Hyrule's Journey

- Je te remercie de ce que tu as fait pour moi. Et tu n'auras pas à recommencer tes coutures. Je vais me redresser seul si tu veux bien.

Yatchan sourit en pensant que c'était bien un homme, toujours à vouloir jouer les durs.

- Comme tu le souhaite, c'est toi qui vois.

Elle le vit grimacer en se redressant, elle leva discrètement les yeux au ciel. Franchement, il lui manquait plus que le grognement et se serait un vrai ours. Il commença à manger la soupe, il n'avait pas l'air de grimacer c'est que soit elle était bonne, soit il était poli et la mangerai quand même. Il se mit à parler à son tour.

- As-tu une idée de ce qui s'est passé ici ? C'est quand même étrange cette concentration de monstres ici devant chez toi. Si étrange que l'Arbre Mojo a cru bon de m'en informer.

Elle le vit frissonner, peut-être avait-il froid, ou peut-être qu'il ne préférait pas penser a ce qu'il se serait passé dans le cas contraire.


- Grand bien lui en a pris. Mais on à l'impression qu'ils en avaient spécialement après toi. Crois-tu que cela est un rapport avec ton passé ? Ce qui t'es arrivé étant petite ? Une vengeance ? Venue pour finir le travail ? As-tu noté un détail particulier ? Reconnu le dernier Stalfos ?


C'était cela que voulait dire le Vénérable quand il lui avait dit que Conan lui expliquerait, c'était donc lui qui lui avait envoyé son sauveur. Yatchan se rassit sur le tabouret tout en le regardant. Elle subissait un interrogatoire à présent, en même temps il fallait essayait de comprendre bien qu'elle même n'y parvenait pas. A deux, ils y arriveraient peut-être.

- Ce qu'il c'est passé ? Tu ne la pas vu, des squelettes ont voulut faire une fête…

Elle sourit mais pas comme à son habitude, un sourire plutôt triste.

- Non plus sérieusement, je ne sais pas. Je ne comprends même pas pourquoi c'est après moi qu'ils en voulaient.

Sans s'en rendre compte elle avait tourné la tête et perdu son sourire. Son regard avait quand à lui perdu toute expression, elle fixait un point dans le vide sans vraiment le regardait et elle continuait de raconter.

- Je n'ai jamais rien fait pour provoquer leur colère, à fuir en les apercevant, à fuir encore devant le danger, fuir toujours pour éviter les conflits. Depuis cette funeste soirée je n'ai fait que fuir…

Les larmes s'étaient mise doucement à couler sans qu'elle ne fit rien pour les en empêcher.

- Est-ce qu'il vienne de mon passé? Peut-être, je n'en sais rien. Je n'ai jamais su qui nous avait attaqués. Quand j'y repense, la seule chose que je revois, c'est ma mère me disant de fuir, la dernière image que j'ai d'elle, j'aimerais parfois l'oublier. Depuis toutes ses années je cherche des fantômes, des indices que je ne trouverais certainement jamais.

Perdu dans son discours, elle n'avait même plus conscience qu'elle n'était pas seule.

- Des ennemis inconnus, alors oui peut-être que se sont les même que se jour la, mais peut-être qu'ils n'avaient rien à voir et que je suis juste victime d'une de leur folie passagère. Si seulement ce jour la j'avais eu le courage de me retourner, ne serait-ce que pour voir qui me poursuivait… Non je n'ai que fuir, pour me sauver, j'ai été égoïste, je n'ai pensé qu'a moi. Je n'aurais peut-être, non surement servit à rien là-bas juste à mourir en fait.

Elle finit par redescendre des ses nuages, sans pour autant retenir ses larmes.

- Je suis bête… Je te dis ça alors que tu as risqué ta vie pour moi…

Elle baissa les yeux, comment pourrait-elle le regarder maintenant, elle souffrait intérieurement. Elle était déchirer entre l'idée de le prendre dans ses bras et ce qu'elle venait de dire qui peut-être l'avait blessé.

La jeune femme ne savais pas si cela était un hazard ou non. Elle n'avait rien remarqué.
Mais, à l'évocation de tout cela, elle ne pu retenir ses lermes.
Larmes qu'elle avait du retenir jusqu'alors pour pouvoir s'occuper de lui.
C'était un sacré bout de femme que cette Yatchan !
Si fragile et à la fois si forte lorsqu'il le fallait.

Si fragile et pourtant, elle n'avait pas hésité à le recoudre elle même. Tout ce sang sur ses habits en témognait.


- Je suis bête… Je te dis ça alors que tu as risqué ta vie pour moi !

Conan senti qu'elle culpabilisait de le voir dans cet état, de penser que cela était sa faute.
Pourtant, il savait bien lui, qu'il l'avait autant sauvé qu'elle l'avait sauvé elle même.
Il ne voulait plus la voir pleurer ainsi, la voir souffrir ainsi.
Alors ne sachant pas quoi dire, , cela étant hors des mots pour lui, il oublia ses résolution et tant pis si elle le repoussait il déposa sa soupe sur le tabouret.
Il se pencha vers elle, la saisit par les épaule, et l'attira contre lui pour la prendre dans ses bras, contre sa poitrine.
La sentir respirer contre lui. Sentir sa douce chaleur, et tenter de l'apaiser.

- Oh ma petite Yatchan...
dit-il simplement.

Il déposa maladroitement un baiser sur sa tête encore penchée...

Dans ses bras, elle se trouvait dans ses bras, elle ne s'attendait pas à cette réaction. Elle se sentait bien, pourtant elle continuait de pleurer. Milles et unes pensées se bousculaient dans sa tête, laquelle commencer à écouter, à explorer. Elle sentit son cœur s'emballer, elle entendait le sien battre rapidement.

- Oh ma petite Yatchan...

C'est tout se qu'il avait dit, peut-être ne trouvait-il rien à dire. Il n'y avait pas grand-chose à dire en même temps, elle en avait peut-être trop dit de son coté, pourtant parler lui avait fait du bien aussi. Elle ne savait pas quoi faire, devait-elle le repousser ou rester ? Il déposa un baiser sur sa tête, il était maladroit, cela ne le rendait que plus touchant. Elle décida de rester la où elle était. Elle se blotti contre lui, se serrant un peu plus contre lui, écoutant le son apaisant de son cœur, pleurant toujours.

- Merci…

Un mot, le seul qu'elle arrivait à prononcer, le seul qu'elle voulait lui dire pour l'instant. C'est tout se qu'elle dirait, elle ferma les yeux, continua de verse ses larmes sans rien dire.

Si elle avait levé la tête, Conan sentit qu'il n'aurait pu resister à l'embrasser. Mais elle ne le fit pas. Il la sentit simplement se blottir contre lui un peu plus fort et continuer à pleurer.
Il la laissa faire. Cela lui faisait certainement du bien.
Et à lui aussi égoistement de la sentir si proche.
Mais il n'insisterait plus.
Sans doute ne désirait-elle que ce moment partagé et rien de plus.
Si les choses devaient évoluer un jour, cela se ferait, sinon...

Il se contenta donc de la tenir ainsi en lui caressant la joue et essuyant les larmes de ses doigts.

Quand elle se calma un peu, il la relacha doucement, lui sourit, et reprit sa soupe.
Elle était froide mais toujours aussi bonne.

- Que vas-tu faire les jours prochains ? Cela te dérange -t-il si je reste ici encore un ou deux jours ? Après je débarrasserai le plancher et libèrerai ton espace.

Il la gardait contre lui, c'était loin de lui déplaire. Elle ne savait combien de temps ils étaient restés ainsi, elle s'était calmée, il s'était détaché d'elle afin de finir sa soupe. Elle sourit à nouveau, elle se massa un peu la cheville, c'était moins douloureux maintenant.

- Que vas-tu faire les jours prochains ? Cela te dérange-t-il si je reste ici encore un ou deux jours ? Après je débarrasserai le plancher et libèrerai ton espace.

- Je pense que je vais rester ici, ne serait-ce que pour me reposer.

L'idée qu'il parte, lui fit froid dans le dos. Pourquoi voulait-il partir? L'avait-elle froissé ? Elle n'allait pas le laisser faire ce qu'il veut, après tout, elle se sentait toujours responsable de ce qu'il lui était arrivé, quoi qu'il dise et pense.

- Parce que tu crois que de toutes façons je t'aurais laissé partir de suite ? Dans ton état cela ne me semble pas très recommandé. Et puis débarrasser le plancher… On dirait un poids dont on ne veut plus. Bien au contraire, je préférerais que tu partes quand tu te sentiras mieux pour peut-être revenir ultérieurement...

Elle rosit légèrement en pensant qu'il pourrait avoir envie de revenir chez elle.

- Oh au fait, avant que je n'oublie. Ce n'est pas que grâce à moi que tu es là… C'était impressionnant d'ailleurs, mais comme tu l'imagine je ne suis pas assez forte pour t'avoir déplacé toute seule, c'est le Vénérable Arbre Mojo qui t'a mit ici me permettant de m'occuper de toi.

Elle n'allait pas retirer tous les honneurs alors qu'elle avait eu de l'aide.

Il la regarda...
Il avait l'impression de jouer au chat et à la souris avec elle.
Il avançait, elle reculait, il reculait, elle avançait...
Ce n'était pas forcément désagréable, mais un peu déroutant tout de même.
Il ne savait trop comment se comporter.

- Parce que tu crois que de toutes façons je t'aurais laissé partir de suite ? Dans ton état cela ne me semble pas très recommandé. Et puis débarrasser le plancher… On dirait un poids dont on ne veut plus. Bien au contraire, je préférerais que tu partes quand tu te sentiras mieux pour peut-être revenir ultérieurement...

Il la vit un peu génée et ses mots le touchaient.

- Je resterai autant que tu me supportera ici Yatchan. J'ai dit deux jours car je pense pouvoir me lever d'ici là, mais... je peux rester après si tu le souhaites...

Il avait saisi l'occasion pour essayer de lui faire comprendre les choses...

- Oh au fait, avant que je n'oublie. Ce n'est pas que grâce à moi que tu es là… C'était impressionnant d'ailleurs, mais comme tu l'imagine je ne suis pas assez forte pour t'avoir déplacé toute seule, c'est le Vénérable Arbre Mojo qui t'a mit ici me permettant de m'occuper de toi.

Il sourit aux efforts qu'elle faisait pour diminuer son action.

- Sacré Vieille Branche ! Il est toujours très étonnant ! Mais c'est bien toi qui m'as soigné seule.

Il la regarda, avant de reprendre.

- Oui, je resterai avec plaisir jusqu'à ce que tu me mettes dehors...

Elle était rassurée, il resterait le temps qu'il faudrait voir plus. Une fois de plus si elle s'écoutait elle le prendrait dans ses bras, mais n'en fit rien.

- Sacré Vieille Branche ! Il est toujours très étonnant ! Mais c'est bien toi qui m'as soigné seule.

- C'est peut-être moi qui t'ai soigné mais bon je n'allais pas te laisser comme cela non plus… Je… Enfin sa n'aurait pas été très sympas de ma part, tu me sauve la vie et je te laisse comme cela??? Non, ce n'est pas vraiment mon genre.

Elle sourit, elle se demandait si elle devait lui parler de ses mots prononcés la veille. Elle en avait envie mais ne voulait pas risquer de le mettre mal à l'aise. Il la regarda, avant de reprendre.

- Oui, je resterai avec plaisir jusqu'à ce que tu me mettes dehors...

Elle se mit à rire.

- On verra bien qui supportera l'autre le plus longtemps, peut-être voudra-tu partir de toi-même.

Elle avait vraiment un petit côté espiègle qu'il aimait bien.
À la fois sérieuse et insouciante.

- Que vas tu faire aujourd'hui ? Veux tu que je regarde ta cheville et que je vois ce que l'on peut y faire ?

Il espérait bien sur qu elle allait passer la journée avec lui. Ils pourraient ainsi discuter tranquillement. Et se reposer de temps en temps car après toutes ces émotions ils avaient bien besoin de se reposer pour reprendre des forces et se soigner.

Il avait terminé sa soupe et lui tendait son assiette.

- Merci Yatchan, c'était délicieux.

Il se rallongea car ainsi assis Sa peau était pliée et sa blessure au ventre le tiraillait.

- Ce que je vais faire aujourd'hui? Hum… Bonne question je n'y aie pas réfléchit, en même temps je ne pensais pas que tu reprendrais conscience si tôt. Pas que se soit une mauvaise chose hein, j'étais vraiment inquiète tu sais. Je ne savais pas non plus que la fée avait encore autant de pouvoir après toutes ses années.

Elle baissa le regard non pas pour le détourner cette fois mais juste pour ce regarder, elle n'avait pas tellement réalisé qu'elle était couverte de sang.

- Peut-être monter afin de me changer, ce serait probablement une bonne chose, c'est ce que je vais faire de suite d'ailleurs. Quand à ma cheville, ce n'est pas la première fois que je me la tords, donc bon, j'ai l'habitude. J'allais te poser la même question mais la réponse tombe d'elle-même…

Elle sourit de nouveau. Elle prit l'assiette qu'il lui tendait, ses doigts effleurant les siens. Inconsciemment? Pas sur.

- Merci Yatchan, c'était délicieux.

- Mais de rien, il en reste encore si tu veux.

Elle rit doucement.

- De toute façon faudra tout manger, alors tu n'aura pas le choix.

Il se rallongeait déjà, était-ce l'idée de remanger de la soupe qui le fatiguait à ce point? Non elle se doutait bien, que ses blessures lui faisaient mal. C'était de sa faute en même temps il avait refusé son aide, elle aurait pu l'aider à s'installer un peu plus confortablement. Elle se leva et le regarda avec un sourire malicieux.

- Tu ne bouge pas hein, je reviens.

Elle se dirigea vers les escaliers, en profita pour ramasser son kimono et grimpas les marche comme elle put en s'appuyant le moins possible sur sa cheville, le truc très facile à faire quand on monte des escaliers. Une fois en haut, elle se dirigea vers son armoire, attrapa un autre ensemble léger de couleur saumon cette fois, elle pensa qu'il faudrait qu'elle s'en fasse un dans les ton jaunes ou ocres avant de refermer le placard et de se diriger vers le lit afin de se changer et de se nettoyer un peu, elle se rattacherait les cheveux en bas. Une fois, fait elle mit ses vêtement sale à tremper dans la bassine dont elle venait de se servir et elle reprit la direction des escaliers. Pour redescendre, pas de problème, elle se laissa glisser sur la rampe et atterrit sur la cheville intacte avant de retourner voir Conan.

- Me revoilà, je vois que tu n'es pas partit courir un marathon.

Elle sourit en se rasseyant prés de lui.

Il la regarda descendre sur la rampe ! Une vraie enfant ! Une femme-enfant...
Elle était gracieuse dans ses mouvement. et sa nouvelle tenue saumon.

- Me revoilà, je vois que tu n'es pas partit courir un marathon.

Il lui sourit aussi.

- Figure toi que j'y ai pensé, je me suis levé et puis non, finalement je me suis dit que j'était bien au lit ici.

Et c'est vrai qu'il était bien ici. Il n'avait jamais était aussi bien, heureux ? depuis des années. Cette jeune femme était le meilleur médicament pour lui. Sa joie le remettait sur pied plus rapidement que tous les cataplasmes des sorciers du coin.
Cela le mettait en appetit !!

- Bien ! Puisqu'il faut finir cette soupe !!! Pourquoi ne pas s'y mettre tout de suite. Ou bien laissera tu mourir ton Hôte de faim !!! Ces petits execices guerriers m'ont creusé hier. Profondément creusé même à l'épaule Hahaha...

Son rire n'alla pas bien loin et s'arrêta vite lorsque sa blessuru au flanc droit se rappela à son bon souvenir.

Il grimaça et toussa un peu.... Ce qui accentua encore sa grimace...

Ainsi il se sentait bien chez elle, elle s'en réjouissait mais n'allait pas trop le montrer.

- Bien ! Puisqu'il faut finir cette soupe !!! Pourquoi ne pas s'y mettre tout de suite. Ou bien laissera tu mourir ton Hôte de faim !!! Ces petits exercices guerriers m'ont creusé hier. Profondément creusé même à l'épaule Hahaha...

En plus, il avait faim et réclamait de la soupe c'est un bon signe. Il aurait peut-être du éviter de faire un trait d'humour, la preuve de rire il avait mal. Le voir grimacer et tousser comme cela lui fit mal aussi.

- Tu devrais t'abstenir de rire je pense, ce n'est pas bon pour toi. Allez, laisse-moi regarder un peu.

Elle sourit légèrement, elle souleva le drap pour admirez son œuvre qui lui faisait mal. Autant celles de l'épaule était belle, enfin aussi belle qu'une cicatrice puisse être hein, autant celle-ci semblait vouloir résister. De toute façon, il fallait les désinfecter toutes alors.

- Je reviens, encore…

Elle se leva et retourna fouiller dans son placard. Apres avoir fouillé un petit moment elle finit par trouver se qu'elle cherchait, une petite bouteille de désinfectant et un linge propre. Il faudrait qu'elle pense à en laver elle en aurait bientôt plus, sinon elle aviserait si elle oublie. Elle revient vers son Hôte avec un petit sourire tout doux, fallait bien l'amadouer pour pas qu'il est peur. Elle se rassit sur le bord du lit tout en imprégnant le linge de désinfectant.

- Cela risque d'être froid et peut-être de piquer un peu.

Elle remit ses cheveux en arrière et déposa la compresse improvisée sur ses blessures, doucement, elle ne voulait pas lui faire plus mal qu'il n'avait déjà. Tout en le faisant, elle regardait de temps en temps, pour voir ses réactions, mais surtout pour le plaisir de le regarder. Pas trop non plus elle finirait par se sentir mal à l'aise.

Ses gestes étaient doux, elle s'occupait bien de lui. Il n'en ressentait pas les picotements du coup. Elle était si proche de lui encore une fois. Il reculait en parlant de manger, et c'est elle qui revenait à lui...

De temps à autres, elle levait la tête et le regardait. Un regard qui le troublait énormément et lui faisait tout oublier.

Il la laissa terminer son travail. Elle désinfectait, nettoyait la plaie avec application.
Les coutures étaient belles. Elle avait fait un travail appliqué cela se voyait.

Quand elle eut terminé, elle allait se relever mais il prit sa décision... Tant pis, on verrait bien.

Il la saisit par les épaules et la tira à sa hauteur...
Elle était si légère...
Contre lui.
Leurs visages étaient a quelques centimètres.
Il la contempla un long moment, puis sans réellement s'en apercevoir, avança vers elle...

Elle finissait son travail et allait se relever pour aller ranger son attirail, quand il bougea. Il posa ses mains sur épaules, elles étaient chaudes et leurs contacts étaient agréables.

- Tu ne devrais pas faire trop d'effort…

Il l'attira vers lui pendant qu'elle lui parlait, tout contre lui. Son cœur commença à s'accélérer, précipitant par la même occasion la coloration progressive de ses joues. Il la regardait et elle soutenait son regard, des regards doux et tendres. Elle aurait pu se soustraire prétextant telle ou telle excuse, cela n'aurait été qu'une dérobade de plus. Pourtant elle savait, elle savait ce qu'il éprouvait pour elle. Il lui avait dit, inconsciemment mais les mots avaient été prononcés et c'était réciproque. Elle l'aimait, elle ne savait pas vraiment depuis combien de temps et l'avait toujours caché. Elle se l'était surtout caché à elle-même, peut-être pour avoir l'esprit plus tranquille pendant ses voyages.

Elle pensait s'être assez dérobé comme cela, peut-être qu'elle n'imaginait pas que cela se passerait ainsi, mais cela devait bien arriver un moment ou un autre. Alors quand son visage s'approcha du sien, elle ne fit rien. Ou plutôt si, elle résista à l'envie de partir, de fuir. Elle laissa leurs lèvres s'effleurer deux ou trois fois.

- Conan…, murmura-t-elle en plongeant son regard dans le sien.

Elle n'en dit pas plus, elle déposa ses lèvres sur les siennes, ferma les yeux et l'enlaça, posant ainsi ses mains sur lui.

- Conan…
Dit Yatchan simplement et leurs lèvres se célèrent enfin.

Conan ne sentait plus aucune douleur. Il ne s'était jamais senti aussi bien. Il flottait, léger.

Combien de temps dura se baiser ? Il ne saurait le dire.
Surement pas assez. Mais ce n'était que le premier.

Lorsqu'il se séparèrent, il se regardèrent un moment silencieux, Conan lui sourit alors, puis Yatchan posa la tête sur le torse de Conan et ils restèrent ainsi l'un contre l'autre. Conan lui caressait les cheveux et le visage.

Il ne savait comment commencer à parler. Que dire ?

Puis...

- J'ai eu si peur que tu ne comprennes pas ce que je ressentais, que tu ne voies pas. Que tu me repousses. Yatchan... J ai failli te perdre avant de pouvoir te dire ce que je ressentais... Quand j'ai vu tous ces squelettes après toi.... La colère m'a pris. Je n'aurai supporté de te voir disparaitre. J'aurai préféré donner ma vie et ne pas te voir vivre plutôt que vivre sans toi... je...

Il hésita...

- je... t'aime...

Un baiser tendre qui lui fit tout oublier sur le moment, plus de soucis, plus de peur. Plus rien n'avait d'importance qu'eux deux, que ce moment la.

La fin du baiser la ramena à la réalité, elle le regarda en silence. Il finit par sourire, elle en fit autant avant de poser doucement sa tête sur son torse. Combien de fois avait-elle rêvé de cet instant, un certain nombre de fois en tout cas, pourtant c'était différent de tout se qu'elle avait pu imaginer. Elle se demandait même si elle ne rêvait pas encore, mais sa main qui passait dans ses cheveux lui prouvait le contraire. Elle se sentait bien, elle ne voulait pas que cela s'arrête. Elle écoutait à nouveau son cœur comme elle le faisait tout à l'heure. Un moment passa sans un bruit, sans une parole, jusqu'à ce qu'il rompe le silence.

- J'ai eu si peur que tu ne comprennes pas ce que je ressentais, que tu ne voies pas. Que tu me repousses. Yatchan... J ai failli te perdre avant de pouvoir te dire ce que je ressentais... Quand j'ai vu tous ces squelettes après toi.... La colère m'a pris. Je n'aurai supporté de te voir disparaitre. J'aurai préféré donner ma vie et ne pas te voir vivre plutôt que vivre sans toi... je...

Il marqua un temps d'arrêt, il semblait hésiter.

- je... t'aime...

Il lui avait redit, cette fois consciemment. Comment devait-elle réagir, devait-elle lui dire qu'elle le savait déjà, qu'il lui avait dit la veille lors d'un bref réveil ? Et comment réagirait-il à ce moment la, ce mettrait-il en colère, serait-il vexer. Elle ne savait pas et elle avait peur, peur de sa réaction si elle le lui disait, mais pouvait-elle le lui cacher? Elle estimait qu'elle n'en avait pas le droit. Elle ne bougea pas en prenant la parole.

- Tu aurais donné ta vie pour moi, tu serais donc mort devant moi… Tu crois que moi j'aurai pu vivre comme cela, sans toi? Si je me suis occupée de toi comme cela, ce n'est pas sans raison non plus. Cela aurait été quelqu'un d'autre, je l'aurais soigné bien sûr mais je ne serais peut-être pas rester autant auprès de lui. Non toi c'est diffèrent… Toi, jamais mon cœur ne m'aurait laissé m'éloigner trop longtemps de toi.

Elle lui prit la main et l'embrassa. Elle se redressa afin de le regarder dans les yeux.

- Je peux te le dire maintenant, cela aurait été l'un de mes plus grands regrets de disparaître sans te l'avoir dit. Je t'aime Conan, depuis longtemps... Je n'ai rien dit jusqu'à maintenant…

Elle sourit tranquillement et serra sa main.

- Je me dois d'être honnête avec toi. Si je ne t'ai pas repoussé à l' instant, c'est non seulement parce que je t'aime mais il y a autre chose… Hier, tu a reprit conscience, à peine quelques instants. Juste le temps de voir que j'étais là, vivante. Avant de sombrer à nouveau dans l'inconscience, tu m'as dit trois mots. Trois petits mots innocents mais qui m'ont touché au plus profond de mon cœur… Les mêmes que tu viens de me dire et que j'espère réentendre…

Elle attendit une réaction, peut-être n'aurait-elle rien du dire mais c'était fait. D'un coté, elle se sentait soulagée, elle ne pouvait pas garder cela plus longtemps.

- Je me dois d'être honnête avec toi. Si je ne t'ai pas repoussé à l' instant, c'est non seulement parce que je t'aime mais il y a autre chose… Hier, tu a reprit conscience, à peine quelques instants. Juste le temps de voir que j'étais là, vivante. Avant de sombrer à nouveau dans l'inconscience, tu m'as dit trois mots. Trois petits mots innocents mais qui m'ont touché au plus profond de mon cœur… Les mêmes que tu viens de me dire et que j'espère réentendre…

il fut surpris d'entendre cela. Ses sentiments avaient été si fort que même dans l'inconscience il les avait exprimé. Il n'en avait aucun souvenirs.

- Tu le savais déjà alors... moi qui ai eu tant de mal a le dire... mais oui tu le réentendra... souvent. maintenant. Je t'aime Yatchan.

Il l'embrassa de nouveau tendrement et la serra contre lui.

Il lui caressait toujours les cheveux.

- Si nous nous reposions un peu cela ne nous ferait pas de mal après tout ça !

Il se poussa pour lui faire de la place et qu'elle puisse s'allonger contre lui...

Elle sourit, elle était soulagée qu'il ne lui en veuille pas. Au contraire même, il semblait surprit et étonnée de lui même.

- Tu le savais déjà alors... moi qui ai eu tant de mal a le dire... mais oui tu le réentendras... souvent. Maintenant. Je t'aime Yatchan.

- Je le savais oui…Mais rien ne me prouvait qu'ils me fussent destinés…

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que déjà il l'embrassait de nouveau tendrement tout en la serrant contre lui, laissant ses mains caresser ses cheveux.

- Si nous nous reposions un peu cela ne nous ferait pas de mal après tout ça !

Se reposer ? C'est surtout lui qui en avait besoin et elle se demandait si c'était une bonne chose que de s'allonger avec lui. Loin que l'idée lui déplaise, c'est juste qu'elle craignait, en faisant un mauvais geste, de lui faire mal. Pourtant elle ne se rendit compte qu'après qu'elle était déjà allongée contre lui. Il fallait vraiment qu'elle apprenne à faire attention à ce qu'elle faisait, un jour il lui arriverait malheur. Enfin pour l'instant ce n'est pas ce qui importait mais faudrait qu'elle y pense sérieusement. Penser, elle n'avait pas envie de penser, elle préférait ne rien faire tranquillement et rester dans ses bras.

- Je ne te fais pas mal au moins ?

Même si elle ne voulait rien faire, elle n'oubliait pas qu'il était blessé.

Il se blottirent l'un contre l'autre dans le lit étroit d'une personne.

- Je ne te fais pas mal au moins ?

- Bien sûr que non ! Ne t'inquiête donc pas.

Il restèrent ainsi à profiter de la chaleur et de la respiration de l'un et l'autre jusqu'à ce que le sommeil les gagne lentement...

Ils dormirent, d'un repos calme et réparateur.

Conan se réveilla dans l'après midi. Il se sentait mieux. Les douleurs avaient bien diminué. il se demandait s'il pourrait se lever un peu aujourd'hui pour faire quelque pas. Faire le tour de la maison avec Yatchan. L'aider à préparer le repas. Assembler les deux lits...

Il ne savait pas quelle était l'idée de Yatchan. Rester tous les deux ici. Une autre maison, la sienne, chacun chez soi...

Pour sa part, il n'avait pas trop envie de partir désormais. Il ne voulais plus s'éloigner de la jeune femme. Rester auprès d'elle, vivre avec elle...

Ils en parleraient assez vite de toute façon.

Pour l'instant la jeune femme n'était plus à ses côtés. Elle s'était réveillée avnt lui et s'était levée. Conan décida que c'était peut être le bon moment pour se lever et la rejoindre. Il rejeta le drap de côté et laissa pendre ses jambes sur le côté du lit. Il resta ainsi assis au bord quelque seconde, le temps de s'habituer au sensations de son corps. Il appela doucement pour savoir où se diriger lorsqu'il serait debout.

- Yatchan ? tu es là ?

Comme il lui avait dit elle arrêta de s'inquiéter, enfin juste un peu. Elle ne se sentit pas s'assoupir, il était vrai qu'elle n'avait que peu dormit depuis la veille, et quoi de mieux que de dormir dans les bras de celui qu'on aime?
Elle se réveilla et constata que la journée avait bien avancée, on approchait du début d'après-midi. Elle s'assit sur le lit et constata qu'il dormait encore, elle regarda en souriant. Elle se leva et lui remit le drap comme il faut, pas qu'il faisait froid mais bon.

Elle se dirigea vers la porte et l'ouvrit afin de sortir. Le soleil était doux, il faisait bon pour la saison. Elle renonça à regarder sur sa droite, plus tard peut-être. Elle préféra aller vers le lagon et y plongea tout habillée, et nagea un peu, cela lui fit du bien, l'eau était fraiche. Quand elle sortit de l'eau elle s'assit sur l'un des rocher à coter de la cascade pour se sécher un peu. Elle se dirigea ensuite vers ses rosiers, elle voulait voir les dégâts qu'elle avait causés en roulant dessus la veille. Elle fut soulagée de voir qu'il n'y avait rien de trop grave et d'irréparable.

- Yatchan ? Tu es là ?

Il devait s'être réveillé vu qu'il l'appelait. Elle ria seule de sa remarque, forcement s'il l'appelait c'est qu'il est réveillé.

- Je suis là oui.

Elle aurait peut-être du retourner à l'intérieur, mais elle décida d'attendre un peu, peut-être viendrait-il tout seul.

- Je suis là oui.


Sa voix venait de dehors. Il prit appui sur le rebord du lit avec ses mains et se redressa lentement. Ca ne le tiraillait pas trop.

Il marcha sans mouvements brusques vers la porte, passa le seuil et trouva sa bien aimée sur la droite de la maison, devant ses rosiers. La où il l'avait vu a terre face au Stalfos...

Il arriva derriere elle et passa ses bras autour de sa taille. Il lui embrassa le sommet du crâne et posa son menton sur sa tête.

- Tu contemples tes pauvres fleurs ? Je t'aiderai à les replanter ma chérie. Ne t'inquiète pas.

Il se balançait doucement en la serrant contre lui. Il était bien ici avec elle. Il hésita, ne voulant pas la brusquer.

- Dis moi... Je ne veux te forcer à rien, tu n'es m^meme pas obligée de me répondre maintenant, mais... Pour les jours à venir, comment v-t-on s'organiser, enfin... je veux dire... les maisons... tu vois...

Il se déttacha d'elle pour la laisser réfléchir sans pression et prétexta une aide.

- Tiens je vais commencer par enlever ces tas d'os de tes parterres.

et il se baissa sur les fleurs pour oter les os épars au milieu des végétaux...