Posté le 12/07/2008 14:02
Il était là, devant moi. Celui qui, dans quelque minutes, serait mon adversaire. Je ne l'avais pas encore admiré de près : Il semblait hargneux, et était vêtue de blanc et de noir de la tête au pied. De la tête pour ses cheveux, d'un blanc argenté, et jusqu'au pied pour ses chaussures d'un autre âge, noires. Ses habits étaient également classes : un pantalon blanc avec quelques éraflures, et des vêtements légers, mais résistants, quoi qu'un peu abîmés par son combat précédent. À moi comme à lui, quelques heures de repos ne pourraient nous être que bénéfiques, et l'idée de se battre après avoir mangé me sembla plutôt bonne...
Pendant que les organisateurs du tournois se préparait des mets probablement copieux et délicieux, je préférais me détendre et rester sur de la nourriture simple et efficace. Il me fallait de quoi tenir, et ainsi, j'allais avaler des céréales, relativement loin du boucan du peuple. L'herbe d'Hyrule était toujours une place de choix mais la nuit étant déjà tombée, le pont était remonté. Les sombres et petites ruelles étaient devenues, avec un peu d'habitude, pleine de vie et accueillantes, malgré l'odeur des égoùts. C'est donc en ces lieux que j'attendis la fin des festivités culinaires.
Bientôt, la finale débutera, me dis-je, tout en regardant mon épée. Contrairement à celles que j'avais eu l'occasion de tenir, elle me semblait banale, et son fourreau, de plus en plus pathétique. Il me fallait quelque chose d'à la fois résistant, puissant, lourd et maniable. L'image de l'arme me revint en mémoire. Cela ne suffisait pas, il m'aurait fallu la toucher pour m'assurer de son efficacité, mais pourtant, je lui trouvais une splendeur que mon épée actuelle n'attendrait jamais. Puis l'idée d'un forgeron me revint également à la mémoire. Un assistant forgeron en réalité, qui n'avait jamais trouvé de forgeron... Il en connaissait assez sur les lames pour m'assurer de l'efficacité de celle-ci. Je pris alors ma tête dans mes mains, signe que j'étais trop optimiste. Il avait autant de chance que moi de gagner, seulement, ce n'est pas son but. Il me fallait mettre tout ce que j'avais dans ce dernier combats... Tout.
Me levant, je déambulai quelques secondes avant d'entrer dans un magasin qui semblait oublié, inhabité, vide. Il n'en était rien, et pour qui saurait chercher, il y avait des trésors inestimables. Ceux-là ne m'intéressaient pas, et d'un regard, je traversai la pièce. Approchant du comptoir, je vis finalement le marchand. Il savait pourquoi j'étais là, et quelques minutes plus tard, j'étais dehors, observant la lune, magnifique... Il était temps pour cette finale de révéler qui gagnerait.