergie pour rien. La blessure nécessite des soins et handicapera légèrement les déplacements du magicien pour les prochains posts.

D3 : La nuée de flèches, Amar Sundi

Si le résultat est 1 :
Amar Sundi semble repousser les flèches mieux qu'aucun pavois. Il continue l'ascension sans mal, couvert par ces mêmes nuages qui jouaient en faveur des Dragmires plus tôt dans la soirée.

Si le résultat est 2 :
Un trait Dragmire percute le masque d'Amar Sundi, sans parvenir à blesser sérieusement le guerrier. Celui-ci est néanmoins arrêté par l'impact, l'espace d'une seconde. Sa vue se brouille et le guerrier glisse en tachant de reprendre la marche, puis tombe.

Si le résultat est 3 :
Amar Sundi est de ceux que l'on juge rompu aux combats. Quand viennent les flèches, il hisse son bouclier au dessus de sa tête, mais un trait parvient à percer ses défenses jusqu'à mordre son bras sur un peu moins d'un pouce. La flèche fixe le bouclier au bras tandis qu'Amar Sundi pousse un râle. L'utilisation de son bouclier est compromise tant que la flèche n'est pas retirée, et restera douloureuse même ensuite.

D 3 : La nuée de flèches, Eorah Vif Argent

Si le résultat est 1 :
Eorah Vif Argent progresse sur les sentiers sinueux de l'ascension sans se soucier de la pluie de projectiles qui tombe tout autour d'elle.

Si le résultat est 2 :
Eorah Vif Argent jette un oeil au ciel et distingue trois des traits qui lui tombe dessus. Agile, elle parvient à les éviter, sans réaliser que l'un d'entre eux s'est fiché dans l'étoffe de son vêtement. Alors qu'elle cherche à avancer, elle remarque qu'elle est faite prisonnière par une flèche. La jeune femme se baisse pour tirer le carreau du sol et se libérer.

Si le résultat est 3 :
Eorah Vif Argent est mise en défaut par la lumière provoquée par l'explosion. Alors même qu'elle avance sans peur, un tir la cueille brusquement à l'épaule droite. La jeune femme serre les dents de douleur, consciente qu'il lui faudra briser la flèche pour pouvoir utiliser de nouveau son bras. Tirer à l'arc ou jongler de dagues n'est pas exclu, mais plus pénible.

D3 : Pluie de Pierre, Roshu Aaron

Si le résultat du jet de dé « La nuée de flèches » est le 2, le personnage est percuté par une pierre au crâne, alors qu'il est inattentif. Il est contraint de passer son prochain tour, au profit de celui ou celle supposé poster derrière lui.

Si le résultat est 1 :
Roshu Aaron ne se laisse pas avoir par les rochers qui filent à tout allure sur lui. Alors qu'ils s'apprêtent à le faucher, le garçon bondit sur le côté et s'évite de lourds dégâts.

Si le résultat est 2 :
Roshu Aaron voit venir les roches qui défilent sur lui, sans parvenir à les éviter. Il est percuté à l'endroit de son choix et souffre de la blessure légère qui lui plaira.

Si le résultat est 3 :
Roshu Aaron ne voit pas arriver les roches, quand bien même il les entend. Tentant tant bien que mal de les éviter, il glisse et s'effondre. Un large caillou percute son crâne et le laisse inconscient. Il est contraint de passer son prochain tour au profit de celui ou celle supposé poster à sa suite.

D3 : Pluie de Pierre, Amar Sundi

Si le résultat du jet de dé « La nuée de flèches » est le 2, le personnage est percuté par une pierre au crâne, alors qu'il est inattentif. Il est contraint de passer son prochain tour, au profit de celui ou celle supposé poster derrière lui.

Si le résultat est 1 :
Amar Sundi est un habitué des lapidations et parvient à s'extirper sans mal à la menace des roches qui défilent sur lui. Un bond sur le côté salvateur lui permet de continuer l'aventure.

Si le résultat est 2 :
Amar Sundi ne parvient pas à courir assez vite pour éviter la charge de caillasse qui file sur lui. Il est blessé à l'endroit qui lui sied et selon la gravité (légère étant un minimum) qui lui conviendra.

Si le résultat est 3 :
Amar Sundi ne cherche pas à se protéger de ce qu'il ne parvient à distinguer, en dépit du souffle de l'explosion. Un rocher percute bientôt son front, fissurant légèrement son masque et le laissant inconscient. Il est contraint de passer son prochain tour au profit de celui ou celle supposé poster après lui.

D 3 : Pluie de Pierre, Eorah Vif Argent

Si le résultat du jet de dé « La nuée de flèches » est le 2, le personnage est percuté par une pierre au crâne, alors qu'il est inattentif. Il est contraint de passer son prochain tour, au profit de celui ou celle supposé poster derrière lui.

Si le résultat est 1 :
Eorah Vif Argent avance tant bien que mal, évitant les pierres qui ricochent sans jamais la toucher.

Si le résultat est 2 :
Eorah Vif Argent, tout aussi agile qu'elle puisse être, ne parvient pas à se déporter à temps. Une imposante roche la percute et la fait rouler sur quelques mètres, provoquant des dégâts d'importance variable laissé à sa discrétion (minimum : légers) à l'endroit qui lui conviendra.

Si le résultat est 3 :
Eorah Vif Argent est soudainement fauchée par une roche large comme un poing, qui percute violemment son crâne. La jeune femme s'effondre, inconsciente et est contrainte de passer son prochain tour au profit de celui ou celle attendu après elle.

D 3 : Geyser

Si le résultat est 1 :
Les geysers qui bloquent l'entrée du village Goron s'essoufflent doucement. Après que tous les Dragmires et tous les défenseurs présents (et conscients) de la zone aient posté, les habitants du village Goron sont capables de traverser les barricades naturelles qu'impose la Montagne.

Si le résultat est 2 :
Les geysers qui bloquent l'entrée du village Goron persistent et soufflent encore. Les habitants du village Goron ne sont pas capables de traverser les barricades naturelles qu'impose la Montagne avant la fin du prochain tour.

Si le résultat est 3 :
Les geysers qui bloquent l'entrée du village Goron persistent et soufflent encore. Les habitants du village Goron ne sont pas capables de traverser les barricades naturelles qu'impose la Montagne avant la fin des deux prochains tours.

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Roshu Aaron


Inventaire

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(vide)

Son escouade avait pris le chemin le plus difficile : celui de la montagne. Mais il réussit à passer le barrage des Gérudos. Une simple attaque frontale en pleine face pour dégager le passage. Les ennemis n’avaient pas réussi à les stopper dans leur élan. Pendant sa course, le sorcier de feu avait dégainé son katana aux flammes dorées, permettant de contrer les éventuelles résistances qu’il pourrait rencontrer. Quelque chose venait de lui agresser les oreilles, juste derrière lui. Il avait entendu les paroles d’une femme qui s’approcha de lui. Ayant peur  qu’il s’agisse d’un ennemi, une fois de plus, il se retourna subitement. Il prit quelques secondes avant que son esprit fasse un flash et qu’il reconnaisse la fille de Lenneth auquel Roshu et son ancien compagnon d’arme ont eu quelques soucis avec elle. Cette dernière prit la même direction que les rédempteurs. Vu comment elle a mis hors service le chevalier la dernière fois, cette fille pourrait être un atout considérable dans leur rang.

En espérant que les gorons savent ce qu’ils vont leur tomber sur la tête. Kyubi eut une idée pour les prévenir. Pointant son arme magique vers le ciel, il envoya une boule de feu. Laissant une trainée de feu derrière elle, le projectile magique explosa très haut dans le ciel. Avec ceci, ça devait faire l’affaire comme signal d’alarme. Ils avaient passé la frontière sans encombre, laissant place à un paysage beaucoup plus naturel et marron. Des rochers partout, quasiment sans aucune végétation. Le chemin devenait de plus en plus escarpé, le garçon aux cheveux blancs ne pouvait plus courir ou accélérer ses pas. Il devait rester prudent pendant l’ascension. Kyubi n’était venu qu’une fois dans ses montagnes, pour récupérer une plante. Sauf qu’il ne le connaissait pas suffisamment les lieux. Histoire de se faciliter la tâche, il avait enlevé sa capuche noire, laissant apparaitre ton masque de renard blanc et rouge et sa chevelure blanche. Il avait aussi posé sa bombe derrière lui, à l’abri des attaques.

Sur la pente, certains gérudos avaient remarqué le trio. Elles firent volteface pour les affronter. Il y en avait une qui n’hésita pas à sauter afin de rejoindre Roshu et de l’attaquer par la voie aérienne. L’éclat doré l’avait vu venir et n’avait pas besoin de se servir de son protège-bras ou de son sort de défense. Il avait simplement à l’esquiva en faisant un pas de côté. L’atterrissage était violent, ses deux pieds vacillaient, ne pouvant plus bouger. Le garçon avait simplement à donner un violent coup de pied et elle tomba quelques mètres plus bas. Les femmes guerrières ne voulaient pas tenter de refaire la même bêtise que leur consœur, décidèrent de glisser pour aller se battre. Le sorcier de feu pouvait voir des silhouettes s’approcher de lui dangereusement.


« Préparez-vous ! Vous allez connaitre la signification de la combustion spontanée !!»

Ces propos destinés aux ennemis étaient aussi adressés à ses alliés, les prévenant d’une attaque en groupe. Chaud bouillant, flamboyant, c’était l’humeur de Kyubi, prêt à massacrer toute une armée. Réarmant son katana de flamme, il s’attaqua la première venue. Armée d’un cimeterre, elle tenta un coup d’estoc, que le sorcier esquiva de justesse, déchirant une petite partie de son habit, le bras gauche. Roshu n’avait pas le temps de réfléchir qu’il la transperça, un coup sur les côtes et elle pouvait dire adieu à tout ce beau monde. Comme des fourmis, les ennemies arrivèrent en masse. Préférant garder sa bombe pour une autre occasion, il déversa sa peur sur elles, une grande araignée de feu, de la taille d’un Sakdoss. Dévorant tout sur son passage, la bête à la flamme dorée laissa derrière un trou dans la formation de l’ennemi. Pour tenter une percée, c’est une bonne idée d’attaquer de ce côté.

Puis quelque chose lui attira son attention, un bruit dans le ciel. Un objet ou plusieurs objets qui filaient à grande vitesse. Des flèches tombaient du ciel ! Un projectile atterrit sur le flanc gauche de la montagne, à plusieurs mètres de hauteur, ratant royalement sa cible. Puis une autre qui arriva, touchant sa cible. Une gérudo qui prit un tir allié, tombant devant le garçon aux cheveux blancs. Il la rattrapa, on dirait qu’elle voulait dire quelque chose à l’intention du jeune homme. « Fils de … » c’était les seuls mots qu’il pouvait comprendre. Puis il la lâcha au sol, comme s’il jetait du pain au pigeon. Et encore une autre flèche qui tomba à l’ouest, arrivant en bas du chemin escarpé. Et ainsi de suite. L’adolescent n’avait même pas à les esquiver qu’elles ratèrent toute leur cible. S’en était presque infligeant. Le sorcier fit un rire particulièrement osé à l’encontre des femmes guerrières.

Soudain il entendit une détonation plus haute. Maintenant, elles lancèrent des gros rochers sur le passage. On dirait que la montagne tremblait à cause de l’éboulement. Il fallait à tout prix qu’il esquive sinon ça risquait de faire mal si l’éclat doré prit une en pleine face. Sauf que les grosses pierres semblaient avoir une simple direction unidimensionnelle, continuant à avancer simplement sans bouger sur la droite ou la gauche. Alors Roshu fit un simple pas de coté sur la gauche, d’une simplicité, comme s’il voulait narguer les ennemis.

Les ennemis sur le chemin semblaient se réduire mais là, ce n’était simplement qu’une escouade. Ils ne savent pas combien il y en avait plus haut sur la montagne. Au préalable, il s’empara d’un cimeterre volé sur le cadavre du gérudo qui s’est pris une flèche. Le Solarien pourra économiser sa puissance magique pour aller se battre contre d’autres ennemis plus puissants, il pense notamment à leur chef, qui devait se trouver juste au-dessus d’eux.


Eorah Vif-Argent


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Ce fut la fée qui l'avertit pour la pluie de flèches. La métisse tendit la main, la referma sur la boule de lumière et plongea derrière un rocher. Blottissant Navi contre son ventre, la jeune femme avait remonté les mains sur sa tête, comme si cela suffirait a la protéger au cas ou un trait viendrait a frapper. Les pointes ricochaient sur la pierre qui leur servait de bouclier. Une fois que l'averse mortelle fut passée, Eorah se jeta hors de sa cachette, heureuse de n'avoir été touchée. Sans perdre de temps, ni le nord, elle fila, ramassant quelques projectiles ça et la en se disant que ça lui servirait plus tard. Devant elle Roshu Aaron, qu'elle reconnu d’après ses souvenirs -pas très encourageant a la solidarité, promis la combustion aux femmes du désert. Elle se couvrit les yeux, juste a temps pour ne pas voir l’éclair magique, alors qu'elle courait, le pied léger sur les caillasses de la montagne. Dans son dos, les nuages noirs recouvraient Cocorico et on entendait le feulement des Dogondos.

La métisse frissonna de dégoût et de nervosité. Pourtant il ne faisait pas froid, en compagnie des rousses des sables. Un nouvel éclair éblouit la métisse, suivit d'un grondement sourd. Le temps pour Eorah de ré-accommoder sa vision et une pierre lui frappait la hanche, la forçant a reculer de quelques mètres. Elle poussa un cri, tomba en arrière et se roula en boule deux secondes sous l'effet de la douleur, fulgurante et soudaine.
Mais au final quand elle examina sa peau, Eorah constata qu'elle souffrirait de plaies superficielles et qu'un immense bleu ornerait sa hanche, tel un trophée qu'elle pourra exhiber en conquérante ! Rien de bien mortel ou dangereux. Ça faisait mal, mais sans plus. C’était gênant pour courir mais ça ne lui serait pas fatal. Aussi la jeune femme a la chevelure d'argent se remit au trot, slalomant entre les pierres qui roulaient encore. Elle les avaient vu, la haut, les Gérudos.

Ses dent virent mordiller sa lèvre inférieure tandis qu'elle grimpait, tirait sur sa meurtrissure. Elle ne pouvait pas laisser les rouquines au grand pif s'en tirer ainsi ! Elle bondit telle une chatte sur les derniers rochers qui surplombaient les ennemies. Ses dagues a la main, un cri inarticulé aux lèvres, elle se jeta dans la mêlée, tranchant et découpant, faisant carnage autour d'elle. Ses yeux de sang brillaient, elle bougeait avec grâce et agilité. Bien sur elle n'en tua qu'une ou deux avant de les quitter et de rouler au sol pour reprendre sa course effrénée. Il était inutile pour la Sheikah de se fatiguer maintenant. Surtout quand on savait, comme elle, de quoi demain serait fait. Elle ne pouvait pas rester et crever ici !

Quand elle eu fini de rouler sur les gravats Eorah leva les yeux. Impossible qu'aucun Dragmire ne surveille la montagne. Ils étaient forcément la, caché tels des couards! Elle pinça les lèvres et se retint de railler le vent, de perdre son souffle, qui se faisait déjà un peu cours d'avoir galopé.
Roshu se trouvait maintenant près d'elle et un coup d’œil en arrière lui permit de constater que le troisième larron était inconscient. Elle interrogea son complice du regard en faisant signe de faire silence.

Un clin d'oeil au fils du feu et voila qu'elle fermait les siens. Son esprit se tendis, chercha les flammes de ses ennemis. Lentement, Eorah pointa une direction, avec un sourire noir. Ils étaient proches! Elle se remit en marche, en course même. L'un d'entre eux ressemblait à ce qu'on décrivait comme le Héros. Tirant ses deux dagues, Eorah fila droit sur Dark Link et bondit, toutes griffes dehors. Elle frappa de paire avec ses deux lames, décrivant un crochet avec la première tandis que la deuxième fonçait sous la ceinture, vers la hanche.


Ses doigts desserrèrent leur prise sur sa lame l’espace d’un instant. Tellement excité, il serrait un peu trop son arme dans sa main. Soit, soit, si la gamine du Feu ne voulait plus qu’il l’appelle de la sorte, alors « Eh toi là-bas » serait amplement suffisant. Cependant, le terme « Noir » qu’elle avait utilisé pour le qualifier lui avait bien plu, lui. Contrairement à « Ombre » ou « Reflet » qui le ramenaient toujours au blond, « Noir » avait l’avantage de pouvoir évoquer tout ce qui était sombre. Une âme tourmentée, un cauchemar profond, et surtout, une nuit des plus belles… Comme celle-ci. Déjà, les premiers tumultes du combat plus bas se faisaient entendre, à son plus grand plaisir. Par les Déesses, ce son était pour lui comme une douce berceuse, et une ravissante promesse d’un affrontement mémorable. Si déjà le fait d’être sa première bataille rendait les choses tout à fait attrayantes, l’idée de lutter contre des adversaires forts – ou en tout cas, il espérait qu’ils le soient – l’exaltait au plus haut point. D’autant plus s’il parvenait à en défaire deux ou trois, de préférence en leur causant de nombreuses souffrances et en leur offrant un châtiment qui leur ferait perdre toute dignité en tant qu’Hylien. Il avait hâte, si hâte…

La chaleur ambiante ne semblait pas le troubler plus que cela. Le parfum du chaos, cependant, le calmait autant qu’il le rendait nerveux. Il se demandait justement s’il n’allait pas rapidement redescendre le chemin pour aller chercher un défi digne de ce nom. Mais non. Le Maître lui avait donné sa mission, alors il allait la respecter jusqu’au bout. Et puis, il s’était engagé avec la petite. Il devait la protéger quoiqu’il en coûte. Beaucoup de choses dépendaient de lui, à cet instant, et pourtant, il ne réalisait pas vraiment. Son humeur oscillait entre celle d’un enfant trop heureux de pouvoir jouer en plein air et d’un adulte trop concerné par les évènements. Et ses iris couleur grenat scrutaient avec attention chaque chose.

Enfin, plusieurs silhouettes se dessinèrent plus loin. L’une d’entre elle était sur le carreau, et si l’idée d’aller à sa rencontre pour en finir vite lui était aussitôt venue, les deux autres arrivants n’allaient pas lui laisser le temps de jouer. Il y en avait un qui traînait un peu à l’arrière, alors que la seconde s’élançait… Vers lui. Fine, de longs cheveux un peu abîmés par la bataille flottant derrière elle, et surtout, deux lames empreintes d’une envie d’en découdre qui le fit frissonner et sourire. Enfin de quoi s’amuser un peu… Un regard en arrière pour la Religieuse, histoire de s’assurer qu’elle ne risquait rien pour le moment, et il osa aller vers l’assaillante, comme une provocation, constatant qu’elle peinait à presser le pas. Une blessure ? Hmm… Intéressant. Deux dagues étaient plus simples à parer pour un épéiste de par leur portée d’attaque réduite, mais il faudrait rester prudent. Cette demoiselle avait la rage au corps et au cœur…

D’un saut en arrière, il esquiva la première attaque, et para la seconde à l’aide de son bouclier, son regard se plantant dans celui de la jeune femme. Ces mêmes yeux rouges. C’était peut-être un signe. Un signe qu’ils se battraient ensemble, un signe qu’ils serviraient tous les deux leurs camps respectif jusqu’au bout… Ou peut-être rien du tout. Pas le temps d’étudier l’Hylien en ce moment. C’était un combat. Pour le Roi, il remettrait ses petites explorations à plus tard.

Repoussant l’argentée d’un coup de bouclier – sans réelle intention de la blesser, juste pour l’écarter de lui –, il porta ses prunelles couleur rubis vers l’une des jambes de la dame. Celle qu’elle avait un peu eut du mal à traîner en avançant vers lui.

« - Tu es blessée ? Pauvre petite. J’espère que tes « charmants amis » seront plus résistants. En même temps, rien d’étonnant de la part d’une donzelle comme toi. »

Même si la blessure en question devait être tout à fait ridicule, il avait tellement envie de laisser son esprit embrumé parler qu’il ne s’était pas retenu pour cette pique ingrate. De toutes les femmes qu’il avait croisées, la seule qu’il considérait comme forte était Madame. Swann. Elle était une véritable guerrière, pas une pisseuse qui se prenait des envies d’héroïsme comme tant d’autres. Il vérifia un instant que les deux autres compagnons de la fille soient encore assez loin. Si seulement il pouvait atteindre le plus mal en point avant qu’il ne se relève…

« - Ne rêvez pas trop. Vous ne passerez pas ! »

Ca, c’était une promesse qu’il faisait au Maître. Finalement, Noir – car ce surnom lui plaisait définitivement – s’élança vers son opposante, toute lame dehors, décrivant deux coups formant une croix. La blesser serait bien, la tuer serait extra – pour son petit plaisir personnel –, mais l’important était surtout que personne ne monte plus haut. Du moins, pas tant que tout leur plan ne soit accompli.

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« Des flèches de sang, étoiles filantes dans l'abime du ciel, pleuvaient alentour, tels des crocs célestes affamés s'abattant sur la terre de cendres. Des pleurs étouffés et comme un cri de douleurs, un signe de ralliement, les rugissements de milles lions. »

L’instant d’une seconde, la prêtresse de Din retomba, les yeux voilés au monde, dans un de ces vieux rêves qui hantent les nuits sans lune ; c’était une seconde qui dura une éternité. Puis ses paupières s’ouvrirent brusquement et le temps reprit sa course alors que dans le ciel  noir de cendre éclatait une volumineuse boule de feu. Qui était l’idiot qui donnait immédiatement sa position à ses ennemis –car il ne pouvait s’agir que d’un de ces acharnés- et, comme si ça ne suffisait pas, leur démontrait l’étendue de ses pouvoirs ? Si cette action était dans le but d’avertir les Gorons, comme elle le pensait, c’était bien inutile.

La fille sans nom s’approcha du rebord –tout en restant proche du Noir- scrutant l’approche des royalistes en contrebas. Autour d’elle, les lionnes s’agitaient : comme elle l’avait prévue, elles n’attendirent pas d’ordre pour attaquer et leurs traits filèrent dans la nuit, flèches mortelles. Cependant, les ennemis qui, de ce qu’elle voyait grouiller, étaient au nombre de trois pour l’instant, les évitèrent avec une certaine impertinence. Deux portaient des masques... pour se cacher de la vérité?

Ils s’approchaient de plus en plus, et elle pouvait maintenant reconnaitre des formes dans la nuit noire, surtout que l’un d’eux, visiblement celui-qui-lie-le-feu, faisait beaucoup de lumière avec ses attaques. Alors qu’il tirait une lame ardente, elle vit ses cheveux de neige. Elle fronça très légèrement les sourcils. Lui, vraiment ? A bien y réfléchir, ça ne la surprenait pas tant que cela. Ne l’avait-elle pas déjà trouvé bien inconscient ? Le destin était un drôle de joueur : bien que ce garçon soit des plus idiots, il n’en restait pas moins que sa force était, elle, à prendre au sérieux.

La montagne trembla : elle se jeta en arrière tandis que des poings de roche s’abattirent sur les coureurs en contrebas. Le premier en échappa, la deuxième en fut frappée, le troisième en fut sonné et tomba. La deuxième se releva déjà, ses armes tirées : il n’y avait pas le temps de se laisser aller à la contemplation. C’était leurs tour d’entrer en scène.

La fille des flammes, toujours accroupie près du bord, pris le temps de se concentrer sur elle-même : elle chercha en elle le lien qui l’unissait au flux terrestre. Puis, l’ayant trouvé, elle le « tira vers elle » pour ainsi dire le renforça. A nouveau, elle quitta l’espace d’une seconde la réalité, se retrouvant entourée du blanc sauvage du temps des rêves, elle Les vit : les vifs. Esprit des éléments. Ils étaient là, elle les voyait tournoyer autour d’elle, danser dans l’air du temps. Elle les sentit l’entrainer : elle pouvait danser avec eux. L’énergie pyrique l’envahit.

D’un clignement de paupières, l’espace retrouva sa noirceur, ses cris. Elle se releva d’un bond et jeta un regard vers l’être des ombre qui levait déjà son bouclier, puis ses yeux, désormais aussi sanglants que ceux des opposants qui s’entrechoquaient à côté d’elle vers le garçon et plus loin, la forme d’un homme fort à terre. Et sans attendre plus longtemps, elle s’élança.

Alors que chaque pas la rapprochait de « Gallyfrey » ce faux nom qu’il lui avait donné, elle se remémora la puissance de son âme, sa puissante volonté. N’avait-il pas dit qu’il ne voulait plus jamais voir de champs de bataille ? Il lui avait alors parut comme un gamin, de ceux qui ne voient qu’un monde manichéen découpé entre le bien et le mal. Aujourd’hui il penserait qu’il était le bien, et elle le mal. Mais les choses n’étaient pas ainsi. Aujourd’hui, le clan tuait des villageois. Aujourd’hui, les royalistes tuaient des Gérudos qui combattaient pour leurs propre justice, ou alors elle n’avait pas eut le choix. Et les âmes des libérés rejoignaient les cieux pour renaitre en une nouvelle vie… une boucle éternelle.

La plus jeune des Trois se secoua : elle ne pouvait pas tomber en contemplation maintenant. Elle devait jouer son rôle dans l’ère du temps et le changement. Maintenant proche de celui qui serrait son adversaire, elle profita de son élan et prit appuie sur sa jambe gauche pour s’élancer en l’air, envoyant le pied droit frapper le buste du garçon qui fut projetté un peu plus loin. Elle avait passé de longs mois enfermés en compagnie des plus farouches des guerrières : bien que celle-ci rechignaient à partager leurs savoir, elle avait eut l’occasion de s’entrainer, aussi bien physiquement que psychiquement : elle avait gagné en technique. Ce coup n’était pas puissant, il visait juste à le faire reculer et si elle avait peut être provoqué un léger bleu, il ne devait pas être vraiment blessé.

Sans perdre plus de temps, l’enfant ardent se retourna vers le troisième opposant, celui qui était encore à terre : elle l’empoigna et le tira. Il était lourd. Sans l’adrénaline du combat, elle aurait pu difficilement le soulever toute seule. Elle y parvint cependant et, solidement encrée dans la terre, elle projeta le corps sur le garçon aux cheveux blancs, qui se relevait, l’handicapant ainsi.

Aussi vive que l’éclair, elle tira d’une des bourses accrochées à sa ceinture deux pierres : des silex, l’un dans la main gauche, l’autre dans la droite. Toujours située au-dessus de ses opposants, le chemin étant descendant, la fille du feu les frottas l’un contre l’autre. Prenant une grande inspiration, elle souffla ensuite sur les étincelles ainsi produites en l’air. L’effet fut celui escompté : un jet de flammes de forma, dirigé tout droit sur les deux en bas –en évitant ainsi de trop user de son don car les silex lui évitait la peine de former elle même les flammes.

D’un bond, la fillette se retrouva à nouveau à la même hauteur que le Noir, qui échangeait les passes avec son adversaire. Elle savait Roshu parfaitement capable de produire un bouclier, cependant il lui serrait impossible, avec l'autre sur les bras, de le faire assez rapidement pour les protéger tous les deux efficacement. Au moins l’autre balourd devait être maintenant sévèrement blessé.

La petite prêtresse reprit une pose combattive, à l'écoute de la nuit, sa respiration lente pour récupérer de l'effort. La riposte n'allait pas tarder.

Cette nuit, des destins se jouaient ; des voies s'ouvraient. Chacun faisait ce qu'il avait à faire, car il devait le faire.

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Eorah Vif-Argent


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«  Tu es blessée ? Pauvre petite. J’espère que tes « charmants amis » seront plus résistants. En même temps, rien d’étonnant de la part d’une donzelle comme toi. »

Blessée? Eorah aurait put lui rire au nez. Si un bleu ça blessait, il devait être une franche lavette, cet ersatz de héros, pale copie de l'originel. Et pis c'est quoi cette réflexion misogyne ? D'un œil critique elle détailla le corps d'ombre, l'air de dire 'tu ressemble pas a un mec et tu ose me faire une remarque ?' Elle fit un pas de coté, accentuant sa boiterie, commençant a tisser les fils de sa magie. Ah ! Il veut jouer l’imbécile, eh bien on va le faire danser ! Il ne savait simplement pas a qui il se frottait. Elle était la fille de Lenneth et d'Astre et pas la première fermière venue. Dans son sang coulaient celui de grands guerriers et mages. Elle aurait dut être fille de roi et non pas simple orpheline !

« Ne rêvez pas trop. Vous ne passerez pas ! »

L'argentée eu un mouvement de recul. Mais c'est quoi ça ? Il piquait ses réplique dans les livres maintenant ? Waw décidément les Dragmires manquaient de classe ! Et Eorah était prête a leur donner des leçons. Elle secoua la tête, ses boucles courtes a peine souillées par la cendre dansant joliment autour de son visage. Elle était une belle femme même couverte de sang et de suie et a peine essoufflée. Mais contre un tel … homme ? … il n'y avait aucune raison de se servir de ses charmes. Ce serait gâcher.

Un autre pas de coté, exagéré. Elle tissait encore, la toile d'illusion qu'elle lui destinait. Premier usage de soir de son Don et elle allait faire ça bien. Un sourire lui tordit les lèvres.


« Ta gueule pauvre con ! J'ai a faire et c'est pas un débile comme toi qui va m’arrêter. »

Le bouclier la repoussa, en fait elle bondit en arrière pour ne pas être touchée, un peu comme si ça la souillerais de se faire frôler par cette protection imaginaire. « Ben alors mauviette ? T'a besoin d'un écu pour te protéger ? T'as peur de la fillette ? C'est ça cache toi, tu veux une jupe peut être, celle de Ganondorf, pour bien t'y camoufler ? »

Son sort n’était pas encore prêt. Elle prenait tout son temps pour le tisser, car au moment ou elle le relâcherai, l'autre gland face a elle serait bien en peine de comprendre ce qui lui arriverais. Toute fois, elle cessa de lui tourner autour tout en continuant a le provoquer par la parole. Dans ses mains tournaient insolemment ses dagues au courbes elfiques. Eorah en apprécia le contact des garde avant de se jeter sur son ennemi. La boiterie était maintenant oubliée. Qui se sent blessée par un bleu ? Sûrement pas la jeune femme. La croix dessinée par l'épée ne la frôla même pas. On peut dire que sur ce coup l’échec de l'Ombre était cuisant. Eorah sourit et bondit, alliant son agilité coutumière et sa rapidité pour esquiver, feinter et surtout frapper. A droite, a gauche, de fente et de taille. Coup au visage, coup a la poitrine, dans les reins. Elle se battait avec la grâce de sa mère et la détermination meurtrière de son père.

Un œil par dessus son épaule, au détour d'un saut et la voilà qui lorgnait l'enfant de Din aux prises avec Roshu. Impossible pour celle du futur de rompre son combat, elle lisait dans les yeux de la copie monstrueuse l'envie de meurtre et l'absence total d'honneur. Il serait prêt a tuer l'homme a terre si elle perdait. Pas question ! Elle redoubla de vitesse et d'ardeur, en taillant toujours a la fois par le haut et par le bas, comme si Dark Link était un bout de papier entre les lames d'un ciseau.

Ce soir, Eorah Vif argent changerait le temps. L'histoire n'est pas encore écrite et elle le sera dans le sang d'une Ombre.


Roshu Aaron


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Le sorcier de feu reçut un clin d’œil complice venant de la jeune femme. On dirait qu’elle reconnaissait l’ancien Phoenix. Ça serait bien ballot, vu qu’il était en mission incognito. Il se tourna en direction de son camarade, quelques mètres plus loin. Roshu prit quelques secondes avant de comprendre qu’il était K.O. Sans doute à cause de ces rochers. Il avait honte de ne pas l’avoir aperçu avant, il aurait pu l’aider. Sauf que pendant ce moment d’inattention, lorsqu’il voulut regarder en face de lui, le garçon aux cheveux blancs reçut un coup de pied venant d’un adversaire particulier. On ne pouvait pas voir son visage, voulant peut-être se cacher ou se distinguer de ses gérudos. Pour le moment, c’était les seules informations qu’il avait en tête car après le coup, il tomba en arrière et perdit aussi son cimeterre fraichement récupérer.

Sauf que ses problèmes n’étaient pas terminés puisqu’à peine il se releva que Kyubi reçut en pleine face son ami. Il était tellement lourd ! Comment cette personne a réussi à l’expédier vers le poids plume ? Quoi qu’il en soit, l’adolescent devait vite agir, car il voyait des étincelles en haut du chemin escarpé, ce n’était pas un bon présage. Poussant de toutes ses forces sur le côté, il pointa immédiatement son arme magique en face de lui et lança son sort de lumière pour créer une barrière magique. Il devait faire au plus vite, sinon les dégâts seront beaucoup plus importants que prévu. Il forma sa protection nécessaire et en prime, il se protégea en même temps avec son protège bras métallique. Le sort de feu toucha de plein fouet le bouclier. Mais ce n’était pas suffisant car le sort lumineux explosa en pleine attaque. Le feu se propagea sur la longue tunique marron. Un mage de feu ne résistant pas au feu, ça serait ironique. Ce n’était pas le cas de Roshu. Tant pis pour la discrétion, enlevant et jetant son seul moyen de ne pas être reconnu.


« Hey, le fou ! Réveille-toi ! »

En espérant qu’avec cette déflagration et l’appel du rédempteur, il se réveillera. Le garçon aux flammes dorées se douta de quelque chose, en particulier sur l’identité de son adversaire. Une personne usant de la magie du feu, ça ne courrait pas les coins de rue. Elle était en haut, près d’une falaise. Le sorcier ressentait une légère douleur au niveau de son dos, dû à la chute de tout à l’heure. Rien de grave handicapant le garçon. Si ce n’est que son amour propre vient de prendre un sévère coup. Etre écraser par son coéquipier, quelle honte.

L’éclat doré se précipita vers sa direction. Il était temps d’affronter un adversaire digne de ce nom au lieu d’enchainer un par un les guerrières. Trouver un angle d’attaque adéquat sur le mont. Ensuite il pointa sa baguette en direction du sol et utilisa son sort du vent pour se propulser en haut, atteignant la même hauteur que l’individu utilisant la magie du feu. Serrant plus fort son arme, c’était le feu contre le feu. Ça lui rappelait son premier combat contre les Dragmires contre une certaine prêtresse de Din. Roshu attaqua en premier en envoyant sa tornade de flamme. Kyubi s’attendait à ce qu’elle réplique, sinon le combat serait trop simple.

Il fit quelques pas de côté, histoire de ne pas tomber comme un idiot. Mais il posa le pied sur une sorte de bombe naturel. Des choux pêteurs.  Lui vint ensuite une idée. Le garçon masqué s’empara d’une autre bombe et le lança vers le ciel, en haut de leur tête. Puis il envoya une boule de feu en direction de l’explosif et provoqua un grand feu d’artifice ainsi qu’une grosse déflagration.  Une surprise de taille pour son opposant.


Amar Sundi


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Poursuivant l’Eclat Dorée sur les sentiers fuyant vers le sommet,  Amar Sundi, réfléchissait à ce qu’ils les attendaient en haut.  Les Gerudo du village furent facilement laissées dans le vent et il lui semblait peu probable qu’ils atteignent le village Goron sans rencontrer quelques résistances. Ses pensées furent interrompues par l’élément perturbateur qu’Amar attendait : un nuage de flèches, semblable a une nuée de criquet s’écrasaient sur les contreforts de la montagne. Sans ralentir sa course, il ce muni de son bouclier et protégea son crâne des projectiles. Pivotant la tête sur sa droite et vit apparaitre sur un sentier parallèle une jeune femme, elle ne devait même pas avoir la majorité et ses cheveux argents devaient être un désavantage vu leurs brillant. Il retrouva le fil de ses pensées quand ils s’approchaient de l’endroit où les flèches étaient tirées. A priori un plateau que les défenseurs tenaient. Un explosion surgit, peut être qu’une flèche avait touché un choux-péteur? Ce fut la dernière chose qu’il entendit, tournant légèrement la tête, il vu filer entre ses yeux un rocher gros comme son poing. Le choc lui fit perdre l’équilibre.  Etalé de tous son long, Amar était incapable de ce relevé, les yeux fermé il voyagea.
L’oasis était beau de nuit, entouré par son père et sa mère. Derrière les murs du palais, les soldats les plus féroces du désert le protégeaient. Tout le monde souriait et le bonheur faisait briller les palmiers de mille couleurs. Soudain, il s’envola,  laissant au sol sa famille, ses murs, et le sol ; bientôt il s’éloigna tellement que les habitants ne ressemblaient qu’a des fourmis minuscules.  Sur sa trajectoire ce trouvait un petit nuage, un nuage bien blanc. Il semblait si petit que même pour  l’enfant qu’il était. Le nuage interrompit son vol avec lourdeur, comme si le rêveur s’était écrasé dessus. Ce n’était qu’un nuage et il était assez moelleux pour que l’enfant des sables le trouve confortable. Sur son petit cumulus, il avait une place rêvé pour observer le lever du soleil. L’astre lumineux était gros et chaud, comme un midi d’été dans le sable. Mais, petit à petit, le soleil se rapprochait du rêveur, devenant de plus en plus énorme, comme si la boule lumineuse allait ce décroché du ciel. Ce devenait un cauchemar.


« Hey, le fou ! Réveille-toi ! »

Amar Sundi ouvrit les yeux, loin de sa maison et de sa famille. Son soleil était une boule de feu que son guide avait arrêté très proche de son visage. Mécaniquement, il s’assit pour vérifier s’il ne souffrait pas de quelconques blessures si ce n’est son masque qui portait maintenant une étoile entre les deux yeux. Dormir l’avait remis en forme et électrisé par la chaleur retrouvée, il sauta sur ses pieds.


« Merci l’ami, tu est un nuage parfait. »

Devant lui, le combat. Deux adversaires, trois combattants. Non,  un mage, une guerrière et une tornade : Amar Sundi. Pauvre d’eux.  La femme aux cheveux argentés combattait contre le Noir et l’éclat la petite.
Le bouclier dans une main, la hallebarde dans l’autre, il ce mis en position. Lentement, il écarta les pieds, plia les genoux, courba l’échine et ce ratatina. Il plaça sa lance sur l’encoche de son bouclier et établi un plan.

La femme aux cheveux couleurs argent portait l’attaque sur l’homme en noir, profitant de l’occasion, il prit sa hallebarde tel un javelot et la lança de toute ses forces. Derrière eux se dressait un roc assez large pour empêcher son arme de sombrer dans le ventre du Mont du Péril. Sans vérifier si il avait fait mouche, il dégaina son glaive et ce jeta sur l’enfant  qui faisait des flammes a coup de grandes enjambés. Arrivé au contact, il trancha a la verticale, voir si il pouvait en faire des jumelles.


Définitivement, la bassesse féminine ne cessait de l’impressionner, et il était tombé sur un spécimen plus qu’intéressant. Beaucoup de mots, peu d’actes. Des insultes à ras le sol qui ne le firent que sourire. Pourquoi s’emporter pour cela ? Dans son état d’exaltation intense, les paroles de l’argentée lui paraissait si insignifiantes. Tout ce qui comptait était sa mission et, bientôt, la lame qu’il pourrait enfoncer en pleine poitrine de la demoiselle. Enfin, si tout se passait bien. Déjà, la donzelle revenait à l’assaut, ignorant le vague coup que Noir avait pu lui porter, mais l’éloignant d’autant plus du type à terre. Dommage. Cependant, ses attaques ne furent pas bien difficiles à éviter non plus. Haut, bas, droite, bas, gauche, droite… Elle s’excitait et s’épuisait sur lui à la manière d’un bébé lion tentant de vaincre sa mère. A la fois amusant et désolant. Etait-ce là tout ce dont les « Bons » étaient capables ? Se déchaîner sur le premier obstacle venu ? … Hm… Il ne pouvait pas trop critiquer, à leur place, il aurait fait de même. Mais c’était différent. La nuit le rendait fou, le chaos lui donnait la force.

Parmi les taillades de la gouge, dont certaines l’avaient blessé au flanc et aux hanches, il lança un regard à la Petite. Voilà qu’elle aussi s’élançait au combat… Décidément, elle était d’une volonté inébranlable. Un si petit corps empli de force. Ca lui plaisait tant. De plus, elle semblait avoir trouvé un véritable adversaire de taille – contrairement à lui qui ne voyait en la femelle qui tentait de le découper en tranches fines qu’un obstacle de plus ou de moins à jeter du haut de la falaise –. Il devait tout de même la surveiller un petit peu… Voire…

L’idée de travail d’équipe lui passa à l’esprit au bon moment. Le guerrier au sol venait de se relever, bien décidé à prendre part à la bataille. Rapidement, Noir repoussa l’argentée qui l’assaillait de nouveau, profitant d’une de ses attaques pour esquiver et la renvoyer en arrière, puis s’avança au plus vite vers la petite rousse. Si le grand gars massif lui tombait dessus, elle était foutue… Il s’interposa entre l’enfant et le combattant, bouclier en avant, derrière lequel il abrita la Sainte.

« - Je vous avais dit que je vous protègerai… » lui souffla-t-il tout, tout bas.

Il grogna en se redressant, jetant un regard à sa jambe. L’autre grognasse avait plutôt réussi l’un de ses coups. Difficile de veiller sur le chemin et la gosse en même temps avec ça.

« - Ma lame et vos flammes, en chœur… Cela vous semble-t-il juste ? » ajouta-t-il à l’intention de la religieuse, de telle sorte que parmi le chaos, seule elle puisse l’entendre.

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« Il est un fait que le temps ne peut altérer, une confiance commune qui grandit et unit. Ainsi nait la force... »

Parmi les hauteurs du mont, dans la nuit noire, les créations des deux enfants du feu illuminaient la noire nuit de leur éclat perçaient les ombres comme les lames de la Dame tranchaient la chair. Un court instant, la vue de la prêtresse de Din fut à nouveau voilée, entrainée vers l’Autre monde : les liens étaient trop nombreux, et les pouvoirs qui s’éveillaient en cette étrange nuit trop puissants pour que la terre n’en frémisse pas. Et la nuit ne faisait que commencer. Elle secoua la tête, se ramenant de force parmi les mortels.

Juste à temps, car voilà que l’autre garçon blanc l’avait rejoint, et déjà dressait son arme sur elle, et devant elle se forme une tempête de flammes. Légèrement penchée en avant, les jambes fléchies, deux pieds à terre, la jeune guerrière se prépara à la recevoir ce qui voulait la consumer comme une vulgaire brindille : une tornade enflammée. D’une seconde à l’autre, elle serrait happée par son flux. Il valait l’inverser. Vite, elle tendit ses deux mains gantées en avant, le bras droit croisé au dessus du gauche, se concentrant sur la rotation de la tornade. Le temps s’étira. Chaque mouvement s’imprimant dans son esprit, elle en changeait le cours. Les millisecondes durant des heures, la silhouette floue du rédempteur bougeant derrière l’obstacle rouge… Le feu asservis à sa volonté. Les yeux ardents de l’avatar se concentrèrent sur lui : la rafale apprivoisée retourna à l’envoyeur, nourrie en puissance.

La première attaque contrée, la fille du Passeur eut juste le temps de se redresser, car son adversaire n’avait pas perdu le siens. A peine le vit-elle envoyer une boule vers le ciel que déjà celui-ci explosait. Cependant, l’effet de surprise n’était pas celui attendu. Les Gérudos avait déjà tout à l’heure utilisées le même stratagème et, à vrai dire, ayant inspecté le terrain, elle y avait déjà songé, donc elle savait à quoi s’attendre et, juste avant l’explosion, elle se couvrit juste les yeux des bras, évitant ainsi d’être éblouie.

Heureusement d’ailleurs, car voilà que l’autre misérable se jetait sur elle, bouclier tendu et glaive en avant, se jetant sur elle. Bien un rustre, celui-là : digne d’un homme, du plus vil des hommes. Un vrai chien, qui s’en irait comme tel, la queue entre les jambes. Peut être avec quelque chose en moins… Elle fit un geste en arrière, pour éviter le coup, avec la souplesse d’une danseuse. Cependant, elle n’avait pas encore assez de rapidité. Ce n’était pas son premier combat, mais c’était la première fois qu’elle combattait des guerriers, et celui là n’aurait pas donné chère de sa peau si l’Inverse ne s’était interposé, juste à temps. Elle leva les yeux vers lui, reconnaissante malgré ce geste trop inconscient. Un coup d’œil vers derrière lui, où l’idiot parait la tornade qu’elle lui avait envoyé, puis derrière, vers la poupée d’argent et déjà ses yeux visaient à nouveaux Amar.

Cela ne pouvait durer ainsi. Il n’y avait pas la place, ce soir, pour des duels. C’était la guerre. Une simple vérité, aucunes règles. L’enfant des flammes leva les bras, comme une prière au ciel, et les abattit d’un coup, sans prendre le temps de répondre à l’ombre ; qu’il comprenne par ce geste qu’elle avait déjà accepté le marché. Dans le mouvement, elle tissa la matière, rompit l’air et un mur s’éleva, séparant la partie: le noir et les rédompteurs d'un côté, l'enfant Dragmire de l'autre. Un mur enflammé. L’avatar n’attendit pas et elle enchaîna les gestes rapides, sept coups de point vers le mur, frappant un ennemi invisible, envoyant ainsi sept boules de feu vers les deux bêtes de l’autre côté, juste de quoi les occuper un peu...

Mais Eorah avait le champ libre, et c’est là que résidait, à l’instant, le plus grand danger. Alors la petite de Din s’élança vers elle. La fille-sans-nom jeta ses bras en avant, donnant un ordre sec : du mur de flamme jaillit une bête féroce, un lion des enfers. Celui-ci, dépassant Helrym, se jeta sur la poupée d’argent, ses crocs ardent pour brûler sa peau douce, ses griffes rouge pour arracher ses beaux cheveux, sa puissance pour la pousser vers le rebord qui se dessinait à quelques pas de ses pieds. Sa créatrice, elle, préféra s’arrêter à une distance respectable. Avec cette fille-là, il valait mieux éviter le corps-à-corps, à moins de se retrouver prise entre les mailles d’un filet sauvage. De plus, elle sentait en elle un pouvoir inquiétant ; du plus pervers, celui qui s’infiltre dans l'esprit. Elle ne devait pas compter seulement que sur son défenseur de feu. D’un moulinet du poignet, Dafiren appela à elle le pouvoir de la Terre. Des flammes vinrent brûler autour de ses deux mains. Ses armes.

Elle se mit en position de combat, de nouveau légèrement au dessus d’Eorah sur le chemin, bien prête à affronter trois ennemis à la fois, s’il le fallait. Lui s’occuperait de défaire l'éclat et le chien, et si ceux là arrivaient à franchir sa barrière...

Ils voulaient jouer. Très bien, ils joueraient. La danseuse de feu était prête à tous les sacrifices pour les renvoyer là d’où ils venaient, et dix pieds sous terre, s’ils s’acharnaient.

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La jeune Princesse trépignait d’impatience à l’entrée du village Goron. Depuis plusieurs minutes – peut-être des heures ? – d’étranges geysers ne cessaient de cracher l’haleine fétide de cette terre bien trop sèche et bloquaient les habitants à l’intérieur. Tout ce petit monde s’agitait et se bousculait, oubliant que Ruto et les quatre Zoras qui l’accompagnaient étaient moins durs de peau qu’eux. Ah, les Gorons ! Seulement deux jours qu’elle était montée retrouver Darunia pour parler de la sécurité et l’avenir de leurs deux peuples, et elle n’en pouvait déjà plus de leurs manières.

Il fallait dire que la Bleue n’avait que trop de peine à cacher son dédain vis-à-vis de ce peuple de la montagne. Elle en avait plus souvent entendu parler que réellement vu, mais certains clichés avaient été confirmés dès que son pied palmé avait foulé le sol de leur village. Alors bien-sûr, le chef Goron avait un passé commun avec elle, perdu dans d’autres vies, et en tant que son égal, voire son supérieur dans l’état de visiteuse dans lequel elle se trouvait, elle lui devait le respect. Mais il était difficile de mettre les formes quand elle n’avait d’yeux que pour ces immondes cheveux, ces cailloux plantés dans sa peau, et qu’il lui parlait d’une voix si bourrue.

Pour l’heure, toutes ces petites choses qui avaient énervé la Zora avaient été rangées dans un petit coffre logé au fond de son crâne de poisson. Ce dégagement gazeux arrivait fréquemment, selon les dires d’une Goronne d’un âge apparemment avancé, mais une durée aussi importante devenait anormale. L’inquiétude pour certains, déjà la panique pour d’autres, montaient en flèche face à la perspective de rester bloqué trop longtemps dans l’enceinte du village. De plus une étrange explosion avait éveillé les plus curieux. D’ordinaire ils étaient habitués au fracas incessant des pierres qui dévalaient la montagne pour s’écraser contre les parois. Là il s’agissait d’une explosion bien plus artificielle.

Avaient-ils affaire à un maladroit qui s’essayait aux arts du feu ? Ou était-ce plutôt une mise en garde ? A en juger par l’étrange comportement de la montagne, Ruto aurait davantage voté pour la seconde option. Sans compter les commentaires qu’elle avait pu capter au sujet du cratère. Rien qu’ici la chaleur et la sècheresse lui pesaient sur la poitrine et lui mordait la peau, alors là-haut… Ajoutez à cela qu’elle n’avait jamais vécu en ces lieux et ne décryptait pas le langage du mont. Mais les choses, on l’aura compris, étaient tout sauf normales.


«  Ecartez-vous, on dirait que ça se calme ! » s’exclama l’une des créatures jaunes. Ses compères s’acharnaient depuis longtemps à essayer de boucher les arrivées de fumée avec les pierres qu’ils pouvaient trouver, sans succès. Mais il avait raison, le flux s’apaisait, et l’extérieur se dessinait, de moins en moins flou, derrière ce cocktail de gaz.

Le Sage du Feu adressa un bref regard vers le petit attroupement de Zoras, et les yeux violets de la Princesse le soutinrent, emplis d’inquiétude.
« Avec votre sale caractère, vous allez vous attirer des ennuis. Hé, vous autres ! Vous allez défendre sa Majesté Ruto au cas où il se passerait vraiment quelque chose dehors. » Trois Gorons s’approchèrent, renforçant la petite escorte qui l’entourait déjà. « Je ne suis pas certaine que ce soit néc… » Pas le temps de finir que le rustre s’était déjà retourné dans un grognement laissant facilement comprendre qu’il n’y avait pas de débat possible. Soit, il ne l’emporterait pas avec les Déesses, ce coup bas.

Enfin, les fumerolles furent assez faibles pour laisser passer les Gorons. Ruto, elle, émit quelques réserves, nettement moins résistante à la chaleur qu’eux. Mais une fois le plus gros des troupes sorti du village, accompagné par les paroles encourageantes de leur chef, elle demanda à l’un de ses compagnons de passer sa main au-travers de la colonne.
« C’est un peu chaud, votre Altesse, mais moins que ces affreux bains qu’ils ont en bas. » Parfait, ils allaient enfin pouvoir contempler ce qui se passait dehors et qui ressemblait fort à des cris et des coups.
~~~

De la poussière, des flammes, du sang et quelques larmes. Voilà ce qu’ils désiraient tant à voir. Ruto resta paralysée au bort du précipice un instant, trop blessée par ce qu’elle voyait. Elle s’attendait à une attaque, et c’est pour cela-même qu’elle était allée voir son équivalent de la montagne. Mais tant de violence, et d’un seul coup, c’était vraiment trop surprenant. Le Désert frappait, et avec toute la force qu’il avait accumulée derrière ses dunes.

Les Gerudos étaient déjà presque au niveau du village, et entraient déjà en combat avec les habitants. Un cri la sortit de sa rêverie, celui d’un de ses gardes, attaqué par l’une des guerrières des sables.
« Allez, ne restez pas immobile ! » lui lança-t-il, apparemment maître de la situation. Elle le laissa, confiante en ses capacités, et les trois autres Zoras couplés aux trois Gorons sur ses talons. Les flammes en contrebas ne faisaient qu’accentuer son inquiétude, et il s’agissait de vite aller voir ce qui se passait. Les Dragmires, à coup sûr, mais lesquels ? A rester trop terrée dans son chagrin et son domaine, elle n’était plus au courant de rien, sinon qu’ils étaient peut-être moins nombreux que ceux qui se battaient pour le Bien, mais qu’ils savaient tirer leur épingle du jeu.

La sècheresse commençait à peser sur ses épaules qu’elle tâchait de ne pas trop contracter alors qu’elle courait, interceptée bien trop souvent par ces saletés de rouquines qu’elle esquivait parfois, et frappait quand il le fallait. Elle avait toujours été douée pour l’esquive, un peu moins pour les coups. Non pas qu’elle n’avait pas de force, mais frapper lui faisait mal à elle aussi. Elle misa tout sur les petites dagues qu’elle portait à la ceinture, en cas d’extrême nécessité.

Pendant sa course, elle implora aussi les Déesses de ne pas avoir à utiliser le petit flacon de l’eau du domaine qu’elle portait au même niveau. Si elle le devait, elle saurait l’utiliser pour soigner quelques plaies chez ses Alliés. Mais c’était être vulnérable et risquer d’être attaquée encore plus ardemment. Une lame griffa son flanc, alors qu’elle avait négligé sa périphérie pour se concentrer sur son souffle et son désir de plonger dans de l’eau bien fraiche. Une Gerudo l’avait eue, et elle avait semé ses défenseurs dans la bataille. Un premier combat, en somme. Heureusement, l’entaille était superficielle et ne faisait que laisser perler que quelques gouttes de sang à sa surface.


« Sais-tu au moins à qui tu t’attaques, Rouquine ? » La guerrière lui rit au nez, ce qui eut le don de l’énerver encore davantage. Là, elle ne répondait plus de rien, et au diable les jolis mots de souveraine. Cette chienne allait souffrir, si elle continuait sur sa lancée. « Parfaitement, et je serais ravie de ramener ton corps à mon Roi pour qu’il te fasse griller comme le poisson que tu es. » Bon, là, c’en était trop. Elle avait passé trop de temps à se contenir et à manger ces foutus cailloux sous l’œil amusé de ce mastodonte de Darunia et ses congénères qui n’avaient strictement rien compris au raffinement Zora. Des cailloux, quoi. Sans parler de leur manie de toujours tout casser, éclater…

Elle ne réfléchit pas, et sortit ses armes dans un hurlement qui fit davantage rire la Gerudo que trembler. Elle avait été impulsive, et c’était ce genre d’erreurs qui risquaient de lui couter un peu plus que son palais délicat. Heureusement pour elle, sa hargne avait décuplé ses forces et sa rapidité, et elle n’avait que quelques griffures sur les bras et de la poussière un peu partout sur les écailles quand cette saleté tomba au sol, le sang  coulant de sa gorge. Peuh, même quand elles mouraient, elles étaient vulgaires ces folles.

Entre temps, un Zora et deux Gorons de sa petite garde rapprochée l’avaient rattrapée. Son cœur se serra, désireux de savoir où étaient les trois autres. Mais pas le temps, hélas. Elle rassura son compagnon qui s’inquiéta devant ses quelques blessures, d’un léger passage de main sur son épaule, et après avoir lancé un regard entendu à ce petit monde, elle reprit sa course. Les Gerudos étaient moins nombreuses sur ce flanc de la montagne, et ils progressèrent plus rapidement. Enfin, au sortir d’un tournant, elle vit ce qu’elle redoutait : les flammes.

Une petite silhouette qu’elle interpréta comme celle d’une femme par sa finesse et sa souplesse tentait avec rage de faire griller un autre pyromane aux cheveux blancs. Une montagne basanée flanquée d’une femme à la chevelure argentée semblaient être de son côté, eux aussi, même si tout allait trop vite pour qu’elle ne comprenne tout avec exactitude. Et au milieu de tout ce chaos ponctué de cheveux toujours plus roux, ce qu’elle vit la figea alors qu’un de ses gardes gorons assommait une guerrière avec un rocher.

C’était l’inverse, l’Ombre qui l’avait troublée en d’autres temps, en d’autres vies. Il se pavanait, sûr de lui et l’air bien fier de ce qu’il faisait, à défendre et aider son acolyte. Encore une fois la rage la submergea, mais cette fois Ruto sut se contenir, tout à fait consciente du niveau des adversaires qu’elle avait devant elle. Aussi, profitant du fait que toutes les Gerudos étaient occupées et que personne ne l’arrêtait à coups de
« Majesté ! » à mi-chemin entre la consternation et la frayeur, elle se planta face au combat, et lança à l’Ombre, un sourcil relevé.

« Hé l’affreux ! Ca ne sert à rien de tout faire dans les pas de Link, même avec ton petit air sauvage, tu ne lui arriveras jamais à la cheville. »

Une pique bien fière alors qu’elle n’en menait pas large. Au moins elle avait annoncé qu’elle était là, et se préparait déjà à riposter. Elle ne savait pas ce qui allait répondre à son insolence, mais elle attendait cette réponse, un frémissement dans tout le corps pendant cette seconde qui menaçait de s’éterniser.

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La nuit semblait paisible ce soir-là. Entre les murs de pierre du village Goron, il logeait depuis quelques jours déjà la Princesse Ruto, du Domaine Zora. Elle était accompagnée d'une poignée de gardes, qui étaient d'ailleurs... dépités par l'accueil que leur offrait les Gorons. Si certains n'avaient pas grand chose à faire de la venue de l'illustre princesse de la rivière, d'autres lançaient des regards désagréables. Bien souvent, les Gorons semaient indirectement la pagaille aux alentours de la rivière Zora, puisque certains rochers qu'ils pouvaient lancer depuis la montagne venaient s'y fracasser, ce qui causait parfois quelques tensions.
De plus, les Zoras n'étaient pas dans leur élément : la chaleur de la montagne les faisaient suffoquer, et il n'y avait quasiment aucun point d'eau à proximité, hormis les sources thermales. Ils ne venaient pas ici par plaisir, loin de là. Si Ruto avait gravi la montagne, c'était pour discuter de la sécurité de leurs frontières. Elle venait annoncer en personne, avec déplaisir, qu'elle sentait une attaque s'approcher discrètement dans les environs.
Darunia avait interdit l'accès aux sources chaudes aux Gorons pendant que les Zoras séjournaient ici. C'était le seul refuge pour les hommes-poissons afin d'éviter la déshydratation. Cette situation avait d'ailleurs crée quelques conflits au sein du village dans la montagne, amenant les deux peuples voisins à se quereller sans cesse.

Mais la panique s'installait soudainement au sein du village de pierre. Les deux peuples, premièrement interpellés par une étrange et inhabituelle explosion, laissèrent tomber leurs différends pour résoudre un nouveau problème : du gaz. Si un tel phénomène était plutôt commun, il était cette fois-ci bien plus inquiétant qu'à l'accoutumée. D'une durée habituelle d'environ une minute, ceux-là avaient déjà durés une petite dizaine de minutes, et bien plus puissamment que ce que le peuple de la montagne pouvait voir chaque jour.
« Prenez des rochers, et bloquez-moi cette foutue fumée ! » cria-t-il à ses frères, qui s'exécutèrent aussitôt. La chaleur grimpait, et les Zoras devaient commencer à perdre la tête.
Les minutes passaient, et Darunia commençait à percevoir la lumière de l'astre nocturne à travers la paroi gazeuse qui s'effaçait peu à peu. Darunia s'enquit de la masse des titans et fonça sans attendre à travers les épais volutes de fumée, enjambant les quelques rochers ça et là.
« Je veux trois frères avec moi ! On va voir ce qui se passe ! » lança-t-il à nouveau.

Et voilà que les quatre hommes de roc dévalèrent la pente. Derrière une des nombreuses falaises, en contrebas, dansaient les flammes et s'entrechoquaient les lames. Qui osait donc troubler le doux bruissement de la brise nocturne de la montagne de la mort ?
Et c'est en courant plus encore que les quatre frères rencontrèrent la raison à toute cette pagaille : les terres des Gorons étaient en proie à une attaque, comme l'avait prédit la princesse Zora. Des femmes du désert étaient postées sur chaque falaise et chaque flanc, tentant d'arrêter les Gorons et un petit groupe qui se battait un peu plus bas. Malheureusement pour elles, le poids du chef de la montagne lui faisait prendre trop de vitesse pour qu'elles puissent l'arrêter. Leurs lames entaillèrent quand même sa peau de roche, mais il les balayaient une à une. Le fracas de sa masse et les martèlements de ses pieds laissaient presque croire qu'il dansait tout en descendant le mont. Ses pas lourds envoyèrent aussi quelques rochers en contrebas, là où se trouvaient le petit groupe. Il espérait d'ailleurs écraser d'autres Gerudos, par la même occasion.
D'autres Gerudos passaient délibérément à côté de lui sans tenter de l'attaquer, et celle postées en haut des falaises tiraient des flèches derrière lui. Sa tête pivota pour regarder en arrière, où il put apercevoir quelques silhouettes bleutées. Il comprit alors que Ruto et ses gardes suivaient le chemin que Darunia traçait sans réfléchir, en direction des flammes.

Toujours armé de la masse des titans, le chef Goron arriva à destination. Se trouvaient devant lui une petite fille brune et un jeune garçon aux cheveux d'argent, tous deux inconnus, et donc étrangers.


« Hey, les p'tits gars. La garderie c'est à Cocorico, pas ici. » dit-il avant d'attraper un rocher au sol avec sa main gauche. « Et jouer avec le feu sur la montagne de la mort, ça ressemble à un suicide. Et comme j'ai pas envie que vous fassiez tout exploser, c'est moi qui vais vous exploser en premier ! » s'écria-t-il, lançant son rocher vers le gamin. Il profita de cet instant pour foncer droit sur la ridicule petite brune et frapper les graviers d'un coup de masse, provoquant une secousse.

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Eorah Vif-Argent


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(vide)

Elle haussa un sourcil. Voila que l'ombre fade s'en allait rompre son duel et céder la place a une gosse dont le visage portait encore les rondeurs de l'enfance. Eorah secoua la tête en reconnaissant la figure encore juvénile de la prêtresse de Din. Elle se souvenait que dans vingt années, celle qui lui faisait face serait une femme aussi froide que des cendres oubliées et jetées au vent, dont le visage serait marqué par le feu et … Mais tout ça résultait d'un passé que la métisse cherchait a changer. Peut être un jour l'enfant du feu la remercierait pour ne pas être devenue pire que la Sorcière de Cocorico.

Tiens en parlant de la vieille bique pourquoi n'avait elle pas encore mêlé son grain de sel a cette histoire ? La Sheikah tendis l'oreille en se disant que les explosions en bas étaient sûrement de son œuvre. Impossible pour Celle du Futur de savoir que les Dogondos envahissaient son village natal, que les vieux qui s'occupait de son corps d'enfant et de son âme encore innocente, fuyaient et retrouvaient un groupe de réfugiés. Peut être ce furent eux qui prirent Saria sous leur aile ? Eorah ne le saura jamais.

La gamine l'attaquait. Lui lançait un coup enflammé au visage. Eorah, toute sa souplesse de Kokiri et de Sheikah en un seul corps unique, réagit en lançant le haut de son corps en arrière tout en tombant a genoux, un peu comme les danseurs de Limbo. Son bras gauche partit en haut pour attraper celui de la jeune fille lui chopper le poignet, tandis que le droit venait lui agripper la hanche droite. Une légère torsion du buste ; pivoter les genoux vers de la ou Eorah venait et elle chercha a faire passer la prêtresse de Din par dessus son épaule droite et la coller violemment le sol a la manière d'un Ippon-Seoi-Nage.

Ensuite elle plongea sa main gauche dans une des poches nombreuses de son vêtement. Avantage de Sheikah, les vêtements lui collaient au corps mais recelaient d’innombrables poches. Et autre petit truc de sa race dominante, elles contenaient des accessoires, poisons et autres projectiles. La métisse avait appris un truc de sa mère, elle qui avait eu la possibilité de grandir a ses cotés. Ses doigts se refermèrent sur la poignée de noix Mojo alors qu'elle modifiait très légèrement la toile de son sort. L'illusion se devait d’être parfaite, et lancée en synchronisation totale avec les noix.

Elle jeta un œil a Roshu Aaron. Sa mère connaissait ce jeune homme jusque dans les moindre fibres de son être. Normal que le lien perdure même après son sommeil et qu'il soit transmit a Eorah. D'autant plus que leur première rencontre avait forgé un pont, une porte entre eux deux. Elle tendit son Esprit, action facile et légère.
« Cache tes yeux ! » Le message télépathique ne pouvait être entendu que de l'homme aux cheveux blancs, elle espérait qu'il aurait assez de jugeote pour avertir son comparse !

Les noix touchèrent le sol avec la violence qui est induite par l’adrénaline. L'illusion qui les accompagna amplifia leur éclat par trois. La métisse avait caché ses yeux derrière sa main et elle bondit sur le sentier rocailleux derrière Dark Link et la Prêtresse et les laissa se confronter a Darunia et l'autre Sage qui venaient de faire irruption. Le géant de pierre ne comprenait pas pour le moment, mais il devra bien se résoudre a la réalité quand le premier Goron tombera. Tout le monde était concerné par ce combat !

Ses pas la conduirent vers le post des Gérudos. Roshu avait fait de gros dégâts avec sa bombe. Parmi les cadavres la métisse récupéra un carquois remplit et une poignée de flèches qui se trouvait non loin, sûrement en réserve. Attrapant son arc elle remit ses dagues au fourreau et regarda le sommet du mont. Elle avait rendez vous avec le Destin et un Rouquin, sauf que celui ci, la métisse aux mœurs légères, ne tenait pas a le mettre dans son lit.

Un pas vif et rapide Eorah couru vers le sommet du Mont du Péril.

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Roshu Aaron


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(vide)

C’est alors que surgit l’ombre devant la personne encapuchonnée, bloquant la bombe lancée par le sorcier de feu. D’ailleurs le gars en habit noir était vaguement familier. Roshu reconnu l’emblème sur le bouclier. Enfin, il se reconcentra plutôt sur le combat, secouant sa tête. Se trouvant derrière une paroi de pierre, il ne pouvait pas reculer. A sa droite, il y avait le chemin escarpé, s’il continuait vers cette direction, il se retrouve sur le cratère. Il y avait quelque chose là-bas, sinon les gérudos ne se casseraient pas la tête à tenter de bloquer le passage en provoquant un éboulement. Il fallait qu’il continue son chemin. C’est alors que l’autre mage de feu invoqua un mur de feu devant lui et son nouvel assaillant.

Et de ce mur sortit plusieurs boules de feu, fonçant droit vers les rédempteurs. Toujours avec son katana aux flammes dorées, il tenta de les esquiver un par un ou bien de les contrer. Quatre filèrent vers sa direction, Kyubi en contra deux avec sa lame enchantée, dissipant les flammes, une autre en faisant un pas de côté pour l’esquiver. Par contre, la dernière, il le prit sur son bras gauche, le rasant de près. La douleur était supportable, surtout que le garçon avait l’habitude du feu, depuis le temps. Tapotant à l’endroit de la brulure pour enlever les quelques flammes voulant ronger son habit, il préparait une autre offensive.

Se tournant en direction de son allié rédempteur, il fit un petit signe, lui disant rapidement qu’il comptait passer rapidement en direction des cratères. Le sorcier de feu pourrait continuer son combat contre l’homme obscur et l’autre mage de feu. Un combat à 3 contre 2, c’était un avantage pour eux. Sauf qu’il avait un mauvais pressentiment, se doutant que quelque chose de terrible allait se produire. Puis avant de prendre le chemin escarpé, il avait envoyé une boule de feu dans le ciel, alertant la situation du mont. En espérant que d’autres combattants et mages convergent ici.

Voilà que maintenant les renforts arrivent, si on pouvait appeler ça des renforts. Un énorme goron arriva en haut du chemin. L’éclat doré le reconnu immédiatement, le chef de ce peuple de pierre, Darunia. Il l’avait croisé il y a longtemps dans une ancienne vie. Avec ses cheveux blancs et ce masque, difficile de reconnaitre un ancien allié qui avait des cheveux bleus foncés. Parce qu’avec son petit discours, on dirait qu’il n’avait pas reconnu l’ancien du Phoenix, le considérant comme un ennemi. C’était mauvais tout ça. Il devait lui expliquer rapidement ce quiproquo au sage de feu sinon le combat sera plus compliqué. Le chef envoya un gros rocher en direction du garçon.

C’est à ce moment-là que Kyubi en profita pour l’esquiver avec sa magie du vent. Il sauta rapidement, gagnant de la hauteur grâce à son sort et atterrit sur le rocher. Quasi-instantanément, il prit une nouvelle impulsion sur le rocher, plaçant sa baguette en direction du sol et utilisa la propulsion donner par son incantation, pour sauter plus loin et plus haut sur le chemin, se retrouvant à côté de Darunia. Et c’est à cet instant que la fille de Lenneth utilisa une noix mojo pour éblouir les ennemis. Le sorcier de feu avait été prévenu à l’avance, se couvrant les yeux pour éviter le flash. Il avait averti rapidement son allié en hurlant son pseudo et faisant le geste.

C’était la bonne occasion de s’approcher du sage de feu, en espérant qu’il avait assez de jugeote pour écouter avant d’agir. Le garçon posa sa main sur son épaule de roche et lui parlé d’une voix basse, pour que personne d’autre ne puisse entendre ses paroles.


« Darunia. C’est Roshu ! Je sais que j’ai changé de couleur de cheveux mais c’est bien moi. J’étais avec Conan, chez les Phoenix il y a quelques années, souvient toi de ça ! On doit s’unir pour battre notre ennemi commun et pas à m’envoyer des rochers en pleine face ! »

Les ennemis devraient être aussi sous l’éclat du projectile. C’était le bon timing pour riposter. Il s’approcha du sombre héros avec son katana enflammé pour lui asséner un coup d’estoc.


Amar Sundi


Inventaire

0,00


(vide)

Au lieu de mordre la chaire juvénile de la magicienne, le glaive d'Amar rencontra la froideur d'un bouclier Hylien. Ce choc métallique déplut fortement au guerrier des sables qui fit la moue. Sans avoir le temps d'envoyer son propre écu dans le visage de son adversaire, le sol ce mit a gronder et Amar dû faire un petit bond en arrière pour éviter d'être fendu en deux par un mur de flamme, même a bien deux mètres, il sentait la chaleur du foyer lui lécher le visage. Il lui était difficile de passer outre ce qui temporisait légèrement le combat. Le guerrier désertique rangea son glaive dans son fourreau, accrocha son bouclier dans son dos et souffla. Une boule de feu passa a quelques centimètre de son visage, brulant son chèch et écaillant la peinture de son masque. Amar écarquilla les yeux et s'en fuit en courant, profitant de cette courses rapide pour ramasser sa hallebarde. Roshu, son camarade de Rédemption d'Ambre s'approcha, pendant qu'il lui exprimait a voix base son plan pour raisonner Le Chef des Gorons, Amar jeta son masque dans le mur qui englouti rapidement le faux visage en papier mâché ainsi que son chèch devenu inutilisable et sa tunique, revenant a la tenue traditionnel de son pays chaud. Gardant uniquement le burnous qui lui cachait les épaules. Il fit un petit signe de tête à l'Eclat Dorée et ce couvrit de sa cape pour protéger ses yeux des noix mojo. Quand son camarade dépassa le mur en bondissant, Amar pris une grande inspiration,ramassa une poignée de choux péteur et hurla :

«Toc toc, j'arrive.»

Et effectivement, il arriva: De toute ses forces, il jeta les bombes poussant sur la montagne comme l'avait fait Roshu précédemment, a fin de crée une explosion qui souffla le mur de flamme, créant un trou béant. Filant comme une flèche a travers la faille, Amar tenait de la main droite sa hallebarde et de l'autre son bunous. Passant en travers le cerceaux de flamme, il, d'un mouvement de la main gauche, fit bruler le bout de sa cape. Le tissus fut mordu par les flammes qui remontait très lentement. Retrouvant ses appui, il fit un rapide mouvement circulaire pour voir la femme aux cheveux d'argent (Roshu lui avait donné son prénom, quelque chose comme Horace, Ehorace...) prendre la fuite vers le sommet, l'enfant rousse sur son chemin au sol et enfin le chevalier noir, celui dont le bouclier était gênant. Le reste d'honneur d'Amar Sundi l'empêchait de frapper une enfant a terre, et l'homme était plus proche ; ce fut donc en trois enjambés qu'il s'approcha. Le guerrier ébène envoya sa cape enflammé vers le visage de son adversaire, puis, profitant de l'impulsion qu'il avait donné a son burnous, dépassa d'un pas vers la gauche son adversaire. D'un mouvement circulaire de la hallebarde qu'il fit de la main droite, il bloqua de la tranche toute forme de retrait et dans un ultime mouvement, donna un violent coup d'épaule a son adversaire pour l'envoyer sur le mur de flamme juste en face d'eux pour le livrer aux flammes voraces. Puis, sans vérifier si il avait fait mouche, dégrafa sa cape et attrapa a deux mains son arme prêt a répondre aux prochaines attaques.
Au final, ses adversaires n'était que deux alors que lui était une armée a lui seul.


L’Ombre laissait bien à la petite le soin de s’occuper de l’autre garce. La rouquine saurait bien défigurer la combattante grâce à ses flammes déchaînées. Et puis, il avait des problèmes plus urgents à régler qu’une simple donzelle prise d’élans chevaleresques. Comme par exemple, l’arrivée de… De… Il ne put réprimer un sourire, se mordant presque la lèvre inférieure pour éviter de rire. Se gausser d’une Sage maintenant aurait été mauvais, mais pourtant, il lui était bien difficile de se retenir. Et puis, ses mots… Non, ça n’était juste pas possible. Cette gonzesse aquatique jouait les grandes, pour son plus grand plaisir. Ca n’était jamais drôle de s’en prendre à une petite, toute petite chose sans défense… Sauf lorsque cette petite chose en question était la Princesse Zora elle-même. « Ca fera un joli trophée à ramener à la maison », se dit-il, laissant son sourire moqueur devenir un peu – beaucoup – plus menaçant.

« - Tiens, tiens… Je me disais bien que ça sentait le poisson dans le coin… Comme tu es gentille, tu viens jouer avec moi ! »

Enfin, c’était plutôt lui qui allait jouer avec elle s’il s’approchait plus qu’il ne le faisait déjà, doucement, à pas lents, comme s’il ne voulait pas l’effrayer ou la voir fuir. Et en plus, elle avait osé le comparer au blondin, hmm… Elle avait du cran, cette pisseuse en écailles.

« - Je me demande si ta voix peut être encore plus aiguë qu’elle ne l’est, quand tu cries… »

De sombres idées passèrent dans son esprit, mais bien vite, un bruit répété et puissant lui fit détourner le regard de la bleutée. On aurait dit… Des tambours ? Non, il fallait être crétin pour commencer à faire jouer les percussionnistes du coin pour annoncer son arrivée. Alors… Ses yeux s’écarquillèrent lorsque la  silhouette massive de Darunia se dessina non loin, et il n’hésita pas à reculer pour ne pas avoir à l’affronter. C’était clairement du suicide que de faire face à lui ! Et il n’avait pas encore envie d’y passer, même pour revenir ensuite… La chaleur autour de lui commençait à l’épuiser. Il avait un peu de mal avec toutes ces flammes qui, dans l’agitation générale, troublaient sa vision. Le feu dansant attirait son regard autant que le brillant des rubis subjuguerait un mendiant. Mais contrairement à ce dernier, lui n’était pas du tout amateur des braises ardentes qui mordaient sa peau pâle avec insistance.

Soudain, d’autres soucis pointèrent le bout de leur nez. La chaleur devenait plus insoutenable depuis quelques secondes, et Noir en trouva enfin la cause : le grand basané jouait au plus malin et lui envoyait sa cape enflammée en plein visage ! L’évitant de peu, sa joue fut touchée malgré ses efforts, sans trop de gravité, mais assez pour laisser une marque et une douleur. Sans comprendre vraiment ce qu’il venait de se passer, il se sentit projeté vers le mur de flammes de la Sainte, parvenant à se rattraper en plantant sa lame dans la montagne, juste avant que son corps n’aille à la rencontre des langues de feu – ce qu’il préférait éviter, surtout si celles-ci étaient issues des pouvoirs de sa partenaire… –.

Il passa ses doigts sur sa joue meurtrie, se remettant de ces chocs rapides et répétés. Le chaos reprenait doucement contrôle dans son esprit, le teintant d’un noir abyssal… Et du rouge du sang. Tous ces événements d’un coup ne lui donnaient que l’envie de tous les tuer. Ou de les faire souffrir.

« - Co…nnard… ! »

Dernier attaquant, premier attaqué. Plusieurs options s’offraient à lui. Un instant, l’idée de prendre Ruto comme bouclier lui parut plutôt bonne. Mais il n’était pas de ces lâches qui se cachaient derrière une vie pour sauver la leur. Enfin, pas dans un tel instant. Puisque le guerrier face à lui se tenait prêt, autant s’amuser un peu. Il s’élança vers lui, faisant s’entrechoquer sa lame sur l’arme de l’adversaire, laissant s’exprimer toute son envie d’en finir, de réussir sa mission. Il guetta rapidement Darunia, espérant qu’il ne s’en prenne pas à lui, puis observa la Princesse Aquatique, lui adressant un sourire un regard un peu fou, signifiant « Ne t’en fais pas, ton tour viendra ». Se reprenant, ses yeux de grenat cherchèrent la Prêtresse. Il devait la protéger tout autant que ce chemin…


[Failli poster avec Laurent, moi...]

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« Et je vois le feu, brûler la montagne. Le feu, dissimulant les âmes. Le feu, du sang parmi les cendres »

La poupée réagit bien plus vite que la prêtresse ne l’aurait pensé. Evitant la bête de feu qu’elle lui avait envoyé sur la face, la peste argentée, d’un mouvement que la fille de Din ne vit même pas, l’envoya par-dessus sont épaule. Elle heurta avec force le sol, tout l’air se vidant d’un coup de ses poumons. Légèrement sonnée par le choc, elle eut du mal à se ressaisir et resta quelques instants prostrée au sol. Heureusement car, les yeux encore fermés, la fillette ne fut pas éblouie par la diversion d’Eorah. Par contre, elle perdit toute concentration, et bien entendue la poupée en profitant pour filer à l’anglaise, alors que, de l’autre côté, les deux masqués trouvaient le moyen de franchir le mur de flammes. Levant finalement les yeux, Helrym vit la poupée blanche courir vers le haut, juste derrière deux nouveaux venus : des gorons et une autre demoiselle, toute de bleu celle là. Tsss... ils auraient leurs compte, eux aussi. Que son précédent adversaire s’était enfuit n’était pas si grave que cela, au final. Elle allait se jeter dans la gueule du loup, tant pis pour elle : elle ne payait rien pour attendre… la malédiction de Din l’anéantirait elle aussi, comme tout être en cette terre.

La prêtresse se releva. Un frisson la parcourut des pieds à la tête, transperçant ses sens. Un sourire de joie étira ses lèvres. Elle le sentait, au cœur de la montagne. La terre pulsait, les énergies se liaient dans un grand tumulte, dans le froid de la nuit, les âmes perdues se confondaient avec les énergies des mages, tout cela dans un bordel immense. La fille de feu avait du mal à se lier à sa propre « passerelle » car confusément elle sentait, loin, l’énergie de ses sœurs et une toute petite flamme qui semblait s’éteindre… Assez ! Une rage immense et soudaine germa dans sa poitrine. Elle aurait voulu hurler.

L’enfant du clan s’élança en avant, sa cible étant le sage du Feu et cette petite crevette de Roshu. Dans sa course, elle tendit la main vers ce qui restait de sa barrière de flamme. Un mouvement du poignet, et deux lions de feu en jaillirent à nouveau. Déviant légèrement sa course avant d’atteindre les deux guerriers du feu, la jeune Dafiren envoya le premier lion ronger Amar et le deuxième détruire la princesse des peureux Zoras, créant bien plus qu’une ouverture pour le Noir, car ce n’était pas qu’une salve de flamme qu’on pouvait éviter facilement : ces bêtes étant animés par la volonté de sa créatrice, ils s’acharneraient sur Amar et Ruto jusqu’à mordre leurs chair de leurs griffes enflammées.

Mais la fillette ne prit pas le temps de voir le résultat de sa première attaque : elle sauta en l’air, sur Roshu et, dans un même élan, envoya son genoux droit heurter de plein fouet la face du sorcier. Mais cette fois elle ne se contenta pas d’un simple coup mais enchaina immédiatement, ses petits poings visant partout où elle pouvait l’atteindre, sur le visage, le corps, les bras…elle frappait tellement vite qu’elle n’arrivait même plus à viser.

Puis soudain elle recula de quelques pas, se tournant vers les autres. Les gorons ! Ces sales hérétique qui depuis bien trop longtemps délaissaient le culte de Din et passaient leurs temps à bouffer leurs sales cailloux… en voilà qui devaient être sévèrement punis.  Sans voir ce que devenait Roshu, l’Ardeur bondit vers le premier goron à côté d’elle. Arrivée juste devant lui elle appuya ses deux mains devant elle. Les mages élémentaires créaient, à partir de ce qui les entourait, leurs éléments. Mais ils pouvaient faire l’inverse aussi : ils pouvaient détruire. L’avatar de Din venait de rompre l’air et, avec sa propre énergie, pour créer … une explosion. Juste à côté des gorons et de roshu, les enveloppant tous, secouant la montagne même.

Le souffle de sa propre explosion envoya valser la fillette comme un vulgaire brin de paille ; elle atterrit plusieurs mètres plus loin. Pour la première fois dans cette bataille, elle poussa un hurlement de douleur. Un hurlement terrible. Se relevant difficilement sur une jambe, elle chancelait. La prêtresse de Din sentait une douleur atroce traverser tout son corps, un goût âcre et métallique lui coulant dans la bouche. Elle cracha du sang et regarda ses mains, qui étaient les plus douloureuse. Ses paumes étaient meurtrit et le dos de sa main, d’horribles excroissances, des pierres ponces, jaillissaient à travers ses os. Elle avait été beaucoup trop inconsciente… si seulement les efforts avaient portés leurs fruits.

Elle aperçut une silhouette à travers la fumée qu’avait laissée l’explosion. Tirant enfin son arme, cette dague qu’elle ne laissait jamais de côté, la danseuse de feu s’élança à nouveau en avant, chaque mouvement plus pénible que le précédent. Elle avait la rage au cœur et la folie du combat dans ses yeux vermeils.

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