Le Fléau de Din - Village Cocorico [Zone 1]

début du printemps - 1 an avant (voir la timeline)

Abel Del Naja


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Enfin, le moment était venu pour Abel de faire sa véritable entrée au sein de la Famille…

Il y’avait déjà quelques jours que le seigneur du désert avait communiqué au noble ses intentions d’attaquer le village Cocorico. Tous les deux avaient instauré un système efficace de communication ; un miroir magique, caché quelque part dans le bourg d’Hyrule, leur permettant de se voir et de se parler. Ne pouvant se rendre à la forteresse puisque devant rester au château afin d’espionner toutes les allées et venues, ou même d’écouter le moindre bruit de couloir, c’était là le seul moyen pour Abel de rester au fait des décisions du roi Dragmire.
Mais pour cette grande occasion, le noble avait décidé de s’éloigner du château quelques jours en prétextant un besoin urgent de se reposer aux abords du lac Hylia. Nul courtisan, nul noble, n’avait normalement connaissance que sa route s’était arrêtée à l’Ouest et non au Sud. Après quelques voyages de nuit à cheval, il s’était présenté aux Dragmires dans une tenue poussiéreuse et froissée, mais son regard avait laissé transparaître qu’il était plus que préparé à ce qui devait suivre.

Et face à celui qu’il reconnaissait comme son roi, ce beau visage n’avait pas faibli en détermination. Dans la grande salle de la forteresse, au premier rang devant le trône, il ne quittait pas Ganondorf des yeux en se maintenant parfaitement droit, entre d’autres membres de la fratrie, aussi prêt au combat que tous l’étaient. Del Naja avait troqué ses poulaines pour des bottines en cuir fin, comme son pantalon, et s’était délesté de ses habituelles chemises pour découvrir son torse puissant à l’air libre. A l’inverse, le seigneur Dragmire s’était couvert d’une armure dont le noble admira le moindre détail, alors même qu’il s’adressa à ses troupes :


-Souvenez-vous de ce jour, mes enfants, car il sera à vous, pour l'éternité ! Et que le Fléau de Din leur fasse regretter de s'être opposé au Grand Roi !

Clameur générale ; sourire satisfait d’Abel. Ce fut cet instant qu’il choisit pour revêtir le masque si généreusement offert par son seigneur…


Un instant plus tard, tous se retrouvèrent dans ce qu’il devina être le cimetière Cocorico. La nuit était noire comme l’encre, dépouillée de Lune, et les multiples pierres tombales qui se dressèrent autour d’eux lui donnèrent le sentiment d’être au milieu d’un labyrinthe. Abel n’aimait pas cet endroit. La mort ? C’était si déprimant.


-Mes enfants, vous connaissez vos ordres. Que la chasse commence !
s’écria le seigneur Gérudo, alors tous se furent assemblés autour de lui.
-Enfin.

Tous se dispersèrent tels des ombres dans la nuit. Abel fut parmi les premières. Il comptait laisser tranquilles le cimetière ainsi que le chemin du péril ; cette nuit, ce serait Cocorico qui se souviendrait de lui. Quoique ce soir, il se ferait certainement voler la vedette par l’essaim de Gérudos enragées qui se faufilèrent entre les maisons du village en poussant des cris de rage hystériques.

-Alerte ! Le village est attaqué ! cria un garde posté devant le moulin. ALERTE !

Le pauvre ne fut plus en état de hurler un instant plus tard, après qu’une Gérudo lui eut tranché sa gorge un peu trop sonore. Le pillage de Cocorico débuta alors. Les soldats de Ganondorf égorgèrent ceux de l’armée royale, fracassèrent les portes des maisons, brisèrent tout à l’intérieur, réveillèrent les familles dans la peur, et ne tardèrent pas à s’emparer de torches dans l’intention de mettre le feu à leurs toitures.

-Bande de sauvages, sourit Abel sous son masque de fer.

Tout le monde avait maintenant rejoint son poste aux divers abords de Cocorico. Il fallait maintenant qu’Abel gagne le sien ; mais avant cela, il se permit d'entrer à l'improviste dans l'armurerie du village, et de s'emparer de deux rapières exposées derrière le comptoir. Une demi-douzaine de Gérudos s'occupaient déjà elles aussi de choisir leurs armes, en se servant allègrement dans tout le choix présent, et en frappant régulièrement l'armurier qui gisait inconscient sur son sol.
Une fois qu'Abel put tenir une rapière dans chaque main, il choisit une discrète planque sur le toit de la maison d’Impa. Un choix fait comme une provocation indirecte envers la chef du village, mais surtout fait dans le but de le rendre difficilement visible d'en bas.

Pendant ce temps, tous les civils s’échappaient ou se cachaient déjà comme ils le pouvaient, dans un chaos sans nom provoqué par les amazones, ponctué par les hurlements de frayeur qui se confrontaient aux cris de guerre, pendant que les premières flammes dansaient au-dessus des têtes, et que les cadavres ou les bris de verre jonchaient l'herbe de la place centrale.
Abel allait maintenant voir si un adversaire intéressant se présenterait aux Gérudos, qui sévissaient furieusement et bruyamment sous ses yeux. Si tel serait le cas, il leur volerait le dit adversaire. Ce dernier aurait toutefois intérêt à se dépêcher de venir, car un vent de panique soufflait désormais sur tout le village, et bientôt, celui-ci se transformerait en gigantesque feu de joie.


Negus Dragmire


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« Souvenez vous de ce jour, mes enfants, car il sera à vous, pour l'éternité ! Et que le Fléau de Din leur fasse regretter de s'être opposé au Grand Roi ! »

Negus sourit pleinement. Le moment pour lequel il fut relevé parmi les morts venait d'arriver. Il suivit son roi, accompagné de ses frères et sœurs, et franchit le sombre portail, yeux fermés. Puis lorsqu'il les rouvrit, de tout nouveaux lieux s'offraient à lui.

« Parfait. Il est grand temps de se séparer de cette misérable apparence. » pensa-t-il.

Sous cette lune, les corps tomberont et s'amasseront à Cocorico. Le Stalfos ne ferait pas de quartiers, il montrerait à son Seigneur de quoi est capable la Faux du Clan. Il patienta, les mains tremblantes d'impatience, un signe lui permettant de se déchaîner et ce signal ne se fit pas longtemps attendre.

« Mes enfants, vous connaissez vos ordres. Que la chasse commence ! »

Negus ne chargea avec les autres, préférant attendre que le cimetière se vide peu à peu, ne laissant plus que quelques personnes, y comprit le sorcier, essoufflé, qui avait permis aux troupes de se rendre aussi rapidement en Terre Ennemie. Il l'observa un instant, puis il se dirigea vers quelques tombes assez récentes. Le jeune garçon tendit les bras au ciel tout en prononçant quelques mots d'un langage oublié. Un amas de ténèbres s'échappa alors des tombes, encerclant le corps du Stalfos à l'apparence humaine. Les âmes des morts qu'il sortait de leur repos se mirent à déchirer la chair du jeune garçon, refusant de se soumettre à la volonté du Roi du Désert. L'amas d'ombre se mit à grandir jusqu'à couvrir quatre fois la taille du jeune garçon, et les cris de douleur se firent entendre. Son visage commença à se scinder... Puis vint le silence bien qu'au loin, les cris se faisaient entendre.

« Alerte ! Le village est attaqué !  ALERTE ! »

Un vieillard, témoin de la scène, caché par quelques pierres tombales, releva sa tête lentement, sans se faire remarquer. Soudainement, l'immonde Stalfos surgit de l'épaisse brume noire, révélant sa véritable forme au monde. A ses côtés se tenaient une poignée de Stalfos, fraîchement relevés des tombes environnantes, quelques bouts de chair encore fixés aux os de certains. A d'autres manquait la mâchoire. Il s'avança lentement vers la sortie du cimetière, accompagné de sa horde, comprenant une dizaine de Stalfos.  

« MORT ! Déchaînes toi ! » cria-t-il.

Sur ces mots, les Stalfos se déchaînèrent à leur tour dans les rues, massacrant les quelques pauvres civils imprudents qui avaient tenté de quitter leur cachette. Negus s'avança à son tour dans les rues, laissant les morts faire leur boulot. Près d'un petit étalage de marché se trouvait un homme recroquevillé sur lui même, que ni les morts, ni les amazones n'avaient aperçu. Le Stalfos géant s'avança lentement vers lui et sortit de ses entrailles, son arme favorite. Il leva l'immense lame au ciel. Puis sa voix se mit à résonner.

« Aucune pitié pour les faibles. »

Il envoya sa lame s'écraser contre le pauvre homme, telle une guillotine. Le corps s'écrasa brutalement sous la lame du Stalfos colossal. Il s'éloigna finalement du cadavre, tout en se dirigeant vers la place centrale du village Cocorico, espérant qu'un adversaire ne daigne à se montrer.

Ce soir, ce sera sang, flammes et ténèbres.


Alerte ! Le village est attaqué !

Non pas encore ! L’aveugle redressa la tête, et quitta le lit de paille et de foin qu’on lui avait prêté pour la nuit. Elle frissonnait et grelottait encore alors que au dehors on entendait courir les hommes et les femmes. Tous avaient encore les yeux engourdis par le sommeil et  le cœur lourd de la dernière attaque sur le paisible village. La jeune aveugle pria un instant avant de se vêtir simplement. Non pas qu’elle souhaita être invisible mais bien dans le but de pouvoir bouger a sa guise. Ses sourcils se froncèrent. Cocorico n’avait pas besoin d’un conflit quelques heures a peine après que la Dame Verte eu quitté les lieux frustrée de n’avoir put brûler a sa guise. « La, elle serait heureuse la Verte ! » marmonna la fille Del Carmen en passant jupe et corsage.

Au loin et en même temps si proche, une cloche résonnait. Probablement un incendie dans un des quartiers de la cité. Flora soupira et se demanda si ce ne fut pas la volonté de Nayru cette fatigue soudaine qui l’avait prise suite a la confrontation avec ses Sœurs. Une volonté un souhait, une exigence pour la Déchue de « rester la » et aider. La jeune aveugle n’en saurait probablement jamais rien. Ses lèvres se pincèrent en un rictus. Il était sûrement temps pour elle de faire ses preuves et de montrer qu’elle pouvait aussi défendre. Une petite voix lui murmura :
« Et surtout ne fait pas comme dans le désert : ne te laisse pas capturer. » Merci conscience!

Une fois prête elle bondit dans la rue, se tenant ici et la aux murs et aux bâtisses afin de pouvoir se repérer. Elle serra les dents et se fit la remarque qu’il faudra, un jour, penser a aller chez l’apothicaire du coin et lui acheter une de ces fées roses dont on clame les vertus de soins. Flora ne croyait pas a la possibilité de voir. Mais simplement a celle de suppléer son infirmité. Navi l’avait fait pendant un temps. Ses jambes se cogèrent dans un muret. Un plouf ! Étouffé  lui parvint un peu en contre bas. Le puits ! La prêtresse redressa la tête. Elle se trouvait, le ventre collé au fameux puits maudit du village. Elle pouvait sentir l’odeur putride des eaux stagnantes et jamais drainées se mêler a celle de la suie et de la cendre. Tout cela faisaient un mélange peu ragoutant mais … Une idée germa dans l’esprit de la fille de foi.

Elle ôta ses chaussures et laissa le sol vibrer sous la plante de ses pieds, lui indiquer si on venait dans sa direction. Le hic cependant restait qu'elle ne saurait qu'a la dernière seconde si il s'agissait d'un ami ou pas. Flora ne s'en inquiéta pas plus que ça : Il suffisait a l’infirme de faire confiance a ses sens. Bras le long du corps, oreilles ouvertes et tête basse, la jeune mage attendait que lui vienne un adversaire. Pour Flora Del Carmen, aujourd’hui, l’Eau ne manquera pas ! Un cor résonna non loin. Un long appel a la guerre.
La peau de la jeune femme se couvrit de chair de poule. Ce soir, pas de Héros pour lui servir de garde fou. Elle serait seule, face a ce que le destin lui choisira comme voix.

Écarte les jambes, campe toi. Trouve ton équilibre, fais toi confiance. Et surtout ressent. N’utilise pas tes yeux, de toutes façons ils ne te serviront jamais a rien ! Accepte le une bonne fois pour toute, n’aie aucun regrets. Sois toi ! Simplement. Évince les cris, oublie les ! Tu ne peux rien pour le moment, tu soignera plus tard – si tu vis toujours. Et respire, n’oublie pas de respirer ! Voila quelqu’un ! Tiens toi prête. Qui est ce ? Un ami ? Ou un ennemi ? Ne bouge pas, pas trop vite, pas trop clairement, sinon il peut le remarquer !

Il vient de derrière et porte des pièces métalliques sur son corps. Flora ne bouge pas et le laisse passer. Quand le soldat passe prêt d’elle il lui jette un œil et lui lance :
«Bonne chance Sagesse ! »

Elle lui répondit par un hochement de tête. Toutes les pensées et tout ce qui pourrait parasiter sa détermination, la jeune femme les repousse sans considération au fond de sa tête. Elle se laisse aller une seconde a prier, pour la réussite, pour que tout cesse avant la fin du jour. Enfin, Flora Del Carmen fut prête. L'eau clapote a ses oreilles, telle une lente mélodie, quasi divine.
Que la chasse commence.


[Moi je veux bien être ton adversaire Abel ^^]

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Lanre


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Il déglutit, non sans une certaine difficulté. Sur sa langue, il sentait encore le goût âpre de l'éther mélangé au jus d'aloès. Le Ceald fit jouer l'intégralité de ses doigts, comme pour s'assurer qu'il pouvait encore les bouger comme bon lui semblait. Certaines de ses phalanges craquèrent alors qu'il envoyait ses ongles chercher le plus loin possible. Autour de lui, la réalité semblait à l'arrêt et pourtant le village était en proie aux flammes. Doucement, alors que s'effondrait une poutre rongée par le feu, il tira une petite fiole de sa besace. C'était la deuxième de la soirée. Une substance à base d'un peu de rebis et d'aconit, qu'il avait pu récupérer dans les Bois Perdus, loin au Sud. Sans un mot, l'étranger déboucha le petit flacon de verre, jetant le liège qui calfeutrait le récipient puis le porta à ses lèvres. Fermant les yeux, il renversa sa tête en arrière, tâchant de boire cul-sec et aussi vite que possible le liquide ambre. Quelques secondes plus tard, le verre explosait contre la pierre qui pavait le mur d'une des masures.

Toujours à genoux, le rouquin jeta son bras contre son visage, logeant son nez dans le creux de son coude. Un frisson naquît au creux de ses reins et remonta brusquement toute sa colonne vertébrale alors qu'une violente quinte le secouait tout entier. Son autre main glissa de sa jambe jusqu'à l'herbe encore humide. Son poing se ferma sèchement sur une motte, alors que le paria palissait doucement. La sueur poissait ses tempes et la toux le ballotait comme la tempête ballote une brindille. L'air vint à lui manquer, alors que le mal persistait. Il lui semblait entendre son coeur battre alors qu'un marteau de guerre martelait son crâne. Bientôt, tout cela cesserait il en était conscient. Mais comme à chaque fois qu'il se retrouvait pris à revers, dépourvu et sans l'occasion de préparer les peintures anciennes, il en venait à se questionner. Et si cela ne cessait pas ? Et s'il s'était trompé lors de la préparation du breuvage ...? La moindre erreur de dosage pouvait le mener tout droit dans les tréfonds et les abysses d'un sommeil éternel. Un de ceux qui interdisaient de franchir la Grand-Porte d'Ifreànn.

Mais, peu à peu, la quinte qui le malmenait jusqu'à lors commença à faiblir. Sa poigne sur l'herbe se desserrait progressivement, tandis que la toux laissait place à une respiration aussi saccadée qu'haletante, mais contrôlée. Relativement, du moins, et certainement plus que quelques secondes auparavant. Son regard demeurait flou, perdu entre deux brins de verdure encore serein malgré le chaos qui régnait partout autour. Doucement, Lanre se releva. Sa main gauche prit appui sur la façade d'une bicoque encore debout et il récupéra la claymore qu'il avait laissé tomber un peu plus tôt avant de commencer à marcher, péniblement. La sangle de cuir passé en travers de son épaule, l'apatride s'extirpa tant bien que mal de l'impasse dans laquelle il s'était fourré. Loin sur sa droite, les morts somnolaient encore sous d'immenses plaques de pierre bien étrangères à ceux de son peuple. Chez lui, druides et guerriers préféraient voir les dépouilles des leurs reposer en mer, ou brûler.

Le maraudeur passa une tête à l'angle, curieux et avide de plus de détails que les quelques informations éparses qu'il avait. S'il n'était pas bien ardu de comprendre que le village subissait une attaque, il aurait souhaité avoir plus à se mettre sous la dent. Qui attaquait lui importait assez peu – il savait pertinemment qu'un nom ne lui apporterait rien – mais l'état dans lequel se trouvait la bourgade l'intéressait déjà plus.

En dépit d'une vue encore embrouillé par une certaine forme de brume, le rouquin distinguait une explosion de couleurs à quelques pieds à peine. Du jaune, de l'orangé, du rouge et... Un noir de suie. Les cris vrombissaient ses oreilles et il sût que doucement mais sûrement, les philtres qu'il avait avalé commençaient à faire effet. Ses mains partirent à l'assaut de la boucle qui maintenait le cor contre sa hanche. Inspirant longuement, il repensa un instant au raid des hommes de Vaal'an sur le hameau qu'ils avaient bâti dans les bois, lui et ses compagnons. Ses lèvres embrassèrent doucement l'embouchure de l'instrument. Un son lourd et puissant envahit l'atmosphère. La corne vibrait entre ses doigts, hurlant mieux qu'aucun homme ne saurait le faire. L'olifant dansait presque dans ses mains, sonnant la guerre, sonnant la mort. La geste qu'il imprimait dans les airs semblait retentir entre les murs de chaque bâtisse, comme si les ruelles et les faubourgs s'improvisaient caisses de résonance immenses, avant de monter vers les cieux. Une seconde fois, il fit tonner le cor. Si d'aucuns dormaient encore, il ne doutait pas qu'il les avait tous tirés du sommeil. Et si ces hommes d'armes qu'il avait déjà fuit à la Citadelle n'avait pas encore vu venir l'assaillant, ils étaient tous prévenus qu'un danger montait sur le village, dorénavant.

La sueur perlait déjà sur son front, quand il rangea l'instrument, scellant les attaches à sa boucle de ceinture. D'un vif mouvement d'épaule, le Ceald fit glisser la lanière maintenant sa lame et la noua autour de sa paume. Un demi-sourire étira ses lèvres, alors que son regard se portait au loin, sur les combats qui éclataient dans les rues. Plus haut, surplombant le village, quelqu'un sonna le carillon au sommet du beffroi. « Buà no bas, Ifreànn ! » Souffla-t-il, légèrement replié sur lui même, épée en mains. Sans attendre, comme porté par l'alarme et les cloches, il s'élança. Si les Wyrms le jugeaient méritant, il les rejoindrait un autre soir. Dans un cas comme dans l'autre, il savait qu'il n'existait que deux issues. La victoire, où la mort. C'était là le tribut du fer, celui du sang.

En quelques foulées, le Ceald gagna la Grand-Place. Çà et là, des corps commençaient à s'amonceler. Un brasier naissant léchait l'armature des demeures les moins protégées et les fenêtres brisées ne se comptaient plus. Si tout Cocorico était loin d'être à sac, les maisons les plus proches du cimetière étaient déjà à feu et à sang. Face à ce spectacle, l'étranger cessa de courir et laissa la pointe de son arme griffer le chemin de terre, marchant d'un pas lent. Il s'accordait un bref instant pour jauger les lieu. Le boulevard était large, quoiqu'encombré par les cadavres et les restes. Des femmes, rousses et à la peau basanée, affrontaient les soldats dans un combat qui lui paraissait bien inégal. Pourtant, il ne s'en soucia guère. Son regard restait indéniablement attiré par un mastodonte qu'il n'apercevait que de dos. Autour de lui demeurait un cortège qu'il ne parvenait pas à concevoir : les mêmes morts qu'il croyait profondément enfouis sous des tonnes de terreau marchaient de nouveaux. Ses doigts se refermèrent un peu plus fermement sur le cuir qui bardait la fusée de son épée tandis que ses sourcils se fronçaient. En son sein naissait un malaise qu'il ne parvenait pas à expliquer. Il n'avait pas peur, non. Loin de là. Il ne craignait pas le trépas, mais le voir fouler la terre des vivants lui serrait le coeur. C'était contre-nature. C'était malsain.


Il renifla en même temps qu'il ne grinça des dents. « Qu'est-ce que t'empestes... ! » Cracha le Ceald, ramenant sa deuxième main sur la hampe de son arme. En un bond, il se jeta sur le colosse, tandis que ses sous-fifres affrontaient les hommes de la Couronne. Il ignorait s'il était possible de tuer les squelettes – seuls les fous essayent de tuer les morts, disait Brieg – mais il savait que l'acier pourrait le percer, le fendre ou le faucher, tout aussi ironique que cela puisse paraître. Le rouquin frappa de tranche, attaquant depuis le profil de la bête. Le premier assaut n'avait rien de complexe : il visait le bassin, par l'avant, dans l'espoir d'immobiliser le géant d'os et d'ivoire. Avant même de s'assurer de la réussite de son coup, Lanre jeta son pied contre celui du squelette. Sa botte, de fourrure et de cuir, était renforcée de fer clouté sur les premières phalanges, l'intégralité de la semelle et sur une ligne suivant le tibia. Jouant sur deux tableau à la fois, le skaald espérait surprendre la créature : s'il ne parvenait pas forcément à la stopper d'un coup d'épée, peut être la plante de son pied – encore suspendu, filant sur le talon de son ennemi – parviendrait à briser quelques unes des articulations de la bête.


Cecilia Iole Mentina


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La nuit était tombée depuis un moment au village Cocorico, il y avait toujours cette même tranquillité qui l’animait depuis un moment. Il n’y avait plus personne dans les ruelles mise à part les gardes qui restaient aux aguets depuis la récente attaque des dragmires. Dissimulés dans une des nombreuses cryptes se trouvant sous le village, les rédempteurs s’étaient réunis, chacun vêtu de l’uniforme propre au groupuscule : une tunique sombre cachant n’importe quelle partie de la peau ainsi que des gants et des bottes. Pour dissimuler leur visage, la tunique avait une capuche couvrant la tête, chaque rédempteur avait ajouté un détail personnel : un masque. Personne ne pouvait savoir l’identité des autres rédempteurs, seule Cecilia avait une idée des personnes qui se trouvent devant elle. Ils n’étaient que six mais elle s’était assurée de contacter que des futurs membres motivés.

Un bruit interpella l’ambrée pendant la réunion. Tournant la tête, elle finit par fermer les yeux, reportant son attention sur les bruits qui l’entouraient. De ce qu’elle pouvait entendre, il y avait un son sourd provenant d’un instrument, impossible de savoir pertinemment de quoi il s’agissait dans la crypte. Mais vu l’intonation qu’il y avait au point de l’entendre jusqu’ici, cela signifiait qu’il y avait quelque chose qui se passait dans le village. La Sonate posa son regard sur les autres rédempteurs et brisa ce silence qui n’avait que trop duré.


"J’ai l’impression qu’il se passe quelque chose à l’extérieur, il serait sage d’aller vérifier qui est ce perturbateur."

Elle fit un léger hochement de tête avant de reculer de quelques pas, puis fit demi-tour afin de rejoindre l’entrée de la crypte. Au fur et à mesure qu’elle se rapprochait de la surface, ce son s’estompait pour laisser place à des cris et des bruits de lames. Redoutant le pire, Cecilia tira légèrement sur sa capuche et repositionna convenablement son masque pour bien dissimuler son identité avant d’agripper ses deux dagues, chacune arborant le symbole des ambrés. Hâtant le pas, elle finit par courir dans les sombres couloirs, sautant au-dessus des rares obstacles afin d’arriver dans un petit coin reculé du village. Lorsqu’elle tourna la tête en direction du moulin, elle ne put constater que l’horreur qui s’était répandue sur les villageois : les gerudos pullulaient dans les ruelles, montrant que les dragmires avaient fini par lancer une nouvelle offensive.

Sans attendre, l’alchimiste rangea ses dagues et attrapa son arc. La première flèche qu’elle arma puis décocha atterrit dans la hanche d’une gerudo qui tentait de pénétrer dans une maison à proximité. Son geste attira l’attention des quatre autres femmes qui étaient avec elle et comme elle le pensait, ces dernières se précipitèrent vers l’ambrée. Les deux flèches qui suivirent touchèrent respectivement l’épaule gauche de l’une, la jambe droite de l’autre puis elle repositionna son arc avant de sortir une nouvelle fois ses dagues tout en s’avançant des deux dernières rescapées. Se décalant sur la gauche pour esquiver un premier coup puis se baissant pour esquiver le deuxième, Cecilia rabat ses bras sur son corps et passa derrière les deux femmes avant de desserrer son étreinte afin de leur asséner un coup de dague derrière le dos. Un coup bien lâche mais par rapport à ce que les dragmires faisaient en attaquant de nuit, ce n’était que donnant donnant.

L’ambrée avança et s’aida de caisses et tonneaux en bois afin de montrer sur le toit d’une maison, histoire d’avoir une vue globale de ce qu’il se passait au village Cocorico. Le nombre de gerudos était impressionnant, les dragmires avaient sûrement prévu d’attaquer fort et rapidement mais ils n’avaient sûrement pas prévu que leurs anciens ennemis seraient sur place pour les contrer. Son regard se posa sur le portail menant au mont du péril. Derrière son masque, la belle commença à froncer des sourcils une fois qu’elle s’était rendue compte que des ennemis s’y faufilaient. Il ne fallait pas les laisser faire, surtout que pour attaquer comme ça, ils avaient sûrement quelque chose en tête. Regardant rapidement autour d’elle pour repérer un rédempteur, elle sauta du toit, amortissant sa chute avec sa magie avant de se diriger vers l’éclat doré.


"Il y en a qui se rendent au mont du péril. Il faut absolument savoir ce qu’ils ont en tête."

Elle s’éloigna rapidement et constata qu’en plus des gerudos, les stalfos se mettaient à leur tour à attaquer le village. Cette situation lui rappelait la forteresse gerudo et cette armée de morts qui avait surgit de nulle part. Est-ce que le chef serait dans les parages ? En tout cas, il n’y avait pas encore de traces de sa sœur, même si elle devinait au fond d’elle qu’elle assistait sûrement à ce massacre. Si jamais elle avait l’occasion de la croiser, il faudrait qu’elle se montre froide et qu’elle ne laisse pas paraitre ses émotions, surtout qu’il serait impossible pour la lionne de la reconnaitre dans un tel accoutrement. Ses dernières paroles lui revinrent en mémoire, elle lui avait dit que tout était fini et qu’elle n’hésiterait pas à lui trancher la gorge si elle se trouvait une nouvelle fois sur son chemin. Même si elle n’avait pas l’impression que tous ces mots étaient sincères, il fallait qu’elle se rende à l’évidence : elles étaient sur un champ de bataille, chacune dans un camp différent, il n’y avait pas de places pour les faibles.

Se dirigeant vers la place centrale du village Cocorico, l’ambrée tenta de protéger tous les villageois qu’elle trouvait sur son chemin tout en prenant soin de ne pas utiliser trop d’énergie. Elle savait que le plus gros des forces se trouvaient quelque part et qu’elle aurait besoin de toutes ses forces si elle souhaitait avoir une chance contre lui. Néanmoins, elle ne s’attendait pas à ce que ce soit déjà le chaos là où elle se dirige. Des cadavres recouvraient déjà le sol et les soldats tentaient tant bien que mal de protéger le village même s’ils étaient en sous-nombre. Au loin, il y avait un squelette qui semblait sortir du lot, comme s’il menait toute cette horde de vilains. C’était un ennemi de choix et Cecilia espérait qu’en le mettant hors d’état de nuire, les autres squelettes retourneraient tous sous terre, dans un endroit qu’ils n’auraient jamais dû quitter.

Quelqu’un fut plus rapide qu’elle. Un homme roux s’était élancé sur lui, tentant de l’immobiliser. Il fallait en profiter et laisser le moins de répit possible à l’ennemi. A cette distance, elle pourrait facilement passer inaperçu et lui décocher quelques flèches pour un autre effet de surprise mais cela pouvait s’avérer dangereux pour son allié, il était donc préférable d’arriver à sa hauteur et de prendre part au combat avec ses dagues. Alors que le roux s’avança, sûrement pour lui asséner un coup de pied, Cecilia profita de sa diversion pour se faufiler derrière le dragmire, ses deux dagues prêtent à être déployées.


"Hey le mort, par là !"

Et instantanément, la dague dans sa main droite fusa en direction du flan du squelette, même si elle se doutait bien que ce simple coup ne suffirait pas. Après avoir asséné son coup, l’ambrée recula de quelques pas, main gauche placée à la défensive au cas où il tenterait quoi que ce soit. Le combat ne faisait que commencer mais elle n’avait pas le droit à l’erreur. N’importe quel faux pas pouvait lui être fatal.



[spoiler="Masque de la miss"][/spoiler]


Roshu Aaron


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Une simple réunion entre les membres de la guilde. Voilà ce qu’avait prévu Roshu pour cette soirée. Sauf que le destin en a voulu autrement. Mais cette fois-ci, il n’y avait pas de signe avant-coureur, comme  cette prophétie qu’il avait eue l’année dernière, annonçant une catastrophe. Alors le sorcier de feu se rendit dans le village avec son équipement habituel, suivant les instructions du groupe. Etre discret par conséquent, le garçon garda ses habits noirs et blancs avec sa capuche noire, il pourrait passer inaperçu. Par-dessus, il mit une sorte de tunique, recouvrant ses vêtements. Et comme petit bonus, il avait aussi son masque de renard de feu. Niveau discrétion, c’était autre chose mais vu que le groupe était une organisation clandestine, il était spécifié qu’il fallait couvrir son identité. C’est pourquoi naturellement il le posa sur son visage. Avant que la nuit tombe et que le pont levis soit abaissé, il partit en direction du Village Cocorico, sous les yeux étonnés des gardes.

Arrivé sur place, il chercha l’emplacement exact de la crypte secrète. L’ancien phoenixien se rendit compte que c’était le même endroit que la salle secrète de sa première guilde. Cela signifiait qu’elle n’était plus de ce monde, le passé est révolu malheureusement. Il se hâta en direction de ce lieu, en essayant de paraitre calme et le plus naturel possible. Se tenant droit comme un piqué, il continua de marcher sous les yeux ébahis de certains civils. En face de la porte en bois, il frappa à la porte et entra à l’intérieur, accueillis par toute la guilde au complet, on dirait que c’était le dernier arrivant. Roshu ne reconnut personne dans l’assistance, ils avaient tous leur masque. Il pensait avoir reconnu quelqu’un mais non…

Quand tout à coup, un bruit assourdissant se fit entendre à l’extérieur. Il faisait la fête, les villageois ? Le garçon aux cheveux blancs se doutait de quelque chose de plus terrible, en espérant que ses craintes ne sont pas réelles. Il se leva et s’approcha de la sortie. En entendant les paroles de la jeune femme, qu’il reconnut immédiatement, il se prépara à tout. Sa baguette à sa portée près de sa taille, son protège-bras métallique bien ajusté au niveau de son avant-bras gauche, il était prêt à recevoir les éventuels problèmes.

Sortant par là où il était entré, il regardait les alentours et il vit l’horreur sur terre. Le village était envahi par des gérudos ! Comment ils ont fait pour entrer à l’intérieur en masse sans que personne ne les remarque plus tôt ? Là n’était pas la question, il ne faut pas réfléchir, il fallait passer à l’assaut et immédiatement. Une guerrière avait remarqué le renard de feu, croyant que ça serait une bonne cible, mauvaise idée ! Roshu vit le sabre faire un coup vertical, qui allait trancher le jeune homme en deux. Il posa son avant-bras gauche devant lui, comme s’il tenait un bouclier, bloquant le coup. Il ne l’avait jamais utilisé auparavant mais cela s’avère plutôt efficace. Il profita de ce moment de répit pour s’emparer de sa baguette de sorcier puis utilisa son katana aux flammes dorées et en l’espace d’une seconde, il transperça le ventre de l’impie.

Dégageant son corps de son chemin, il tenta d’avancer à travers le champ de bataille. Plusieurs maisons avaient pris feu. Il pouvait voir les civils de faire massacrer au loin sans la possibilité d’agir. C’était particulièrement frustrant de voir ça. L’adolescent voulu aller les aider sauf qu’il y avait beaucoup d’ennemis en face de lui. En parlant d’ennemis, plusieurs foncèrent en direction de Kyubi. Fermant les yeux, ce dernier se prépara à faire une puissante attaque flamboyante. Il visa le sol et lança son incantation. Un sort explosif, ça devait les calmer. A distance raisonnable,  il y avait 3 secondes de compte à rebours. Il recula immédiatement, évitant de se prendre la déflagration en pleine face. Le temps était écoulé et la zone explosa sous les pieds des gérudos étonnées. Par précaution, il s’était protégé derrière un arbre. Sortant de sa cachette, il admira son chef d’œuvre en pyrotechnique, affichant un sourire derrière son masque, avant de continuer son attaque.

Pendant qu’il avançait, il entendit quelque chose derrière lui s’approcher. Par reflexe, il fit apparaitre son katana et tendis son bras en arrière. Ouf, ce n’était simplement que l’alchimiste qui se posa sur le sol. Elle prévient Roshu que les gérudos se dirigèrent vers le cratère. L’éclat doré hocha la tête, pour montrer qu’il avait compris, se tournant vers le chien fou et le saltimbanque.


« Vous deux, avec moi, on va les suivre au mont péril ! »

Il n’était jamais allé dans cette zone, il savait que c’était un grand point chaud. Et pour le magicien de feu, c’était une promenade de santé ! Le groupe se fraya un chemin en direction du chemin escarpé, en tentant d’esquiver les éventuels zones de combat ainsi que des gérudos. Dans le tas, il avait même remarqué quelques squelettes. Ça serait une mauvaise idée de se battre contre eux.  Se faufilant entre les maisons, Kyubi était tombé sur un autre groupe de combattante, dans une ruelle devant lui. En ligne droite, il tendit sa main en avant et prépara à envoyer sa tornade de flamme droit vers elles. L’une d’elle avait un arc et n’hésita pas à encocher une flèche. Roshu et cette femme avait envoyé leur attaque en même temps. Un flot de flamme dorée formant un tourbillon se dirigea sur elles tandis que la flèche allait atteindre le sorcier de feu. Sauf que les flammes réussirent à bruler la flèche, à le ralentir suffisamment et le faisant tomber au sol. Tandis que le feu brûla les ennemies. Sous les cris d’agonies, le garçon ignora leur râle et continua son chemin, en les écartant.

Après ce qui s’était passé à la forteresse et sa mort, il n’avait plus aucune pitié envers eux. Leur chef était surement cet homme. Il était redevenu le garçon aux cheveux bleus qui ne montrait pas de sentiment envers ses assaillants. Heureusement que le masque cachait ses émotions. Ils étaient enfin sortis de la ruelle, ils étaient à plusieurs centaines de mètres de la sortie. Puis il se souvint que près d’ici, il y avait un vendeur de bombe. Le sorcier pourrait surement faire des ravages avec cette arme alors il s’empressa de trouver le magasin. Bingo, il était ici sauf que la porte semblait être défoncée. Il devait agir prudemment, surtout qu’avec ses sorts de feu, il pourrait faire exploser le bâtiment. S’emparant d’une épée en acier laissé par le garde mort, il s’avança à l’intérieur, surprenant 4 gérudos volant des bombes. L’épée dans sa main gauche et sa baguette dans sa main droite, les porteurs de bombes menaçaient le jeune homme de les envoyer sur lui.
L’éclat doré fait apparaitre une étincelle sur sa baguette, sans pour autant allumer la mèche des bombes.


« Pas de mouvement brusque sinon je nous fais tous exploser ! »

Les ennemis prirent peur et hésitèrent à attaquer. Roshu en profita pour utiliser son sort du vent et de tous les envoyer dans le mur du fond. Elles étaient toutes sonnées. Le vendeur qui s’était caché derrière un faux mur se révéla. Le sorcier s’approcha de lui, s’assurant qu’il n’avait rien. Pas de blessure apparente. Le rédempteur lui demandait s’il pouvait lui prendre quelques bombes, tout en le rassurant en disant qu’il allait rembourser plus tard. Chose faite, il avait pris trois bombes, une pour chaque allié du groupe. Maintenant ils se dirigèrent vers le mont péril…

[spoiler="Masque de Roshu"][/spoiler]


Amar Sundi


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Que faisait Amar ici? Lui-même ce posait la question. Depuis qu’il avait rencontré le petit qui portait le masque de renard qu’il avait pu débusquer des autres à cause de sa petite taille, il avait dû se plier aux us et coutumes de ce pays, crachant sur ses habitudes du désert, sa vie de garde du corps dans les cités franches et s’assoir sur son mépris de la lâcheté. Chez les hommes du désert, porter un masque revenait à dire que l’on était malade au point que son visage en soit déformé ou à dire que nous étions des voleurs. En générale, les gens masqués n’avaient pas bonne presse. Au fond, il espérait que le Doyen avait tords et que ses ancêtre ne le regardaient pas du haut des cieux pour blâmer ses actions. Le triple visage était entouré par son chèche qui lui couvrait le crane et le visage, ne laissant dépasser que la touche de couleur blanche émise par le masque. Il s’était recourt d’une tunique hylienne rentré dans son sarouels belge, ses épaules étaient recouvert d’un long burnous sombre qui cachait sa hallebarde et son bouclier. A sa ceinture, pendait négligemment son glaive. Il se sentait ridicule et mauvais avait ses mauvais air de comploteur du dimanche.


Il ne savait pas pourquoi il était la. Au fond d’une des nombreuses cryptes humides qui parsemait les sous-sols du village cocorico, humide et froide, elle n’abritait que lui, ses six compagnons et sans doute un joyeux cadavre qui avait dû redevenir poussière avant la naissance du Doyen. Tous assis autour d’une table en pierre, ils se regardaient derrière leurs masques sans dire mot. Etrange réunion. Soudain, un son perfora le silence mortel qui pesait dans le mausolée. Long, et persistant qui ce répercutait sur les parois du lieu sans fin. Celle qui se faisait appeler La Sonate Lunaire leva la tête, tendant le cou ; elle semblait à l’affut comme un loup qui aurait entendu les pas du chasseur.



"J’ai l’impression qu’il se passe quelque chose à l’extérieur, il serait sage d’aller vérifier qui est ce perturbateur."


Amar Sundi, et derrière lui tout son pays, n’aimait pas trop les voleurs et les fils de pute. Si il s’agissait de l’un d’entre eux, il le pendrait sans aucun remord. Tous ce levèrent, et à la file indienne, ils ce dirigeaient vers la sortit. Plus ils s’approchaient de l’extérieur, plus les son de combats ce faisait précis. Aucun doute possible, ce n’était pas qu’un simple voleur de poule qui c’était perdu, il y avait une attaque sur le village. Un a un, les Rédempteurs passaient le portique de la crypte pour se lancer dans le combat. Petit à petit, ils s’éloignaient les uns des autres et très vite, il ce retrouva seul au centre d’un enfer : des flammes, du sang, des cris, des larmes et des lames. Amar Sundi devait se trouver dans un quartier proche du cimetière pour qu’il soit aussi incendié. Encore surpris par ce spectacle, il n’eut pas le temps de sortir ses armes quand une Gerudo se présenta face à lui. Une droitière, qui tenta une tranche verticale. Il se baissa, marqua ses appuis, ce pencha vers la droite pour laisser la lame glisser au-dessus de son épaule. L’arme ne découpa que du vide ce qui permit au guerrier ébène de lui briser la septième vertèbre cervicale d’un mouvement de main
Cela n’arrivera pas deux fois ce dit le Chien Fou, qui attrapa sa hallebarde caché dans son burnous ainsi que son bouclier.



« Vous deux, avec moi, on va les suivre au mont péril ! »


Un ami avait apparu, c’était l’Eclat Doré, si il ne se trompait pas dans les noms, Amar lui fit un signe de la main avant de le suivre. Il courrait plutôt vite en direction du chemin qui grimpait, cela lui prendrait une petite dizaine de minute d’y aller, il avait dû distancer ses compagnons quand il ce trompa de chemin, face à lui une bâtisse pleine de poule semblait être sur le point de tomber en ruine. Ces pauvres et succulents animaux seraient la proie des flammes et bientôt, ils ne seraient plus comestibles. Sautant par-dessus l’enclos, il décochât un coup de pied dans la barrière et fit sortir les cocottes qui ce dispersaient vers le cimetière. Ce sera toujours ça qui déconcentra les femmes du désert. Reprenant sa course, il frappait de la longueur de son arme sur ses adversaires, parfois de face, parfois de dos. Il fallait qu’il s’habitude à être sans foi ni loi. L’Eclat Doré apparu dans l’encadrure d’un magasin avec des bombes. Amar sourit de toutes ses dents cachées dans son chèche, excellente initiative, mieux ils étaient armée et mieux s’était. Quand il lui jeta le projectile, il eut un sursaut de peur avant de l’attraper. N’étant pas capable de se diriger dans ce lieu inconnu, il suivit son jeune guide, jusqu’à la limite du village cocorico.


Eluria Daerren


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Masque d'Eluria :
[spoiler][img(400px,300px)]https://sd-1.archive-host.com/membres/images/2024689552/mask_Lucina.jpg[/img][/spoiler]

Eluria avait quitté l'auberge en catimini, portant sa tenue d'action et son masque, pour rejoindre ce qui ressemblait à une crypte, repaire du clan qu'elle venait à peine de rejoindre : Rédemption d'Ambre. Le fait qu'elle ne transportait pas d'équipement rendait son déplacement discret et rapide, difficile à détecter. Elle avait enfin rejoint le repère et s'était rapprochée de ses nouveaux compagnons d'armes pour ce qui devait être une réunion de routine.

L'attention du comité fut attirée par des bruits assez suspects. Un son particulier titilla l'oreille d'Eluria, qui n'était pas la seule à l'avoir capté. La Sonate Lunaire semblait aussi l'avoir entendu et vu l'expression que prit son visage, cela ne présageait rien de bon. Pour en avoir le coeur net, il avait été décidé que tout le monde sorte, tenues et masques équipés.

Eluria fut surprise de constater que le feu léchait le village d'une langue incandescente et impitoyable. Des guerrières au teint brunâtre et cheveux flamboyants semaient la terreur, accompagnées de squelettes revenus d'entre les morts, qui n'hésitaient pas à massacrer les pauvres habitants qui fuyaient pour leur vie. Elle soupira et se dit à elle-même :

Il est enfin temps de savoir si l'entraînement intensif que j'ai suivi va porter ses fruits...

Elle et ses congénères s'étaient dispersés pour tenter de repousser les assaillants. Dans une ruelle, une Gerudo était seule à s'amuser à donner des coups de pieds dans un cadavre, riant aux éclats. Eluria s'approcha sans bruits, fit apparaître une dague à sa main gauche et lui couvrit la bouche de la main droite tendis que la dague lui sectionna la jugulaire.
Une autre Gerudo s'était ruée sur elle, voyant sa soeur d'arme s'écrouler lentement sur le sol. Elle hurlait d'une rage sans nom, épée et bras levés, pour porter un coup qui lui aurait été fatal...si Eluria n'avait pas tendu son bras droit dans sa direction pour faire apparaître une rapière qui lui transperça le coeur dans une volée de pétales de roses noires.

Elle se retourna ensuite sur la Gerudo égorgée, et prononça une formule à voix basse avant de fermer les yeux de la défunte. Son âme sortit par la plaie béante et fut absorbée par le dos d'Eluria. Celle-ci préféra par la suite se déplacer par les toits, étrangement plus sûrs, pour avoir un meilleur aperçu de la situation. Le Tonnerre Pourpre était arrivée à ses cotés.

Elle remarqua une silhouette postée un peu plus loin, sur le toit d'une autre maison. Cette dernière ne semblait pas avoir de tunique, et portait aussi un masque. Après avoir demandé au Tonnerre Pourpre d'assurer ses arrières, elle s'approcha à portée et lança un pic de glace vers sa direction. Elle ne voulait pas le toucher, mais juste le surprendre pour ensuite le provoquer en duel.


Aria Fezerion


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Depuis mon arrivée dans le royaume d’Hyrule, les seuls lieux que j’ai visités sont la plaine et le bourg. Et j’ai eu quelques rencontres plutôt mouvementés. Lorsque j’avais fait l’acquisition de la carte du pays, je me suis aperçu qu’il y avait un village à quelques kilomètres de la cité. J’ai aussi remarqué l’emplacement du cimetière à coté de ce lieu. L’assassin que je recherche pouvait se trouver là-bas. On m’avait aussi dit que le sage de l’ombre habitait au village Cocorico. C’était une bonne idée de s’y rendre et de tenter de le choper. Après la petite promenade, j’étais enfin arrivé dans ce lieu pittoresque. C’est un endroit bien tranquille comparé à la place du marché et ses boucans incessants. Ressemblant quasiment à mon ancien village.

Je passais ma journée à visiter les alentours puis j’atterris dans une auberge sympathique. Je ne pouvais pas me permettre de faire le retour en pleine nuit. En plus, ils me refuseraient l’accès à la ville après l’apparition de la lune dans le ciel. Par conséquent, je dormis dans ce bâtiment se trouvant tout près du cimetière. Ambiance glauque à souhait. De ma fenêtre, je pouvais voir le grand moulin, une impressionnante bâtisse avec un musicien à l’intérieur qui possédait un instrument étrange. Bref, je ne vais pas parler de ce que j’ai fait pendant la journée, ce n’était pas bien intéressant. Mais lors de mes recherches, je n’ai pas trouvé la moindre trace de l’ombre et j’étais particulièrement remontée.

Le soir même, je restai allonger sur mon lit, observant le magnifique plafond. Je n’arrivais pas à dormir, je ne savais pas pourquoi. J’étais trop stressé à force de vouloir retrouver cet assassin dans ce village et dans les environs. Ou bien était-ce à cause ses putains de bruits que je pouvais entendre dehors ! Des gens hurlaient à la mort, c’est quoi … Oh mince. Il se passait des choses pas nettes à l’extérieur. Je bondis hors de mon lit, empoignant rapidement mes deux lames et sortit de ma chambre. Il y avait du grabuge au rez de chaussé, je pouvais entendre les verres et les tables se briser. Les autres clients sortirent de leur chambre, attirer par les étranges bruits. Je leur fais signe qu’il fallait rester dans leur chambre sans faire le moindre bruit et en barricadant leur porte.

Je pris Furinkazen avec moi et m’approcha lentement des escaliers. Un petit groupe de guerrière en petite tenue arriva en trombe à l’étage. Le sourire aux lèvres, je continuais de m’avancer et tendis ma main en avant puis claqua des doigts. La première prit une décharge électrique en pleine face, tombant par terre. La seconde m’insulta de « Salope » et m’assena un coup d’estoc avec son sabre. Je la contrai avec ma lame bleue, la pointe de son sabre bloquée par le coté plat de mon épée, puis posa ma main gauche derrière moi pour prendre Ninrai et lui assener un violent coup horizontale, coupant son bras. Je la repoussais ensuite en lui donnant un violent coup de pied au niveau du ventre, elle hurlait à l’agonie. Deux autres femmes sont venues et tentèrent de me combattre. Alors qu’elles voulaient faire une combinaison d’attaque, en me prenant des deux côtés, j’avais juste à me baisser en esquivant leur coup et passant juste derrière elles. Les guerrières à la peau mate n’eurent pas le temps de réagir que je transperçai leur dos, tombant raide morte. Je crois que j’ai éliminé toute une petite escouade.

J’observais leur habit ainsi que leur arme. Je ne les ai jamais vus dans ce royaume. Mais on m’a raconté qu’il y avait un peuple qui vivait dans le désert, considéré comme hostile aux yeux des habitants d’Hyrule. J’avais affaire à aux alors. Cela voudrait dire que leur chef devait être dans le coin ! Je ne voulais pas m’occuper des affaires politiques d’un autre royaume mais là, ils étaient en train de massacrer des civils. Je devais absolument les arrêter. Prudemment, je descendis les escaliers. Dans la grande salle, il y avait d’autres ennemis, qui étaient à côté du corps du pauvre tavernier qui n’avait pas pu se défendre, il avait pris une sale flèche en plein crane. Elles m’ont repéré à cause des bruits de pas ainsi que les cris de leur amie à l’étage, qui suggérait que leur opposant les a rudement malmenées. Se retournant toutes vers ma direction, elles me visèrent avec leur arc. Je courus en direction d’un des poteaux et me cacha derrière. Elles sont que deux, je pourrais les avoir rapidement sans qu’elles puissent appeler des renforts.

Pile au moment où je me cachai derrière, elles tirèrent leur flèche, c’était le bon moment pour attaquer. Je sortis de ma cachette et pointa ma lame noire vers leur direction et lança un éclair, les électrocutant sur le coup. Tombant raide morte, je voulais m’assurer qu’elles soient vraiment dans l’autre monde en donnant un petit coup de pied. Puis je jetai un coup d’œil au corps du tavernier. Son visage affichait de l’effroi ou une grande surprise. Je m’approchai de lui pour fermer ses yeux grands ouverts avant de rejoindre le chao du monde extérieur.

Je faisais face à un spectacle épouvantable, le village était à feu et à sang. Les ennemis étaient en train de massacrer tous les villageois et certains gardes tombèrent sous leurs coups acharnés. Je serais fort les manches de mes deux armes, me préparant à affronter la horde de guerrière. Mais comme si ça ne suffisait pas, des squelettes s’invitèrent à la fête. On dirait qu’il venait d’un même endroit, le cimetière. Leur chef devait être là-bas ! Si je m’emparais de sa tête, toute l’armée sera démotivé et arrêterons leur raid. Il va falloir que je me fraye un chemin vers cette direction


Miltiades


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Masque de Miltiades :
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C'est en empruntant les artères peu fréquentées et les étroites ruelles qu'elle savait inoccupées à cette heure tardive que Miltiades se rendit au point de rendez-vous. De temps en temps, son chemin croisait celui d'un clochard aviné. Elle n'y prêtait pas attention, continuant son chemin vers la crypte. Dans sa besace se trouvait un masque blanc, trouvé parmi les vieilleries de son grenier. Elle portait son habituel manteau pourpre, mais avait pris soin de broder le symbole de l'Ambre dessus. Avant de pénétrer dans la crypte, la jeune femme posa le masque sur son visage.

Miltiades ne pouvait s'empêcher de trouver étrange cette réunion. Les membres de la confrérie semblaient se contenter de s'observer en silence dans une ambiance des plus oppressante.  La magicienne de foudre commençait à être mal à l'aise, l'humidité de la crypte n'arrangeait rien et elle aurait sans doutes fait un malaise si un bruit sourd n'avait pas interrompu leur petit rassemblement.


"J’ai l’impression qu’il se passe quelque chose à l’extérieur, il serait sage d’aller vérifier qui est ce perturbateur."

C'est mi-angoissée mi-excitée que Miltiades sortit du repaire à pas pressés avant que ne s'offre à elle un tableau de désolation. Un tableau peint avec le sang et les larmes des habitants de Cocorico. C'était le moment d'agir. Le Tonnerre dégaina sa rapière et prépara son énergie magique avant d'observer les actions de ses partenaires afin de se calquer efficacement dessus.

La Sonate escaladait les demeures, sans doutes pour repérer les alentours, tandis que les hommes du groupe semblaient se coordonner en vue d'une action groupée. Miltiades décida d'éliminer les opposants qui arpentaient les rues pour assouvir leur soif de destruction. Sa première adversaire était occupée à tenter de forcer une porte et lui exposait son dos. Une occasion en or.  

Avec la vitesse qui la caractérisait, elle fonça avant de frapper d'estoc. Sa lame traversa de part en part la Gerudo qui poussa un hurlement sinistre avant de rendre l'âme. Le cadavre glissa lentement sur la rapière argentée pour finir sur le sol. Alertées par le cri, d'autres guerrières du Désert, Miltiades en compta trois, accoururent pour se charger de l'encapuchonnée. Cette dernière se rua prestement sur une première combattante qui, visiblement, ne s'attendait pas à ce que son adversaire fonce ainsi tête baissée. Sa gorge fut ouverte par une attaque fulgurante. Les deux autres Gerudos semblaient être plus expérimentées que leurs consœurs décédées et c'est avec prudence qu'elles se placèrent en position de combat. Le Tonnerre Pourpre prit quelques secondes pour analyser la situation. La première belligérante se situait à gauche de Miltiades et tenait son arme de la main droite. La seconde était positionnée à l'extrême droite du champ de vision de l'épéiste au manteau, une cimeterre dans chaque main.

Avec la ferme intention d'en finir vite, l'encapuchonnée passa à l'offensive dans la direction de la guerrière basanée de gauche. En la voyant se mettre en position pour bloquer un coup qui arriverait par la gauche, Miltiades eut un petit sourire.


"Trop tôt."

Elle fit glisser promptement la rapière dans sa main gauche avant d'attaquer le flanc découvert de la Gerudo destabilisée avec une frappe horizontale. Du sang gicla et éclaboussa le masque vierge. Mais cela ne suffisait pas pour éliminer la combattante endurcie. Le Tonnerre Pourpre le savait et embrocha de plus belle son adversaire. Quasiment instantanément, elle fit volte-face pour affronter son dernier opposant. Cette dernière fonça sur elle avec cette attitude de celles qui veulent gagner. Tout en bloquant sans relâche la pluie de coups qui tombait sur elle sans la moindre interruption, Miltiades cherchait un quelconque angle mort qui lui permettrait d'obtenir la victoire.

C'est alors que Dame Fortune prit le Tonnerre Pourpre en pitié. Un cri de rage s'éleva un peu plus loin, d'une hauteur et d'une proximité suffisante pour déconcentrer la Gerudo l'espace d'un instant. Instant utilisé par l'encapuchonnée avec parcimonie. D'un geste, elle utilisa sa lame pour bloquer celles de son adversaire avant de poser sa main gantée sur le buste de cette dernière. Miltiades projeta sa magie fulgurante à travers le corps de la Gerudo qui s'effondra sur le sol.

Débarrassée du menu fretin, elle entreprit d'imiter la Rose Noire et escalada un toit voisin avant de rejoindre sa partenaire qui, même dans cette obscurité, lui semblait familière. Suivant le regard de son compagnon d'arme, elle remarqua une autre forme postée elle aussi sur un toit. Un masque était posé sur son visage, mais nul part le symbole de l'ambre n'était visible sur sa tenue. Ennemi, en déduisit Miltiades.

A la demande de la Rose, elle se posta dos à ce potentiel adversaire mais resta néanmoins prête se jeter dessus si nécessaire.


Abel Del Naja


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Ce parfum… Ce doux parfum âcre et funeste. Cet habile mélange de fumée et de sang versé, l’odeur de la destruction, Abel l’adorait. Les trop rares fois où son nez avait pu la renifler, sa mémoire se souvenait de ses jambes qui s’étaient arrêtées de marcher pour que ses yeux puissent contempler le spectacle allant de pair avec cette odeur ; ainsi qu’avec le son. Celui des civils fuyant la mort comme ils le pouvaient, hurlant et détalant dans la folie poussée par l’instinct de survie.

Depuis son perchoir, Abel put contempler tout ce qui se déroulait au village. La nuit sans lune, les toitures s’effondrant dans les flammes, l’herbe recevant de multiples braises, le pillage de chaque magasin, les Gérudos proliférant dans les rues, et le nombre de cadavre augmentant sur leur passage… Et bien que la vue de corps déchus ne le dérange guère, Abel commença à se sentir importuné par une odeur, une autre, venant gâter celle du feu.
L’odeur des os ressuscités.


-Negus… grinça le noble masqué.

Ce gigantesque Stalfos, qu’il avait croisé la première fois devant d’autres Dragmires à la forteresse, et dont Abel ne conservait pas un souvenir de délicatesse, de conversation ou de courtoisie particulières, avait rameuté plusieurs de ses compagnons d’outre-tombe pour se battre face aux nouveaux arrivants qu’Abel regarda défiler. Tous se multiplièrent en sortant de leur cachette, tels des cafards venus grouiller sur la place centrale. Il était plus que temps, pour les pauvres villageois ainsi que pour les gardes, que leurs renforts arrivent. Temps aussi pour Abel, qui ne désirait que s’amuser. Il préféra toutefois procéder, d’abord, à une analyse minutieuse de tous ces nouveaux arrivants.

En premier lieu, Abel remarqua qu’ils étaient presque tous masqués, signe d’une appartenance à une force commune. Leur tanière ou leur repère se trouvait potentiellement dans le village. Cependant, quelques-uns d’entre eux ne comptaient visiblement pas rester pour faire la fête avec les autres. Deux hommes masqués venaient de s’échapper du magasin de bombes en portant un article chacun dans leurs bras. Au même instant, une jeune fille rousse -non masquée cette fois- accourut plutôt vers le cimetière… La pauvre allait rencontrer Dreack, le redoutable sorcier macabre que même Abel préférait ne pas ennuyer. Les deux autres seraient également vite arrêtés par l’Ombre et la Prêtresse postées sur le chemin du péril, bien avant de pouvoir espérer atteindre Ganondorf et la sorcière aux cheveux blancs.
En contrebas, les quelques gardes de la force royale s’étaient tout juste engagés dans un affrontement inégal avec les Stalfos redressés par Negus. Ce dernier, justement, était maintenant encerclé par une deuxième personne au visage découvert de chevelure rousse, et une femme portant le masque. Cette inconsciente n’osait l’attaquer que par derrière quand l’homme essayait le corps à corps. La faucheuse du squelette géant ne tarderait pas à leur rafraîchir les idées, voire le cœur.
A l’écart de tous les autres, une femme -non masquée cette fois- s’était extirpée d’une maison en posant prudemment un pied devant l’autre. De loin, elle paraissait aveugle. Abel ignorait qui elle était, et bien qu’elle lui sembla peu dangereuse de prime abord, il se méfia de l’aura magique qu’il parvenait à ressentir autour d’elle. Telle l’eau qui dormait, si elle ne guerroyait pas, elle devait en revanche être magicienne et en conséquence, Abel allait devoir garder l’œil sur elle… au cas où.
Sauf qu’Abel conserva tant l’œil sur elle qu’il ne fit pas attention aux deux silhouettes qui l’entourèrent soudainement. Ce fut un pic de glace lancé à deux mètres de lui qui le tira de sa réflexion. A sa gauche comme à sa droite, la même chose : une femme au visage dissimulé, comme lui, le menaçait.


-Les bonnes femmes viennent chercher la bagarre… ? siffla le noble pervers et misogyne. Eh bien, venez ! Dansez avec moi !

Attaquer sans attendre. Ne pas laisser un seul instant de répit.
Libérant enfin la tension emmagasinée toute la journée dans ses muscles, le noble Del Naja planta sa rapière gauche dans la toiture d’un geste sec, fit une roulade pour venir s’emparer du pic de glace, et retourner celui-ci à son envoyeur. Sans oublier de reprendre la rapière, le blond repartit tout de suite l’attaquer dans le sillage de son arme glacée, et œuvra dès lors à encercler la femme de coups d’épée d’une main comme de l’autre, par des gestes rapides, précis et surtout nerveux. Abel se tortillait au milieu de ses lames pour mieux la frapper, tantôt avec le tranchant, tantôt avec la pointe, parfois avec l’une, puis avec l’autre, jusqu’à son dernier mouvement qui fut d’abattre les deux épées en même temps pour toucher ses épaules.
Il n’avait cependant pas oublié l’autre.

Pour fuir toute réplique armée de la première, et surtout une offensive en traître de la seconde, Abel se roula en boule sur lui-même… et disparut sous la surface du toit.

Il venait de le traverser pour se retrouver juste sous les combles. Devinant que les femmes ne tarderaient pas à saisir ce qu’il venait de faire, Abel ne perdit pas une seule seconde, et depuis les poutres supportant la toiture de la maison d’Impa, il transperça celle-ci avec ses deux épées là où il entendit précisément l’une des deux attaquantes marcher juste au-dessus. Avec un peu de chance, il ferait bien saigner un pied.

Abel retira vite ses deux rapières de la toiture, et sauta depuis la poutre jusque sur la table de la salle à manger. Il se préparait à recevoir une contre-offensive sous forme de pics gelés depuis le toit ou les murs, tout comme il se préparait à réactiver son pouvoir, sourire masqué…


Fei Fong Wong


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Le feu dévorant. Partout. Le crépitement des flammes, les cris des villageois, les ricanements des assaillants. Tout ceci réuni provoquait un brouhaha effrayant. Je ne pouvais m'empêcher de trembler devant cette maison envahie par les flammes. Était-ce cela, la guerre ? Pourquoi devait-elle venir jusqu'ici, chambouler les vies de pauvres gens qui ne faisaient que de gagner leur vie honnêtement ? Je serrai mon poing et mes dents. C'était trop injuste. Je ne voulais pas qu'ils meurent. Mes amis, le Doc... Et je ne voulais pas que je meure, aussi...

« Fei, il faut que nous partions au plus vite ! » s'écria Citan.
« Doc... Votre femme et votre fille ? »
« Elles sont déjà à l'abri. »
« Alors allez les rejoindre. Elles ont plus besoin d'aide que moi. »
« Fei... Ne fais pas de choses insensées... »
« Faîtes-moi confiance, Doc. Le tableau, le feu dévorant, Dieu... et mon rêve. Je ne peux pas mourir ici. Tout me dit dans cet univers que j'ai encore des choses à accomplir... Alors ne vous inquiétez pas, Doc ! »
« Très... très bien. Fais attention quand même. »

Puis je vis le Doc s'éloigner rapidement, avant de complètement disparaître derrière une maison enflammée. Je levai la tête vers le ciel, et restai de longues minutes à contempler la lune. C'était en ce jour qu'allait commencer mon histoire. J'en étais certain.

Je me retournai et mon cœur ne fit qu'un bond en découvrant l'horrible créature. Un squelette vivant, ouvrant sa mâchoire d'os qui laissait entrevoir l’inexistence de quelconque chair. Je fis un bond en arrière à temps pour esquiver le glaive, puis je levai mes mains devant moi, me tenant prêt à riposter. L'art du combat était inné chez moi, ou en tous cas c'était ce que pensait Citan. À mon arrivée au village, il y a dix ans, je maîtrisais déjà nombre de mouvements offensifs et défensifs. Seuls vestiges de mon amnésie. J'en avais conclu que quelqu'un m'avait initié aux arts martiaux avant que je n'oublie tout.

Le Stalfos, car c'était ainsi que l'on nommait ces créatures squelettiques peuplant Hyrule, tenta une attaque par le haut, mais je réussis à arrêter la lame en la bloquant entre les paumes de mes deux mains. Une technique que j'avais nombre fois exercée avec le Doc. Je repoussai ensuite le glaive de mon adversaire avant de donner un coup de pied à sa cage thoracique, qui vola en miettes. Le Stalfos se contenta de reculer, sans montrer le moindre signe de douleur, ce qui me troubla. Son haut restait attaché au bas qu'à l'aide de la colonne vertébrale, encore intacte. Encore un coup et je pouvais partir.

Une fulgurante douleur me parcourut le bassin, et je tombai par terre en un lâchant un cri. Un deuxième Stalfos m'avait pris en traître. En un grognement, je réussis à l'aide de mes pieds à faire tomber l'une des créatures, avant de me relever rapidement. Le monstre encore debout était celui que j'avais entamé. Parfait. Il me suffit de donner un coup de poing dans la colonne afin de mettre hors d'état de nuire le Stalfos, dont le buste était désormais séparé des jambes. Le deuxième commençait à se relever, mais je n'avais pas le temps. Il me fallait trouver quelque chose... Il me fallait un signe, n'importe quoi. Le colosse au regard inhumain, le chevalier noir, le lac de sang... Tout ce que j'avais vu dans mon rêve... J'étais certain que tout ceci était proche, très proche... Et mon intuition me portait étrangement vers le cimetière du village. Après tout, l'endroit que j'avais visité en rêve était aussi effrayant que le royaume des morts lui-même...

Je courus et courus, sans faire attention aux Stalfos qui se trouvaient sur mon chemin. Il me fallait absolument atteindre le cimetière. Au détour d'une ruelle, je croisai la route d'un groupe de gens masqués. Je restai quelques instants sur place, avant de continuer ma route. Ils ne m'avaient certainement pas vu.

Enfin, j'atteignis le puits, puis l'entrée du cimetière. Mon cœur battait à m'en transpercer la poitrine. Je pris une grande inspiration, puis pris la route du cimetière.


Eorah Vif-Argent


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(vide)

Il est parfois des avantages a connaître le temps. C'est ce que se disait la jeune femme, en cet instant, a contempler les ruines et les cadavres qui parsemaient ça et la, le village de son enfance. Ou du moins ce qui en restera. Elle louvoyait entre les flammes et les bâtisses, entre les rousses et les gens de l'ombre. Ses dagues volaient, de même que ses cours cheveux d'argent. Eorah sifflait entre ses dents, poignardant et tranchant aussi vive que l’éclair, aussi rapide que son surnom. Elle au moins n'avait pas volé le « Vif Argent ». Prétendre que la métisse traça une route jonchée de sang, ce serait exagéré. D'autant plus que la jeune femme n’était pas seule et que la sphère bleue l'aidait beaucoup dans cette progression au travers de corps et d'autres femmes.

Dans son dos battaient un arc, un fourreau contenant une épée courte. Eorah ne savait pas vraiment la manier. C’était du ressort de Theos. Mais Theos ne vivait plus, même dans ce temps. Il fallait se faire une raison. A sa taille, la métisse avait glissé un carquois, remplis de flèches, et quelques fioles contenant un peu de poison. Une armada sur pattes. Au premier coup d’œil. Mais dans les faits, seules les dagues et l'arc pouvaient l'aider. L’épée n’était la que pour impressionner, faire peur, et espérer qu'on lui fiche la paix.
« Qu'ils viennent pas me faire chier ! » marmonnait-elle en plantant joyeusement a tout va.

Elle fini par déboucher sur une place ou un groupe de gens -dont certains portaient des masques- se ruaient a l'assaut d'une montagne d'os. La bile monta dans la gorge de la métisse et la fée voleta a ses cotés, sa douce lueur virant au jaune pisse. Eorah pouvait sentir même le dégoût de Navi. Sans réfléchir l'enfant du Futur s'empara de son arc et de trois flèches qu'elle encocha d'un coup a la corde.

« OH ! CONNARD ! » Elle relâcha les flèches au moment ou l'un des sac d'os se tourna vers elle. La métisse ne pris pas le temps pour regarder si elle avait fait mouche. Pas de temps a perdre pour ces conneries, il lui fallait faire vite. Et tant pis pour le reste. Dans tout les cas, elle se refusait a user de sa plus puissante carte pour le moment. Elle userait trop d’énergie pour cela dès le début du combat. Elle en aurait bien besoin encore plus tard. Tout comme de ses flèches, si ses connaissances d'histoires étaient bonnes. C'est qu'a force de changer le passé, même l'avenir paraît incertain !

Eorah se remit donc a courir, vers le roux qui se trémoussait et dansait avec la mort personnifiée. Les mains de la jeune femme dégrafaient le ceinturon qui retenait la lame courte, aux courbes elfiques et gracieuse. Lanre aurait bien plus besoin d'une telle arme qu'elle. Un nouveau cri :
« LANRE ! » et voilà que la jeune métisse lançait son cadeau dans les airs. « Putain mec, t'a intérêt a la chopper ! Autrement je te colle une savate ! » Un sourire étira les lèvres de la métisse quand elle remarqua son ami s'emparer de la lame, hocher la tête dans sa direction, puis repartir a l'assaut des monstruosités.

« EORAH ! » Le cri de Navi la ramena sur terre. Bon sang, c'est pas le moment de roucouler ! Devant elle se dressait une Gerudo. Par les couilles de Din ! C'est moche ce genre de femme !!! Elle bondit, alliant son poids plume, son sang de Kokiri et de Sheikah tout a son avantage, par dessus la rousse au grand nez, pour atterrir sur ses pieds dans le dos de l’étrangère. Un coup d'estoc, un murmure a l'oreille de l'inconnue : « Ici c'est ma terre ! », le chuintement des lames qu'on retire d'une plaie, et voilà que la demi-nue s’écroulait dans la boue et le sang. « J'ai pas de temps a perdre avec des idiotes comme toi ! »

Et elle repartit, direction le mont du Péril.


Negus Dragmire


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(vide)

« Qu'est-ce que t'empestes... ! »

Qui était le fou qui avait osé insulter le colosse d’ivoire ? Negus se tourna et en l'espace d'une seconde, il avait déjà frappé le bassin du titan squelettique.

*Crack*

Quelques morceaux partirent en éclat, fissurant quelques os qui constituent le bassin de l'abomination Stalfos. Le monstre se sentit vaciller. Son imposante taille et son poids posaient un soucis d'équilibre et il commençait à le comprendre. Le second assaut, fut moins tendre puisqu'il visait directement le talon de la créature.

*Brack*

L'immense Stalfos chuta, son genou gauche s'écrasa à terre, mais la douleur était une notion inexistante. Il observa un instant son adversaire. L'homme roux semblait être un habitué du combat, ce serait un adversaire de taille à ne pas sous-estimer. Sa Claymore serait aussi une arme redoutable, pas pour son tranchant, mais par son poids et sa force de frappe impressionnante. Mais il en fallait plus pour abattre le colosse d'ivoire. Ses os était d'une robustesse à toute épreuve et même avec un genoux à terre, il dépassait largement le Ceald de quelques têtes.
 

« Hey le mort, par là ! »

*Sh'ting*

Une dague ricocha contre la cotte d'os du Dragmire. Un affront faible, ridicule, insultant et lâche.
Elle avait réussi à le provoquer, mais il ne s'attaquerait pas à elle tout de suite, elle était bien trop éloignée.  


«Hé hé hé hé ! Hé hé hé hé hé hé hé hé ! Hé hé hé hé hé hé hé hé hé hé hé hé hé hé hé hé ! HA HA HAHAHA ! »

Un rire terrifiant résonna sur la place du village, un véritable rire de démence.

« Amusons nous un peu..! »

L'amalgame Stalfos envoya sa lame valser en arc de cercle, à une trentaine de centimètres de sol, en direction du rouquin, tout en se redressant sur ses deux pieds. Il ne comptait pas réellement toucher son adversaire avec ce coup mais espérait plutôt que celui-ci esquive le coup pour ensuite lui rentrer dedans tel un bélier pour l'éjecter au loin.

La deuxième cible étant en position défensive, il attendrait qu'elle fasse le premier pas en sa direction. Ses dagues étant inefficaces pour le moment.


« Approche, félin ! »

« OH ! CONNARD ! »
*Ting* *Ting* *Shr'k*

Trois flèches vinrent frapper le Stalfos mais seule l'une d'entre elles se logea entre deux os, le Stalfos la brisa, mais ignora l'assaut porté, inutile de s'attarder sur un jet de cailloux.



La nuit tout les coups sont permis ! C'est ce que se disait le capitaine des gardes, alors qu'il dépassait la jeune prêtresse de Nayru. Un coup d’œil a la gamine et il levait les yeux. C'est pas sur ça qu'il faut compter pour protéger son village. Mais il n’eut pas le temps de se ronger plus les sang car des rangs serrés de Gerudos se ruèrent sur lui. Son œil gris, unique et avisé, lui apprit qu'elles arrivaient toutes du cimetière. Saloperies de bonnes femmes du désert ! Portant deux doigts a sa bouche le vétéran siffla deux fois, longuement et d'une stridence a faire grincer les dents. Aussitôt deux hommes en armes et aux blasons du village furent a ses cotés.

« Allez au cimetière et mettez un terme a ce flot de chiennes ! »

Deux hochements de tête, et les voilà qui partaient en courant pour obéir en bon soldats bien formés qu'ils étaient. Le capitaine les tenaient en haute estimes ces deux la. C'est avec un pincement au cœur qu'il les envoya dans ce qui se révéla quelques minutes plus tard une mission suicides. Car il vit du coin de l’œil les têtes de hommes sauter de leurs épaules, l'une après l'autre. Un juron échappa a l'homme d'armes. Saloperies de chiennes des sables !

Des étincelles jaillirent devant le visage buriné du soldat et il se força a revenir a ses moutons, croiser le fer et le regard de la femme qui lui faisait face.
« Ah tu veux danser, ma jolie, je vais m'en faire un plaisir ! » Et il enchaîna les passes et les bottes, rendant la vie dure a son adversaire. Ça ne lui plaisait pas de s'en prendre ainsi a une femme, mais a choisir entre l'une de leur peau … Y a pas a tortiller des fesses, le capitaine choisirait la sienne !

Il eu la joie de voir les yeux de la chienne s’étrécirent alors qu'a leurs cotés des ombres se faufilaient. Un jeune homme aux cheveux blancs comme la neige suivit de près par un homme au cheveux sombres. Tout deux portaient un masque, ce que le garde trouva fort idiot, mais que voulez vous, il faut bien que jeunesse se passe. Et ça en jetais pas mal ce tour, de justicier au visage caché. Le capitaine leur souhaita silencieusement bonne chance alors que ses yeux croisaient ceux, rouge sang, d'une femme cette fois. La gamine était suivie par une boule de lumière. Tiens donc ! Une fée ! En plein combat ? Il aura tout vu ! Ce qui était aussi impressionnant était le barda que la gosse se traînait sur sa frêle carcasse. Si elle s’écroule pas dans la montée … Mais le garde n’eut pas le temps d'aller plus loin dans ses pensées, car le cimeterre de son adversaire vint le transpercer, de part en part. Sur ses yeux  déjà vitreux, alors que la vie le quittait a peine, dansa le reflet des guerrières du désert, tombant en masse sur le duo improvisé. Et la mort emporta le héros de la cité.

... Alea Jacta Est ...
Trois dés à trois faces (D3) seront utilisés pour clarifier ce premier stade du RP laissés au hasard. Ils concerneront chacun l'un des Protagonistes et définiront la possibilité pour Roshu "Gallyfrey" Aaron ; Amar Sundi et Eorah Vif Argent d’accéder a la prochaine zone.
D3 : Roshu Aaron

Si le résultat est 1 ou 2 :
Les Gérudos ne sont pas assez rapides et Roshu leur file entre les doigts. Il peut continuer dans la prochaine zone et commencer l'ascension du mont.

Si le résultat est 3 :
Roshu est coincé par les furies du désert. Il doit combattre et retenter sa chance au prochain tour.

D3 : Amar Sundi

Si le résultat est 1 ou 2 :
Amar a une chance de tout les diables car les joyeuses filles du désert n'auront pas sa peau ce coup ci. Il peut continuer sa route sur les espars de mont du Péril.

Si le résultat est 3 :
Les Gérudos encerclent l'homme au masque de fer, et il doit d'abord leur faire face avant de pouvoir s'engager sur les cailloux de la montagne.

D 3 : Eorah Vif Argent

Si le résultat est 1 ou 2 :
Eorah parvint a se glisser au nez et a la barbe des « femmes au grand nez » telles qu'elle les nommes. La métisse peut continuer son chemin vers la prochaine zone.

Si le résultat est 3 :
Eorah est coincée par une troupe de guerrières qui n'ont qu'une envie : en faire du hachis. Il lui faut d'abord s'en débarrasser avant de vouloir continuer.

****************************************

La rousse regardait sa maison brûler. Elle restait la, les bras ballants, a contempler d'un œil vide de raison les flammes lécher les murs de son foyer. A l’intérieur, les cris de sa progéniture. Il était trop tard, bien trop tard pour ces anges, devenus torches humaines. Son mari gisait prêt d'elle, le crane ouvert, tué par une des folles du désert. La rousse les regardait danser, ces ombres meurtrières. Elle les regarda de son regard vide, son esprit virant lentement a la folie. Elles ont tué ses petits, elles ont tué son mari, elles ont tué son cœur, son âme, … Elles l'ont tuée elle ! Et elle allait leur faire payer.

Elle se saisit d'un bout de bois dont l’extrémité portait vaillamment une flamme. Oh oui ! Elle allait leur faire payer. Et elle commença de suite, en portant un coup violent entre les omoplates d'une femme armée d'une rapière qui passait par la. De même que notre villageoise, la jeune femme portait des cheveux roux. Bien sur, notre traumatisée ignorait qu'elle s'attaquait a une alliée du village et qu'Aria ne voulait qu'aider, mais bon. Maintenant plus rien n'avait d'importance, car elle allait la tuer, ainsi que l'autre personne qui arriva a cet instant. La villageoise leva haut sa branche, prête a s'en servir comme d'un pieux, pour frapper Aria, quand une nouvelle ombre se glissa dans son champ de vision de folle. Un homme, aux cheveux noirs et a l'allure de ceux qui savent se battre. Mais elle n'avait plus peur. Elle n'aurait plus jamais peur. Car les autres ont tué ses enfants, et elle allait leur faire payer, elle fera payer à tout le monde !

La branche dansa, la flamme consumant petit à petit le bois, venant lécher les doigts et les poignets de la folle. Mais cela elle ne le sentait plus. Elle agitait la branche, comme une massue devant elle.
« Vous ne passerez pas ! Chiens ! Suppôts du diable ! » Oh oui, elle les voyait courir vers le cimetière, la queue entre les jambes, se prosterner devant leur maître. De vrais toutous bien dressés. La folie brilla dans les yeux de la villageoise alors qu'elle les attaquait.
... Alea Jacta Est ...
Deux dés à trois faces (D3) seront utilisés pour clarifier ce stade du RP laissés au hasard. Ils concerneront chacun l'un des Protagonistes et définiront la possibilité d'Aria Fezerion et Fei Fong Wong de courir vers le cimetière.
D3 : Aria

Si le résultat est 1 ou 2 :
Les coups que porte la villageoise folle ne touche pas la jolie rouquine qui peut aller a toutes jambes vers le cimetière.

Si le résultat est 3 :
La furie bloque le passage a Aria qui doit s'en débarrasser avant de pouvoir tenter sa chance au prochain tour.

D3 : Fei Fong

Si le résultat est 1 ou 2 :
Fei arrive a esquiver la villageoise et son bâton enflammé. Il est libre d’accéder a la prochaine zone du combat.

Si le résultat est 3 :
La route est close pour l’expert en arts martiaux. Il doit faire face a la rousse et ses pulsions meurtrières, avant de pouvoir a nouveau essayer d'aller au cimetière .

[HRP : Il est entendu que dans les deux situation (celle du mont et celle du cimetière) qu'en cas d’échec, le joueur devra prendre en compte d’éventuelles blessures lors de sa prochaine tentative pour changer de zone.

La villageoise est peut être folle, mais ne peux pas être tuée au même titre qu'un PNJ normal, c'est au narrateur de décider de son sort.]

LE PRÉSENT POST MARQUE LA FIN DU PREMIER TOUR. DES A PRÉSENT LE TIMMER ENTRE EN COMPTE ET L'ORDRE A VENIR SERA DÉFINITIF.

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Le membre 'Le Narrateur' a effectué l'action suivante : Puissent les Déesses guider votre destin...

#1 'Dé à 3 faces' :

#1 Résultat :


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#3 'Dé à 3 faces' :

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#5 'Dé à 3 faces' :

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La prêtresse se réveilla en sursaut.
Elle avait encore rêvé de cette horrible nuit qui avait scellé son destin… Celle où, encore toute jeune fille, elle avait dû procéder froidement au parricide pour venger les femmes de sa famille. Parfois, une petite voix dans sa conscience assombrie lui murmurait que ses pulsions meurtrières ne lui venaient pas d’une mission religieuse, comme elle aimait le prétendre, mais de cette blessure profonde créée cette nuit-là. Elle préférait ne jamais trop la creuser, voire même juste la gratter, car ne désirant guère explorer ce qui se trouvait dans les recoins de sa cervelle ou de sa mémoire. Surtout pour contre-expliquer des choses dans lesquelles ses convictions religieuses remplissaient leur rôle de justification.

Ses convictions l’avaient pourtant menée sur des sentiers périlleux. Il n’y avait même pas deux jours que la prêtresse et son cortège de l’Eglise étaient venus en Cocorico, tous chars rutilants, pour exécuter quelques apôtres de la magie noire hylienne. Oh, oui, elle en avait fait brûler plusieurs… Mais ses deux insupportables consœurs étaient venues interrompre l’inquisition. Elles avaient ridiculisé la prêtresse en public, avaient tenté de la discréditer, voire peut-être de l’éliminer ? Les villageois avaient subi une tentative d’influence de leur part, et avec le bûcher qui s’était trouvé juste derrière elle à ce moment précis, qui pouvait savoir s’ils n’auraient eux-mêmes pas voulu la brûler en retour…

La prêtresse de Farore était paranoïaque.


Elle comptait se rendormir aussitôt sur sa couche, dans l’espoir de faire un meilleur rêve que le précédent, et dans le but d’oublier qu’elle se reposait désormais à Cocorico parce qu’elle n’osait pas revenir voir le Pontife au bourg d’Hyrule, après le semi-fiasco de son inquisition… Mais ses oreilles repérèrent finalement les bruits suspects à l’extérieur.

En une seconde, la prêtresse se jeta furieusement sous son propre lit, juste à temps pour éviter d’être vue par la personne qui défonça la porte dans l’instant qui suivit. D’autres suivirent et se livrèrent immédiatement à un retournement en règle de la maison. Que se passait-il ?! Cette odeur… La prêtresse ne la connaissait que trop bien : c’était l’odeur du bois brûlé et des cadavres calcinés. Et maintenant qu’elle était pleinement réveillée, la clameur des gens paniqués et le brouhaha des armes depuis l’extérieur lui parvinrent de manière très nette. La chaleur d’un incendie très proche lui venait même depuis la porte laissée grande ouverte.


-De dangereux ennemis du seigneur Dragmire viennent d’arriver ! Venez immédiatement ! s’exclama une femme depuis le seuil de cette même porte.

Des Gérudos… C’était une attaque de ce misérable profane de Ganondorf ! Ils allaient massacrer le village et tout brûler comme la prêtresse elle-même serait incapable de faire brûler… Elle devait fuir avant de se faire tuer.
Après s’être extirpée à plat ventre de sa cachette exiguë, la jeune femme se dépêcha de ramasser une robe de soie verte qu’elle referma sobrement par-dessus sa chemise de nuit faite de lin, à l’aide d’une ceinture en tissu noir. Elle ne prit même pas la peine d’attraper des souliers ou des bottines pour sortir. L’avatar du Courage savait quand et comment il fallait fuir, et cette nuit, il ne fallait clairement pas rester.
Mais tout à coup, une fois qu’elle se trouva dehors…


-Bonne chance Sagesse !

Tout en accourant vers la place centrale où se déroulaient apparemment plusieurs combats, tandis que les maisons brûlaient ou se faisaient piller tout autour, un soldat venait de saluer la prêtresse de Nayru en personne. La prêtresse de Nayru ! Juste en face de celle de Farore, après l’humiliation qu’elle lui avait fait subir seulement quelques dizaines d’heures plus tôt !

Elle voulait cette salope.
Elle n’apportait rien à son Eglise, sinon des complications.
Elle ne tenait plus à l’aide de rien, sinon une santé trop maigre.
Elle n’était plus que rejetée par leur chef suprême.
…Elle devait la tuer.

Contrairement à ce que l’on aurait pu croire, tuer sa consœur n’était pas une idée que la prêtresse de Farore entretenait depuis longtemps. Au contraire, hormis quelques errances oniriques où elle torturait l’aveugle avec plaisir, jamais la rose empoisonnée n’avait voulu faire de mal à l’avatar de Nayru – trop précieuse dans l’équilibre des Trois. Sauf que cette fois, elle avait dépassé les limites de sa propre tolérance, et ce serait très certainement le cas du Pontife. On n’interrompait pas une inquisition de la sorte ; pas comme elle, ainsi que la prêtresse de Din, l’avaient fait. Au lieu de la regarder se faire radier, celle de Farore préférait la tuer dans l’immédiat. Pour éviter à l’Eglise de se faire une nouvelle fois discrétider.
Oui, elle ferait passer cela pour le meurtre d’une Gérudo… C’était une occasion rêvée, presque trop facile… Juste avant de fuir les combats meurtriers…

Telle un reptile prêt à frapper d’un coup mortel, la jeune dame en vert n’eut qu’à faire quelques pas pour ramasser une lance dans la main figée d’un soldat trépassé. Cela ferait l’affaire, pensa-t-elle tout en recentrant son regard sur la prêtresse bleue, qui n’avait pas encore bougé de l’encadrement de sa porte. En la fixant, son cœur battait du sang contaminé par le sentiment de  haine et le désir de vengeance personnelle qui l’animait. Plus jamais elle ne viendrait bafouer son autorité. Non, plus jamais !

La prêtresse prit son élan. Et puisqu’elle savait que l’aveugle entendrait ses pas, autant qu’elle entende également sa voix :


-Meurs ! Femme indigne !

La prêtresse se jeta alors sur sa sœur, bras levé et lance pointée vers son cœur.

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Orpheos


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(vide)

-Ah… On se sent mieux.

Orpheos se laissa choir sur l’herbe fraiche de la prairie, les yeux tournés vers le ciel sans lune, juste avant de s’essuyer la bouche. Indéniablement, c’était une belle nuit d’hiver, et le chancelier venait de trouver l’un des meilleurs moyens pour se réchauffer malgré la cape de voyage qu’il portait. Il usa d’ailleurs de celle-ci pour nettoyer sa main.

Le chancelier des Beaux-Arts, aussi dépravé soit-il pendant ses heures perdues, se trouvait pourtant dans la plaine d’Hyrule pour une raison très sérieuse. Il accompagnait officieusement le général du Royaume d’Hyrule, Llanistar Van Rusadir, jusqu’au village Cocorico esseulé par la récente attaque menée par le cygne noir Dragmire. Une ennemie qui était même devenue un nouveau point commun entre les deux hommes, puisqu’ils l’avaient chacun affrontée lors de la bataille pour la forteresse Gérudo. La guerrière avait sérieusement malmené la deuxième ville d’Hyrule, et le général comptait en vérifier l’état dès le petit matin, afin de créer de nouvelles mesures pour en renforcer les défenses. Quelques heures à dormir ensemble dans une auberge, et le chancelier laisserait le général survoler ses troupes tandis qu’il partirait rencontrer une troupe de comédiens du village.
C’était du moins ce qu’ils avaient prévu.

Ils n’étaient plus qu’à une quinzaine de minutes de marche du village, lorsqu’une clameur provint d’entre les flancs de la montagne qui l’entouraient. Les cieux comme l’horizon portèrent des cris de panique, de peur et de souffrance, comme une vague terrible déferlant sur la feu tranquillité de la nuit. Orpheos se releva prestement à côté de son meilleur ami et amant. Tous les deux regardèrent dans la direction du village, et observèrent la même lueur rougeoyante qui commençait à s’élever là-bas dans la nuit.

-Llanistar… Je serai plus rapide.
-Je sais. Vas-y.

Le chancelier déposa un baiser sur les lèvres charnues de son beau général, et se remit tout de suite sur la selle de son cheval. Llanistar portait son uniforme militaire et pesait plus lourd sur le sien, quand Orpheos n’en portait pas, et pouvait donc laisser son animal galoper plus vite. Un coup de renne plus tard, et le Sheikah fonça sur son destrier blanc vers le village de son peuple natal, avec l’assurance d’y retrouver Llanistar quelques minutes plus tard.



-Par les déesses…

Orpheos redescendit sans attendre de son cheval lorsqu’il parvint devant les portes du village. Des civils fuyaient en masse vers la plaine sombre, immense et froide, pour fuir le brasier qui commençait à prendre derrière eux. Plusieurs maisons brûlaient franchement et leur fumée partait se mélanger à celle du mont du Péril, dont le nuage avait pris une teinte étrangement rouge sombre. Le Mal ne venait pas de s’étendre qu’au village ; Orpheos pressentit que l’attaque portait bien plus loin que cela.

Plusieurs personnes se battaient sur la place centrale dont l’herbe était tâchée de sang. Un gigantesque Stalfos semblait commander à tous les autres, relevés très certainement depuis les tombes du cimetière, qui devait en conséquence être lui aussi sous le coup de cette attaque. Les Dragmire et leur troupe de Gérudos étaient finalement revenus.Le Sheikah se faufila comme une ombre parmi les combats, en les esquivant le plus possible, pour retrouver au moins un villageois à sauver. Tous les autres s’étaient cachés ou avaient fui – ne restait plus que les combattants des deux camps. Et en cherchant bien le moindre villageois à extirper de cet enfer, le Sheikah balada ses yeux verts tout autour de lui… jusqu’à ce que ses oreilles perçoivent une voix en particulier.


-Meurs ! Femme indigne !

Le chancelier se retourna pour voir une femme, armée d’une lance, se précipiter vers une autre qu’il reconnut comme étant la prêtresse de Nayru. L’avatar de l’Eglise le plus proche de la princesse Zelda.

-Non !


Orpheos tendit le bras vers la femme en vert, et son ombre s’échappa aussitôt de ses pieds pour aller la capturer. L’ombre ensorcelée du musicien fusionna avec celle de la femme, et lui fit bloquer tout déplacement. Elle s’arrêta en pleine course, bras figé dans son mouvement, et visage tordu par la surprise.

-Qu’est-ce que… ?!
-Je te laisse prendre soin d’elle, fais en sorte qu’elle ne soit pas blessée…
murmura le Sheikah qui venait de reconnaître la prêtresse de Farore, et avait décidé juste à temps de ne pas la tuer.

La prêtresse de Farore s’envola dès lors comme une vulgaire poupée de chiffon, dans l’air embrasé, et disparut derrière une maison. Au même moment, le magicien des ombres fit volte-face pour partir retrouver le général et, dès qu’ils furent réunis, tous deux se mirent d’accord pour engager la même action :

Quelque chose se tramait sûrement dans la montagne, et ils devaient s’y rendre au plus vite. Ils allaient prendre le chemin du péril. Tout comme la prêtresse de Farore, manipulée par l'ombre d'Orpheos qui ne tarderait pas à rejoindre son maître, qui préférait être sûr qu'elle supporte le camp royal sur le front, plutôt qu'elle essaye d'en tuer certains de ses membres.


Eluria Daerren


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(vide)

Le pic glacé qu'Eluria avait envoyé en direction de celui qu'elle considérait comme un ennemi avait eu l'effet recherché. Il l'avait tiré de son instant de contemplation et le combat avait enfin commencé.

Les bonnes femmes viennent chercher la bagarre… ? Eh bien, venez ! Dansez avec moi !

Mais à sa grande surprise, ce dernier avait réussi à saisir le projectile gelé et l'avait retourné à l'expéditeur. La Rose Noire eut tout juste le temps de l'éclater avec sa dague, mais fut trop lente pour stoper l'avancée fulgurante de son assaillant qui commença à la rouer d'une pluie de coups. Elle fit du mieux qu'elle put pour tenter d'en parer un maximum, mais le nombre et la vitesse à laquelle ils furent portés rendaient la tâche trop compliquée.

Elle reçut donc quelques entailles un peu partout. Lorsque le type masqué conclut avec un double coup de rapières au niveau des épaules, elle ne put en dévier qu'un seul, l'autre la touchant à l'épaule gauche. Elle serra les dents sous la douleur, elle avait préféré jouer la carte du silence. La nuit et le fait qu'elle portait un masque rendait difficile de savoir ce qu'elle ressentait, ce qui quelque part pouvait être à son avantage.

Elle n'eut pas le temps de riposter que l'homme avait déjà disparu sous le toit par elle ne savait quel miracle. Elle en profita pour bouger son bras gauche et vérifier qu'elle pouvait toujours s'en servir. Son corps était endoloris mais la douleur était supportable, elle ne serait pas entravée plus que ça. Méfiantes, la Rose Noire et le Tonnerre Pourpre firent quelques pas sur le toit à la recherche de l'issue que l'homme aurait empruntée.

C'est alors qu'un bruit sourd chatouilla son oreille. Dans le doute elle se décala le plus vite possible avant de voir une pointe, brillante sous la lumière de l'astre lunaire, jaillir de sous le toit. Il avait tenté d'attaquer par dessous, visant les pieds. Là, Eluria eut une idée. Il voulait attaquer depuis la maison? Soit, elle se servira de la maison elle-même pour riposter. Elle regarda sa soeur d'arme et lui montra le toit et ajouta à voix basse :


Je vais lancer une volée de pics de glace pour fragiliser le toit, tu n'auras plus qu'à lancer un éclair pour le faire s'écrouler sur lui.

Et les deux se mirent à courir puis sautèrent du toit, Eluria profitant du moment du saut pour utiliser sa magie de glace et cribler le toit de pics, fragilisant cette dernière. La suite reposa désormais sur le Tonnerre Pourpre.


Swann

Championne d'Aegis

Inventaire

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(vide)


    L'odeur du sang parvint jusqu'à son museau.

    La terreur, la guerre, les morts... Cocorico les subissait de nouveau. Comme une ironie cruelle du destin qui ne cessait de s'abattre sur les pauvres villageois, il semblait que la deuxième puissance d'Hyrule soit condamnée à une longue agonie. Ils avaient commencé à rebâtir depuis de longues et pénibles semaines ; le Trône revenait à la charge, plus fort, plus nombreux, pour tout raser. Plus bas, dans les travées du village, le chaos se répandait comme une gangrène depuis le cimetière. Gérudos et hyliens s'affrontaient dans de petites escarmouches, les premières profitant du manque d'organisation des second pour gagner inexorablement du terrain. Dans le même temps, les flammes rongeaient vivement les baraques les plus exposées, et en naquit un feu plus digne de Din qu'aucun autre. C'était une démonstration de force autrement plus impressionnante qu'à la forteresse, à n'en point douter.

    La lionne observait l'avancée progressive des troupes du haut du clocher de la ville d'un œil très attentif. Doucement, elle finalisait un léger bandage pour toute sa main gauche ; phalanges et poignet étaient encore fragilisés par son récent combat au tournoi, bien qu'il ne s'agissait pas là d'une faiblesse en soi. Nul doute qu'elle pourrait encore se battre en pleine possession de ses moyens, mais de ses expériences passées, Swann tirait quelques leçons qui la poussait à la prudence. A l'anticipation.
    C'était précisément cette prudence qui l'avait poussé à revêtir, pour la première fois depuis bien des lunes, une légère cotte de maille sous une habituelle chemise noire à manche courte. Le gain en survie était considérable pour le maigre prix à payer en mobilité et en vitesse, d'autant qu'elle avait nettement pris conscience des talentueux combattants qui occupaient la terre des déesses depuis peu. Le reste de sa tenue était des plus simples, qui outre la chemise comprenait un pantalon noir et serré, des bottes de cuirs souples, et une écharpe blanche pour l'aider à lutter contre le froid hivernal de saison.

    Ses yeux se relevèrent pour contempler les étoiles, ou du moins le peu qu'elle pu en voir à cause de la forte lumière des flammes. Il n'y avait pas le moindre nuage à l'horizon ; rien qui ne puisse l'empêcher de monter rejoindre les astres en cas de défaite et de mort. Cette pensée la soulagea inexplicablement.
    Un puissant rire malsain tonna soudainement, résonnant entre les murs de chaque bâtisse qui n'avait pas encore céder aux flammes. En contre-bas, Négus, puissant stalfos, faisait des ravages. Et sur un toit plus proche, elle crut reconnaître la silhouette d'Abel aux prises avec ce qu'elle reconnut instinctivement comme des rédempteurs. Les autres dragmires devaient aussi s'amuser, chacun de leurs côtés. La Belle de Villarreal serait cette fois la dernière à entrer en scène.

    De ce redoutable et bruyant spectacle émergea pourtant un feulement que les Larmes du Clan auraient pu reconnaître entre mille. Un rapide coup d'œil en direction de la sortie du village vers le Mont Péril lui confirma que les plus inattendus renforts que le Trône eut peu obtenir arrivaient à toute hâte. Non sans un léger rictus au coin des lèvres - qui très vite s'effaça -, la Lionne Noire se saisit d'une bouteille au contenu extrêmement odorant et n'hésita pas à en verser une lichette sur son bras gauche, puis de vider le reste dans le vide. Elle lâcha ensuite la bouteille, et se retourna, quittant son poste d'observation. A l'entrée du bâtiment, ses plus fidèles gérudos constituant un genre de garde personnelle, l'accueillirent dans leurs rangs. Et tranquillement, ces jeunes femmes du désert se mirent en marche, pillant, tuant, massacrant à tour de bras, brûlant les demeures, en direction des quartiers encore épargnés.

    Le feu de Din n'avait pas finis de brûler en cette belle nuit rouge.


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