Posté le 18/10/2014 04:12
« Je ne suis que son avatar, champion de la Force. Et votre éternelle dévouée. »
Ganondorf considéra avec perplexité cette très jeune fille, dont les mots portaient déjà une sagesse évidente. Les rares doutes qu'il aurait pu avoir sur son identité s'envolèrent dés cet instant, et il en fut dés lors persuadé, sa déesse lui était revenue, sous une nouvelle enveloppe. Din ne l'avait pas abandonné, au contraire. Si cette si jeune prêtresse était parvenue à échapper aux griffres, longues, de ses ennemis, alors qui pouvait dire de quoi elle serait capable ? Cette pensée lui tira un sourire et ralluma la flamme de son regard. Alors, il se pencha vers la frêle silhouette et, lui prenant les mains dans les siennes, lui fit signe de relever la tête. Décidant de ne pas tenir compte de la réaction de Vérité, le Roi s'inclina à son tour, avec un air de solennité que peu lui connaissaient.
« Nous ne sommes ici bas que des serviteurs de sa volonté. Mais elle nous a tous les deux élus, chacun à sa manière. Ne baissez plus jamais les yeux, Din, devant quiconque. »
Le Lion se tourna légèrement vers Vérité, appuyant un regard sans colère mais dur envers la gérudo. Si il admirait sa fougue et sa loyauté, Ganondorf se méfiait de la haine qui embrasait son âme. Une force utile, si bien utilisée, mais possiblement dévastatrice... Personne d'autre que lui ne le savait mieux. Se relevant, il attarda son regard là où Din l'avait planté avant de s'incliner. Le désert, royaume du feu, qui ne laissait survivre que les forts et terrassait impitoyablement les autres. Sans doute, ce paysage devait avoir quelque chose de fascinant, pour une incarnation de la déesse de cet âge. Elle ne devait pas avoir beaucoup vu du monde, ce monde que le Lion comptait bien lui offrir, comme à tous ses enfants.
Il vit alors Négus s'approcher, de sa démarche lourde et lente. Le stalfos s'inclina à son tour devant la prêtresse, ce qui ne manquait pas de grotesque étant donné qu'il ne pouvait réellement baisser la tête. Ganondorf s'abstint de montrer toute dérision. Il ignorait trop de ce serviteur et comptait beaucoup sur lui, pour l'avenir.
« Navré de vous interrompre, Monseigneur. Mais je suis encore tout disposé à recevoir votre don afin de lâcher les Morts sur les terres de la Couronne. Reprenons, si vous le voulez bien. »
« J'apprécie ton zèle, Négus. Ne perdons pas de temps. »
Ganondorf savait ce que le Stalfos appelait de ses voeux. Depuis qu'il avait accomplit le rituel avec Swann, beaucoup de ses serviteurs s'étaient pris à espérer. Tous attendaient le jour où ils partageraient le même lien avec leur Roi que le Cygne Noir. Peu y avaient eu droit. Le Seigneur du Désert avait beau se sentir puissant, il savait que ces liens l'affaiblissaient en même temps qu'ils grandissaient ses enfants. C'était là un privilège qu'il restreignait le plus possible, le réservant aux plus fidèles, aux meilleurs potentiels. Et indéniablement, ce jour là, il était entouré de fidèles qui pouvaient devenir grands.
Le gérudo soupira longuement, ferma les yeux et tâcha de se préparer à la suite. Il entendit Négus reprendre la parole,
« Cette fois-ci, tâche rester en place, gamine. Si tu veux du sang, fais couler celui des ennemis, pas celui de ta famille. »
« Je ne tolérerais plus aucun incident entre vous, sachez le. Qu'importe d'où vous venez, qui vous êtes, et quels sont vos rêves, nous poursuivons le même but et partageons ennemis comme amis. »
Ganondorf avait parlé calmement, pesant chaque mot afin d'apaiser sans paraître faible. Les dissensions dans son camp lui étaient devenus insupportables, depuis une époque où elles avaient faillit le perdre. Sa première croisade n'y avait pas survécu, et il n'allait pas laisser son clan éclater à nouveau. Ce temps de défaite et de peine était fini. Son heure à lui était venue.
« Je suis prêt. »
« Moi aussi. »
Il ouvrit les yeux et fit signe à tous de s'approcher autour de lui. Le gérudo ne pouvait empêcher une certaine angoisse de s'insinuer en lui, et de le tirailler. Le premier rituel l'avait laissé fortement affaibli, et il n'avait partagé qu'avec Swann. A présent, il devait le faire avec trois fidèles. Mais lors du partage avec le Cygne, Ganondorf sortait d'un sommeil de six mois, et il en gardait les stigmates. Comment savoir ce qui allait advenir ? Il prit une profonde inspiration et déclara, en patriarche assuré,
« Din, Vérité, Négus... Je vous offre aujourd'hui de devenir mes enfants. De partager avec vous la puissance que les déesses m'ont conférées. De rejoindre le premier cercle de mon clan, celui des élus qui gouverneront le Monde, une fois ma destinée achevée. En acceptant ce lien, vous faites le plus sacré des serments, vous devenez mon fils et mes filles. Je ne peux vous y forcer. L'acceptez vous ? »
Son regard, grave, chercha, l'un après l'autre, celui de ses trois fidèles. Le Roi attendait une réponse.
[hrp]Vraiment désolé du très gros retard.[/hrp]
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