Le Fléau de Din - Village Cocorico [Zone 1]

début du printemps - 1 an avant (voir la timeline)

Lanre


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(vide)

L'acier percuta le bassin de la créature avec assez de force pour le fissurer, à défaut de le briser ou l'emboutir d'ores et déjà. C'était l'évidence : tout aussi aiguisée qu'était sa lame le squelette qu'il affrontait n'était pas normal. Un mort qui marche n'avait déjà rien de naturel, mais la simple taille de celui-ci le démarquait des autres — les tous premiers qu'il avait pu croiser, ce soir même. La constitution de l'être qu'il affrontait le rendait forcément plus lourd, avec tous les avantages que cela pourrait comporter. Le tout était de savoir composer selon les inconvénients.

Il grogna tandis que la vibration remontait le long de son bras gauche. Une vive douleur traversa l'unique poignet qui était resté fixé à sa lame, puis remonta vers son épaule. Elle disparaîtrait sous peu, mais le Ceald était averti. Son ennemi était solide comme roc, au point que le retour de son propre assaut lui secoue tout un pan du flanc. Au moins avait-il su toucher son ennemi. La bête tomba pesamment à genou, sans pour autant cesser de le dominer de plusieurs têtes. Ses doigts se refermèrent un peu plus sur le cuir qui bardait la fusée de sa lame, tandis que son regard dessinait la courbe dorsale de son adversaire, au sol, jusqu'à revenir à sa nuque. Un frisson remonta le long de la sienne, tandis que la sueur qui humidifiait son front brillait doucement à la lueur des flammes. Le village, rongé par l'incendie, ressemblait à un braséro gigantesque à l'image de ceux qu'allumaient les peuples Hòth quand ils étaient de passage par les contrées de Celves. Il grimaça, sans rien ajouter, réalisant qu'il s'était immobilisé quand il aurait pu porter un coup fatal – pour peu qu'un mort sans tête demeure mort –. La peste que ces démons ! 

D'un geste presque rageur, le paria ramena sa main droite sur le pommeau d'acier, avant d'élever son arme au dessus de sa tête, prêt à désosser le cou du colosse qu'il avait mené à terre. Jamais en temps normal il n'avait connu pareil temps d'arrêt : une fois de plus son coeur s'était serré, alors qu'un profond écoeurement s'emparait de son être. Rien de tout cela n'était logique, ni même sensé. Ignominie que les êtres qui peuplaient ces terres. Alors que seuls résonnaient les cris et les flammes, l'espadon que lui avait cédé Aedelrik débuta sa chute. Mais avant que son arme ne fende la nuque du squelette, une voix féminine s'éleva, montant à l'appel de sa proie. Il ne leva pas les yeux vers la demoiselle qui arrivait à l'improviste, conscient qu'il avait déjà fait la plus grossière des erreurs qu'il lui était possible de faire. La bête se relevait dès à présent, prête à frapper de son côté. Habitué des feintes, le maraudeur suspendit son mouvement et ramena sa lame prêt de lui. L'inconnue frappait dans le dos du colosse, qui éclata d'un rire surnaturel. En vérité, plus qu'un rire, c'était le son si caractéristique des dents qui s'entrechoquaient. Le vert-de-gris de ses yeux s'arrêta sur le crâne décharné et presque branlant d'où émanait le rire. « ... Et qu'est-ce que t'es laid. » Cracha-t-il à nouveau. Par les Wyrms ! C'était bien idiot de se jeter sur un adversaire qui le décontenançait à ce point !

L'arme que la bête avait gardé en main tout ce temps se mit enfin en action. Il fallait avoir l'oeil pour la repérer, mais l'étranger avait de tout temps été à l'affut du moindre détail. Sans compter l'ingestion des breuvages, quelques minutes avant la bataille, la vie qu'il avait mené jusqu'à présent impliquait de rester alerte. Tandis que l'ivoire rouillé du Paladin d'ombre et d'obscur se jetait à l'assaut de ses pieds, le Ceald sauta sur le côté. Son bond n'avait rien de l'élégance d'un fauve, ni même de la portée de celui d'un loup : il s'agissait uniquement de s'éloigner de la portée presque inquiétante de cette lame qui pesait le poids d'une dizaine de masses de fer, à n'en point douter. Se réceptionnant sans problème sur ses deux talons, sur le profil gauche, il leva le bras le temps de récupérer la lame qu'Eorah lançait en sa direction, avant d'être brutalement embouti par le mastodonte. La cage thoracique de l'étranger se vida si vite qu'il crut un instant qu'il allait défaillir. Son torse le brûlait plus que jamais alors qu'il luttait pour que ses pieds ne décollent pas du sol. La claymore lui fila entre les doigts, s'arrachant à sa poigne. Il suffoquait. Sa vue se troublait peu à peu. Les couleurs s'assombrissaient inévitablement, tandis que son organisme réclamait l'air qu'on venait lui voler.

Lanre ferma alors les yeux. Il y avait bien droit, après tout. Ne serait-ce qu'une seconde ? Et alors que l'obscurité tombait sur son être, il agit enfin. Tout n'avait pas duré plus de quelques instants et pourtant il lui semblait que le géant d'os et d'ivoire l'avait chargé près d'une heure plutôt. Sans plus attendre, il referma ses deux bras autour de ce qui faisait office de taille pour la créature, s'agrippant à elle là où n'importe qui se serait laissé décoller. Ses doigts restaient verrouillés sur la lame que la métisse lui avait offert un instant plus tôt. Dans un geste sec, en dépit de la douleur qui irradiait sa poitrine il tira la lame hors de sa gaine de cuir et de fer. Prostré sous le thorax de l'immense carcasse, il frappa d'estoc à deux reprises. L'acier irisé d'Eorah fila par deux fois droit sur le creux des reins du Titan-Dépouille et il remercia les Wyrms comme la demoiselle de lui avoir mis entre les mains une arme de pointe et non de tranche : les estocs de cette épée étaient fait pour percer les plaques, les mailles, les plastrons et les armures. Il ne doutait pas de parvenir à blesser salement la bête, s'il parvenait à toucher son os.

Le Ceald avait abandonné l'idée de se relever dans l'immédiat : il se savait à la merci d'un géant inéluctablement plus fort que lui. Profitant de la vulnérabilité de sa situation, il plaça alors la lame contre la naissance de la colonne vertébrale du monstre, avant d'en saisir l'extrémité. L'alliage huma sa chair et mordit sa paume, mais il ne tint bon, sans faiblir. Sitôt qu'il eut positionné son arme, avant que son adversaire n'ai pu réagir, il jeta son pied sur le bassin de celui-ci, dans l'espoir de créer un effet de levier susceptible de le blesser un peu plus qu'auparavant. Le paria ne sut jamais s'il était arrivé à quoique ce soit, puisqu'il roula en arrière. Il ignorait si c'était son coup de pied qui l'avait propulsé ou s'il n'y était pour rien, mais dans tous les cas cela lui ménageait l'espace nécessaire pour se hisser – tant bien que mal – sur ses deux jambes. La pointe de l'épée courte s'enfonça dans la boue qui pavait dorénavant les rues, ruelles, faubourgs et allées de la cité mieux qu'aucune pierre. Ses genoux flanchaient plus qu'il ne l'espérait. L'assaut avait été rude, bien plus qu'il ne l'aurait cru. La vivacité et la réactivité du Golem-sans-peau-ni-sang l'avait surpris assez pour le mettre dans une situation dangereuse. Ses lèvres, usuellement pales, s'étaient colorées d'un vermillon cramoisi, tandis qu'un filet de sang courait le long de son menton, perdu dans le casque roux qui lui rongeait le visage. Son regard mauvais, il fixa la bête, essuyant sa mâchoire d'un revers de la fourrure qui couvrait son gantelet. Sans un mot, il releva l'arme qui lui restait, et la porta en garde. L'acier passait au dessus de son crâne, en diagonale, et descendait jusque devant son torse. Le Ceald fléchit les genoux alors que son sang battait ses tempes. Longue nuit de suie que celle qui se profilait.


Miltiades


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(vide)

Le Tonnerre Pourpre avait, à sa grande honte, la tête un peu ailleurs au moment ou sa partenaire engagea le combat avec le bretteur blond. Elle avait ressenti une aura magique assez importante émaner du côté du puits. Si cette puissance était de leur côté, il lui faudrait trouver un moyen de la rapatrier , son aide serait précieuse. Mais la jeune femme fut tirée de ses rêveries par ce qui semblait être une tentative de trait d'esprit qui venait de son adversaire.

"Les bonnes femmes viennent chercher la bagarre... ? Eh bien, venez ! Dansez avec moi !"

Le type au masque semblait être un splendide spécimen de crétin prétentieux comme elle en avait tant vu. Mais quand le masqué se montra capable de renvoyer l'attaque de la Rose Noire aussi facilement avant d'enchaîner avec une suite d'attaques d'une vitesse impressionnante, Miltiades commença à croire qu'il était plus capable qu'elle ne le pensait.

Alors qu'elle venait de déceler une ouverture dans la garde du masqué, ce dernier sortit un atout conséquent de nulle part. Il passa à travers le toit comme s'il eut s'agit d'une étendue d'eau profonde et disparut de son champ de vision. Le Tonnerre eut le temps de faire quelques pas avant que ne jaillisse du toit l'une des lames meurtrières qui manqua de peu d'handicaper sa coéquipière. À en juger par la hauteur de la bâtisse, l'homme devait se trouver sur une quelconque poutre. Militades tentait de comprendre le fonctionnement de cette compétence d'intangibilité. Il devait y avoir une faille ! Sinon pourquoi aurait-il attrapé le pic glacé au lieu de simplement passer à travers ? Alors qu'elle réfléchissait à tout cela, la Rose s'approcha d'elle et lui confia un plan qui avait toutes ses chances de marcher contre un adversaire ordinaire. Bien que le bretteur masqué ne semblait pas vraiment appartenir à la catégorie des gens ordinaires, cela valait le coup d'essayer, ne serait-ce que pour mieux comprendre l'habile tour de passe-muraille utilisé auparavant.

Avec une synchronisation qui frôlait la perfection, le Tonnerre Pourpre et la Rose Noire sautèrent du toit avant de mettre en action le plan. Militades chargea son énergie magique et la projeta sous la forme de plusieurs sphères de foudre une fois que la toiture fut gelée par sa comparse. Cela fonctionna comme prévu, et c'est avec fracas que s'écroula la cible de cette action en duo. Miltiades atterrit et se mit prestement en position de combat. En dépit de ce coup d'éclat, le blond était sans l'ombre d'un doute encore en vie et il faudrait le confronter. Après la bataille, il leur faudrait également confronter le propriétaire de la demeure en ruines, songea-elle en esquissant un sourire.

Rapidement, l'encapuchonnée attrapa la potion d'endurance accrochée à sa ceinture et s'en offrit une gorgée. L'élixir mettrait du temps à agir, mais mieux valait tout prévoir maintenant afin d'éviter de tomber à court d'énergie en plein duel. Miltiades continuait de réfléchir et pensait avoir trouvé une faille dans les pouvoirs de son adversaire qu'elle ne tarderait pas à mettre à l'épreuve.

Elle essuya nonchalamment les gouttes de sang qui constellaient son masque immaculé, vestiges sanglants des Gerudos de tout à l'heure, avant de se tourner vers la Rose et de l'interpeller avec une voix qui trahissait à la fois son excitation liée au combat et son appréhension de l'affrontement à venir :


"Hé, Rose Noire ! Prête pour la deuxième manche ?"

Sa rapière luisait d'un éclat argenté, exposée ainsi à la lune, ce qui n'était pas pour déplaire à Miltiades qui se permettait d'apprécier cet effet de lumière des plus théâtral en temps de conflit.


Le membre 'Le Narrateur' a effectué l'action suivante : Puissent les Déesses guider votre destin...

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Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Les œufs crépitaient, serrés les uns contre les autres. C’est que les œufs de ces bestioles, ça aime la chaleur. Et en ce moment Cocorico était un brasier ardent. La niche se trouvait en plein cœur de la cité de la montagne. Le feu de leur mère s’était éteint dans la masse des Gorons lui avait fendu le crane. Privés de chaleur, les œufs n’avaient jamais pu éclore. Mais aujourd’hui la montagne criait et hurlait, rependait son lot de feu, de sang et de lave en fusion.  


La première coquille vibra doucement, dans l’air étouffant de la petite caverne. Son petit habitant s’y sentait a l’étroit, il détesta ça, dès l’instant ou sa conscience limité s’éveilla. Il rua dans sa gangue d’ivoire et de nacre, la fêlant, hurlant dans sa prison. Bientôt il perça la coque et tomba à terre. Ses yeux fous, et presque aveugles discernaient vaguement les formes ovales des autres œufs.
Il osa un pas, puis un autre se cognant a ses frères et sœurs pas encore nés. Puis sa queue se dressa et s’abattit sur les œufs restants, forçant les créatures à sortir de leur état végétatif. La bête secouait la tête, de la bave lui coulait le long de la gorge. Il avait faim. Très faim. Et surtout il y avait du bruit, beaucoup de bruit, trop de bruit. Ça lui vrillait douloureusement les tympans. Il ne pouvait le supporter. Il voulait déchiqueter à grand coup de crocs ce bruit, juste pour qu’il cesse. Faim, faim, faim …

Son ventre écailleux grondait, il pouvait sentir le besoin instinctif de se remplir la panse. Les yeux jaune de la bête se fixèrent alors sur un tunnel non loin de son corps encore lourd et maladroit. Il n’y voyait pas grand-chose dans l’obscurité de son trou, mais de là, venait la lumière. Il s’y traîna lentement, péniblement. Ses frères et sœurs, qu’il avait sorti du sommeil, le suivirent du regard, leur air hagards et leurs yeux myopes se plissant, en une interrogation débile. Et tels les moutons suivant le chien berger, les puînés suivirent l’aîné rageur.

Tous débouchèrent sous les passages du village Goron. C’étaient des tunnels oubliés et inutilisés depuis longtemps, le peuple des montagnes les ayant désertés il y a bien des décennies, après, justement une attaque par les reptiles cracheurs de flammes. Le chef de meute jeta un œil à droite, à gauche et encore à droite. Son ouïe lui servait plus efficacement que son regard. Il chercha les sons et les bruits. Et surtout il écoutait son estomac qui criait encore et encore.

Puis soudain il capta un bruit dans le rougeoiement de la caverne : le grondement satisfait d’un Goron. S’il n’avait pas aussi faim, le Dogondo aurai passé son chemin. Mais la … son cerveau encore englué des miasmes de l’œuf s’agita, à la limite de l’accident cérébral.  Puis son pas lourd repris. Il tendait l’oreille et suivait les gémissements de plaisir du Goron en train de déjeuner.
Il faut dire pour l’être de roche, qu’il n’y avait qu’ici qu’on ne trouvait d’aussi bonnes roches. Le minerai était tendre, presque sableux sous la dent. Pour un humain ça reviendrait à déguster des biscuits sablés. Un régal. Il était à s’envoyer une pleine poignée de pierre quand il redressa la tête. Ne venait il pas d’entendre un bruit ? On aurait dit un frottement sur le sol, mais pas les pieds d’une Goronne. C’est dommage, il aurait aimé que sa femme vienne avec lui. Elle aussi aurait aimé manger autant. Et a bien tendre l'oreille c'est pas un frottement mais des dizaines. Voila bien longtemps que l'homme de pierre n'en avait plus entendu de pareil. Son estomac se glaça et il fit volte face, les poings serrés.

Le frottement repris plus proche cette fois. Le Goron commença a s’inquiéter. C’est pas normal comme bruit ça. Il se redressa et plissa les yeux. La torche qu’il avait apporté jetait une lumière jaune dans la grotte. Ce qu'il ne savait pas c'est qu'il tournait le dos au danger. Il ne vit pas l'ombre grossir dans son dos. Ou plutôt la multitude de petites ombres s'assembler pour n'en former qu'une seule, gigantesque.

Sur son visage se peignit l'horreur. Il venait de se tourner, de faire face a son destin et a une myriade de rampants. Il ouvrit de grands yeux et eu a peine le temps de prier pour ses frères que déjà les monstres furent sur lui, croquant et déchiquetant sa chair. Il poussa un hurlement de douleur et de rage, donnant des coups de poings inutiles et ensanglantés. Le Goron eu beau ruer, jurer, les dogondos arrachèrent méticuleusement les muscles de sa carcasses. Il ne fallut que quelques minutes pour que les monstres affamés s'en aillent, ne laissant que quelques os brillants dans leur sillage.

Quelques instants plus tard, ils débouchaient au dessus du village Cocorico. Les galeries passaient sous la montagne, et servaient d'issue de secours aux Goron. Les Dogondos rejetèrent la tête en arrière pour hurler de toutes leurs forces et s'en allèrent vers le village en flammes. Ils avaient encore faim, tres faim. L'homme de pierre n'avait pas suffit a calmer leur appétit.

Leurs feulements se mirent à retentir, grossis par l’écho des montagnes. Les villageois qui tentaient de fuir se figèrent, l’oreille tendue. Certains, dont les cheveux avaient blanchi avec le temps, pâlirent. Ils reconnaissaient les cris, et savaient ce qui risquait de leur tomber dessus. Et ils eurent raison, car pas moins de dix minutes plus tard les bébés dogondos déboulaient à toute vitesse dans les rues de la cité. Leurs yeux suivaient les mouvements des flammes et des combattants. Leur odorat sentait l’urine rependue çà et là. C’était ça qui les attirait, qui les rendaient fous ! Ils rejetèrent la tête en arrière braillant férocement, encore affamés et se ruèrent sur les gens.

... Alea Jacta Est ...

Plusieurs dés à deux faces (D2) seront utilisés pour clarifier ce premier stade du RP laissés au hasard. Ils concerneront l’impact de l’attaque des bébés Dogondos sur les personnages présents. Il est a noter que tout personnage blessé par une des créature ne pourra pas changer de zone a ce tour ci, et qu’il devra attendre le prochain tour pour tenter à nouveau sa chance. De même que si vous êtes attaqué, ce sera toujours par deux bêtes.  

En ce qui concerne les joueurs Dragmires, si vous deviez être attaqué par les bébés (score de 2), la gravité et la localisation de la blessure est laissée à votre discrétion. Il n’y a pas de gravité minimum pour vous.

Pour les non Dragmires, si vous êtes attaqués (si vous avez un 2 ), vous souffrez au minima d’une blessure légère et dans tous les cas.

D2 : Abel Del Naja
Si le résultat est 1:
Les Dogondos passent leur chemin sans prêter attention au Dragmire. Abel n'est pas inquiété par eux.

Si le résultat est 2 :
L'agitation du Dragmire a attiré sur lui l'attention des monstres. Deux d'entre eux se ruent sur lui touts crocs dehors avec la ferme attention de le mordre.

D2 : Negus
Si le résultat est 1:
Les Dogondos passent leur chemin sans prêter attention au Dragmire. Negus n'est pas inquiété par eux.

Si le résultat est 2 :
L'agitation du Dragmire a attiré sur lui l'attention des monstres. Deux d'entre eux se ruent sur lui touts crocs dehors avec la ferme attention de le mordre.

D2 : Flora Del Carmen
Si le résultat est 1:
Les monstres passent a coté de l'infirme sans la remarquer. Elle ne subit pas d'attaque de leur part.

Si le résultat est 2 :
Flora est prise en chasse par les Dogondos affamés. Elle doit d'abord s'occuper d'eux avant de continuer a défendre le village.

D2 : Lanre
Si le résultat est 1:
Les monstres passent a coté du roux sans le remarquer. Il ne subit pas d'attaque de leur part.

Si le résultat est 2 :
Lanre est pris en chasse par les Dogondos affamés. Il doit d'abord s'occuper d'eux avant de continuer a défendre le village

D2 : Miltiades
Si le résultat est 1:
Les monstres passent a coté de la jeune femme sans la remarquer. Elle ne subit pas d'attaque de leur part.

Si le résultat est 2 :
Miltiades est prise en chasse par les Dogondos affamés. Elle doit d'abord s'occuper d'eux avant de continuer a défendre le village.

D2 : Cecilia Iole Mentina
Si le résultat est 1:
Les monstres passent a coté de la rédemptrice sans la remarquer. Elle ne subit pas d'attaque de leur part.

Si le résultat est 2 :
Cécilia est prise en chasse par les Dogondos affamés. Elle doit d'abord s'occuper d'eux avant de continuer a défendre le village.

D2 : Eluria Daerren
Si le résultat est 1:
Les monstres passent a coté de la Rose Noire sans la remarquer. Elle ne subit pas d'attaque de leur part.

Si le résultat est 2 :
Eluria est prise en chasse par les Dogondos affamés. Elle doit d'abord s'occuper d'eux avant de continuer a défendre le village.

D2 : Aria Fezerion
Si le résultat est 1:
Les monstres passent a coté d'elle sans la remarquer. Elle ne subit pas d'attaque de leur part.

Si le résultat est 2 :
Aria est prise en chasse par les Dogondos affamés. Elle doit d'abord s'occuper d'eux avant de continuer a défendre le village.

D2 : Prêtresse de Farore
Si le résultat est 1:
Les monstres passent a coté de la fanatique sans la remarquer. Elle ne subit pas d'attaque de leur part.

Si le résultat est 2 :
La prêtresse est prise en chasse par les Dogondos affamés. Elle doit d'abord s'occuper d'eux avant de continuer a défendre le village.

D2 : Orphéos
Si le résultat est 1:
Les monstres passent a coté de lui sans le remarquer. Il ne subit pas d'attaque de leur part.

Si le résultat est 2 :
Orphéos est pris en chasse par les Dogondos affamés. Il doit d'abord s'occuper d'eux avant de continuer a défendre le village

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Aria Fezerion


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(vide)

Serrant fort mes deux lames, je courus en direction du cimetière. Nous étions vraiment en période de guerre. Pourtant il n’y avait pas de signe précurseur. C’est comme si sur un coup de tête, ils se sont dit que c’était le bon moment de s’en prendre au village Cocorico. Quelle idée de génie, franchement. Pendant que j’étais en train de réfléchir sur la stratégie de l’ennemi, un squelette apparu devant moi comme par magie. C’est une grande première, on n’a pas ce genre de créature dans notre royaume, juste des vampires ou des loups garous. Il se tenait devant moi, faisant des drôles de grimace et un rire moqueur. Je lui souris et d’un geste avec l’épée de foudre, je lui fis signe de s’approcher.

Alors que je voulais commencer à me battre contre ce monstre sortit tout droit de l’enfer. Quand tout à coup, son crâne s’envola et atterrit sur mes bras. C’était peut-être une de leurs attaques, faire sauter sa tête pour aller mâcher la cible, je présume. Sauf qu’il était inanimé et les os tombèrent au sol. Je vis une femme se tenir derrière lui avec une torche. On ne dirait pas une ennemie mais plutôt une civile. Mais son regard était étrange. J’essayai de l’ignorer et de continuer mon chemin en direction du cimetière. Brusquement, elle agita son arme de fortune juste devant moi.

« Tu ne passeras pas, chienne ! »

C’est moi qu’elle traite de chienne, ou bien à une ennemie qui se trouvait juste derrière moi. Je me retournai pour vérifier. Non, elle m’insultait ! Qu’est-ce que j’ai bien fait de mal contre cette pauvre femme hystérique ? Elle vient de laisser passer un homme aux cheveux noirs et moi non ?! Etait-elle misogyne ? C’est étrange pour une femme d’être misogyne. Enfin bref, il fallait que je passe pour aller rejoindre mes alliés qui doivent se battre contre une horde de squelette. Et vu qu’on vient de me voler ma cible, il va falloir que j’aille me défouler sur eux ! Maintenant je fis face à un cruel choix cornélien : Tuer la femme et passer ou simplement rebrousser chemin. Ce n’était qu’une simple villageoise qui était devenue folle à cause de cette attaque. Je savais que je peux être une psychopathe quand je commence un carnage. Mais à ce moment-là, je suis lucide et je ne me permettrais pas de tuer une civile.

La tarée continua de me menacer avec sa torche. Je rangeai Ninrai et esquiva tous ses coups. Moi, une soldate, mis à mal par une simple villageoise ! Je ne pouvais pas me permettre ce genre d’affront. Alors que j’allais régler son compte, quelque chose m’attira l’attention. Une lueur jaune dans le ciel. Je me retournai pour voir une sorte de boule de feu, illuminant une partie du village. On dirait que ça provenait de l’entrée du mont. La personne qui a envoyé ce signal devait être en danger. Dans mon royaume, on utilisait souvent les boules de feu pour demander de l’aide. Sauf que nos flammes sont rouges et pas dorées. La personne devait avoir une magie de feu spécifique. Pendant que j’avais le dos tourné, la cinglée en profita pour m’assener un coup au ventre. Que pouvait faire une simple torche contre une armure légère ? On se dévisageait après ce coup puis je la repoussais violemment, la faisant trébucher.

Maintenant ma nouvelle question était : est-ce que j’allais rejoindre le groupe vers le mont ? Je n’aimais pas fuir un combat, surtout contre une personne d’une puissance relativement faible. Je pouvais simplement partir pour pouvoir faire un meilleur combat plus tard, qui sait. Je fis un bond en arrière, j’étais à une bonne distance de sa torche. Heureusement qu’elle n’a touché que l’armure. Si elle avait brûlé ailleurs, ça serait bien problématique ! Je repris mon épée enchantée et fis mime de foncer sur elle, courbant légèrement mon dos et fronçant les sourcils. Puis je pointais mon arme bleue vers le moulin, juste derrière elle, prenant un air surprise et criant :

« Faites gaffe ! Une comète arrive vers vous ! »

Elle se retourna subitement, regardant à l’endroit où j’ai pointé. Bingo, ma feinte a marché, je pouvais fuir en toute tranquillité. C’est la dernière fois que je fais ce coup, par contre. Je revins sur mes pas et cette fois je me dirigeai du côté de la montagne. Devant moi, il y avait pas mal d’ennemi qui me bloqua la route. Tendant mes deux épées vers l’avant, je chargeai des étincelles sur ma lame enchantée puis je couru tout droit, touchant sévèrement tous ceux qui étaient sur mon passage. Tout en faisant mon cri de guerre, bien sûr. Certaines guerrières m’avaient vue venir et reculaient pour esquiver le coup. Par contre, y’en avait d’autres qui ne m’ont pas aperçus et par conséquent, elles subissaient mon attaque de plein fouet. Pendant ma course, je pouvais dénombrer 4 victimes. Pas mal. Je m’arrêtai devant un rebord et instantanément, je fis volteface pour contrer le coup d’un ennemi. Je n’avais pas le temps de m’occuper d’eux, je donnai simplement quelques coups non létales et me dirigeai vers l’escalier.

Passant devant une maison, je vis une petite fille en sortir. Ce n’était pas le bon moment pour aller jouer dehors ! Mais derrière moi, je sentis la présence d’une autre assaillante. De vraies sangsues, je vous jure. Je me retournai et lui assénai un violent coup dans le ventre. Non, deux coups. Mes épées transpercèrent son corps de part en part. Je retirai mes lames de ce corps et m’approchai de la jeune fille aux cheveux verts.

« Retourne chez toi ! Ce n’est pas prudent de rester ici ! »

Et tandis que je filais en direction de la montagne, je pouvais voir l’entrée d’ici, d’autres monstres surgissent des montagnes ! Des sortes de crocodiles ? On se battait contre le diable en personne ou quoi ? Il pouvait invoquer toutes sortes de créature, c’était quoi ce délire ?! Mais ces bestioles m’ignoraient a priori, passant leur chemin. Je les regardai puis haussai les épaules avant de continuer mon chemin.


Cecilia Iole Mentina


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(vide)

C’était ce qu’elle craignait, cet homme n’avait rien d’humain et ses armes n’avaient aucun effet sur lui. Il fallait qu’elle trouve une alternative rapidement si elle souhaitait vraiment en venir à bout. L’ambrée leva les yeux vers le ciel et se mit à soupirer, il ne lui restait plus beaucoup de solutions mais elle ne comptait pas baisser les bras. En tout cas, le fait que ce squelette se focalise exclusivement  sur le roux lui facilitait la tâche. Il commençait à la sous-estimer et cela allait lui être fatal. Ce n’était pas avec quelques os brisés qu’il allait s’en sortir, oh que non.

Tout était au final beaucoup trop calme car un nouveau danger s’avança vers le village. Détournant la tête sur le côté gauche, la sonate put voir ces monstres surgir de nulle part, prenant part au même carnage que leurs prédécesseurs. Décidément, ils allaient de surprise en surprise et elle commençait à se demander ce qui allait encore leur tomber dessus dans les minutes qui suivaient. Les monstres marchaient en direction de la place mais par chance, tous passèrent à proximité d’elle, comme s’ils ne l’avaient pas vu. Un sourire s’afficha sur le visage de la jeune femme qui voyait de cette chance une opportunité de retourner la situation entre ce squelette et le jeune roux. Elle savait qu’elle devait agir vite, surtout qu’il avait été blessé par l’une des attaques de leur adversaire et qu’elle ne savait pas pendant combien de temps il resterait debout.

Plaçant ses dagues dans leurs étuis, l’alchimiste prit une nouvelle fois son arc et posa son genou gauche au sol histoire d’avoir un appui. C’était une chance inédite et elle devait la saisir coûte que coûte. Sa main droite se faufila au niveau de son carquois pour en déloger une flèche qu’elle arma sur l’arc. Certains dodongos passaient à proximité d’elle et elle espérait au fond qu’ils ne tentent pas de l’attaquer par surprise, ce qui ferait échouer sa tactique. L’ambrée prit une grande inspiration et guetta le moment opportun avant de décocher sa flèche. Ces petits monstres se baladaient partout sur la place, ils n’avaient pas l’air d’avoir remarqué sa présence, ni même celle du squelette et du roux. Lorsque l’un d’entre eux s’approcha du squelette, au point d’être à quelques centimètres de son pied droit, la jeune femme laissa filer sa flèche dans sa direction. La lame vint se loger dans la tête du dodongo, provoquant par la même occasion une explosion. Avec de la chance, cette explosion pourrait lui rompre les os de la jambe et ainsi le mettre à terre, facilitant grandement le combat.

Profitant de cette diversion, Cecilia se leva rapidement et une fois son arc rangé, elle se précipita vers les deux combattants. Aucune arme ne fonctionnait sur ce colosse mais il y avait une multitude d’éléments autour d’elle qui pouvait lui prêter main forte. Utilisant sa magie pour accélérer ses mouvements, elle s’approcha de la claymore que l’étranger avait perdue quelques minutes avant suite au coup que lui avait asséné le squelette puis la ramassa. Autant tout tenter, cette lame était bien plus solide et lourde que celle d’une dague, elle aurait sûrement plus de chances de le blesser avec cela. L’ambrée se dirigea une nouvelle fois derrière son adversaire et vint frapper de toutes ses forces au milieu de son dos. Cette fois-ci, ça passait ou ça cassait.


Llanistar van Rusadir


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(vide)

« Ah… On se sent mieux. »

Après quelques instants d'apaisement, Llanistar lui adressa son plus beau sourire et se pencha pour l'embrasser, profitant que leur escorte galopait encore à leur poursuite, de l'autre côté de la colline. Les deux dignitaires royaux avaient pris l'habitude de s'isoler des soldats pour profiter un peu de cette intimité que leur permettait leur voyage dans la plaine sauvage. Cette fois ci, ils s'étaient même amusés à galoper jusqu'à gagner assez d'avance pour pouvoir s'octroyer un plaisir coupable. Le général le sentait, là plus que jamais ; il n'aimait rien plus que de pouvoir profiter de son amour pour Orpheos, et la cour royal le lui interdisait. Cette situation devenait de plus en plus difficile à vivre, à mesure que ses sentiments se renforçaient. Néanmoins, chaque fois qu'il pensait à cesser de se cacher, sa mémoire se chargeait de lui rappeler que c'était un rêve d'enfant, indigne d'un homme responsable. Partout, les amants comme le chancelier et lui seraient considérés au mieux avec dédain, le plus souvent avec hostilité. Et toujours le couperet de la sentence tomberait, en vertu de l'accusation la plus absurde qui soit : sacrilège. Comme si les dieux s'intéressaient encore aux hommes !

Un son de sabots battant la terre lui fit pousser un soupire las mais Llanistar se résigna à retrouver une allure de général et pris une dernière fois Orpheos dans ses bras avant que le monde entier et ses lois ne revienne peser sur leurs épaules, à travers le regard de quelques soldats.

A cet instant, où ils se relevaient, les amants remarquèrent une fumée anormalement sombre monter au dessus des contrefort de la montagne du péril, collines entourant le village Cocorico. Un ensemble de cris enragés, de hurlements de paniques et de fracas guerrier se fit entendre, renforçant l'intuition que Llanistar sentait poindre dans son esprit. Le coupable revient toujours sur les lieux du crime, lui avait on appris. Il était logique que Ganondorf cherche à attaquer à nouveau un lieu qu'il avait déjà frappé deux fois... Mais le général ne pensait pas qu'il le ferait aussi vite.


« Llanistar… Je serai plus rapide. »

Le nordique se mordait les lèvres, jurant intérieurement contre lui de n'avoir pas été assez prévoyant ni assez rapide. Si il avait avancé son voyage d'une simple semaine, le village aurait été préparé à toute attaque et sa défense renforcée. Le stratège aurait tout fait pour éviter cela. A présent, il devait gérer une situation de crise... Et voir son amant foncer dans la mêlée. Car Llanistar savait bien que rien ne retiendrait Orpheos si ce dernier préférait prendre les devants. Il s'entendit répondre, la mort dans l'âme et la peur au ventre,

« Je sais. Vas-y. »

Lui même remonta en selle et se résolu à attendre ses soldats, dont le galop s'approchait. Après tout, il était général et la sécurité du royaume reposait sur lui. Si il se jetait dans le chaos et s'y trouvait blessé, Llanistar mettait en péril tout ce qui avait été bâti en un an. Le regard fixé vers les collines et une silhouette mouvante qu'il adorait tant, il ajouta dans un soupire,

« Prends garde à toi, mon amour. »

Sous le général, Anthem s'ébroua comme pour tenter de le rassurer. Llanistar eut un sourire triste et crispé par l'angoisse, en flattant l'encolure de sa monture. Finalement, son escorte le retrouva, quinze de ses meilleurs soldats qui avaient déjà compris ce qui se passait et suivirent leur général dés que ce dernier piqua des talons et s'élança aussi vite qu'il le pouvait à la suite du chancelier. Si il était arrivé un malheur, le nordique savait qu'il ne se le pardonnerait pas.
* * *

« Capitaine, la situation ! »

Le soldat se retourna vers lui, le visage éclairé comme si il venait de voir un ange en plein enfer. Aussitôt, il approcha et fit au cavalier un rapport concis mais suffisant. Les Dragmire avaient attaqués, avec des membres importants du clan, des gérudos particulièrement impitoyables et même une armée de morts, relevés depuis le cimetière. A cause de la nuit, on ignorait d'où ils étaient venus mais Ganondorf lui même avait été aperçu, se dirigeant vers le volcan. Divers sujets du royaume étaient déjà en train de contrer l'attaque et la garnison essayer de son mieux de contenir l'assaut.
Llanistar garda le silence quelques instants, tentant au mieux d'établir une stratégie. La présence du seigneur du désert l'inquiétait plus que tout autre élément de la situation, puisque cela signifiait qu'on était loin du simple raid comme le village en avait déjà subi deux fois. Finalement, il déclara d'une voix forte afin d'être entendu,


« Soldats, priorité à l'évacuation ! Faites sortir tous les civils du village et assurez vous qu'il ne leur arrive rien ! Une fois cela fait, attaquez vous aux assaillants les plus proches, ne vous aventurez pas sur les hauteurs de la montagne ! Les gorons sauront la défendre. »

En vérité, Llanistar n'y croyait rien, mais il préférait sauver des innocents de chair que de roche. Les premiers étaient plus fragiles que les seconds, et le général goûtait peu l'inaction des gorons dans la guerre qu'il menait depuis des mois. Si l'événement devait les faire réagir, tant mieux !
Du regard, le nordique se mit à la recherche de son amant, mais en vain. Tout au plus pouvait il observer au loin la silhouette immense d'un stalfos qui semblait particulièrement puissant. Il remarqua également le masque des factieux criminels de Rédemption d'Ambre, ou qu'importe leur nom. L'oeil mauvais, il se résolu à les laisser combattre. Peut être se montreraient ils utiles cette fois.

Tandis que la foule des villageois se pressait en direction des portes, Llanistar se résolu à avancer vers le chaos. Un certain nombre de bâtiments brûlaient déjà et le vacarme de la guerre couvrait tout : les cris, les choc des armes, le grondement des flammes s'accompagnaient d'odeurs infectes, de sang et de chair brûlée. En plus de cela, la puanteur de la mort envahissait chaque rue, à mesure que les cadavres revenus avançaient. La rage guerrière naquit et grandit, dans les tripes du général. Ce à quoi il assistait pourrait être son échec. Il le refusait.
Brusquement le nordique tira son cor et souffla dedans aussi fort qu'il le put. Aussitôt, il entendit quinze épées sortir de leurs fourreaux. Ce son fut reconnaissable sans être familier des champs de bataille. Ca n'était pas le grognement de l'acier mais bien le chant clair et beau d'un métal encore plus noble : l'argent. Car le général avait bien appris de sa défaite à la forteresse. L'argent saurait terrasser les morts pour de bon, comme l'acier ne l'avait pu.

Et alors que sur la place centrale du village se regroupaient un certain nombre de cadavres, Llanistar chargea. Anthem poussa un hennissement puissant et parti au triple galop, aussitôt suivit par les autres chevaliers. Tous criaient à la colère et à la vengeance, pour Hyrule et sa princesse.


« Il n'est point chose plus belle en ce monde qu'une ligne de chevaliers en armure brillante, montant fort puissants étalons, lancés au coeur du combat et donc la force et l'élan pourrait désarçonner une montagne de la Terre elle même. »

Theosis d'Ekarem, historien royal


Lorsque Llanistar vit enfin Orpheos, il poussa un soupire de soulagement en observant que ce dernier ne semblait pas blessé. Mais ce fut alors que des créatures inconnues que tous semblaient fuir s'approchèrent du chancelier et le menacèrent. Poussant un rugissement, le général piqua des deux et lança sa monture à vive allure. Visiblement les chevaux haïssaient ces immondices, car sitôt arrivé à la hauteur du premier, Anthem lui expédia un violent mais précis coup de sabot qui l'envoya percuter un mur proche.
Conscient qu'il mettait son cheval en danger, Llanistar descendit aussitôt et le fit repartir vers l'entrée du village, où il serait en sécurité. Avec une précision digne d'un sculpteur d'ivoire, le nordique esquiva une violente morsure d'un autre lézard et, dans le même mouvement, abattit férocement son épée en argent dans l'oeil de son agresseur, lui transperçant la mâchoire et lui ôtant la vie. Aussitôt, il vint se placer devant Orpheos, faisant rempart de son corps. Le chancelier lui exposa son projet d'emprunter le chemin du péril, ce à quoi le nordique abdiqua. Le village était sans doute assez défendu, il valait mieux purger le mal à sa source. Mais avant cela, ils avaient des lézards à éliminer. Llanistar déposa rapidement un baiser presque volé sur les lèvres de son amant et lui demanda avec un sourire complice,


« Prêt à combattre comme un seul homme ? »

Leur entraînement secret allait pouvoir payer.


Rester dans la forêt Kokiri devenait de plus en plus insupportable. Elle aimait se balader dans les bois, voir les autres kokiris s’amuser entre eux ou jouer de l’ocarina tout en pensant à son ami, la peur de voir le mal débarquer la hantait toujours. Le souvenir de cette journée où la forêt brûlait lui revenait sans cesse en mémoire, et savoir que le mal avait gagné la forteresse gerudo ne la rassurait guère. Elle ne pouvait pas rester dans la forêt à faire la spectatrice alors que ses amis combattaient pour sauvegarder ce beau pays. Néanmoins, que pouvait faire une simple sage sur un champ de bataille, et surtout une kokiri ? Assise sur un tronc d’arbre, elle porta son ocarina à ses lèvres et commença à jouer comme elle le fait souvent lorsqu’elle a besoin de se sentir seule. La musique adoucit les mœurs, peut-être permettra-t-elle à la sage de prendre une décision sur ce qu’elle devait entreprendre.

De retour chez elle, la kokiri s’approcha d’un coffre et l’ouvrit avant de fouiller un peu histoire de voir ce qu’il y avait à l’intérieur. Mettant des noix mojos, quelques vivres et rubis dans son petit baluchon, elle en profita pour prendre une petite cape qu’elle posa sur ses épaules puis coinça son lance-pierre au niveau de sa ceinture. Sa décision était prise, il fallait qu’elle rencontre les autres sages pour discuter de la situation actuelle. Elle n’avait pas prévu de partir bien longtemps et Mido pouvait s’occuper sans grande difficulté de la forêt kokiri. Avant de partir, elle se rendit chez lui pour expliquer son point de vue. Comme toujours, son ami n’avait pas l’air d’accord avec ce qu’elle affirmait mais il savait pertinemment qu’il ne pourrait pas la faire changer d’avis. Il lui confia un bouclier mojo et une épée pour se défendre, même si elle espérait que son chemin soit tranquille jusqu’à sa première destination : le mont du péril. Hâtant le pas, elle sortit rapidement du village, histoire d’éviter d’inquiéter une énième fois les kokiris : ils n’avaient pas besoin de savoir qu’elle était une nouvelle fois seule dans la plaine.

Elle avait eu la bonne idée d’acheter un poney la dernière fois qu’elle s’était rendue au bourg d’Hyrule. L’animal était totalement libre dans les bois perdus et la kokiri allait lui rendre visite quelques fois. Posant sa main sur son museau, elle lui murmura quelques paroles avant de s’installer sur son dos et de commencer son long voyage. La route allait être longue et elle le savait. Les jours passèrent, les haltes étaient rares, seulement lorsque l’animal avait besoin de se reposer ou de manger. Elle aurait tout le loisir de se poser convenablement une fois que le village Cocorico serait atteint, elle n’était pas rassurée de rester aussi longtemps dans la plaine d’Hyrule entre les monstres qui apparaissaient la nuit ou même les brigands ou autre.

Le voyage prit en partie fin. Arrivée au village Cocorico, Saria descendit de l’étalon avant de le laisser s’éloigner vers la plaine. Elle savait que lorsqu’elle aurait besoin de lui, l’animal reviendrait sans problème pour l’aider à retourner à la forêt Kokiri. Epuisée par toute la route qu’elle avait faite, la sage décida de se rendre dans une auberge, les rubis qu’elle avait emmené lui permettant de prendre une chambre pour qu’elle puisse se reposer avant de commencer l’ascension du mont du péril pour rejoindre le village Goron. La nuit n’était pas encore tombée mais la fatigue eut raison d’elle et à peine s’était-elle couchée sur son lit que Morphée l’emporta.

Il fallait croire que les pressentiments de Mido étaient fondés. Un énorme bruit la tira de son sommeil au bout de quelques heures. Sursautant dans son lit, Saria se leva brusquement et regarda autour d’elle. Il y avait des cris et d’autres sons étranges qui semblaient venir de dehors. S’approchant du lit afin de poser ses pieds au sol, la sage s’approcha de la fenêtre et après avoir pris une grande inspiration, elle ouvra la fenêtre puis les volets. Qu’elle regretta très vite ce geste car sa première vision fut celle du brasier qui commençait à dévorer les maisons, suivie de celle de ces femmes rousses et de ces squelettes ravageant tout sur leur passage. Les gardes tentaient tant bien que mal de protéger les villageois et de repousser ces assaillants mais ils étaient très vite déborder avec ce nombre d’attaquants. Agrippant rapidement son lance-pierre et quelques graines mojos, elle tenta de viser quelques gerudos mais cela eut le simple effet d’attirer l’attention dans sa direction.

Ne pouvant rester davantage ici, la kokiri prit toutes ses affaires et se précipita à l’extérieur de l’auberge. Le champ de bataille était bien présent, ce n’était pas une place pour elle mais elle refusait d’être une nouvelle fois une simple spectatrice. Elle allait apporter son aide comme elle le pouvait. Même si le destin n’avait pas l’air d’accord, preuve à l’appui avec cette femme sortit de nulle part et qui lui suggérer de rentrer chez elle, Saria constata que la montagne commençait à s’agiter. Les gorons ne savaient sûrement pas ce qu’il se tramait au village, il était donc primordial d’aller les prévenir, quoi qu’en pensent les grandes personnes.

Grâce à sa petite taille, la kokiri se faufila entre les combattants et les dodongos et progressa en direction du portail menant au mont du péril. Il était peut-être encore temps de prévenir ses amis gorons que le mal rôdait autour de leur village et qu’il ne devait pas rester impuni.

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Negus Dragmire


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(vide)

Os, Feu et Ténèbres.

Les Os.
Le choc contre l'homme aux cheveux de feu avait été une réussite. Maintenant, il était à sa merci. L'homme semblait souffrant, encore quelques instants et il sera débarrassé de lui.
Mais le destin en avait décidé autrement et lui ferait payer son manque d'attention. A trop sous-estimer ses adversaires, il n'avait pas aperçu l'arme qu'avait envoyé la tireuse de flèches. C'est celle-ci que le Ceald utilisa pour perforer la colonne du Monstre. Cependant, la chance avait sourit à la bête d'os. La distance qui séparait la créature de l'homme guerrier suffisait à l'épargner. La lame ne pénétra l'os que d'une quinzaine de centimètres plus loin. Bien heureusement, il ne ressentait pas la douleur. Un homme commun n'aurait pu endurer un tel coup.

Le Stalfos claqua sa mâchoire. Il n'avait pas apprécié ce coup, et voilà que son adversaire enchaînait. Il s’agrippa à sa colonne pour le faire céder.  Le Géant d'Os se débattait, il ne se laisserait pas briser aussi simplement, mais la chute était inévitable. Le voilà à terre. Aucun temps mort pour l'abomination, la lanceuse de dague s'était désormais armée d'un arc. Maudits soient les lézards qui venaient désormais fouler le village, ceux-ci venaient d'arriver et bien qu'ils n'avaient pas prêté attention au Stalfos, ils passaient près de lui. Il suffit d'une flèche pour exploser la bestiole et avec, le pied de l'abomination.
Le Stalfos Colossal se sentait perdu.

Din l'aurait abandonné ? L'affrontement se terminerait ainsi ? Il est encore trop tôt.

La jeune femme avait déjà saisit l'arme de son allié et fonçait sur Negus, prête à lui frapper le dos.


« Assez duré. »

Le Stalfos ne pouvait éviter ce coup, et s'il était placé sur sa colonne, ce serait terminé pour l'être d'Os, de ténèbres et de feu.

*Skrrrak*

L'immondice avait légèrement pivoté sur la droite. Le coup fut porté sur la cotte d'os du mort, la fracturant.

Le feu.
Celui-ci jaillit des entrailles du mort-vivant lorsque la lame lui écrasa sa cotte d'os. La jeune femme payerait enfin pour son affront. Avec un peu de chance, les flammes brûleront sa peau. Mais le Démon d'Os ne se demanda pas si cela avait eu un impact sur l'alchimiste qu'il se redressa immédiatement, à l'aide de sa lame, qu'il utilisa comme appui, telle une béquille. Une fois sur un pied, il réduisit en miette les restes de ce qu'il lui restait de pied droit.
Il prit ensuite appui sur le seul arbre de la place et redressa sa lame tout en pointant le visage de l'inconnue masquée à l'aide de celle-ci. Il enchaîna avec un coup d'estoc, et avant même d'avoir constaté les effets de son attaque, il s'élança sur la femme au masque félin pour tenter de l'enlacer tout en la plaquant au sol. S'il réussissait, ce serait une étreinte mortelle. Brûlante et enflammée.  


Link

Héros du Temps

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(vide)

Ses doigts glissaient bien plus qu'il ne le souhaitait. Les sourcils de l'Hylien se fronçaient, tandis qu'à quelques pieds de son flanc, à peine, brûlait une masure. Les flammes consumaient le village, ses demeures, son essence. Il grogna, enfonçant un peu plus le talon de ses bottes dans la terre, si piétinée qu'elle se changeait en boue. Son genou s'ancra également dans la vase, quand il renversa sa tête en arrière, les yeux fermés et les dents plus grinçantes que jamais. La sueur roulait dans ses paumes, humidifiant ses bras et ses mains autant que celles du gamin qu'il tentait tant bien que mal de tirer des décombres d'une maison. La poutre qui écrasait le dos de l'enfant nourrissait encore le brasier alors que le vent battait les cendres de plusieurs de ses proches. « P'tié ! Aidez-moi ! » Gémit le garçonnet. Ses avant-bras, blancs il y a encore une heure, s'étaient colorés. Tantôt du même noir que celui de ses cheveux, là où la chair calcinée mourrait sous l'incendie, tantôt d'un rouge écrevisse qui n'était pas plus rassurant. Le vagabond laissa échapper un grognement sourd, alors qu'il sentait le petit glisser. Il ne le laisserait pas tomber. Puissent les Déesses elles-même se mettre entre lui et le gamin – vieux de quatre ou cinq printemps, tout au plus – qu'il ne le lâcherait pas pour autant. Le feu commençait à lécher sa tunique, rougeoyait et faisait briller le terreau cramoisi comme le cuir bouilli qui le chaussait.

Le petit commençait à pleurer, quand l'Enfant-des-Bois laissa échapper un râle. Ses lèvres se descellèrent sans qu'il ne l'eut souhaité ; et sans qu'il puisse y faire quoique ce soit. Sans attendre, conscient qu'il ne pourrait demeurer ainsi des heures durant, le blond joua sur ses jambes : pliées comme elles étaient, elles offraient une détente qu'il fit valoir. Le bambin se rapprocha aussi subitement que lui ne se relevait. Sous le ventre de l'enfançon le bois roula, avant de trembler. « Milles épées brisées... — » Souffla-t-il, alors que son regard épousait le pan de charpente qui se détachait. Le morceau de chêne brulait du feu de dieu et chutait droit sur le garçon. « TIRE-TOI DE LÀ ! » Hurla-t-il alors, tirant un coup sec sur les bras du garçonnet, avant de le lâcher aussitôt. Dans le même mouvement, l'Hylien se jeta dans les décombres et réceptionna tant bien que mal la poutrelle qui se désolidarisait des fondations. Les flammes lui embrassaient les bras.

Le môme ne s'extirpa pas des ruines. Pas immédiatement, du moins. Sa petite main monta jusqu'à son oeil gauche, alors qu'il s'égosillait de douleur. Le feu avait dévoré un pan de sa gueule, quand Link ramena sa main jusqu'à la ceinture du petit. Dans un grognement, il souleva la quarantaine de livres que pesait le petit et le projeta loin. Aussi loin qu'il le pouvait. Le bois incandescent mordait sa tunique, rôtissait sa chair. Il peinait à tuer le cri qui lui rouait la gorge aussi bien qu'une masse n'aurait su déboiter sa mâchoire. Lançant son avant-bras à l'assaut du poids de feu et de sève qui l'enfonçait dans la fange et les décombres, il tâcha de s'en débarrasser. Le léger collier que Flora avait accroché autour de son cou, lors de la première attaque sur le village, brillait d'une lumière douçâtre, quand un boulet de canon s'enfonça dans sa hanche. « Uhgn... ! — » Cracha-t-il tant bien que mal, alors qu'il s'envolait droit vers la droite, avant qu'une maison ne l'arrête dans son début de course. « Foutredieu... — » Pesta l'Hylien, sonné mais indemne. Sitôt que les flammes avait cessé de courir le long de son bras, sitôt qu'il avait été arraché au brasier, il s'aperçut que la chaleur l'avait quitté, sans que cela n'affecte son bras. S'appuyant sur les éboulis qui pavaient le lit sur lequel il était tombé, il se redressa. Son regard fila vers le gamin, sans parvenir à le trouver. De toute évidence, il avait fuit.

Un dodongo se jeta sur lui et c'est alors qu'il comprit ce qui l'avait projeté. Levant le bras comme s'il avait voulu gifler un gosse un peu turbulent, le blondin laissa la bête avancer jusqu'à lui, avant de cogner lourdement de son gantelet de cuir clouté. L'animal percuta son bras, déviant de sa course jusqu'à atterrir entre deux buches qui crépitaient sous les braises de la maison du gamin. L'explosion fut puissante, illuminant le ciel d'une vive lumière orangée, à la manière des couchers de soleils qu'il aimait à contempler avec Flamboyante, plus jeune. Link renifla bruyamment, le regard de givre porté loin devant, avant de se mettre en marche. Pendant un temps, il s'était mis en recherche de la Prêtresse, sans parvenir à la trouver, avant que Llanistar ne lui fasse savoir son désir de le retrouver « dans les plus brefs délais ». Le général souhaitait, manifestement, qu'il soit présent à ses côtés le temps d'un retour sur les défenses de Cocorico et sur les hommes qui occupaient ses murs. Le nordique avait eu plus de flair que lui, ce jour-là.

Sans un mot, le Sans-Lignage s'engagea dans les ruelles les moins fréquentés de la Cité au pied de la Montagne. Les villageois fuyaient, tout autour de lui, pleurants ou criants des mots qu'il ne parvenait à comprendre. Au fond cela importait peu : le simple sens qu'ils prenaient le renseignait tout autant sur la provenance du danger. Portant la main à son dos, le Fils-de-Personne tira sa lame, conservant le pavois de Belle comme une carapace. Il doutait en avoir besoin dans l'immédiat. A sa ceinture pendait la sacoche, récemment acquise à la Citadelle d'Hylia, dans laquelle sommeillait quelques unes des babioles qui ne le quittaient plus que rarement. Continuant de fendre la foule désespérée, il ne tarda pas à déboucher sur une petite placette rectangulaire, mise à sac par les Gérudos de Ganondorf. Au centre trônait un large bassin, couronné d'une de ces fontaines qui faisait la fierté du Fief d'Impa, où se côtoyaient bordels, dépravés et jardins privés. Les portes de différentes bâtisses avaient été forcées, voire défoncées. Les rares échoppes qui avaient un jour occupé la place avaient été brisées. Çà et là, les cadavres des moins chanceux, ou des moins rapides, s'amoncelaient. Un festin pour corbeaux et un écho aux flammes quand les cieux se teintaient de rouge. Un rouge de poussière et de sang.

"Comme on se retrouve... —" Souffla-t-il, tandis que l'enfer polaire qui couvait dans son regard venait caresser le faubourg. La seconde suivante voyait une Gérudo se jeter sur lui, lance en avant. Il pesta, agacé. Les lances, piques et autres tridents demeuraient les armes les plus pratiques pour tenir un épéiste en respect. Ses jambes se fléchirent légèrement tandis que d'un bref moulinet il se chauffait le poignet. Ancrant son pied gauche aussi fermement qu'il lui était possible de le faire, il s'en servit comme d'un pivot quand la pointe de fer s'approcha de trop. D'un bref mouvement du bras, il percuta la hampe de la lance du plat de sa lame, forçant la jeune femme à lever son arme, comme si elle cherchait à chasser les astres et les nuages. Emportée par son élan, la rousse poursuivit néanmoins sa course. D'un coup de coude entre les omoplates, Link l'envoya la tête la première dans un étal de fruits qui s'effondra sous son poids. La femme n'était pas morte, loin de là. Il doutait même de lui avoir brisé ne serait-ce qu'un avant-bras, mais empêtrée comme elle était entre la charpente, les pastèques, pommes, oranges et les planches, elle ne risquait pas de se relever dans la minute. Les yeux de givre de l'Hylien rencontrèrent ceux de vairon des Larmes du Clan. C'était elle, qu'il prétendait retrouver un instant plus tôt. Sans la quitter du regard, il trempa la pointe d'Excalibur dans les flammes montantes qui dévoraient les restes d'u comptoir. Le feu lécha l'acier sacré avant de grimper dessus, comme deux danseuses dansant un boléro endiablé, ardent et flamboyant. Immédiatement, les femmes de Swann se postèrent entre leur Lionne et lui-même. Piques et cimeterres le prirent en joue, dans un silence de mort.


Abel Del Naja


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(vide)

-Venez, je vous attends…

La voix étouffée par le masque, Abel fixait son regard vers le toit tout en maintenant son corps parfaitement tendu, aux aguets, prêt à bondir dès le moindre assaut ou le moindre bruit suspect. Viendraient-elles le chercher directement dans la maison ou tenteraient-elles quelque chose de l’extérieur ? Au vu des pouvoirs de la première femme, celle qu’Abel avait immédiatement attaquée, il penchait plutôt pour la seconde option et s’attendait à voir des pics de glace venir de l’extérieur.
Et il eut raison. De monstrueux pics glacés vinrent se planter dans le toit, formant un ensemble de stalactites meurtrières, qui firent bondir Abel en arrière. Mais l’attaque ne s’arrêta pas là : un formidable brouhaha s’abattit sur la maison, puis en un instant, des éclairs vinrent faire s’effondrer le toit sur elle-même.

Ces bonnes femmes le sous-estimaient tant ! Lui, le grand Del Naja !
Le masque du Passe-Muraille s’activa…


Le toit s’effondra dans un boucan qui dut résonner contre les flancs de la montagne, et dans un nuage de poussière qui occulta brièvement les foyers d’incendie les plus proches. La bâtisse d’Impa n’était plus ; les murs eux-mêmes n’avaient pas tenu. Abel, cependant, venait tout juste de traverser ce qu’il en restait sans souffrir d’aucune blessure, et se trouvait désormais à l’extérieur dans le nuage de poussière. Il discernait à peu près leurs silhouettes, c’était le moment pour les attaquer par surprise…
Mais un autre genre de surprise vint devancer la sienne, car soudain, le village s’emplit d’un nouvel ensemble de bruits. Des feulements de bêtes féroces. Abel eut juste à tourner la tête pour regarder une meute de bébés Dodongos se ruer vers plusieurs combattants. Quel ne fut pas son plaisir de regarder ses deux ennemis être attaquées à leur tour ! Sauraient-elles se débarrasser de ces animaux stupides mais sans pitié ? Abel avait eu vent que l’on devait utiliser de bombes contre eux.

Les bombes…

A bien y réfléchir, mais aussi à se souvenir de ce que deux des combattants masqués venaient d’emporter jusque sur le chemin du péril, cinq minutes plus tôt, Abel eut une idée horriblement fourbe. Il préférait le contact direct dans un combat, mais face au présent surnombre des forces royales écrasant les Dragmires, face également à l’ouverture créée par l’arrivée des Dodongos, et surtout face au plaisir que sa dernière idée lui procurait d’avance, il décida de mettre son nouveau plan d’attaque en exécution. Après tout, cela lui fabriquerait un souvenir fort amusant !

Profitant de passer inaperçu grâce au nuage de poussière qui retombait, et surtout grâce à l’attaque des bébés Dodongos qui occupèrent l’attention des deux combattantes, Abel accourut vers un petit magasin de bombes voisin - en abandonnant momentanément ses deux rapières dans un coin. Un cadavre de garde gisait devant la porte. Quant à l’intérieur sens-dessus-dessous de la boutique, il ne trouva évidemment plus qu’une partie de la marchandise normalement exposée. Si l’incendie atteignait la maison, toutefois, il faudrait s’attendre à une explosion provoquée par toutes les bombes restantes. Abel l’espérait, en tout cas.
Le noble se saisit d’une des bombes exposées dans l’étagère située derrière le comptoir, et sortit sans attendre de la boutique à moitié dévalisée. Il aperçut la femme aveugle du coin de l’œil, dont l’aura captait toujours son attention, mais sa cécité l’empêcha à coup sûr de savoir ce qu’Abel pouvait trafiquer. Ni même qu’il était un ennemi, d’ailleurs.

Repérant ensuite ses deux adversaires au loin, toujours aux prises avec les bébés Dodongos, Abel rasa les murs dans la nuit, le plus discrètement possible, jusqu’à ce qu’il trouve des restes en bois d’une maison en train de brûler. Ceux-ci se consumaient encore vivement sur l’herbe. De sa main gauche, Abel tendit alors la bombe vers le foyer du feu, alluma la flammèche, et se mit à détaler vers les deux guerrières masquées en la portant à bout de bras -il préféra laisser les deux épées derrière lui à ce moment précis.

Ce n’était plus qu’une question de secondes. Alors que les deux femmes combattaient toujours les créatures Dodongos, Abel se jeta entre elles et vint pratiquement se coller à la plus proche de lui : l’encapuchonnée qu'il n'avait pas encore attaquée. A travers leurs masques respectifs, leurs regards se croisèrent, et…


-…Badaboum.

Le pouvoir du masque s’activa une fraction de seconde avant que la bombe n’explose tout proche de la femme visée, et que l’objet ne passe à travers les doigts dématérialisés d’Abel. Les Dodongos furent sûrement emportés dans le souffle enflammé qu’il traversa grâce au masque, avant qu’il reprenne consistance une nouvelle fois plus loin, hors de portée, et qu’il surveille attentivement le moindre premier geste que feraient les deux combattantes.

Récupérant ses deux épées en les tenaillant par la lame au creux de sa main droite, quand sa main gauche s'empara d'une lance abandonnée par quelconque soldat ou Gérudo, Abel partit vite se poster sur un toit qui n’avait pas encore pris feu, prêt à poursuivre le duel. Puis, dès qu’il vit l’une des deux guerrières masquées bouger -la femme aux pics glacés- Abel jeta rageusement la lance sur le sommet de son crâne. Sans lui laisser aucun répit, le noble s’élança alors dans les airs, puis il plongea tête la première sur son ennemie afin de lui trancher quelque membre, muni de ses rapières…


Abigaïl


Inventaire

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(vide)

« Abi'. T'entends ? »

Le roux cessa momentanément de nouer la lanière qui permettait à son armure de tenir à son mollet pour lancer un regard interrogateur à Ad', son frère d'armes et colocataire. Celui-ci avait les yeux rivés à la fenêtre, l'air alerte. Pourquoi l'interrompait-il ? Il n'était jamais en retard, mais la relève n'allait pas tarder, il devait se dépêcher de rejoindre la garde descendante pour commencer à son tour sa patrouille nocturne - raison pour laquelle il se préparait si minutieusement, d'ailleurs... Cependant, l'inquiétude monta chez le soldat, alors qu'il observait l'air grave de son compagnon de vie. Celui-ci avait rarement le visage aussi sombre. Il plissa des yeux, à son tour, le visage tourné vers l'extérieur, et écouta. Si ténu, de là où ils étaient... Mais... Des cris de guerre se faisaient entendre au loin. Alerte ! Quelqu'un s'égosillait au loin. Alerte ! Aler-

Plus rien.

Le sang d'Abigaïl ne fit qu'un tour. Il s'empressa de finir son équipement ; ne lui restait plus que quelques ajustements, et il serait fin prêt pour toutes les éventualités. Les idées fusaient dans son esprit, mais il s'empressa de faire le tri : nul besoin de paniquer, il comptait sortir dans tous les cas. Quelque chose lui disait que sa patrouille risquait de très mal se finir, pour lui comme pour les autres. Mais il était décidé à défendre la ville qui a fini par devenir la sienne.

Ni lui ni Ad' n'avaient été présents, lors du premier raid de Cocorico par les Dragmires. A l'époque, ils venaient tout juste de quitter la Citadelle pour un voyage dans le Sud. Un bref retour au pays natal, dépourvu de tout incident (hormis la brève maladie de la soeur cadette du soldat, Lysabel, qui s'en remettait à peine lorsqu'il la quitta à nouveau pour retourner en milieu urbain.)
Si Cocorico était bel et bien attaqué une seconde fois, ils étaient prêts à donner sa vie pour elle.
Il était prêt.

Il se redressa, vérifia que son armure était solidement ajustée sur toutes les parties de son corps, puis il se tourna pleinement vers Ad'. Il regrettait un peu les ordres qu'il allait lui donner, mais ils n'avaient pas le choix.


« Réveille Nesreen dans sa chambre, et partez tous les deux. Prend Grison 'vec toi. »

Son ami s'emporta au quart-de-tour, visiblement vexé de ne pas pouvoir faire partie du combat. Il ouvrit la bouche, l'air nettement indigné, mais le garde ne lui laissa pas le temps de tergiverser et coupa court à ses protestations en continuant directement : « Je sais que tu te bats très bien, et Nesreen aussi. Mais c't'une réfugiée Gérudo, réfléchis. Je vais pas tuer les siens sous son nez, j'vais pas lui dire de les tuer sous l'mien, et faut la surveiller, sinon elle va rien écouter. Comme toi. » Têtus comme des mulets, pas un pour rattraper l'autre. Mais tant pis. Tout comme Ad' avait fini par devenir son frère de sang, il avait fini par s'attacher à la Gérudo qu'il hébergeait momentanément chez lui, jusqu'à ce qu'elle puisse retrouver sa Reine du Désert.

Il s'équipa avec empressement mais d'une main ferme de Trancheloup, son épée, en attachant le fourreau à sa taille. Puis ses yeux pers transpercèrent ceux, ocre, de l'ex-assassin devenu apothicaire. « J'vous demande pas de fuir. J'te demande d'aller aider l'évacuation. Si c't'une attaque, faut vite emmener les autres en sûreté. Embarque les voisins, ça va être la panique, ils auront besoin d'un type pour les rassembler. A toi de voir si c'est le Mont ou la Plaine le plus sûr, en sachant que la nuit... » Il ne finit pas sa phrase, le temps de s'armer de son bouclier rond, aux emblèmes de la Reine. Sa dague de parade resta soigneusement attachée à sa ceinture, pour le moment ; elle ne pourrait pas le protéger des flèches perdues, et pour l'instant, sa priorité était d'aller retrouver le capitaine de garde du village.

« Tu ne prends pas Grison ? La cavalerie aura besoin de toi. »

Son heaume. Qu'il était bête. A croire que la panique le gagnait, lui aussi. Il retira prestement son bouclier pour pouvoir enfiler le casque, puis il reprit son instrument de protection, d'une main assurée. Prêt au combat. Il ne regardait même plus son ami tant il était concentré sur sa tâche. Mais toujours attentif à ses propos, il répondit immédiatement : « Ca tient pas comme tactique. Je charge à cheval vers la patrouille, tout le monde me suit. J'vais juste tenter de retrouver le capitaine, discret, et suivre ses ordres. »

Le plan était simple, mais le soldat allait s'y tenir. Il voyait bien que son ami rechignait à voir leur route se séparer, d'autant plus qu'il avait toujours été avide de combat. Mais il n'était pas équipé pour la bataille, si bataille il y avait bien, et Abigaïl se refusait à voir un allié mourir si bêtement sous sa juridiction. Il se dirigea vers la porte d'entrée, sous les lourds cliquetis métalliques de son armure. Fort heureusement, une fois à l'extérieur, sous la cohue générale, il pourrait se faire plus discret. Il s'arrêta brièvement à l'entrée, cependant, et lança à Ad' qui s'apprêtait à toquer à la porte de Nesreen : « Si tu crèves, je te tue. »

Cela eut le mérite de lui tirer un sourire. Le grand brun agita un index réprobateur en sa direction, avant de lui répondre sur le même ton : « Ca vaut pour toi aussi, paysan. »

Le coeur étrangement plus apaisé par cet échange, le soldat quitta sa demeure. Son quartier était encore relativement plongé dans le silence, bien que plusieurs têtes pointaient déjà aux fenêtres, les volets ouverts, sans doute réveillées par le boucan qui résonnait à distance. Du seuil de sa porte, Abigaïl distinguait déjà les foyers d'incendie qui se propageaient dans la ville. Bon sang, même vers la maison d'Impa... Le pas ferme mais aussi prestement qu'il le pouvait, il contourna sa bâtisse. Grison hennit en le voyant s'approcher ; son cheval paraissait agité, mais il ne s'attarda pas. Où trouver le capitaine de garde ? Il fallait qu'il se dirige vers le centre des combats. Déjà, des familles sortaient de chez eux, et sur tous les visages se reflétaient la même inquiétude, la même angoisse. Le garde les connaissait, bien qu'ils étaient voisins depuis peu. Il leur lança de loin, sans aboyer trop fort : « Evacuez, tout d'suite ! Restez groupés, perdez pas les gosses ! Allez trouver Ad', il sait où aller ! »

Sans attendre de réponse ou de réaction, il partit. En longeant une ruelle sombre, il aboutit à une place presque déserte. C'était comme entrer en plein coeur de l'enfer : les échoppes étaient dévastées, le feu se propageait. Un foyer immense brûlait non loin, un bâtiment s'était effondré. Des cadavres de malheureux jonchaient de çà et là. Pas de capitaine de garde en vue.

Un homme, pourtant, se démarquait nettement dans le brasier. Un homme, un seul, l'épée dégainée. Flamboyante. Tour de passe-passe - magie - ou effet d'optique ? Abigaïl n'était pas sûr. Mais sa posture de guerrier était parfaite, équilibrée, tendue. Et sa tenue... Bon sang, il le reconnaissait. C'était le Héros du Temps. Plusieurs Gérudos se postaient entre celui-ci et une Dragmire en cotte de maille. Toutes les combattantes du Désert pointaient leurs armes vers l'homme tout de vert vêtu.

Une occasion parfaite. La Dragmire lui tournait le dos. Si Ad' avait été avec lui, il aurait jubilé : le soldat avait la voie entièrement libre, car toutes les forces se concentraient sur le Héros. Sans s'attarder une seule seconde de plus, il s'élança vers la combattante brune des armées du Malin - sans doute une tête, il n'allait pas faire l'erreur de la sous-estimer, jamais.

Des Gérudos pivotaient en sa direction ; trop tard, il était déjà sur elle. Il dégaina brusquement, de la main gauche - côté qui pouvait déstabiliser, il en avait pleinement conscience - et porta déjà un coup de tranche à celle-ci rien qu'en retirant son épée de son fourreau ; le bouclier de la main droite bloquait tout coup susceptible de lui être porté du côté des Gérudos qui ne tarderaient pas à prendre en compte son entrée. Son pommeau heurta la Lionne à la hanche avant que sa lame ne vienne frapper de plein fouet sa cotte de maille, dans le dos cette fois : pas très efficace, mais il avait de la force brute, et comptait sur celle-ci - ainsi que sur l'effet de surprise - pour l'ébranler. Puis, en rapprochant légèrement son bouclier de lui-même pour fermer au mieux toute ouverture possible, il lui porta directement un coup d'estoc au creux des reins.

Son assaut direct rompit la tension qui avait figé les combattants des deux côtés : son arrivée annonçait le début du combat. En attaquant la Dragmire sans répit, Abigaïl avait conscience qu'il avait attiré l'attention sur lui, et détourné celle qui se concentrait précédemment sur Link ; le Héros du Temps était sans nul doute meilleur épéiste, et derrière l'offensive directe du soldat s'esquissait l'espoir de pouvoir créer une large ouverture chez les Gérudos - ouverture que son vis-à-vis saisirait sans l'ombre d'un doute. Tant pis pour le capitaine, pour le rapport, pour la garde descendante : il s'agissait à présent de se battre l'arme au poing, pour la survie de Cocorico.


-Meurs ! Femme indigne !

L'enfant de Nayru sursauta a la voix de la prêtresse de Farore. Elle avait bien sur entendu des pas, une course, mais elle s'attendait pas a recevoir une charge de la part de son propre camps. Remarque venant de la Verte ça ne l’étonna pas. L'aveugle fit un pas de coté, tendant ses mains en avant, prête a user de la magie et a vertement réprimander sa sœur quand ...

-Non !

Un hoquet indigné. Flora fronca les sourcils attendant le coup fatal, qui ne vint jamais. Même le bruit de la course folle avait cessé. Ne résonnaient autour d'elles que les fracas de l'acier.

-Qu’est-ce que… ?!
-Je te laisse prendre soin d’elle, fais en sorte qu’elle ne soit pas blessée…

Et la ... plus rien. Flora voulu se tourner vers celui qui l'avait sauvée, mais il était déjà partit. Peut être pourrait elle le retrouver plus tard. Si tout deux survivent a cette nuit.
Ce sont d'autres bruit de batailles bien plus proches qui firent bouger l'enfant de foi. Elle tendit ses oreilles, a deux doigts de se cacher derrière son abris de pierre et d'eau. Elle crut comprendre en grandes partie ce qui se tramait entre Miltiades, Eluria et Abel (bien que leurs noms lui soient étrangers)

-…Badaboum.

Flora cherchait un moyen d'aider les deux guerrières. Mais comment faire sans les gêner? Elle essaya un moment d'envoyer une ou deux lames d'eau, a l'aide de celle du puits, espérant toucher le Dragmire plutôt que les rédemptrices. Mais il y avait la de quoi rire. Une aveugle de se bat pas! Elle se cache. L'eau formait parfois une dague autour de ses mains, quand elle tendait l'oreille.

A un moment elle percut d'etranges feulements, et sentit quelque chose caresser ses jambes. Mais le danger, s'il y en eu un, ne la concerna pas, car les Dogondos l'ignorèrent superbement. Par contre, Flora entendis les explosions, qui la firent sursauter d'ailleurs.


L'aveugle porta la main a sa gorge. Il lui semblait … Oui. Le lien qu'elle avait avec la petite écaille qui battait au cou de Link .. il lui semblait la sentir se vider de sa magie. Son cœur manqua un battement alors qu'elle réalisait que son ami se trouvait non loin d'elle a souffrir. Si elle se concentrait, la prêtresse pouvait sentir la peau roussir, et les cheveux brûler. Le feu ? Voilà l'ennemi qui rongeait son ami ?! Elle était indignée, elle l'enfant de L'Eau. Hors de question que le Feu dévore son voleur de cœur.

Aussi Flora s’écarta du puits. Pour cette fois et cette fois seulement elle userait de son Eau a elle, au lieu de puiser dans le puits. Flora ouvrit les bras et les leva vers le ciel noir et sans étoiles. Elle invoqua Nayru elle même, en silence et sans remuer les lèvres, puisant tout au fond de ses ressources, cherchant a drainer sa magie sans compter. Link avait besoin d'elle, pas moyen de chipoter sur la quantité et la dangerosité de la magie. Elle rejeta la tête en arrière en même temps qu'elle baissait brusquement les bras.

Au même instant une pluie diluvienne s’abattit, trempant Abel et ses adversaire, Negus et ceux qui lui faisaient face. Déjà l'eau formaient des flaques sous leurs pieds, les mettant a la merci d'une foudre qui paraissait sur le point de tomber.
Flora quant a elle, fière statue, immobile et pale comme la lune, ferma ses yeux inutiles. Tant qu'elle serait debout la pluie continuerait a tomber, mettant fin aux incendies, étouffant le feux dans la poitrine de Negus, et offrant a Miltiades la possibilité d'électrocuter son adversaire, offrant a Eluria une réserve d'eau a geler.

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Pas de chance pour la prêtresse de Farore. D'abord humiliée par sa sœur de Nayru, puis kidnappée par une ombre inconnue, la voilà qui errait ça et la dans le village. Mais le destin devait encore s'acharner sur elle ce soir, car depuis l'ombre et les flammes la guettaient cinq Gérudos. Les yeux des filles des sable la suivaient, la détaillaient, depuis sa démarche, jusqu’à sa chevelure émeraude. L'une d'elle marmonna un mot dans sa langue gutturale en crachant sur le coté. Pour ces femmes, seule Din méritait un culte et une adoration. Les faibles Farore et Nayru n’étaient que des Esclaves de la Grande Flamme pour elles.

Les rousses se mirent a communiquer, faisant des gestes et des signes de leurs mains, pour ne surtout pas se faire repérer. Puis aussi vives que les flammes qu'elles adulaient elle s'effacèrent dans la nuit. L'une partit inspecter les maisons qui se trouvaient sur la route de la femme bénie. Les autres ramassèrent les bestioles qui venaient de faire irruption dans le village. Quand elles en eurent une demi douzaine, celle qui faisait office de chef porta une main a sa bouche. Entre deux doigts elle siffla longuement.

En réponse deux cours sifflements lui revinrent. Son acolyte avait trouvé ce qui leur fallait. Merveilleux ! Aussi la rouquine se glissa en direction du sifflement. Deux ruelles plus loin elles se retrouvèrent toutes prêt d'une maison en flammes. Les fondations étaient salement touchées, ça se voyaient a la manière dont elle penchait sur le coté, tout en craquant et se tordant. Un sourire mauvais étira le visage de la voilée et les Gérudos attachèrent leurs bombes rampantes a la bâtisse, sur un pan de mur qui était dégagé et qui n’était pas trop chaud. Il aurait été dommage de gâcher leur plan. Et maintenant toutes s'armèrent de leurs arcs et de leurs flèches.

Trois d'entre elles s'en allèrent pour traquer la prêtresse de Farore et la mener ici, sous la maison en feu. Les deux autres guettaient. Leurs flèches prêtes a partir a la moindre silhouette verte.
Et puis soudain la voici. Ainsi que leurs trois sœurs. Les cœurs des archères se mirent a battre un peu plus vite, leurs yeux gênés par la vive lumière des flammes. Mais cela n’empêcha pas les flèches de partir, aussi sûrement que si le feu ne brûlaient pas leurs cornées. Ni qu'elles frappent en plein dans le mille, faisant exploser les Dogondos et donnant le coup de grâce a la chaumière, qui s’écroula dans un grand bruit sinistre.

****************************************

La rousse n'en avait pas fini avec la gamine. Sa branche de bois enflammé toujours a la main elle était révoltée. « Revient ici sale lâche ! » hurla la folle en clopinant vers la gosse. Aria l'avait irrité, elle allait lui fiche une raclée, comme a ses petiots, oh oui mes jolis, oh oui, elle allait la faire couiner cette lâche.
Ses pieds se traînaient sur l'herbe folle et sur les gravats. Elle ne sentait pas le feu lui ronger le bras. Se rendait elle compte que cette nuit serait sa dernière ? Sûrement, et elle souhaitait entraîner le plus de monde en enfer avec elle.

Et en premier lieux la rouquine qui se disait pas Gerudo. Et qui courait comme un lapin. La folle ramassa une pierre, aussi grosse que le poing qu'elle jeta pile entre les omoplate de la gamine. Elle eu un rire aigu en voyant la poussière qui entourait son caillou s'envoler dans un nuage. Elle avait touché -ou pas- sa proie.

La folle se rua a la poursuite d'Aria, continuant a lui lancer des pierres. Bientôt elle fut assez proche pour lui jeter son bâton enflammé et embraser l'herbe autour d'elles. Là ! Elle souriait de son air éberlué. Pauvre Aria pour elle cette partie ne fait que commencer. La rousse se mit a brasser l'air agitant les bras, et les tendant vers la gorge de l'infortunée rouquine soldate. Elle la sentait presque, sous ses doigts, palpitante et torturée, alors qu'elle allait serrer, et serrer, jusqu'à ce que la vie s'en échappe en entrefilet rauque.
****************************************

Son plumet sur le dessus de son casque faisait de lui un officier. Le général avait posé sa main sur son épaule avant de disparaître et lui avait donné un ordre, un seul : « Fais évacuer les civils ! » Alors il s’était mis a ratiboiser le village, cherchant en premier lieux femmes, enfants et vieillards. C'est la qu'il la vit, petite chose vêtue de vert, portant des armes pouvant passer pour des jouets. Le garde se glissa entre les maison suivant la petite fille. « Hey toi, arrête toi ! »

Et a force de courir sur ses grandes jambes, l'homme a l'armure fut bientôt sur la fillette. Sa grande paluche descendit pour cueillir le col de l'enfant et la soulever comme si elle ne pesait rien. C'est seulement a ce moment la qu'il remarqua la jeune fée, boule de lumière qui voletait. « Mince alors t'es une gosse des Bois ! Faut pas qu't'reste la. »

Son œil gris jeta un œil a droite et a gauche cherchant la trace d'ennemis. Pas le temps de demander ce que la Kokiri foutait ici, dans cet enfer! Il pouvait les sentir, les femmes du désert, qui les regardaient depuis les coins enflammés. Il faut dire que toutes les ombres que jetaient les flammes, ici et la, les explosions provoquées par les dogondos et par les sbires de Ganondorf, sans oublier la pale lueur des étoiles, tout ça conjugué fournissait une foutue lumière ! Même que dans les rares coins sombre on pouvait facilement imaginer les croques mitaines s'y planquer.

« Viens avec moi p'tiote, vais t'mettre a l’abri. »
Il continuait a regarder a droite et a gauche. Puis il les aperçut, là ! Dans l'ombre ! Trois femmes du désert, cimeterre au poing et leur déferlant dessus. Écartant Saria derrière lui, le bretteur les accueillit a la pointe de son épée. Il ne fut pas long pour toutes les tuer. Son arme voltigeait comme celle du Héros du Temps, presque aussi doué que lui. Pour lui le combat était une danse, pour rester en vie et protéger ceux qu'il aimait.

Bientot il remit lame au fourreau et attrapa Saria par les épaules.
« Allez viens ! »


... Alea Jacta Est ...

Saria, Aria et la PDF veulent prêter main forte aux joueurs qui sont en train de se battre sur les pans rocailleux du mont. Pour cela ils vont lancer chacun un dé a 3 faces (D3) et laisser le hasard décider de leur sort.
D3 : Prêtresse de Farore

Si le résultat est 1:
Lorsque la maison en flamme s’écroule, la prêtresse a suffisamment de jugeote pour cavaler et éviter la mort par écrasement que lui souhaitaient les Gérudos. Lesquelles ont péri dans les flammes de la chaumière d'ailleurs. Farore est libre de grimper le Mont maintenant.

Si le résultat est 2 ou 3 :
Malgré toute sa méfiance, la prêtresse de Farore est tombée dans le piège que lui ont tendu les Gérudos. Celles ci sont morte dans la chute de la maison. Impuissante, elle ne peut que regarder le bâtiment qui s’écroule sur ou devant elle (a la discrétion du joueur). La Dame verte est blessée. Sa gravité est a laissée a la décision du joueur. Elle ne peut pas gravir le mont.

D3 : Aria

Si le résultat est 1:
Aria parvient de justesse a éviter les projectiles que lui lance la folle, mais ne peut l’empêcher d'incendier une partie de la ruelle ou toutes deux se trouve. Aria trouve un moyen pour passer et laisse la villageoise brûler vive et rejoindre sa famille.

Si le résultat est 2 ou 3:
Elle a beau être agile et rapide la pierre que lui lance la folle assomme Aria, laquelle trébuche et devient alors une proie facile pour la villageoise qui en veut a sa vie. Les doigts longs et fin, et carbonisés de la rousse se referment sur sa gorge tandis qu'elle serre de toutes ses forces. Pour la soldate, impossible de grimper le mont ce tour ci.

D3 : Saria

Si le résultat est 1:
La Kokiri arrive a convaincre le soldat qu'elle a a faire au mont du péril. Si elle le souhaite, la joueuse peut s'attacher l'homme comme un PNJ lié et se servir de lui dans les deux prochains posts. La petite Sage peut monter sur la montagne déchaînée.

Si le résultat est 2 ou 3:
Le soldat n’écoute pas Saria et la balance ni d'une ni de deux sur son épaule et se met a courir vers une zone encore sauve de la ville. Il y dépose la Sage en compagnie d'un couple de vieillards en leur donnant l'ordre de prendre soin d'elle. En plus d'avoir perdu son avancée, il est impossible pour Saria de passer sur les flancs de la montagne ce tour ci.
LE PRÉSENT TOUR EST BOUCLE. IL VOUS EST DÉSORMAIS PLUS POSSIBLE D'ARRIVER A COCORICO.

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Le membre 'Le Narrateur' a effectué l'action suivante : Puissent les Déesses guider votre destin...

#1 'Dé à 3 faces' :

#1 Résultat :


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#2 'Dé à 3 faces' :

#2 Résultat :


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#3 'Dé à 3 faces' :

#3 Résultat :

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-Par le sang des déesses !! Que m’arrive-t-il ?!

Pourquoi ? Pourquoi la prêtresse de Farore ne contrôlait-elle plus du tout son corps ?! Ses bras, ses jambes et sa tête se mouvaient contre sa volonté propre. Chacun de ses muscles était soumis à une force motrice étrangère à la sienne. Son corps n’était plus qu’une marionnette à la merci d’un démon… un démon, oui, ce ne pouvait être que cela ! Elle avait cherché à se débarrasser des mages noirs quelques jours plus tôt, dans ce village même, et les forces du Malin étaient revenues la punir pour son affront. Mais elle ne cèderait pas. La prêtresse de Farore jamais ne cédait.

-Aidez-moi !

Elle venait d’essayer d’appeler un garde, mais il accourait en vitesse vers une pilleuse de boutique. Puis le corps de la prêtresse, soudain, se mit à léviter par-dessus une maison sans qu’elle ne sache par quel maléfice.

-Démon ! Arrête-toi ! Arrête là, te dis-je ! ARGH !

La prêtresse avait cessé tout à coup de léviter, et son corps retombait telle une masse molle par la force de la gravité… jusqu’à ce qu’il se remette à flotter par lui-même, parfaitement arrêté à un mètre au-dessus du sol. Ses pieds le regagnèrent tous seuls, et la prêtresse retrouva l’équilibre – par le gré, elle le savait, de cette entité démoniaque.

-Abjecte créature, rebus de la Sainte Trinité ! Relâche-moi immédiatement ! Ou bien tu subiras le courroux de la déesse Farore ! Aïe !

Comme une provocation de la part du démon, le pied gauche de la prêtresse en vert s’était levé pour écraser les orteils de l’autre, avant que sa main droite ne se lève pour lui malaxer grossièrement les seins.

-Ah ça t’amuse, hein ?! Attends de voir un peu… !!

Mais la même main droite ne s’enleva de sa poitrine que pour lui asséner une vive claque sur le visage, donnant un bien étrange spectacle à quiconque pouvant le contempler. Fort heureusement, personne ne se trouvait dans la rue où la prêtresse venait d’atterrir malgré elle.

-Que me veux-tu ?!

Les doigts de sa main gauche se resserrèrent machinalement autour de la lance dont elle s’était emparée pour tuer sa consœur, la prêtresse de Nayru.

-Que je prenne les armes pour me battre ?

Sa tête rougie par la colère hocha toute seule de bas en haut comme une approbation.

-C’est absurde, je ne combats jamais ! Tu… Attends !

Avant même que la « discussion » ne se poursuivre, le corps de la prêtresse s’était remis à voler dans les airs de cette nuit sans lune, dans laquelle une pluie commençait à battre bruyamment l’ensemble des toits du village. Pourvu que personne ne la surprenne !
Mais juste lorsque la religieuse eut cette pensée, un trio de Gérudos apparut au détour de la ruelle, et força la jeune femme -ou plutôt l’ombre démoniaque- à battre en retraite. Ses jambes ne coururent pas une seule seconde ; l’entité se chargea de faire voler ses pieds à ras du sol, la rendant bien plus rapide que ses poursuivantes.
Néanmoins, un piège l’attendait. Sans crier gare, deux bébés Dodongos se ruèrent sur elle en forçant l’ombre à la faire dévier sur sa droite, la rapprochant d’une maison en feu. Deux traits argentés filèrent alors devant ses yeux, et se plantèrent en plein cœur des Dodongos qui hurlèrent dans une ultime manifestation, avant de se mettre à rougir de plus en plus…


-Ils vont exploser ! Vite !

Le cri de la prêtresse fut adressé in extremis à l’ombre, celle-ci faisant valdinguer son corps dans un improbable salto arrière qui l’éloigna de l’explosion des Dodongos faisant s’écrouler la maison enflammée sur elle-même. L’ombre ne parvint cependant pas à la faire se réceptionner correctement, et la cheville droite de la prêtresse se tordit à l’atterrissage. Ignorant son cri de douleur, l’entité la fit se relever sans attendre, et n’eut d’autre choix apparent que de la faire voleter pour fuir les trois Gérudos revenues la poursuivre.

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Orpheos


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(vide)

Peste soient des Dodongos ! Ces sales bestioles venaient de prendre Orpheos en chasse, et l’empêchaient de grimper sur le mont du péril. Il était occupé à chercher une arme pour les neutraliser lorsqu’une voix familière lui vint aux oreilles. Un galop de cheval plus tard, et le général Van Rusadir se tint devant le dignitaire pour le protéger d’un des monstres. Ce doux idiot eut cependant la mauvaise idée de planter son arme dans la gueule béante du lézard, dont la peau craquelée vira très vite du gris-vert au rouge cramoisi…

-Attention !

Le Sheikah inversa les rôles avec le général, juste à temps pour le couvrir de l’explosion provoquée par le souffle ultime du bébé Dodongo. Propulsés par ce souffle ardent, les deux hommes valdinguèrent sur trois mètres avant d’atterrir l’un sur l’autre en pleine herbe. Le dos d’Orpheos était brûlé, lui arrachant une grimace de douleur, mais un regard plein de tendresse pour l’homme qu’il venait de protéger avec son propre corps.

-Je suis ravi de voir qu’on veille à ce point l’un sur l’autre…

En pleine bataille, Llanistar lui tira l’un des sourires discrets qui faisait fondre Orpheos, et osa déposer un rapide baiser sur ses lèvres pendant que tout le monde autour d’eux s’occupait à mener la bataille.

-Prêt à combattre comme un seul homme ?
-Je n’attendais que toi pour cela.

Tous deux se relevèrent d’un bond, et firent face à plusieurs autres bébés Dodongos prêts à leur cracher du feu en pleine figure. Orpheos retira une dague de son fourreau, et Llanistar pointa son épée vers les créatures du volcan. Les deux hommes échangèrent un regard, puis s’élancèrent à leur assaut d’un même mouvement… comme un seul homme.
Mais alors qu'il venait de planter une dague dans le corps d'un Dodongo tout en maintenant une distance de sécurité avec lui, Orpheos s'inquiéta. Il espéra que son ombre prendrait soin de la prêtresse de Farore, aussi fourbe soit-elle pour tenter d'assassiner une autre des membres de son Eglise. Heureusement que la nuit sans lune et que les nuages pluvieux, dans le ciel rougi par la lueur des incendies, dissimulait l'absence de son ombre à la vue de tous.


Eluria Daerren


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Alors qu'Eluria se réceptionnait tant bien que mal suite au grand saut qu'elle venait de faire, sa soeur d'armes avait balancé un éclair sur la maison d'Impa, provoquant l'effondrement du toit. Un nuage de poussière s'éleva ensuite. Eluria n'eut pas le temps de se demander si le petit stratagème avait fonctionné qu'elle avait remarqué que des bestioles avaient l'air de s'être invitées à la fête.
Des bébés Dodongos passaient en masse à peine plus loin, et elle espérait qu'ils ne feraient pas attention à elles. Mais quelques-uns avaient décidé de faire plus amples connaissances. Elle avait lu le bestiaire d'Hyrule dans bibliothèque du laboratoire du lac Hylia et savait qu'étant bébés, leur corps était encore vulnérable. Ses rapières lui seraient donc utiles. Elle prit avant tout sa fiole d'âme pour se recharger, elle se doutait que la suite serait festive,
puis les Dodongos passèrent à l'attaque et se jetèrent sur elle en même temps. Elle envoya au loin l'un d'eux avec un pics de glace qui le transperça, mais le deuxième fut plus rapide et s'agrippa à sa main droite, plantant ses crocs dans la chair offerte. Elle se retint de pousser un cri de douleur. Puis elle sentit l'air devenir plus frais autour d'elle, et sentit quelque chose d'humide lui tomber sur le nez. La pluie arrivait à son tour.


*De la pluie? Mais c'est parfait!*

Elle craignait que le Tonnerre Pourpre utilise sa magie à ce moment-là, ce qui risquerait de toucher tout le monde, rédempteurs inclus, tout comme elle craignait pour elle avec cette inquiétante explosion, mais elle ne pouvait pas lui porter assistance, elle était trop occupée. Eluria avait achevé le bébé Dodongo en faisait apparaître sa rapière alors qu'il était toujours accroché à sa main, se retrouvant embroché.
Elle se mit sur un genou ensuite pour récupérer, de justesse : une lance lui passa au dessus de la tête. Elle se releva d'un coup pour voir d'où il avait été lancé et vit le Dragmire lui foncer dessus, rapières déployées. Elle se demandait si elle pouvait s'en sortir, car pour un premier combat, son adversaire avait largement l'avantage et ne leur laissait pas une seconde de répit. Mais elle ne comptait pas abandonner. Elle donna un coup de rapière pour mettre sa victime à terre, l'empala avec la lance offerte
et se plaça de manière à avoir le Dodongo mort face à son assaillant. Lorsque celui-ci fut assez proche, la bestiole explosa et un nuage de fumée noire se forma. La Rose Noire en profita pour bondir, l'attraper à la tête et, merci la pluie, la lui geler.


*Ca, c'est pour Miltiades!*

Elle sortit de nouveau sa rapière et partit pour un coup d'estoc à la cuisse gauche.


Swann

Cygne Noir

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(vide)

Swann écarquilla les yeux, et l'instant d'après elle recevait le premier coup.

Elle n'avait senti que trop tard l'ennemi s'approcher d'elle et n'avait pu réagir assez rapidement pour éviter cet assaut dans le dos. Son regard lâcha celui de Link, sur qui elle avait concentré à tort toute son attention, tandis que son corps basculait en avant sous la violence des coups portés. Déjà sa hanche la faisait souffrir lorsqu'elle sentit une lourde lame la frapper très nettement dans le dos. N'avait-elle pas été formidablement inspiré de dissimuler une côte de maille sous sa chemise de lin en cette sombre nuit sans lune ? Elle se remerciait de l'inspiration qu'elle avait eu et qui lui permettait de supporter - tout du moins de survivre - à un coup de tranche qui aurait pu la découper en deux lors du Tournoi d'Aegis. Se laissant tomber en avant, elle se réceptionna sur ses deux mains et poussa sur ses bras pour rapidement se retourner, alors que sa garde personnelle prenait à peine conscience du danger qui la guettait.

La lionne vit ainsi pour la première fois le visage de son lâche agresseur ; un soldat hylien, visiblement rompu aux combats comme le laissait suggérer sa carrure, dont l'armure présentait fièrement l’emblème de la famille Nohansen. L'ambre et le gris se plantèrent dans les émeraudes du rouquin à la barbe mal taillée comme on eut pu planter deux coutelas dans la poitrine d'un homme. Par les astres, ce bougre là ne ferait pas de vieux os ! Un simple soldat, s'en prendre à elle, Swann Dragmire ? De qui donc se moquait-on ? La garde hylienne, elle en faisait de la charpie, et celui la n'allait pas échapper à la règle.
Plus rapide et dotée des meilleurs réflexes qu'un hylien pouvait posséder, elle évita le coup d'estoc de l'énergumène en roulant sur le côté, s'écartant par la même occasion du guerrier alors que les femmes du désert se ruaient de par et d'autre sur les deux inconscients qui avaient décidé de barrer le chemin à la Belle de Villarreal.

Elle se releva et jeta un œil à chacun d'eux, un certain mépris affiché sur son visage pour le soldat, et un agacement évident pour le Héros du Temps. S'il eut fallu qualifier ce dernier avec ses propres mots, la sombre fille de Ganondorf l'aurait défini comme un emmerdeur de première ; trop de fois déjà, il lui barrait le chemin, et il lui avait été impossible jusqu'alors de se débarrasser de lui. Était-il trop fort pour elle ? Pourtant, il ne semblait pas plus costaud qu'un autre hylien. Et bien qu'elle lui reconnaisse une aura particulièrement révélatrice du défi consistant à l'affronter, elle se refusait à le considérer comme un invincible. Sinon, elle pouvait déjà abandonner sa quête... et il en était hors de question !
Le mépris fit place à une colère toute particulière lorsqu'elle redirigea son regard vairons sur le rouquin, alors que sa main gauche caressait sa douloureuse hanche. Et là, elle repensa à ses échecs précédents. Trop sûrs d'elle-même, elle avait déjà trop de fois été vaincue par le passé et il était tout bonnement hors de question que l'histoire se répète. Et puis, en présence du Héros, ce brave soldat pouvait se sentir comme transcendé ; autrement dit, il ne valait mieux pas le prendre à la légère.

Ses deux adversaires aux prises avec les gérudos, la ténébreuse dragmire se saisit d'une carte en papier ornée de symbole. Elle la porta à bout de bras en direction de la fontaine de la place, puis la lâcha. Doucement, le morceau de papier lévita anonymement dans le vacarme des armes et des cris de terreur provenant des bâtiments voisins, que des gérudos assaillaient et brûlaient selon les ordres reçus. La carte plongea ensuite dans le grand bassin, tandis que les lèvres de l'assassin remuaient silencieusement. Son incantation ne tarda guère à faire son effet.

L'eau de la fontaine s'évapora, petit à petit, et forma un écran de vapeur opaque qui se répandit sur la totalité de la grande place, débordant même sur les ruelles alentours. Très vite, et alors que l'eau continuait d'être lentement consommée, un épais brouillard recouvrait de la tête aux pieds les combattants présents ; on n'y voyait pas à plus de trois mètres devant soi, ce qui arrangeait terriblement la dame des ombres. C'était mieux qu'un simple fumigène en cela que cette incantation était permanente. « Merci », souffla-t-elle tout bas, pour elle-même, alors que ses pensées se tournaient vers sa sœur-sorcière. L'art des incantations avaient toujours fascinée Swann, d'autant plus après son combat contre le chancelier, et le fait que son amie accepta de le lui apprendre était fort appréciable. Et ses deux ennemis du jour allaient en pâtir.

D'or et déjà, il lui fallait décider de sa première cible ; si s'en prendre à Link était fabuleusement tentant en l'état actuelle des choses, elle le savait capable de prouesses martiales dignes des plus grands ; voir digne d'elle-même, parfois. Et puisqu'il ne fallait pas sous-estimer l'importance du soldat sans nom, elle décida de s'en prendre immédiatement à lui pour le jauger. Elle le savait puissant mais avait-il plus que des muscles à lui offrir ? Parfaitement entraînée à ce genre de conditions de combat et aidée par son pouvoir, elle se repéra sans mal dans cet épais brouillard et décela rapidement le soldat.
Passant dans son dos sans un bruit, la Lionne Noire, se saisissant de Dent de Dragon dès sa renaissance, frappa d'estoc à un endroit douloureux et diablement utile pour l'équilibre de tout combattant, si puissant soit-il : le genoux. Tentant de le percer, par l'arrière, elle se relança ensuite pour un nouvel assaut, tentant d'atteindre cette fois les muscles de son bras gauche - puisqu'elle avait remarqué faire face à un second gaucher - en y plantant la pointe d'émaille.

« Mange, garçon. »

Puis, sa main gauche munie d'une carte de papier se leva ; cette fois, elle usa de sa magie élémentaire pour lancer une terrifiante bourrasque de vent et faire s'envoler son adversaire à travers l'épais brouillard, jusqu'à, elle l'espérait, percuter l'un des rebords de la fontaine de plein fouet. La brume se reforma très vite après le passage de la bourrasque, et elle recula d'un bond en arrière, prête à s'élancer pour un nouvel assaut, voir d'en contrer un qui viendrait inopinément.


Lanre


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(vide)

Un parfum amer demeurait sur sa langue. Il ignorait s'il s'agissait de son sang ou des derniers volutes des breuvages qu'il avait avalé. L'affrontement avait commencé depuis un moment, sans doute, et pourtant il aurait été bien incapable de prétendre savoir quand. La nuit était tombé et ces mêmes flammes qui rongeaient les murs empêchaient également de voir les étoiles. Sans compter qu'un regard en l'air aurait probablement été fatal. La peau qui ceignait la hampe de la lame d'Eorah chanta doucement, sous ses paumes, tandis qu'il serrait un peu plus ses doigts autour de l'arme. Un filin carmin lui barrait le visage, glissant devant ses yeux, alors que la sueur poissait ses tempes et, pour une bonne part, le reste de ses cheveux. L'acier bleuté rougeoyait à la lueur du brasier, reflétant le carnage qui frappait toute le bourg. Ce carnage qu'il ne voyait pas, ou si peu.

L'air lui manquait encore un peu et il en savait son jeu de jambe affaibli. Face à lui, la bête était à terre, la mâchoire aplatie dans la boue. Deux fois déjà, il l'avait forcé à ployer le genoux. Il ignorait si ce qu'il combattait vivait d'une façon ou d'une autre, mais il savait désormais qu'il était possible de le forcer au silence une seconde fois. Le Ceald renifla, alors que son ennemi tardait à se relever. Un nouvel assaut pourrait potentiellement suffire à mettre fin à une rixe hors-du-commun — si tant est qu'il parvienne à le porter. Il grinça des dents alors que son torse le brûlait encore assez pour qu'il cesse un instant de se concentrer uniquement sur le mastodonte d'ivoire. Sans un mot, il profita des quelques secondes de répit que lui offraient la chute du colosse pour souffler. Ses bras et ses cuisses se détendirent légèrement. Juste assez pour qu'ils ne lui tirent plus une grimace douloureuse sans compromettre le moindre mouvement salutaire. Dès lors que le mort se relèverait, il frapperait de nouveau.

Le cri qui fendait la montagne ne gagna ses oreilles que trop tard : avant qu'il ne tourne la tête, une véritable meute de sauriens dévalait les ruelles du bourg. « Peste.. ! — » D'un pas chassé presque sauté le paria s'arracha à la trajectoire d'un des reptiles, avant de pivoter sur sa jambe droite. Son tibia percuta le ventre nu du lézard, qui ne tarda pas à disparaître de son champ de vision. D'un bref regard circulaire, le Ceald réalisa qu'il était cerné. Partout autour de lui, ces animaux – sans doute inhumés depuis les entrailles même de la montagne – allaient et venaient. Quand un deuxième se jeta sur lui, il joua rapidement du poignet, séparant le vers-d'écaille en deux. Ces bêtes seules n'étaient pas assez dangereuses pour représenter une menace tangible, cependant il s'inquiétait davantage du géant qu'il avait du abandonner. Celui-là n'était pas de ces squelettes assez polis pour briller dans la nuit et cette espèce d'imposante cape le camouflait plus encore. Alors que le troupeau naissant passait tout autour de lui sans plus se soucier de rien, le maraudeur cracha un glaire de sang autant que de fer. « Montre-toi... — », siffla-t-il ; le regard vacillant, tantôt à gauche, tantôt à droite, à la recherche du colosse.

La nuit se teinta d'orange et de rouge, le temps d'un éclair. S'il n'avait pas vu le feu sortir de terre, Lanre aurait certainement cru que la colère des Wyrms envahissait les cieux. Ses mains, légèrement moites dorénavant, se refermèrent sur la hampe de sa lame et d'un bond il s'élança. Le tonnerre tellurique qui avait frappé son ennemi avait eu le mérite de le dévoiler au vert-de-gris de ses pupilles. Le chasseur y voyait un peu moins bien qu'auparavant, mais il savait que cela ne durerait pas. Sans même avoir à faire jouer ses doigts comme jadis, il savait. Plus que savoir, il le sentait. Aussi clairement qu'il sentait la neige sur sa peau en hiver. Cette sensation limpide et sans appel. Les lèvres du paria ne s'étirèrent pas en un demi-sourire, mais il s'en fallut de peu tant il appréciait ce sentiment d'impunité qui s'emparait de son corps tout entier. Le rebis et l'aconit qui l'avaient plié plus tôt le caressaient dorénavant. Un à un, les maux qui laissaient son être meurtris disparaissaient. L'élixir ne fermait pas plus les plaies qu'il ne réparait les os cassés – une chance pour le Ceald qui ne souffrait encore d'aucune de ces blessures – mais il offrait une résistance totale à la douleur. Une bénédiction en apparence, mais en réalité une malédiction pour n'importe quel insouciant.

Il n'était pas n'importe quel insouciant. Des années durant, il avait bataillé en faisant fi des assauts de la même façon qu'il le faisait ce soir. D'un moulinet d'acier, il dégagea sa route d'une troisième créature, avant de distinguer une silhouette qui engageait le Titan-Dépouille. « HOND ! » Mugit-il tant bien que mal, alors que sa vue s'affinait plus rapidement qu'une flèche ne prend son envol. Seize pieds le séparaient des deux combattants. La claymore percuta l'ivoire, laissant percer une langue écarlate. Douze pieds. Le hachoir dépouillé de la bête griffa le sol et dans un bruit sinistre, il se hissa sur son moignon de jambe. Sept pieds et demi. Lanre grinça des dents, pestant contre la nonchalance de ces Hyliens qui se prenaient pour des guerriers. La mort se referma sur l'ingénue qui avait récupéré sa lame et il sut qu'il ne pourrait plus la sauver. Sept pieds. La carcasse s'effondra, serrant fermement sa proie, sans que lui ne dispose de la portée nécessaire pour tenter quoique ce soit.

D'un mouvement sec, le skald imposa un petit bond à la lame d'Eorah. L'alliage virevolta en l'air une brève seconde, avant que ses doigts ne l'arrêtent en plein vol. De la main gauche, il saisi la lame, refermant sa paume de manière à ne pas risquer de se mordre lui même. Toujours en course, il ramena son autre main plus haut sur la lame. L'estoc pointait vers le sol et le pommeau venait chercher les nuages qui couvraient la lune. Cinq pieds. Ses talons quittèrent le limon alors qu'il s'élançait.

Le Ceald retomba aussi brusquement qu'il ne s'était envolé, assénant un violent coup du pommeau de sa lame en profitant de l'élan et de son propre poids pour causer d'autant plus de dégats. A peine avait-il récupéré un semblant d'équilibre, qu'il arma ses deux bras pour marteler la colonne vertébrale déjà malmenée de son opposant. Conscient sans y penser que les gantelets de fourrure le protégeaient assez pour pouvoir mener un assaut de la sorte, Lanre resserra sa prise sur la tranche avant de balancer deux autres frappes assassines visant la naissance de l'épine dorsale du Titan d'ivoire, encore au sol. Avec un peu de chance il parviendrait à le morceler. Utiliser une lame à la manière d'une masse pouvait être risqué mais cela lui avait sauvé la vie a plus d'une occasion, notamment face à des ennemis tout de fer caparaçonnés. Dans son dos, le ciel gronda lourdement, avant de pleurer des larmes polaires. L'orage sombrait sur le village et ses plaies.


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