Posté le 16/07/2007 14:48
Xerto, sur les conseils d'Harok, était allé au "bazar". L'établissement portait bien son nom : rien n'était rangé correctement, et aucune logique n'était présente dans la disposition des objets. On trouvait ainsi des cannes à pèches à côté d'un livre, un marteau se juxtaposant à des graines de fleurs, et bien d'autres couples encore plus incongrus. Il fallu alors s'armer de patience pour trouver ce que Xerto cherchait.
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Après deux heures de fouille acharnée, Xerto avait réuni de quoi subsister pour son voyage. Il trouva aussi des flèches de qualité acceptable. Au moment de payer les articles, le jeune homme ne savait pas comment il allait payer. Quand le marchand déclara "126 rubis le tout", Xerto fut mal à l'aise. Il attrapa sa bourse, ainsi qu'un petit récipient de forme cylindrique, avec des graduations à même le métal.
Le garçon se mit alors à verser une poudre jaune scintillante dans le gobelet, jusqu'à une mesure qui lui parut suffisant, en se rappelant les prix de son village.
Le vendeur regardait la scène d'un air méfiant, n'ayant jusqu'alors jamais vu chose pareille. Xerto présenta alors le gobelet au marchand, et lui demanda si cela pouvait convenir.
"Mon p'tit gars, c'quoi c'te poudr'jaune ? Moi j'veux des rubis, t'comprends, y'a qu'ça qu'marche chez moi."
"Hum... Là d'ou je viens, de l'autre côté des montagnes, n'importe quel marchand aurait tout de suite accepté pareil monnaie. C'est de l'or fin. C'est rare."
"Crénom, c'est vrai qu'ça brille ben. Pis t'm'as pas l'air d'un bandit. Té, j'veux ben t'prendre c't'or, comm' tu dis, mais tu m'en r'met un peu."
Xerto versa quelques paillettes de plus, et remit le gobelet au vendeur. Celui-ci approcha une petite fiole, et versa l'or à l'intérieur. Il rendit ensuite le gobelet au jeune homme, qui le rangea dans ses poches, ainsi que sa bourse. Il quitta le bazar, la nuit déjà tombée.
Une brise légère et fraiche caressa le visage de Xerto. Il regarda l'endroit qu'Harok lui avait indiqué sur sa carte. Et se mit en route.
Alors qu'il marchait, un hurlement se fit entendre. Xerto se stoppa net. Il connaissait bien ce genre de cri. Il le connaissait trop bien. Le jeune homme se dirigea vers la source du cri. Fye se blottit contre le coup de son maître. L'oiseau tremblait.
Arrivé au cimetière, Xerto découvrit une jeune femme allongée sur le sol, et chose beaucoup plus étrange, des lanternes fonçant sur la jeune fille. Xerto hésita, et conclut assez vite que les lanternes ne voulaient pas du bien à la jeune fille.
Le garçon courut et attrapa le bras d'Earwën, et se mit à courir pour l'entrainer avec lui.
"C'est que ça va vite ces humains !"
"On va les tuer tous les deux !"